Je fus longtemps sans la voir après ce changement ; je ne comprenais pas moi-même ce qui m’en empêchait. […] Je compris tout le péril où j’étais, et enfin ne me connaissant pas moi-même, j’allai m’enfoncer dans un bois qui faisait partie de mon clos. […] Je compris qu’infailliblement je renouerais avec elle, si je la gardais chez moi plus longtemps. […] Plus je m’examine, et plus j’examine aussi les sentiments que j’ai toujours eus pour vous, et moins je puis comprendre ma chute. […] Il me fit comprendre qu’il ne tenait qu’à moi de la tenir éloignée des occasions.
Je vous ai dit, Madame, que le parti était très avantageux ; ainsi voyant ma fortune tout à fait d’accord avec mon cœur, j’étais dans un ravissement que je ne comprenais pas moi-même, et qui me mettait hors de moi. […] Elle me fit comprendre que ce serait encore redoubler la vanité de Sainville, et lui faire croire que ce serait le seul dépit qui me ferait prendre ce parti, qu’outre cela étant fille unique, ma mère ne consentirait pas à me voir religieuse ; qu’il fallait oublier Sainville et le mépriser encore plus qu’il ne me méprisait ; que ne pouvant rien prouver contre moi, puisque je ne lui avais jamais écrit que cette seule lettre, qui était brûlée, tout ce qu’il pourrait dire de notre intelligence passerait pour des impostures ; que le seul parti qu’il y avait à prendre était de me marier promptement, qu’elle avait un parti en main qui me convenait mieux que lui, puisqu’il était plus riche et mieux établi, que cet homme savait que j’avais quelques égards pour Sainville, mais qu’il les avait toujours regardés comme des amusements d’enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en un moment, qu’elle ne lui avait rien dit, et ne lui dirait jamais rien de la lettre que j’avais écrite à Sainville, et qu’elle m’avait rendue, ni de ces engagements où j’étais entrée ; que je pouvais compter sur un secret inviolable de sa part, et que de la sienne elle était certaine que Deshayes s’expliquerait dès qu’il saurait que j’aurais rompu avec Sainville. […] J’en informai Deshayes et lui fis comprendre qu’avant toutes choses il était nécessaire de savoir ce que vous résoudriez ensemble, et les termes où vous en étiez ; et après avoir consulté ce qu’il pouvait faire pour vous entendre et vous voir dans votre tête à tête, nous nous arrêtâmes à ce qu’il fit. […] Elle en frémit, mais en même temps elle me fit comprendre que je n’étais point en état de perdre inutilement le temps à pleurer et à me plaindre, qu’il fallait payer de force d’esprit, et agir, et surtout ne me fier pas à toute sorte de gens, et ne prendre conseil que de personnes extrêmement secrètes, et absolument dans mes intérêts.
Les Français y sont environ deux cents personnes, compris les officiers & les soldats. […] Sa longueur tout compris était de trois pieds huit pouces ; d’un naturel fort doux, & naturellement assoupi. […] L’étoile des trois Rois ne lui a pas échappé : il en a du moins un rayon, qui, pour rendre le miracle plus étonnant, ne luit que pendant les nuits de Noël jusqu’à celle de l’Épiphanie comprise. […] Il m’envoya dès le lendemain un présent qui valait tous les chardonnerets de France, quand on y comprendrait ceux de Picardie, qui sont les plus beaux & les meilleurs. […] Ils mentent pourtant, puisque ces saints sont compris dans le martyrologe imprimé à Rome, & par leurs soins, & pour eux.
Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les engagements où il est entré par le mariage, veut exiger de sa femme plus de fidélité qu’il n’en a pour elle. […] Sancho qui l’écoutait attentivement, fut ennuyé d’une description si pompeuse, qui n’était point de son goût, parce qu’il n’y comprenait rien ; mais il acheva de se fâcher tout de bon lorsque son maître vint à peindre les cheveux qui tombaient négligemment sur les épaules de celle dont il faisait l’éloge, et qui pendaient à grosses ondes tout le long de son corps ; c’était à son dire autant de liens où les amours enchaînaient les cœurs, et les petits zéphirs s’y jouaient avec eux, et les faisaient nonchalamment voltiger.
Bouchetière et les autres nous écoutaient et ne comprenaient rien à ce que nous disions, par la quantité de latin que nous lâchions. […] Cette éternité, que toute notre spéculation ne peut pas comprendre, doit être réunie dans Dieu. […] Je dis une idée, parce que notre spéculation la plus abstraite ne peut pas parfaitement la comprendre, bien loin de la pouvoir exprimer. […] I| est plus facile de comprendre que d’exprimer nos sentiments. […] Ainsi, ils étaient douze, compris MM. d’Auberville, le lieutenant du Gaillard, et M. du Mont que M. du Quesne aime.
