Je pris Silvie par la main, la manière libre dont j’agis, et dont elle agit elle-même, surprit un peu ceux qui l’examinèrent ; mais cela ne nous embarrassait pas. […] Je fis sortir mon laquais et lui demandai de quoi il s’agissait. […] Je lui laissai jeter toute sa colère, après cela je lui dis que j’étais le Monsieur Des Frans dont il s’agissait. […] J’agirai même avec vous plus sincèrement que vous n’avez fait avec moi. […] Qu’après tout, la manière honnête dont elle en avait agi avec moi, devait la faire considérer.
Je lui déclarai que c’était à moi qu’il s’agissait de rendre service. […] Enfin, poursuivis-je, il s’agit de nous marier sans que qui que ce soit en sache rien. […] Il s’agit de nous donner une chambre où nous puissions nous voir quand nous voudrons, et que cette chambre soit à nous seuls. […] Voilà, lui dis-je, de quoi il s’agit, voyez présentement si vous voulez nous prêter la main. […] Je lui dis superficiellement le tout ; et en lui montrant ce qui était dans ma bourse, voilà, poursuivis-je, de quoi il s’agit.
L’histoire de Des Ronais fait voir que si tous les pères et mères en agissaient à l’égard de leurs enfants, comme Dupuis en agit à l’égard de sa fille, ils en seraient toujours honorés et respectés, et qu’on ne verrait point dans la misère, des vieillards qui s’y sont mis en faveur d’enfants assez dénaturés pour se moquer d’eux, dans la jouissance des biens, dont ils se sont dépouillés en leur faveur.
Voilà l’effet de la grâce efficace, elle impose la nécessité d’agir. Ce n’est plus l’homme qui agit : c’est Dieu qui agit dans lui, et par lui ; et il ne se sert de l’homme que comme d’un instrument pour glorifier sa puissance. […] Les passagers en ont agi fort honnêtement. […] J’en ai bu quatre bien pleins, et ensuite lui ai demandé de quoi il s’agissait pour son service. […] Aussi, le gouverneur qu’elle y entretient en agit à leur égard avec toute la gratitude possible.
Le père de La Chaise et le père Le Tellier qui lui a succédé étaient tous deux des fourbes et des scélérats trop parfaits pour agir avec droiture. […] Mais il ne s’agissait ni de Confucius, ni des Indes et de la foi, il s’agissait d’une restitution de quatre mille francs que Marteau leur demandait, ce qui est une somme très considérable pour un artisan. […] Elle lui dit de quoi il s’agissait quoiqu’il le sût mieux qu’elle, et elle lui demanda s’il jugeait à propos qu’elle s’en mêlât. […] Je ne me souviens plus du nom du château dont il s’agissait, quoique Mons[ieu] r de Brissac l’eût nommé une infinité de fois. […] Il y dit ce qu’il avait écrit et montra la réponse qu’il venait de recevoir ; et sans que qui que ce fût opinât : Allons, messieurs, poursuivit-il, il ne s’agit point ici de délibérer, il s’agit d’obéir.
En ce cas il est certain que je périrai, mais je ne périrai pas seule, et votre époux me tiendra compagnie ; c’est à vous à voir si vous voulez m’abandonner à mon malheur, ou si vous voulez faire agir vos amis. […] Elle en frémit, mais en même temps elle me fit comprendre que je n’étais point en état de perdre inutilement le temps à pleurer et à me plaindre, qu’il fallait payer de force d’esprit, et agir, et surtout ne me fier pas à toute sorte de gens, et ne prendre conseil que de personnes extrêmement secrètes, et absolument dans mes intérêts. […] Il remua pour cet effet tant de ressorts, et fit agir ses amis avec tant de vivacité, et Sainville lui-même, qui ne savait pas qu’il travaillait pour sa plus mortelle ennemie, que cette malheureuse sortit de prison environ six semaines après y être entrée.
Je l’ai vu deux fois dans l’action, & je puis dire qu’il agissait avec autant de sang-froid & de tranquillité que s’il avait été simplement spectateur d’un orage de coups de poing. […] Quand ils agissaient avec lui de bonne foi, il n’en prenait que la moitié & leur laissait le reste pour entretenir leur négoce ; &, quand on le trompait, il faisait rafle de dix-huit. […] J’avoue que j’agis ici avec passion ; mais aussi j ’ai pour moi qu’on ne peut pas me prouver, ni à moi, ni à qui que ce soit qui ait l’ombre du sens commun, cette ridicule infaillibilité. […] Il n’y a rien que ces pères ne soient prêts à faire & à entreprendre, lorsqu’il s’agit de l’intérêt temporel de leur Compagnie. […] Qu’ils s’en tiennent là : que les jésuites agissent à leur guise, & eux à la leur.
S’il ne faut que de la résolution, dit-elle, je n’en manquerai pas, dites-moi de quoi il s’agit. […] Quel que soit le motif qui fasse agir Mademoiselle, lui dis-je, je serai toujours prêt à lui rendre grâce de ce qu’elle pourra faire en ma faveur. […] Justement comme je lâchais cette dernière parole, l’homme dont il s’agissait entra. […] Il ne s’agit plus pour le reste que de nous trouver seul à seul en lieu commode. […] Il fit agir le reste de sa famille, à qui seule Madame de Londé fit semblant d’accorder six mois de moins.
