Voilà, Madame, ce que vous avez voulu savoir de moi, et je sais bien encore que vous seule pouvez me convaincre qu’il y a dans le monde des femmes sans faiblesses. […] Je n’ai point voulu croire tout ce qu’il m’a dit de vous, Mademoiselle, ajouta-t-elle, je l’ai toujours traité comme un fourbe ; mais enfin il m’a convaincue. […] J’étais, Madame, dans un désordre et dans une confusion épouvantable, mais je n’étais pas au bout : l’état de compassion où j’étais ne fit qu’animer cette perfide, qui poursuivit en me disant qu’elle avait soutenu à Sainville que tout ce qu’il lui avait dit de moi était faux, mais que pour la convaincre qu’il ne lui avait rien dit que de vrai, il lui avait promis de lui apporter la lettre que je devais lui écrire, et qu’en effet il la lui avait apportée la veille. […] Ce qu’elle me fit voir m’a parfaitement convaincue, que les gens à qui le crime ne fait point d’horreur, ont le secret de se faire un front incapable de rougir.
Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel comme de juge incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au démon Molieros d’accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de quoi je le défie, et c’est ce qu’il ne peut pas faire, parce qu’en effet Sancho n’a fait que perdre sa morale ; et comment ne la perdrait-il pas, puisqu’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuvent, et qui même l’appuient des préceptes et des commandements qui leur viennent d’en haut et d’un pouvoir supérieur à tout ? […] Attendu que les crimes dont l’accusé est prévenu et convaincu, sont d’avoir voulu satisfaire Dieu et les hommes d’une belle apparence qui n’est que de la fumée, et qui provient d’un cerveau gâté qu’il faut purger ; ordonné qu’il sera parfumé de deux cassolettes d’enfer dans le moment.
Elle ne cria point, mais elle se défendit d’une vigueur qui me surprit, et qui m’a convaincu qu’il est impossible qu’un homme triomphe d’une femme malgré elle. […] Mon cœur n’a jamais rien aimé : il n’aurait jamais rien aimé, si votre beauté et mes yeux ne l’avaient convaincu que vous êtes seule digne de lui donner des fers. […] Ces mots de serments et d’engagements qu’elle y employait convainquirent Gallouin qu’elle était mariée. La querelle que vous lui aviez faite le convainquit que c’était avec vous. […] Elle l’est, poursuivit-il, ce n’est pas là le seul endroit qui m’en a convaincu.
Tout le monde était donc convaincu que jamais femme n’avait été autant aimée de son époux que celle-là l’était du sien ; elle le crut aussi, et ce fut son malheur, parce que cela l’obligea à en avoir pour lui plus d’égards et plus de complaisance dans les ridicules démarches que cet esprit incorrigible lui fit faire. […] Elle ne répondit rien à cette demande, et se contenta de baisser les yeux, avec une honte qu’elle affecta si naturellement, que notre homme fut convaincu qu’il avait tiré juste ; et ravi de savoir qu’il y eût un Français capable de porter son extravagance jusqu’à ce point, il se mit en tête de l’imiter, et d’avoir à quelque prix que ce fût cette digne ceinture, que cette prétendue Italienne disait avoir, pour en faire à sa femme un présent digne de lui. […] Il la tourna de tant de côtés qu’il en arracha des larmes, ce qui lui fit redoubler l’ardeur de ses caresses et de ses protestations, de manière qu’il la persuada, et la laissa convaincue de son amour, et outrée contre Sotain.
Il alla trouver Cléon, lui fit un rapport sincère de toute la conduite de sa fille, de ce qu’il en avait vu lui-même, et de tout ce qu’il en avait souffert, et conclut par offrir à son beau-père de lui faire voir les choses à lui-même de ses propres yeux, et le pria que cela fût ; faute de quoi il lui protesta de le faire voir à d’autres, pour s’en faire rendre justice malgré tout l’éclat que cela pourrait faire, au lieu que s’il voulait en être convaincu seul, et servir de juge à sa fille, cet odieux secret ne passerait pas sa famille, et n’en serait point diffamée. […] Je suis au désespoir, Monsieur, dit-il à Cléon, de vous faire voir un objet aussi désagréable et pour vous et pour moi que celui que je vous présente ; mais ayez la bonté de vous souvenir que vous m’avez dit que vous ne croiriez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vos propres yeux ; il a fallu vous convaincre, et je n’ai pu me dispenser de le faire.
J’étais convaincu qu’elle avait toutes les qualités qu’une honnête femme peut avoir pour rendre un homme heureux ; cependant ayant dessein de rompre, je n’en laissai pas échapper l’occasion que sa réponse m’offrait. […] J’ai su depuis que les juges qui voyaient que je n’étais point si criminel qu’ils avaient cru, et qui peut-être étaient attendris par un spectacle si touchant, ou du moins bien convaincus qu’il y avait beaucoup d’animosité dans mes parties, expliquèrent en notre faveur la sévérité des lois. […] Elles vous convaincront que je ne vous dis rien qui ne m’ait été écrit ; et de ma part, je suis prêt à lui faire telle satisfaction qu’elle voudra que je lui fasse, et je suis sûr que Mademoiselle Fenouil se joindra à moi avec plaisir.
