Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je vois, fort dangereux ; nous croyions trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. — Mardi, Mademoiselle, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent dire ; si vous aviez été ici il y a un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. — Quoi ! […] Il ordonna aux satyres de servir et de rester ; et sans que Sancho occupé à déjeuner, songeât davantage à lui, il se perdit entre les arbres, où les Français crièrent qu’ils venaient de le voir tout d’un coup fondre en terre. […] lui demanda notre héros. — Il y a, répondit l’écuyer, bien d’autres nouvelles ; un diable qui vous en veut, est tout fraîchement sorti de l’enfer pour vous persécuter ; le sage Parafaragaramus m’a ordonné de vous en avertir, et de vous dire de vous en défier. […] La comtesse lui promit d’en parler à Parafaragaramus, et de faire ses efforts pour qu’il lui accordât sa demande, et lui ordonna de sa part de se désarmer jusqu’à nouvel ordre ; ce qu’il fit tout aussitôt. […] Je n’ai pas songé à vous expliquer cet article, Seigneur chevalier Sancho, lui dit Eugénie, quoique mon bon ami me l’eût pourtant ordonné ; c’est que vos armes ne pourront pas être enchantées quand vous voudrez les employer contre un chevalier comme vous, mais un méchant enchanteur peut les enchanter de peur que vous ne vous en serviez contre lui ; ainsi, Seigneur chevalier, ajouta-t-elle, parlant à Don Quichotte, qui avait écouté la demande de Sancho, c’est encore une raison qui vous doit empêcher de vouloir combattre vous-même le méchant Freston.
mes Pères, je n’en suis plus, les mit dehors de son cabinet sans cérémonie, et leur ordonna de payer Marteau pour éviter le scandale. Le résultat fut que cet artisan fut payé le jour même, et que Monsieur Le Camus lui ordonna de garder le secret de l’aventure. […] Mais il fut étonné de ce que Madame de Chevreuse prit l’affaire très sérieusement et lui ordonna de lui amener ce médecin. […] Louis s’en aperçut et ordonna qu’on leur donnât des bottes pour conserver leurs pieds et leurs jambes ; et outre cela, sachant qu’ils ne gagnaient que dix sols par jour, il ordonna qu’il fût payé quinze sols à ceux qui seraient employés à un ouvrage si pénible. […] dit-il en entrant ; ordonnez que nous soyons seuls.
L’Ecriture Sainte même élève l’homme au-dessus de la femme, lorsqu’elle dit qu’il en est le chef, et qu’elle ordonne aux femmes d’être sujettes à leurs maris. — Tout beau, Monsieur, répliqua notre chevalier, laissez-moi vous répondre. Pour l’Ecriture, il est vrai qu’elle ordonne à la femme d’obéir à son mari ; mais elle ordonne aussi au mari de tout quitter pour s’attacher à sa femme, et ne lui permet pas d’en rechercher d’autres ; elle dit que le mari est le chef de la femme, cela est encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur.
Qu’à cela il savait un remède infaillible, qui était de ne la point quitter de vue, ou d’ordonner à sa femme de chambre qui était une espèce de gouvernante, de rester toujours avec elle, de la mener toujours à la messe avec lui, et de la faire rester tout le jour dans sa chambre sans la laisser sortir qu’avec des gens qui en répondraient ; et qu’il empêcherait fort bien toutes sortes de dévotions et de pèlerinages hors de sa porte. […] La galanterie était spirituelle, le cavalier m’ordonnait de revenir le plus promptement que je pourrais, et d’éviter les occasions de manquer à la fidélité que je lui avais jurée, et Didon m’assurait de la sienne jusqu’à sa mort. […] J’y prétends aussi bien que vous, et tout aussi bien fondé pour le moins ; je la remets pourtant à son choix : et vous, Monsieur, qui la croyez trop sage pour dédire celui de Monsieur son père, je vous crois trop sage, trop bien né, et trop honnête homme vous-même, pour vouloir la violenter, et pour ne vous pas soumettre à ce que son inclination en voudra bien ordonner. […] Je vous entends, Mademoiselle, interrompit le père, car tout cela était de l’algèbre pour le fils, je vous engage ma parole qu’il ne vous importunera plus ; et dès à présent je lui ordonne de prendre de vous un congé éternel. […] J’ordonnai de la pompe funèbre, des prières et de tout le reste : enfin j’agis en tout comme si j’avais été effectivement le maître.
Ce prétendu neveu de Freston était Ginès de Passamont, à qui on avait ordonné de combattre notre héros, avec défense de le blesser sur peine de vie. […] Tu n’es qu’un lâche qui n’a jamais osé le regarder en face depuis qu’il est armé ; tu le vis lorsque tu volas la bourse de son fidèle écuyer, tu l’as rencontré encore il n’y a que deux heures, et tu as eu la lâcheté de te dérober à ses yeux ; tu es indigne de ses coups et des miens ; va reprendre pour toujours tes chaînes dans les enfers, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi.
