/ 19
2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Carasco, le barbier, la nièce et la gouvernante ; ils étaient tous venus, et avaient amené avec eux ce jeune officier neveu du curé, qui était chez son oncle lorsque nos aventuriers étaient partis de leur village, et qui s’y trouva encore quand on alla les prier de venir à la Ribeyra. […] Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert l’endroit où demeurait pour lors Alonza Lorenço, que Don Quichotte, sans lui avoir jamais parlé, avait fait dame de ses pensées, et maîtresse de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné ; on l’avait envoyé quérir, et elle était venue avec son mari, qui, quoique assez fâcheux, n’était pas néanmoins fâché de trouver occasion de rire. […] Le duc et les autres voyant bien que la morale ne regardait qu’eux, avouèrent qu’au commencement ils l’avaient regardé comme un fou sans espérance de retour, mais qu’ensuite ayant eu de l’estime pour son esprit, et de l’admiration pour sa bravoure, cela avait attiré leur pitié, et que c’était pour lui faire prendre tout un autre train de vie qu’ils avaient imaginé ce qu’ils allaient exécuter, et que ce n’était qu’à ce dessein qu’ils l’avaient envoyé quérir lui, sa nièce, sa gouvernante et les autres ; et leur donnèrent parole à tous de ne se plus divertir de lui sitôt que ce qu’ils avaient concerté aurait été exécuté ; mais qu’il n’en était pas ainsi de Sancho, à qui bien loin de faire aucun quartier, on était au contraire fortement résolu de faire payer tant l’argent qu’il avait, que celui qu’on lui destinait encore. […] Don Quichotte alla lui quérir du linge et son habit qui avait été rapporté dans sa chambre par art de nécromancie, et le ramena avec lui plus honteux qu’il n’avait été de sa vie.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

On jugea à propos de laisser passer encore un jour ou deux avant que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le barbier, parce que tous voulaient se donner le plaisir de voir ensemble ce spectacle, et particulièrement la réception que Sancho ferait à sa femme, qu’on avait envoyé quérir avec sa fille. […] Don Quichotte ne s’opposa point au dessein de la troupe, et Sancho qui mourait d’envie de se faire voir luisant et brillant dans son village, s’offrit à les aller quérir lui-même. […] Le lendemain le courrier revint, et rapporta que ceux qu’il était allé quérir allaient arriver, excepté la fille et la femme de Sancho qui ne viendraient que deux jours après, parce qu’elles étaient obligées d’aller auparavant à trois lieues de là. […] En disant cela il se retira promptement dans sa chambre, où s’étant armé, il descendit à l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’en étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s’être mordu la lèvre et levé ses yeux au ciel, elle me quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’après-midi quérir une lettre qu’elle allait écrire à son frère. […] Je l’assurais que je viendrais dans trois jours quérir la réponse que je lui demandais, et la priais de m’indiquer les moyens qu’elle jugerait à propos que je prisse, pour la tirer de prison. […] Je lui dis que je reviendrais l’après-midi quérir la réponse. […] J’eus des nouvelles de Paris toutes différentes, Clémence m’écrivit que Madame d’Ornex sa sœur était morte, maudissant père et mari, qu’elle n’avait jamais voulu voir qu’une heure avant sa mort, et qu’elle qu’on avait envoyé quérir dans son couvent, était chez son père. […] Elle avait un frère artisan à Paris, elle alla le quérir, et lui promit monts et merveilles s’il voulait aller en Angleterre porter une lettre, et en rapporter la réponse.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Et ne peux-tu pas l’envoyer quérir, repris-je ? […] La Delorme nous amena une femme mariée qu’elle avait été quérir, que je connaissais, comme on dit, comme pain. […] La Delorme sortit pour nous aller quérir ce qu’elle avait fait apprêter pour nous. […] Oui, Madame, répondit Poitiers, il viendra vous quérir lui-même.  […] On l’envoya quérir.

6. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je répliquai que l’endroit où nous étions n’était pas assez propre pour y recevoir un quatrième que je voulais envoyer quérir. […] mon capitaine, lui répondis-je, je ne vous ai pas envoyé quérir pour être grondé moi-même : c’est pour dîner avec vos amis et les miens. […] Vous avez, dit-il à M. l’intendant, envoyé quérir l’écrivain du roi, que voilà, par des archers, comme si c’était un b… à prendre ; et le tout à la considération d’un franc fripon. […] Le sergent arriva avec ses soldats et je lui fis entendre que c’était l’hôte qui l’avait envoyé quérir : il me pria de changer de place ; ce que je fis avec plaisir, bien content que ma petite malice eût réussi. […] Il n’a rien dit cependant, et a envoyé quérir le premier pilote, auquel il a dit de lui montrer son point.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Vous êtes assurément nécessaire ailleurs ; il vaut mieux qu’elle aille ce soir chez vous, comme elle y est résolue ; car après que vous l’auriez attendue bien longtemps, il viendrait peut-être quelque laquais vous quérir, et vous sortiriez sans lui avoir parlé. […] Elle fit sortir, quand elle la vit, tout le monde de sa chambre, jusqu’au médecin et au chirurgien qu’on avait été quérir. […] Au bout de deux bonnes heures, elles rentrèrent dans la chambre ; et Madame de Cologny envoya quérir Angélique, qui pendant ce temps-là avait été, comme vous pouvez croire, sur des épines. […] Dupuis entra dans ce moment ; il venait les quérir pour les mener souper chez lui.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc ne manqua pas d’envoyer le lendemain chercher le lieutenant avec ordre d’amener main-forte ; il envoya encore quérir plusieurs gens de justice pour voir tout d’un coup la fin de l’aventure.

9. (1721) Mémoires

Il envoya quérir tous les créanciers pour leur faire signer un contrat d’atermoiement et renoncer à une partie de leurs droits en leur assurant le surplus. […] Il les envoya quérir, et ils vinrent en habits nuptiaux. Le mari ne se doutait pas seulement pourquoi ni à quel dessein ce magistrat l’envoyait quérir. […] Il les alla quérir lui-même, et ils se jetèrent une seconde fois aux pieds du Roi. […] Levez-vous, et envoyez un laquais quérir mon notaire ; qu’il vienne, et qu’il apporte avec lui mon testament, j’ai à y changer.

10. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Elles vont quérir cette eau à deux puits, qui sont à cent pas, ou environ, du bord de la mer, & l’apportent sur leurs têtes, dans des cruches de terre, à peu près comme les laitières apportent leur lait à Paris. […] Je vins quérir mon couteau & mon mouchoir ; &, voyant qu’elles étaient pleines, je l’en emplis. […] Je leur dis à mon tour que sans mon chien, j’aurais passé la nuit à l’air ; & leur racontai de quelle manière il m était revenu quérir. […] J’avais été le quérir : je l’ai reconduit. […] On eut beau leur représenter le scandale que causait une semblable invasion du bien d’autrui, il est constant que toutes nos raisons n’avançaient rien, & n’auraient peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti du père Félix, ne leur avaient pas fait mille insultes ; ce qui me faisant craindre une espèce de soulèvement, je les envoyai quérir tous quatre, &, en présence des officiers, qui leur faisaient une infinité de reproches, je leur dis affirmativement que je n’empêcherais point les effets du zèle des soldats, & que les officiers ne s’y opposeraient point non plus ; que le père Félix voulait mettre ces soldats en œuvre pour repousser la force par la force ; qu’ils le regardaient tous comme leur pasteur, & que qui que ce soit n’entreprendrait de les arrêter de le suivre & de lui obéir.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Comme, excepté ses visions sur la Chevalerie errante, il n’y avait guère d’homme au monde de meilleur sens, ni plus discret que lui, Eugénie lui fit confidence de tout ce qui regardait Don Pedre et elle, et le pria de n’en pas plus parler à son époux qu’il avait parlé d’Octavio, parce que cela augmenterait sa maladie par le chagrin qu’il en aurait ; Don Quichotte le promit, et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Françaises ses hôtesses ; mais Silvie qui fondait en larmes la pria de l’excuser, lui disant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la marquise pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à Sainville, et la tante de Silvie lui fit trouver bon qu’elle tînt compagnie à sa nièce ; de sorte qu’il ne vint avec la comtesse, que la même demoiselle française qui avait demandé au duc d’Albuquerque sa protection.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

