J’appris de tous côtés que partout où elle se trouvait avec sa mère et ses tantes, elle me déchirait, et disait de moi tout ce qu’on peut dire d’un fourbe et d’un très malhonnête homme. […] J’obligeais ma mère d’aller nous promener partout où je savais qu’il allait, et d’aller jouer chez les gens où je savais que nous le trouverions ; je l’y voyais avec plaisir, et quoiqu’il ne jouât seulement qu’un fort petit jeu, je prenais part à ses pertes, et le gain qu’il faisait me réjouissait. […] Je continuai pendant plus de quinze jours à le chercher partout pour lui parler, et sauver en même temps les apparences ; mais il m’évitait avec soin, quoique sans affectation. […] Il entreprit l’autre jour de me faire arrêter, et sans le secours de Sainville, et la retraite que vous eûtes la bonté de me donner, je serais présentement à sa disposition partout où il aurait voulu me mener, et peut-être au hasard de ma vie avec le plus violent de tous les hommes. […] Cependant Deshayes sut que son épouse était sortie de Paris ; mais suivant les apparences, il n’apprit pas sitôt quelle route elle avait tenue ; cela l’obligea d’avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre partout où il la trouverait.
La belle veuve lui dit qu’ils ne s’étaient jamais parlé, et que tout ce qu’elle en pouvait savoir elle-même, n’était fondé que sur des conjectures de l’assiduité et de l’attachement qu’il avait eu de la suivre partout où elle allait, et de se trouver partout où ses affaires la conduisaient ; qu’en un mot ç’avait été son ombre pendant tout le dernier mois qu’elle était restée à Paris ; mais que ses chagrins et ses affaires l’éloignant de toutes sortes de compagnies, elle n’avait jamais fait semblant de s’apercevoir de ses assiduités ; qu’il était pourtant vrai qu’elle l’avait remarqué et distingué comme l’homme le mieux fait qu’elle eût jamais vu, et qu’elle n’avait pu s’empêcher de demander qui il était, et qu’ainsi n’ayant jamais vu autre que lui s’obstiner à la suivre, elle ne doutait pas que ce ne fût lui qui eût accompagné Deshayes. […] Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait.
Regarde la vie et les actions du chevalier Roland, tu y verras partout une égale bravoure et une pareille force ; mais vois la différence entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’infidélité d’Angélique lui eût tourné la cervelle, ou après qu’Astolphe lui eut fait reprendre son bon sens renfermé dans une fiole, qu’il avait été quérir sur l’hippogriffe jusque dans le paradis terrestre. […] Sancho, qui fourrait toujours son nez partout, pria Parafaragaramus de leur tenir compagnie, et l’enchanteur lui répondit qu’il était jeûne pour lui ce jour-là, et qu’il ne mangeait jamais avec les dames. […] Il y a quatre jours que je suis sorti de l’enfer et que je le cherche partout pour le rouer de coups : mais il faut qu’il se cache, puisque je ne puis le trouver ni en apprendre des nouvelles.
Le démon de l’ambition suit partout sa même politique. […] Les mêmes que la cour de Rome a canonisés, sont-ils regardés partout comme saints ? […] Le nom de Martin est très commun : j’ignore s’ils sont parents ; mais j’ai trouvé des Martins partout ; et, comme ma famille est alliée à plusieurs MM. […] Ces jésuites déguisés s’intriguent partout & savent chez quel marchand & banian il y a le plus de telle ou telle marchandise. […] Les Hollandais se donnent bien de garde de dire que les jésuites seuls ont eu part à ces révoltes : ils se servent du nom copulatif de Français, sans faire même mention des jésuites portugais qui étaient dans le Japon ; afin de rendre notre nation généralement odieuse, partout où elle pourrait s’établir dans les Indes, & faire tort à leur commerce, qu’ils portent partout.
