Tout le monde a fui à terre ; & ils ont eu toute la nuit pour y sauver les marchandises. […] L’obscurité de la nuit nous l’avait donné, & notre négligence nous l’a ôté. […] Un vent d’Est-Sud-Est qui a souillé épouvantablement toute la nuit nous a rejetés au large. […] Il nous est mort cette nuit un matelot, nommé René Dérien. […] Nous sommes à l’ancre, pour ne point arriver de nuit.
Il n’importe ; j’en dormirai mieux cette nuit. […] Nous ne porterons point de voiles cette nuit, que notre seule misaine. […] Ce n’est pas cela ici ; il a fallu aller passer la nuit à vingt pas. […] Plus on est proche de la Ligne, plus il s’en trouve, et beaucoup plus la nuit que le jour. […] notre troisième truie a mis bas cette nuit dix petits gorets : ils feront figure à leur tour.
Quoique la nuit approchât, Sancho ne se rebutait pas, et aurait passé toute sa vie dans cette recherche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus, qui vint de l’autre côté du ruisseau lui faire une belle remontrance sur le peu d’attache qu’un honnête homme doit avoir pour les biens de ce monde, et surtout un chevalier errant. […] Elle lui répondit qu’elle ne le pouvait pas cette nuit-là, parce qu’elle ne couchait pas seule ; mais que s’il voulait venir le lendemain dans une chambre qu’elle lui indiqua au bout du château, où elle irait coucher sans compagne, sous prétexte de maladie, elle le recevrait de son mieux, et qu’il lui ferait plaisir ; elle ajouta qu’elle pourrait y monter sitôt que tout le monde serait retiré ; ce qu’il connaîtrait lorsqu’elle ouvrirait sa jalousie, et lui recommanda surtout le secret, et de ne point faire de bruit. […] Ah, Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont persécutée sans doute à cause qu’elle vous aime, l’ont traitée avec la dernière rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans sa première chambre plus morte que vive. […] Son maître le laissa ; et comme il avait passé une fort mauvaise nuit après avoir bien mangé et bien bu, il se mit dans son lit et s’endormit aussi tranquillement que s’il ne lui fut rien arrivé. […] On passa la soirée fort agréablement ; après quoi nos deux chevaliers se retirèrent dans leur appartement, non pour dormir, car ils ne purent fermer l’œil de toute la nuit, mais pour s’entretenir des grandes choses qui devaient bientôt arriver.
Si on mourait de douleur je n’aurais pas assurément passé la nuit qui suivit cette malheureuse aventure sans expirer. […] Il s’adressa à votre femme de chambre, et lui dit qu’il avait passé toute la nuit à jouer, qu’il était accablé de sommeil, et qu’en voulant rentrer chez lui il avait vu à sa porte deux carrosses de ses amis qui l’attendaient, et qu’il avait évités, parce que c’était encore pour faire la débauche. […] Je la fis déshabiller et mettre dans mon lit, où nous passâmes ensemble la plus cruelle nuit que j’aie passée de ma vie. […] Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la marquise de partir la nuit même avec Sainville, pour aller à Saint-Germain où était la Cour. […] Nous fîmes semblant de vouloir passer la nuit dans l’hôtellerie ; en effet nous nous couchâmes, et sitôt que nous crûmes que Deshayes était endormi, nous nous remîmes en chemin.
La nuit était noire comme beau diable, et la quantité de vin que nous avions bu nous faisait trouver la rue trop étroite. […] Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reconnurent, et la peur cessa partout. […] Elle nous mit dans la même chambre ; nous y allumâmes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le mauvais temps. […] Elle fut la première à me presser de passer la nuit avec elle. […] J’avais passé la nuit dans votre appartement sans qu’elle le sût ; je l’avais trompée la première, et si votre porte n’avait point été [fermée] en dedans, j’aurais fait au milieu de la nuit, ce que j’ai fait en plein jour.
. — Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit. — Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. […] Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, joint à cela qu’ayant su, que vous, Monseigneur, y étiez arrivé dès avant-hier avec un gros cortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés.
Je rêvai toute la nuit à ce que je ferais. […] Cela le rendit assez hardi pour entreprendre de venir me trouver la nuit même dans mon lit. […] Je passai donc cette seconde nuit-ci comme l’autre : mais je dormis moins, et je me levai de meilleure heure. […] Elle dormait, et Madame Morin qui était auprès de son lit me dit qu’elle n’avait pas clos l’œil la nuit. […] Cela m’était commode, pouvant entrer à toute heure de nuit sans être obligé de frapper.
Nos aventuriers le laissèrent aller et reposèrent tranquillement le reste de la nuit. […] Sitôt qu’il la vit, il se ressouvint des coups de fouet qu’il avait reçus, et du bain où il avait passé la nuit, et il ne la put regarder qu’avec horreur ; il ne lui dit pourtant rien de désobligeant ; mais quand il vit qu’elle recommençait ses poursuites, et qu’elle lui proposa un autre rendez-vous, il perdit toute patience et ne garda plus de mesure.
