Le duc de Médoc, qui avait un très grand fond de probité et d’honneur, écouta tout ce qu’on lui dit avec une patience admirable, et sans répondre un seul mot ; mais après qu’on eut achevé de lui dire tout ce qui se pouvait dire sur cette matière, il prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pour sa personne, il ajouta que s’agissant de rendre service au comte de Valerio, et de sauver l’honneur d’une des meilleures maisons d’Espagne, il n’aurait pas eu l’esprit en repos si lui-même n’y avait été ; que de plus, chacun se faisait dans le monde un point d’honneur et de probité selon son humeur ; qu’il avouait que la recherche qu’on faisait de gens qu’on destinait au gibet, offrait à l’esprit quelque chose de bas et de rebutant, qu’ainsi il ne blâmait point les Français de ne s’y pas commettre, parce qu’ils croyaient que cela était indigne d’un grand cœur ; mais que pour lui il était d’un autre sentiment et qu’il ne croyait pas qu’il fût plus indigne d’un prince de faire la guerre à des voleurs et à des bandits qui désolaient toute une province et ses propres compatriotes, que de la faire à des étrangers ; qu’il croyait même que c’était plus utilement servir sa conscience et le public dans une guerre de cette nature, que dans une guerre réglée, parce que les ennemis qu’on combat dans celle-ci, ne sont pas des ennemis particuliers ni domestiques, puisqu’on peut s’en défaire par un traité de paix ; mais que les autres sont des ennemis d’autant plus cruels, qu’ils ne sont retenus par aucune digue ; de plus que la guerre avait ses lois inconnues aux scélérats, et que les ennemis qu’on combattait dans une guerre de prince à prince, étaient presque toujours des ennemis contraints par la volonté et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les autres, qui non seulement n’épargnaient personne, mais de qui même leurs propres amis et les gens de leur connaissance avaient plus à craindre que des étrangers ; qu’enfin dans une guerre ouverte on était en état d’attaquer et de se défendre, et que l’on n’était jamais surpris qu’on ne dût s’attendre à l’être ; mais que les voleurs de grands chemins étaient des gens qui mettaient leur sûreté dans les surprises qu’ils faisaient aux gens qui ne se défiaient nullement d’eux ; et qu’en un mot c’était des ennemis d’autant plus dangereux qu’ils empêchaient le commerce et la sûreté, et qu’il n’y avait avec eux ni paix ni trêve à espérer que par leur mort ; enfin des gens universellement regardés avec exécration ; ce qui était si vrai, qu’en France même, où les gens de distinction tenaient cette chasse si indigne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sépulture.
Il en est de même pour le franc-salé, pour le logement des gens de guerre, la subsistance, etc. , que pour la taille. […] C’était de l’avis du conseil de guerre qu’il avait retardé son entrée dans la Manche. […] On prétend que ce sont les mêmes que la banque de Venise a prêtées au duc de Savoie, et dont il s’est servi pour nous faire la guerre. […] C’est à force d’argent que la guerre se fait. […] La mort de Monsieur de Barbezieux, ministre d’Etat de la guerre, arriva sur ces entrefaites.
Après cela, qu’il traite l’homme de bête et le mette en parallèle avec un âne parce qu’il se fait la guerre ! […] Enfin tout est réglé et si bien exécuté qu’il n’y manque rien de ce qui se pratique dans une place de guerre. […] Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire, car ils sont toujours en guerre intestine. […] Pour revenir à la guerre du Mogol et de Remraja, on disait que le Mogol lui-même en personne commandait son armée. […] Ainsi notre fortune est faite du côté de la guerre pour cette année et votre neveu n’en reviendra pas plus riche.
Je parlerai de ces princes, & de la guerre qui est entre eux. […] Notre navire ressemble plutôt à un hôpital qu’à un vaisseau de guerre. […] Je viens à la guerre du Mogol. […] Je reviens aux gens de guerre du Mogol. […] Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol & du jeune Remraja.
Pendant cette manière de conseil de guerre, Sancho avait plié bagage, et avait mis le pâté et le pain d’un côté à l’arçon de la selle de son cheval, et la bouteille de l’autre. […] Sancho l’ayant rejoint lui fit rapport de sa bonne fortune, et il lui dit, qu’il ne savait pas combien il y avait d’argent dans le sac : mais qu’il était bien lourd. — J’en ai de la joie, lui dit Don Quichotte, cela t’appartient de bonne guerre. — Non pas à moi seul, Monsieur, lui dit le fidèle écuyer, car c’est celui que vous avez tué. — Nous parlerons de cela une autre fois, ami Sancho, lui dit-il, toujours puis-je te dire, que je te sais bon gré de ton bon cœur, et je te donne le tout, à condition que tu ne me diras plus que nous faisons le métier d’archers ou de sergents : , cependant donne-moi à boire un coup, je t’avoue que j’ai soif. — Et moi faim et soif, reprit Sancho ; mettons pied à terre, mon cher maître. — Non, non, dit Don Quichotte, il faut voir la fin de l’aventure.
