Les juges imposèrent silence à Parafaragaramus et à Sancho qui voulaient parler, et Minos ayant été aux opinions prononça l’arrêt en ces termes : La Cour a ordonné que Plutus rendra au chevalier Sancho la bourse et l’argent qu’elle renferme, et que préalablement avant la restitution d’icelle, icelui Sancho pour punition de sa mauvaise intention recevra vingt coups de bâton sur ses épaules, si mieux n’aime renoncer à toute propriété sur la bourse, ce que la Cour laisse à son choix et option sans déplacer, dépens compensés. […] La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit. […] On demanda à Sancho s’il avait quelque chose à dire, et son silence ayant fait connaître qu’on ne lui imputait rien dont il ne s’accusât lui-même, on alla aux opinions, et Minos prononça qu’étant l’ordinaire de punir les parties coupables, et le mensonge qui lui était reproché étant fait à une fille, la Cour ordonnait que la bouche de Sancho serait frappée de douze coups de poing appliqués par elle-même.
Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la marquise de partir la nuit même avec Sainville, pour aller à Saint-Germain où était la Cour. […] Il demanda pour cet effet une lettre de cachet, et les amis qu’il avait en Cour, qui ignoraient les justes sujets que Silvie avait de s’en séparer, la sollicitèrent si vivement, qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. […] Elle vous les demande, Monsieur, et l’honneur de votre appui à la Cour en faveur de son époux que le vice-roi de Naples retient en prison avec beaucoup de dureté et fort peu de justice.
Le bonheur voulut qu’un charretier de son fermier, ayant laissé sous cette fenêtre une charrette pleine de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant entré dans la cour du château, Sotain tomba sur ces gerbes, qui sans cela se serait brisé sur le pavé. […] Cela l’obligea à congédier les serviteurs, et à ne retenir à son service que des filles et des femmes ; et comme elle allait quelquefois se promener dans les granges et la basse cour, et qu’il lui dit qu’elle se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout. […] J’ai assez d’amis en Cour pour le rengager malgré lui dans le service ; et si je ne puis en venir à bout, je périrai par sa main ou je vous vengerai par la mienne ; vos souffrances me mettent au désespoir, je ne pourrais pas vivre éloigné de vous et toujours dans la crainte de vous voir périr par la main d’un brutal. — Plaignez-moi, lui dit-elle les larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-moi le croire, c’est la seule consolation que je vous demande ; mais ne vous avisez pas de rien entreprendre contre lui, je vous le défends, sous peine de ne vous plus jamais voir ; et si vous m’obéissez en cela, il se pourra arriver des changements qui me permettront d’avoir pour vous de la reconnaissance.
Il avait volontiers suivi le curé son oncle chez le duc de Médoc pour ne le point quitter, dans l’espérance que se faisant connaître à lui et au duc d’Albu-querque, ils lui faciliteraient l’obtention de ce qu’il sollicitait à la Cour, surtout étant appuyé d’abondant du comte Valerio sous lequel il avait servi. […] Cependant le duc de Médoc avait reçu des nouvelles de Naples, qui lui apprirent que le marquis en était parti pour se rendre à Madrid suivant les ordres de la Cour.
Tout cela faisait six pièces de plain-pied, et on entrait dans toutes ces chambres de l’une à l’autre par l’antichambre, sans passer par l’escalier de devant, Angélique ayant fait même murer les portes de son appartement qui y répondaient ; en sorte qu’il fallait monter par l’escalier de derrière qui donnait sur la cour, qui était séparé de l’allée par une porte de fer qui fermait toujours, et cette cour était aussi séparée du jardin que Contamine lui avait réservé par une grande balustrade de fer, et on descendait à ce jardin de son appartement, par une montée qui y répondait, sans être obligé de passer par la cour. […] Qu’elle vivait fort sagement et fort retirée ; que sa fille de chambre couchait avec elle, et les deux sœurs dans la chambre par où il fallait passer pour entrer dans la sienne, et qu’on ne pouvait entrer dans son appartement sans être aperçu des gens du logis qui ouvraient lorsqu’on frappait à la porte de fer qui donnait sur la cour, par laquelle seule on pouvait entrer, et qui était toujours fermée, se fermant d’elle-même de chute.
Les informations furent envoyées en Cour, où les sentences furent depuis confirmées.
Cette conversation fut poussée fort loin, et de telle sorte que je crus n’avoir pas fait ma cour à cette dame, et que j’avais dérangé une bonne partie des résolutions de Clémence. […] Enfin il ne lui écrivit rien que d’un pédagogue, parce que ne doutant pas que cette lettre ne fût vue de son père, il n’était pas fâché de lui faire sa cour, et qu’outre cela, cette manière lui ouvrait mille moyens de nous servir. […] On me fit entrer dans la cour, et de là dans la chambre de la tourière avec qui je commençai par un présent fort honnête, et une assurance d’avoir soin d’elle toute sa vie.
Avant que d’expirer, il laissa tout son bien par testament à sa nièce, et consentit qu’elle épousât le neveu du curé, et ce jeune homme satisfait de sa fortune, cessa de solliciter à la Cour l’emploi qu’il voulait obtenir.
