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2. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

À nouvelle connaissance nouvelle écriture. […] Celui qui croît en connaissance, Ne fait qu’accroître son malheur. […] Rickwart m’a dit que, pour des coupans, cela se peut ; mais qu’à l’égard des perles il n’avait aucune connaissance qu’il y en eût d’autres que celles qui appartenaient à Mlle Spelman. […] Sa Majesté mit le mémoire dans sa basque ; &, dès le jour même, il y eut arrêt, qui évoquait au Conseil la connaissance du procès, & l’interdisait à tous autres. […] Si ceci vient à leur connaissance, & qu’ils le trouvent mauvais, je leur donne le conseil de M. 

3. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Il s’informa de ses anciennes connaissances, et surtout de Dupuis et de Gallouin. […] Des Ronais fit les honneurs de chez lui, ils se mirent à table, et s’entretinrent de leurs anciennes connaissances, et se rendirent compte en gros de tout ce qui leur était arrivé depuis leur séparation, attendant qu’un plus long loisir leur permît d’entrer dans un plus ample détail.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Ce fut avec ces deux filles qu’Angélique avait sa plus particulière connaissance ; elles ne se quittaient point. […] Elle ne voyait plus pour elle, après ce refus, que le parti du convent, ou de servir de fable à tous ceux qui auraient connaissance de l’espérance dont elle se serait flattée. […] Il lui dit tout ce qu’il avait fait pour sa maîtresse ; par quel hasard il était venu à la connaissance de Madame de Cologny, ce qui s’était passé chez elle, et la promesse qu’elle avait faite de lui faire avoir son consentement. […] Elle m’a pourtant prié d’être demain à dîner au logis, elles m’ont assuré que vous en seriez, poursuivit-il, en parlant à Des Frans, et que vous y amèneriez un de vos amis de ma connaissance ; ne serait-ce point par hasard Monsieur Des Ronais ? […] Il remarqua qu’elle ne tournait point la tête de son côté ; il la regarda et la reconnut pour une de ses anciennes connaissances, à laquelle même il avait autrefois fait semblant d’en vouloir.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Et Silvie pour n’être point reconnue, loge dans un endroit écarté de toute connaissance, et doit faire en sorte après son mariage, que son mari la mène en Poitou, où on dit qu’il a du bien. […] Nous eûmes bientôt renouvelé connaissance. […] Heureusement il connaissait l’écriture de cet homme : il tomba de son haut à cette connaissance. […] Il lui dit que nous étions assurément nés l’un pour l’autre : il lui conta la manière extraordinaire dont notre connaissance était venue. […] La paix fut faite peu après, je ne voulus pas revenir avec Monsieur de Schomberg, je liai connaissance avec Monsieur de Jussy que voilà ; il sait la triste vie que j’y ai menée.

6. (1721) Mémoires

Il logea à Saint-Germain dans la même auberge où mon père logeait ; ils mangèrent à la même table, et eurent bientôt fait connaissance ensemble. […] Il y est médecin, ayant appris parmi les sauvages où il est resté très longtemps des remèdes qui passent la connaissance des médecins d’Europe. […] Le précepteur jugea à propos de disparaître, et Madame Deschiens pria tous ceux qui avaient connaissance de l’aventure d’en garder le secret. […] M.de Pontchartrain ne connut l’importance de sa perte qu’après qu’il ne fut plus en état d’y remédier ; et comme tout le blâme en pouvait retomber sur lui à cause de la réponse précipitée qu’il avait faite à M. de Tourville, il jugea à propos d’empêcher que cette réponse ne parvînt à la connaissance de Louis, qui certainement n’en avait aucune connaissance, et qui ne l’aurait pas approuvée. […] Ils parlent du Parlement qui par aucun arrêt dont j’ai connaissance n’a pas défini leur qualité, quoiqu’il ait défini leur individu.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

À ces mots sa douleur recommença plus vive qu’auparavant ; ses pleurs se débordèrent, et ses soupirs redoublés me firent connaître qu’il y avait dans cette aventure quelque particularité essentielle, qui n’était pas venue à la connaissance de ceux qui m’avaient instruit. […] Ce libraire était de ma connaissance, et là sans affectation, nous traitâmes à fond de nos affaires. […] Un capucin de la connaissance de ce prêtre se joignit à nous, et comme je ne les connaissais pas assez particulièrement pour avoir d’autre entretien avec eux, que sur la dévotion, nous en parlâmes à fond. […] Les convulsions lui prirent, comme je vous ai dit, elle ne put achever : la connaissance lui revint un peu ; elle demanda l’absolution qui lui fut donnée. […] Nous irons très volontiers, dit Jussy, cette dame est une de mes anciennes connaissances, elle m’avait même autrefois chargé de la poursuite de quelques-unes de ses affaires.

9. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il est encore en place, après en avoir été chassé ; et si M. du Pile est de votre connaissance, vous pouvez l’en assurer sur ma parole. […] Nous renouvelâmes notre ancienne connaissance en nous embrassant. […] Céberet a faits sur mer lui ont acquis une parfaite et profonde connaissance de la marine, dont M. […] Telle est sur la nature la faible connaissance de l’homme. […] Nous ne sommes tous que des êtres finis, et par conséquent incapables de monter à la parfaite connaissance de l’Être infini.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Nous y fîmes connaissance, et y liâmes une amitié qui n’a fini qu’avec sa vie. […] Nous changeâmes le dessein que nous avions eu d’aller en Angleterre, en celui d’aller à Avignon sur les terres du pape, où j’espérais faire des connaissances, puisque j’allais m’en approcher. […] Il s’est réservé la connaissance du secret des cœurs, et c’est à vous à voir ce qui se passe dans le vôtre, et à faire pénitence de votre mauvaise intention.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Notre héros reprit sa fureur, en même temps qu’il reprit connaissance, et joignit les bandits l’épée à la main, qui surpris de se voir sur les bras un homme qu’ils croyaient mort, se défendirent avec tout le désespoir de gens qui n’attendent que la roue, et Don Quichotte les attaquait avec toute la témérité d’un chevalier errant.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Mademoiselle de la Bastide qui avait la première fait connaissance avec l’hôtesse, était curieuse, comme le sont ordinairement les filles, de savoir quel était le sujet de ces visites si ponctuelles ; c’est pourquoi elle la sonda sur cet article, et n’eut pas beaucoup de peine à lui faire tout avouer.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Elle arriva justement dans le temps qu’il fallait, puisque c’était dans le moment que nos aventuriers reprenaient connaissance.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il fut prié de dire où il avait fait connaissance avec le sage enchanteur Parafaragaramus, et d’où il connaissait le satyre Rebarbaran, et surtout de ne rien déguiser, parce que l’un et l’autre écoutaient.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout à fait repris ses sens et sa connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Le lendemain étant à table tous trois avec encore d’autres gens de leur connaissance, elle demanda elle-même à Justin la permission d’aller passer quelque temps à une terre de son père, à plus de vingt lieues de là.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Cid Ruy Gomez croit que Sancho en eut une telle épouvante que l’harmonie de son corps en fut déconcertée, et que les conduits de la nature s’ouvrirent, mais c’est dont il n’a jamais eu de connaissance certaine.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la mettre en chemin pour y aller, il est à propos de dire ce qui s’était passé à la Ribeyra, dont nos aventuriers n’avaient aucune connaissance, quoique cela ne regardât qu’eux.

19. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

ne leur rendons-nous pas un culte tout religieux, et cela sur la bonne foi des procès-verbaux de leur vie dont bien souvent on ne voit que le dehors, Dieu seul s’étant réservé la connaissance du secret des cœurs, et sur la foi des miracles souvent mal avérés ? […] Il faut absolument que ces peuples-ci aient eu autrefois quelque teinture du christianisme et de la naissance de Jésus-Christ, et c’est sans doute saint Thomas, comme dit Monsieur Godeau dans son Histoire de l’Eglise, qui est venu dans ce pays-ci, qui leur en avait donné connaissance en y prêchant l’Evangile, mais dont il ne leur reste plus qu’une idée fort confuse. […] Voilà tout ce que je sais et que j’ai appris des Indes : à nouvelle connaissance, écriture nouvelle. […] Il semble que Dieu ait donné à cet animal la connaissance de l’impossibilité où il est de faire éclore ses œufs par lui-même, et qu’il connaisse qu’outre qu’un fardeau aussi lourd que son corps portant sur ces œufs les écraserait, la chaleur naturelle qu’il leur pourrait communiquer à travers sa maison ou son plastron ne serait pas assez forte pour les faire éclore.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je fus plus de trois heures sans connaissance, et lorsqu’elle me revint, je me trouvai entre deux draps entourée de ma mère, de mes tantes, et de cette perfide qui était restée.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Il renouvela ses anciennes connaissances avec la noblesse des environs, et comme il parut résolu de se fixer en province et de s’y établir, on lui proposa plusieurs partis.

22. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Cet homme avait plusieurs enfants, entre autres un de mon âge de vingt-six ans, qui était fort de ma connaissance.

23. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Mais puisqu’elle se détache si facilement de moi, je vais travailler à me détacher d’elle, et la première fois qu’on me parlera de la marier, et que je saurai que cela viendra d’elle, ou la première sottise qu’elle fera qui viendra à ma connaissance, je l’abandonnerai et me retirerai dans un endroit où je donnerai tout ce qui me reste, et où j’aurai le bonheur de mourir avec tranquillité.

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