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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je leur répondis que tout venait d’elle ; et pour les mieux convaincre, je leur montrai une lettre que je venais de recevoir il n’y avait pas une heure. […] Je n’ai jamais vu d’homme si bien tourné en ridicule, je montrais ce qu’elle m’en écrivait, et tout le monde admirait comme moi la délicatesse de la satire. […] Je n’ai montré cette lettre qu’à deux dames de mes amies. […] Monsieur de Terny lui montrera de son écriture, et on lui dira pourquoi elle était sous un nom emprunté, et qu’elle m’était adressée. […] Sinon pour vous montrer qu’on ne reste dans le monde que pour vous, on se mettra dans un convent.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je lui dis tout ce que je sentais pour elle ; je lui montrai mon désespoir de la voir renfermée ; et lui promis que pourvu qu’elle voulût y consentir, je trouverais les moyens de l’en tirer malgré grilles, serrures, murailles et parents. […] Ce fut là ce qui nous fit connaître que cette lettre était pour moi, et qu’elle l’avait écrite devant cette sœur écoute, à qui elle l’avait montrée, et c’était en effet la vérité. […] Je montrai cette lettre à Bernay. […] Je montrai ces nouvelles à Clémence ; je la priai de souffrir encore quelque temps la mauvaise humeur de son père. […] Adieu, poursuivit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper que vous donnez à votre maîtresse.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle me demanda une marraine ; je lui montrai une fille fort propre en petit deuil qui était avec une autre fille qui paraissait la servir. […] Je recevrai ces lettres là-bas ; je les montrerai, j’y répondrai, et reviendrai à Paris. […] On me montra à Madame Morin. Madame de Cranves vint voir les filles à qui on commençait à montrer à travailler. […] Je lui dis ce que Valeran avait fait, et ce qu’il avait dit de lui, que j’empoisonnai de toute ma rhétorique ; et pour lui montrer que je ne disais rien que de vrai, je lui montrai les articles qui le regardaient dans les avis que cet homme avait donnés à ma mère, et que j’avais portés exprès sur moi.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Paraissez-moi cruelle ; faites taire vos regards ; ne me montrez que de l’indifférence, j’en soupçonnerai le motif, et tout le monde y sera trompé. […] Je vis mon homme qui m’avait suivi à la porte d’un cabaret qui me montrait à un autre. […] Pour toute réponse il lui montra les ouvriers. […] J’écrivis une copie de ma promesse de mariage pour la lui montrer, sans lui mettre en main aucun des originaux. […] Qu’au contraire si elle voulait suivre le parti que son honneur et la prudence lui montraient, elle ne tomberait dans aucun de ces inconvénients.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je n’avais songé qu’à Célénie, à qui je n’aurais plus osé me montrer. […] Je lui fis remarquer leurs caresses, et lui dis que les animaux nous montraient à vivre. […] La rougeur qui lui couvrait les joues, me montrait une vertu mourante ; et une petite salive blanche sur le bord de ses lèvres, me montrait le feu qui la brûlait en dedans. […] Je voulus lui montrer que je n’étais pas tout à fait épuisé. […] Je regrettai de n’avoir pas voulu apprendre les secrets que son frère avait voulu me montrer.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Après quoi on lui montra le résultat du destin en cas qu’il n’y voulût pas consentir, et qui était conçu en ces termes : Et si le chevalier des Lions n’y consent pas, elle ne sera pourtant jamais à lui, parce qu’elle tombera morte à ses pieds devant le prêtre qui voudra les marier ; ainsi la vie et la mort de cette princesse seront entre ses mains. […] Astres ennemis, s’écria-t-il, fallait-il me montrer cette merveille pour me l’ôter sitôt !

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Sa colère étant passée, & sa vengeance assouvie, il revint chez lui sans montrer de colère à sa femme. […] Celui qui l’avait blessé alla à elle, & resta surpris que loin qu’elle lui montrât les dents elle lui tendit la main, & lui montra son petit tombé à trois pas d’elle : il alla le ramasser & le lui rendit ; elle l’embrassa, & le mit sur son bras. […] Nous leur avons montré nos pavillons : ils nous ont montré les leurs. […] Il obligeait ces sujets du Mogol de lui montrer leur or, leur argent & leurs marchandises. […] Le commissaire sauta le fossé le premier : l’honneur lui était dû ; c’était à lui à montrer l’exemple de bien ou mal faire.

9. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

C’eût été montrer à jeu trop découvert la gourmandise des uns et l’économie des autres ; et je trouve qu’il a bien fait. […] Notre premier pilote, qui la lui montrait, est au désespoir de sa mort. […] Il n’a rien dit cependant, et a envoyé quérir le premier pilote, auquel il a dit de lui montrer son point. […] Ils me les montraient sur la grande table de la dunette. […] Je lui ai montré ce qui me faisait peine dans le journal de M. l’abbé de Choisy.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je montrai toutes ses lettres, je dis la vérité telle qu’elle était ; malgré cela les voix n’étaient point en ma faveur : et vraisemblablement mes ennemis l’auraient emporté sur moi, si elle-même n’avait travaillé à ma justification, comme elle me l’avait promis. […] Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce quartier-ci. […] Pour toute réponse elle lui montra son extrait baptistaire, et lui dit, qu’ayant plus de vingt-cinq ans, et pouvant disposer d’elle à son choix, elle s’était retirée à son particulier, et qu’elle venait le prier, lui, sa femme, et ses enfants, d’honorer son ménage de leur présence en venant le soir même souper chez elle.

11. (1721) Mémoires

L’affaire fut plaidée au Châtelet où les registres furent montrés. […] Le Roi le montra à M.  […] Il ne parut ni se hausser ni se baisser, et montra par un visage toujours égal qu’il bravait la mauvaise fortune, et méprisait la bonne. […] Lorsqu’il les vit et les montra au capitaine, je les vis tous deux également étonnés me dire qu’il fallait que le diable s’en fût mêlé. […] Je montrais ce qu’il fallait y porter pour leur nécessaire et le commerce.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Il demanda ce que c’était, et on lui répondit que c’était une femme qu’on allait enterrer dans le cimetière à cent pas de là, et on lui montra le mari qui accompagnait le corps.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il montra ses lettres avant que de les cacheter, qui étaient écrites avec tant de zèle, qu’il n’aurait pas pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans le moment même, pour les porter à leur adresse.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, que Sancho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Les gens à qui on confiait son bien sous la bonne foi, le rendaient de même, ou du moins montraient et prouvaient qu’ils avaient en même temps perdu le leur par des coups du ciel dont ils n’avaient pas été les maîtres, et qu’ils n’étaient point cause de sa perte ; à faute de quoi ils étaient punis comme des voleurs.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Ce prêtre lui demanda s’il voulait venir servir sa messe qu’il allait dire à un château qu’il lui montra, et lui promit qu’au retour il lui donnerait à déjeuner, et quelque chose pour se conduire. […] Pour me séparer d’avec lui, je sais que plusieurs femmes m’en montrent l’exemple ; mais je sais aussi que c’est un exemple odieux, et que les hommes ne doivent point séparer ce que Dieu a uni.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Il le mit promptement dans sa poche sans le montrer à personne, crainte d’être obligé de partager son butin.

18. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Mais comme les noirs ne les peuvent point avoir, n’ayant pas d’armes à feu, ils ne s’en soucient point et les montrent volontiers à ceux qui sont avec eux, ce qui m’est arrivé lorsque j’ai voulu aller à la ville. […] Pour lors nous avons serré le pavillon anglais que nous avions eu à poupe toute la journée, et leur avons montré même pavillon. […] Sa colère étant passée et sa vengeance assouvie, il revint chez lui sans montrer de ressentiment à sa femme. […] Monsieur de Porrières n’en a point été étonné : il a tout fait préparer pour le combat et s’est allé jeter vigoureusement entre les deux, bien résolu de montrer au Florissant de quelle manière il fallait s’y prendre. […] Ils nous ont aussi montré le leur sans nous faire d’autre mal les uns aux autres.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Il conta son combat, et l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendre le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en convaincre ses auditeurs ; mais ce fut un mauvais témoin pour lui, parce qu’elle se tira du fourreau sans aucun effort.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Les maris doivent donc montrer l’exemple qu’ils veulent que d’autres suivent ; et s’ils prétendent ne pouvoir pas résister à ces tentations, comme veulent-ils qu’une femme plus faible qu’eux y résiste ?

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Au secours, cria-t-elle derechef à pleine tête ; et en même temps elle se montra sur le bord de la fosse, et parut faire un effort pour la franchir, comme elle fit en effet.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

. — Tais-toi, sotte, lui dit la mère, ce n’est pas à toi à me montrer à marcher droit.

23. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il la montra pour propriétaire à un homme de pratique qui en occupait le reste, et ensuite il fut quinze jours sans aller les visiter du tout, leur laissant ce temps-là pour se meubler et s’accommoder, sans qu’il parût y prendre part. […] Elle voulait avoir un miroir de poche pour donner à Contamine, elle s’en fit montrer.

24. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Elles ne se montrèrent pourtant pas, et voulurent voir à quoi aboutirait la harangue de la baronne, qui pour les rendre tout à fait irréconciliables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la plus cruelle.

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