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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Je conviens, dit Plutus, que l’argent appartient au chevalier Sancho, puisque le sage Parafaragaramus dit que Cardénio le lui a donné. […] Oui ma foi, elle a bonne gueule, autant de servi autant de mangé : bien gagné bien dépensé, il ne faut point de bourse pour le serrer, et cependant Sancho a bon dos, il est battu et paie l’amende ; ainsi va le monde, les bons paient pour les méchants ; mais si j’en étais le maître, bon gré mal gré je la ferais chanter. — Il a raison, interrompit Minos, nous avons eu tort d’imposer au seul Sancho une punition qui doit être commune à sa femme et à lui, puisqu’il n’a eu sa mauvaise intention que pour enrichir sa mauricaude : ainsi il faut réformer notre arrêt et trouver deux différentes pénitences qui conviennent à l’un et à l’autre. […] Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. […] Je conviens qu’il a voulu déshonorer Altisidore ; mais puisque les esprits d’en haut l’en ont puni, ce n’est pas à nous à redoubler sa peine, et nous l’en tenons absous.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Cela convient tout aussi bien à son style qu’à ses pensées. […] Ce qui pouvait convenir à un homme du siècle ne convient nullement à un homme de sa robe, et d’un ministère aussi saint que le sien. […] Ils auraient tort d’en convenir. […] Tel est le génie du Breton ; et tous ceux qui le connaissent en conviennent. […] Son goût fade, bouquin, et en même temps sauvageon ne me convient nullement.

4. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

M.du Quesne a tiré trois coups de canon à un Miserere l’un de l’autre ; ce qui est apparemment un signal dont il est convenu pour faire venir des Français à bord. […] & de ce que la nature, sans art, leur enseigne les simples qui conviennent à leur guérison, & de n’avoir point d’autre emplâtre que leur langue ! […] S’ils l’avouent, on en conviendra, parce que cela était ainsi. […] Qu’ils en citent un seul qui ait résisté, qu’ils le prouvent, que les Français qui ont été à Siam en conviennent ; & je conviendrai que tous les officiers, M.  […] Mais ils s’y attachent trop ; & n’obéissant qu’à leur zèle, que dans plusieurs occasions on pourrait nommer indiscret, ce dont ils ne conviennent point & dont ils ne conviendront jamais, il semble qu’il leur suffit de trouver des obstacles pour leur inspirer une envie & une obstination nécessaires de les surmonter.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’entrai au signal dont nous étions convenus. […] Je conviens qu’elle ne croyait point être entendue ; qu’elle parlait à une autre femme seule, et que cette femme était sa sœur. […] Je ressortis par la grande porte à mon ordinaire, et au signal que Silvie me fit, dont nous étions convenus, je rentrai par le jardin dont elle m’avait donné la clef. […] J’y allai sous le nom de son frère : comme nous en étions convenus. […] Qu’elle lui avait seulement dit qu’elle ne savait pas que je fusse dans son appartement, comme nous en étions convenus ; mais qu’elle ne lui en avait pas paru persuadée.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevriers où Valerio avait été porté, venait prendre congé de lui et de la comtesse Eugénie, et qu’il était présent à tout ce que Don Quichotte avait dit, il ne put s’empêcher de l’approuver, et convint que le péché devant Dieu était en effet plus grand pour les hommes que pour les femmes, et en donna une raison qui parut très juste, savoir que rarement les femmes font les premières démarches ou avances d’une aventure, et qu’il est bien plus difficile de se défendre que d’attaquer ; au lieu que les hommes, qui attaquent toujours et ne se rebutent point par les refus, marquent un esprit diabolique, non seulement en offensant Dieu dans le cœur par un dessein constant et persévérant de l’offenser, mais aussi en poussant et en obligeant les autres de l’offenser avec eux ; ce qui était un péché prémédité, un péché raisonné, un péché d’action et de volonté, et par conséquent tellement atroce qu’il n’y avait que la miséricorde de Dieu qui pût le pardonner. […] Monsieur, lui repartit le curé, sauf le respect que je dois aux dames qui m’écoutent, vous me permettrez de vous dire que votre sentiment choque celui de tous les théologiens et de tous les physiciens ou naturalistes, qui tous unanimement donnent la préférence à l’homme, conviennent que la femme n’est qu’un informe composé de la nature.

