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2. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Après avoir passé cette porte la ville paraît à peu près comme Suresnes au sortir de l’église du Mont Valérien, mais plus bas. […] La chaleur du pont brûle les pieds à travers souliers et bas. […] On tient ici pour constant que si ce navire avait pu se défendre plus longtemps et n’eût pas coulé bas, il ne se serait point brûlé. […] Cette terre-ci est encore plus basse que celle de la côte de Coromandel quoiqu’elle nous paraisse pleine de montagnes. […] Et c’est lorsque les mères viennent à terre pour y mettre bas que les matelots les prennent.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Don Quichotte embarrassé de ce que le nouveau chevalier venait de lui dire, prit un ton plus bas que celui de pédagogue ; Eh bien, San-cho, lui dit-il, il faut t’en consoler, puisqu’il n’a pas tenu à toi de faire autrement. —  Je m’en console aussi, reprit Sancho ; mais… —  Quoi, mais… ? […] L’un disait, poursuivit-il, que je voulais encore faire tirer au blanc, ou comme sur un âne ; l’autre, que j’ai des yeux au derrière, et que c’était pour voir ceux qui entraient que j’avais mis bas mes chausses ; l’autre, que je voulais me faire donner un clistère pour m’aider à vider ce que j’avais de trop dans le ventre ; un autre, que c’est que je suis propre, et que j’avais peur de salir mes grègues.

4. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Il n’a rien qui sente le mâle que la barbe : le bas du ventre est tout mangé, & bien plat. […] Qui que ce soit n’a paru ; mais la mer brise tellement, & le fond est si bas, que les chaloupes n’ont pu aller jusqu’à lui. […] Quoiqu’il y ait des montagnes sur cette côte, elle est encore plus basse que celle de Coromandel, qui est une terre unie. […] Mon emploi, lui ai-je répondu, est si bas, & si abject auprès du vôtre qu’il est vrai que j’avais besoin d’appui ; mais vous n’en avez que faire : c’est à vous d’en servir aux autres. […] Cette île, qui peut avoir deux à trois lieues de tour, est contiguë au royaume du Pégu, duquel elle n’est séparée que par un bras de mer qui n’a pas un quart de lieue de large, & qui est si bas qu’on le passe à pied sec de marée basse.

5. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Le bas offre à la vue un paysage très beau, rempli de verdure, et des maisons, répandues de tous côtés sans symétrie ou sans alignement. […] Elles n’ont qu’un petit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la jambe. […] C’est que vous le prenez bien bas, lui ai-je vivement répondu. […] notre troisième truie a mis bas cette nuit dix petits gorets : ils feront figure à leur tour. […] La même truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gros et le plus gras de ses gorets.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il parla fort longtemps pour un homme aussi bas qu’il paraissait être ; il avoua toutes les fourberies qu’il avait faites à Silvie et à Sainville, et leur en demanda pardon, aussi bien qu’à la tante de Silvie, qu’il pria d’obtenir son pardon de ses deux autres soeurs, qu’il avait trompées les premières ; il confessa que la baronne n’avait rien dit contre elles en leur présence dont il ne fût l’inventeur, et non pas Sainville, qui n’avait jamais parlé qu’avec vénération de Silvie et de sa famille ; il avoua son commerce criminel avec cette femme, et fit entendre en termes obscurs qu’il l’avait empoisonnée.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Ils virent à leurs yeux sortir de terre une table parfaitement bien couverte, et un buffet fort riche, dont les nappes traînaient plus bas que le plancher.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Madame votre mère, continua-t-elle, n’est pas plus exempte que ses sœurs de la satire de Sainville ; ses airs de dévotion ne sont, à ce qu’il dit, que des hypocrisies ; mais c’est vous, Mademoiselle, qu’il attaque le plus fortement ; il m’a dit que vous aviez fait auprès de lui les démarches les plus basses et les plus honteuses du monde, qu’il avait feint de vous aimer pour voir jusques où vous pourriez vous porter ; que sans doute vous iriez encore plus loin que vos tantes dans le pays des aventures, qu’il vous faisait croire que son but était le mariage, mais qu’il avait trop d’horreur pour votre famille pour s’y allier, et pour vous trop de mépris, pour vous confier son honneur. […] Il vous pria un soir en me quittant de lui accorder un rendez-vous le lendemain dans votre cabinet ; vous le lui promîtes, et quoique vous parlassiez fort bas, je ne perdis pas un mot de vos paroles, parce que je vous examinais avec soin.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

