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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »

Il l’avait demandée avec tant d’instance, qu’elle n’avait pu se dispenser d’y aller ; et afin que ce qu’il allait dire fût public, il pria qu’on fît entrer dans sa chambre tous ceux qui pouvaient rendre témoignage de ses dernières volontés, et surtout les gens de distinction. […] Les sentiments qu’il marqua dans ses derniers moments le firent regretter surtout de Sainville et de Silvie, dont le cœur était bon et bien placé.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je fis ce qu’elle voulut, et un moment après être sortie, elle revint, et m’ayant dit de revenir le lendemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’entresol où couchait sa femme de chambre, qui répondait sur le grand escalier. […] Cette femme était la baronne de… dont l’histoire a depuis peu fait trop de bruit dans le monde pour être ignorée de vous ; mais il n’est pas encore temps de vous dire la part que je fus obligée de prendre dans une des dernières aventures de sa vie. […] Que ce témoin convaincant l’avait surprise au dernier point, qu’elle s’était servie de toute son autorité sur l’esprit de Sainville, pour lui ôter cette lettre des mains, en lui promettant de la lui rendre ; mais qu’elle m’aimait trop pour lui laisser une preuve si forte de mon attachement pour lui. […] Lorsqu’ils se sont vus assez avant, ils ont voulu en venir aux dernières violences, et sans doute nous nous serions vues les victimes de leur avarice et de leur brutalité, si Sainville, qui heureusement avait pris un chemin détourné, ne fût venu à nos cris, et n’eût ramené à notre secours nos deux hommes d’escorte et nos laquais que la peur avait écartés.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Celle-ci qui ne lui avait pas dit un mot depuis sa dernière brutalité et qui ne s’était point encore déterminée sur la manière dont elle en devait user avec son amant, prit tout d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. […] Elle en avait ri au commencement, mais la suite l’importuna, et quoique Sotain fût enfin revenu chez lui, Julia qui avait promis à Célénie de changer de conduite, n’en devint pas plus sage, au contraire il devenait plus hardi et plus entreprenant de jour en jour, de sorte que cette femme craignant qu’il ne manquât enfin de respect pour elle, et que la trouvant seule, comme il en avait à tout moment le privilège, il ne se portât aux dernières violences, elle voulut le prévenir et lui dit plusieurs fois qu’elle se plaindrait à Sotain de sa conduite. […] On la chercha vainement de tous côtés pendant plus de trois mois, que son mari toujours idolâtre d’elle, furieux et jaloux, resta en vie : enfin ne pouvant plus résister au chagrin de sa perte, ni au désespoir d’être l’objet des railleries publiques, il mourut comme il avait vécu les dix-huit derniers mois de sa vie, dans les agitations d’une fièvre chaude qui l’emporta. […] Elle parut dans le monde plus belle que jamais, et se livra toute à son Italienne, avec qui elle fut mariée au retour de la campagne dernière.

5. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ces deux dernières étaient bonnes ; j’en viens de manger ma petite part. […] Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du Sud. […] Voilà ce que j’ai vu la nuit dernière du jeudi 23 à aujourd’hui 24 novembre 1690. […] Il en avait bien d’autres à me dire : je les rapporterai dans le récit de la conversation que nous eûmes ensemble, seul à seul, mardi dernier, jour d’hier, à l’issue de laquelle il me les a rendus tous trois. […] & que l’âme qui devait l’animer était pendant cet espace de temps vagabonde, & pourtant vivant toujours aux dépens des parents du dernier corps dont elle était sortie ?

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Que c’était là sa dernière résolution, qu’il ne changerait pas, et qu’il priait qu’on ne lui parlât jamais de la marier, si on voulait rester de ses amis. […] Nous reprîmes bientôt nos sens, et enfin je résolus de faire un dernier effort pour l’épouser à quelque prix que ce fût. […] Je le priai de me les dicter, il le fit ; et ce furent presque ses dernières paroles, car en me serrant la main et en demandant des prières, il expira entre mes bras. […] Je n’y tarderai qu’autant de temps qu’il m’en faudra pour m’instruire de ce que je veux savoir ; car franchement j’ai besoin de repos, n’ayant presque point reposé ces deux dernières nuits, que j’ai passées à la noce de Monsieur de Jussy, et j’étais fatigué de mon voyage. […] Vous savez bien que je lui en ai quelqu’une, mais les dernières que vous ignorez, et que vous apprendrez quand il vous plaira, sont celles à qui je dois tout ce que je suis.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il avait été depuis quatre à cinq jours tari par l’eau que trois navires hollandais y avaient faite avant notre arrivée, et qui ne sont partis d’ici que mercredi dernier, c’est-à-dire trois jours avant que nous ayons paru. […] Hurtain, qui, comme j’ai dit, ne but, ni mangea lundi dernier, et le prier à dîner dimanche prochain. […] Ceux qui savent le latin ont lu chacun une leçon, et les trois ecclésiastiques ont dit les trois dernières. […] Vers la fin du Libéra, les soldats ont fait trois décharges à un Miserere l’une de l’autre ; à la dernière desquelles, et au dernier des onze coups de canon, on a laissé tomber le corps. […] Le commissaire est sur ce vaisseau : il a copie du procès-verbal de lundi dernier.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

On n’avait entendu que nos dernières paroles de toute la conversation que nous avions eue elle et moi. […] J’ai presque toujours resté en Hollande, en Allemagne, en Espagne, ou en Italie, excepté les deux dernières années de mon ban, que j’ai passées en Portugal avec vous sans en sortir. […] Ils se levèrent, et on résolut en dînant de faire connaître leur mariage à d’Ivonne, et à leurs parents avec éclat, ce qui se fit mardi dernier au soir : voici comment.

