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2. (1721) Mémoires

Le Roi lui dit un jour qu’il venait de lire un livre dont il était charmé. — Quel est-il, lui demanda M. de Grammont. — C’est, lui répondit le Roi, Calcondille. […] Cela montait en tout à vingt millions de livres en argent dispersé par tout le royaume. […] Cette vaisselle y était reçus, et on la payait en billets, sur lesquels le décri est tellement venu qu’on donnait pour cent françs comptant un billet de mille livres. […] Du moins on disait publiquement à Paris que Madame de Maintenon en avait pour plus de quinze millions de livres chez elle, et les autres à proportion. […] Mais comme le peuple se plaignait hautement, on jugea à propos d’imposer une espèce de peine à Miotte en le condamnant à dix mille livres d’amende et à quelque blé saisi.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Leurs charges ordinaires n’excèdent pas seize livres pesant. […] Je crois qu’un boulet de canon de quatre livres n’entamerait pas sa peau. […] Il y en a qui pèsent quatre cent cinquante & cinq cents livres. […] J’ai une infinité de livres pour & contre cette accusation. Ces livres sont assez publics puisque je les ai.

4. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Chevallier, contrôleur et trésorier, avait reçu quatre mille cinq cents livres pour la valeur de ce pain. […] Il me parait avoir plus étudié les théologiens scolastiques sur la conception de la Vierge que tout autre livre. […] Est-ce à un homme de son caractère de lire ces sortes de livres ? […] En effet, l’homme n’a point de plus grand ennemi que lui-même lorsqu’il se livre aux divagations de son esprit. […] Si on a ce livre, on peut rajuster la strophe.

5. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Il y a une manière de fort, si on peut appeler ainsi une simple élévation de terre où il y a quatre pièces de canon de fer de 8 à 12 livres de balle. […] Nous en avons eu pourtant à trente sols la livre, et c’était le gouverneur qui le vendait, n’y ayant que lui qui en eût. […] Les boulets de 18 livres de balle[s] qu’il nous a envoyés nous ont percé de part en part. […] Elle a six-vingt pièces de canon de 36 et 40 livres de balle. […] Il y en a qui pèsent quatre et cinq cents livres.

6. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Mon frère s’était jeté sur un lit de repos, et moi j’avais pris un livre à la main. […] J’avais le dos tourné vers la porte et un livre à la main. […] Je l’aperçus à sa fenêtre avec un livre à sa main ; mais j’étais tellement éloigné que ne croyant pas en être vu je ne la saluai pas. […] Je me promenais seul un livre à ma main. […] Je laissai tomber mon chapeau, mes gants, mon livre et ma canne, comme si je n’avais pas eu la force de les soutenir.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Il avait sur sa tête un turban tout blanc, avec une plume en aigrette au-dessus ; il s’était blanchi le visage, aussi bien que la barbe, qu’il portait longue d’un bon pied ; il avait en ses mains des gants aussi blancs que le reste, et portait un livre où il paraissait lire quelque chose.

8. (1713) Les illustres Françaises « Préface. »

Celle de Dupuis fait voir qu’un libertin se retire de son libertinage, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu : on y voit tout l’excès d’un amour au désespoir, tant par ce qu’il dit de Gallouin en justifiant Silvie ; et ce qu’il dit de Gallouin montre, que si un homme est capable de tout pour ses plaisirs, lorsqu’il se livre à des réflexions chrétiennes, il n’en fait que de bonnes et de profitables.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »

Les voilà toutes écrites, poursuivit-il en lui montrant un gros livre ; mais comme le temps me presse, je ne t’en citerai qu’une, parce qu’elle est grave et qu’elle était contre les intérêts de ton bon maître et bienfacteur, et contre la princesse Dulcinée, qui a été privée par ta négligence de la consolation qu’elle aurait eue et qu’elle attendait de recevoir des nouvelles de son chevalier : fus-tu seulement la chercher ?

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Je suis le magicien Freston, qui ai enlevé le cabinet et les livres de Don Quichotte il y a deux ans, huit mois, une semaine, deux jours et quatre heures.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

On lui demanda à quel dessein, et il répondit avec plus d’esprit qu’on ne pensait, qu’il y avait quelque temps que son maître étant en conversation avec le curé de son village et son neveu, ils avaient trouvé à redire aux choses inutiles qu’on mettait dans les livres, et que peut-être le sage enchanteur qui écrivait leur histoire, et qui n’en oubliait pas une circonstance, serait embarrassé d’entendre des choses qu’il n’entendait pas lui-même ; qu’on ne parlait que pour se faire entendre, et que cela étant, on n’avait que faire de se servir de termes obscurs ; par exemple, ajouta-t-il, au lieu de dire que les saphirs… — Il faut zéphirs, lui dit la duchesse en l’interrompant. — Eh bien, reprit-il, au lieu de dire que les zéphirs, puisque zéphirs y a, se jouaient dans les cheveux de la dame dont Monseigneur et Maître parlait, et les faisaient voltiger, je ne sais comme il a dit, ne valait-il pas mieux dire tout d’un coup que le vent les soufflait ; cela aurait été plus court, et je l’aurais mieux entendu.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »

Ce fut Verville qui entra le premier enveloppé dans un gros manteau gris, sous lequel il y avait un panier rempli de tout ce qu’il fallait pour faire collation ; il couvrit lui-même la table, et tout étant fait, il but un coup et se mit auprès du feu un livre à la main.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Il était vêtu de blanc, tenant encore un livre à la main, et tel qu’il avait paru dans la forêt lorsqu’il avait séparé nos aventuriers qui se battaient à coups de poings.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je souffris trop hier, je me livre à toute l’horreur de ma destinée. […] Vous concevez bien ce que je veux dire, je me livre toute à vous, je me contente d’être votre épouse devant Dieu, et je vous laisse le maître de me faire passer pour une malheureuse devant les hommes. […] Nous restâmes encore seuls Mademoiselle de l’Épine et moi : elle me dit que cet ecclésiastique lui paraissait de bon sens et honnête homme, et qu’elle croyait que sa mère n’aurait rien à dire contre ce que nous faisions : en effet, excepté que les lois du prince n’étaient pas suivies pour la publication des bans, ni l’enregistrement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était conforme à la pratique ordinaire, et l’on ne pouvait pas dire que notre mariage ne fût bon.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

Je demandai à Bernay s’il n’irait plus voir sa sœur, il me dit que non, mais qu’il devait lui envoyer des livres qu’elle lui avait demandés.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Voilà, Monsieur, le sujet pour lequel Madame de Cranves ne m’a laissé par son testament que dix mille francs d’argent comptant, des meubles, et une pension viagère de douze cents livres, et non pas, comme dit Valeran, parce qu’elle était mécontente de moi et de Garreau. […] Je reçus des nouvelles du bon père carme de Grenoble, qui exécuta fidèlement ce qu’il m’avait promis, et pour reconnaissance je lui envoyai quelques livres.

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