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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Sitôt que ces scélérats furent proches d’eux, prenant l’écuyer pour le duc dans son carrosse, ils y lâchèrent quatre coups de mousquet qui tuèrent l’écuyer et le cocher. cassèrent une jambe à un valet de pied et firent tomber la duchesse évanouie. […] Dans la croyance où ils étaient d’avoir tué le duc et la duchesse, ils ne songeaient plus qu’à se sauver, et pour cela dételaient les chevaux du carrosse pour s’en servir. […] Don Quichotte qui conservait son sang-froid, le couvrit contre deux bandits qui voulaient le tuer. […] Elle fut remarquée par un de ces scélérats, qui, poussé de son désespoir vint à elle, et l’aurait tuée si Don Quichotte ne se fût aperçu de son dessein. […] Don Quichotte qui venait de terrasser celui qui avait voulu tuer la duchesse. ne voyant plus qu’un homme en état de défense, et qu’il lui venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommander de ne le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses du fuyard, qu’il eut bientôt atteint, et dont il eut aussi bientôt purgé le monde.

3. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

La chaleur nous tue, Monsieur Hurtain s’en trouve incommodé. […] Il ne se passe point de jour qu’il n’y ait quelqu’une de nos poules tuée et mangée par les autres. […] Il a sept hommes tués. […] Nous avons eu trois matelots tués, nommés Jacques Le Roux, Olivier Le Quartier et Pierre Roué. […] Je suis si faible que je ne puis écrire ; ces changements de climats-ci tuent le corps.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Je veux dire que Madame la comtesse n’en est pas moins belle, quoique sa beauté ne fasse pas tant de bruit ni d’éclat qu’elle en fera, lorsque j’aurai tué trente ou quarante chevaliers errants. […] C’est là le fait des chevaliers errants qui doivent vivre dans les périls, et qui ne doivent rien devoir qu’à eux-mêmes, et ceux qui se servent de ces maudits bâtons à feu dont on tue son ennemi de loin, et souvent sans être vu, sont indignes d’être loués, et ne doivent passer que pour des lâches. N’est-il pas vrai, Sancho, et ne l’as-tu pas vu toi-même quand nous avons attaqué la caverne des voleurs, ni toi ni moi ne les voyions pas lorsqu’ils nous ont voulu tuer, comme ils auraient fait sans nos armes enchantées ?

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Il l’obligea à regarder cet accident comme lui étant très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement comme celui de son frère tué par des voleurs, ce qui fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés dans la chambre en ce moment, n’eurent pas beaucoup de peine à le consoler, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »

Si le canon n’en avait pas été parfaitement bon, il aurait infailliblement crevé entre ses mains, et l’aurait sans doute tué, ou du moins estropié pour toute sa vie ; outre cela il ne referma pas la gibecière où était la poudre à canon, et en mit dans le bassinet une si grande quantité, qu’il en répandit sur lui. […] Tous ses gens le rejoignirent dans cet endroit, et par le compte qu’il fit des bandits, il trouva qu’il n’en était échappé aucun, tous les vingt-huit ayant été tués ou pris.

7. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Elle, le voyant dans un esprit tranquille & rassis, lui remontra qu’il avait tort d’avoir tué un Dieu comme lui. […] Il n’y a point d’homme, si propre soit-il, qui ne trouve sur lui quelquefois de la vermine : on la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte de tuer l’âme de père, mère, ou autre. […] On y ajoutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’avait. […] Je n’y ai point vu de gibier ; du moins, je n’en ai ni tué ni mangé. […] Il y a fait tuer tous les bestiaux.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

. —  C’est donc en vous défendant qu’il a été tué ? repartit Sotain. —  Non, Seigneur, répondit-elle, il avait été tué avant que les bandits fussent victorieux. —  Et comment donc, reprit Sotain, a-t-il pu mettre votre honneur à couvert de leur violence ? […] Tu mourras, perfide, cria-t-il en venant à Célénie l’épée à la main ; mais le cavalier furieux comme un amant qui voit ce qu’il aime en danger, se jeta à lui et le terrassa, et Célénie s’étant échappée il ne ménagea plus Sotain, et étant aussi animé et moins troublé que lui, il le désarma et lui portant à la gorge la pointe de sa propre épée, il le menaça de le tuer s’il faisait le moindre bruit. Tue-moi, lui dit ce furieux mari, tu ne feras que me prévenir ; Julia n’en voulant point à sa vie, fit en sorte de se tirer de ses mains aux dépens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba.

9. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Courage, enfants, s’écria-t-il, Ruyter est tué, donnons dessus. […] Mon cheval en fut renversé et je pensai être tué. […] Faut-il tant d’ignorants pour tuer un homme âgé et malade ; surtout dans ce climat ? […] N’est-ce pas là vouloir le tuer ? […] L’armurier que nous avons était sur le Coche, où d’Armagnan fut tué.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Justin qui s’était armé leur porta à chacun un pistolet à l’estomac, en menaçant de tuer le premier des deux qui branlerait. […] Comme elle était véritablement changée, elle fut ravie de demeurer dans un endroit qui pût lui servir auprès son époux de caution de sa conduite ; elle n’avait pas plus de dix-neuf ans lorsque cette réconciliation se fit ; ainsi on ne peut pas dire que ce fût l’âge qui l’eût retirée ; on ne peut pas dire non plus que ce fût le regret de la mort de son amant, puisqu’il ne fut tué à l’armée que dix ans après, et depuis ce temps-là, c’est-à-dire depuis plus de vingt-cinq ans, elle a vécu et vit encore d’une manière toute sainte ; en sorte qu’on la regarde comme un modèle de perfection ; tous les gens qui la connaissent la regardent avec admiration.

