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2. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Je crois qu’il est major de l’île et se nomme Dom Francisco de Valesco. […] Il se nommait René Canevet. […] Il est venu à bord un Français, nommé Monsr. […] Un Français, dont je sais ceci, nommé Monsr. […] C’est un nommé Monsr.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Tant mieux : nous en vivrons mieux ; et si la concorde est troublée, ce ne pourra être que par un nommé M. de Bouchetière, qui se fait nommer le chevalier. […] Ils me demandèrent qui c’était : je leur nommai M. […] On n’y remarque pourtant pas ce que les Latins nomment Inguen, et que l’honnêteté défend de nommer en français. […] Il se nommait d’Armagnan, natif de Saint-Malo. […] Cela m’est arrivé avec un officier gascon, nommé Lalanne.

4. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ce sont eux qu’on nomme ici Lascaris. […] Il nous est mort cette nuit un matelot, nommé René Dérien. […] Il se nommait Pierre Hervé. […] C’est un nommé M.  […] Il l a fait baptiser : elle a été nommée Séraphine.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

. —  Nous ne sommes pas prêts à nous accorder, répondit le chevalier aux armes noires, puisque je prétends te faire avouer qu’une dame, que je ne veux pas te nommer, est non seulement plus belle que toutes les dames que tu viens de dire, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la courtoisie de vous nommer la dame pour qui je suis en champ, nommez-moi aussi la vôtre, s’il vous plaît. —  Tu verras son portrait sur mon cœur, lui répondit le chevalier aux armes noires ; mais pour son nom tu ne mérites pas de le savoir de ma bouche, quoiqu’il ne te soit pas inconnu. —  Discourtois chevalier, lui dit Sancho, vous n’êtes qu’un incivil, et ne savez pas les règles de la Chevalerie. —  Je les sais mieux que toi, veillaque, lui repartit le furieux Don Quichotte. —  C’est ce que nous allons voir, lui répliqua Sancho ; faisons les conditions de notre combat. —  Je n’en veux point avec toi que celle de la mort, répondit-il. […] Je t’avertis qu’il y a un méchant magicien enchanteur nommé Freston nouvellement sorti des chaînes où Pluton le retenait depuis trois ans, qui t’a juré une guerre éternelle, à cause qu’étant son ennemi, il voit que je te protège ; mais j’empêcherai qu’il ne te fasse aucun mal.

6. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

J’ai suivi en cela l’usage qu’on suivait, lorsque les choses que je raconte se sont passées, où l’on voyait des filles de distinction et de qualité nommées comme je les nomme. […] On n’y voyait point de femmes de secrétaires, de procureurs, de notaires ou de marchands un peu aisés, se faire nommer Madame.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

. —  Non, non, reprit Don Quichotte, c’est un magicien qu’on nomme Freston. —  Oui, oui, oui, Monsieur, dit Sancho en interrompant son maître, c’est lui-même ; il souvient toujours à Robin de ses flûtes. […] Cette terrible figure s’approcha d’un air à dévorer tous les assistants, et portant la parole au héros de la Manche : Ne saurais-tu, lui dit-il, m’enseigner où je pourrais trouver un certain chevalier qui se nomme Don Quichotte, et qui se fait appeler le chevalier des Lions ? […] Je sais pourtant bien qu’on l’a instruit de mon dessein, parce qu’un certain veilla-que d’enchanteur nommé Parafaragaramus son ami a dû le lui dire, et lui a sans doute dit ; dis-moi si tu sais où je pourrai le trouver. —  Il n’est pas loin, lui répondit l’intrépide Don Quichotte ; mais avant que de te dire où il est, je voudrais bien savoir qui tu es, toi qui fais tant de bravades et de rodomontades. —  Je veux bien te contenter, répondit le spectre, à condition que tu me contenteras à ton tour.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Si vous n’êtes pas touché de son malheur, soyez-le de celui d’une princesse nommée Dulcinée, qui y est arrivée depuis peu, faite et bâtie comme une gueuse dans de certains temps, et quelquefois tirée à quatre épingles comme une poupée et dorée comme un calice. […] Le maudit enchanteur Freston vient de la laisser presque morte des coups d’étrivières qu’il lui a donnés en ma présence, en haine d’un certain chevalier nommé Don Quichotte dont elle a toujours le nom à la bouche, et qu’elle appelle sans cesse à son secours, et son neveu ne me poursuit et ne m’a battue, qu’à cause que je n’ai pu souffrir une si grande barbarie sans prendre son parti. — Eh bon, bon, interrompit Sancho, les femmes ont toujours été ce qu’elles sont, elles ont toujours fourré leur nez dans les affaires d’autrui. […] lui demanda l’horrible figure. — Tu auras mon nom après ma victoire, lui repartit Don Quichotte, qui avait déjà l’épée haute pour le frapper lorsqu’il fut retenu par Parafaragaramus. — Il est juste de dire qui vous êtes, lui dit celui-ci, parce que le savant Merlin que vous voyez sait par qui les princesses enchantées doivent être mises en liberté ; et si c’est à vous que cette glorieuse aventure est destinée, je suis certain qu’il est trop honnête enchanteur pour vouloir éprouver un combat dont il ne remporterait que de la honte. — Si cela est, reprit notre héros, je lui apprendrai avec joie que je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’illustre princesse Dulcinée du Toboso que je viens délivrer, ou perdre la vie.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Nous allâmes tenir cet enfant ; nous y fîmes les figures ordinaires, beaucoup de civilités pour le nom, et enfin comme c’était une fille, elle nomma. […] Il parla de sa famille, et nomma Madame la duchesse de Cranves ; c’était où je l’attendais. Vous souvenez-vous, Monsieur, lui demandai-je, d’avoir vu chez elle une fille nommée Silvie, pour qui cette dame a eu une charité toute extraordinaire ? […] Vous avez raison, Madame, dit-il, j’ai eu tort de vous nommer Mademoiselle. […] Il y alla le soir et demanda une dame nommée Madame de Buringe.

10. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Paris n’avait point encore l’obligation à Monsieur Pelletier, depuis ministre d’État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la reconnaissance publique continue à nommer de son nom, pour rendre immortel celui de cet illustre prévôt des marchands ; lorsqu’un cavalier fort bien vêtu, mais dont l’habit, les bottes et le cheval crottés, faisaient voir qu’il venait de loin, se trouva arrêté dans un de ces embarras, qui arrivaient tous les jours au bout de la rue de Gesvres ; et malheureusement pour lui les carrosses venant à la file de tous côtés, il ne pouvait se tourner d’aucun.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Elle était âgée d’environ vingt ans, je l’avais vue, comme je vous ai dit, quelque quatre ans auparavant chez Mademoiselle Grandet ; mais quoiqu’elle fût déjà d’une beauté admirable, ce n’était rien au prix de ce qui me parut à cette seconde vue, qui fut encore chez la même, mais qui pour lors avait épousé un nommé Mongey. […] Je nommai cet enfant avec Madame de Mongey, qu’elle-même me donna pour commère, et elle assista à la collation. […] La véritable vertu d’une fille consiste à être tentée et à ne pas succomber à la tentation ; et c’est ce qui fait que nos Françaises, qui conservent leur chasteté, sont mille fois plus louables que les femmes des autres nations que je viens de nommer, parce qu’elles sont toujours dans l’état de tentation par le commerce du monde, et qu’elles y résistent, au lieu que les autres ne doivent leur sagesse qu’aux murs qui les environnent. […] Cette lettre était signée par un nommé Gauthier. […] Je n’ose pas vous la nommer par la grande disproportion de l’état où je vous vois, à celui où était cette fille.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Je le nommerai Sotain. […] Elle lui répondit qu’elle venait de Florence, et allait trouver une dame de qualité qu’elle lui nomma, au service de qui elle était, et qui s’était sauvée des mains des bandits qui couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le reste du train, parce qu’elle n’était pas si bien montée que sa maîtresse ; elle ajouta qu’elle espérait que cette dame aurait soin d’elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Paris, ne la laisseraient manquer de rien, dans un pays où elle ne connaissait personne. —  Vous êtes donc veuve, lui dit Sotain. —  Oui, Seigneur, lui répondit-elle, et veuve d’un Français que j’aimais beaucoup, et dont la mémoire me sera toujours chère, parce que c’est à ses soins que je dois la conservation de mon honneur, que les bandits m’auraient ravi, si lui-même ne l’avait pas mis à couvert de leur violence. —  C’est donc en vous défendant qu’il a été tué ? […] J’imiterai la discrétion de Monsieur de Sainville, et ne nommerai point les masques ni leur pays.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je ne vous les nomme point, leur nom ne fait rien à ce que j’ai à vous dire. […] Elle me demanda si je ne connaissais pas un homme qu’elle me nomma ; je lui dis qu’il était de mes plus particuliers amis, et que j’étais persuadé qu’il lui rendrait service. […] On n’en nomme aucune, reprit-il, on ne les distingue point ; ce ne sont que ses assiduités qu’on blâme. […] Que si je voulais, elle irait le quérir : qu’en tout cas je pouvais m’y fier, et être sûr du secret ; parce qu’outre qu’elle lui avait parlé sous le sceau de la confession, elle n’avait point nommé les masques ; et que ne me connaissant pas, je pouvais paraître en assurance. […] Lorsqu’elle revint de ce second évanouissement, elle s’était trouvée sur un méchant lit, dans un lieu (je ne sais comment le nommer) dans la compagnie et au rang de cinquante mille gueuses : tristes rebuts de la débauche et des mauvais lieux de Paris.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

