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2. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Je n’en dois aucun compte à M. de Combes, lui étant indifférent par qui les vivres ont été fournis, pourvu qu’ils soient bons, et qu’il n’en manque pas. […] Il parla des rations fournies pendant la campagne. […] Nous avons fait une partie pour souper, l’apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois et le service. […] M.Le Vasseur s’est chargé de les faire pêcher, notre cuisinier de les faire frire, et le fond de cale de fournir l’huile, le vinaigre, le poivre et le sel. […] On pourrait faire la même chose : Paris seul fournirait plus de cinquante mille canailles qui ne font que filer et friser leur corde.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Elle est noble de race, et ma noblesse à moi ne provient que d’une charge dont mon aïeul était revêtu lorsqu’il est mort ; et vous pourrez un jour en acheter une pareille, puisque je vous en fournirai les moyens. […] Vous êtes extrêmement jeune, votre famille s’opposera toujours à mes vœux et aux vôtres ; vous pouvez changer et me laisser le plus malheureux de tous les hommes, après avoir conçu des espérances si flatteuses : laissez-moi le soin de l’avenir, répondit-elle, le temps et les occasions vous fourniront des moyens pour ma famille, et pour moi il ne tiendra qu’à vous, ajouta-t-elle en rougissant, de m’engager si avant, que vous soyez à couvert de mon inconstance. […] Mademoiselle Fenouil a fourni tout l’argent qui a été nécessaire, tant pour la garnir que pour la meubler entièrement.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Le duc qui avait amené beaucoup de gens avec lui, en attendait encore d’autres, qu’il ne doutait pas qu’ils n’arrivassent incessamment, et tous ces hommes étant joints à ceux que le lieutenant avait amenés, et aux autres que Valerio pouvait fournir, on résolut de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande joie qu’il eût eu de sa vie.

5. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

J’ignore quel est celui qui en a fourni le plan, & le nom de celui qui a conduit la construction ; mais, certainement, ni l’un ni l’autre n’entendait ni les fortifications, ni l’ingénie. […] C’est cette caste qui fournit de bramènes ou prêtres de leurs idoles. […] Nous resterons à la mer deux mois plus que messieurs de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre de M. du Quesne, le commissaire a donné un état des vivres nécessaires à toute l’escadre pendant ce temps-là ; & le sieur Pelé a promis de les fournir. […] Poquet, mais aussi tous les nouveaux chrétiens persécutés ; qu’ils avaient tous ensemble, tant ecclésiastiques que séculiers, & tous Siamois, puissamment assisté Mme Constance & sa mère, auxquelles ils avaient donné tous les secours humains qu’ils avaient pu, non seulement par rapport à la vie présente, mais aussi par rapport à l’éternité ; qu’ils lui avaient abondamment fourni en espèces de quoi apaiser la fureur des bourreaux qui persécutaient sa mère & elle, & lui avaient même fourni de quoi les corrompre, jusqu’au point de souffrir son évasion de la prison où elle était retenue, d’emporter son fils avec elle, & de se retirer à Bangkok. […] Celles-ci, à ce qu’on dit, leur fournissent un peu plus que le nécessaire pour leur vie, leur logement & leur entretien.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Notre héros lui dit, qu’il était le plus heureux de tous les chevaliers, de ce que la fortune lui avait fourni l’occasion de lui rendre service.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Ils fournirent tous deux leur carrière, parce qu’aucun n’avait arrêté son ennemi.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

Les peuples n’étaient point épuisés pour fournir à la subsistance des gens de guerre, et à la fabrique de mille inventions que les démons ont inventées pour la destruction du genre humain.

9. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Quoique je pose la scène de toutes les histoires à Paris, elles ne s’y sont pas toutes passées, les provinces m’en ont fourni la plupart.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »

Cet officier bien persuadé que Sainville ne le connaissait en aucune manière, accepta volontiers le parti qui lui était proposé, ne demandant qu’à s’approcher de Silvie, dont il espérait de se faire reconnaître, et s’expliquer avec elle par les occasions que le hasard pourrait lui fournir.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

