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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se disposait à le bien battre aussi : Prends du champ, dit-il à Sancho, nous allons voir ce qui en sera, et en même temps il tourna bride, et s’éloigna au petit galop. Lorsqu’il crut être assez éloigné il tourna visage, se recommanda à son imaginaire Dulcinée, qu’il invoqua entre cuir et chair, et voulut mettre sa lance en arrêt, mais il la rompit. […] Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Le lecteur doit se souvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouvernement de l’île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée du château du duc de Médoc, puisqu’elle en faisait partie, et qu’elle était en effet un conduit souterrain. […] Don Quichotte qui croyait n’être pas éloigné de l’endroit d’où cette voix sortait, y courut et entendit distinctement une femme qui se plaignait et qui criait au secours. […] Ils suivirent fort longtemps ce neveu de Freston, qui s’éloignait à grands pas dans une très grande obscurité. Tout ce que nos aventuriers pouvaient faire était de l’apercevoir à la faveur d’une lumière fort éloignée.

4. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

L’église est fort éloignée de ces maisons ; il n’y a qu’un seul prêtre entretenu ; elle m’a paru pauvre. […] Elle coule avec rapidité et se décharge dans la mer, qui n’est pas éloignée de cent pas au plus d’où j’ai passé. […] Le soleil va vous voir et nous nous en éloignons. […] Nous n’étions pas éloignés l’un de l’autre de la portée d’un pistolet, ainsi je vous donne à penser le fracas que nous lui fîmes. […] Nous croyions en être fort éloignés dans l’Est, mais les courants nous ont été apparemment contraires.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

La belle Dorothée son épouse n’avait pu souffrir qu’il s’éloignât, et Eugénie avec les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’agir, qu’il n’avait pu se dispenser de demeurer, outre que d’ailleurs il n’était point véritablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant d’importunités. […] Il leur avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

La bravoure de ce Français avait sauvé de leurs mains six femmes, qui étaient dans un carrosse qu’il accompagnait, et les bandits n’avaient osé les poursuivre plus loin, de peur qu’on ne vînt à leur secours, ou de l’hôtellerie, qui n’était pas éloignée, ou du château de Valerio, qui en était tout proche. […] La contenance hardie de Deshayes et de son valet, arrêta tout court les bandits ; mais Deshayes voyant que deux s’étaient éloignés, et rechargeaient leurs pistolets pour venir fondre sur lui, n’hésita plus ; il alla à eux, et les choisissant, il les jeta tous deux à terre, et son valet en fit mal à propos autant.

7. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Le voit qui veut ; mais une grille de fer bien serrée & éloignée du saint le met à couvert des ongles du beau sexe. […] Nous louvoyons, pour tâcher de ne nous point éloigner de la route de Mergui. […] Nous en voyons deux fort éloignés : on a reviré de bord pour aller à eux ; mais le vent est trop faible & les voiles baisent le mât. […] Il prit subtilement dans leur chambre deux paires de souliers, & s’éloigna, crainte d’être pris sur le fait. […] Par hasard un Portugais passait : je dis par hasard, parce que l’endroit où cela se passait est peu fréquenté, étant fort éloigné.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Sancho le suivit, et comme ils étaient tous deux parfaitement bien montés, ils furent bientôt éloignés et hors de vue. […] Il remonta à cheval et suivit son maître qui était déjà assez éloigné.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Les spectateurs faisant semblant d’être épouvantés de ce qu’ils voyaient, s’éloignèrent ; et nos deux aventuriers faisant fermes eux seuls, et s’étant mis en pied, ne branlèrent pas de leur place. […] Nos aventuriers s’éloignèrent un peu de ce qu’ils prenaient pour une gueule d’enfer ; mais ayant tourné la vue d’un autre côté, ils virent avec surprise un spectre qui venait à eux à travers le bois.

10. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

On ne s’aperçoit point qu’il s’éloigne ni de l’une ni de l’autre maxime. […] Ce système est tellement éloigné de la raison qu’il en est absurde. […] L’église est assez éloignée de ces maisons ; elle m’a paru fort pauvre. […] Dès que l’on a passé cette porte, la ville ressemble à peu près à la perspective de Suresnes, au sortir de l’église du mont Valérien ; mais pas si éloignée, moins basse. […] Les hommes y sont assez bien faits, remplis d’une férocité fort éloignée de la politesse de notre France, pleins de présomption, et d’une vanité ridicule.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Sitôt que je le vis un peu éloigné, je me jetai dans un fiacre en affectant de me cacher. […] Je trouvai qu’elle l’était, tant parce qu’elle était grande et assez propre, que parce qu’elle était dans un quartier fort éloigné et peu fréquenté. […] Nos pas nous conduisirent insensiblement dans le jardin des capucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison de mon père. […] Il est constant qu’il était mort, s’il avait fait l’un ou l’autre : et quand, par un bon espace de temps, je crus que Madame Des Prez pouvait être assez éloignée pour ne plus craindre d’insulte ni de scandale, je le fis lever. […] Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père, en la faisant éloigner.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Puisque nous sommes à Paris ou autant vaut, il est juste qu’avant que de nous quitter, pour vous remercier de la compagnie que vous avez bien voulu me tenir depuis deux ans, je vous confie les causes qui m’ont éloigné de ma patrie. […] Je ne me suis pas fort éloigné de France. […] Cette fille, de concert avec Du Val, a loué une maison dans un quartier fort éloigné de celui d’Ivonne.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

On tenta toutes les voies imaginables pour m’éloigner de Paris. […] Je m’éloignai ; cette personne arriva ; je la reconnus pour Madame Morin. […] Maltraitez-moi, renfermez-moi, mais ne vous éloignez pas. […] Vous me l’avez promis, punissez-moi, et ne vous éloignez pas ; j’adorerai la main qui me châtiera pourvu que je la voie. […] Il me fit comprendre qu’il ne tenait qu’à moi de la tenir éloignée des occasions.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Là-dessus il conta à son maître tout ce qui lui était arrivé, avec son ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n’était assurément pas lui, mais que celui qui avait pris son nom lui avait joué ce vilain tour. —  Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. —  Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. —  Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ?

