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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Il n’en peut pas disconvenir, et se contente de n’en rien dire. […] Nous soupâmes avec Madame Morin et nous soupâmes fort bien, parce que nous avions l’esprit content. […] À l’égard de ta mère je suis fort contente de son procédé envers moi. […] Elle était fort contente de sa vue. […] Ma mère vint la voir à son tour ; et j’appris avec bien de la joie qu’elles étaient contentes l’une de l’autre.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait. […] La marquise ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les deux épouses n’ayant eu aucun sujet de chagrin que par rapport à leurs amis, le comte Valerio et son épouse étant contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la belle Provençale, Valerio et Sainville reprenant peu à peu leurs forces, Don Quichotte se portant bien, et Sancho en parfaite santé, à quelques brûlures près ; en un mot tout le monde ayant l’esprit porté à la joie et au plaisir on se disposa en attendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le divertissement qu’on pouvait en prendre sans s’en railler ouvertement, surtout de notre héros, dont le comte du Chirou admirait la valeur, et à qui il devait la vie, aussi bien que la duchesse et Eugénie, qui outre cela lui devait encore celle de son époux, et peut-être son honneur.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je lui en eus obligation, mais je n’étais pas encore content. […] J’espère enfin qu’elle et moi serons contents pour le reste de nos jours. […] Après cela si Madame de Mongey veut bien en recevoir une d’eux, je me fais fort qu’elle sera contente de leurs honnêtetés et de leurs excuses. […] C’est-à-dire, interrompit Madame de Contamine, que le cousin et la cousine seront bientôt contents.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’y cherchais, répondis-je, deux amants heureux et contents ; je les ai trouvés et je les y laisse, et je sortis. […] Je fus content de ce que j’avais fait ; je n’en voulus pas davantage. […] Toinon qui me vit dit avec dépit, voilà Monsieur, Mademoiselle sera bientôt contente. […] S’il ne tient qu’à cela, repris-je, vous serez contente. […] Je sortis d’auprès d’elle fort content au moins de m’être déclaré.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Nous verrons ce qui en sera dans son temps ; il faut reconduire toute la bande au château, où tout le monde arriva fort content de la matinée, excepté Don Quichotte qui ne disait pas ce qu’il en pensait. […] Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisait en public ; ainsi lorsqu’ils furent retirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je ne sais s’il sera plus content de ce qui va se passer devant M. […] Je me contente de les nommer ici ; je les introduirai dans la suite. […] M.du Quesne a paru très content. […] Il me paraît qu’il est très content de ce qu’il a vu. […] Tous ces messieurs sont retournés très contents : le commandeur l’est aussi.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Franchement, je ne suis point content. […] M.de Porrières est nanti & content ; &, suivant toutes les apparences, il n’y a que notre aumônier qui voudrait que le bouquet fût encore à faire. […] La Compagnie, très contente de ses services, l’a élevé par degrés ; &, enfin, le voilà général des Français dans les Indes. […] M.de Porrières n’était pas content, M. de La Chassée encore moins, Landais rageait, & je n’étais pas mieux. […] Je ne suis point théologien, ce n’est point mon fait, je me contente d’être chrétien, le reste est au-dessus de moi pour ce qui regarde la religion.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Pour lui et pour vous, gouvernez-vous si sagement, que le public et moi soyons contents de votre conduite. […] J’étais tellement content d’avoir une maîtresse si parfaite, que pour me justifier auprès de quelques dames de province, qui ne trouvaient pas bon que je fusse si indifférent dans leur pays, je leur montrai son portrait. […] Vous m’avez dit mille fois que vous m’aimiez, je vous ai cru : vous m’aviez promis d’être de retour dans un mois, je vous ai laissé partir sur cette assurance : il s’en est déjà passé quatre depuis, et après une si longue absence vous êtes content, et vous vous portez bien. […] Je n’ai plus rien à prétendre au monde, et je mourrais tout à fait content, si je pouvais vous voir l’un à l’autre, et voir ma fille avant ma mort dans une alliance assurée, que mille contretemps peuvent faire manquer quand je ne serai plus.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Pour revenir à ce souper, jamais homme ne parut plus gai et plus content, et Angélique nous a dit que ce qu’elle lui avait vu faire, avait achevé de la persuader qu’il agissait avec elle avec toute sorte de sincérité. […] Vous ne pouvez point répondre de votre cœur, si je suis assez malheureux pour que vous ne puissiez-vous donner à moi qu’avec répugnance, je vous rends à vous-même, vous pouvez disposer de vous, ce que je vous donne peut vous faire trouver un bon parti : pourvu que je vous sache heureuse et contente, il me semble que je le serai aussi ; et qu’au contraire je mourrais de chagrin et de désespoir, si en vous épousant, je ne faisais pas tout votre bonheur, comme j’espère que vous ferez tout le mien. […] Il fut content lorsqu’il y alla ; rien n’y manquait, ni pour la propreté, ni pour la commodité. […] Elle n’aurait eu intérêt que de le ménager, et pourvu qu’il eût été satisfait, elle aurait dû être contente ; mais en faisant ce qu’elle voulait faire, c’était le sacrifier lui-même à sa vertu.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

