Tout le monde fut scandalisé de cette réponse insolente dans une église et devant le plus auguste de nos mystères. […] La source du désordre vient sans contredit de la cour papale et des gens d’Eglise. […] Il afficha ce placard à la porte de l’église, et réitéra la même cérémonie par trois dimanches consécutifs. […] j’ai dit, c’est dessous l’église Saint-Eustache. […] L’argent monnayé fut donné aux pauvres qui étaient sur le perron de l’église.
Je n’avais jamais vu que des gens d’Église trop âgés et trop dégoûtants pour inspirer de la tendresse. […] J’avais envoyé Gauthier, le seul des miens que j’avais ramené d’Angleterre, dans l’église de ce couvent, afin de m’avertir lorsqu’il serait temps de paraître. Il s’était si bien déguisé que le diable l’aurait pris pour un autre, et outre cela il était vêtu en pauvre ; pour être sûr de tout, j’avais envoyé huit hommes de résolution et bien armés dans cette église avec ordre d’empêcher que Clémence ne rentrât dans le cloître, quand elle en serait une fois sortie, bien sûr que le reste de la troupe leur prêterait main forte au moindre bruit. […] J’avais reçu Clémence entre mes bras, je l’avais baisée et embrassée devant tout le monde en pleine église. […] On ferma la porte de l’église pour que nous ne fussions point si promptement suivis.
La messe que j’avais fait semblant d’entendre finit ; tout le monde sortit ; et nous restâmes presque seuls dans l’église. […] Elle ne put y rester que pour me donner un rendez-vous pour le lendemain dans une église à l’extrémité d’un faubourg. […] Je ne doutai pas un moment de quelle part venait ce billet, et j’allai à l’heure précise dans la même église du faubourg. […] Je viendrai, me dit-elle, dimanche à l’église avec une de mes sœurs. […] Je le prévins en sortant avant jour par le jardin, et fis tant de tours avant que de prendre le chemin de l’église où je voulais aller, qu’il aurait fallu être pis que diable pour ne me pas perdre.
L’église est fort éloignée de ces maisons ; il n’y a qu’un seul prêtre entretenu ; elle m’a paru pauvre. […] La sacristie est du côté de l’Epître, en dehors du chœur, et n’est qu’une salle détachée de l’église, et a une sortie sur une grande lande du côté des maisons. […] Après avoir passé cette porte la ville paraît à peu près comme Suresnes au sortir de l’église du Mont Valérien, mais plus bas. […] Les Capucins ont une autre église en dehors du fort, qui est fort propre mais basse et ressemble assez à l’église de Sainte-Geneviève dessous terre qui est à Pans. […] Il y a une église catholique dont un augustin a la direction : il se nomme Padre Bernard et est portugais.
La foi de l’Église était vive ; et quand j’ai dit que cette Église était tremblante, j’ai seulement prétendu dire que les nouveaux convertis, et ceux qui étaient prêts à se convertir, pouvaient trembler à l’aspect des supplices horribles auxquels l’Église naissante a été assujettie. […] L’église est assez éloignée de ces maisons ; elle m’a paru fort pauvre. […] La sacristie est du côté de l’Épître en dehors de l’église, et n’est qu’un petit salon détaché. […] Je n’y ai point vu d’ardoise, pas même à l’église cathédrale. […] Cette église est assez belle, le chœur est séparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés.
Une manière si honnête parut remettre un peu l’esprit démonté de son mari, qui ne lui prescrivit point d’autre manière de vie que celle qu’elle avait jusque-là pratiquée ; mais elle se le tint pour dit, et sur des défaites honnêtes elle se dispensa peu à peu de rendre des visites et se retira des compagnies qui venaient chez elle, en sorte qu’elle se retrancha dans son seul domestique, et ne sortait plus du tout de chez elle que pour aller à l’église, encore était-ce avec lui, et outre cela elle eut l’honnêteté de ne dire à qui que ce fût les chimériques visions de son époux, et rejeta sur elle-même la cause de la vie retirée qu’elle menait, sans faire connaître que c’était le fruit des chimères de Sotain. […] Tout ce beau dialogue si peu respectueux à la porte d’une église n’avait point scandalisé ses auditeurs malgré la matière qu’on y traitait, parce qu’il s’était fait en italien, et qu’il n’y avait personne qui l’entendît. La messe qui parut extrêmement longue à notre jaloux finit enfin, et il retrouva à la porte de l’église l’officier déguisé, qui l’attendait avec autant d’impatience que lui, et qui était ravi de voir un si bon commencement.
Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les gens d’Eglise les prêchent, et en laissent la pratique aux autres ; témoin la charité, au diable le liard qu’ils donnent aux pauvres ; témoin la paix et l’union, on ne voit qu’eux plaider ; et pour les jeûnes, ne trouvent-ils pas toujours des prétextes pour s’en dispenser ? […] Pour moi, si je fais quelquefois bonne chère, il ne faut pas me le reprocher, cela ne m’est pas aussi ordinaire qu’aux gens d’Eglise, qui se nourrissent comme des poulets de grain, moi, qui le plus souvent couche et dors à la belle étoile, le ventre creux comme un tambour, après avoir mangé un morceau de pain bien dur, et bu de l’eau telle que je l’ai trouvée.