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Silvie n’ayant plus sujet d’observer ses démarches dont elle ne devait plus rendre compte à personne, écrivit à sa mère tout ce qui lui était arrivé, et surtout la mort de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea d’accompagner la marquise pendant qu’elle serait en Espagne : ce qu’elle fit non seulement pour lui témoigner le ressentiment qu’elle avait des retraites qu’elle lui avait données, mais encore pour ne plus s’éloigner de Sainville, qu’elle savait bien ne la devoir plus abandonner.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Enfin notre commerce fut rompu parce qu’elle s’éloigna. […] Nous étions fort éloignés de chez nous. […] Tout le monde sortit, et ma mère, après avoir fait les civilités de chez elle, rentra dans sa chambre assez éloignée de la salle où nous avions dîné. […] Surtout ne lui faites aucun reproche, ne lui montrez ni mépris ni mauvais visage ; cela le dégoûterait encore, et l’éloignerait davantage de vous. […] Depuis ce temps-là, je me suis aperçu que je lui faisais plaisir de m’éloigner d’elle, et de la laisser vivre à sa fantaisie.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Le laboureur travaillait tranquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait façonné la vigne, et du reste qu’il communiquait aux autres, en retirait sa subsistance ; le commerce fleurissait et rapportait des pays éloignés de quoi enrichir un peuple, qui ayant dans le sien surabondamment de tout ce qui est nécessaire à la vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange de leurs trésors ; l’artisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et chacun vivait dans l’opulence, parce que chacun vivait dans l’innocence.

18. (1721) Mémoires

Il supplia pour lors le Roi de le laisser faire, et qu’il en rendrait bonne justice tant à lui qu’à ces pauvres ouvriers ; et pour qu’il ne fût point accablé par les supplications de la famille de Berthelot, qui était puissante, il le supplia de s’éloigner de Versailles. […] Bien éloigné de ceux qui ont fomenté la révocation de l’édit de Nantes, et qui ont mis sur les marchandises de nouvelles taxes, douanes et autres impôts qui n’ont fait en même temps qu’appauvrir le Roi et le royaume, et ruiner les marchands. […] Il résolut de l’envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant éloigner qu’ils ne pussent se revoir en peu de temps. […] Il fut pourtant obligé de faire éloigner sa belle, mais il n’avait pas un sol, et sans argent on ne peut rien. […] J’y dis et je dis encore la même chose sur Québec, mais dans un temps plus éloigné.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Le trouble de mon cœur est inconcevable, sortez du malheureux état où vous êtes, retirez-vous dans votre particulier, éloignez-vous d’un quartier où vous êtes trop connue, recevez mes présents pour me faire honneur, et ne vous engagez à rien avec moi. […] Si vous logiez dans un quartier éloigné d’ici, où vous ni votre mère ne fussiez point connues, vous pourriez en changeant de figure, faire oublier ce que vous êtes à présent ; et pourvu que vous vouliez sauver les apparences, je m’offre à faire le reste, consultez-en votre mère. […] Il lui promit de n’y plus songer, ou du moins de ne lui en parler jamais, et de s’éloigner, si elle le voulait, pour donner le temps à l’absence de déraciner de son cœur un amour si peu digne de son approbation.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château, où après avoir continué longtemps la même conversation, tout le monde s’éloigna insensiblement de Don Quichotte, qui de sa part ne fut pas fâché d’aller seul entretenir ses rêveries environ une heure, après quoi les deux ducs, le comte Valerio et les deux Français allèrent le trouver avec beaucoup d’empressement en apparence.

21. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je suis d’une assez bonne maison d’une province fort éloignée. […] Comme c’était un homme d’une maison puissante, il fallut songer à m’éloigner.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Verville s’était éloigné, et elle paraissait n’avoir plus de commerce avec lui ; mais son époux n’en fut pas plus indulgent, et soutint plus de six mois son rôle d’époux implacable et sans retour.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Dans la bonne volonté où ils se trouvaient tous pour notre héros, ils s’étaient préparés d’éloigner Sancho de lui, sitôt qu’ils auraient vu la réception que celui-ci aurait faite à sa femme.

24. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il avait fait des voyages fort éloignés, dont il n’était pas revenu plus riche. […] L’autre côté au dos du miroir, représentait un cavalier, dont le cheval paraissait aller à toutes jambes, et un Amour qui volait devant lui, paraissait tenir la bride de son cheval, et l’éloigner d’une ville et de plusieurs femmes peintes dans l’enfoncement.

25. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Silvie lui répondit qu’elle n’avait encore jeté les yeux sur aucun ; et pour lors la marquise lui offrit une retraite auprès d’une de ses sœurs abbesse d’un couvent fort éloigné de Paris.

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