Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. […] N’y va pas, si tu ne te sens assez de cœur pour soutenir un rude combat, ou bien prépare-toi à être assommé de coups et accablé de honte en présence de tous les gens qui sont dans le château de la comtesse, et qui seront témoins de ta valeur ou de ta lâcheté. […] Il dit que l’infortuné chevalier ne savait s’il était mort ou vif, tant il était épouvanté du combat qu’il avait à soutenir, ou désespéré de perdre des armes, qui le garantissaient de tout mal, et sous lesquelles, quoiqu’il n’en eût rien dit à son maître, il avait résolu de détrôner pour le moins l’hérétique reine d’Angleterre. […] Ce devait être là la fin du combat, et l’officier allait céder la victoire, n’ayant pas ordre d’en faire davantage ; mais Sancho ne lui donna pas le temps de parler, et comme il avait le dessus, il commença à travailler sur lui à coups de poing le mieux qu’il put, faute d’autres armes, son bâton lui étant échappé dès sa première chute. […] Les ducs et tous les assistants prièrent notre héros d’aller délivrer le chevalier Sancho des mains de ce démon, mais il le refusa, leur disant que c’était un combat égal de corps à corps, et qu’outre les ordres de la Chevalerie, qui lui défendaient de le secourir, il lui avait aussi été défendu par Parafaragaramus de le faire.
Sanglants combats. […] Ces armes-là n’étant pas de la Chevalerie errante, il ne savait quel parti prendre, parce qu’il était à pied ; mais le cliquetis des épées lui faisant connaître qu’il n’y avait pas d’armes à feu à redouter, il se leva, et vit, non sans indignation, un combat si inégal. […] Cependant tant d’ennemis en seraient bientôt venus à bout, si Deshayes et son valet ne les avaient écartés ; mais leurs forces étant épuisées, tant par leur lassitude, que par le sang qu’ils perdaient, surtout Deshayes, ils auraient assurément succombé tous trois, si les scélérats n’avaient tout d’un coup quitté le combat pour courir avec Don Pedre, leur chef, après deux femmes qui fuyaient de toute leur force. […] Elles crurent que le bruit qu’elles entendaient était le combat du chevalier et de l’enchanteur, et c’était celui que faisait Don Quichotte et Deshayes, qui étaient aux mains avec Don Pedre et ses bandits ; ainsi sans aucune crainte elles s’avancèrent dans la forêt. […] Il y vint et s’attacha à Don Pedre ; notre héros qui vit ce scélérat assez occupé, le laissa dans un combat seul à seul pour courir après les ravisseurs d’Eugénie.
Il revint donc à son écuyer qu’il trouva tout réjoui, non seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. […] Parafaragaramus a de bon vin et ne l’épargne pas, et dans l’état où je suis après un rude combat, j’ai besoin de repaître ; trois verres de vin avisent un homme, et quand j’en aurai bu dix j’en raisonnerai bien mieux, car le bon vin aiguise l’esprit. […] Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisait en public ; ainsi lorsqu’ils furent retirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le démon enchanteur à qui il avait fait quitter le champ de bataille et lui abandonner ses armes. […] ne le vois-tu pas bien, mon enfant, lui répondit notre héros en se radoucissant, ne sais-tu pas bien que la valeur et la bravoure dans le combat, sont les seuls moyens qu’on doit employer pour remporter la victoire ? […] La société qui en fut instruite, n’eut garde d’empêcher un combat qui devait la divertir.
mon enfant, lui dit Don Quichotte, ne sais-tu pas bien qu’on ne combat jamais mieux les méchants qu’avec leurs propres armes ? […] L’autre voyant qu’il n’y avait point de quartier à espérer, aima mieux se faire tuer que de se rendre, et se battit avec tant de résolution, que malgré le nombre des assaillants, il en mit deux hors de combat. […] Le duc parla à l’autre avec tant de douceur, qu’il se laissa gagner aux promesses qu’il lui fit, et étant descendu, conduisit la troupe dans tous les endroits de la forêt où ils se retiraient ; on y en trouva huit dont il n’y en eut que deux qui se défendirent et qui se firent tuer, les six autres étant hors de combat par les blessures qu’ils avaient reçues, tant à l’assaut de la caverne, que par les actions où ils s’étaient trouvés contre Sainville et Deshayes.