Qu’à l’égard de la conscience il n’était pas trop bon casuiste, mais que comme elle ne répugnait pas au sens commun, il ne comprenait pas que son salut dépendît du mariage de sa fille. […] J’étais donc dans une peine qui ne se peut comprendre. […] Je n’en pus jamais tirer autre réponse : enfin, par la suite du temps, je m’étais fait une manière de vie que je ne comprenais pas moi-même. […] J’ignore, reprit Des Frans, quels services Mademoiselle a pu vous rendre ; mais, Madame, après vous avoir vue ce que je vous ai vue, vous voir à présent l’épouse de Monsieur de Contamine, je vous avoue que c’est un changement qui me passe, et que je ne puis presque comprendre. […] Demain vous saurez le reste et j’ai fort envie de savoir l’histoire de Madame de Contamine, et comment une fille que j’ai vu servir à la chambre de la mère de votre maîtresse, a pu s’élever à la fortune où elle est à présent, c’est ce que je ne comprends pas.
Notre jaloux lui fit comprendre qu’il se fierait plus à elle qu’à tout autre ; mais il ne lui en disait pas la raison, qui était que sa femme ne pourrait pas se faire entendre à cette Italienne ; que celle-ci par conséquent ne pourrait pas non plus se laisser corrompre, et que n’y ayant que lui qui pût entendre sa langue, il pourrait en présence même de sa femme, lui donner tous les ordres qu’il voudrait, et celle-ci lui répondre sur tout ce qu’il lui demanderait sans que sa femme y pût rien comprendre. […] Après avoir employé deux jours tant à cela, qu’à donner quelques ordres jusqu’à son retour, qu’elle jugeait bien ne devoir pas être fort prompt, elle revint chez Sotain, qui la reçut avec une joie qui ne se peut pas comprendre.
Elle me piquait d’honneur en me faisant comprendre qu’il fallait qu’un grand garçon comme moi se mît par son application à couvert des réprimandes de ses régents. […] Il n’est pas bien difficile de comprendre ce que c’est, lui répondis-je en riant. […] Je n’ai que trop compris cette vérité, poursuivis-je. […] II n’y avait que votre modération, de ne les avoir pas tués l’un et l’autre, qu’il ne comprenait pas, surtout dans un homme aussi violent que vous. […] Cette méthode ne m’accommodait pas ; je m’en plaignis à Mousson qui me dit qu’elle n’y comprenait rien non plus.
Le duc de Médoc étant instruit de tout rêva quelque temps, après quoi prenant la parole il leur dit qu’on ne voyait pas qu’on dût faire aucun mystère de l’aventure à Valerio ; qu’il convenait que le comte étant honnête homme, l’infâme personnage que ses frères y avaient joué lui ferait beaucoup de peine ; mais aussi qu’il en serait bientôt consolé, surtout lorsqu’on lui ferait comprendre que c’était un bonheur pour lui que tous deux y fussent restés, et qu’ils eussent péri par la main de la justice divine qui laissait le champ libre à mettre leur réputation à couvert devant les hommes, que pour cela il fallait absolument nettoyer la forêt des bandits qui désolaient le pays, et les faire tous périr de quelque manière que ce fût, et que cet article regardant ses devoirs, il s’en chargeait ; ajoutant que si on pouvait en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria sécher sur les grands chemins, et qu’il se chargeait encore de faire supprimer des informations tout ce qui chargeait Octavio et Don Pedre pour sauver leur mémoire d’infamie, et de faire substituer à la place de ce qui serait supprimé un aveu des criminels qui les auraient assassinés eux-mêmes sans les connaître, ce qui ne tournerait nullement à la honte de Valerio, qui jouirait tranquillement de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main.
Il leur avait à tous refusé cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de la diligence ; parce que si on donnait le temps à quelqu’un de ces scélérats de s’échapper ou de s’éloigner, il serait après leur fuite impossible de sauver la réputation de Don Pedre et celle d’Octavio, et par conséquent celle de Valerio ; ce qui était vrai ; ainsi il leur avait si résolument dit qu’il voulait que l’affaire fût terminée dès le lendemain par lui-même, qu’on avait été obligé de le laisser faire comme il voulut, et d’une manière dont il est sorti à son honneur, avec l’aide de nos deux chevaliers.
Lui qui n’en savait pas grand chose, fit ce qu’il put ; mais comme il ne pouvait par ses discours leur faire comprendre les choses, il tâcha de les leur faire entendre par les effets.
Et qu’outre cela le récit qu’elle entend faire à Des Frans, lui donne sujet d’en faire un autre, qui sera compris dans la suite de cet ouvrage, si je le continue ; car quoique dans les deux premiers tomes, je donne à cette dame toute l’austérité et tout le sérieux qu’une femme puisse avoir ; il faut observer que ce n’est qu’un caractère contraint, que son second mariage avec Dupuis remit dans son naturel ; qu’il n’était point ennemi de la joie.
