Au lieu d’une lettre que j’espérais, je ne trouvai qu’un billet de deux lignes, qu’elle m’écrivait pour me faire excuse de ne m’avoir point tenu parole, sa mère ne l’ayant point quittée. […] Je lui écrivis plusieurs fois ; elle me renvoya mes lettres cachetées sans les lire. […] Je n’eus pas le front de lui donner ma lettre en main propre, la honte m’en empêcha, et je me contentai de lui indiquer l’endroit où il la trouverait le lendemain. […] Dès le lendemain que Sainville avait dû recevoir cette lettre, la baronne entra dans ma chambre, où je feignais d’être malade, pour m’épargner la honte de paraître si tôt devant lui, après lui en avoir tant écrit. […] Je le rassurai, et nous jetâmes notre plomb sur cette lettre que je me chargeai de prendre.
Il y arriva dans le moment même que j’y étais, un facteur avec deux lettres pour elle. […] Cette lettre était signée par un nommé Gauthier. […] Je lui ai écrit coup sur coup ; il m’a renvoyé toutes mes lettres sans les lire. […] Elle lui mit une lettre entre les mains, il l’ouvrit et lut. […] Je n’ai montré cette lettre qu’à deux dames de mes amies.
J’avais reçu à midi trois grandes lettres en même temps. […] Je recevrai ces lettres là-bas ; je les montrerai, j’y répondrai, et reviendrai à Paris. […] Nos lettres entretiendront notre commerce. […] Vous avez bien retrouvé sa lettre, n’en pouvait-elle pas faire autant ? […] Ses adieux à son époux, et sa lettre à Gallouin me le persuadent.
Je sortis de prison ; je pris des mesures pour lui faire tenir mes lettres, et avoir ses réponses. […] Le bruit de notre aventure était assoupi, et notre commerce de lettres n’était point soupçonné. […] Je leur fis mettre dans la lettre, que ce garçon les en avait priés avant que de mourir ; ce qui était vrai. […] Ce que je vous dis, poursuivit-il, n’est point par flatterie pour elle : voilà des lettres de Mademoiselle Fenouil, vous pouvez les lire. […] Il achève une lettre, Madame, dit ce laquais.
Je vis devant lui une lettre ouverte ; dont l’écriture me parut être de femme. […] Ma lettre fut lue publiquement, et on l’obligea de garder la montre qu’elle avait voulu me rendre. […] LETTRE. […] Mais de quelle manière, ajoutai-je, vous faire rendre vos lettres, et recevoir vos réponses ? […] C’est cela, poursuivit-il, en me montrant cette fatale lettre, la reconnaissez-vous ?
Je ne m’étonne pas de ne vous voir pas demander de ses nouvelles, vous en savez de plus certaines que nous : cependant vous ne nous avez point empêchés de porter nos conjectures jusqu’à la vérité, par une lettre qu’elle lui écrivit environ six mois après son départ et le vôtre. […] Oui répondit Dupuis, elle lui a écrit ; mais que cette lettre ne vous fasse aucune peine, Gallouin s’est rendu capucin, et outre cela il est mort. Il ne peut plus vous donner d’ombrage, et la lettre dont je vous parle, est ce qui l’a tout à fait déterminé à la retraite. […] Vous le saurez, reprit Dupuis, lorsque je vous raconterai ce qui m’est arrivé en mon particulier : cependant ne vous chagrinez point de cette lettre : elle est toute chrétienne, et d’une véritable religieuse qui ne songe qu’à son salut, et à celui de son prochain : je vous en ferai voir une copie que Gallouin m’a permis de faire. […] Il y a, reprit Dupuis, que Monsieur Des Ronais veut être brouillé avec elle sur l’équivoque d’une lettre.
Il me donna une lettre pour lui, et ne l’ayant point trouvé à Paris, je pris le parti d’aller la lui rendre à Versailles où il était. […] La lettre que je lui avais écrite, la copie de la promesse que je lui avais envoyée, et la lettre qu’on écrivait à Alaix ne lui laissèrent plus douter qu’il ne fût tout à fait instruit : je voudrais bien savoir quels étaient alors ses sentiments. […] Elle a brûlé toutes mes lettres devant ceux qui les lui ont portées, excepté la première qu’elle lut. […] Je voulus lui donner ma lettre pour la lui rendre ; elle me pria de trouver bon qu’elle ne se mêlât pas de notre raccommodement. […] Je voulus lui donner ma lettre, elle la rebuta, et je la jetai décachetée à la ruelle de son lit.