Ils n’y virent rien qui méritât leur attention, mais au-dessus d’une porte qui leur parut de jaspe, ils virent un écriteau de marbre noir sur lequel ces paroles étaient écrites en lettres d’or : Qui que vous soyez qui venez affronter Merlin dans son palais et lui enlever les princesses qu’il y tient enchantées, préparez-vous à de rudes combats dans lesquels si vous demeurez victorieux, outre l’honneur que vous en remporterez, vous trouverez aussi des richesses qui vous appartiendront ; mais sachez qu’il faut être d’un cœur pur et net, n’avoir rien à autrui sur sa conscience et n’avoir jamais menti, ou vous attendre avant que d’en sortir à en faire une rude pénitence ; il ne sera plus temps de reculer quand vous aurez une fois franchi cette porte. […] lui demanda l’horrible figure. — Tu auras mon nom après ma victoire, lui repartit Don Quichotte, qui avait déjà l’épée haute pour le frapper lorsqu’il fut retenu par Parafaragaramus. — Il est juste de dire qui vous êtes, lui dit celui-ci, parce que le savant Merlin que vous voyez sait par qui les princesses enchantées doivent être mises en liberté ; et si c’est à vous que cette glorieuse aventure est destinée, je suis certain qu’il est trop honnête enchanteur pour vouloir éprouver un combat dont il ne remporterait que de la honte. — Si cela est, reprit notre héros, je lui apprendrai avec joie que je suis Don Quichotte de la Manche, ci-devant nommé le chevalier de la triste figure, et maintenant le chevalier des Lions, et toujours l’esclave de l’illustre princesse Dulcinée du Toboso que je viens délivrer, ou perdre la vie. […] Je conviens que le terme est expiré, aussi n’est-elle plus retenue par le temps ; mais tu sais aussi que son enchantement doit être rompu non pas par la force des armes, puisqu’elle n’avait été enchantée que pour empêcher des batteries et des combats, mais par la pénitence que devait faire pour elle le plus gourmand de tous les écuyers de la Chevalerie errante.
Il était l’année passée au combat que Monsieur de Châteauregnault gagna sur les Anglais en Irlande. […] Il s’est remis le mieux qu’il a pu, mais non pas dans son ordre de combat, car il ne l’a point observé du tout. […] Voilà le combat que nous venons de rendre. […] On voyait passer du feu dans leur entre-deux-ponts, grand signe qu’ils se préparaient au combat. […] Je vous jure pourtant qu’ils ne connaissent pas les Français et que dans un combat le cœur surmonte bientôt l’abattement du corps.
Après quatre heures & plus de combat, M. du Quesne, voyant qu’il n’y avait rien à gagner avec ces gens-ci, qui nous rendaient poids pour poids, & même avec usure, a fait signal de cesser le combat, & de se retirer ; & en même temps s’est retiré lui-même. […] Les deux commis du comptoir qui étaient avec moi me dirent que le combat de ces deux furieuses bêtes était assez ordinaire, mais était curieux. […] Ce combat est également furieux & curieux. […] Il lui a livré plusieurs combats qui n’ont rien décidé parce que la fortune a été chancelante. […] Et qu’à l’égard de leurs sujets, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’un navire anglais, peu après notre combat de Madras.
Le lecteur est déjà dans l’impatience de savoir quelle était cette voix, il faut l’en retirer, et lui dire que le duc de Médoc avait questionné l’officier sur tout ce qui était arrivé à Don Quichotte et à Sancho ; celui-ci lui avait dit tout ce qu’il en savait, et là-dessus le duc avait imaginé, et en même temps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain.
Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
Là-dessus il conta à son maître tout ce qui lui était arrivé, avec son ingénuité ordinaire, confessant qu’il avait éloigné le combat avec Parafaragaramus, parce qu’ils avaient fait la paix, mais que ce n’était assurément pas lui, mais que celui qui avait pris son nom lui avait joué ce vilain tour. — Je n’ai jamais lu, reprit Don Quichotte, que pareille aventure soit arrivée à chevalier errant ; mais mon enfant, il arrive tous les jours des choses nouvelles et surprenantes, aussi ne devais-tu pas entrer dans l’hôtellerie, ni quitter le champ de bataille, non plus que ton cheval, parce qu’un bon chevalier doit toujours être en état. — Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà, laisse-t’y choir ; à bon entendeur salut. — Que veux-tu dire, lui demanda Don Quichotte, avec tes proverbes entassés l’un sur l’autre ?
