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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

On lui retrancha l’usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisane, breuvage qui n’était point de son goût. […] Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter son rétablissement, il demandait incessamment à boire, et trompant sa garde, qui n’osait en cela acquiescer à ses volontés, crainte d’une rechute plus dangereuse que la maladie, lorsqu’il pouvait s’emparer d’une bouteille de vin, il la suçait jusqu’à la dernière goutte.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Mais cela ne me rend ni ma fenouillette ni mon vin de réserve. […] Une bouteille de vin d’Espagne en a fait l’affaire. […] Je vins quérir mon couteau & mon mouchoir ; &, voyant qu’elles étaient pleines, je l’en emplis. […] J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain & du vin. […] Dumont, autre capitaine d’infanterie ; mais M. d’Aire, ayant perdu beaucoup de vin, n’a pas voulu faire le troc sans y gagner : il a demandé une barrique de vin de retour, & elle lui a été très volontiers accordée.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

. — Pour moi, répondit Sancho, je crois que l’eau ne me vaut rien, et que si j’avais bu autant de vin, je serais à présent plus gai qu’un pinson. […] A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien.

5. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Le vin de Madère qu’ils ont ici est fort bon et bien cher, et ressemble assez pour le goût à notre vin de Reims. […] Ils se vengeront sur le vin de la méchante chère qu’on leur fera, tant pis. […] Nous faisons très pauvre chère les jours maigres, et notre vin est aigre. […] Le mauvais temps que nous avons eu depuis cinq jours nous a coûté du vin en dames-jeannes, qui ont été cassées et accablées par un quartaut de vin d’Espagne que le roulis a jeté dessus. […] Mais comme Monsieur Daire a perdu beaucoup de vin, il n’a pas voulu faire le troc sans y gagner, et pour cela a demandé une barrique de vin de retour, ce que Monsieur Joyeux lui a facilement accordé.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’état où je suis après un rude combat, j’ai besoin de repaître ; trois verres de vin avisent un homme, et quand j’en aurai bu dix j’en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’esprit.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Holà ho, Rebarbaran, dit-il à un satyre, faites promptement monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter quelque chose d’appétissant, et des services. A ce mot le satyre alla à trois pas faire des gambades, et Sancho voyant tout d’un coup sortir à côté de lui une flamme subtile et bleue avec beaucoup de fumée, recula en tremblant, et la terre s’ouvrit sous les pieds du satyre, qui fondit, et la fumée se dissipant, le chevalier vit une table paraître couverte de belles serviettes, d’une belle nappe, d’assiettes et de plats d’argent, d’un poulet d’Inde en compote, d’un autre à la daube, de pâtés, de jambons, et de quantité d’autres viandes froides ; en un mot un service complet où rien ne manquait ; et pour la boisson, il vit retirer de dessous la table douze grosses bouteilles de vin, et des sièges. […] Non, non, Monseigneur, lui dit Sancho, ne craignez rien, Parafaragaramus est honnête homme ; et puis au fond, ventre affamé n’a point d’oreille ; mes boyaux crient que mon gosier est bouché, et quand ce serait le reste du diable que je leur envoierais, il faut leur faire voir que non ; et en disant ces paroles il alla vitement faire l’épreuve du vin.

8. (1721) Mémoires

Il leur fallait des bœufs ; des vins, des grains et d’autres denrées. […] Colbert pourquoi il lui avait envoyé un homme à qui le vin avait troublé la raison, et celui-ci, pour achever de perdre M.  […] On voit dans la même ville autant de différents commis qu’il y a de maltôtes établies, sel, vin, papier marqué, tabac, pied fourché, entrées, etc. […] Il lui envoya du linge et d’autres nécessités, et M. de Tourville, pour reconnaître sa générosité, lui envoya du vin, des bœufs, des moutons, de la volaille et du gibier. […] On leur fit exprès remarquer les tables garnies, le vin à bauge, les violons, les danses, les chansons, et en un mot tout le plaisir que peut prendre une populace.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

On mit encore avec les armes un bon pâté, deux grosses bouteilles de cuir pleines de vin, un pain, et un gobelet d’argent ciselé sans aucune armoirie. […] La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

S’il n’en fût pas revenu si promptement les peines de l’enfer auraient été bornées là ; mais ayant tout à fait repris ses sens et sa connaissance par un grand verre de vin qu’on lui fit boire, on acheva la cérémonie. […] et tout ce que tu vins en rapporter à ton bon maître n’était-il pas faux ?

