/ 18
2. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Mille résolutions me passèrent par l’esprit sans m’arrêter à pas une. […] Je lui dis aussi la résolution où Rouvière était de nous venger tous. […] Ce fut là notre résolution. […] Voilà, Monsieur, ma résolution, dont rien ne me fera changer. […] Je l’écrivis à ma mère, qui approuva ma résolution.

3. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Contamine fut frappé de cette résolution comme d’un coup de foudre. […] Il voulait faire encore ses efforts pour s’opposer à une résolution, qui suivant les apparences, devait les séparer pour jamais. […] En quittant la princesse de Cologny il revint trouver Angélique, à qui il dit dans quelle résolution il l’avait laissée. […] Elle se coucha dans l’incertitude de ce qu’elle avait à faire, mais avant qu’elle s’endormît, elle prit sa résolution. […] Ils parlèrent d’affaires, Des Frans les informa de ce qu’il avait fait avec ses parents, et de la résolution où il était de s’établir.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

La résolution est d’un véritable héros de roman, reprit-elle, vous m’aimez et vous consentez d’en épouser une autre ; bien plus encore, je comprends que si vous ne m’aimiez point vous ne vous marieriez pas. […] Je retournai le lendemain chez elle, où je fus pleinement éclairci de sa résolution. […] Je viens encore, répondis-je, tâcher de vous faire changer la résolution où vous me parûtes hier de sortir de France ; je n’en prévois que des malheurs horribles pour vous et pour moi. […] Vous m’avez empêchée de mourir devant vous, vous avez jeté le poison que je voulais avaler ; mais je suis fort aise que vous sachiez quelle est ma résolution. […] Il me fut impossible de la faire changer de résolution ; nous résolûmes d’aller à Lyon, et de là à Avignon.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Elle mordit à l’hameçon et me fit voir du chagrin de ma résolution. […] S’il ne faut que de la résolution, dit-elle, je n’en manquerai pas, dites-moi de quoi il s’agit. […] Je différai à prendre mes résolutions jusqu’à ce que je lui eusse parlé. […] C’est ma dernière résolution dont je ne changerai assurément pas. […] Après cette résolution, je la quittai.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Ce valet était un officier déguisé qui aimait Silvie depuis longtemps, et qui croyant, comme beaucoup d’autres, que Sainville l’avait enlevée, s’était mis avec Deshayes pour courir après, dans la résolution de venger sur son rival son amour méprisé, et pourtant de sauver la vie de sa maîtresse en la dérobant à la rage de son mari qui était parti dans la résolution de la poignarder partout où il pourrait la trouver.

7. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Cette conversation fut poussée fort loin, et de telle sorte que je crus n’avoir pas fait ma cour à cette dame, et que j’avais dérangé une bonne partie des résolutions de Clémence. […] Je perdis mes prières pour la faire changer de résolution. […] Voici ce qu’elle fit de cet argent par une résolution déterminée, digne de notre amour réciproque. […] Dans la résolution où je suis de me percer le cœur, il faut que je me donne la triste consolation de vous éclaircir des derniers moments d’une vie, dont vous savez le malheureux commencement. […] Il s’était si bien déguisé que le diable l’aurait pris pour un autre, et outre cela il était vêtu en pauvre ; pour être sûr de tout, j’avais envoyé huit hommes de résolution et bien armés dans cette église avec ordre d’empêcher que Clémence ne rentrât dans le cloître, quand elle en serait une fois sortie, bien sûr que le reste de la troupe leur prêterait main forte au moindre bruit.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Je me trompai, je la vis le lendemain à la messe ; un regard qu’elle jeta sur moi, qui semblait me demander mon cœur, détruisit toutes mes résolutions. […] Que c’était là sa dernière résolution, qu’il ne changerait pas, et qu’il priait qu’on ne lui parlât jamais de la marier, si on voulait rester de ses amis. […] Dupuis était entier dans ses volontés, il avait pris sa résolution de longue main : ainsi il nous fut tout à fait impossible de l’en faire changer, quoique nous missions toutes choses en œuvre ; et nous en fîmes une, qui bien loin de nous servir, comme nous nous l’avions espéré, pensa nous perdre sans retour. […] Qu’il était inébranlable dans sa résolution ; et que si nous nous obstinions à vouloir l’en faire changer, nous nous nuirions à nous-mêmes, et que pour lui il ne lui en parlerait jamais, vécût-il cent ans. […] Dupuis, qui ne s’attendait pas à cette prière, en fut déconcerté pendant un moment ; mais comme il avait pris sa résolution, il dit sans façon, que sa fille était une insolente de parler de la sorte devant tant de monde, qu’elle manquait au respect qu’elle lui devait, et à la retenue qu’elle se devait à elle-même ; que tout ce qu’il pouvait faire pour la punir était de la laisser telle qu’elle était ; qu’il ne la violenterait point, puisqu’il le lui avait promis, mais que tout au moins, puisqu’elle le dédisait, il ne consentirait pas à son choix.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Cette résolution rétablit ma santé. […] Pendant huit jours que je restai au lit, et qu’il vint continuellement me voir, je tâchai d’oublier Sainville, et de m’accoutumer à voir et à aimer son rival : je crus avoir gagné ces deux points sur moi, et ma résolution étant prise, je n’eus plus d’autre impatience que celle d’être en état de sortir de ma chambre pour faire voir à Sainville tout le mépris que j’avais pour lui, et à Deshayes toute la complaisance qu’il pouvait exiger de moi dans les engagements où nous étions. […] Jamais homme ne fut plus étonné que le fut Sainville lorsqu’il vit Silvie et sa tante ; mais sa surprise fut encore de beaucoup augmentée quand la marquise lui dit ce qu’elle avait fait, et la résolution qu’elles avaient prise de faire tout le voyage ensemble.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Elle la consola néanmoins le mieux qu’elle pût, ou pour parler plus juste, elle s’affligea avec elle, et lui offrit de s’employer pour la faire séparer d’avec un homme si peu digne d’elle ; mais celle-ci qui aimait son mari, et qui se serait sacrifiée pour lui, la remercia de ses offres, et ne prit point d’autre résolution que de pleurer en secret son malheur et de le souffrir. […] Quoiqu’il connût bien le ridicule de sa propre conduite, il ne pouvait la réformer, et quelque résolution qu’il fît de changer de manière, il revenait toujours à son penchant. […] Vous jouez à vous perdre, Madame, lui dit l’amoureux cavalier ; au nom de Dieu ayez pitié de vous-même. —  C’est vous qui causez ma perte, reprit-elle en pleurant, sortez d’auprès de moi, je vous le répète encore, si vous n’en prenez la résolution aujourd’hui, comptez que demain mon mari saura que vous êtes un homme, et mourir pour mourir j’aurai du moins la satisfaction d’avoir fait mon devoir ; c’est à quoi je me résous ; tous vos efforts ne me feront pas changer.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Tous les honnêtes gens de l’enfer sont réjouis que tu aies consenti à laisser partir Dulcinée, et disent que c’est la plus glorieuse victoire que tu aies jamais remportée sur toi ; persiste donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’abandonner pour toujours la Chevalerie errante, et que c’est pour cela qu’au lieu de te rendre tes armes, on les a retenues dans le palais de Merlin ; demeure où tu es jusqu’à ce que tu t’y ennuies, et pour lors retire-toi dans ton domestique auprès de ta famille et de tes amis sans changer dorénavant ton train de vie ; observe la tranquillité que je t’ai recommandée, et le reste de ta vie tu seras heureux ; mais si tu en agis autrement, prépare-toi à mourir avec infamie et à succomber au malheur qui te suivra partout. […] En disant cela il se retira promptement dans sa chambre, où s’étant armé, il descendit à l’écurie, accommoda lui-même son cheval, et sortit dans la résolution de prendre le premier écuyer qu’il trouverait, et de revenir quérir Flanquine, son bagage et de l’argent.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »

Cela donna lieu à la duchesse de Médoc de dire à son époux en présence des autres Espagnols et des Français, qu’il avait eu tort de se tant exposer, et que ces informations, en lui faisant connaître le péril qu’il avait personnellement couru d’être assassiné, devaient lui faire faire une bonne résolution de ne plus se hasarder contre des gens déterminés, si le malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté de cette canaille.

13. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Elle répondit toujours oui, avec beaucoup de résolution. […] Nous fîmes enfin notre possible pour lui faire changer de résolution. […] Jusqu’ici, il lui a été permis de se dédire ; mais, elle ne le peut plus sitôt que le bramène, funeste exécuteur d’une si terrible résolution, qui est monté avec elle sur le bûcher, lui a lié le bras droit avec celui du mort. […] La résolution était française, pour ne la pas baptiser autrement. […] Joyeux, dont les résolutions n’ont point de tenue (terme matelot fort expressif), il a été résolu d’aller à la terre la plus proche, & cette terre est l’île de Négrades, à soixante lieues dans le Nord-Est.

14. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Il s’arrêta dans un espace assez large à plus de huit cents pas de l’entrée de la caverne, et y fit face à notre chevalier qui allait à lui l’épée à la main avec beaucoup de résolution.

15. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Monsieur Hurtain se contentait de les pallier ; il était trop bon, c’était son défaut, prêtant l’oreille aux flatteurs, et ainsi sans nulle résolution fixe, et n’avait pas comme notre nouveau capitaine cet air d’autorité et de commandement qui sied si bien à un homme qui commande à tant d’autres. […] On lui demanda autant de fois si elle voulait effectivement se brûler avec lui : elle répondit toujours oui avec beaucoup de résolution Nous à qui un pareil spectacle faisait horreur, lui dîmes que si c’était la pauvreté qui l’obligeait à se faire mourir, nous lui promettions de l’en mettre à couvert ; nous lui promîmes d’avoir soin d’elle, et de la mettre dans un état à ne rien désirer pour sa vie et à ne rien craindre pour sa réputation, nous fîmes enfin tout ce que nous pûmes pour lui faire changer de résolution, car effectivement, elle nous faisait pitié. […] La résolution était française pour ne la pas baptiser autrement. […] Il faisait une pluie et des grains si forts que nous n’osions porter que nos pafis, et ce même vent qui souffle encore très bon frais nous empêche d’attraper ni Merguy ni Négrades, et voilà à quoi nous sommes réduits par le peu de solidité qu’a notre amiral dans ses résolutions. […] Je ne sais si on a bien fait, mais je sais bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’Oiseau et le Florissant paraissaient encore ce matin au vent à nous, et qu’au lieu de les attendre, nous avons forcé de voile pour avancer malgré la résolution prise avec Monsieur d’Haire de ne nous point séparer, Dieu veuille qu’il ne nous en arrive pas de mal, à mon égard je suis résolu à tout événement.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Elle l’avait élevée, sincère, franche et libérale, capable de soutenir un engagement jusqu’au dernier soupir, fertile en inventions, timide à prendre ses résolutions ; mais hardie à les exécuter. […] Il faut bien, dit-elle, qu’il y ait quelque chose de plus fort qu’eux, puisque je ne me sens plus devant vous dans la même résolution que j’avais prise dès avant hier au soir, et qui m’a amenée : je ne voulais pas rompre commerce avec vous, puisque je n’en ai eu aucun ; mais je voulais vous prier de ne point songer à en lier, et vous dire que vous m’êtes trop indifférent pour vous regarder autrement que mon devoir me l’ordonne ; mais… Elle s’arrêta là les yeux tout mouillés. […] Je lui répondis que je m’étais dit à moi-même toutes les raisons qu’elle avait à me donner ; mais que ma résolution était prise.

17. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Il faudrait pourtant que le diable s’en mêlât pour que nous fussions réduits à cette extrémité ; et, sur une si bonne et unanime résolution, attendu que c’est aujourd’hui ma fête, que Lénard n’a point oubliée, et dont l’arrosement du bouquet est remis à un jour moins triste, nous avons fait collation, et avons bu chacun notre bouteille, et attendons l’événement de tout avec impatience.

18. (1721) Mémoires

Ils étaient tous en procession et allaient du château à l’église pour remercier Dieu des résolutions qu’ils avaient prises : l’une contre le pape au sujet de la régale et des franchises, et l’autre d’avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaient le zèle et la piété et auquel ils venaient d’accorder un don gratuit très fort, et le tout à la suggestion des RR.

/ 18