9. (1721) Mémoires

Colbert un serpent ; ces deux dernières sont des armoiries parlantes et ainsi peu anciennes. […] Et en effet ce confesseur sortit très scandalisé de la réponse du pénitent, et je crois surtout de ses dernières paroles. […] N’étant pas d’humeur à souffrir un pareil passe-droit, il alla pour une dernière fois chez Bourvalais pour avoir ou de l’argent ou un billet, et lui porta une [sic] écritoire à la tête. […] Louis y consentit à condition qu’on ne ferait point murmurer le peuple, qui avait déjà assez souffert de la stérilité dernière, et qu’on ne donnerait pas non plus sujet au Parlement de se plaindre. […] Si j’avais ses richesses, il est très certain que je me ferais en même temps honneur et plaisir d’employer tout mon bien jusques au dernier sou pour faire un si bel établissement.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »

Il l’obligea à regarder cet accident comme lui étant très favorable, et le fit même consentir qu’on allât enlever le corps de Don Pedre qui avait été tué par le valet de Deshayes, et qu’on le fît enterrer honorablement comme celui de son frère tué par des voleurs, ce qui fut fait le matin même, et Dorothée, Eugénie, le duc d’Albuquerque et Don Quichotte étant entrés dans la chambre en ce moment, n’eurent pas beaucoup de peine à le consoler, et ressortirent pour aller faire conduire les corps de Deshayes et de Don Pedre à leur dernière demeure.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

J’en étais surpris aussi bien que de ses réponses : mais je fus éclairci de tout ; car après m’avoir fait un dernier signe, s’être mordu la lèvre et levé ses yeux au ciel, elle me quitta brusquement, en me disant que je lui ferais plaisir de revenir l’après-midi quérir une lettre qu’elle allait écrire à son frère. […] Sitôt après mon dernier départ, Bernay avait retiré Séraphine cadette de Clémence, du couvent où elle avait toujours été ; et parce qu’on la regardait comme fille unique, et que c’était en effet son dessein qu’elle devînt telle, il lui trouvait un grand parti. […] Dans la résolution où je suis de me percer le cœur, il faut que je me donne la triste consolation de vous éclaircir des derniers moments d’une vie, dont vous savez le malheureux commencement.

12. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Les vers de Dupuis mourant ; les lettres de sa fille ; celles de Madame de Terny, et celles de Silvie, ces deux dernières dans un couvent, ne sont point de ma façon, et sont en effet des gens dont je veux parler.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Il est inutile de vous dire quelles furent ses dernières paroles. […] C’est ma dernière résolution dont je ne changerai assurément pas. […] Ces trois derniers enfants sont morts au berceau, et le secret fut tellement gardé qu’âme qui vive ne s’en est seulement douté. […] Cependant, comme vous savez ma belle cousine, je tombai malade cet été dernier. […] Il fut choisi pour aller en mission ce carême dernier, et cette mission ne devait finir que le jour de la Quasimodo.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je m’étais préparé à lui rendre son diamant, à retirer les papiers de ses mains, et à lui dire un dernier adieu. […] Cette lettre fut rendue décachetée à Madame de Cranves par Monsieur le commandeur de Villeblain, à qui mon père s’était ouvert en mourant, et qui était nommé dans cette lettre, afin de l’obliger de solliciter auprès de sa sœur l’exécution de sa dernière volonté. […] Je retournai chez Silvie le lendemain, non plus avec cet air impérieux qui m’avait accompagné dans mes deux dernières visites, mais soumis et confus. […] Je vous pardonne ce que vous dites sur ma naissance, ne vous étant point connue : apprenez pourtant que le plus honnête homme de votre race tiendrait à honneur d’être domestique du dernier de la mienne ; répondez précisément et sincèrement, sachez qu’il y va de tout pour vous. […] Si elle s’aperçoit que je la joue, je crains qu’elle ne se porte aux dernières extrémités contre moi ; et plus que tout cela, je crains que vous n’en deveniez la victime : car de se reposer sur la bonté qu’elle m’a toujours témoignée, je ne juge pas à propos de le faire.

15. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Une femme qui accorde les dernières faveurs devient esclave de son amant favorisé.

16. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Au dernier coup l’illustre Dulcinée magnifiquement vêtue, et d’un visage fort agréable, se leva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa constance et de sa fidélité, et s’adressant à Pluton pendant qu’on déliait Sancho, elle le supplia de lui permettre de reconnaître les travaux que le fidèle écuyer avait soufferts pour elle.

17. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Jarni, continua-t-il, vous ne devriez pas souffrir chez vous une créature si perdue, et capable de corrompre jusqu’au dernier marmiton. — Je la mettrai dehors, dit la duchesse. — C’est bien fait, répliqua Sancho ; mais retenez-lui sur ses gages la valeur de ma fraise.

18. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

C’en est assez, répondit-il, je suis ici à ma dernière visite. […] Angélique fut surprise au dernier point de le voir dans une maison où elle l’attendait si peu ; mais il le fut bien davantage de voir l’extrême pauvreté de la mère et de la fille.

19. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Ce malheureux, surpris au dernier point, fit ce que je voulus. […] Je fus mené à Saint-Lazare environ sur les huit heures, justement dans le temps que ma pauvre femme rendait les derniers soupirs.

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