J’ai dit qu’il a créé cette âme, et je supposerai que de toute éternité il a pu ordonner ses diverses mutations et ses passages. […] M’aviez-vous ordonné d’acheter quelque chose ? […] Le valet du défunt a eu dans l’instant ce qu’il avait ordonné que je lui donnasse : ce ne sont que des hardes et du linge de peu de valeur, et tout au plus de quarante écus. […] Après cela, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi. […] Il lui a ordonné de la casser et de la jeter à la mer, à l’exception de la poignée et de la chaîne d’argent, que le Conseil lui donnait pour sa peine de l’exécution.
Ce lieutenant vint avec son greffier, et leur parla longtemps en particulier, après quoi il se fit rendre la déclaration qu’Eugénie avait faite, et leur ordonna d’en dresser une autre selon le sens qu’il leur prescrivit.
On avait ôté aux six bandits qui l’avaient attaqué[e], leurs armes et leur poudre ; ainsi elle ordonna à ses gens de s’en servir pour tirer coup sur coup.
Leurs auteurs assurent que les hommes mouraient si fréquemment que les empereurs du Mogol ordonnèrent que leurs veuves seraient brûlées dans le même feu ; & cela fondé sur ce qu’ils croyaient que ces hommes avaient été empoisonnés. […] Ne nous est-il pas ordonné de les révérer comme saints ? […] La conformité des noms & des circonstances m’oblige de reconnaître dans cette Cita-Maria la Sainte Vierge, & sa fuite en Égypte, pour sauver Jésus-Christ du massacre des Innocents par Hérode, ainsi que l’Ange l’avait ordonné à saint Joseph. […] C’est ainsi qu’il appelle nos matelots ; aussi en est-il adoré ; &, quoique bien loin d’avoir frappe, il n’en ait jamais menacé aucun, il en est si bien obéi, que je crois qu’ils se jetteraient à la mer s’il le leur ordonnait. […] Il est même à craindre qu’il ne soit mal édifié, & n’augure mal du reste de ce même Évangile, en en voyant les ministres exécuter & observer si mal entre eux ce qu’ils ordonnent & enseignent aux autres.
Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir.
Cette dame y avait pourvu en entrant chez elle : elle avait ordonné à son officier de donner des chambres propres aux dames et aux hommes, et avait envoyé chercher le chirurgien qui avait soin de son époux pour visiter les blessures de Deshayes et de Sainville ; si bien que lorsqu’elle y retourna le chirurgien était à travailler.
J’allai trouver Sophie, je lui dis d’un air hypocrite, que je venais lui faire réparation et me soumettre à tout ce qu’elle voudrait ordonner pour me punir des impertinences que j’avais dites d’elle et de son amant. […] Il y a dans le monde, reprit la veuve, des pays où les femmes vivent à leur liberté, parce que cela leur est permis ; et où même il leur est ordonné de rechercher les hommes afin de les sauver d’un crime exécrable. […] Oui, Madame, répondit-il, il m’en a chargé pourvu que la commère fût belle : et c’est là-dessus qu’il m’a ordonné de me régler. […] Ne m’ordonnez point de le faire ; il ne serait plus en mon pouvoir de vous obéir. […] Je vous jure de vous en tenir compte ; mais songez à mettre ma réputation à couvert, je vous en supplie, et je vous l’ordonne.
Lorsque le duc crut avoir assez donné de temps à Parafaragaramus pour exécuter ce qu’il lui avait ordonné, il laissa aller nos chevaliers, qui se rendirent en diligence à l’endroit qui leur avait été marqué, où ils trouvèrent chacun leur affaire attaché en trophée avec des écriteaux chargés des noms de celui à qui chaque armure était destinée.
Il me pria d’ordonner à nos gens de nous attendre, et nous étant écartés dans un endroit où nous étions sûrs de n’être ni écoutés, ni interrompus, il commença à parler. […] Il faut bien, dit-elle, qu’il y ait quelque chose de plus fort qu’eux, puisque je ne me sens plus devant vous dans la même résolution que j’avais prise dès avant hier au soir, et qui m’a amenée : je ne voulais pas rompre commerce avec vous, puisque je n’en ai eu aucun ; mais je voulais vous prier de ne point songer à en lier, et vous dire que vous m’êtes trop indifférent pour vous regarder autrement que mon devoir me l’ordonne ; mais… Elle s’arrêta là les yeux tout mouillés. […] Il envoya chercher ce laquais, et lui ordonna devant moi de ne me pas plus quitter que mon ombre, et de l’instruire de toutes mes actions : et si tu y manques, lui dit-il, regarde-moi bien, tu verras un homme qui te fera pendre. […] Pour me venger encore du coquin d’exempt qui m’a arrêté, et qui m’a si cruellement refusé la triste consolation que je lui demandais, d’écrire un mot à ma pauvre femme, et de le faire porter : pour mon coquin de laquais, quoique le moins criminel, je m’en suis déjà vengé ; et quand j’aurai satisfait à mon ressentiment, je verrai ce que le destin ordonnera du reste de ma vie.
