Je croyais qu’elle serait ma commère, le père et la mère le croyaient aussi, et nous nous trompions. […] Je le lui promis ; pour elle, elle alla trouver son père. […] Je lui dis mot pour mot tout ce que j’avais dit à son père, et ce qu’il m’avait répondu. […] Votre commère et moi connaissions bien la fourbe de son père qui nous avait joués. […] J’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien.
Mon père pouvait beaucoup dans le jugement qu’on en attendait. […] Voilà Monsieur, dis-je à mon père, la mère et la fille que je vous présente. […] Mon père le sut dès le soir même. […] Je vais en avertir votre père pour vous faire mettre à Saint-Lazare. […] Je crus que c’était pour voir le père d’une fille dont il m’avait parlé.
Cette petite fille se vit croître, et en même temps les honneurs de son père et son bien qui était déjà fort ample. Elle devint une puissante héritière, et son père qui l’aimait autant qu’elle était aimable, songea sérieusement à l’établir sitôt qu’elle eut atteint sa quinzième année. […] Pendant tout ce temps-là Silvie resta aux pieds tantôt de son époux, tantôt de son père, dans un état digne de compassion. […] Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la nature, tomba comme elle ; de sorte que c’était un triste spectacle que cette scène. […] Le lendemain étant à table tous trois avec encore d’autres gens de leur connaissance, elle demanda elle-même à Justin la permission d’aller passer quelque temps à une terre de son père, à plus de vingt lieues de là.
Picon, père de M. d’Andrezelle qui a été intendant en Italie. […] Colbert ; Hubert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M. […] Ils ont été seuls le père et le fils qui ont été maréchaux de France en même temps. […] La fils n’osait rien dire parce que son père était homme à le déshériter. Mais il changea d’égards pour son père lorsqu’il fut m[aîtr] e des requêtes et qu’il eut épousé Mademoiselle d’Aguesseau, fille de celle que son père entretenait.
Elle ne visitait même que fort rarement son père et sa mère, qui plusieurs fois lui en demandèrent la raison, sans en pouvoir tirer d’autre que celles qu’elle donnait à tout le monde. […] Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir, et de la prier de faire en sorte de lui interdire l’entrée de chez eux, sans qu’il parût que cela vînt de lui. Pour le coup elle le supplia de la dispenser de lui obéir, lui disant qu’elle avait trop d’obligation à son père, et qu’elle avait été élevée dans un trop grand respect pour lui faire un pareil compliment. — Ah ! […] Elle prit pour cet effet le temps que son père vint dîner chez elle, et en présence de sa mère et de son mari, elle dit quelques duretés à son père. […] Elle laissa son père outré contre elle, et bien résolu de ne la regarder de sa vie.
Elle avait mis bas tous ces scrupules que mon père lui avait inspirés. […] Le père carme se chargea de me faire le compliment. […] Le père carme qui ne me quittait pas, crut que c’était un reste de maladie. […] Le père connut dans ce moment ce qui en était. […] Ce fut là que le bon père carme s’épuisa pour me consoler.
Il ne leur est même pas permis de faire d’autre commerce, négoce ou métier, que celui de leur père. […] Ces bons pères ont-ils beaucoup d’auteurs graves pour rendre cette opinion probable ? […] Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue. […] Martin, que ces bons & inventifs pères ont tablé. […] Celui-ci craignit que ces bons pères lui refusassent cette grâce.
Il avait tous les dehors d’un homme sage et retiré, quoiqu’il ne le fût pas plus que moi, dont les manières ouvertes et naturelles plaisaient plus à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père, et lui de la mère. […] Mon père qui me destinait dans l’épée, me mit aux exercices. […] Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. […] Mon père en fut choqué. […] Il n’y a point de temps à perdre, mon révérend Père, reprit-elle.
L’histoire de Des Ronais fait voir que si tous les pères et mères en agissaient à l’égard de leurs enfants, comme Dupuis en agit à l’égard de sa fille, ils en seraient toujours honorés et respectés, et qu’on ne verrait point dans la misère, des vieillards qui s’y sont mis en faveur d’enfants assez dénaturés pour se moquer d’eux, dans la jouissance des biens, dont ils se sont dépouillés en leur faveur. […] Celle de Terny fait connaître le tort qu’ont les pères et mères en violentant leurs enfants ; et leur fait voir, qu’ils peuvent bien les empêcher de se choisir un parti à leur fantaisie, mais qu’ils ne doivent point les contraindre à en embrasser un malgré eux, surtout lorsqu’ils connaissent leurs enfants d’un génie hardi et entreprenant. […] Ce mauvais usage est venu des provinces, où un simple bourgeois qui n’aura qu’une chaumière, en fera, à l’exemple de la pauvre noblesse, autant de noms différents qu’il aura d’enfants : et ces noms, qui dans leur enfance, ne sont que des sobriquets, par la suite des temps deviennent des noms usités, qui font oublier celui du père.
