Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. […] Sitôt que l’officier les crut endormis, il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sancho. […] Il s’était appuyé contre l’arbre où les armes étaient pendues, et n’avait point du tout branlé, que lorsqu’il vit Sancho venir à lui. […] Cet objet terrible avait arrêté Sancho tout court. […] Sancho le prit par le corps et le terrassa sans peine, parce qu’il ne se défendait pas.
— Oui, Madame, répondit Sancho. — Et je ne vois ici personne de ses gens, dit-elle. […] Le duc tira Sancho en particulier, et voulut lui faire naître du scrupule de cette table infernale, et de ce qui était dessus. […] Don Quichotte en voulut voir l’épreuve, et Sancho la tira encore en sa présence sans difficulté. Vous ne savez pas tout, Monsieur, lui dit Sancho. — Qu’y a-t-il de nouveau, ami Sancho ? […] Sancho aurait assurément répondu et accepté le défi si le héros de la Manche lui en eût donné le temps ; mais celui-ci outré des railleries de l’enchanteur était sauté à l’épée de Sancho, et faisait d’inutiles efforts pour la tirer ; parce que comme on l’a dit, c’était l’épée enchantée qu’on lui avait remise.
Don Quichotte écrivit au curé pour tous après avoir écrit pour Sancho. […] Altisidore parut aux yeux de Sancho avec une confusion fort bien étudiée. […] dit Sancho en colère. — Qu’est-ce que c’est donc que vous avez eu à démêler ensemble ? […] Il emmena Sancho dans la chambre de notre héros, à qui le bon écuyer fit le récit de ce qui venait de lui arriver. […] Les hommes suivirent Sancho en lui parlant toujours sans qu’il pût répondre à personne, tant il était outré.
Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. […] Retournons à Sancho. […] Pardi bon, dit Sancho, ce satyre-là m’a déjà porté bonheur, et je crois qu’on l’appelle Rebarbaran. — Cela est vrai, reprit Eugénie ; d’où le connaissez-vous, reprit-elle, Seigneur chevalier Sancho ? […] demanda Sancho. — Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte. — Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut. […] Sancho se tut, et en peu de temps notre héros l’entendit ronfler comme une pédale d’orgue.
Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. […] Après cela pour mettre son cheval en haleine, il prit au petit galop le chemin de l’endroit où Sancho était en sentinelle. […] Chevalier, dit-il à Sancho, un enchanteur qui me persécute m’empêche de tirer mon épée. — Et moi aussi, dit Sancho. — Comment donc terminerons-nous notre combat ? […] tu l’avoueras, quand tous les diables d’enchanteurs s’en devraient mêler, lui répliqua Sancho, en lui baillant sur l’oreille un coup de poing de toute sa force. […] Il s’approcha au petit pas suivi des quatre satyres, entre lesquels Sancho reconnut Rebarbaran, qui lui fut d’un bon augure.
Comment Sancho fit taire le curé. […] Nos chevaliers, comme on voit, étaient en bonne main, surtout Sancho, qui était bien recommandé. […] C’était après leur départ que Sancho s’était battu contre un enchanteur pour regagner ses armes, et que Don Quichotte avait été si maltraité de paroles par le méchant Fres-ton, après s’être battu contre Sancho à coups de poings. […] Pardi, dit effrontément Sancho, pourquoi aussi s’y obstine-t-elle ? […] Sancho crut tout de bon que cette fille ne pouvant rien avancer auprès de son maître, se rabattait sur lui.
Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. […] Sancho allait derrière lui triste et pensif, ne croyant jamais voir assez tôt l’heureux moment qui lui rendrait sa bourse. […] Sancho se recommanda aussi à sa mauricaude et suivit son maître en lui jurant de n’avoir point de peur, pourvu qu’il ne le quittât pas de vue. […] Ils mangeaient comme des loups, et avec une voracité qui rendit Don Quichotte confus, et qui étonnait Sancho même. […] Sancho sachant bien que l’accusation était juste, n’eut rien à répondre à ces paroles.
Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. […] dit Sancho, Parafaragaramus me donne les armes d’un larron pour en aller défaire d’autres, pardi je n’en veux point, elles me porteraient gui-gnon. — Eh ! […] Sancho le suivit, et comme ils étaient tous deux parfaitement bien montés, ils furent bientôt éloignés et hors de vue. […] Eh bon, bon, dit Sancho, plus de morts et moins de mangeurs ; tuez, tuez, Messieurs, ou je m’en vais les pendre tout à l’heure. […] Us burent donc seulement un coup à cheval, et Sancho qui avait le cœur gai, ne put s’empêcher de parler selon son naturel glouton.
Heureusement pour elle Don Quichotte et Sancho étaient à l’entrée de la forêt de ce côté-là. […] Sancho vint à lui et le soutint sur son cheval. […] Sancho, prévenu qu’il n’avait rien à craindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point ménager. […] Sancho se releva promptement ; mais comme il avait lâché son épée en tombant, un des voleurs s’en était saisi. […] Ils levèrent en même temps l’armet, Don Quichotte pour aller à la duchesse, et Sancho pour boire.
— Pardi, Madame, répondit Sancho, elle est tout comme les autres femmes. — Comment comme les autres femmes ? […] — Mon Dieu, Madame, lui répliqua Sancho, ne remuons point l’eau qui dort, laissons là les femmes telles qu’elles sont, et la mienne comme les autres. […] lui demanda le duc. — Ma foi, Monseigneur, lui répondit Sancho, il en parlerait comme moi. — Dites-nous donc ce que vous en pensez, lui dit le comte Valerio. — J’en pense, répliqua Sancho, que… Je ne veux rien dire à cause de ces dames qui m’écoutent. — Au contraire, ami Sancho, lui dit la belle Dorothée, dites tout ce que vous pensez, nous ^ vous en prions toutes, et cela servira à nous faire connaître nos défauts pour nous en corriger. — Vous ne ressemblez donc pas à ma femme qui ne se corrige de rien, leur dit-il. — Mais enfin que pensez-vous de toutes les femmes ? […] Cette malice de Sancho interrompit et déconcerta notre héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère. […] Sancho avoua qu’il l’avait fait exprès, et en demanda pardon à son maître.
Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. […] Sitôt que nos aventuriers furent retirés : Ami Sancho, dit Don Quichotte, tu me parais triste, mon enfant, dis-moi ce que tu as ; n’es-tu pas content de la journée ? […] Mais toi, ami Sancho, où étais-tu que tu n’as pas eu ta part de l’honneur ? […] — Je veux dire, répondit Sancho, que vous prêchez toujours le mieux du monde, mais que vous ressemblez notre curé, en ce que vous ne faites pas ce que vous dites. […] Ils passèrent une partie de la nuit à raisonner sur cet article, jusqu’à ce que Sancho s’endormit.
Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. […] Sancho, qui se plaisait fort dans le château, fut très fâché d’entendre parler ainsi son maître. […] dit Sancho, un chevalier amoureux n’a qu’à boire de cette eau pour cesser d’aimer ? […] Sancho suivit son exemple pour se désaltérer seulement, car il n’avait pas besoin, disait-il, de boire de cette eau pour haïr sa mauricaude. […] Sancho, qui de son côté n’était guère plus sage que son maître, s’imagina aussi qu’il en haïssait davantage sa Thérèse.
Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. […] Parafaragaramus qui n’avait point dormi et avait toujours écouté lorsque la Française fut interrompue, se tourna du côté de Sancho, et voyant sa belle posture, il lui prit envie de lui jouer une pièce. […] lui dit-il. — Ma foi, répondit Sancho, je m’y suis mis moi-même ; mais c’est ce diable de Parafaragaramus qui m’y a attaché par enchantement, car je n’en ai rien senti. — Et où est-il ? demanda l’officier. — Il faut, répliqua Sancho, qu’il soit retourné en enfer ; mais patience, rira bien qui rira le dernier : le faux glouton m’en a donné d’une, ajouta-t-il, mais je lui en rendrai d’une autre. — Ah ! […] Ah pardi, Madame, lui répondit Sancho, nous voilà bien dedans.
