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2. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Je n’aurais jamais soupçonné que vous eussiez rien eu de commun avec Gallouin et Silvie ; ni que c’eût été pour elle, que vous vous fussiez battu avec lui. […] Ma cousine a fait honnêtement tout ce qu’elle a pu, et plus même qu’elle ne devait, pour le désabuser, plusieurs amis communs s’en sont mêlés ; mais tout aussi inutilement que moi : il veut être en colère malgré les gens, et ne veut croire que sa prévention.

3. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Tels sont les dévots d’une compagnie que j’introduirai souvent sur la scène ; gens qui ne veulent être ni éclaircis, ni désabusés ; gens qui regardent les vérités de ce côté, et sur ce sujet, comme des médisances ; gens idolâtres de leur prévention ; et gens avec lesquels je ne veux avoir rien de commun, ni à démêler. […] Pulvis sunt et in pulverem revertentur ; et, par conséquent n’ont rien de commun avec l’âme quant à l’essence. […] En voyons-nous vivre plus longtemps que le commun des autres hommes ? […] Cette eau est très pure, très claire et très bonne : c’est là que l’évêque, le gouverneur et les autres gens distingués de la ville envoient quérir sur des ânes celle qu’ils consomment pour leur usage de bouche ; le commun peuple ne se servant que d’eau de puits. […] Ces puisards sont très communs dans les mers ; surtout dans la Méditerranée.

4. (1721) Mémoires

Ce qui fait que jamais ou très rarement on entend parler d’adultère parmi elles, mais pour la fornication, elle y est très commune. […] Il n’avait là-dessus rien de commun avec Louis, qui non seulement aimait jusques à la plus basse flatterie, mais aussi témoignait son indignation à ceux qui ne l’approuvaient pas. […] Sur quoi on disait publiquement que le Roi avait cela de commun avec les faux monnayeurs qu’il ne voulait pas recevoir pour bon ce qu’il avait délivré et fabriqué lui-même. […] Si on en croit le bruit commun, le premier accepta le chancelât avec peine, quoique ce soit le premier office de la Couronne pour la Justice, et qu’il ait le pas devant les ducs et pairs. […] Chacun pour se rendre blanc noircissait son camarade, et jetait sur lui une friponnerie qui leur était commune ; et tous en général tâchaient de s’exempter de taxe.

5. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ces sortes d’attelages sont communs dans les Indes : & quand le directeur, ou le général des Français (M.  […] Pourquoi ne pas abolir un pareil abus, dont le commun peuple est revenu ? […] Ce sont deux soldats, qui ont cru que tout devait être commun dans ce monde, & qui sur ce fondement se sont emparés de l’argent de deux matelots. […] Le nom de Martin est très commun : j’ignore s’ils sont parents ; mais j’ai trouvé des Martins partout ; et, comme ma famille est alliée à plusieurs MM.  […] Cependant, les Européens ne s’aperçoivent point de cette sainteté, & ne voient dans eux que des hommes très communs, & assez souvent valant moins que le commun des autres hommes.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Que pour le comte du Chirou, ils n’avaient pas toujours été si bons amis qu’ils étaient parce qu’ils avaient aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comme il le pouvait lorsqu’il allait dans cette place dont les Français étaient maîtres, pour voir incognito leur commune maîtresse ; mais qu’enfin tous deux ayant reconnu que non contente de les sacrifier l’un à l’autre, elle les sacrifiait encore tous les deux à un troisième, ils s’étaient joints d’intérêt pour avérer sa perfidie, et la prendre sur le fait ; qu’ils y avaient réussi, et que cette conformité d’aventures les ayant rendus fort bons amis, qu’ils s’étaient promis amitié et secours partout où ils se trouveraient, sauf le service de leur souverain et l’intérêt de leur honneur ; que même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’était fait porter blessé, et lui avait offert sa bourse, et tout ce qui pouvait dépendre de lui, pour lui rendre tous les services qui auraient pu lui être nécessaires dans l’état où il se trouvait.

7. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Le sucre, le safran, le gingembre, l’esquine, l’iris et mille autres y sont fort communs. […] Ces sortes d’attelage sont communs dam cette côte et celle de Malbare, et je crois que cela pare un carrosse beaucoup plus que des chevaux. […] Cela se pratique encore aujourd’hui ; ainsi les femmes et les filles y sont communes, et ressemblent à des troncs publics, toujours prêtes à recevoir les offrandes du premier venu. […] Jules César dans ses Commentaires dit que les femmes étaient communes de son temps dans la Grande-Bretagne qui est aujourd’hui l’Angleterre, et qu’ils n’en avaient point de particulières, lorsqu’il y alla. […] Le capitaine de la flûte hollandaise qui est ici dit que c’est l’ordinaire, et que ceux même qui sont accoutumés à ce climat-ci évitent rarement les fièvres chaudes qui y sont fort communes dans la saison où nous sommes.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Tu n’es qu’un serpent que j’ai réchauffé dans mon sein ; mais ta honte me vengera et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’une magnificence qui le surprit, aussi était-il effectivement très riche et digne des Espagnols et des Français qui le faisaient en commun, et qui s’étaient cotisés pour cela les uns et les autres.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

. — Il a raison, interrompit Minos, nous avons eu tort d’imposer au seul Sancho une punition qui doit être commune à sa femme et à lui, puisqu’il n’a eu sa mauvaise intention que pour enrichir sa mauricaude : ainsi il faut réformer notre arrêt et trouver deux différentes pénitences qui conviennent à l’un et à l’autre.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Il ne parla pas même de l’aventure à son beau-père, et depuis ce temps-là il n’eut rien de commun avec Silvie que la table, et peu à peu, sans affectation et sur des sujets qu’il fit naître, il lui changea tout son domestique.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

. — Oh bien, reprit Sancho, je consens d’aller rôtir des châtaignes en enfer si j’ai jamais rien de commun avec aucune fille ni femme que la mienne, et je recevrai Altisidore en fille de bonne maison, si elle me vient davantage rompre la tête.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

A quelques jours de là son mari étant obligé d’aller dans une ville à cinq lieues de chez lui, elle lui persuada d’y mener avec lui son gendre, puisque c’était une affaire de famille qui lui était commune avec eux.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Que pour cela il fallait que je l’enlevasse ; qu’elle était prête à me suivre partout où je voudrais la mener ; et qu’enfin puisque la faute nous était commune, il était juste que nous en courussions les risques.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je la saluai : elle me rendit mon salut fort civilement, et me parla si juste que je ne doutai pas que ce ne fût une fille hors du commun : j’envoyai un laquais que j’avais avec moi me chercher un carrosse, avec ordre de venir me joindre aux Enfants-Trouvés. […] Je souhaite que mon châtiment ne vous soit pas commun. […] Il me semble, reprit Contamine, que l’adieu de Silvie à Gallouin, était moins un effet de son repentir, et d’un véritable retour vers Dieu, que la rage qu’elle avait de laisser dans le monde un amant en état de se consoler de sa perte ; et franchement sa pénitence, selon mon sens, n’était pas fort sincère : du moins il me paraît qu’elle a cela de commun avec celle des damnés, qui voudraient que tout le monde le fût ; et c’est assurément par ce motif-là, que, parce qu’elle était dans un couvent, elle voulait l’obliger de s’y jeter.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Leurs amis communs firent cesser ce scandale public en les accommodant peu de temps après ; mais le beau-père avait pris l’affaire tellement à cœur, et s’était tellement fatigué à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant de l’esprit que du corps.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il n’en savait peut-être que le bruit commun, reprit Des Ronais, Dupuis la sait d’original, il faudra l’engager à la dire ; elle est belle et curieuse.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Si vous ne m’aviez pas obligée d’être si magnifique, la princesse ne m’aurait pas distinguée du commun ; je n’en aurais pas moins été à vous, et ma réputation serait aussi entière que mon innocence ?

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Que cette obligation était si générale et si commune, qu’elle ne méritait pas d’être comptée à moins qu’elle ne fût soutenue par d’autres, qui me fissent connaître que j’étais aussi bien son fils par le cœur que par le sang. […] C’est le vice commun des Français : mais quoique je sois français moi-même, j’approuve si peu ce lâche procédé, que je serais d’humeur à venger moi-même une femme, quoique je ne la connusse pas, et qu’elle me fût indifférente.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Sa beauté était vive, et n’avait point une certaine langueur fade, si commune à toutes les blondes.

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