Mort non de diable, dit Sancho en colère, ces moines se mêlent toujours de ce qui ne les regarde point ; s’ils disaient bien leur bréviaire le diable ne leur soufflerait pas tant aux oreilles, et j’ai toujours ouï dire, que pour faire une maison nette, il n’y faut souffrir ni moine ni pigeon, parce qu’ils fourrent leur nez partout, de sorte que rien n’est bien fait s’ils ne s’en mêlent ; et puis quand ils sont une fois ancrés quelque part, ce n’est plus que des ouï-dire, il a fait par-ci, il a dit par-là, et boute, et haïe, et tous les diables en un mot s’en mêlent. — Cela ne te doit pas étonner, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, ils sont seuls dans leur couvent nourris, comme dit le proverbe, comme des moines, sans affaires qui les embarrassent, et sans souci pour le lendemain. — Ajoutez donc, Monsieur, interrompit Sancho, sans femmes qui les fassent enrager et sans enfants à nourrir. — Comme tu voudras, reprit Don Quichotte, mais leur esprit voulant être occupé, ils sont presque forcés de l’employer au premier objet qui se présente à leur imagination. — Et voilà justement ce qu’on ne devrait pas souffrir, dit Sancho, car ils ne doivent se mêler que de prier Dieu, et ne point tant s’embarrasser des affaires du monde, puisqu’ils y ont renoncé et qu’ils n’y sont nullement nécessaires, à ce que j’ai ouï dire par des docteurs de l’université d’Alcantara. […] demanda Sancho. — Vraiment oui, lui répondit Don Quichotte. — Tant pis, reprit Sancho ; car depuis ce temps-là elle s’est fourrée partout, et surtout dans les familles et les ménages ; cependant elle n’a pas si bien oublié le chemin des couvents, qu’elle ne le retrouve bien quand elle veut.
Le comte de Soissons se promena partout, mais au bout du jardin il fut frappé d’un spectacle auquel il ne s’attendait pas. […] Il convenait que cet abus et ce trafic des commissions dont les gens de la première qualité se mêlaient était ce qui jetait le désordre partout. […] Sur ce pied, il comptait que la France serait victorieuse, et avait envoyé ordre à M. de Tourville d’entrer dans la Manche et de livrer combat aux annemis partout où pourrait les trouver. […] Il me semble qu’Horace avait notre nation en vue ; et en effet on nous regarde partout et on nous a toujours regardés comme des fous à cause de notre volubilité. […] Mais ceux qui ont été sur les lieux les regardent comme également mauvais par tout le monde, mandarins à la Chine, talapoins à Siam, bramènes dans le Mogol, fauteurs de rebellion dans le Japon, et partout marchands de mauvaise foi ; et j’ajouterai partout idolâtres ou du moins fauteurs de l’idolâtrie.
Il a donné au public son journal de Siam ; je conviens qu’il a voulu plaisanter partout ; mais ses plaisanteries ne sont pas du goût de tout le monde. […] Je n’aperçus pas cela hier au soir, quoique la lune fût belle ; mais ce matin je me suis promené partout et ai tout observé. […] Il s’est enfin relevé, et l’eau qu’on lui jetait ne le dérangeant point, il en a jeté avec ses deux mains partout où il a pu. […] Il est de l’intérêt de la République que cette Compagnie jouisse de ce pouvoir partout où elle s’établit : elle y est plus crainte et respectée ; et la République s’en enrichit. […] J’ignore où il s’est retiré : M. de Seignelay l’a fait chercher partout.
Elle me dit que son père ayant su que j’avais besoin d’argent comptant, m’envoyait douze mille écus, et qu’elle avait ordre de lui de me dire, que si cela ne suffisait pas, je le lui fisse savoir, qu’il répondrait pour moi partout, et qu’il me trouverait tout ce qui me serait nécessaire. […] Dupuis avait des amis partout, il fut informé que cette fille était prête d’accoucher, qu’elle me faisait un procès à l’Officialité, et qu’elle avait le matin même obtenu un décret contre moi. […] Il alla partout où il voulut ; je ne sais pas comment il s’y prit, mais en moins de quatre heures de temps il revint chez lui avec un parchemin dans sa poche. […] La colère me donnait des ailes ; j’y fus en trente heures, et sans me reposer, je fis chercher cet homme partout où je pouvais en apprendre des nouvelles, je n’en pus rien découvrir. […] Il fait bien pis ; car partout où il me voit, il me brusque, bien loin d’avoir pour moi la moindre des civilités que son sexe doit au mien ; et tout cela fondé sur une lettre que j’ai voulu mille fois lui expliquer, sans qu’il ait voulu m’entendre.
