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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »

Je retournai chez elle le lendemain, et trois autres jours de suite, sans pouvoir lui parler, parce qu’on me dit qu’elle était malade ; mais je restai dans la dernière surprise, lorsque j’appris qu’elle n’était indisposée que pour moi. […] Enfin le chagrin, la fatigue, et surtout mon désespoir, me firent effectivement tomber malade. […] Dès le lendemain que Sainville avait dû recevoir cette lettre, la baronne entra dans ma chambre, où je feignais d’être malade, pour m’épargner la honte de paraître si tôt devant lui, après lui en avoir tant écrit. […] Je n’appris plus rien de Sainville ni je ne le vis plus : son indifférence apparente m’anima encore contre lui ; j’avais néanmoins tort, Madame, parce que j’ai appris depuis qu’il était malade ; mais dans la situation où j’étais à son égard, j’aurais tourné contre lui tout ce qu’il aurait pu faire. […] J’envoyai prier ma mère de venir chez moi, où étant arrivée, elle fut toute étonnée de me trouver si malade ; et elle-même se trouva très mal lorsqu’elle en apprit le sujet.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Ces animaux sont d’un très grand secours pour un équipage, & surtout pour des malades, quand ce ne serait qu’à cause du bouillon. […] Il est aujourd’hui tombé vingt-cinq de nos gens malades, tant matelots que soldats. […] Vingt-cinq de nos gens sont encore tombés malades : en deux jours, en voilà cinquante. […] C’était peu d’avoir des malades, la mort s’en mêle : il nous est mort un de nos charpentiers, nommé Louis Le Cudon. […] Il n’y a plus de viande fraîche ; officiers & malades sont réduits au bœuf salé & au lard.

4. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je trouvai sa fille chez lui, il était très malade, non pas du chagrin de la mort de ses enfants, il était trop dur pour en prendre, mais malade de la fatigue qu’il s’était donnée à faire enrager d’Ornex, pour retirer de lui la dot qu’il avait donnée à sa fille. […] Leurs amis communs firent cesser ce scandale public en les accommodant peu de temps après ; mais le beau-père avait pris l’affaire tellement à cœur, et s’était tellement fatigué à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant de l’esprit que du corps. […] Je n’ai jamais vu de malade plus brutal. […] Ces nouvelles la rendirent malade, je ne le sus qu’après mon éloignement, qui ne me fut pas fort sensible.

5. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »

Il sut enfin que sa mère était malade, et qu’elle était allée lui rendre dans sa maladie, les services que sa pauvreté l’empêchait de se faire rendre par d’autres. […] Vous n’êtes point assez forte, ni assez faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop jeune pour veiller ; il faut que vous preniez une garde ; que vous achetiez un petit lit, pour coucher seule dans ce cabinet, et non pas dans un air renfermé où vous n’êtes point accoutumée. […] Il lui envoya une aiguière, deux plats, deux assiettes, deux cuillères, deux fourchettes, deux flambeaux et un bougeoir d’argent, et enfin tout le service qui pouvait servir à une femme malade. […] L’air méprisant dont la princesse la traita hier, l’a si vivement pénétrée, qu’elle en est au lit fort malade. […] Angélique les pria de passer dans l’autre chambre ; et comme le chagrin qui l’avait rendue malade avait fait place à la joie de s’être satisfaite avec fruit, elle s’endormit tranquillement, et après un sommeil de six heures, elle se réveilla sans fièvre, mais fort faible.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »

Quoiqu’il fût changé pour elle, elle ne changea pas pour lui, et plus il lui disait de duretés, plus elle lui répondait d’honnêtetés, et croyant que cette mauvaise humeur provenait de quelque maladie interne, elle fit son possible pour l’obliger à consulter des médecins ; il la traita de folle, de vouloir lui persuader qu’il était malade d’imagination, et bien loin de répondre à ses caresses et à ses avances, comme il avait coutume, il la repoussait et la regardait avec un certain air de mépris qui lui mettait la mort au cœur. Comme elle l’aimait véritablement, elle fut si vivement pénétrée de ces manières qu’elle en devint effectivement malade. […] Sa blessure était si grande qu’on fut sur le point de le trépaner ; cependant le mal ne fut pas jusque-là, et il en fut quitte pour garder le lit plus de deux mois, avec des transports de temps en temps qui approchaient de la fièvre chaude, pendant lesquels il avait perpétuellement le nom de sa femme à la bouche, avec des transports d’amour si vifs, et qui donnaient à connaître un dessein si formé de mourir avec elle si elle mourait, que qui que ce soit ne put douter que ce ne fût d’amour qu’il fût malade.

7. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Non : je n’ai jamais été malade que de blessures, dont le mal a cessé avec la douleur ; et je jouis d’une santé parfaite. […] Il faut être assidu auprès d’un malade pour être guéri de la médecine, maladie plus cruelle que toute autre. […] Faut-il tant d’ignorants pour tuer un homme âgé et malade ; surtout dans ce climat ? […] Il a été résolu entre lui et notre aumônier que l’un d’eux resterait toujours auprès du malade, et que M. […] Il ne laisse pas cependant de se priver de l’un et de l’autre, en faveur des malades.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »

Toute la compagnie alla voir la marquise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de service qu’on lui fit en femme de qualité, et les charma par son esprit et ses civilités.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »

Il fut visité le premier comme le plus malade, et le chirurgien ayant eu ordre de venir rapporter au comte et à la comtesse l’état de la santé de leurs hôtes, il vint leur dire que Sainville était, comme Valerio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoin d’un confesseur que de tout autre secours, et que c’était sûrement un homme mort dans vingt-quatre heures au plus tard ; ce fut aussi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé Valerio chez les chevriers.

10. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Ce garçon fut huit jours malade sans retourner chez son maître, et qui n’en ayant plus que faire en carême, ne le voulut pas reprendre. […] Lorsque sa grossesse augmenta tout à fait, elle ne mit plus de corps et se plaignit d’être malade pour rester au lit, ou être toujours en robe de chambre ; enfin elle prit tant de soin qu’elle réussit. […] Veux-tu me visiter, poursuivis-je, pour être sûre que je ne suis point malade ? […] Cette fois-là, la cadette qui était malade, l’avait fait appeler ; elle y était allée, et avait laissé l’aînée seule qui travaillait à de la tapisserie ; j’entrai dans ce moment. […] Cependant, comme vous savez ma belle cousine, je tombai malade cet été dernier.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Elle en tomba malade, et en cacha le sujet à tout le monde. […] Cette pensée m’entra si vivement dans l’esprit, que je devins effectivement malade. […] La fièvre me prit, et je restai malade du corps et de l’esprit. […] Le peu de temps que j’avais été malade m’avait extrêmement changé. […] Je vous ai dit que Madame de Cranves me l’avait destiné pour époux, elle tomba malade comme elle allait effectivement nous marier ensemble.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Il justifiait Silvie, sachant qu’elle n’avait pas pu se dispenser d’obéir à son père ; et comme il était entièrement persuadé que tout son cœur était à lui, qu’il en était aimé, mais qu’elle n’en était pas moins perdue pour lui, ces pensées firent dans son esprit une telle impression qu’il en tomba malade.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je n’ai point été malade, me dit-il, et ce n’est point cette lettre qui cause ma douleur, elle ne fait que l’entretenir. […] Je la vis un jour à la messe, elle me parut malade, j’en fus en peine. […] Vous pouvez dormir à votre aise aujourd’hui si vous voulez, car le cœur me dit que je serai malade lorsque vous lirez ce billet-ci.

14. (1721) Mémoires

Cependant, le temps ordinaire que la nature accorde à ces bêtes pour mettre bas étant passé, on crut que cette levrette était malade. […] Il tomba malade de la maladie dont il est mort. […] Il est vrai qu’il n’a pas encore le cordon de l’Ordre, c’est-à-dire qu’il n’a pas la chaîne au col, et que vraisemblablement l’argent qu’il a volé l’exemptera d’être jamais attaché à la cadène ni à la rame, et qu’il fera comme Lanoue, c’est-à-dire se bien divertir à Marseille et coûter tous les jours une ration de malade au Roi. […] Qu’aucun ecclésiastique tel soit-il ne soit jamais directeur ni trésorier, et ne se mêle d’autre chose que d’exhorter et confesser les malades et leur administrer les sacrements, sans entrer dans le détail de quoi que ce soit, et qu’il leur soit même défendu de recevoir aucun legs ni présent de quelque nature que ce soit. […] Je lui dis que sa maîtresse était tombée malade de rage d’être abandonnée, et qu’elle voulait se mettre dans un couvent.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Madame, reprit-il, ce n’est point à vous que je m’adresse ; il est permis à un malade de se plaindre, vous saurez demain le sujet que j’en ai ; pour aujourd’hui, laissez-moi poursuivre l’histoire de Jussy.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Il est encore vrai que si elle n’avait point été grosse, ou que je n’eusse point été assez malade pour ne plus espérer en revenir, je ne l’aurais jamais épousée, malgré les serments que j’avais faits et la promesse qu’elle avait de moi ; tant il est vrai que les faveurs prématurées dégoûtent un honnête homme.

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