Qu’en rentrant en France, il a pris des certificats du jour de son débarquement à La Rochelle, et que sur la route depuis cette ville jusques à Paris, nous avons fait telles journées qu’il a voulu, parce que par tous les endroits où nous passions les nuits, il recevait des lettres. […] Nous le goûtâmes six mois sans troubles, sans crainte d’être surpris lorsque nous passions les nuits ensemble, ce qui arrivait assez souvent ; et ce sont les seuls moments heureux que j’ai passés dans la vie, et qui furent aussi la cause des malheurs qui nous accablèrent. […] Ils avaient d’autant plus beau champ, que ses laquais avaient dit à ceux du logis, qu’elle avait été mariée la nuit.
Il s’endormit sur cette pensée, et notre héros passa toute la nuit à songer à son bonheur.
Vous n’êtes point assez forte, ni assez faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop jeune pour veiller ; il faut que vous preniez une garde ; que vous achetiez un petit lit, pour coucher seule dans ce cabinet, et non pas dans un air renfermé où vous n’êtes point accoutumée. […] Vous voulez que je prenne une garde, je la prendrai pour vous satisfaire ; mais afin qu’elle ne trouve pas à redire sur vos visites de nuit, il est à propos que vous passiez pour mon cousin, neveu de ma mère. […] Il le fut aussi : le laquais lui dit que sa maîtresse avait pensé mourir la nuit, et qu’elle l’attendait avec beaucoup d’impatience. […] On lui avait rapporté qu’il avait très mal passé la nuit ; qu’il n’avait fait que soupirer, et qu’il ne faisait que de s’assoupir.
Ils passèrent une partie de la nuit à raisonner sur cet article, jusqu’à ce que Sancho s’endormit.
Cela ayant été résolu de la sorte chacun se retira dans son appartement, où on passa la nuit avec assez de tranquillité.
Je viens, répondit Des Frans, de voir une femme fidèle, et d’assister à son mariage, qui s’est fait la nuit même de mon arrivée.
Les Français et les Espagnols qui s’étaient levés de meilleure heure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qui n’avaient point du tout dormi la nuit, tant hommes que femmes, allèrent se reposer.
Je me raillais quelquefois de lui et ne trouvais pas bon qu’il s’amusât à courir toute la nuit comme il faisait fort souvent. […] J’ai passé deux nuits chez Mademoiselle Dupuis, après quoi je me suis mise dans un couvent que mon père ignore, et non pas dans celui où j’étais, parce qu’il y a trop d’amis.
Qu’elle lui avait dit, qu’elle avait un si grand mal de tête qu’elle n’avait pas pu clore l’œil la nuit. […] Pour toute réponse je la baisai, et lui dis en l’embrassant, il me sera donc enfin permis, ma chère enfant, de passer quelques nuits avec toi, et de t’avoir toute à ma disposition ? […] J’y passai encore quelques autres nuits pendant quatre mois qu’elle y resta, mais rarement, crainte de donner matière à soupçon.
Elle fut assez sotte pour le croire, et pour me laisser faire tout ce que je voulus : il est pourtant vrai que je n’eus avec elle que trois ou quatre nuits de plaisir, que nous passâmes à la dérobée ; et qu’après cela, ce ne fut plus le cœur qui me ramena auprès d’elle, ce fut simplement le corps. […] Je n’y tarderai qu’autant de temps qu’il m’en faudra pour m’instruire de ce que je veux savoir ; car franchement j’ai besoin de repos, n’ayant presque point reposé ces deux dernières nuits, que j’ai passées à la noce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voyage.
Quand sa colère fut passée, il reconnut l’injustice de son procédé, et alla le lendemain chez le beau-père, à qui il demanda pardon ; il fit à sa belle-mère mille satisfactions, jusqu’à se jeter à ses pieds, et autant à sa femme, qui avait passé toute la nuit à pleurer, et qui lui sauta au col sitôt qu’elle le vit.
Les Iroquois, qui savaient les extrémités où les Français étaient réduits, ne voulaient pas moins que les tuer tous ou du moins les obliger à vider le pays ; et ils voulaient garder leurs enfants pour les élever à la sauvage et en augmenter leur nation en les y incorporant ; et afin qu’aucun des Français qui s’étaient retirés dans le château ne leur pût échapper, ils tiraient pendant le jour sur tous ceux qui osaient montrer le nez, et la nuit ils mettaient le feu à une quantité prodigieuse de bois qu’ils portaient pendant le jour à une portée de fusil proche de la seule porte du fort par laquelle on peut entrer et sortir du côté de terre, car pour du côté de la mer la montagne sur laquelle le château est bâti est si haute et si escarpée qu’une chèvre ne pourrait ni y monter ni en descendre. […] Il revint dès le lendemain au château où il avait passé la nuit, donna à la dame une bourse de deux cents louis d’or, avec des lettres à Monsieur de Congy, gouverneur du Louvre, son beau-frère, par lesquelles il l’instruisait de tout et lui recommandait la mère et le fils ; lesquels il fit à l’instant monter dans un carrosse à six chevaux pour se rendre à Rouen, où ils devaient prendre la voiture ordinaire du carrosse de Paris. […] Après le repos de la nuit, il fit venir un avocat au Conseil qui dressa le placet, court, concis et pathétique.