Elle avait en effet écrit au vice-roi, dont elle était sœur ; et comme ils s’étaient toujours parfaitement aimés, elle ne doutait pas qu’il ne fît en sa faveur tout ce qu’il pourrait faire pour le marquis, puisque outre la tendresse de frère, il était de son intérêt de ménager une sœur qui était extrêmement riche, et qui n’avait point d’enfants ; aussi fit-il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le marquis eut tout lieu de se louer de sa générosité, et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la marquise son épouse, mais elle ne reçut pas sa lettre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conseil de Madrid, auxquels il avait écrit. Elles étaient si pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude de ce qui pouvait arriver à son époux, et ne craignit plus que les mauvais traitements que le vice-roi de Naples pouvait lui faire ; mais elle en fut délivrée par des lettres qu’elle reçut de lui, et d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le marquis était libre sur sa parole, et s’embarquerait à la première occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait.
Elle en fut vivement alarmée, et cela fut cause qu’il ne fut plus rebuté, lorsqu’il voulut lui donner une lettre en cachette. […] LETTRE. […] Vous savez écrire, reprit-elle, je ne refuserai pas vos lettres. […] Il le fit, mais il ne put lui faire rendre sa lettre ce jour-là ni le lendemain. […] Contentez-vous de savoir que la lettre qui vous a rendu fou à courir les champs, était pour moi.
Le duc d’Albuquerque assura la marquise qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de son époux, le Conseil d’Espagne ayant trop de lenteur pour décider rien sur une première lettre, et sans avoir fait des informations exactes, surtout s’agissant d’un homme de qualité, avoué de son roi ; et qu’avant qu’on pût en rien résoudre, il se faisait fort que le duc de Médoc écrirait en sa faveur au marquis de Pécaire, vice-roi de Naples, son beau-frère ; qu’il l’attendait le jour même, et que ce serait par là qu’il l’obligerait de commencer aussitôt qu’il serait arrivé, et que dans le moment on ferait partir un courrier pour Naples. […] Il montra ses lettres avant que de les cacheter, qui étaient écrites avec tant de zèle, qu’il n’aurait pas pu se servir de termes plus pressants quand il aurait été question de la vie de son propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la marquise, qui fit partir deux courriers dans le moment même, pour les porter à leur adresse.
Dans le temps qu’elle tâchait d’étouffer dans son cœur les tendres sentiments qu’elle sentait pour lui, elle reçut une lettre de sa part, par laquelle il lui mandait, que ne voyant que des objets de douleur et de rage, il était résolu de quitter le pays et le royaume pour aller chercher une mort qui le délivrât tout d’un coup des supplices éternels où il était exposé dans le lieu de sa naissance, et la suppliait de lui donner un moment d’entretien particulier pour prendre congé d’elle ; après quoi, disait-il, il n’aurait plus de regret à sa vie. […] Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une lettre. […] Cette lettre n’avait rien d’essentiel, n’étant pas achevée, ainsi il ne put faire dessus aucun fondement, mais il l’éclaira ensuite de si près, qu’il apprit qu’elle allait dans une maison empruntée où il se trouvait un homme parfaitement bien fait, qu’on ne connaissait pas.
Il voulut faire assembler ce même conseil pour lui communiquer la lettre qu’il venait de recevoir. […] M.de Tourville jurait contre le peu de civilité de cette lettre. […] Une lettre de la cour les fit relâcher. […] Il est fils d’un facteur de lettres ou d’un des valets de la poste. […] Lorsqu’il fut rentré chez lui, son portier lui donna un papier plié en lettre et cacheté.