La belle Dorothée son épouse n’avait pu souffrir qu’il s’éloignât, et Eugénie avec les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’agir, qu’il n’avait pu se dispenser de demeurer, outre que d’ailleurs il n’était point véritablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant d’importunités.
Agissez à cet égard, avec prudence ; les occasions de nous voir ne dépendent point de moi. […] Heureusement il avait été sergent dans ma compagnie, et comme il m’aimait, il agit de cœur ; mais n’étant pas grand courrier il ne fit pas grande diligence. […] Mais non, je me trompe, on a voulu m’abuser, on en a trop fait pour me faire croire qu’on agissait sans passion.
Elle l’avait nourrie et élevée dans une douceur achevée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette sorte par son propre mouvement ; ainsi sur ce sage fondement elle remarqua les acteurs, et aperçut de la contrainte et quelque chose de forcé dans sa fille, et une maligne joie dans les yeux de son gendre, avec un sens froid hors d’œuvre dans une pareille occasion. […] Je vis parfaitement bien d’où provenait votre brusquerie, et par l’ordre de qui vous agissiez ; mais je veux absolument savoir ce qui a pu y donner sujet.
La duchesse de Médoc qui l’avait souvent été voir, était très fâchée de son indisposition, parce qu’elle n’en pouvait pas tirer tout le plaisir qu’elle en aurait voulu ; mais elle comptait bien de s’en dédommager sitôt qu’il serait en état d’agir et de sortir ; ce qui arriva dès qu’il put ouvrir les yeux ; c’est-à-dire environ huit jours après que son accident lui fut arrivé.
Je ne refuse point vos offres, reprit Des Frans : ce qui m’y aurait pu obliger eût été la crainte de vous incommoder ; mais puisque vous m’assurez qu’il n’en sera rien, je reprends volontiers les anciens errements de notre amitié, et j’agirai avec vous sans façon.
La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit.
Vraiment, Seigneur chevalier, lui dit la belle Provençale, le métier de chevalier errant n’est pas, à ce que je vois, fort dangereux ; nous croyions trouver déjà cinq ou six chevaliers vaincus, et vous dans le chemin de la gloire ; Monsieur le duc avait ordonné qu’on emmenât une charrette pour enlever les trophées et les dépouilles que vous aviez conquises, et il n’y en a pas un de nous qui n’eût juré que vos bras agissaient pour l’honneur de la beauté de la comtesse, et nous voyons avec étonnement qu’il n’y a que vos dents qui soient en mouvement pour le profit de votre ventre. — Mardi, Mademoiselle, lui répondit Sancho, vous parlez comme on dit que parlent les gens de votre pays, sans savoir ce qu’ils veulent dire ; si vous aviez été ici il y a un quart d’heure, vous auriez vu si je n’ai pas bien gagné le pain et l’eau que Monseigneur Parafaragaramus me fait donner. — Quoi !
Il se contenta de l’écouter, et de lui dire qu’il ne s’y fiait plus après avoir été une fois trompé ; que désormais elle pouvait agir à sa manière, et qu’il ne la considérait plus assez pour prendre part par la suite à ses actions ; que tout ce qu’il lui demandait était de faire l’amour sans conséquence, et de sauver sa conduite par les apparences ; qu’en son particulier pour éviter l’éclat et le scandale, il ne prendrait point d’autre vengeance d’elle que de la mépriser comme une malheureuse.
Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjouis que tu aies consenti à laisser partir Dulcinée, et disent que c’est la plus glorieuse victoire que tu aies jamais remportée sur toi ; persiste donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’abandonner pour toujours la Chevalerie errante, et que c’est pour cela qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où tu es jusqu’à ce que tu t’y ennuies, et pour lors retire-toi dans ton domestique auprès de ta famille et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste de ta vie tu seras heureux ; mais si tu en agis autrement, prépare-toi à mourir avec infamie et à succomber au malheur qui te suivra partout.
Pour revenir à ce souper, jamais homme ne parut plus gai et plus content, et Angélique nous a dit que ce qu’elle lui avait vu faire, avait achevé de la persuader qu’il agissait avec elle avec toute sorte de sincérité. […] Il y avait longtemps qu’elle aurait voulu voir son fils marié, et la personne dont il s’agissait étant demoiselle de bonne maison, elle avait résolu de passer sur le bien.
Que ce n’était point un crime digne de mort que de faire des enfants ; mais que le rapt en était un qui ne s’était jamais pardonné, surtout lorsqu’il y avait à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge du garçon, il avait agi par intérêt ; ce qui se rencontrait entre nous.
Sur quoi il avait fait entrer une fille fort jeune et parfaitement belle, et leur avait déclaré que la marchandise dont il s’agissait était le pucelage de la personne qu’ils voyaient. […] [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant, et notre aumônier et Monsieur Charmot étant l’un et l’autre hors d’état d’agir, Monsieur de Porrières a envoyé à bord du Lion quérir Monsieur de Quemener qui est le missionnaire dont je vous ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé du corps. […] Je l’ai vu deux fois dans l’action, et je puis vous dire qu’il agissait avec autant de sang-froid et de tranquillité que s’il n’avait été simplement que spectateur d’un orage de coups de poing.