Avec le bien qu’il avait de son côté, il lui en vint encore d’autre, par son mariage avec la fille d’un partisan puissamment riche, duquel elle est restée seule héritière ; ses frères et sœurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’Angélique. […] Son père était un gentilhomme d’Anjou, cadet des cadets, n’ayant que la cape et l’épée et qui outre cela épousa une demoiselle de son pays qui n’en avait pas plus que lui. […] Dupuis qui connaissait cette femme pour femme de vertu, la lui accorda volontiers, et parla à Angélique comme s’il avait été son père : aussi y prenait-il intérêt, parce que son père à elle avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’avait connu pour fort brave homme. […] Mademoiselle Dupuis crut se méprendre ; mais le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père, lui fit voir qu’elle ne se trompait pas. […] Il ramena votre commère chez elle, où son père et moi l’attendions à souper.
Je suis né à Paris d’une assez bonne famille dans la bourgeoisie ; mais la quantité de frères et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter sur un pied conforme à l’ambition ordinaire des jeunes gens. Mon père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes le même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’étais du nombre, plutôt par nécessité que par aucune autre raison. […] Il avait chez lui une nièce que la mort de père et mère avait laissée sous sa tutelle. […] Le petit de Jussy était à côté d’elle, et devait rester à table entre Du Val et son père, de sorte qu’entre cet enfant et sa mère il y avait un couvert qui était celui de Jussy. […] On le pria de tâcher de faire entendre raison à son père pour lui faire accommoder à l’amiable, tous les différends qui pouvaient naître entre lui et eux pour la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy sa nièce, et de lui faire comprendre qu’elle avait dû pour son honneur faire ce qu’elle avait fait.
Nous ne devons non plus ni l’un ni l’autre à nos pères : nous ne sommes redevables de tout qu’à Dieu seul, qui nous a tous créés et formés dans le sein du premier homme. […] et tous deux essuyer les embarras que traîne après soi une famille, qui très souvent est à charge à l’un et à l’autre par la mauvaise conduite des enfants et le déshonneur qui en rejaillit sur les pères et mères ? […] Il nous regardait tous comme ses enfants ; qui de nous ne le regardait pas avec la vénération qu’un bon fils doit à son père ? […] Mes enfants, a-t-il dit, vous avez perdu un bon capitaine et un bon père. […] Il y a aujourd’hui neuf ans que mon père est mort ; perte toujours nouvelle pour moi : je vous demande un De Profundis pour lui.
Je perds en lui non seulement un bon ami, mais un homme que j’honorais comme mon père. […] Bien plus, les pères et mères se font un divertissement de voir leurs enfants de huit, neuf et dix ans s’accoupler ensemble et les y animent. […] Ces Pères ont fait bâtir cette église à la place d’une maison qui leur avait été donnée par un nommé Mazeron, Maure de la côte de Malabar, lequel ces Pères avaient converti, et qui était marchand de la Compagnie. […] Pour leur mariage les pères et mères amènent chacun de son côté les accordés qui ne se connaissent point, les filles ne sortant jamais de la case. […] Mais retournons trouver le fils qui questionne son père mort.
Il semble que vous ayez perdu père et mère et toute votre postérité jusqu’à la vingtième génération.
Il lui avait dit sa qualité et son nom, et par hasard il se trouva que cette femme avait été élevée dans la maison de son père, où elle avait servi, et où elle demeurait encore lorsqu’elle s’était mariée en premières noces à un Flamand qui l’avait emmenée à Valenciennes, où en secondes noces elle avait épousé l’Espagnol avec qui elle était venue en Castille, et où elle tenait hôtellerie.
. — Ils en seraient plus heureux aussi devant Dieu et devant les hommes, reprit Don Quichotte ; devant Dieu, puisqu’ils lui tiendraient la promesse qu’ils lui ont faite à la face de ses autels de garder la fidélité à leurs épouses, comme ils veulent que leurs épouses la leur gardent ; et devant les hommes, parce qu’on ne verrait point parmi eux ces harpies invétérées qui passent de père en fils, et qui semblent être éternelles, contre les exprès commandements de Dieu.
Mais Cid Ruy Gomez aime mieux croire charitablement que ce fut en bon père, et en bon mari plutôt que par vaine gloire.