Quoiqu’il fût changé pour elle, elle ne changea pas pour lui, et plus il lui disait de duretés, plus elle lui répondait d’honnêtetés, et croyant que cette mauvaise humeur provenait de quelque maladie interne, elle fit son possible pour l’obliger à consulter des médecins ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il était malade d’imagination, et bien loin de répondre à ses caresses et à ses avances, comme il avait coutume, il la repoussait et la regardait avec un certain air de mépris qui lui mettait la mort au cœur. […] Il eut d’elle tous les soins imaginables, et devant le monde et sa famille il la traitait comme il l’avait toujours traitée, mais dans le particulier il était toujours enseveli dans son humeur sombre ; ce qui fit que bien loin de recouvrer sa santé, elle courut risque de la vie. […] Tout ce beau dialogue si peu respectueux à la porte d’une église n’avait point scandalisé ses auditeurs malgré la matière qu’on y traitait, parce qu’il s’était fait en italien, et qu’il n’y avait personne qui l’entendît. […] Sotain fut assez fou pour s’imaginer que sa femme était devenue amoureuse de quelqu’un, et que c’était l’Italienne seule qui lui rompait en visière : dans cette injuste prévention il la traita avec des termes infâmes et le plus injurieux mépris, et en sortant d’auprès d’elle il emmena la fausse Italienne qu’il questionna sur la conduite de sa femme, sur tout ce qu’elle avait fait pendant son absence, et sur ses occupations ordinaires dans sa chambre ; si elle n’avait point écrit, si elle n’avait point sorti, et enfin il s’en fit rendre un compte exact. […] Fort résolu de lui rendre justice, il avait voulu voir de quelle manière sa femme la traitait en particulier, et pour cet effet il s’était caché en un endroit où il les pouvait voir, et entendre tout ce qu’ils disaient ; de sorte qu’ayant appris par leurs paroles que Julia était un homme, et que sa femme l’aimait, il crut qu’elle ne l’avait prié de le congédier que pour le faire rester plus sûrement.
Tantôt je traitais tout cela de fable, tantôt j’y ajoutais foi, et ne savais à quoi me déterminer. […] Je logerai chez elle, où je paraîtrai pour lors, et traiterai la Morin de ma sœur, comme de raison. […] Je traitai d’une fort belle, et offris d’en payer le prix comptant. […] Je mandai à ma mère de quelle manière je traitais Silvie. […] Il s’est servi de vous pour me châtier ; prenez garde qu’il ne vous traite à présent comme lui étant inutile.
. — Cela est bien, lui dit la duchesse, mais votre mari est-il honnête homme, et vous traite-t-il bien ? […] Quoi qu’il en soit, elle s’y trouva, et le traita Dieu sait comment. […] D’un autre côté Thérèse se faisait tenir à quatre, et vomissait feu et flammes, et disait entre autres choses, que puisqu’on la traitait si mal, elle voulait s’en retourner dans le moment. — Eh bien, va-t’en, lui dit Sancho, qui était retourné sur ses pas, diable emporte si je cours après toi ; celui-là est un fou qui court après sa femme quand elle veut s’en aller. — Eh mais, ami Sancho, lui dit la duchesse, que tout ce tintamarre divertissait extrêmement, il ne faut pas renvoyer votre femme, car vous savez bien vous-même qu’une femme est un mal nécessaire. — Je ne le sais que trop, reprit-il en colère, et pour mon malheur, cela tient comme glu ; et puis voilà Madame la gouvernante qui vient mêler son museau où elle n’a que faire.
Cela étant, la belle La Bastide, lui dit l’hôtesse, ce n’est point à vous à révéler ce mystère à Sainville, et vous ne devez traiter le comte du Chirou que comme un simple valet de chambre tant qu’il voudra ne paraître à vos yeux que sur ce pied-là ; mais s’il veut se déclarer, il sera temps alors de le traiter d’une autre manière, et cependant faire en sorte que Sainville s’en dégoûte peu à peu, et l’obliger à le congédier avant qu’il ait eu le temps de s’expliquer.