Sancho aurait continué ses impertinences si Parafaragaramus ne se fût retourné vers Balerme et son amant Durandar. […] Là-dessus il se mit le premier à table, et convia tous les autres d’en faire autant ; en sorte que Sancho n’eut plus besoin que d’un lit. […] Je m’y étais bien attendu, ami Sancho, lui dit-il ; mais qu’est devenue l’illustre princesse Dulcinée du Toboso ? […] Le chevalier le regarda de travers à cette insolence ; mais Sancho soutenant la gageure : Un bon aventurier en vaut deux, dit-il. Le duc qui ne voulait plus donner à notre héros aucun sujet de se fâcher, ne fit pas semblant de prendre garde à ce que Sancho disait, et l’ayant pris par la main, il l’emmena dîner où tout le reste de la compagnie les attendait, et Sancho les suivit.
De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. […] Son maître prit le mousquet qui était à terre à côté de l’infortuné Sancho. […] Il fut question de ramasser de l’urine ; mais Don Quichotte et Sancho ne se ressouvinrent pas du gobelet ; en sorte que la duchesse leur tournant le dos, et s’éloignant d’eux, leur dit qu’ils fissent comme ils l’entendraient, et elle abandonna le pauvre chevalier Sancho à leur discrétion, ou plutôt à leur malicieuse charité. […] Il fut en même temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de douleur de voir Sancho dans l’état affreux où il était. […] Sancho fut dépouillé, visité et pansé à son tour.
De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. […] Sancho, qui était encore animé de colère contre Thérèse, ne fut pas maître de lui : Il est bienheureux celui-là, s’écria-t-il, plût à Dieu que je fusse à sa place. […] Sancho trop pitoyable crut devoir le consoler. […] Des gens d’un esprit tranquille auraient regardé Sancho comme un fou ; mais ceux qui l’écoutaient étaient trop abîmés dans leur tristesse pour songer à plaisanter. […] Ils se firent connaître, et arrêtèrent la grêle de coups qui tombaient dru et menu sur l’infortuné Sancho.
Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. […] Ami Sancho, lui dit-il, ce sera demain le plus glorieux jour de notre vie, car nous y allons accomplir les ordres de la Chevalerie errante, en purgeant le monde de brigands et de voleurs. — Ah pardi, Monsieur, répliqua Sancho, à qui ces préparatifs ne plaisaient guère, vous me la donnez bonne, et nous ne tombons pas mal de la poêle au feu. […] — Vraiment oui je m’en souviens, répondit Sancho, mais peut-être aussi que ces démons n’avaient pas de pouvoir sur votre vie ; mais ceux-ci sont des hommes de chair et d’os, qui vous accommoderont en chien renfermé, comme les Français, dont il y en a déjà un de mort. […] Mais, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, il me semble que tu n’y viennes qu’à contrecœur. — Ma foi, Monsieur, répondit le sincère chevalier, je n’y vais pas de trop bon cœur ; si c’était des chevaliers, passe ; mais des gens que l’on veut faire pendre, cela me sent l’alguazil, et franchement c’est un vilain métier. — Tu te trompes, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, un chevalier et un sergent, ou un homme de justice, sont en tout différents ; l’un n’y va qu’attiré et poussé par la vue d’un gain sordide ; mais un chevalier errant n’y va qu’en vue de l’honneur, et pour délivrer les bons et les innocents des torts que ces bandits leur font. — Eh bon, bon, reprit Sancho, dis-moi qui tu hantes, et je te dirai qui tu es. […] Don Quichotte voyant bien qu’il perdrait son temps de vouloir faire changer d’opinion à Sancho, ne dit plus mot.