Ses yeux trop peu recueillis pour un couvent, et qui me paraissaient aller à la petite guerre, un air fin et éveillé, des manières dissipées, tout cela me mit en colère de voir si peu de disposition au parti qu’on la forçait de prendre. […] Nous aurions bien voulu y rester quelque temps ; mais le Roi ne nous consulta pas ; nous eûmes ordre de partir dès la fin de janvier, temps mal propre pour faire la guerre ; mais le Roi qui ne se ménageait pas plus que le moindre volontaire, avait insensiblement désaccoutumé les troupes d’attendre la saison ; il fallut donc se résoudre à partir. […] Nous nous servîmes du nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’allais, où son nom de famille est connu, et nullement son nom de guerre, qui n’est connu qu’ici. […] Le gendre qu’il s’était choisi était effectivement un homme de guerre, qui avait acquis quelque réputation.
Céberet, auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du conseil de guerre quant à présent. […] Qu’il était bien heureux que le conseil de guerre eût décidé du châtiment, parce que sans doute lui qui parlait n’aurait pas eu tant d’indulgence. […] Ce n’est point la guerre qu’il faut blâmer, c’est la manière de la faire, et les mauvais prétextes dont on se sert pour couvrir son ambition. […] La Compagnie hollandaise se servit d’un temps de guerre entre l’Angleterre et les États Généraux, du temps de Cromwell. […] Notre fort était bien garni de trente canons bien montés, avec toutes les munitions nécessaires, tant de guerre que de bouche.
La belle Dorothée son épouse n’avait pu souffrir qu’il s’éloignât, et Eugénie avec les Françaises qui s’étaient jointes à elle, l’avaient prié avec tant d’instance de rester dans le château pour mettre ordre à tout en la place de Valerio, qui n’était point en état d’agir, qu’il n’avait pu se dispenser de demeurer, outre que d’ailleurs il n’était point véritablement homme de guerre, joint à cela que le duc de Médoc lui-même l’en ayant prié, il avait été obligé de céder à tant d’importunités.
Je t’avertis qu’il y a un méchant magicien enchanteur nommé Freston nouvellement sorti des chaînes où Pluton le retenait depuis trois ans, qui t’a juré une guerre éternelle, à cause qu’étant son ennemi, il voit que je te protège ; mais j’empêcherai qu’il ne te fasse aucun mal.
Pendant ce beau dialogue Sancho fut délié, et se trouvant en liberté il descendit aussitôt et trouva Dorothée et Eugénie.Celle-ci lui fit la guerre d’être dans un cabaret au lieu de signaler sa valeur, et lui reprocha qu’il n’était pas de parole.
Malgré la douleur que lui faisait le lutin, il criait que cette bourse était à lui, et qu’il l’avait gagnée de bonne guerre.
Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’aviser pour faire durer une conversation, en coulant le temps. […] Moi qui avais une horreur invincible pour la robe et pour la plume, qui ne respirais que la guerre et l’épée, je me remis dans les études, et peu s’en fallut que je n’allasse crotter une robe au Palais. […] Je ne veux plus m’en souvenir que pour en rire ; et je mériterais que toute la terre se moquât de moi, si je traitais mon aventure comme une affaire sérieuse : et afin que vous soyez certaine que ce sont mes véritables sentiments, trouvez-moi prétexte de quitter Paris, soit pour une commission, soit pour la guerre, soit pour aller à la suite d’un ambassadeur, comme vous me l’avez déjà proposé. […] Le discours des voyages tomba sur la guerre, et insensiblement sur celle de Picardie [Candie]. […] J’y acquis assez de réputation, si j’y avais été sensible ; mais ne cherchant qu’à périr, et la paix de l’Empereur et du Turc étant faite, je passai en Portugal où la guerre était allumée contre l’Espagne.
On leur demanda à quel dessein ils s’étaient armés, puisqu’ils n’allaient faire la guerre qu’à des perdrix et à des lapins.
La douleur qu’il en sentit achevant de le mettre tout de bon en colère, il se jeta sur sa femme de bonne guerre, et la rossa tant qu’il put, et qu’on lui en donna le temps.
Ceux qui étaient avec moi la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voyais point devant le monde, et qu’âme qui vive ne soupçonnait notre intelligence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. […] Ils furent réveillés le lendemain par Dupuis qui leur fit la guerre d’être encore à neuf heures au lit.
Des Ronais en parut inquiété, et Madame de Contamine lui en fit la guerre fort spirituellement lorsqu’on fut à table.
Bientôt débarrassé des troubles de la terre, Et bientôt au nombre des morts, Je ne me verrai plus dans l’esprit et le corps Contraint de soutenir une éternelle guerre.
Chacun lui en fit la guerre ; Madame la princesse de Cologny elle-même lui dit que ce serait un bonheur très grand pour elle.