11. (1721) Mémoires

Ou dites-moi ce qui vous fait peine, ou consentez que je me tue à vos yeux pour avoir eu le malheur de ne pas mériter votre confiance. […] Son père à lui, Jean-Jacques de Mesmes, président à mortier, n’avait eu qu’un frère qui s’était jeté dans les armes, et qui fut tué à Rocroi sous le grand Condé. […] Il fut tué comme j’ai dit à Rocroi, et laissa sa veuve grosse de six à sept mois. […] Il s’attacha à celui qui nous tenait par le derrière, et qui nous tuait le plus de monde, et lui fit bientôt lâcher prise. […] A mon égard, je le fis comme on me l’avait ordonné, et suivant mes états on croyait encore vivants dans le mois de septembre les mêmes hommes qui avaient été tués le 28 mai plus de trois mois auparavant.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Les dix-sept bandits qui avaient été tués dedans et dehors la forêt, furent par provision envoyés sur les roues en attendant que le reste leur fût envoyé pour compagnie.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Celui-ci le fit, et trouva tant d’esprit et d’honnêteté dans ce Français, qu’il conçut pour lui une très grande affection, et croyant lui rendre service en le remettant à celui de Sainville, dont le valet de chambre avait été tué par les bandits, il avait parlé de lui à celui-ci avec tous les éloges possibles.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Mon père fut tué au siège qui fut mis devant Valenciennes par Messieurs de Turenne et de La Ferté ; et un aîné qu’il avait d’une autre femme que ma mère, fut tué peu après à la suite de Monsieur de Grammont : ainsi je restai seul fils unique assez jeune, sous la tutelle de ma mère, fille de grande qualité, dont mon père avait eu peu de bien. […] En effet dès le jour même que Rouvière eut tiré Querville d’embarras, et à la même heure que je parlais de lui à Silvie, il tua son ennemi d’un seul coup d’épée qu’il lui donna au travers du cœur. […] On ne put pas même savoir le nom de celui qui l’avait tué, tant il avait bien pris ses mesures ; et je ne le reconnus qu’à la peinture qu’on m’en fit. […] Qu’il avait enfin été tué en Candie, et que Madame de… ne lui avait pas beaucoup survécu. […] Mais outre l’éclat que j’épargnerais, je me donnerais bien de garde de me tuer le corps et l’âme pour le crime d’autrui ; et d’être en même temps, le geôlier, le bourreau, et l’idolâtre de sa personne ; et franchement le châtiment de la vôtre passait son crime, et je ne conçois pas comment le cœur humain peut renfermer tant de dureté.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

On avait mis dans la représentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le héros de la Manche crut avoir tué le neveu de Freston, et avoir déjà commencé à se venger de son ennemi.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Sa colère alla si loin que je fus obligé de lui ôter de force mon épée des mains pour l’empêcher de me tuer, ou de se tuer elle-même. […] Quoi qu’il en soit, je suis certain que ce n’est qu’à cause de Silvie que Monsieur Des Frans m’a voulu tuer. […] II n’y avait que votre modération, de ne les avoir pas tués l’un et l’autre, qu’il ne comprenait pas, surtout dans un homme aussi violent que vous. […] Ces scélérats les arrêtèrent pour avoir leurs habits, afin d’échapper à ceux qui les cherchaient sous l’apparence de religieux ; et afin qu’ils ne pussent avertir les gens de justice, ils résolurent de les tuer ; mais de peur que leurs corps n’indiquassent leur crime, ils les pendirent à des arbres.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Son malheur voulut qu’il fût attaché [à] la fortune de Monsieur le maréchal d’Hocquincourt, et qu’il fût tué dans un parti contraire à celui du Roi. Sa mort laissa sa veuve privée de tout secours, et chargée d’une petite fille, qui est Angélique dont nous parlons ; et encore le maréchal d’Hocquincourt ayant été tué lui-même peu de temps après, cette femme fut obligée de chercher une condition pour vivre, n’ayant pas de quoi subsister ; bien loin d’en pouvoir donner à sa fille.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’ai su qu’outre que Sainville est bien blessé, son valet de chambre a été tué en combattant vaillamment à côté de son maître, qu’un des hommes de notre escorte a été encore bien blessé aussi bien qu’un laquais de la marquise que nous avons laissé dans l’hôtellerie d’où vous avez eu la générosité de nous retirer.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Tirez mon épée, dis-je à ma femme, percez, tuez ce coquin, tel soit-il, sans hésiter. […] Madame de Contamine se tue de nous dire qu’elle est la plus heureuse de toutes les femmes, qu’elle aime tous les jours Monsieur que voilà, de plus en plus, et comme vous voyez, Monsieur la paie fort honnêtement.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Nous repoussâmes les Allemands, nous les poursuivîmes, et lorsque je crus aller me rejoindre à Bernay, j’appris qu’il avait été tué trois jours auparavant dans une rencontre proche d’Offembourg.

21. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je ne l’aimais plus, la jouissance avait tué l’amour.

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