Il alla voir Monsieur] de Pontchartrain et le félicita de sa nouvelle dignité, et le traita de Monseigneur. […] Elle avait quatorze ans lorsque Mme Deschiens la fit venir auprès d’elle, et la traita comme si elle avait été sa parente. […] Il traitait une fois un de ses commis qui s’était mépris avec la dernière hauteur, et lui répéta cinq ou six fois qu’il n’était qu’un bœuf. […] M.Pasquier, dans ses Recherches, les traite de monstres, c’est-à-dire leur société prise in globo. […] La mort de cet homme doit instruire ceux qui travaillent sur ses traces à bien traiter les gens qu’ils y mènent, à s’en faire en même temps craindre et aimer.
Il se mit donc à table, où il dit à Altisidore mille effronteries, et fit mille railleries de la sagesse de son maître qu’il traitait de ridicule et de bêtise. […] Ah, Seigneur chevalier, dit-elle au héros de la Manche, nous avons besoin de vous pour la pauvre Altisidore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de froid : les enchanteurs qui l’ont persécutée sans doute à cause qu’elle vous aime, l’ont traitée avec la dernière rigueur, elle est toute déchirée de coups de fouet, et on vient de la remettre dans sa première chambre plus morte que vive.
Je ne veux pas qu’elle sache ce que nous traitons présentement ; mais quand ce sera une chose faite, on l’en avertira : vous êtes en âge, il n’y a rien à dire de ce côté-là. […] Tenez, voilà de l’argent, traitez-nous bien, ce sont mes noces ; il faut que je m’y divertisse : cette femme le lui promit et sortit. […] Il la traita comme la dernière des créatures. […] Il ne goûta pas ses excuses, et la traita toujours comme une suborneuse, et ma femme comme une libertine et une perdue, qu’il jurait de faire renfermer. […] La mère dont un pareil spectacle devait réveiller la tendresse, la traita dans l’état pitoyable où elle était, avec plus de dureté que la bête la plus féroce ; et bien loin de lui donner aucun des secours qui lui étaient nécessaires, elle refusa de la reconnaître pour sa fille.
Ses héritiers, gens plus attachés au commerce qu’à toute autre chose, songèrent à recueillir sa succession, et traitèrent les papiers qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde.
Ils ne le traitèrent véritablement pas de fripon ; mais l’équivalent ne fut pas épargné. […] Il traita le pauvre de Bouchetière d’une hauteur qui me faisait pitié à moi-même. […] En un mot, il le traita du haut en bas, en ma présence. […] Boursault, dans sa comédie d’Ésope à la cour, vient de traiter en peu de mots cette matière d’un style solide, dont tout le monde est charmé. […] Passe pour celui-ci : il faut être occupé ; mais nos liqueurs et marchandises de traite, qu’ils se faisaient donner de force !
Don Quichotte était dans une colère terrible de s’entendre traiter de lâche et de gavache ; et comme il s’était bien résolu de venger Dulcinée et lui-même, et de battre tout de bon son téméraire écuyer, qui se disposait à le bien battre aussi : Prends du champ, dit-il à Sancho, nous allons voir ce qui en sera, et en même temps il tourna bride, et s’éloigna au petit galop.
La manière différente dont les Français et les Espagnols traitaient cette passion, fut fort différente et fort spirituellement discutée, aussi bien que la fidélité des uns et des autres pour leurs maîtresses et leurs épouses, et des dames pour leurs amants et leurs maris.
La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria.