Écoutez, je m’engagerai, me dit-il, par tous les serments que vous voudriez exiger de moi, que je vous servirai en tout et partout, envers et contre tous, que je vous garderai un secret inviolable, que je faciliterai son enlèvement, s’il est nécessaire d’en venir jusque-là, pour vous la mettre entre les bras ; mais je veux que vous me juriez aussi de ne l’engager à rien sans ma participation ; car de l’humeur entreprenante comme elle est, si vous étiez assez fourbe pour la tromper, vous en viendriez facilement à bout (et cela ne se terminerait que par ma vie ou la vôtre.) […] Il faisait un froid si grand que toutes les eaux étaient glacées ; et qu’on allait partout à pied sec. […] Il eut ordre d’aller partout où on lui dirait que je serais, si je n’étais point à Londres. […] Elle fit de son côté les choses de fort bonne grâce, et me donna à table en présence de mes amis et de la tourière, un poignard qu’elle avait effectivement sur elle, et que je n’avais point aperçu, quoique je l’eusse approchée de fort près, et que sans faire semblant de rien je l’eusse cherché partout sur elle, où je croyais qu’elle pouvait l’avoir mis.
Don Quichotte lui ayant dit et assuré qu’ils étaient prêts de le suivre partout où il voudrait les mener, ils marchèrent environ deux cents pas dans un chemin étroit et parmi les ténèbres, et se trouvèrent tout d’un coup dans un petit endroit aussi éclairé de lumières qu’en plein midi. […] Montre-moi son ennemi et le mien, et tu verras beau jeu. — Il ne tient à aucun de nous, répondit Pluton ; je ne m’oppose point à sa liberté, et tu peux la reprendre partout où tu la trouveras aussi belle qu’elle ait jamais été, sans que je t’en empêche. — Ah, Seigneur !
Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjouis que tu aies consenti à laisser partir Dulcinée, et disent que c’est la plus glorieuse victoire que tu aies jamais remportée sur toi ; persiste donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’abandonner pour toujours la Chevalerie errante, et que c’est pour cela qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où tu es jusqu’à ce que tu t’y ennuies, et pour lors retire-toi dans ton domestique auprès de ta famille et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste de ta vie tu seras heureux ; mais si tu en agis autrement, prépare-toi à mourir avec infamie et à succomber au malheur qui te suivra partout. […] Pour moi je m’en vais ; on cuit de bon pain partout, et l’herbe sera bien courte si je ne trouve à paître.
Que jusques à notre mariage elle se conformerait aux volontés de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’en réformer la magnificence s’il y en avait trop, et qu’elle suivrait en tout et partout ce qu’il me plairait lui en ordonner. […] Que pour cela il fallait que je l’enlevasse ; qu’elle était prête à me suivre partout où je voudrais la mener ; et qu’enfin puisque la faute nous était commune, il était juste que nous en courussions les risques. […] On la chercha partout ; et enfin comme on vit qu’elle n’était point à Paris, sans vous dire comment notre route fut découverte, on la sut, on nous suivit, et on nous surprit que nous étions encore au lit.
Pour toi, Chevalier Sancho, poursuivit l’enchanteur après que le chevalier aux armes noires fut parti, tu n’as fait que ce que tu as dû faire, et je te pardonne avec plus de facilité qu’au chevalier qui s’en va ; assure-toi désormais de ma protection, et sois bien sûr qu’elle ne te manquera pas partout où mon pouvoir pourra s’étendre.
Les Espagnols prétendirent que l’indifférence des Français se remarquait jusque dans leur conduite générale, par l’abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui ils permettaient d’aller partout où bon leur semblait, et avec qui il leur plaisait, sans en témoigner le moindre chagrin.
On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle consistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis.
Ce valet était un officier déguisé qui aimait Silvie depuis longtemps, et qui croyant, comme beaucoup d’autres, que Sainville l’avait enlevée, s’était mis avec Deshayes pour courir après, dans la résolution de venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver.
