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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au monde de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parlé d’Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et la tante de Silvie lui fit trouver bon qu’elle tînt compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui avait demandé au duc d’Albuquerque sa protection. Comme les différents sentiments ne permettaient pas que les esprits fussent portés à la joie, on ne fit point prier Sancho de venir souper, et il resta avec l’officier dont les civilités bachiques lui plaisaient plus que la meilleure compagnie, outre que n’ayant pas tout à fait tenu parole à la comtesse, et se souvenant bien de l’état où elle l’avait vu dans l’hôtellerie, il ne cherchait pas à se présenter à ses yeux. Le souper ne fut pourtant pas triste ; Eugénie se contraignit pour ne donner aucun soupçon à son époux ; le duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

J’en serai, reprit-il promptement, ma bonne tante, je viendrai souper avec vous. […] Je l’attends, ce soir avec impatience ; si je m’étais attendu à votre civilité, je n’aurais point soupé avec vous. […] Il ramena votre commère chez elle, où son père et moi l’attendions à souper. […] Dupuis entra dans ce moment ; il venait les quérir pour les mener souper chez lui. […] Après cela ces trois amis sortirent, et allèrent souper chez Dupuis qui les régala splendidement.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

. —  Il est vrai, répondit Don Quichotte, que j’ai été surpris que tu n’aies point soupé avec nous ; mais, Sancho, tu dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu, et qu’on regarde les gens par leurs actions, et non pas par leur qualité. […] Enfin ils m’en ont tant dit, qu’ils m’ont empêché de souper ; mais, Monsieur, laissez-moi coucher, parce que je veux rêver en dormant si j’appellerai le cuisinier en champ clos, car c’est lui qui m’en a le plus dit, et sans le maître d’hôtel il m’en aurait dit davantage.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Nous allâmes ensemble à l’opéra, et soupâmes tête à tête, Rouvière étant allé dormir je ne sais où. […] Nous soupâmes avec Madame Morin et nous soupâmes fort bien, parce que nous avions l’esprit content. […] Nous soupâmes fort bien et proprement, quoique le souper eût été préparé avec secret, crainte qu’on ne vît dans le voisinage quelque extraordinaire. […] Silvie sortit un moment de sa chambre pour faire ordonner le souper. […] Elle me fit prier d’aller souper avec elle ; je me craignis moi-même, et je lui refusai cette consolation.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Cette histoire donna matière à la compagnie d’une assez longue, et fort bonne conversation, parce qu’elle se faisait entre gens d’esprit ; et comme il commençait à être tard, et que Monsieur et Madame de Terny devaient aller souper à Versailles, ils prirent congé de la compagnie, et partirent. […] L’occasion ne peut pas être plus belle, reprit Dupuis, cela nous entretiendra jusques au souper, et Madame de Contamine aura le plaisir de l’entendre. […] Monsieur de Contamine ne reviendra que fort tard avec Madame de Cologny, et ma belle-mère est à sa maison de campagne ; ainsi je n’ai rien à faire au logis que pour souper. […] Ma cousine vous a donné à dîner à l’occasion de Monsieur Des Ronais, et je vous donnerai à souper, s’il vous plaît. […] Adieu, poursuivit-elle en faisant semblant de se lever, je vais montrer l’exemple à la compagnie de ne pas servir de prétexte au souper que vous donnez à votre maîtresse.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Nous avons fait une partie pour souper, l’apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois et le service. […] Ils étaient venus trop tard pour s’embarquer ; notre chaloupe était partie ; ils sont venus souper avec nous. […] Pendant le souper, notre passager a fait venir une chaloupe de Croix, qu’il a arrêtée pour nous porter tous aux vaisseaux, à telle heure que nous voudrions ; car il n’y en avait plus pas une de l’escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant soupé avec M. […] Je cesse d’écrire, parce que je vas souper, et que je ne vois plus goutte. […] Je finis avec le jour, bien persuadé qu’après le souper j’aurai visite ; MM.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Nous revenions quatre de souper dans la rue de la Mortellerie, il était près d’une heure après minuit. […] Mon laquais revint sur les trois heures après minuit, qui me dit qu’il y avait eu un grand souper chez la mère de Célénie, où elle avait toujours paru fort modeste ; qu’après le souper ils avaient été à l’église, où ils avaient été épousés. […] Je le fis coucher et souper avec moi, afin d’être sûr qu’il ne pût rien faire qui pût faire avorter l’entreprise. […] À peine Madame Morin eut-elle soupé, qu’elle ne chercha plus que son lit, où elle s’endormit si profondément qu’il eût été impossible de la réveiller quelque bruit qu’on eût fait. […] Je n’en sortis que lorsque je vis qu’elle était seule dans sa chambre, où elle avait soupé seule, Londé n’étant point au logis.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Il revint chez lui où elle arriva peu après ; ils se mirent à table et soupèrent sans qu’il lui dît rien du tout qui pût lui donner matière de soupçon devant les domestiques ; mais après qu’ils furent retirés, il lui demanda où elle avait passé l’après-midi. […] Il résolut de ne point du tout quitter son beau-père, et écrivit chez lui qu’on ne l’attendît point à dîner, ni même à souper, ayant des affaires qui le retiendraient chez Cléon toute la journée.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Il était beau et vaste, et ils n’eurent pas plus de temps qu’il ne leur en fallait pour le parcourir jusqu’au souper, pendant lequel on parla d’Alti-sidore, et après l’avoir plainte d’une passion si mal reconnue, la duchesse de Médoc ajouta, que cette pauvre fille s’était séparée de toute compagnie, et l’avait priée de souffrir qu’elle se retirât seule dans une chambre, pour y pleurer en repos son malheur, et qu’elle n’avait pas cru lui devoir refuser cette grâce. […] Sancho se leva le soir et vint souper avec toute la compagnie qui le questionna sur son absence ; mais il n’eut garde de rien dire, et on ne parla pas plus d’Altisidore que si elle n’avait jamais été au monde.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »

demanda Thérèse, car quand une femme apporte de quoi dîner, il est juste que le mari apporte de quoi souper.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Chacun fut si content, qu’on résolut de continuer pour avoir de quoi faire la messe de Minuit, deux ou trois fois les Rois, et terminer par un bon souper, et un grand bal aux jours gras ; et de la manière dont notre jeu avait été, nous ne doutâmes pas d’avoir de quoi faire les choses avec éclat. […] Les Rois étant venus nous soupâmes trois fois ensemble. […] En rentrant le soir dans le logis, j’appris qu’il était dans une terrible colère contre moi, et qu’il avait déjà deux ou trois fois demandé si je n’étais pas revenu, et n’avait pas voulu souper sans moi. […] Pendant tout le souper, il ne parla d’autre chose, et les déchira terriblement. […] Sitôt que Des Ronais fut seul avec Des Frans, il demanda à son ami, sur quoi roulait la conversation qu’il avait eue avec Madame de Contamine et Mademoiselle Dupuis avant le souper.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Ils se mirent à table où ils soupèrent fort bien, et ne furent interrompus que par la prière qu’on vint leur faire de remonter dans la chambre de Deshayes qui demandait à voir Silvie pour la dernière fois.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Elle parut toute rêveuse, et pria notre chevalier de réserver leur conversation jusqu’après le souper, où il promit de lui dire bien des choses en présence de Durandar et de Montésinos.

15. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nous avons soupé en bons amis, c’est à dire que nous avons bu tant de santés que la mienne en était encore fort incommodée ce matin. […] Le plus chétif cabaret de France aurait eu de quoi donner à souper et à coucher à quatre hommes : ce n’est pas de même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’usage du pays. […] Il a donné à souper à tout notre équipage, c’est-à-dire à 180 hommes, et 180 matelots, ou soldats à la mer, mangent plus que 300 hommes à terre. […] Nous sommes lui et moi les deux antagonistes, et le champ de bataille est ordinairement la table à dîner et à souper. […] J’ai été ce soir au Florissant où j’ai soupé en partie, me réservant pour chez nous.

16. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ils font cuire du riz à l’eau ; ils en avalent le cangé, ou le bouillon : voilà leur dîner, & à leur souper ils mangent ce riz qui s’est grossi & qui en froidissant forme une manière de pain qui est sain & rafraîchissant. […] J’ai été souper à bord du Général : j’y ai appris que nous irons à Mergui. […] M.de Quermener est retourné au Lion, à l’issue du souper, après nous avoir beaucoup édifiés par sa piété & sa charité depuis trois jours qu’il est avec nous. […] J’ai soupé au Florissant. […] Il la fit mettre pied à terre à un quart de lieue, sous prétexte de gagner de l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l’attendre à la tête du faubourg.

17. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Cela étant, ajouta Des Frans, ne trouvez pas mauvais que je ne sois point aujourd’hui des vôtres à dîner, ni peut-être encore à souper.

18. (1721) Mémoires

Après cela M[onsieu] r d’Argenson prononça que la femme recevrait toujours l’argent du mari et lui en rendrait compte quand il voudrait, qu’elle lui tiendrait toujours son dîner et son souper prêt, ou bien qu’il recevrait son argent lui-même ; leur ordonna de bien vivre ensemble, et lui défendit de mettre la main sur elle que pour la caresser. […] Cependant il ne remporta qu’un refus, et se retira dans son appartement le cœur tellement ulcéré qu’il en avait larmes aux yeux, et lui qui ordinairement était grand mangeur se coucha sans souper. […] Elle parut le soir à souper assez mélancolique. […] — C’est répondit le Roi, le crime de lèse-majesté divine, le viol, le duel, et le poison ou l’assassinat. — Je ne m’intéresserais pas pour de si grands criminels, dit-elle ; il n’y a rien de tout cela dans ce que je veux vous demander. — Dites donc ce que c’est, lui dit le Roi. — Après le souper, reprit-elle, je vous le dirai ; il y a ici trop de témoins. — Soupez donc en repos, lui dit le Roi en riant, puisque vous devez avoir l’esprit content. […] On m’a même assuré que ces deux amiraux s’étaient visités sans autre précaution que la parole l’un de l’autre ; que milord Roussel était venu souper à terre incognito chez M. de Tour-ville, et que le lendemain celui-ci alla demander à dîner sur son vaisseau.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Ce marquis donnait à souper, après lequel il devait y avoir bal, et la fête était faite pour une fille de très grande qualité, qu’il épousa quatre jours après. […] Venez, ajouta-t-il, souper avec nous.

20. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Elle ne porta pourtant pas loin l’impunité de ses crimes ; car environ quinze jours après être sortie de prison, elle fut trouvée morte dans son lit, avec beaucoup d’apparence d’avoir été empoisonnée la veille, dans un endroit où elle avait soupé, et qu’on ignore encore.

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