Ainsi, il est assez indifférent par quel endroit on commence le nombre des degrés. […] Je n’ignore pas qu’on ne mette la Madeleine, la Samaritaine, et quantité d’autres au nombre de ceux qui ont été convertis par la grâce efficace. […] Ce grand nombre de corps qui sont dans les reins d’un seul homme tombe déjà dans les nombres innombrables de Pythagore, puisqu’un seul de ces corps porte dans lui-même un nombre innombrable d’autres corps qui successivement en renferment aussi d’autres ; et c’est par cette voie que la propagation du genre humain s’entretient et qu’elle sera continuée jusqu’au temps que Dieu en a déterminé la fin. […] Dieu seul sait leur nombre et leurs noms, dit saint Augustin. […] Le nombre n’en est pas petit.
Celle chez qui nous logions à la ville est de ce nombre : elle a les traits fort beaux et même délicats, l’humeur fort agréable et douce. […] Les deux tiers des soldats de la garnison que j’ai vus sont noir[e] s ou maures (ce sont deux mots synonymes), et les officiers au nombre de dix sont blancs. […] Au commencement que nous y sommes arrivés, ils nous donnaient des cabris pour un couteau et des poules pour des aiguilles ou des feuilles de papier en nombre égal. […] Il ne vient à terre que pour se décharger de ses œufs qu’il porte en très grande quantité jusques au nombre de quatre et cinq cents. […] Nous avons appris par lui que les ennemis ont perdu beaucoup de monde dont ils ne veulent pas dire le nombre.
Ils auraient plus longtemps parlé et mangé, car la station plaisait fort à Sancho, si le duc ne fût arrivé suivi de toute sa troupe au nombre de plus de cent hommes. […] L’autre voyant qu’il n’y avait point de quartier à espérer, aima mieux se faire tuer que de se rendre, et se battit avec tant de résolution, que malgré le nombre des assaillants, il en mit deux hors de combat.
Parmi ceux qui s’étaient réfugiés dans le château, toutes les religieuses ursulines hospitalières étaient du nombre, et les RR. […] Leur nombre était supérieur ; ils étaient tous bien armé ; c’était les Anglais qui leur avaient fourni fusils, poudre, plomb, épées et le reste. […] Il n’a point fondé d’hopitaux, Quoiqu’il ait fait des gueux sans nombre. […] Tous les vaisseaux du Roi étaient à Brest au nombre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que M. le marquis de Cœuvres qui venait de Toulon avec dix-huit vaisseaux pour nous mettre en mer. […] Je ne mets pas au nombre des moines et des moinesses les frères de la Charité, ni les religieuses hospitalières.
Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées. […] Il ne fut nullement ménagé, parce que la nièce et la gouvernante, qui étaient au nombre de ces filles, y déployèrent toute la vigueur de leurs bras.
Traître, disait-elle, n’est-il pas temps que tu me laisses retourner sur terre, après avoir été un nombre infini d’années ensevelie toute vive ? […] — Ecoutez, hardi Chevalier, poursuivit Minos seul, l’incomparable Dulcinée n’est point dans les enfers, et par conséquent elle n’est point sous la puissance du dieu Pluton ; elle est trop sage pour avoir mérité nos supplices, et étant encore vivante, elle n’est point descendue dans ce sombre empire des morts ; elle est encore au nombre des vivants, quoiqu’elle n’y paraisse pas ; mais comme tu sais, Merlin l’a enchantée, et il a fait sagement, parce que si elle avait paru telle qu’elle était, elle aurait armé tous les chevaliers errants les uns contre les autres, et n’étant occupés que de leur amour, ils n’auraient pas mis fin, ni toi non plus, aux grandes aventures qui rendent leur vie si illustre là-haut.
Les gens qui venaient au secours de la duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des assassins diminuait, étaient venus pour achever d’en délivrer leur maîtresse, et se servant de l’exemple que Sancho leur avait montré, ils prirent chacun un palonnier, et eurent bientôt abattu le malheureux qui restait sur ses pieds ; ils allaient achever de l’assommer, lorsque Don Quichotte qui arriva ramenant le cheval de Sancho, et par conséquent la bouteille, les empêcha de tuer ce misérable, et se contenta de le faire lier et garrotter aussi bien que l’autre, que Sancho avait assommé, et celui à qui il avait fait passer son cheval sur le corps, qui tous deux n’étaient qu’étourdis.
A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le saignât ; il but en arrivant deux ou trois pintes de vin presque tout d’une haleine, il se coucha et s’endormit, il continua le même remède, et se trouva parfaitement guéri au bout de trois jours, au lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de bouteilles de tisanes, mourut entre les bras de son curé avec tous les sentiments d’un bon chrétien.
