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2. (1721) Mémoires

Je dirai dans la suite de quelle manière il mourut sur le point de rentrer en grâce. […] J’espère pourtant que vous réussirez, puisque ce sera la première grâce que vous demanderez au Roi. […] La Dauphine, persuadée qu’elle ferait plaisir à son époux, ne hésita plus à demander cette grâce. […] Elle lui dit que la crainte qu’elle avait de ne pas obtenir une grâce qu’elle avait à lui demander faisait son inquiétude. […] Il fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Il pria la marquise de souffrir qu’il l’accompagnât à Madrid, et sollicita sa belle maîtresse de se joindre à lui pour lui faire obtenir cette grâce. La marquise qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’écrivis de là à Clémence, et à des parents que j’avais qui sollicitaient ma grâce. […] Je fis entériner mes lettres de grâce ; et j’y reçus des lettres de Clémence, qui me mandait que son père ne lui disait rien de fâcheux ; qu’elle s’était réconciliée avec lui ; qu’il venait souvent la voir, sans lui proposer aucun parti ; qu’elle lui avait inutilement parlé de moi : et qu’à cela près elle était assez tranquille. […] Grâce à Dieu cela n’arriva pas. […] Adieu mon cher amant, conservez chèrement mon souvenir ; n’imitez point mon désespoir, conservez-vous, c’est la seule grâce que je vous demande. […] Elle fit de son côté les choses de fort bonne grâce, et me donna à table en présence de mes amis et de la tourière, un poignard qu’elle avait effectivement sur elle, et que je n’avais point aperçu, quoique je l’eusse approchée de fort près, et que sans faire semblant de rien je l’eusse cherché partout sur elle, où je croyais qu’elle pouvait l’avoir mis.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Qu’elles me fassent la grâce de souffrir que je me jette à leurs pieds, et que je leur rende un compte exact de ma vie. […] Voilà le billet qu’elle m’a écrit, je n’ai pu refuser à ses empressements et à sa douleur, l’entremise qu’elle m’a demandée, et pour se justifier dans l’esprit de la princesse et le vôtre, elle vous demande en grâce la permission de venir se jeter à vos pieds. […] Angélique lui rendit mille grâces de ses bontés, et Contamine ne lui parla plus en particulier de cette journée. […] Rendez-lui en toutes les grâces qui vous seront possibles. […] Allons vite, poursuivit-elle, en s’adressant à lui, on est près de vous pardonner, mais il faut demander pardon, faites les choses de bonne grâce.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

En effet il l’accorda de fort bonne grâce, et ce fut la dernière action de sa vie, comme nous le dirons en son lieu. […] Eh bien, Madame, me voilà venue, dit-elle à la duchesse ; je vous aurais apporté un présent si le gland avait été mûr, mais la saison n’est pas assez avancée : car à tous seigneurs tous honneurs. — Je vous en rends grâces, répondit la duchesse en riant ; Monsieur le duc vous a envoyé chercher, poursuivit-elle, pour participer à la fortune du seigneur Sancho qui est à présent fort riche.

7. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ce sont cependant des fossés qu’il faut sauter de bonne grâce quand on a le malheur de les trouver sur son chemin. […] Grâce à Dieu, nous sommes tous réunis. […] Grâce à Dieu, nous en sommes dehors, & chaque pas que nous ferons désormais nous rapprochera de notre patrie. […] Celui-ci craignit que ces bons pères lui refusassent cette grâce. […] Je sais bien que tout cela est contraire au précepte & même au commandement de Jésus-Christ, qui dit qu’il reniera devant son Père ceux qui l’auront nié pendant leur vie : je sais bien que, dans le IVe chapitre des Actes des Apôtres, les apôtres demandèrent à Dieu la grâce de pouvoir annoncer sa parole avec confiance, que la maison trembla, & que cette grâce leur fut accordée par le Saint-Esprit.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

Dieu vous a ôté la vôtre, c’est une grâce qu’il vous a faite, et qu’il ne fait pas à mille honnêtes gens qui la lui demandent tous les jours ; vous devez l’en remercier, plutôt que de la porter en terre avec tant de chagrin.

9. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Il m’a fait la grâce de me donner sa bénédiction, que je lui ai demandée en particulier. […] J’en suis plus affligé que je ne puis l’exprimer, c’était un fort honnête homme, qui me faisait la grâce de m’aimer. […] Nous parlons quelquefois d’affaires sérieuses : il me fait la grâce de m’en entretenir. […] Monsieur Du Quesne m’a fait la grâce de m’envoyer pour dessert des figues confites fort excellentes dont je l’ai remercié. […] Grâce à Dieu, le vent a calmé cette nuit et le temps s’est éclairci dès le matin.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Ensuite il voulut s’étendre sur ses louanges en particulier, et surtout sur la bonne grâce qu’elle avait à raconter quelque chose ; mais Don Quichotte prit la parole, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les garantir des bandits, et qu’il irait les accompagner jusqu’à Madrid.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Cet homme fit quelque difficulté ; mais comme je savais qu’il était un des espions de ma mère, je le menaçai de le bien battre, s’il ne faisait pas de bonne grâce ce que je lui disais. […] Elle me remercia de tout, et pleura de bonne grâce. […] Point de façon, Mademoiselle, poursuivis-je, nous sommes tous deux dans le bal, il faut se résoudre à danser de bonne grâce. […] Elle l’accorda de bonne grâce, nous le scellâmes, je fus parfaitement content d’elle, et elle me parut l’être de moi. […] Je pleurai là de bonne grâce.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

L’état où j’étais n’était point assez tranquille pour entretenir personne, je lui demandai seulement la grâce de recevoir mes visites, elle me l’accorda fort honnêtement ; c’était tout ce que je pouvais prétendre. […] Je vous demande en grâce de ne point redoubler la honte que j’en ai par tout ce que vous pourriez me dire. […] Je n’ai plus rien à vous demander, accordez-moi ces deux grâces, je sortirai contente du monde ; et surtout ne me voyez plus. […] Adieu, Monsieur, ne songez plus du tout à moi, vous en vivrez plus content : je prie Dieu qu’il vous comble de ses grâces, et me prenne pour votre victime. […] Grâce à Dieu, ma chute n’a duré qu’un jour ; mais pour en être relevée à ses yeux, il faut que je la pleure toute ma vie.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Sitôt qu’il y fut, ils l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevaliers errants, Maures, Arabes, Castillans et autres, et puis après se recommander à la bonne grâce de sa mauricaude et à celle de la comtesse Eugénie, qu’il suppliait de l’aider, puisqu’il ne s’exposait que pour son honneur.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Faites-moi, je vous supplie, Monsieur, ajouta-t-elle, la grâce de me dire sur laquelle des trois le public jette les yeux. […] Que je me remettrais dans les bonnes grâces de mon père, en abandonnant sa fille ; mais qu’elle, à qui je parlais, serait absolument perdue dans l’esprit de tous les honnêtes gens, pour avoir été cause que sa fille, de femme légitime qu’elle était, ne serait plus regardée que comme la pu... je tranchai le mot d’un homme qu’elle aurait épousé. […] Je crus qu’il y aurait de la dureté de refuser à une femme dans l’état où était la mienne, la grâce qu’elle me demandait à mains jointes ; ainsi quoique malgré moi, j’y consentis. […] Je m’engageai à lui par tous les serments imaginables de partager avec lui tout mon bien et ma fortune, s’il voulait me faire cette grâce ; et je le menaçai de tout le ressentiment dont je pourrais être capable, s’il me refusait.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Je vous laisse maîtresse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. […] Elle me fait déjà la grâce, poursuivit cette aimable veuve, de me traiter comme sa fille, c’est-à-dire sans façon, et me fait plaisir : ou plutôt c’est qu’elle avait quelque chose à dire à son parent, qu’elle ne veut pas que je sache ; cela doit être dit à présent, montons.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Qu’à l’égard de son bien que j’offrais de lui laisser pendant sa vie, on ne l’entendait pas mal, de prétendre lui faire grâce, en lui laissant simplement l’usufruit d’une chose dont il avait la propriété. […] Je lui rendis toutes sortes de grâces, et lui avouai sincèrement, qu’il me tirait d’un très grand embarras. […] Je suis lasse de me tourmenter inutilement ; faites-nous la grâce de savoir de lui quand il veut que je me justifie, ce sera bientôt fait.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Ils jugent qu’une femme infidèle est digne de mort, et le plus souvent ce sont eux-mêmes qui en sont la partie, le juge et le bourreau ; ils ne leur font aucune grâce, et la seule qu’elles puissent trouver, c’est une retraite dans un couvent lorsqu’elles peuvent s’y jeter, ou bien dans un autre asile où leurs maris ne peuvent porter ni leur vengeance ni leurs fureurs.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Je vous rends grâces, Monsieur, continua-t-il en s’adressant à son gendre, de la bonté que vous avez eue de l’épargner et de sauver l’honneur de toute ma famille, et le mien en particulier.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Au dernier coup l’illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il était beau et vaste, et ils n’eurent pas plus de temps qu’il ne leur en fallait pour le parcourir jusqu’au souper, pendant lequel on parla d’Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’une passion si mal reconnue, la duchesse de Médoc ajouta, que cette pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’avait priée de souffrir qu’elle se retirât seule dans une chambre, pour y pleurer en repos son malheur, et qu’elle n’avait pas cru lui devoir refuser cette grâce.

21. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Cependant Julia, c’est le nom que l’officier avait pris, se gouvernait d’une manière conforme à ses desseins, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse.

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