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2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Je me découvris à Gallouin qui me tira promptement de peine. […] Non, Madame, reprit Des Frans, il n’y avait aucune fourbe : il jouait à jeu découvert. […] Je remarquai cela pendant plus de douze ans, sans pouvoir en découvrir la cause. […] Vous perdez plus que vous ne pensez, dit-elle, à ne me le pas découvrir. […] J’eus recours au religieux, à qui je me découvris.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je ne pus m’empêcher de rire, et ma voix me découvrit. […] Ne craignant donc plus d’être découvert, je pris le chemin du couvent, et je demandai Clémence de la part de son frère. […] On avait découvert qui était la religieuse qui facilitait notre commerce, on l’avait mise dans une chambre particulière. […] Ce fut à cette fille qu’elle se découvrit. […] J’ai un poignard tout prêt que je porte toujours sur moi, crainte qu’il ne soit découvert ailleurs.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Je fus pourtant en fort peu de temps aussi habile que lui ; puisque je découvris ses friponneries. […] J’écrivis en sa faveur, je sollicitai même Monsieur l’intendant, à qui je découvris mon chagrin ; et mes parents satisfaits de lui, et me destinant ailleurs, le continuèrent. […] De vous voir en particulier, et par des rendez-vous, elle n’est pas assez dupe pour ne me pas donner un petit train qui lui découvrira tout ce que je ferai. […] J’en ai découvert toute la vérité non seulement par elle ; mais par d’autres très dignes de foi. […] Elle me demanda la cause de ce combat, et me le demanda avec tant d’instance, qu’après mille impostures que je lui dis, dont elle découvrit la fausseté, je lui découvris la véritable.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Les fréquentes conversations qu’elle eut avec lui, lui découvrirent tout son mérite ; mais son cœur était trop rempli pour lui accorder autre chose que de l’estime. […] Justin s’apercevant enfin des dissipations de son épouse, résolut d’en découvrir le sujet, et la surprit un jour qu’elle écrivait une lettre. […] Il se rendit ou plutôt feignit de se rendre à ses raisons ; il eut même la prudence de le prier de ne point parler à Silvie de ce qu’il lui avait dit, et cependant continua d’examiner et de faire examiner ses actions, et le hasard lui en fit connaître plus que ses soins n’auraient découvert.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Chevalier Sancho, lui dit le duc, c’est vous que je croyais de mes bons amis, et vous empêchez le seigneur Don Quichotte de me découvrir vos secrets. —  Oui, Monseigneur, répondit Sancho, il y a temps de parler et temps de se taire ; trop parler nuit, et trop gratter cuit. —  Si cela est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour décider des moyens de l’attaque et des marques que nous prendrons pour nous reconnaître. […] Cependant les autres troupes étaient toutes rassemblées, après avoir chacune de son côté traversé une partie de la forêt sans rien trouver ; et comme le jour était déjà fort avancé, le duc avait fait résoudre qu’on arrêterait le premier bandit qu’on trouverait sans lui faire aucun mal, et qu’on l’assurerait même de lui sauver la vie, pourvu qu’il découvrît les retraites des autres, et en facilitât la prise.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

J’en savais bien le sujet, mais je n’avais garde de le lui découvrir. […] Il faut finir, tant de rendez-vous se découvriront, à moins qu’ils ne soient dans un endroit caché. […] Il faut, me répondit-elle, que ce soit le moins souvent que vous pourrez, afin de ne nous point exposer à être découverts. […] Cependant je vous verrai tous les jours et s’il y a quelque jour à vous découvrir avec sûreté, vous vous découvrirez : mais ne vous exposez plus à paraître devant les gens qui vous connaissent, et surtout dans le quartier, où l’on s’apercevrait bientôt de la difformité de votre taille. […] Je retins ma belle-mère et l’ecclésiastique à dîner, et nous n’avions pas lieu de nous en cacher, et en effet sans mon imprudence, rien ne serait encore découvert.

8. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

On en avait découvert deux, depuis quinze jours : on les avait mis aux fers, où ils sont restés jusqu’à aujourd’hui. […] Celui-ci, peu accoutumé à de semblables caresses, s’est mis en tête de découvrir le voleur & en est venu à bout. […] Le lecteur ne découvre-t-il pas là-dedans une infinité d’absurdités & des contrariétés qui se détruisent l’une l’autre ? […] J’ai dit dès notre première arrivée ici, page 24, que le capucin qui est ici curé a découvert jusqu’à soixante-quinze opinions que ces Asiatiques ont sur l’âme. […] Je ne sais s’ils se servent encore de ce secret : je sais seulement qu’il fut découvert lorsqu’eux mêmes y songeaient le moins.

9. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Gallouin et Dupuis faisaient tous leurs efforts pour découvrir le lieu de votre retraite ; et enfin, comme Dupuis vous l’a dit, il alla six mois après se rendre capucin, sans autre raison apparente que le dégoût du monde, quoiqu’en effet il y en eût de secrètes qui me sont inconnues, et que Dupuis doit nous apprendre. […] Il y avait longtemps que ce commerce durait sans éclat, et sans que qui que ce soit le soupçonnât, mais enfin il fut découvert. […] La colère me donnait des ailes ; j’y fus en trente heures, et sans me reposer, je fis chercher cet homme partout où je pouvais en apprendre des nouvelles, je n’en pus rien découvrir. […] Elle n’est point mariée, et je ne sais ce qui peut l’en avoir empêchée ; car outre son Gauthier que je n’ai jamais pu découvrir, elle a été demandée par deux personnes qui valent mieux qu’elle, et qu’elle ne devait pas refuser. […] Le hasard vient de me découvrir votre perfidie, je vous renvoie la lettre de votre cher amant, à qui j’en vais porter réponse pour ce qui me regarde.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »

Thérèse n’en croquera que d’une dent ; la bonne pièce a fait de l’autre comme des choux de son jardin ; mais patience, à bon chat bon rat ; découvre ton trésor aux voleurs, et dors tranquillement si tu es une bête ; à bon entendeur salut ; chacun est maître à son tour, et qu’elle ne m’échauffe pas les oreilles, car je redoublerais la dose ; vous savez bien ce que je veux dire. […] Nous n’avons dans ce monde qu’aujourd’hui et demain, et le reste de notre vie ; l’habit ne fait pas le moine, ni la soutane l’habile homme, trois pas sur le pavé en découvrent la sottise ; un âne chargé d’or est toujours un âne ; mais n’importe, chacun lui ouvre la porte, il est bien reçu partout, et trouve des parents où il n’en cherchait pas ; nul n’a honte de parents vicieux pourvu qu’ils soient riches.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

J’étais dans un tel transport de joie, que je craignis qu’on n’en découvrit l’excès, et de peur qu’il ne parût, je n’entrai point dans l’appartement où il y avait du monde ; je me retirai chez moi l’esprit rempli de mille idées agréables ; j’y passai le reste de la journée et toute la nuit entière à rêver à mon bonheur, qui ne fut pas de longue durée. […] Il est vrai que je me sentais une espèce de confusion de lui dire de bouche ce que je voulais qu’il sût, et étant persuadée que le papier ne rougissait pas, je me fis un vrai plaisir de lui écrire, pour lui découvrir tout mon cœur. […] Elle écrivit aussi à Silvie que Deshayes avait obtenu une lettre de cachet, qui lui donnant pouvoir de la suivre ou de la faire suivre partout, il pourrait arriver par quelque contretemps que toute la prudence humaine ne peut pas prévoir, qu’il découvrirait sa retraite, et qu’étant muni des ordres du Prince, le tort lui serait toujours donné à elle seule, à quelque violence que cet homme se portât contre elle ; et qu’ainsi elle n’avait qu’un seul conseil à lui donner, qui était de sortir du royaume, et que si elle voulait passer en Espagne avec elle, elle lui offrait une retraite certaine, auquel cas elle pouvait la venir joindre à Toulouse dans une hôtellerie qu’elle lui marqua.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »

Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il eut beaucoup de peine à déterrer la maison, mais enfin à force de perquisition, il la découvrit et y alla. […] J’irai chez elle dès demain ; j’aime mieux lui découvrir toute ma vie et tout perdre que de passer pour une infâme. […] Mille incidents que toute la prudence humaine ne peut pas prévoir, lui découvriraient mon mariage. […] Elle était pénétrée de l’amour que son fils lui avait découvert, et très satisfaite de son respect.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »

L’enchanteur revint à lui, et le jeu lui plaisant, il lui donna de sa peau d’anguille un si grand coup au travers les reins, qu’il le rejeta encore une fois à terre, en frappant sur les fesses que Sancho découvrit pour se lever appuyé sur ses mains ; il lui fit plus de contusions sur cette partie, que le chevalier avait fort potelée et charnue, et en même temps plus de douleur que la dragée ne lui en avait jamais fait.

15. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Ils disent que n’ayant chez eux que des jésuites, ils ne peuvent pas par une répugnance naturelle se découvrir à des gens avec qui ils sont tous les jours. […] Bien est vrai que nous avons des blessés : Monsieur de Bouchetière notre lieutenant a reçu trois balles dans la jambe qui lui découvrent l’os, un éclat au genouil, un autre au col et au visage, mais cela ne sera rien Dieu aidant. […] Environ sur les cinq heures du soir nous avons découvert à terre un pavillon blanc qui nous a fait connaître qu’il y avait des Français. […] Quelle soit où elle voudra, nous avons bien des grâces à rendre à Dieu de nous l’avoir fait découvrir, car nous ne nous y attendions point du tout, la croyant derrière nous. […] J’y allai le matin sur les dix heures et vis dans une cabane un corps mort couché de son long sur une natte et couvert de toile de coton belle et bien blanche, le visage découvert.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Tout mon rival qu’il était, je ne pus pas m’empêcher de l’aimer et de l’estimer ; et peu s’en fallut même que je ne lui découvrisse l’état où nous en étions elle et moi. […] Etant impossible que d’Ivonne pût découvrir ce qui se passait, et l’endroit où était sa nièce, [et comme] elle voulait que son mariage se fît dans les formes, on résolut d’aller à cette paroisse le soir, afin qu’ils pussent être épousés à minuit avec les solennités ordinaires.

17. (1721) Mémoires

Le Roi avait établi l’usage de mettre tous les placets qu’on lui présentait sur une table, et le premier secrétaire d’Etat qui entrait les prenait lorsqu’ils étaient à découvert. […] Si celui qui commandait cet engin avait été dedans, je l’aurais amené pour tâcher de découvrir qui était le traître, mais il avait gagné terre dans un petit canot. […] S’il était coupable, il n’était pas assez puni, et s’il était innocent, il fallait lui ouvrir les prisons et laisser faire les procès-verbaux de perquisition qui auraient découvert quels étaient les véritables coupables. […] Lorsque le mois de février de 1686 fut venu, M. de Seignelay voulut m’obliger à retourner, et je refusai absolument de le faire, et lui découvris l’indigne tour que M. de Villefranche m’avait joué, et lui en expliquai les motifs. […] Nous en découvrirons les plus secrets mystères.

18. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

On m’a donné là-dessus des raisons qui paraissent revêtues de beaucoup de science, mais vagues et peu convaincantes pour un esprit aussi sceptique que le mien, qui ne se repaît point de vaine spéculation, et qui voudrait voir sans énigme et sans emblème tous les secrets de la nature à découvert. […] Ne serait-ce point que mon esprit se rappelle à lui-même, et que, fatigué des dissipations qui l’ont jusqu’ici vainement occupé, il use du repos où il se trouve pour découvrir ce qu’il était avant que d’animer mon corps où il est à présent ; pour réfléchir sur ce qu’il fait dans ce même corps, et ce qu’il fera quand il ne l’animera plus ? […] Un petit corset, qui ne prend que vers le nombril et ne monte pas à la moitié du sein ; ainsi, le reste à découvert. […] C’eût été montrer à jeu trop découvert la gourmandise des uns et l’économie des autres ; et je trouve qu’il a bien fait. […] On a été au blessé, qui a la tête cassée, avec une contusion de quatre bons doigts : heureusement, le crâne qui est découvert n’est que peu offensé.

19. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert l’endroit où demeurait pour lors Alonza Lorenço, que Don Quichotte, sans lui avoir jamais parlé, avait fait dame de ses pensées, et maîtresse de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné ; on l’avait envoyé quérir, et elle était venue avec son mari, qui, quoique assez fâcheux, n’était pas néanmoins fâché de trouver occasion de rire.

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