Que jusques à notre mariage elle se conformerait aux volontés de sa mère, mais qu’après cela je serais le maître de ses habits, et d’en réformer la magnificence s’il y en avait trop, et qu’elle suivrait en tout et partout ce qu’il me plairait lui en ordonner. […] Elle jura devant eux de ne me point abandonner ; elle me dit que je savais bien que la mort ne lui faisait pas peur ; et que quelque chose qu’on pût ordonner de moi, elle ne me survivrait pas.
Des Ronais le conduisit dans une chambre, et ordonna qu’on servît promptement.
Ce que j’en avais fait n’était que parce qu’elle m’avait toujours ordonné absolument de me tenir au-dessus de tous ceux de l’hôtel, et de n’en rien souffrir. […] Cela est ainsi ordonné dans mon testament, je suis fort aise de vous en avertir. […] La mort de Madame de Cranves qui arriva quatre jours après, me fut trop sensible pour songer à autre chose qu’à pleurer la perte que je faisais d’une si bonne et si généreuse protectrice ; et je ne pus que me retirer dans ma chambre seule avec Madame Morin, que Madame de Cranves m’avait recommandée, et à qui elle avait ordonné de ne me point quitter que je ne fusse mariée. […] Il s’agit de l’honneur, ma chère Silvie ; et je m’estimerais indigne de vous, si je n’exécutais pas ce qu’il m’ordonne. […] Silvie sortit un moment de sa chambre pour faire ordonner le souper.
L’honneur vous l’ordonne, l’amour ne vous le défend-il pas ? […] Je tâcherai de regagner la confiance de mon père, vous me l’ordonnez cela me suffit.
Il vous a demandé le secret, et moi je vous ordonne de plus de sortir de la province dans vingt-quatre heures, et de n’y jamais remettre le pied ; sinon comptez que vous êtes perdu ; je n’ai rien à vous dire davantage, retirez-vous.
Ils cherchaient les moyens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pauvre gentilhomme tout ce qui pouvait entretenir ou réveiller ses visions sur le fait de la Chevalerie errante ; ils étaient même résolus d’emmener avec eux son écuyer à Madrid, tant pour s’en divertir que pour ne pas le laisser auprès de son maître, à la santé de qui chacun tâchait de contribuer ; mais le destin en ordonna autrement ; comme on le verra bientôt.
J’étais à ses pieds, et ne me relevai qu’au bruit que j’entendis dans la chambre ; elle m’embrassa, et m’ordonna de rester, ne voulant pas que l’on me vît sortir de son cabinet avec elle, après y avoir été si longtemps seul à seul.
Il est pourtant faux ce que disent toutes les relations des voyageurs, que c’est un roi qui ordonna que les femmes se brûleraient avec le cadavre, et cela, disent-ils, parce que les femmes empoisonnaient leurs maris. […] C’est qu’un roi du Pégu, voyant que son royaume se dépeuplait par le peu de commerce que les hommes avaient avec les femmes qu’ils méprisaient pour s’adonner au crime qui attira le feu du ciel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que les femmes pour les inciter à la lubricité iraient désormais nues, excepté une écharpe qui leur prendrait de l’épaule gauche sous l’épaule droite, et qu’elles ne porteraient pour tout autre vêtement qu’un linge qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel s’ouvrirait sur le devant au mouvement que ces femmes feraient en marchant, afin que la vue de l’objet pût réveiller, dans ces hommes infâmes, les sentiments que la nature seule inspire. […] Cet accommodement des jésuites avec Monsieur de Metellopolis chef des missionnaires suppose une brouillerie précédente, et il est fâcheux qu’un Roi idolâtre (qu’on veut éclairer des lumières d’un Evangile qui n’est que douceur et qui ordonne non seulement de pardonner à ses ennemis mais aussi de les aller chercher quand même on n’aurait rien contre eux sur le cœur) soit informé des mésintelligences qui sont entre les prédicateurs de ce même Evangile, et il est même à craindre que les idolâtres n’augurent mal du reste de ce même Evangile, et qu’ils ne soient mal édifiés d’en voir les ministres exécuter si mal eux-mêmes ce qu’au péril de leurs vies, sans compter les fatigues du voyage, ils disent qu’ils viennent enseigner aux autres.