Le comte demeura comme frappé de la foudre à ce discours ; mais le duc sut si bien le tourner et le convaincre, qu’il lui rendit sa tranquillité d’esprit, à la confusion près, d’être d’un sang qui avait pu produire de si mauvais garnements.
Nous nous dîmes là-dessus tout ce que nous pouvions nous dire pour nous convaincre que nous étions nés l’un pour l’autre. […] Si Des Frans m’en avait dit autant, je vous l’avoue, je l’aurais traité comme un fourbe ; mais venant de vous, je suis convaincue que c’est la pure vérité. […] Je l’emportai pour la convaincre que je l’avais surprise dans le plus grand des crimes qu’une femme puisse commettre ; et je sortis. […] Que plus elle viendrait promptement, plus je serais convaincu de sa tendresse et de son amour. […] Tenez perfide, lui dis-je en lui montrant son collier, êtes-vous convaincue ?
Le Roi les voyait passer de sa fenêtre dans un ordre magnifique et si bien réglé, que les spectateurs étaient convaincus que si le clergé sacrifiait au Roi la religion, du moins sa marche témoignait-elle un dehors très pieux. […] Pour en être convaincu, il ne faut que voir la harangue qu’elle fit à ses chambres assemblées après le traité de Riswik, par lequel elle se félicite elle-même d’avoir obligé la France de lui céder l’Acadie et le reste qui donneront le moyen de subsister à plus de quarante mille personnes par la pêche de la morue. […] Il ne faut pas croire que j’avance un paradoxe ; je vais le prouver, et ceux qui pourront me convaincre de faux ont assurément plus de connaissance de l’histoire que moi, et y auront fait des méditations et des réflexions contraires aux miennes. […] Le dauphin, qu’on appelait Monseigneur tout court, écouta tout avec une patience de philosophe, et fut convaincu par lui-même que jamais maîtresse n’a dit de louanges de l’épouse de son amant, comme réciproquement jamais femme n’a parlé en bonne part de la maîtresse de son époux. […] ] préférés à la valeur, les officiers dégoûtés du service devenir les plus cruels ennemis de leur patrie, la France brouillée avec le pape ; la disette y régner malgré la fertilité des années : en un mot c’est lui qu’on peut accuser et convaincre de tous les malheurs du royaume.
Il a été traité de fou & de visionnaire : cependant, si son opiniâtreté ne nous a pas convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspiré l’envie de nous en éclaircir. […] Je suis dans le cas : je l’ai vu ; par conséquent, je suis convaincu qu’il est vrai. […] Nous dînâmes donc ensemble ; &, quoiqu’il n’attendît qui que ce fût, je vis sa table couverte d’une propreté si abondante que je suis convaincu que, si les abbés commendataires & les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable. […] Rupli le fit, & fut convaincu que c’était en effet un des siens Monicault ne demeurait qu’à un pas, puisque sa mai son est à côté de celle de M. de Charost, rue Montmartre. […] On est si convaincu de l’usage ordinaire de ces voitures que de mon temps on les nommait des bordels ambulants.
Il conta son combat, et l’enchantement de son épée, dont il n’avait pas pu jouir pour fendre le discourtois chevalier aux armes noires ; et comme on fit semblant de ne pas le croire, il montra son épée pour en convaincre ses auditeurs ; mais ce fut un mauvais témoin pour lui, parce qu’elle se tira du fourreau sans aucun effort.
Je fus convaincu de cette vérité par la lettre que je reçus et que voici. […] On m’a fait craindre votre infidélité, votre oubli m’en a convaincue.
Merlin convaincu de ta valeur et de ta probité, n’est point ton ennemi ; mais il a fallu accomplir les décrets du destin.
Je leur répondis que tout venait d’elle ; et pour les mieux convaincre, je leur montrai une lettre que je venais de recevoir il n’y avait pas une heure. […] Il écrira devant vous, pour vous convaincre qu’elle était de sa main ; et sa femme pour lors sa maîtresse, vous certifiera qu’elle l’a reçue.
Pour moi, parce que toute la terre étant convaincue que je ne dois pas prétendre à vous épouser, on interprétera vos visites à mon désavantage ; et que tout au moins, s’il ne m’en coûte pas mon innocence, comme je l’espère, je paierai de ma réputation le plaisir que j’aurai de vous voir. […] Je lui fis voir toutes les précautions qui avaient été prises, et pour l’en convaincre, je lui proposai de voir le prêtre qui nous avait mariés.
En effet le lendemain matin le coquin ne se trouva plus et je fus convaincu que je n’étais qu’une bête de m’être fié à lui malgré les avis de mon nègre, et je ne doutais plus que ce ne fût un tour de souplesse quand on me dit qu’on trouvait une hache à dire, et que moi-même ne trouvai plus quelque chose que j’avais le soir dont il est inutile de parler, et que je ne doute pas qu’il n’ait emportée.