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2. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Nous avons fait une partie pour souper, l’apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois et le service. […] Il m’a dit qu’il regardait ce poisson, que Dieu faisait naître pour la nourriture des autres, du même point de vue que les insectes qui naissaient dans les campagnes et les bois, pour la nourriture des oiseaux. […] Ajoutez-y, lui ai-je répliqué, les marais, les étangs, les bois, les forêts et les autres lieux humides ; mais distinguez-les d’avec la mer. […] Il est long de huit pieds de Roi, couvert d’une peau pareille à celle dont nos ouvriers en bois, menuisiers, tourneurs et autres, se servent à polir leurs ouvrages, et qu’ils appellent chien de mer. […] Double diable, m’a-t-il dit, tu en sais plus long que moi : bois à ma santé sans rancune.

3. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

Sitôt que l’enchanteur eut remis Sancho entre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quichotte, pour le mener plus avant dans le bois, et lui faire une sévère réprimande de son emportement hors de saison. […] Pendant que le héros de la Manche, qui avait coutume de prêcher les autres, fut si bien prêché lui-même, les Espagnols et les Français étaient sortis de leurs niches ; et en faisant semblant de se promener par le bois, ils étaient venus où était Sancho qu’ils trouvèrent seul, comme j’ai dit, auprès d’une table. […] Nos aventuriers s’éloignèrent un peu de ce qu’ils prenaient pour une gueule d’enfer ; mais ayant tourné la vue d’un autre côté, ils virent avec surprise un spectre qui venait à eux à travers le bois.

4. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »

Le chevalier que tu vois, n’a aucun dessein d’offenser ni toi ni personne à qui tu puisses prendre intérêt, il te servira dans les occasions où tu ne pourras pas te passer de lui ; je ne t’en dirai pas davantage ; éloigne-toi, je te l’ordonne par tout le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. […] Sancho suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et personne pour le servir.

5. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

Celui-ci est de bois, & rien dessus. […] On y ajoutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’avait. […] A qui est-ce donc que l’Inquisition destine son bois ? […] Pendant que cela se fait, plusieurs assistants fourrent dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, tels qu’ils les ont. […] Les talons en sont de bois, & ce bois est recouvert de cuir noir, ou d’autre couleur, au choix de celui qui se fait chausser.

6. (1721) Mémoires

Il n’y avait aucune goutte de vin ; les coureurs de bois avaient emporté presque toute l’eau-de-vie et presque toute la poudre et le plomb dont il y avait très peu dans le château. […] Comme cela se passa en 1682 et que j’allai à Quebec l’année suivante 1683 et que des coureurs de bois me répétèrent cette harangue, j’en rapporterai ici quelques fragments après que j’aurai achevé ce qui regarde les Jésuites. […] Il prend un petit morceau de bois, l’allume au feu qu’il y a toujours au centre de la cabane, le fait flammer et le porte aux yeux de la fille à laquelle il en veut. […] Ils remarquèrent les chemins par terre, et de plus ils apprirent qu’on n’y faisait ni guet ni garde, parce que La Boulaye, gouverneur, envoyait tout le monde à la pêche ou à la traite avec les sauvages dans le bois. […] Les commandants français en sont venus jusques à en faire pendre quelques-uns, et cela a révolté tous les autres qui se sont, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation, et de concert avec les sauvages assommaient tous les Français d’Europe qui étaient venus dans leur pays et qui osaient mettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient point manquer de fusils, de poudre ni de plomb.

7. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »

Courage, mon Maître, dit-il à Don Quichotte, le diable n’est pas toujours à la porte d’un pauvre homme ; dans quatre jours vous aurez Dulcinée, et moi mon argent ; d’un échelon on vient à deux, et de deux au haut de l’arbre ; attendons seulement, et les alouettes nous tomberont toutes rôties dans la bouche ; nous n’aurons qu’à tirer, la vache est à nous ; le terme ne vaut pas l’argent ; quand j’y serai vous verrez de quel bois je me chauffe ; il ne faut pas jeter le manche après la cognée ; car quand on est mort on ne voit goutte ; n’est pas marchand qui toujours gagne ; mais le bon est qu’il n’y aura rien de perdu. […] On ne leur en demanda pas davantage, et toute la compagnie, c’est-à-dire les ducs et le comte espagnols, et les deux Français prirent le chemin de la plaine ; on chassa tout le matin avec assez de bonheur, et le soleil commençant à être ardent, on prit le chemin d’un petit bois pour se mettre à l’ombre.

8. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »

Leurs chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois.

9. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »

Le héros de la Manche et son écuyer après avoir pris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hôtellerie que Don Quichotte prit alors pour ce qu’elle était, et il ne leur arriva rien de particulier ; mais le lendemain s’étant remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »

Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient venus au secours de notre héros qui les avait attaqués le premier dans leur caverne ; et ils ne doutaient pas que ce ne fût lui qui leur avait dressé cette partie ; et comme ils ne croyaient pas qu’il eût osé entrer dans la forêt, ni se commettre avec des gens comme eux, ils avaient résolu de venger leur mort par la sienne ; ainsi au lieu de se cacher dans leurs retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résister ; mais au lieu de lui, ils trouvèrent la duchesse son épouse.

11. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »

On suivit le satyre, qui toujours en gambadant les mena environ quinze pas dans le bois, où ils virent un déjeuner fort propre sur l’herbe.

12. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »

Il fallait passer par devant cette fosse pour aller à ce petit bois dont on vient de parler.

13. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »

Les ducs, les comtes et les dames arrivèrent en ce moment, et la duchesse d’Albuquerque remontrant à Sancho qu’il était indigne d’un chevalier de battre sa femme, que cela était infâme à un honnête homme, et qu’à peine le pardonnait-on à un crocheteur, et que Monsieur le duc était en droit de s’en offenser, cela s’étant passé dans son château et à ses yeux, celui-ci lui répondit qu’il n’avait fait que ce qui lui avait été commandé par les juges d’enfer, et par le sage Parafaragaramus, et de plus, qu’entre le bois et l’écorce il n’y faut pas mettre le doigt.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Cette chambre avait pour tout meuble un méchant lit de camp, et une paillasse sans linceuls ni couverture, une selle de bois à trois pieds comme elles sont en province, sans tapisserie, sans foyer, ni cheminée, ni fenêtre, ne recevant le jour que par un œil-de-bœuf, que j’avais fait laisser en haut et qui était condamné par une grille de fer. […] Je compris tout le péril où j’étais, et enfin ne me connaissant pas moi-même, j’allai m’enfoncer dans un bois qui faisait partie de mon clos.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je n’en pus pas encore tirer deux paroles de suite ; mais enfin étant arrivés dans le bois, il fit arrêter et descendit sans me rien dire.

16. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Une douzaine de plats de terre faisaient nos assiettes et notre vaisselle, et étaient accompagnés de pots sans anses, et de trois vilains chandeliers de bois ; il n’y avait que les bouteilles qui fussent toujours propres, parce qu’elles étaient toujours neuves.

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