Il lui indiqua une maison écartée, où elle se rendit sans en prévoir la conséquence, et seulement dans l’intention de recevoir ses adieux et de lui faire les siens ; mais sa faiblesse la trompa aisément. […] Cette lettre n’avait rien d’essentiel, n’étant pas achevée, ainsi il ne put faire dessus aucun fondement, mais il l’éclaira ensuite de si près, qu’il apprit qu’elle allait dans une maison empruntée où il se trouvait un homme parfaitement bien fait, qu’on ne connaissait pas. […] Ce déguisement lui étant suspect, il retourna dès le lendemain matin dans cette rue déguisé lui-même, et s’informa des gens qui demeuraient dans la maison où il avait vu entrer Silvie, et en apprit des choses qui redoublèrent ses soupçons. […] Il avait d’autant plus de sujet de ne se point démentir, qu’il savait que la chambre qu’ils avaient louée dans la même maison où il en avait loué une autre, était toujours payée par les gens prétendus secrètement mariés ; ce qui avait été cause qu’il avait aussi toujours retenu la sienne. Après plus de six mois d’absence Verville revint, et Justin qui le sut, observa de si près sa femme, qu’il apprit qu’elle allait dans la maison en question.
Il corrigea les abus qui s’étaient introduits dans la maison du Roi jusque sur son train et sa table. […] Le dauphin aimait cette fille, qui n’était que simple fille d’un cabaret de Maisons. […] Deschiens, averti par son portier, crut être perdu, et se jeta par une fenêtre dans un cul-de-sac qui bornait sa maison. […] C’est encore là un sujet de vengeance pour la maison d’Orléans contre M. de Pontchartrain. […] Il n’y a pas cent ans qu’il n’y avait aucune maison dans l’île de Notre-Dame, et toutes ces extrémités n’ont été réunies que par les maisons et les ponts qui ont été bâtis entre elles, et qui enfin en ont fait la plus grande ville et la plus peuplée du monde, et telle qu’elle est aujourd’hui.
Les voisins à qui je m’en informai, me dirent que sa maison était un convent, où on ne voyait aucun homme. […] Qu’il lui fasse prendre une maison où il n’y ait qu’elle qui demeure ; afin qu’on ne soit point scandalisé de leur commerce. […] Je trouvai cette maison en peu de temps. […] J’avais, comme je vous l’ai dit, une clef du jardin de la maison. […] Je la fis revêtir à sa manière ordinaire, et la conduisis dans un appartement de la maison que j’avais fait achever, et proprement meubler.
L’absence de Mademoiselle Fenouil avait mis toute la maison en alarmes ; on ne savait ce qu’elle était devenue. […] Cette fille, de concert avec Du Val, a loué une maison dans un quartier fort éloigné de celui d’Ivonne. […] Je me fis montrer la maison de Jussy en passant, et pris après le chemin de ce quartier-ci. […] Je me fis porter dans cette maison, où j’ai resté jusques à avant-hier après-midi. […] Il n’avait point de chapeau, et était comme peut être chez lui le maître de la maison ; mais vêtu d’un air qui me surprit moi-même.
A 200 autres pas, on trouve la maison du gouverneur, qui est sur une petite colline. […] Nous ne cherchons point leurs maisons, mais seulement quelques-uns de leurs bâtiments. […] Il y avait table ouverte à la loge ou maison du Directeur : j’y ai mangé plusieurs fois. […] L’on porta le corps dans un champ environ à cent pas de la maison où il était mort. […] Le corps est adhérent à cette maison et en fait partie.
Il était italien d’origine, de bonne maison, mais peu riche. […] Quoique je sois d’une bonne maison, elle n’approche point de la vôtre en France. […] Je voulais voir si la maison où il logeait était commode pour mon dessein. […] Je lui donnai une autre clef de la chambre, et je sortis de cette maison le plus content de tous les hommes. […] Elle me dit après les premiers embrassements, qu’elle se trouvait fort mal ; qu’elle n’était pas bien soignée dans la maison où elle était.
Il y avait table ouverte à la maison de M. […] L’on porta le corps dans un champ à quelque deux cents pas de la maison où il était mort. […] C’est une autre espèce de tortue, qu’on nomme caret, & dont la maison qui n’est que d’une seule pièce n’est propre à rien. […] Le corps est adhérent à la maison, & en fait partie. […] Sa femme était déjà à la fenêtre, qui donnait à son amant le passe-partout de la maison, attaché au bout d’une corde.