Ils étaient au nombre de plus de trente, tous bien armés et bien résolus, qui faisaient des désordres épouvantables.
Ils convenaient encore qu’il y en avait plusieurs en France qui faisaient un mauvais usage de cette confiance, que même le nombre n’en était pas petit ; mais ils ajoutèrent que généralement parlant il n’était pas plus grand qu’en Espagne, parce que l’infidélité des femmes provenait plutôt du dépit et des chagrins, que des soupçons mal fondés de leurs époux leur donnaient, que d’aucun penchant à l’infidélité.
On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle consistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis.
Mon père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’étais du nombre, plutôt par nécessité que par aucune autre raison. […] Je me défendis le plus qu’il me fut possible, mais je fus accablé par le nombre de mes ennemis.
Enfin sa manière d’écrire, et l’amour effectif qui paraissait dans ses lettres, lui firent autant de partisans qu’il y avait de gens qui les vissent, et le nombre n’était pas petit. […] Bientôt débarrassé des troubles de la terre, Et bientôt au nombre des morts, Je ne me verrai plus dans l’esprit et le corps Contraint de soutenir une éternelle guerre. […] Je ne trouverai plus sa lumière importune, Mes malheurs sont égaux au nombre de mes jours, Je ne gémirai plus des coups de la fortune, Ma mort en arrête le cours.
Je ne me plains pas de ma femme, répondit Contamine ; il y en a de bien moins raisonnables qu’elle, le nombre en est même très grand. […] Une femme véritablement sage et vertueuse, est l’objet de mon admiration ; mais il s’en trouve si peu de ce caractère, que vous ne devez pas trouver mauvais que je m’en prenne au plus grand nombre pour regarder le général, les autres en petit nombre passant dans mon esprit pour miracles que la nature ne produit que rarement.
Quoi qu’il en soit, ce fut là mon coup d’essai, qui a été suivi de tant d’autres, que le diable n’en dirait pas le nombre. […] Il y a présentement tant de femmes qui se gouvernent mal, que le nombre n’en peut pas être exprimé. J’avoue, repris-je, qu’il y a beaucoup de femmes qui se gouvernent mal : (je ne parle point des abandonnées, celles-là sont indignes qu’on songe à elles, j’entends seulement celles qui ne se donnent qu’à un amant, telle qu’est celle qui a donné lieu à la conversation, et qu’on dit ordinairement se gouverner mal ; quoique ce terme-là soit trop fort, et soit même outrageant pour une maîtresse fidèle. ) J’avoue que le nombre en est grand ; mais il ne serait point si scandaleux, si mille coquins qu’elles croient honnêtes gens, l’étaient assez pour du moins leur garder le secret, sous la bonne foi duquel ils ont triomphé de ces femmes. […] Je ne puis m’empêcher de faire une réflexion sur sa vocation et sa conversion ; qui est, que si on ne recevait dans les convents que des gens véritablement repentants et convertis, le nombre des religieux ne serait pas si grand ; mais leur vie serait plus exemplaire, et plus édifiante. […] Je le sais bien, me répondit-il : non seulement parce que les femmes du caractère de Madame de Londé sont extrêmement rares, et que la nature n’en produit pas grand nombre si peu sensibles qu’elle aux plaisirs des sens, ni à la jalousie ; mais encore parce qu’il serait très difficile de trouver un autre mari que moi qui aimât sa femme autant que j’aime la mienne, qui néanmoins aimât mieux se priver du plaisir de l’embrasser, et d’avoir une postérité légitime, que de lui causer le moindre chagrin ou la moindre répugnance.
Nous résolûmes de prendre la route de Madrid dès le lendemain ; et afin de faire plus de diligence, nous changeâmes les deux petits carrosses contre un grand, où nous pouvions tenir tous, afin de nous épargner le trop grand nombre de chevaux de relais ; cependant comme il nous en fallait tous les jours six, et quatre chevaux de main pour Sainville, son valet de chambre et deux hommes d’escorte, nous perdîmes bien du temps, qui donna à Deshayes celui de nous joindre.
Je dois une histoire, poursuivit-elle, je vais m’en acquitter et vous parler d’un homme qui s’est fait plaindre et admirer par le petit nombre de gens qui ont su ce qui lui est arrivé, et qui n’a point donné aux autres matière de rire à ses dépens.
Suis-je digne d’être au nombre des épouses d’un Dieu pur, moi qui ne respire qu’un mortel ?