Il est très constant que, si j’occupais un poste comme le sien, je ne me contenterais pas d’en remplir les fonctions & les devoirs ; mais, je saurais bien aussi me faire porter l’honneur & le respect qui me seraient dus, & j’exécuterais à la lettre le précepte de Sénèque, Age quod agis. […] Celui des deux qui avait une lettre pour elle, qui n’était point cachetée, la tira de sa basque comme un papier indifférent. […] & fut agréablement surprise de voir que c’était à elle-même que cette lettre était écrite. […] Votre bon père Félix les traite de fripons en Asie ; & le bon père Valerian les a traités d’imposteurs en Allemagne, à ce que disent les Lettres au Provincial. […] Mais tant qu’ils se mettront sur le pied de suivre l’Évangile à la lettre, d’imiter exactement saint Paul & les autres, qu’ils ne se dispenseront point de la sévérité de leur morale & qu’ils n’auront pas de casuistes faciles pour leurs guides, ou qu’ils ne voudront pas se servir des vingt-quatre vieillards de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami, j’entends des pères jésuites, j’assure qu’ils resteront toujours tels qu’ils sont dans les Indes.
J’ai un paquet de lettres : je vous les envoie, et vous supplie de les faire tenir. […] Le Mayer et Chevallier, en leur envoyant les lettres de change que Chaviteau et Des Herbiers m’avaient données en paiement. […] M.de Seignelay, suivant sa prudence ordinaire, renvoya ma lettre à M. […] Pendant ce temps j’étais à Brest, fort impatient de savoir ce que ma lettre opérerait. […] Votre lettre m’offrait à tout moment un nouveau chagrin.
Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny, et celles de Silvie, ces deux dernières dans un couvent, ne sont point de ma façon, et sont en effet des gens dont je veux parler.
Cependant ce n’est pas là ce qui me chagrine le plus, puisqu’ici la volonté est punie aussi bien que l’action, et que Sancho en voulant déshonorer cette fille, l’a déshonorée en effet autant qu’il a pu et est autant coupable du crime que s’il l’avait commis, puisqu’il n’a pas dépendu de lui de le commettre : aussi cet article est-il marqué sur mon journal en lettres rouges ; mais ce ne sera qu’après sa mort qu’il en tiendra compte.
Nous retournons à Groye, et si je puis trouver quelqu’occasion de vous envoyer de mes nouvelles vous en aurez, car mes lettres sont prêtes dès cette après-midi, tant pour vous que messieurs vos frères et ma mère, outre ce que vous trouverez dans la vôtre, que j’espère que vous ferez tenir à son adresse. Du dimanche 26 février à 5h du matin Je l’ai bien prévu, nous ne sommes pas partis ; je vais à Lorient, j’emporte mes lettres avec moi : vous aurez la vôtre qui vous dira adieu de ma part. […] A propos de Monsieur Gouault, vous avez une lettre pour lui, je ne m’en mets point en peine : elle est entre vos mains, ainsi elle est bien ; je suis sûr qu’elle sera rendue. […] Tant mieux nous donnerons des lettres de naturalité à quelques-uns ; Monsieur Du Quesne entend fort bien à franciser les étrangers et nous ne l’en dédirons pas. […] Comme Pondichéry est des dépendances de Remraja, mais que les gens de guerre du Mogol venaient jusques à ses portes et massacraient et pillaient les noirs qui en sont proches, Monsieur Martin directeur général a si bien fait tant par les négociations que par les lettres qu’il a écrites à l’un et à l’autre, que les Français et les noirs d’autour du fort sont dans une espèce de neutralité et sont à couvert de leurs insultes.
Ils n’y virent rien qui méritât leur attention, mais au-dessus d’une porte qui leur parut de jaspe, ils virent un écriteau de marbre noir sur lequel ces paroles étaient écrites en lettres d’or : Qui que vous soyez qui venez affronter Merlin dans son palais et lui enlever les princesses qu’il y tient enchantées, préparez-vous à de rudes combats dans lesquels si vous demeurez victorieux, outre l’honneur que vous en remporterez, vous trouverez aussi des richesses qui vous appartiendront ; mais sachez qu’il faut être d’un cœur pur et net, n’avoir rien à autrui sur sa conscience et n’avoir jamais menti, ou vous attendre avant que d’en sortir à en faire une rude pénitence ; il ne sera plus temps de reculer quand vous aurez une fois franchi cette porte.
La duchesse à qui son frère avait écrit avait trouvé dans son paquet une lettre adressée à la marquise, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut pour être de son époux la lut avec empressement.