7. (1721) Mémoires

Je ne puis m’empêcher de rapporter ici quelques vers fort justes, et qui conviennent parfaitement au sujet. […] Que sans aller chercher trop loin, il trouvait sous sa main le sujet qui lui convenait. […] je ne sais point lequel des deux termes convient le mieux. […] Ils ne s’accordèrent pas sur ces remèdes, et tous convinrent qu’il avait la plus belle fleur de Vénus. […] Ils sont tous guidés par un esprit d’avarice insatiable, et cela ne convient point à une colonie.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Ce parti que je voudrais, répliqua-t-elle, ne vous conviendrait sans doute pas. […] Elle songe à vous, le parti vous convient ; et je ne vous conviens pas. […] Vous conviendrez avec moi qu’il ne suffit pas à une fille d’être sage et vertueuse ; c’est en effet l’essentiel, mais il faut aussi qu’elle paraisse telle. […] Ils avouèrent que les querelles qui en provenaient étaient un nouveau sel au raccommodement, mais ils convinrent que quelque plaisir qu’on eût de se raccommoder, il n’égalait pas les peines qu’on souffrait quand la brouillerie était sincère.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

J’en conviens, lui répondis-je, Mademoiselle, mon père vous chagrinerait, puisqu’il vous l’a dit. […] Il me dit qu’avant que d’en venir là, il était bon de convenir des faits. […] Elle en convint en partie, et demanda encore à voir sa fille. […] Elle est belle, bien faite, très vertueuse, d’un âge qui vous convient, n’ayant au plus que vingt-cinq à vingt-six ans ; elle est riche, tant du côté de père et mère dont elle est unique à présent, que des bienfaits de son défunt mari, et par les successions de ses frères et sœurs, et d’un oncle et d’une tante, et de plus elle vous aime. […] Le paradoxe est un peu fort ; cependant l’affirmative est incontestable, faites-y réflexion, vous en conviendrez vous-même.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage que ses frères y avaient joué lui ferait beaucoup de peine ; mais aussi qu’il en serait bientôt consolé, surtout lorsqu’on lui ferait comprendre que c’était un bonheur pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article regardant ses devoirs, il s’en chargeait ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je ne conviens pas, Monsieur que je sois belle, reprit Clémence ; mais quand je la serais, je ne vois pas que ce fût un sacrilège, au contraire c’en est un de n’offrir à Dieu que le rebut du monde. […] Je ne songeais et je ne regardais que Clémence, qui lorsqu’on lui demanda ce qu’elle voulait, répondit fort résolument, comme nous en étions convenus, je demande Monsieur le comte de Terny pour mon époux, s’il veut bien de moi pour sa femme, et en même temps elle se jeta à corps perdu dans mes bras, mes amis et les gens de Monsieur de Lutry qui avaient apparemment l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. […] Vos infidélités ont assez fait de bruit pour vous obliger à ne pas convenir qu’on ne saurait donner trop de louanges à la constance.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Je sais bien que Madame la duchesse n’épargne rien pour m’en rendre le séjour agréable ; mais dans la situation où se trouve mon cœur et mon esprit, il me semble que le Toboso me convient mieux que tous les autres lieux du monde.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Là-dessus, Madame, cette fourbe me rapporta mot pour mot la conversation que nous avions eue, Sainville et moi ; mais elle m’y attribuait des paroles et me faisait faire des actions qui ne me convenaient point : elle en fit un prétexte pour le mystère de la sortie par la chambre de la fille qui me sert. […] Elle me fit comprendre que ce serait encore redoubler la vanité de Sainville, et lui faire croire que ce serait le seul dépit qui me ferait prendre ce parti, qu’outre cela étant fille unique, ma mère ne consentirait pas à me voir religieuse ; qu’il fallait oublier Sainville et le mépriser encore plus qu’il ne me méprisait ; que ne pouvant rien prouver contre moi, puisque je ne lui avais jamais écrit que cette seule lettre, qui était brûlée, tout ce qu’il pourrait dire de notre intelligence passerait pour des impostures ; que le seul parti qu’il y avait à prendre était de me marier promptement, qu’elle avait un parti en main qui me convenait mieux que lui, puisqu’il était plus riche et mieux établi, que cet homme savait que j’avais quelques égards pour Sainville, mais qu’il les avait toujours regardés comme des amusements d’enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en un moment, qu’elle ne lui avait rien dit, et ne lui dirait jamais rien de la lettre que j’avais écrite à Sainville, et qu’elle m’avait rendue, ni de ces engagements où j’étais entrée ; que je pouvais compter sur un secret inviolable de sa part, et que de la sienne elle était certaine que Deshayes s’expliquerait dès qu’il saurait que j’aurais rompu avec Sainville.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Elle lui avoua qu’elle était charmée de sa persévérance et de l’amour qu’il lui témoignait, et qu’ayant en partie banni de son cœur l’amour qu’elle avait eu pour son indigne époux, elle l’aimerait, si elle était capable de se démentir ; mais que sa vertu lui était plus chère que toutes choses ; qu’elle convenait que Sotain ne méritait pas une femme fidèle, mais qu’aussi ce n’était pas pour l’amour de lui, mais uniquement pour l’amour d’elle-même qu’elle rebutait ses empressements ; qu’elle voulait encore essayer de faire rentrer son mari dans son bon sens, pour faire un meilleur ménage qu’ils n’avaient fait jusqu’alors ; et que si elle n’en pouvait venir à bout, elle ferait avec lui un éternel divorce. […] Ils étaient pourtant en partie convenus de quelque correspondance lorsqu’ils virent arriver le dénouement de leur aventure.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Le comte en convint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valerio Portocarrero, et qu’on ne le nommait en Espagne que le comte de Ribeyra.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