On lui donna tout le tort de l’aventure, et ses parents lui en voulurent tant de mal, que pour se délivrer de leur persécution, elle fut obligée environ un an après d’épouser un nommé Monsieur de Mongey, homme de qualité, campagnard et très riche, qui commença par la voir, l’aimer, et la demander. […] J’ai déguisé mon nom, comme vous savez ; je me faisais nommer Saint-Cergue, et ce n’est que depuis La Rochelle que vous savez que mon véritable nom est de Jussy. […] Cet homme le prit, et le porta à mon frère, qui le questionna sur tout ce qui me regardait ; mais il n’eut rien à dire, sinon, que tous les Français qui étaient à Madrid, disaient qu’il était mort depuis peu un nommé Monsieur de Jussy, parisien.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec une simplicité de badaud, s’il avait véritablement vécu, et si les aventures qu’on en lisait lui étaient effectivement arrivées.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Que Monsieur Dupuis, poursuivit-il, la nomme comme il voudra, je n’entreprendrai point de le faire. […] Cette femme, nommée la Cadret, demeurait dans la rue Saint-Antoine, au coin d’une petite rue devant celle de Geoffroy-l’Anier. […] Je demandai à un laquais, qui étaient ces deux dames que je venais de voir, il me le dit, et me nomma la veuve. […] Je promis à cet homme ce qu’il me demandait, et lui demandai en même temps le nom de la personne qu’il me destinait pour commère : il me nomma ma charmante veuve. […] Je fis, continua-t-il, une composition de… et d’autres drogues qu’on trouve chez les apothicaires qu’il est inutile de vous nommer.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Cette fille l’accepta, et lui fit en allant un portrait si avantageux de la beauté, de l’esprit et de la magnificence d’Angélique sans la nommer, que votre commère eut envie de la voir. […] Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père, lui fit voir qu’elle ne se trompait pas. […] Je vous nommerai, répliqua-t-elle, je n’hésiterai point, et vous êtes trop honnête homme pour me dédire. […] Cela lui a fait croire que j’avais le cœur occupé, je lui ai avoué ; mais j’avoue à Votre Altesse que je n’ai jamais osé lui en nommer la maîtresse.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Chacun se retira donc : la marquise coucha avec sa parente qui avait raconté l’histoire de Silvie, et que nous nommerons désormais Mademoiselle de la Bastide, Silvie coucha avec sa tante, le duc et la duchesse d’Albuquerque eurent le plus bel appartement ; et comme le château de Valerio était vaste et parfaitement bien meublé, tout le monde fut logé commodément et sans embarrasser le maître ni la maîtresse.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’avais un valet de chambre nommé Gauthier, le même qui a tant donné de jalousie à Monsieur Des Ronais ; je l’ai encore, il sait un peu peindre : j’ai toujours eu de la confiance en lui. […] Mon valet de chambre me peignit le visage avec une certaine composition, que les peintres nomment pastel ; et me changea tellement les traits et la couleur, que je ne me reconnus plus moi-même. […] Elle dit qu’elle ne voulait pas nommer ses créanciers, à qui elle voulait envoyer cet argent par son confesseur, ou tel autre qu’elle croirait secret ; et que même, afin d’être maîtresse de cet argent, et qu’on ne s’informât pas à qui, ni par qui elle l’envoierait, elle ne voulait signer que trois jours après l’avoir reçu, et qu’elle en eût disposé, crainte qu’on ne le lui ôtât, et qu’après elle signerait tout ce qu’on voudrait ; mais que si on tardait encore deux jours à lui donner cet argent, elle ne signerait rien du tout.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Le comte en convint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nommait en Espagne que le comte de Ribeyra.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Il ne faut que savoir l’aventure qui lui est arrivée il n’y a pas si longtemps avec une fille nommée Altisidore. — Je la sais aussi bien que vous, repartit Molieros, c’était moi qui lui en avais inspiré la tentation, et je l’avais conduite jusques au point de réussir quand des esprits d’en haut gardiens de l’honneur de cette fille vinrent mal à propos les séparer tous deux et les châtièrent de leurs mauvais desseins sans leur avoir permis de l’accomplir.

22. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Il avait épousé une fille fort riche qui mourut trois ans après son mariage, et ne lui laissa qu’une petite fille que je nommerai Silvie.

23. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

— Il se trouve ici un fort bon parti, continua la duchesse sans faire semblant d’avoir pris garde à ce que la mère et la fille s’étaient dit ; mais on dit que votre fille a une amourette et qu’un certain homme ou garçon nommé… — Non, non, Madame, interrompit la mère, jour de Dieu, Nicolas a sauté par la fenêtre avant jour sitôt qu’il m’a entendu(e], et personne n’en peut parler, puisque personne ne l’a vu, et que Sanchette couche à mes côtés. — On le sait pourtant, comme vous voyez, dit la duchesse d’Albuquerque. — Oh bien, Madame, répondit la fille en colère, qu’on le sache ou qu’on ne le sache pas, je n’y ai fait aucun mal ; honni soit qui mal y pense, bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée.

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