Je n’entends point, par ce que je dis, parler ni du purgatoire ni des suffrages de l’Église pour les morts : je n’entends parler que de ce qui a du rapport au paganisme, & que l’Église primitive a jugé à propos de tolérer, pour ne pas scandaliser les nouveaux chrétiens qui y étaient accoutumés ; mais qu’on pourrait présentement abolir sans aucun risque. […] Les catholiques romains y ont une église assez propre, quoique pauvre. […] Ils viennent tous à la messe dans cette église : j’y ai assisté. […] Les gens d’Église sont toujours mystérieux. […] J’ai assez lu l’Histoire de l’Église pour savoir, de certitude, que l’Église a donné seize démentis au pape ; à j’en conclus avec raison, je crois, que l’Église n’a jamais cru le pape infaillible.
Il l’emporta, et une heure après il revint avec la permission qu’on demandait pour célébrer le mariage dans telle église du diocèse qu’on voudrait, avec un mandement en bonne forme à tout prêtre ou curé requis, de leur donner la bénédiction. […] L’allégresse fut entière, le notaire, Du Val et moi, pendant que les mariés étaient dans l’église avec le curé, passâmes le temps à nous promener. […] Minuit sonna, nous allâmes tous à l’église, le mariage y fut célébré, et l’enfant légitimé.
Allez, allez, la perte n’est pas grande, je voudrais bien qu’il m’en fût arrivé autant ; ma foi, j’enterrerais la mienne en chantant plus haut que les gens d’Eglise quand ils enterrent un trésorier.
Il dit qu’autrefois l’Église était plus rigide qu’à présent ; mais que la corruption des mœurs des chrétiens l’avait forcée d’avoir de la condescendance ; qu’autrefois on ne permettait pas que des gens qui avaient tenu un enfant ensemble, s’épousassent. […] Que Dieu faisait voir qu’il avait ces sortes d’alliances en horreur par le peu de bénédiction qu’il y répandait, quelque dispense qu’on pût obtenir, et que l’Église pût accorder pour aller au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du manteau de sa charité. […] Qu’il nous marierait très volontiers, si Monsieur Dupuis était encore en état d’en être le témoin et de le voir ; mais que son dernier soupir avait changé le tout, et que notre mariage ne regardant plus que nous, et nullement le mort, à qui il était désormais indifférent, nous n’étions pas dans la situation de nous dispenser des cérémonies ordinaires de l’Église.
Supposé même qu’il fût vrai qu’il eût voulu détourner les hommes de l’amour des femmes, il n’aurait fait que ce que font tous les jours les confesseurs, les directeurs et les prédicateurs sur qui la puissance de l’enfer ne s’étend pas, ainsi il y a lieu d’appel comme de juge incompétent ; d’ailleurs il ne suffit pas au démon Molieros d’accuser le chevalier Sancho, il faut qu’il le convainque, qu’il montre quelque preuve d’homme ou de femme que ses discours aient convertis ; c’est de quoi je le défie, et c’est ce qu’il ne peut pas faire, parce qu’en effet Sancho n’a fait que perdre sa morale ; et comment ne la perdrait-il pas, puisqu’il n’en a jamais débité qu’en plaisantant, et que les gens d’Eglise la perdent bien, eux qui la prêchent avec le plus grand sérieux qu’ils peuvent, et qui même l’appuient des préceptes et des commandements qui leur viennent d’en haut et d’un pouvoir supérieur à tout ?
Je ne m’étonne pas si vous croyez qu’elles sont douces, vous autres gens d’Eglise, vous ne les voyez que dans leur bonne humeur.
Elle s’en servit donc, et fut fort aise que le conseil d’un homme d’Église s’accordât avec son cœur : car dans le fond elle n’était pas fâchée d’avoir obligation à un amant qu’elle aimait, et qui s’y prenait d’une manière si honnête et si généreuse. […] Elle sut qu’elle ne sortait jamais que pour aller à l’église ou promener, et jamais seule ; toujours avec les deux sœurs, et le plus souvent avec leur mère, que qui que ce soit ne la venait voir que Contamine, qui ne lui parlait jamais hors de la vue, et fort peu en particulier ; que même il n’y allait que rarement.
Mon laquais revint sur les trois heures après minuit, qui me dit qu’il y avait eu un grand souper chez la mère de Célénie, où elle avait toujours paru fort modeste ; qu’après le souper ils avaient été à l’église, où ils avaient été épousés. […] Il me mena un jour dîner avec lui chez Madame sa mère, et avec toute sa famille, c’est-à-dire, Madame sa mère, ses deux sœurs, et un frère fort jeune qu’on destinait à l’Église, qui n’avait pas plus de douze à treize ans, et qui est à présent le chef de la famille, le même qui viendra souper ici avec Madame de Londé. […] Fort bien, reprit la mère, je n’ai qu’à croire sur la foi de vos paroles, que vous passez votre temps à l’église. […] Je ne vous impose pas d’une syllabe, Madame, répondis-je, et tout au moins vous avouerez que ce n’est pas avec d’autres gens que des gens d’Église, et même des plus saints et des plus éclairés, qu’on peut apprendre ce que je viens de vous dire.
On l’avertissait qu’il n’y avait point de temps à perdre, et qu’il fallait qu’elle prît promptement son parti, parce que si l’affaire était une fois faite, et que l’Église y eût passé, le moins qu’il en pouvait arriver était, outre la honte, bien de l’argent qu’il en coûterait ; sans compter les regrets éternels qui me bourrelleraient, et dont je deviendrais la proie, sitôt que par la jouissance, ma fantaisie aurait cessé ; et que mon amour ou le charme dont j’étais obsédé, aurait perdu sa force.