Le chevalier Sancho trouvera aussi un cheval, des armes et l’épée de Pinabel. […] Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, mais enfin il reprit ses sens. Tu vois, ami Sancho, dit Don Quichotte, que les bonnes actions ne sont pas sans récompense. — Eh pardi, reprit Sancho, Parafaragaramus est bon homme, il aime à rire et à boire, et je l’aime à cause de cela. […] Sancho ne savait que penser de cet article, c’est pourquoi il ne voulait pas tout à fait s’expliquer, et commençait même à croire qu’elle était effectivement enchantée. […] Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quichotte et à Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’il en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain.
Ce carrosse était celui du duc d’Albuquerque, qui allait avec la belle Dorothée, son épouse, chez le duc de Médoc, qui était celui qui avait si bien reçu Don Quichotte, et chez qui Sancho avait été souffleté par des duègnes. […] C’était eux qui avaient attaqué et blessé Sainville, qu’on avait apporté dans l’hôtellerie, à la vue de Sancho et de Parafaragaramus. […] Pour savoir qui ce fut, il faut se souvenir que Don Quichotte avait vu avec chagrin partir Sancho, pour soutenir contre tout le genre humain la beauté d’Eugénie. […] Occupé de ces pensées chimériques, et croyant que Sancho avait pris un autre champ de bataille, il s’assit au pied d’un arbre, où il s’abîma dans ses rêveries, et n’en fut retiré que par le bruit des coups de pistolet que Deshayes et son valet avaient lâché. […] L’officier de Valerio qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait avertir du lieu où ils étaient Sancho et lui, pour leur en donner la comédie.
Merlin, qui parut être le maître des cérémonies, fit mettre Don Quichotte et Dulcinée à côté l’un de l’autre dans des fauteuils si bien dorés, qu’ils paraissaient être d’or effectivement ; Durandar et Balerme furent mis vis-à-vis d’eux dans des sièges moins magnifiques, et Sancho et Montésinos furent mis, celui-ci entre Durandar et Don Quichotte, et Sancho entre Dulcinée et Balerme, et cela, parce que Dulcinée avait absolument voulu se placer entre nos deux aventuriers, et donner la droite à son chevalier. […] Durandar et Montésinos qui étaient deux Bohèmes du capitaine Bracamont, et qui buvaient comme des éponges, eurent bientôt gâté le cerveau de Sancho, qui fut rempli d’autres vapeurs que de celle des camouflets, en leur faisant raison. […] Sancho se mêla de la conversation, et maudit mille fois ces armes diaboliques, dont il portait encore des marques.
Comme Sancho en confiant son butin à son bon maître de peur qu’on ne lui prît pendant son sommeil, l’avait prié de le compter ; Don Quichotte l’avait déjà fait, et lorsque Sancho commença d’ouvrir les yeux il le lui rendit, et lui dit qu’il y avait dedans plus de huit cents pistoles. Ceux qui connaissent le caractère de Sancho peuvent s’imaginer que sa joie fut au-dessus de toute expression.
Il n’en était pas de même de Sancho, qui ne quittait ce gîte qu’avec peine, parce qu’il y trouvait de quoi se rassasier et de quoi contenter son humeur gloutonne, et qu’outre cela c’était pour aller chez le duc, où il lui était arrivé des aventures qui ne lui plaisaient pas. […] Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don Quichotte et de Sancho, qui se terminèrent chez le duc de Médoc, il paraît à Ruy Gomez, qu’après avoir rendu compte des actions et des paroles de deux fous, il doit dire aussi ce que d’honnêtes gens qui avaient de l’esprit, avaient fait lorsque la santé des uns et la douleur des autres leur avait permis de se rejoindre ensemble, et de former une espèce de société.
La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur. […] On avait résolu de faire arriver chez le duc les aventures les plus surprenantes, et d’y faire désenchanter Dulcinée, et cependant on s’était diverti de Sancho, comme je vais dire dans le chapitre suivant.