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2. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »

Les Espagnols répliquaient, que par le consentement général de tout le monde, l’amour qui n’était point accompagné de la constance n’était point un véritable amour, et qu’ainsi les Français n’aimant pas avec constance, on pouvait dire que leur amour n’était point un amour, mais seulement un feu de paille. Les Français soutenaient qu’on avait vu des Français aussi constants que des Espagnols, et les Espagnols avouaient que cela se pouvait, parce qu’il n’y avait point de pays qui ne produisît des gens contraires au génie général, mais que généralement parlant les Espagnols étaient plus constants que les Français, quoique l’Espagne eût aussi produit quelques infidèles. […] Les Espagnols prétendirent que l’indifférence des Français se remarquait jusque dans leur conduite générale, par l’abandon qu’ils faisaient de leurs maîtresses et de leurs femmes mêmes, à qui ils permettaient d’aller partout où bon leur semblait, et avec qui il leur plaisait, sans en témoigner le moindre chagrin.

3. (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)

J’ai été souper à bord du Général : j’y ai appris que nous irons à Mergui. […] Un nommé Martinon, très ardent fripon, y était directeur pour les fermiers généraux. […] Les fermiers généraux redoublèrent vainement leurs instances d’accommodement. […] Martin, général des Français aux Indes, touche à quelqu’un d’eux. […] Cela est faux : c’est un de ses généraux qui la commande, & qui n’y gagnera pas beaucoup d’honneur.

4. (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)

Que ferait-on pour un général ? […] Il l’a promis et a demandé avec un air de général pourquoi cela n’avait point été fait. […] Tout a été fait double, sur l’un desquels il m’a donné son reçu général ; et le tout a été signé par les officiers. […] Le commandeur, les autres capitaines et le général ont dîné au Florissant. […] La première du général et capitaines : MM.

5. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »

lui dit-il entre autres choses, toi dont la sagesse et la prudence connues par toute la terre sont cause que je t’ai pris en amitié, tu t’offenses sur une simple parole générale, lâchée sans aucun dessein de t’offenser ? […] Le sage enchanteur fit semblant de s’apercevoir de la perplexité générale, et mit la main sur la table, en jurant qu’il allait faire enlever par des enchanteurs tous ceux qui ne mangeraient pas.

6. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »

On n’y faisait point la guerre par le vide de l’air, les armes étaient simples et naturelles ; le nombre des combattants n’était point si grand, mais ils étaient plus braves ; on ne faisait point consister l’habileté d’un général d’armée dans la surprise qu’il peut faire à son ennemi ; elle consistait à bien ranger ses troupes dans un combat, à secourir à propos les endroits faibles, à rendre ses gens obéissants, et à les faire vivre partout avec discipline et modération, et à ne pas souffrir qu’ils fissent la guerre aux amis aussi bien qu’aux ennemis.

7. (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)

Nous sommes six navires, qui sont le Gaillard, commandé par Monsieur du Quesne-Guitton qui est le général de la flotte. […] On a raison pour le premier, mais la règle n’est pas générale pour le dernier. […] Le Mogol pour le remettre dans le devoir y envoya un général avec une fort belle armée. Ce général nommé Sauvagy battit le rebelle, reprit sur lui tout ce qu’il avait pris sur le Mogol, et l’obligea à se tuer lui-même ou à se cacher, car sans savoir ce qu’il est devenu on n’en a point entendu parler depuis. […] Il n’en est rien, c’est un de ses généraux qui la commande.

8. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »

Et quand Monsieur en aurait tous les sujets du monde, reprit Madame de Contamine, faut-il que parce qu’il y en aura une qui donne sujet de plainte, on accuse le général ? […] Nous louons ce qui est à louer, et nous blâmons ceux qui sont à blâmer ; mais nous n’attaquons point le général.

9. (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »

Des Frans entendit cet ordre général, et remercia ces messieurs d’un air qui leur fit connaître qu’ils ne se trompaient pas dans la bonne opinion qu’ils avaient de lui.

10. (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »

Si vous avez eu le malheur de trouver une mauvaise tête, cela ne mérite pas d’en faire une thèse générale. — Ce n’est pas à vous à parler des femmes.

11. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »

On lui dit que j’étais marié en Angleterre où je m’étais retiré, elle ne le crut pas ; et cela joint à l’abandon général de tout le monde la fit douter de tout ; d’autant plus que père, sœur, religieuses, directeur et confesseur la persécutaient opiniâtrement de faire ses vœux : et de telle sorte, qu’ils voulurent lui faire signer une requête à Monseigneur l’archevêque, par laquelle elle suppliait sa charité paternelle de lui permettre de faire ses vœux trois mois après sa prise d’habit, attendu sa grande vocation, et qu’elle avait sucé les maximes du couvent, y ayant été élevée, et d’autres raisons qui ne me font rien, et toutes également fausses. […] Tant d’obstination de tous côtés pour me faire faire des vœux que j’abhorre, m’[a] réveillée de ma léthargie, en me faisant voir un déchaînement général, j’ai résolu de les jouer à mon tour.

12. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »

Tous les sacrements lui furent administrés, après une confession générale, dont il n’eut l’absolution, qu’en promettant de changer de vie, et d’épouser sa femme. […] Vous ne la seriez pas, repris-je, et je vous dirai sincèrement devant Monsieur votre père, que vous n’êtes qu’une sotte de ne lui pas justifier par votre exemple, les sentiments qu’il a du général.

13. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »

Puisque suivant la règle générale des romans, je dois en véritable héros vous raconter mon histoire après avoir appris toutes les vôtres, je vais le faire, au hasard d’être blâmé dans ma conduite. […] Que cette obligation était si générale et si commune, qu’elle ne méritait pas d’être comptée à moins qu’elle ne fût soutenue par d’autres, qui me fissent connaître que j’étais aussi bien son fils par le cœur que par le sang. […] Il me parut que son sermon était de commande et destiné à Gallouin, à qui sous des noms empruntés et par manière d’entretien sur le général, on voulait faire une vive réprimande ; et je le crus d’autant plus, qu’il se déchaîna terriblement contre les vices de la jeunesse, discours qui ne convenait ni à la mère, ni aux filles, ni à l’abbé. […] Elle essuya ses larmes, et me parla d’une manière toute charmante, en me faisant sa confession générale.

14. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »

Je veux seulement vous faire connaître, par ma propre aventure, que je suis en droit de pester contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans toutes, ou du moins, si cela est trop général, que je puis dire que j’en ai été trop maltraité pour en parler affirmativement en bonne part. […] Une femme véritablement sage et vertueuse, est l’objet de mon admiration ; mais il s’en trouve si peu de ce caractère, que vous ne devez pas trouver mauvais que je m’en prenne au plus grand nombre pour regarder le général, les autres en petit nombre passant dans mon esprit pour miracles que la nature ne produit que rarement.

15. (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »

Il m’en parla comme officier présent, et entre les personnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur le marquis de Buringe, comme un des officiers généraux et de ses intimes amis, un fort brave homme et un fort honnête homme.

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