Le marquis le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de tenir l’aventure secrète, et défendit à ses gens d’en parler, protestant devant Dieu, qu’il ne demandait dans sa femme qu’autant de vertu qu’il en avait trouvé dans Mademoiselle Dupuis. […] Ils accordèrent à Dupuis tout ce qu’il leur demanda ; et enfin l’affaire fut traitée si sérieusement, que c’eût été une chose conclue, et dont Dupuis n’aurait pas pu se dédire, si sa fille avait voulu y consentir : mais c’était ce qu’il savait bien qu’elle ne ferait pas, et ce n’était qu’en vue de lui jouer un tour comme celui-là, et de l’obliger à s’opposer à ce qu’il paraîtrait vouloir, qu’il avait toujours protesté de ne la point violenter. […] On vous traite de fou et d’incivil, et on vous rend justice.
L’air méprisant dont la princesse la traita hier, l’a si vivement pénétrée, qu’elle en est au lit fort malade. […] Ils résolurent de voir si on en pourrait traiter, et se séparèrent fort tard. Ils allèrent le lendemain matin voir si on pourrait traiter de cette charge ; et comme d’un côté on voulait vendre, et que de l’autre on voulait acheter, le marché fut bientôt conclu.
Monicault, qui n’entendait pas raillerie, lui demanda de quoi il se mêlait, le traita comme il méritait de l’être, prit les papiers, & sortit. […] Les partis dont le général du Mogol & lui ont couvert la campagne rendent les chemins mal surs ; & leurs neyres ou cavaliers viennent jusqu’aux portes de Pondichéry & traitent assez mal tout ce qu’ils rencontrent. […] Il la traita pendant quinze jours en femme bien-aiméc & en maîtresse favorite ; & ce fut le temps qu’il employa à préparer tout pour sa vengeance. […] Votre bon père Félix les traite de fripons en Asie ; & le bon père Valerian les a traités d’imposteurs en Allemagne, à ce que disent les Lettres au Provincial. […] Qu’ils parlent avec respect de Confucius ; qu’ils le traitent même de saint, dont la morale est conforme à celle de Jésus-Christ.
Et avec cela ceux-ci se traitent entre eux et nous les traitions nous-mêmes de seignors gros comme le bras. […] Après cela, qu’il traite l’homme de bête et le mette en parallèle avec un âne parce qu’il se fait la guerre ! […] Cette nouvelle-ci nous réjouit tous parce que ce nouveau Roi qui a reçu en France plus d’honneurs qu’il n’en était légitimement dû à son caractère traite favorablement les Français, ayant fait mettre en liberté dès le commencement de son règne tous les ecclésiastiques et Français qui avaient été mis aux fers et dont les prisons étaient pleines à son avènement à la couronne. […] Je ne sais comment ils traitent leurs malades, mais il ne me paraît pas qu’ils soient bien ; du moins la demande que le commissaire m’a faite m’en fait très mal augurer, et me fait connaître qu’ils manquent de tout. […] Les partis dont lui et le général du Mogol ont couvert la campagne rendent les chemins mal sûrs, et leurs naires ou cavaliers viennent jusques aux portes de Pondichéry et traitent assez mal tout ce qu’ils rencontrent.
Je traitai cela d’imposture, j’accusai mon malheur ; je lui fis voir un désespoir dont elle me tint compte, et malgré sa mère je l’obligeai de pousser le procès contre son mari. […] On nous en parla à chacun en particulier ; mon oncle se chargea de traiter avec moi. […] Que je n’avais osé lui faire paraître par mes assiduités auprès d’elle toute la tendresse et le respect que j’avais effectivement pour elle : mais que ne m’étant jamais vu traité par elle en fils, je m’étais insensiblement accoutumé à ne la plus traiter en mère. […] Il la traita comme une gueuse et une misérable. […] Je formai là-dessus mon plan : je me contentai de dire un mot en passant de cette femme et de la plaindre ; mais je me déchaînai contre son amant que je traitai comme le dernier des malheureux, et comme un scélérat achevé.
Elle me fait déjà la grâce, poursuivit cette aimable veuve, de me traiter comme sa fille, c’est-à-dire sans façon, et me fait plaisir : ou plutôt c’est qu’elle avait quelque chose à dire à son parent, qu’elle ne veut pas que je sache ; cela doit être dit à présent, montons.