Je vous le porterai bien moi-même, Madame, répondis-je, et en même temps j’entrai dans la maison. […] Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. […] La cérémonie ne fut pas fort magnifique, mais elle fut bachique ; nous ne quittâmes que le soir la table et la maison. […] Je savais qu’elle occupait toute la maison qui n’est pas fort grande. […] Nous prîmes le chemin de la maison de la Delorme.
Il avait pendant plus de dix ans porté les armes, et acquis la réputation d’un fort brave homme ; il était d’une des premières Maisons de la province, bien fait de sa personne, d’une conversation fort aisée et agréable, et n’avait pas plus de trente ans lorsqu’il se retira chez lui et quitta le service. […] Quoique cette femme fût toute enterrée dans sa maison, ne voyant pas même ses parents les plus proches, c’est-à-dire son père et sa mère, et une sœur ( car ses frères étaient dans le service et aux études), son mari n’en eut pas l’esprit plus tranquille, et comme il n’y a que la première déclaration ou la première dureté qui coûte, il lui dit brutalement que ses domestiques étaient trop grands. […] Toute la difficulté consistait à avoir accès dans sa maison. […] Elle sortit de cette maison le jour même, et elle alla à la première ville, qui était celle de son quartier ; elle y reprit ses habits de cavalier, ne se découvrit à personne ; et comme à force d’argent on vient en France, comme ailleurs, à bout de tout, elle trouva un serrurier habile homme, qui lui donna toute satisfaction, en lui faisant un cadenas tout neuf et deux clefs. […] Ce fut ainsi que la jalousie de Sotain mit dans sa maison celui qui aurait dû lui faire trouver ce qu’il craignait, si sa femme eût été moins sage.
Je suis d’une assez bonne maison d’une province fort éloignée. […] Je me préparais à prendre une charge dans la Maison du Roi, telle que celle où je vais me faire recevoir. […] Les biens de Bernay l’auraient fort accommodé pour rétablir sa maison ruinée ; outre cela Clémence avait trouvé sans le chercher, le secret de lui plaire. […] Comme c’était un homme d’une maison puissante, il fallut songer à m’éloigner. […] Ma sœur est dans la maison de mon père : elle m’est venue voir plusieurs fois.
Il lui avait dit sa qualité et son nom, et par hasard il se trouva que cette femme avait été élevée dans la maison de son père, où elle avait servi, et où elle demeurait encore lorsqu’elle s’était mariée en premières noces à un Flamand qui l’avait emmenée à Valenciennes, où en secondes noces elle avait épousé l’Espagnol avec qui elle était venue en Castille, et où elle tenait hôtellerie. […] Il ne faisait aucun mystère de sa naissance ni de sa qualité, quoique sa maison fût trop considérable en France pour n’être pas connue de Sainville, de la marquise et de Silvie.
Vous ne vous souvenez plus que nous sommes bons amis, reprit en riant le conseiller, ma maison est assez grande pour vous et pour moi ? Et à présent que je sais que vous n’avez point de retraite fixe, vous me feriez injure, si vous preniez un logement ailleurs que chez moi, où j’espère que vous serez logé avec assez de commodité, parce que comme j’ai cru me marier il n’y a pas longtemps, j’ai meublé une maison très vaste, et je suis seul qui l’occupe.
J’allais chez lui à tous moments, j’y mangeais tous les jours ; et pour être en effet le gendre de la maison, il ne me restait qu’à partager le lit de la fille. […] Je la consolai le mieux que je pus, et m’affligeant avec elle, je la conduisis chez moi, ayant pris cette maison-ci, sitôt mon affaire arrivée chez Madame de Ricoux avec qui j’étais brouillé à cause de cette fille qu’elle disait que j’avais débauché chez elle ; et n’y mangeant plus je ne voulus plus y loger. […] Et comme sa tante lui dit encore, qu’il n’était pas honnête qu’une fille seule tînt sa maison avec tant de domestiques, je lui conseillai d’aller passer ce temps-là chez elle parce que j’espérais que la compagnie qu’elle y verrait, et surtout l’esprit jovial de son cousin, la retireraient insensiblement du fond de sa tristesse. […] Que vous le ferez mettre aux petites Maisons, reprit-elle aussi en riant. […] Je ne sais point ce que vous êtes à présent Madame, reprit-il, mais vos traits me rappellent une fille qui demeurait dans une maison où je fréquentais souvent.