Il était attaché au milieu de la cour en vie, & ne mangeait que du fruit & des herbes. […] Les mêmes que la cour de Rome a canonisés, sont-ils regardés partout comme saints ? […] Ils sont adroits, surtout en couture, & font des habits aussi justes pour la personne que le plus habile tailleur de la cour. […] Cet arrêt fut signé & expédié le même jour, & dès le lendemain signifié aux fermiers généraux & au greffier de la Cour des Aides. […] Tout au contraire, ils leur font leur cour & leur rendent service en toutes occasions, particulièrement lorsqu’elles concertent avec leur profit.
Quand le jour fut grand, le duc sous prétexte de visiter tout son monde, descendit dans la cour, où il fit semblant d’être surpris de voir nos deux chevaliers à pied et désarmés.
Je me jetai dessus, j’en répandis une partie à terre, et je jetai le reste dans la cour. […] Ce que vous dites là est fort galant, interrompit Madame de Contamine, et c’est fort bien nous faire votre cour.
Mon dessein n’a nullement été de leur faire ma cour, je n’ai eu en vue que la sincérité, et j’écrivais pour un secrétaire d’État auquel la plus affreuse vérité ne faisait aucune peine, et auquel il aurait été très dangereux d’en imposer. […] N’écrivez point non plus, monsieur, a-t-il dit à M. de Ferville : vous ne me feriez pas plaisir ; il semblerait en cour que je ne saurais pas exécuter les ordres du roi. […] Boursault, dans sa comédie d’Ésope à la cour, vient de traiter en peu de mots cette matière d’un style solide, dont tout le monde est charmé. […] S’il avait la moindre bluette de bon sens, il aurait fait sa cour à M. de Porrières ; mais ce n’est qu’une bête féroce : on va le voir. […] Il y a déjà des gens qui lui font la cour ; mais je ne le crois pas d’humeur à travailler pour eux gratis.
Pour le masque et le momon, si j’avais perdu mon argent, j’aurais peut-être pleuré ; du moins j’aurais été triste, et par là j’aurais fait ma cour aux femmes, qui auraient cru que j’aurais regretté la mienne ; mais à présent je suis en droit de me réjouir. […] Mon cher ami, poursuivit-il en me frappant sur l’épaule, sois toujours le maître du tien, et laisse à tes enfants, quand tu en auras, le soin de te faire la cour ; sans te mettre jamais en risque de la leur faire.
[Février 1690] Du vendredi 24e février 1690 Il y a fort longtemps que nous sommes prêts, mais les ordres de la Cour et de la Compagnie que nous attendions, et ensuite les vents contraires qu’il a fait, nous ont retenus à Groye jusques à ce jour. […] Mais puisque nous sommes sous la Ligne, il n’est pas mal à propos de vous dire que le Sr. des Brosses, secrétaire de Monsieur le chevalier de Chaumont, ambassadeur du Roi à Siam, s’est fort blousé en disant dès le commencement de son livre (qui est imprimé et donné au public sous le titre de Relation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du fond de cale était aussi fraîche que si on fût venu de la tirer de la fontaine. […] Il était attaché au milieu de la cour en vie. […] Ils cousent bien et font des habits aussi justes pour la personne que peut faire le meilleur tailleur de la Cour. […] Un des principaux officiers de la Compagnie dans ce pays-ci m’a dit que son devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’aller à la Cour du roi de Golconde, il y était arrivé dans le temps qu’il y était deux capitaines étrangers, l’un anglais, l’autre hollandais.
Il était sorti de son cabinet par une fausse porte qui donnait sur un escalier dérobé, et il y rentrait par la cour. […] En traversant la cour du logis, je rencontrai Monsieur Des Prez, qui me fit entrer dans son cabinet.
Je lui parlai des intrigues de la ville, des nouvelles de Cour et de guerre ; et enfin pour consumer le temps, j’empruntai le secours de tous les lieux communs dont on peut s’aviser pour faire durer une conversation, en coulant le temps. […] J’allai moi à Fontainebleau où la Cour était, et où j’espérai trouver quelques amis qui ne manqueraient pas de dire qu’ils m’avaient vu. […] La réputation d’une fille comme Silvie mérite bien que je trahisse un secret qui m’a été confié par des gens qui sont à présent morts, au hasard de ne faire pas ma cour aux vivants, qui néanmoins me pardonneront mon indiscrétion lorsqu’ils sauront qu’il y va de la réputation d’une fille de leur sang, et pour cela voyez si vous voulez me donner un moment d’audience.
Je crus d’abord m’être trompé, et pour m’en assurer, j’entrai dans la cour d’un cabaret où j’étais fort connu, et où je laissai mon cheval. […] Pour exécuter cette sentence, nous le fîmes monter à une grue qui était dans la cour et qui servait au bâtiment. […] Je fus obligé d’attendre qu’il pût me parler, parce qu’il était occupé avec des gens de Cour et d’affaires pour des remises sur les frontières.