Pardi, Monseigneur, lui dit Sancho tout gaillard, tant de l’état où il se voyait, que d’une bouteille qu’il avait presque vidée seul, il fait bon avoir des amis partout, et en enfer comme ailleurs.
Il ouvrit, et vit l’écuyer de la comtesse, qui lui demanda fort froidement, s’il avait déjà pris son cheval à l’écurie, et par où il l’avait fait sortir, puisque la porte avait toujours été fermée, et qu’on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’il n’en avait pas pu sortir, le pont-levis n’étant pas encore baissé.
Je ne sais point le sujet de haine qu’il avait contre eux ; mais bien loin de leur faire aucune charité, il les brusquait partout où il les trouvait. […] Nous nous trouvâmes au Palais, je la conduisis partout où elle avait besoin de moi. […] Elle chercha dessus le lit, derrière, dessous, et partout où elle crut que sa fille pouvait être, mais elle ne pouvait pas apercevoir le cabinet. […] Dans cette pensée, je lui répondis que j’irais avec lui partout où il voudrait me mener, et que la seule affaire que j’avais, était de me trouver au Palais aux plaidoyers.
Je dis pour mon malheur ; car si j’avais été partout ailleurs, je ne me serais pas perdu par ma propre faute comme j’ai fait ; mais comme forcé par une certaine puissance que je ne comprends point, et qui me fait croire, que si nos actions sont tout à fait volontaires, du moins peut-on dire, que notre vie n’est pas toujours gouvernée par notre seule volonté, et que l’étoile en règle les principaux mouvements et la disposition. […] J’y prenais si peu d’intérêt, que je me préparais à rire de toute ma force, et à pousser la raillerie partout où elle pourrait aller ; mais je ne connaissais pas mon faible. […] J’ai de bons espions partout, Monsieur, je vous rends grâce d’avoir si généreusement pris mon parti tout à l’heure même chez Madame Des Frans, contre son fils qui est un brutal achevé. […] J’en tombe d’accord avec vous ; mais me sera-t-il indifférent à moi, qui n’ai que lui d’enfants de retirer chez moi sa femme, de la traiter comme ma bru, et de la voir passer partout ailleurs, dans sa famille à lui, comme une malheureuse ? […] Que j’étais rongé d’un chagrin qui me suivrait partout, et que j’en allais chercher la fin avec celle de ma vie.
Je ne vis point cela hier au soir, ne voyant que peu, quoique la lune fût belle, mais ce matin que je me suis promené partout j’ai tout observé. […] Nous voyons en France et partout ailleurs en Europe des mères exposer et quelques-unes tuer même leurs enfants pour cacher leur déshonneur, parce que c’en est un à une fille d’avoir eu des enfants avant son mariage. […] Le dégât que Remraja a fait faire partout a fait renchérir les vivres à Pondichéry. […] Un peu avant que nous en partissions on y avait reçu des lettres de Surate venues par terre, par lesquelles on a appris que notre combat d’Amzuam avait jeté les Anglais dans une très grande consternation, et que celui de Madras avait causé partout une telle épouvante que des marchands arméniens et autres, qui voulaient passer de Surate et de Bombay en Perse avec beaucoup de marchandises, avaient fait tout débarquer de dessus les navires anglais et hollandais, et n’avaient pas osé s’exposer au trajet, ne les voyant pas en état de résister à six navires de guerre français qu’on fait passer là pour six diables. Il est constant que nous avons jeté partout la terreur et l’épouvante et que si nous restions deux ans aux Indes en guerre, nous ruinerions absolument le commerce des Anglais et des Hollandais et les perdrions tous de réputation.
Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reconnurent, et la peur cessa partout. […] N’est-il pas vrai, Monsieur, continuai-je, en m’adressant à lui-même, qu’un homme comme celui dont je parle est indigne d’être jamais regardé par d’honnêtes gens ; et que pour lui rendre justice il mériterait d’être regardé partout avec horreur ? […] Elle ne faisait rien dont elle ne m’informât ; elle suivait mes conseils en tout, et partout.