Mais quand le oui est dit, et qu’elle voit bien qu’un mari ne peut plus s’en dédire, c’est pour lors qu’elle ne se contraint plus, et qu’elle met le diable à la maison. — Mais, Sancho, lui dit la duchesse, il semble que vous vouliez faire entendre que toutes les femmes fassent désespérer leurs maris. — Non pas toutes, Madame, répondit-il ; il y en a qui sont bien douces ; mais en récompense il y en a aussi qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du tout. […] Celui-ci lui ôta ses maisons, ses troupeaux, ses enfants ; en un mot tout ce qu’il aimait et lui donnait de la satisfaction ; mais il avait trop d’esprit pour lui ôter sa femme ; il savait bien qu’elle seule ferait plus enrager le bonhomme Job par son babil et ses reproches, que toutes les pertes qu’il avait faites.
Il y a à la première des maisons et des cocotiers comme ici : il est vrai que les maisons sont ici dans l’Est et les cocotiers dans l’Ouest, au lieu que là les maisons sont dans l’Ouest et les cocotiers dans l’Est. […] Dans cette maison est une manière de hangar ouvert de tous côtés, pour se mettre à couvert du soleil. […] L’église est assez éloignée de ces maisons ; elle m’a paru fort pauvre. […] Il y a longtemps que nous avons passé le soleil, et que nous ne pouvons attraper le milieu de ses maisons. […] Nous ne cherchons point leurs maisons : nous voudrions seulement trouver quelques-uns de leurs bâtiments.
Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
On ne se ravissait point l’un à l’autre le fruit de son travail et de son industrie ; les maisons des particuliers étaient propres, mais modestes ; on n’y voyait rien qui choquât les bonnes mœurs ; les palais étaient magnifiques, et d’une architecture achevée ; mais on n’y voyait point de ces sculptures ou de ces peintures infâmes, qui par leur nudité bannissent la pudeur et soulèvent les sens ; leur magnificence n’approchait point de celle des églises et des temples ; Dieu était le mieux logé, contre la mauvaise coutume de notre siècle, où l’on place les hommes dans de vastes enceintes qui ont épuisé la nature et l’art, pendant que Dieu n’est placé que dans un simple petit réduit.
Mort non de diable, dit Sancho en colère, ces moines se mêlent toujours de ce qui ne les regarde point ; s’ils disaient bien leur bréviaire le diable ne leur soufflerait pas tant aux oreilles, et j’ai toujours ouï dire, que pour faire une maison nette, il n’y faut souffrir ni moine ni pigeon, parce qu’ils fourrent leur nez partout, de sorte que rien n’est bien fait s’ils ne s’en mêlent ; et puis quand ils sont une fois ancrés quelque part, ce n’est plus que des ouï-dire, il a fait par-ci, il a dit par-là, et boute, et haïe, et tous les diables en un mot s’en mêlent. — Cela ne te doit pas étonner, ami Sancho, lui dit Don Quichotte, ils sont seuls dans leur couvent nourris, comme dit le proverbe, comme des moines, sans affaires qui les embarrassent, et sans souci pour le lendemain. — Ajoutez donc, Monsieur, interrompit Sancho, sans femmes qui les fassent enrager et sans enfants à nourrir. — Comme tu voudras, reprit Don Quichotte, mais leur esprit voulant être occupé, ils sont presque forcés de l’employer au premier objet qui se présente à leur imagination. — Et voilà justement ce qu’on ne devrait pas souffrir, dit Sancho, car ils ne doivent se mêler que de prier Dieu, et ne point tant s’embarrasser des affaires du monde, puisqu’ils y ont renoncé et qu’ils n’y sont nullement nécessaires, à ce que j’ai ouï dire par des docteurs de l’université d’Alcantara.
. — Oh bien, reprit Sancho, je consens d’aller rôtir des châtaignes en enfer si j’ai jamais rien de commun avec aucune fille ni femme que la mienne, et je recevrai Altisidore en fille de bonne maison, si elle me vient davantage rompre la tête.
Ainsi, Madame, toute réflexion faite, nous avons résolu ensemble de lui trouver un bon parti avant que le désordre de ses affaires parût, tant pour rétablir sa maison que pour fournir à nos plaisirs, car nous n’avons point pour cela renoncé l’un à l’autre.