J’aurai soin de vous fournir tout ce qu’il vous faudra pour vos meubles et vos vêtements ; et parce qu’il est vrai que je suis mortel, et que si Dieu disposait de moi, vous ne seriez plus en état ni l’une ni l’autre de soutenir une pareille dépense, voilà, poursuivit-il, en tirant de sa poche trois parchemins différents, une rente sur l’Hôtel de Ville que j’ai acquise sous son nom et que je lui donne ; une autre rente sur une communauté ; et une maison proche de la porte de Bussy que je lui donne encore. […] Il eut soin de la fournir de beau linge, de coiffures, de dentelles, et enfin de tout ce qu’un homme peut acheter pour une fille ; et le tout étant très beau, cela lui donna un nouveau lustre. […] Vous êtes jolie, ajouta-t-elle, en lui tournant le dos et en la regardant avec le dernier mépris ; car elle crut qu’elle était une fille perdue, à qui la débauche fournissait le moyen de le porter si leste.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Un diable de si bonne mine attira l’attention de nos deux chevaliers, et Pluton lui ayant permis de parler, il commença par remontrer toutes les peines qu’il se donnait pour rendre les femmes belles et attirantes, qu’il inventait tous les jours quelque pommade et quelque essence pour conserver leur teint, ou bien pour en cacher les rides, qu’il avait depuis peu de temps travaillé à cela avec beaucoup de succès, puisqu’il y avait des femmes âgées de plus de soixante ans qui ne laissaient pas par son moyen de paraître avec des cheveux bruns, une peau unie et délicate, et enfin si jeunes qu’il faudrait avoir en main leur extrait baptistaire pour les croire plus vieilles que leurs enfants ; que cela faisait augmenter le nombre de leurs amants, et augmentait en même temps celui des sujets de l’enfer ; mais que malgré tous ses soins il courait risque de perdre son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis que rage des femmes, et tâchait d’en dégoûter tout le monde ; que si cela était souffert, il n’avait qu’à laisser en enfer son panier plein de cornes, parce qu’il ne trouverait plus de femmes qui en pussent faire porter à leurs maris, n’y ayant plus aucun homme qui leur voulût aider à les attacher, qu’il avait employé un temps infini pour en faire qui fussent propres à tout le monde, qu’il y en avait de dorées pour les maris pauvres, et qui se changeaient sur leur tête en cornes d’abondance ; qu’il y en avait d’unies et simples pour ceux dont les femmes faisaient l’amour but à but ; qu’il y en avait de jaunes pour ceux qui épousaient des filles qui avaient déjà eu quelque intrigue ; de blanches pour ceux qui épousaient des veuves ; de noires pour ceux qui épousaient des fausses dévotes ; de diaphanes et transparentes pour ceux dont les femmes savaient cacher leur infidélité ; de vertes pour ceux qui épousaient des filles élevées dans un couvent ou dans une grande retenue ; et de rouges pour ceux dont les femmes payaient leurs amants, à qui d’ordinaire elles ne se contentaient pas de sacrifier la bourse et l’honneur, mais le sang même de leur époux ; que chaque couleur convenait parfaitement à la qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût mettre les hommes sur le pied de rebuter les femmes ; que c’était de quoi il demandait justice, et protestait en cas de déni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu, sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans les faire tenter par d’autres, ni leur fournir les occasions d’être tentées.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Sur ce fondement ils avaient résolu de finir leurs enchantements, afin de faire évanouir les visions que le pauvre gentilhomme avait là-dessus, en ôtant la cause qui les produisait, et en tirant de lui tout le plaisir qu’ils en pourraient tirer, sans le jeter dans aucun danger, ni dans aucune raillerie visible, mais seulement en le traitant suivant ses idées chimériques, après quoi ils comptaient de lui remettre l’esprit peu à peu, en lui procurant la santé par tous les meilleurs aliments qu’on pourrait lui fournir, et de le renvoyer mourir chez lui en repos.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Ainsi, Madame, toute réflexion faite, nous avons résolu ensemble de lui trouver un bon parti avant que le désordre de ses affaires parût, tant pour rétablir sa maison que pour fournir à nos plaisirs, car nous n’avons point pour cela renoncé l’un à l’autre.

15. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nos matelots et tous les autres de l’escadre ont fait leurs provisions de cabris : il y en a présentement plus de quatre-vingts sur notre pont tant à nous qu’à eux, et je suis persuadé que Monsieur Du Quesne aimant l’ordre comme il l’aime, s’il avait prévu les enchères que les Français ont mises l’un sur l’autre, aurait fait défense à tout le monde de rien traiter, et aurait commis le commissaire pour acheter tout lui seul et fournir tant à chaque navire. […] Du moins les écrivains ont donné au commissaire, par l’ordre de Monsieur Du Quesne, un état des vivres nécessaires à leurs équipages pendant ce temps-là, lesquels vivres Messieurs de Balassor ont promis de fournir. […] Les sangliers, les cerfs et les biches y vont par troupeaux de cent et deux cents, et pendant vingt-quatre jours que nous y avons été nos chasseurs nous en ont amplement fourni, tant pour nous que pour nos malades, et même pour partie de notre équipage. […] Elle fournit abondamment non seulement aux nécessités de la vie, mais même à la délicatesse.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

C’était une Maltaise, qui sans être mariée, avait quitté l’île pour suivre un homme de qualité qui l’avait amenée à Paris, et qui sans scandale lui fournissait de quoi vivre et le reste. En un mot c’était la maîtresse d’un commandeur de l’Ordre, une grosse réjouie, brune, de gros yeux noirs, la gorge bien fournie et bien blanche, et fort aimable. […] J’ai une vache qui m’en fournit plus qu’il m’en faut, répondit-elle.

17. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

J’avais environ les deux tiers de l’argent qu’il me fallait, mais je m’étais engagé de fournir le tout en un seul paiement.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Que si il se rendait, c’était une affaire faite ; et que s’il ne se rendait pas, nous n’en serions pas plus mal : que du reste c’était un prêtre très pauvre, tel que la Normandie en fournit en quantité à ses voisins ; mais pourtant bon ecclésiastique, et honnête homme.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je lui rendis cette fille et son laquais à qui je dis, lorsqu’ils revinrent, que leur maîtresse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain et de l’eau, mais avec tout ce que la province, la basse-cour et la chasse pouvaient fournir de meilleur et de plus délicat.

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