La longue traite qu’ils avaient faite pour se sauver, et le sang qu’ils avaient perdu ayant tout à fait épuisé leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les firent porter dans une charrette, qu’on envoya quérir à la même prison où était Pedraria.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Ils trouvèrent bonne compagnie parce que Jussy avait envoyé quérir ses deux frères et deux de ses amis, et que sa femme avait envoyé quérir de son côté quelques-unes de ses bonnes amies ; de sorte que nous étions déjà quatorze conviés, lorsque d’Ivonne et sa femme entrèrent avec deux de leurs enfants, un garçon et une fille.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

J’avais néanmoins résolu d’aller le lendemain chez elle, et d’envoyer quérir Rouvière. […] Je la priais de laisser pour cette nuit son laquais et sa fille dans l’auberge, que je les envoierais quérir le lendemain. […] J’envoyai quérir son laquais et sa fille de chambre par le même valet qui me l’avait amenée ; je les retins tous deux auprès de moi. […] Mais comme je voulais être seul qui sût qu’elle était chez moi, je congédiai le valet qui me l’avait été quérir, et lui donnai amplement de quoi sortir de la province, et même du royaume, comme il était de son intérêt de le faire. […] Il réussit ; Dupuis le laissa avec Monsieur et Madame de Contamine, Monsieur et Madame de Jussy, Madame de Mongey et Mademoiselle Dupuis, et lui alla quérir Madame de Londé, qu’il amena un moment après.

15. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Le tailleur qu’on avait envoyé quérir, et qui arriva dans le moment, les empêcha de poursuivre.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il envoya donc quérir des médecins et des chirurgiens, fit ouvrir le corps de sa femme ; et la mort s’étant trouvée naturelle, il prit leurs certificats, et la fit porter en terre. […] Il avait entendu le rendez-vous de sa fille et de moi : à peine fut-elle sortie qu’il envoya quérir Du Pont le père, pour une affaire qu’il supposait pressée. […] J’enverrai demain quérir le mari et la femme pour dîner ici.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

Enfin il se ressouvint qu’il avait vu dans l’écurie du noir à noircir dont les cochers se servaient pour lustrer leur train ; il alla le prendre, et en ayant fait une pâte avec de la cire des bougies qui étaient sur sa table, il en frotta ses armes ; et voyant que cela lui réussissait assez bien, il se détermina à s’en servir le lendemain, ne le pouvant pas faire dans le moment, parce que Sancho, après un sommeil de huit heures, venait de se réveiller, et qu’on vint les quérir l’un et l’autre pour aller joindre la compagnie qui allait se mettre à table ; et comme en pareille occasion le civil chevalier ne se faisait point prier, aussi ne les fit-il point attendre.

18. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Regarde la vie et les actions du chevalier Roland, tu y verras partout une égale bravoure et une pareille force ; mais vois la différence entre Roland le furieux et Roland le sage, avant que l’infidélité d’Angélique lui eût tourné la cervelle, ou après qu’Astolphe lui eut fait reprendre son bon sens renfermé dans une fiole, qu’il avait été quérir sur l’hippogriffe jusque dans le paradis terrestre.

19. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Elles vont quérir cette eau à deux puits qui sont à cent pas ou environ de la mer, et l’apportent sur leur tête dans des pots de terre de même que les laitières apportent leur lait à Paris. […] [novembre] Le nombre de nos malades et le genre de la maladie augmentant, et notre aumônier et Monsieur Charmot étant l’un et l’autre hors d’état d’agir, Monsieur de Porrières a envoyé à bord du Lion quérir Monsieur de Quemener qui est le missionnaire dont je vous ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé du corps.

/ 19