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

La nuit était noire comme beau diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait trouver la rue trop étroite. […] Nous l’avions porté proche d’un grand feu et ne lui épargnâmes pas le vin. […] Je versai adroitement mon eau dans un verre, et la fis avaler à d’Épinai avec du vin. […] Je n’en ris pas moi, je plongeai pour me nettoyer ; et coupant entre les bateaux, je vins prendre terre au-dessous des degrés. […] Nous venions de faire la débauche, et nous avions besoin de quelque chose pour apaiser les fumées du vin.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Tenez, Monsieur le curé, prenez-le et ne le lui donnez que quand il en sera temps ; je ne vous en demanderai que pour boire de temps en temps chopinette avec mes amis, car pour chez moi j’aurai du vin en cave ; taillez, rognez, tout ce que vous ferez sera bien fait ; pourvu que Sanchette soit mariée et que je ne manque de rien, je ne me soucie pas du reste. […] Toute la compagnie, et surtout la duchesse, était fort aise de parler à elle avant que Sancho la vît, et qu’il eût un peu de vin dans la tête.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Les gens qui devaient les porter, attendaient après aux dépens de l’élu, qui sous des noms empruntés, faisait trafic de vin. […] Une pointe de vin que j’avais, me présenta une comédie en allant voir ma perfide, pour jouir de son embarras, de sa confusion, et de celle de la Morin. […] Je ne me sentis pas plus de vin que si j’avais été à jeun. […] Je vins jusqu’au même endroit où Monsieur de Jussy m’a conté ses aventures, et ne passai pas plus avant. […] Il se fit apporter une bouteille de vin, et un verre auprès de lui, afin, dit-il, de ne pas attendre qu’il eût soif pour boire.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

voilà un voleur qui emporte le pain et le vin, et j’ai une soif enragée ; courons vite après.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Le laboureur travaillait tranquillement, et nourrissait en même temps les peuples de son pays et les étrangers, en mangeant avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait façonné la vigne, et du reste qu’il communiquait aux autres, en retirait sa subsistance ; le commerce fleurissait et rapportait des pays éloignés de quoi enrichir un peuple, qui ayant dans le sien surabondamment de tout ce qui est nécessaire à la vie, en faisait part à ces mêmes pays en échange de leurs trésors ; l’artisan y avait part en y envoyant les ouvrages qu’il avait travaillés de ses mains, et chacun vivait dans l’opulence, parce que chacun vivait dans l’innocence.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Le curé allait relever un raisonnement si captieux, et la dispute n’en serait pas demeurée là, si Sancho lui avait donné le temps de prendre la parole ; mais une pinte de vin qu’il avait dans la tête ne lui permit pas de garder le silence plus longtemps.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je vins reprendre mon jeu fort aise que mon intrigue commençât pour un rendez-vous. […] J’envoyai chercher à déjeuner, et surtout de bon vin, parce que je voulais mettre cet ecclésiastique de bonne humeur ; après cela je l’envoyai quérir. […] Je lui vis les larmes aux yeux, je ne voulus pas lui faire davantage de peine je la vins embrasser, et notre paix fut bientôt faite.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

La baronne me remit autant qu’elle put en me disant que c’était la coutume de ces lieux-là, et en m’obligeant, pour me raffermir le cœur, à prendre un peu de biscuit et de vin d’Espagne.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Après ce bel exploit, dit-il, je vins trouver Mademoiselle Fenouil.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je vins avec Monsieur de Turenne jusqu’à Strasbourg ; et lui, il fut d’un détachement commandé par Monsieur de Duras : je ne vous parlerai point d’une des plus glorieuses campagnes de ce grand homme que nous perdîmes peu après.

21. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je sortis effectivement, et vins la rejoindre.

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