Le combat commença à dix heures et un quart et n’était pas fini pour nous à minuit et demie. […] C’est aussi dans ce combat que les Français ont le plus fait paraître leur bravoure, leur fermeté et leur expérience. […] Il se passa dans ce combat une chose qui mérite d’être rapportée. […] Il est bon sans doute de prier Dieu, surtout sur le point de donner un combat. […] Cependant, je le répète encore, cette cérémonie, toute sainte qu’elle est, ne me plairait point sur le point d’un combat.
Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, que Sancho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis.
Enfin, j’eus en moi-même un combat que je ne puis vous exprimer, entre mon amour et mon honneur. […] Les combats que mes passions opposées se livraient l’une à l’autre me dégoûtaient de tout. […] Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’instance, qu’après mille impostures que je lui dis, dont elle découvrit la fausseté, je lui découvris la véritable. […] Je me résolus de quitter la France pour me délivrer des combats éternels où j’étais incessamment exposé. […] Les victoires que j’avais remportées sur mes sens, ne me faisaient plus craindre le combat.
On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle consistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis.
Le Français mit aussitôt pied à terre dans le dessein d’égorger son ennemi ; mais l’Espagnol se releva, et ils continuèrent à pied leur combat, qui fut fort opiniâtre.
Hurtain avait servi fort longtemps avec le grand du Quesne : il était avec lui au combat de Famagouste, où Ruyter reçut une blessure au talon, dont il mourut peu après en 1674 à Palerme. […] Qu’il avait été pris par les Algériens : que la vigoureuse résistance qu’il avait faite à quatre frégates, dont la moindre était aussi forte que celle qu’il montait, avait forcé ces barbares à respecter sa conduite, son intrépidité et sa valeur, dans un combat si inégal ; ne s’étant rendu qu’au troisième abordage, blessé à quatre endroits, et hors d’état de se défendre davantage, ayant perdu quarante-deux hommes de soixante-quinze dont son équipage était composé en sortant de La Rochelle. […] Charmot de prendre la place qu’il venait de quitter, et s’est mis à sa gauche, et notre aumônier à droite, après un combat de civilités respectives, qui avait son mérite entre des honnêtes gens. […] Tout le monde a été mouillé exprès, excepté les gens d’Église et le commandeur : mais ils étaient trop près du combat pour n’en pas sentir la fumée ; et ils ont été arrosés, ne pouvant se retirer qu’entre deux feux. Après ce combat, qui ne peut incommoder personne, parce qu’il fait extrêmement chaud, et qui a fini plutôt par lassitude qu’autrement, on a compté avec la gamelle, qui s’est trouvée riche de vingt-deux piastres et de vingt-deux pots d’eau-de-vie.
Il conta son combat, et l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendre le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en convaincre ses auditeurs ; mais ce fut un mauvais témoin pour lui, parce qu’elle se tira du fourreau sans aucun effort.
Nous avons vu commencer leur combat, et notre postillon profitant du temps pour nous mettre en sûreté, a poussé ses chevaux à toute bride, et nous a menés proche de votre château où les coupe-jarrets nous ont laissés, n’ayant pas osé passer plus loin.
C’est à vous à m’aider à le supporter, à l’adoucir par votre présence, à le dissiper par vos bonnes consolations si vous m’aimez pour moi-même ; mais si vous ne m’aimez que pour vous, épargnez-moi par votre retraite les rudes combats où vous m’engageriez ; soutenez ma patience si vous voyez qu’elle s’affaiblisse, n’attaquez plus ma vertu, ou souffrez que je me défasse de vous à quelque prix que ce soit, puisque je ne regarderais plus en vous qu’un nouveau persécuteur.
Notre combat nous avait mis l’un et l’autre dans un désordre que vous auriez de la peine à vous imaginer. […] Vous étiez alors à la campagne, poursuivit Dupuis, en s’adressant à Des Frans ; vous revîntes quelque temps après ; vous lui fîtes une querelle en l’air, et de véritable Allemand ; vous vous battîtes, vous le blessâtes fort dangereusement : et je vous avoue que je fus fort aise de ne m’être point trouvé présent à votre combat, parce que je n’aurais pu me dispenser de prendre parti, et que je n’aurais su lequel prendre.