On m’en parla ; je convins de tout, et dis que je n’avais pas cru devoir défendre une mauvaise cause, et que je ne m’en ferais jamais d’honneur. […] Il avoua qu’il m’aimait, elle trouva que le parti me convenait, et l’autorisa dans sa recherche. […] Pour moi, reprit Des Frans, suivant que nous en étions convenus Silvie et moi, je me résolus à mon départ, et je ne la vis plus chez elle pendant plus de quinze jours que je restai encore à Paris, mais nous nous vîmes tous les jours ailleurs. […] J’en conviens, reprit Des Frans, Monsieur le commandeur de Villeblain m’en parla dans ces termes après mon mariage, mais sa vertu ne s’est peut-être pas tout à fait soutenue. […] Elle en convint, comme vous pouvez croire.

17. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Je lui demande pardon d’avoir eu quelque chose de secret pour lui, mais lorsqu’il saura quel est ce secret, je suis sûr, qu’honnête homme comme il est, il conviendra que le vôtre était d’une nature à n’être jamais révélé sans votre consentement ; et ne voulant plus, dites-vous, le cacher à Monsieur Des Ronais, je vous assurerai devant lui, que Gallouin n’a pas cru vous offenser, puisqu’il ne savait point que le sacrement vous eût joints vous et Silvie ; et qu’elle ne vous a point fait d’injure volontaire, puisqu’elle a été forcée à ce qu’elle a fait par une puissance plus forte que la nature.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Qu’il convenait que le parti, suivant toutes les apparences, était fort avantageux, mais qu’il n’avait compté de son bien avec personne ; qu’ainsi on ne savait s’il y aurait plus d’un côté que d’autre ; et que peut-être à sa mort, sa fille paraîtrait un parti aussi avantageux pour moi, que je paraissais l’être alors pour elle. […] C’est pourtant un fou, et vous en conviendrez vous-même, ajouta-t-elle, quand vous saurez les extravagances qu’il m’a faites. […] Avouez tout, interrompit-elle, et convenez qu’il est un extravagant, au désespoir à présent de n’avoir pas accepté les moyens que je lui ai donnés de s’éclaircir.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Vous aviez promis tout cela, Seigneur chevalier, vous en convenez vous-même, et pourtant vous n’en avez rien fait.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Je conviens que le terme est expiré, aussi n’est-elle plus retenue par le temps ; mais tu sais aussi que son enchantement doit être rompu non pas par la force des armes, puisqu’elle n’avait été enchantée que pour empêcher des batteries et des combats, mais par la pénitence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sancho qui n’en pouvait plus, et qui se repentait d’avoir voulu faire une mauvaise action, convenait par son silence que son maître avait raison, et contre son ordinaire n’osait ouvrir la bouche.

22. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Enfin ce serait un régal pour le diable et qui conviendrait à sa couleur, que du marsouin pour manger, du café pour boisson et une pipe de tabac pour dessert. […] Il faut convenir que la navigation est établie sur des principes bien incertains, ou plutôt bien faux puisque les plus expérimentés en sont la dupe. […] Ils ont des signaux, desquels ils sont convenus, pour se reconnaître, et comme nous ne les savons pas, nous passerons toujours pour ce que nous sommes, et nos finesses seront cousues de fil blanc. […] Tout le monde a fort bien fait, mais tous conviennent que c’est nous qui sommes les plus incommodés et qui avons essuyé le plus grand feu des ennemis parce qu’excepté le Lion et le Dragon, nous en étions le plus proche, et qu’on ne tirait pas sur eux mais oui bien sur un gros navire comme nous. […] J’ai aussi appris par les mêmes officiers qu’il se contracte à Siam des mariages fort aisés : c’est que le père et la mère ne donnent point de dot à leurs filles, au contraire ils les vendent à qui leur plaît pour un prix dont on convient, et les filles autorisées de la volonté de leurs parents se tiennent bien mariées et sont fidèles ; et si elles ne l’étaient pas elles ne seraient plus les femmes, mais seulement les esclaves de ceux qui les auraient achetées, et outre cela les parents seraient obligés de rendre à leur prétendu gendre l’argent qu’ils en auraient reçu.

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