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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je fus blessé et me fis porter à Calais, tant pour être mieux soigné, que parce que j’avais des parents en Angleterre, dont je recevais des secours plus promptement que de chez moi. […] Mes parents furent étonnés de trouver dans moi un bon catholique au lieu d’un zélé huguenot ; mon changement de religion fit diligenter mes affaires. […] J’écrivis de là à Clémence, et à des parents que j’avais qui sollicitaient ma grâce. […] Je lui écrivis que je retournais en Angleterre passer une partie du temps qu’elle devait rester dans son couvent : je retournai en effet auprès de mon parent. […] J’avais l’honneur d’être son parent et d’en être fort considéré.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je lui dis que j’avais résolu de l’épouser, si elle y voulait consentir, sans en rien dire à mes parents. […] Je n’ai aucun parent, disait-elle, je n’aurai aucun héritier, et si j’en laisse, ce seront des enfants. […] Il la mena chez ma mère comme sa parente, en effet elle l’était, puisqu’il était mon oncle à la mode de Bretagne. […] Je lui dis que j’avais débauché une fort belle fille à Paris qui venait me trouver, sans que ses parents en sussent rien. […] qu’il est bien vrai que les enfants sont souvent punis des iniquités de leurs parents !)

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Cette demoiselle fut obligée d’aller chez Madame de Contamine, pour une affaire qu’un de ses parents avait avec elle, et qu’il lui avait recommandée. […] Que même vous l’aviez obligée de céder une pièce de terre plus à la bienséance de mon parent ; ainsi c’est à vous, Monsieur, à qui je dois rendre grâce d’avoir réussi. […] Vous connaissez particulièrement Mademoiselle de Vougy, ajouta-t-elle, elle est votre parente et votre amie ; au nom de Dieu sachez ce qu’on pense de moi. […] Mademoiselle Dupuis et sa parente s’en retournèrent ensemble : Contamine et les deux sœurs restèrent. […] Ils parlèrent d’affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la résolution où il était de s’établir.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Les uns disaient que vous étiez retourné dans les troupes ; les autres disaient que vos parents appréhendant que vous fissiez à Gallouin une querelle plus funeste que la première, vous avaient fait mettre en lieu de sûreté ; les autres, qui apparemment visaient plus juste, disaient que vous étiez allé avec Silvie, qui disparut au même temps que vous, ou peu après : enfin chacun en disait ce qui lui en semblait, et faisait passer ces conjectures pour des faits certains ; vos seuls parents ne s’expliquaient pas. […] Que l’expérience journalière faisait voir que les enfants qui naissaient d’un pareil mariage, aussi bien que ceux qui venaient de père et de mère, parents de sang, étaient toujours malheureux dans leur fortune, et souvent corrompus dans leurs mœurs. […] Pour moi j’étais en pouvoir de disposer de moi, ayant l’âge qu’il me fallait, et plus de parents à qui je dusse compte de mes actions. […] Quoique sa morale me fît enrager, je ne laissais pas de la trouver de fort bon sens ; et si tout le monde en agissait comme lui, les enfants auraient pour leurs parents plus d’égards et de vénération. […] Lorsqu’une fille donne des rendez-vous à un amant, qu’elle voit malgré ses parents, c’est un temps dérobé qu’elle y emploie, mais dont elle ne perd pas un moment.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Elle savait que parmi les gens de sa qualité, ce sont ordinairement le bien et les dignités qui règlent les alliances, sans aucun égard aux inclinations des gens qu’on lie ensemble, qui à proprement parler ne sont que les victimes de l’ambition de leurs parents ; ainsi elle regrettait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. […] Il la prit, mais n’y ayant point de nom, elle eut la présence d’esprit de prendre tout d’un coup son parti, et de dire qu’elle écrivait à un parent. […] Je viendrai ici le matin et en ressortirai le soir, parce que j’ai quelques affaires qui ne me permettent pas de paraître pendant le jour, ni de rester chez un parent où je couche ; ainsi, dit-il, je ne vous incommoderai pas beaucoup, que pour aller me faire apporter à manger, et dès demain matin je viendrai prendre possession de votre chambre ; et en même temps il lui donna de l’argent pour arrhes.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Nos parents furent scandalisés du peu d’union qui était entre nous. […] Tous mes parents avaient dîné au logis. […] Est-ce l’autorité de vos parents, ou votre inconstance qui vous arrache à ma tendresse ? […] Je sais bon gré, ajouta-t-elle, à votre parent de vous avoir détourné de votre première résolution. Ce n’est point mon parent qui m’en a détourné, lui répondis-je.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ils se touchent dans la main, se donnent mutuellement du riz ; & les parents & amis sont régalés pendant trois jours. […] Le nom de Martin est très commun : j’ignore s’ils sont parents ; mais j’ai trouvé des Martins partout ; et, comme ma famille est alliée à plusieurs MM.  […] C’est que le père ni la mère ne donnent point de dot à leurs filles : au contraire, ils les vendent à qui il leur plaît, pour un prix dont on convient ; & ces filles, autorisées de la volonté de leurs parents, se tiennent bien mariées, & gardent la fidélité ; & si elles n’étaient pas sages, elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, &, outre cela, ses parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’argent qu’ils en auraient reçu, ou de lui donner encore une autre fille pour être sa femme : & un homme ainsi marié peut, en laissant son argent, rendre sa femme à ses parents, qui la reprennent sans difficulté. […] Sa veuve était au chevet, ses enfants à ses pieds, & ses parents à ses côtés, sans proférer une seule parole & dans un triste & lugubre silence, qu’ils observaient depuis le lever du soleil. […] & que l’âme qui devait l’animer était pendant cet espace de temps vagabonde, & pourtant vivant toujours aux dépens des parents du dernier corps dont elle était sortie ?

9. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

On parle à ses amis, on parle à ses parents. […] Le marié prend la mariée sous le bras comme pour la soutenir, l’emmène chez lui et y régale les parents et amis pendant trois jours. […] Un quart d’heure après que j’y fus arrivé la femme se leva la première, les parents ensuite et les enfants après. […] Après ceux-ci les parents, après les parents le corps porté comme je vous ai dit par huit hommes et suivi du vieillard ou bramène qui fait la cérémonie, après lui quelques femmes et enfants. […] Tous les assistants tant parents qu’autres font la même chose que le vieillard et sont servis de même, et le dernier qui vient jeter le riz sert à son tour celui qui a servi tous les autres.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Nous n’avons dans ce monde qu’aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile homme, trois pas sur le pavé en découvrent la sottise ; un âne chargé d’or est toujours un âne ; mais n’importe, chacun lui ouvre la porte, il est bien reçu partout, et trouve des parents où il n’en cherchait pas ; nul n’a honte de parents vicieux pourvu qu’ils soient riches.

11. (1721) Mémoires

Le Roi est naturellement leur père, ou il devrait l’être ; leurs parents doivent avoir soin de leur éducation et de leur bien. […] A leur arrivée, tous les parents de M.  […] Le hasard voulut qu’un de mes parents était mort il n’y avait que huit jours. […] La duchesse de Bouillon demanda au comte d’Evreux son fils s’il avait été rendre visite aux parents de sa future épouse. […] Je ne savais point encore que La Boulaye fût parent de M. de Villefranche.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Quoique cette femme fût toute enterrée dans sa maison, ne voyant pas même ses parents les plus proches, c’est-à-dire son père et sa mère, et une sœur ( car ses frères étaient dans le service et aux études), son mari n’en eut pas l’esprit plus tranquille, et comme il n’y a que la première déclaration ou la première dureté qui coûte, il lui dit brutalement que ses domestiques étaient trop grands. […] Elle lui répondit qu’elle venait de Florence, et allait trouver une dame de qualité qu’elle lui nomma, au service de qui elle était, et qui s’était sauvée des mains des bandits qui couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le reste du train, parce qu’elle n’était pas si bien montée que sa maîtresse ; elle ajouta qu’elle espérait que cette dame aurait soin d’elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient manquer de rien, dans un pays où elle ne connaissait personne. —  Vous êtes donc veuve, lui dit Sotain. —  Oui, Seigneur, lui répondit-elle, et veuve d’un Français que j’aimais beaucoup, et dont la mémoire me sera toujours chère, parce que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’avait pas mis à couvert de leur violence. —  C’est donc en vous défendant qu’il a été tué ? […] Le mari lui dit de le suivre, et l’Italienne l’ayant suivi, il la fit entrer chez lui ; et après l’avoir bien fait manger en sa présence même, il la mena dans son jardin tout au bout, afin de n’être entendu de personne, où lui ayant demandé si elle voulait rester chez lui, il lui répondit que son honneur y serait en sûreté, et qu’il lui procurerait un parti qui l’empêcherait de regretter la dame qu’elle allait chercher, et les parents de son mari.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Un des parents de la défunte entre autres, s’approcha de l’indiscret consolateur, et lui porta un coup de poing dans le ventre, dont il se fit à lui-même plus de mal qu’à Sancho, parce qu’il avait frappé sur le corselet dont le chevalier était armé.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Chacun se retira donc : la marquise coucha avec sa parente qui avait raconté l’histoire de Silvie, et que nous nommerons désormais Mademoiselle de la Bastide, Silvie coucha avec sa tante, le duc et la duchesse d’Albuquerque eurent le plus bel appartement ; et comme le château de Valerio était vaste et parfaitement bien meublé, tout le monde fut logé commodément et sans embarrasser le maître ni la maîtresse.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Le duc d’Albuquerque lui dit qu’il y avait pourvu ; que l’histoire que la Française leur avait racontée le soir, lui avait donné l’idée de ce qu’il avait à faire ; c’est-à-dire de mander au duc de Médoc qui était son parent, l’état de toutes choses, et le prier de venir lui-même sur les lieux mettre ordre à tout par son autorité ; ce qu’il pouvait facilement, étant gouverneur de la province ; qu’il ne doutait pas qu’il ne lui accordât sa demande, et que quand il y serait, on prendrait avec lui des mesures pour faire en même temps tout savoir à Valerio, et ne rendre public que ce qu’on voudrait bien qui fût su pour mettre l’honneur d’Octavio et de Don Pedre à couvert, et que jusqu’à son arrivée, on ne devait faire autre chose que tâcher de divertir le comte Valerio, et avoir soin des Français qui étaient dans le château.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’état affreux où il était.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »

La duchesse de Médoc était indisposée, et avait envoyé prier le duc d’Albuquerque de passer chez elle ; et celui-ci qui était son parent fort proche, y allait, et y menait son épouse, que cette dame n’avait point encore vue.

18. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Presque tous les romans ne tendent qu’à faire voir par des fictions, que la vertu est toujours persécutée, mais qu’enfin elle triomphe de ses ennemis, en supposant néanmoins, comme eux, que la résistance que leurs héros ou leurs héroïnes apportent à la volonté de leurs parents, en faveur de leurs maîtresses ou de leurs amants, soit en effet une action de vertu.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Ils sont tous deux parents et intimes amis de Sainville ; il peut tout sur eux, et vous pouvez tout sur lui. […] Ils revinrent à Paris pour faire de l’argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la marquise, dont j’ai l’honneur d’être parente de fort proche, m’ayant fait connaître qu’elle souhaitait que je fusse de la partie, et y ayant consenti, nous montâmes en carrosse quatre de compagnie, c’est-à-dire la marquise, Sainville, une femme de chambre et moi, et nous partîmes quatre jours après le départ de Silvie.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou.

21. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Oui, reprit Des Frans, je me rends à mes amis, à mes parents, et à moi-même, en me rendant à ma patrie, dont mes malheurs m’ont si longtemps banni ; et c’est un heureux augure pour moi, d’avoir trouvé en arrivant, le plus cher et le plus sincère de mes anciens camarades.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Elle se disposa donc à partir avec les deux ducs espagnols et Valerio qui y étaient appelés, et avec le comte du Chirou qui ne voulait point quitter la belle Provençale sa parente.

23. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Il me prêcha sur l’obéissance que les enfants doivent à leurs parents ; il me fit voir les malheurs arrivés à ceux qui en avaient manqué. […] En effet, dit-il, ceux dont les parents ont fait le mariage, ont quelque sujet de se plaindre d’eux, lorsqu’ils ne sont pas aussi contents dans leur union qu’ils espéraient l’être. […] Je les plains aussi, dit Madame de Contamine, mais je ne puis m’empêcher de dire, que presque toutes ces sortes de mariages faits à l’insu ou malgré les parents, ne sont jamais heureux.

24. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Céberet secrétaire du Roi, l’un des premiers intéressés dans la Compagnie de Guinée, qu’il a toujours aime la marine, qu’il a fait plusieurs voyages de long cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la marquise de Maintenon. […] On parle à ses amis, on parle à ses parents : Cela console en quelque sorte ; Mais se voir dévorer par des gouffres vivants, Mon Dieu, dans ces cruels moments, Pour bien mourir en vous, l’âme est-elle assez forte ? […] Cette vermine de la capitale du royaume trouverait son châtiment dans un travail nécessaire : leurs enfants ne seraient point infectés des crimes de leurs parents, et peu à peu il s’en formerait d’honnêtes gens.

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