Il se fit prendre la mesure, et lui laissa de l’argent pour lui faire un habit à la mode et riche pour le lendemain, et un autre à son valet, après quoi il sortit en disant au conseiller qu’il était au désespoir de le quitter si tôt ; car, ajouta-t-il, outre le plaisir que j’ai d’être avec vous, ce que vous m’avez dit de Gallouin me donne une envie de m’instruire de tout ce qui le regarde, que vous ne pouvez pas comprendre, parce que vous en ignorez le sujet, que je vous apprendrai moi-même.
Pour vous faire bien comprendre toute la disproportion qu’il y a dans ce mariage, dit Des Ronais, il est à propos de vous faire souvenir de ce qu’ils étaient tous deux, avant que le sacrement les eût égalés. […] Elle comprenait que la présence de sa mère avait plusieurs fois obligé Contamine de rester dans un respect qu’il n’aurait peut-être pas gardé, si elle était restée seule. […] Elle se fit conter par elle-même jusqu’à la moindre circonstance de son histoire, qu’Angélique poursuivit par lui faire comprendre qu’elle n’avait pu en user autrement, à moins que de vouloir rester toujours malheureuse, et renoncer sans retour au bonheur qui semblait la venir chercher ; car Madame, ajouta-t-elle, pouvais-je refuser les présents qu’il me faisait, et qu’il m’avait destinés de longue main, à moins que de vouloir rompre avec lui ?
Monsieur de La Barre accepta la paix, et la hache fut enterrée ; la harangue fera comprendre ce que c’est que cette cérémonie. […] Ce prince était si peu riche pour un prince comme lui, que celui qui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du chevalier de Fourille y en avait compris un dont le titre était Le coffre-fort de Monsieur le duc d’Orléans qui lui sert de pupitre pour écrire ses dettes. […] Il a eu la probité de payer exactement et même avec un bon intérêt les gens qui étaient compris dans ses faillites, et il l’a fait de bonne grâce sitôt que la fortune l’a mis en état de s’acquitter. […] Celui-ci, surpris au dernier point de cette demande imprévue, alla trouver le marquis de Villefranche son fils et lui en fit voir les conséquences, qu’il n’eut pas de peine à comprendre. […] Et le public encore peut vous faire comprendre Que celui de nous tous que nommera le sort, N’importe qui ce soit, méritera la mort.
Il se perdait dans ses imaginations, et ne savait comment ses armoiries avaient été si bien faites et en si peu de temps, ni comment ses armes avaient été rapportées et remises où elles étaient, vu qu’il avait emporté la clef de la chambre ; ainsi tout ce qu’il y pouvait comprendre, c’est qu’il ne lui arrivait rien que par art de nécromancie ; et il en concluait que rien n’était impossible aux enchanteurs ; ce qui le touchait plus vivement, était le désenchantement de Dulcinée, et la compassion qu’il avait des tourments qu’elle endurait.
Elle me répondit toujours du même style, et me faisait des signes d’yeux que je ne comprenais pas. […] Si j’avais voulu la croire, je l’aurais emmenée dès le moment même, mais la tourière s’y opposa ; et je lui fis comprendre, qu’il valait mieux, pour éviter mille accidents et des procès, qu’elle se donnât publiquement à moi, que de sortir seul à seul comme elle le voulait.
Il ne m’en fallait pas tant dire, je compris fort bien que dès le lendemain je serais suivi. […] Lorsque je la vis traitable, je lui fis comprendre la facilité du secret, qui ayant été gardé si longtemps, pouvait bien l’être encore. […] Elle ne me répondit qu’en m’embrassant aussi, avec un souris qui m’en fit plus comprendre que tout ce qu’elle aurait dit.
Tous ces navires sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’Oiseau, le Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièces de canon et 170 hommes, et le Lion et le Dragon chacun 26 pièces de canon et 100 hommes d’équipage, non compris les passagers dispersés sur toute l’escadre. […] Je le répète encore, dans tout ce discours, je n’ai prétendu que vous faire comprendre quel est le sentiment des idolâtres sur leurs idoles et cela par une comparaison que je n’attends pas tirer à conséquence et qui selon mon sens ne renferme aucun venin. […] Personne ne pouvait comprendre comment des navires, qu’on dit marchands et qu’on disait n’avoir pas beaucoup d’équipage, pouvaient faire un feu si beau et si prompt ; mais on a cessé de s’étonner quand on a appris (par les matelots français qui étaient dans le brûlot, deux desquels étaient des nôtres) que ces navires avaient toute leur batterie du même côté et qu’ils avaient transporté leur batterie de stribord à bâbord, et que pour être servis promptement, ils avaient pris sur leurs navires des soldats du fort de Madras.