La duchesse, après l’avoir assurée que le mari qu’on destinait à sa fille était tel qu’il le fallait, le lui fit voir, et elle en fut contente ; mais elle dit qu’il fallait que Sanchette le fût aussi, puisque c’était pour elle.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Sitôt que nos aventuriers furent retirés : Ami Sancho, dit Don Quichotte, tu me parais triste, mon enfant, dis-moi ce que tu as ; n’es-tu pas content de la journée ?

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il dit qu’il mourrait content s’il pouvait embrasser Sainville, et le demanda avec tant d’empressement, qu’on fut obligé de le faire apporter.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut lieu d’être content des louanges que le duc et son épouse donnèrent à l’envi l’un de l’autre à sa valeur.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Il n’est point encore de nos amis, je suis assez content qu’il ne nous chagrine point. […] Le vermillon de ses joues, et un certain air content qui se répandit en un moment sur toute sa personne, fut remarqué par Monsieur de Lutry, qui me dit à l’oreille en riant, qu’elle n’avait pas été toujours de même, et qu’il croyait qu’elle m’avait déjà accusé plus d’une fois entre cuir et chair de négligence et de crainte. […] Je suis très content d’elle : si son père veut enfin se raccommoder avec nous, j’en serai fort aise ; pourvu que cela nous rapporte du profit, car pour de l’honneur je l’en quitte.

16. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Je le déclare, afin qu’on m’en ait l’obligation, si le présent le mérite, ou que je ne songe plus à la suite, si le public n’est pas content.

17. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Il en a paru fort content. […] Racine, c’est le moyen de vivre content. […] Il a fort bien fait et tout le monde en a été fort content. […] Tout y a été propre et magnifique surtout le dessert, tout le monde en est fort content. […] Pour moi qui ai eu quatre petits accès de fièvre, et qui en suis plus que content, pour obvier au cinquième, je me suis réduit au cangé.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Notre héros dit cela avec un visage si content et si rempli de lui-même, que la duchesse de Médoc vit bien qu’il songeait à Altisidore.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Je ne vous cache pas que c’est la joie la plus sensible que j’aie ressentie de ma vie ; je mourrai content si je vous vois réunis ; comme au contraire je mourrai de douleur si la réunion n’est pas parfaite.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Tenez, poursuivit-il, je ne suis pas plus savant qu’un novice augustin ; mais ne réveillons point le chat qui dort ; les gens maigres comme des clous à crochet, n’entrent pas plus tôt dans le paradis que les autres, et je le sais de certitude ; car tous les chanoines que je connais, gens remplis de doctrine et de sagesse, sont pourtant tous gras à lard, les moines tout de même ; témoin le proverbe, il est gras comme un moine ; et ils ont raison puisque le paradis est un lieu de plaisir, où l’on ne doit voir que des visages contents, riants et fleuris, et non pas des faces décharnées et maigres, qui par leurs figures hideuses inspireraient de la tristesse aux autres.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoigna en être fort content, et toute la compagnie qui eut les mêmes sentiments, en fit des compliments à Sancho qui ne se sentait pas de joie.

22. (1721) Mémoires

. — Soupez donc en repos, lui dit le Roi en riant, puisque vous devez avoir l’esprit content. […] Oui, tu seras content, peuple ingrat et sans foi, S’écria le Seigneur dans sa fureur extrême. […] Le peuple ne fut nullement content de cet impôt. […] Le public n’en fut nullement content ; il voulait une victime. […] Il ne m’en parut point du tout content, et je n’en fus pas plus avancé.

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