J’étais en pension pendant mes basses classes : lorsque je fus un peu plus grand, je ne fus plus en pension que l’hiver, et en demi-pension l’été ; c’est-à-dire que je dînais chez mon régent et revenais le soir chez mon père. […] Vous la mettez bien bas, me dit Célénie en riant, elle n’est pas d’une laideur à faire pitié, et quelqu’un sans doute la regardera avec d’autres yeux que vous. […] Cette fenêtre était fort basse au premier étage. Il y avait un berceau de vigne fort touffu, qui empêchait de voir et d’être vu de ceux qui étaient dessous, mais il ne m’empêcha pas d’entendre deux femmes qui étaient ensemble ; et de les entendre si bien, que je ne perdis pas un mot de leur conversation, quoiqu’elles parlassent fort bas. […] Un mouchoir lui cachait les joues, et le bas du visage.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Il alla s’asseoir sur un banc de marbre, derrière lequel était un espalier fort épais, en sorte que celui qui l’espionnait entendit distinctement tout ce qu’il dit lorsqu’il se mit à dire : Illustre Dulcinée, votre beauté incomparable ayant été mise en comparaison, et même plus bas que celle d’une autre dame qui est assurément belle, mais qui n’approche pas de vous, c’est un déshonneur qu’on vous fait dont j’entreprends la vengeance.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Il s’arma de pied en cap, bien résolu de ne mettre point les armes bas qu’il n’eût trouvé l’insolent enchanteur Freston, et de ne plus s’exposer à ses impertinentes railleries, sans être en état de l’en faire repentir.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle avait mis bas tous ces scrupules que mon père lui avait inspirés. […] Peut-être suis-je tellement au-dessus de vous, que je vous tromperais si je souffrais vos assiduités plus longtemps : peut-être suis-je aussi tellement au-dessous de vous et de ce que vous devez prétendre, que vous auriez honte d’un attachement aussi bas que le mien ; ainsi soit pour vous, soit pour moi, dégagez-vous pendant que vous pouvez le faire avec honneur. […] Que le mensonge n’a qu’un temps, mais que la vérité subsiste toujours, et que si la mort de Rouvière répondait à sa vie, elle y aurait trouvé plus de honte que la plus basse naissance n’aurait dû lui en faire : puisque dans quelque état que Dieu nous fasse naître, nous n’étions point garants de ce que nous naissions : mais que nous étions garants de nos actions. […] J’emportai tout ce qu’elle avait apporté sur son corps, je l’obligeai de se couvrir des hardes que je venais de lui donner, et ne lui laissai ni bas ni souliers. […] La suite de l’Histoire de Silvie est plus bas vers la fin de celle de Mr.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Le reste de mes amis voltigeait autour de ce couvent, pour se saisir de la porte au premier signal, bien résolus de faire main basse sur quiconque ferait résistance, sans exception. […] Je ne restai qu’un moment à genoux, je me relevai, et sans regarder toute la digne assemblée, je saluai fort bas la prétendue religieuse qui ne branla pas, et ne leva pas même ses yeux.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Cela donna au brutal écuyer l’effronterie de lui dire tout bas des paroles qui la firent rougir, et ensuite elle le regarda en souriant.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Si elle avait suivi ses premiers mouvements, elle l’aurait brusqué ; mais elle avait besoin de lui, et cela l’obligea à prendre un ton plus bas. […] Si je vous croyais, ajouta-t-il avec une fureur terrible, l’âme assez basse pour vous jeter dans un couvent, je vous tordrais morbieu le cou tout à l’heure ; ou je vous enfermerais dans un endroit où vous seriez aussi bien claquemuré pour le moins. […] Un bas de soie noire avec un fil d’argent sur les côtés et le derrière : fort bien coiffée en cheveux, de fort beau linge et un fort beau fil de perles : enfin elle était dans un état à charmer.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Elle se jeta aux pieds de la princesse, et lui baisa le bas de sa robe. […] Vous, Monsieur Des Ronais, parce qu’il faut que vous soyez attentif à ce que Monsieur de Terny va dire ; et vous, Monsieur Des Frans, pour me venger de vous, qui pendant tout le dîner n’avez pas eu la civilité de me dire deux mots, et n’avez fait que parler bas à Madame de Mongey.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Cela l’obligea à congédier les serviteurs, et à ne retenir à son service que des filles et des femmes ; et comme elle allait quelquefois se promener dans les granges et la basse cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

On se mit en cercle proche du lit de Madame Dupuis ; mais sa nièce et Madame de Contamine ayant fait signe à Des Frans qu’[elles] voulaient lui parler en particulier, il se retira avec elles dans un coin de la chambre, où ils se parlèrent fort bas, quoique avec beaucoup d’action.

20. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je ne croyais pas qu’il fût si bas qu’il le disait ; car je lui voyais, outre un jugement net et un discours solide, une parole forte et les yeux vifs.

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