Croyons-nous, comme nos ancêtres païens le croyaient, que l’âme séparée de nos corps soit quarante jours errante ? Jésus-Christ nous enseigne que sitôt cette séparation faite, notre âme prend possession d’une éternité heureuse, ou est précipitée dans les enfers. […] Est-ce ainsi qu’ils devraient vendre les âmes ? […] Quoi qu’il en soit, ils restent, & je ne vois âme qui vive qui les regrette. […] Si l’âme est passée dans un nouveau corps, qu’a-t-elle besoin des restes subtils de celui qu’elle a laissé ?
Le bon vient sans doute de lui ; et ce que j’en dirai témoignera une âme toute grande et toute héroïque lorsqu’il a agi de lui-même, et qu’il a décidé dans le moment, et sans autre conseil que sa probité naturelle. […] Ils tiennent pour une maxime constante qu’une communauté n’est jamais riche, quand le procureur est honnête homme, et qu’au contraire il faut qu’il en soit l’âme damnée. […] Jolly, curé de S[aint] -Nicolas des Champs à Paris, qui était ce confesseur dont l’âme n’était guère plus nette que celle de son pénitent, d’aller trouver le Roi et de lui faire cette proposition. […] Quelque chose trouble la tranquillité ordinaire de votre âme, sans cela vous ne seriez pas dans l’état où vous êtes. […] Ces conclusions ne furent point suivies, dont tous les honnêtes gens eurent de la joie, et lui et d’autres tout le chagrin qui peut rester dans des âmes vindicatives qui voient leur vengeance échouée [sic].
Hurtain venait de rendre l’âme. […] dans ces cruels moments Pour bien mourir en Dieu, l’âme est-elle assez forte ? […] Chausson avant que d’être brûlé vif disait à ses juges qu’ils le damnaient par avance et qu’il n’y avait point de constance ni d’âme à l’épreuve du feu. […] leur âme aussi bien que la leur est-elle pas un élixir de la divinité ? […] Il paraît plus de trois mille âmes sur la rive.
Ces trois derniers enfants sont morts au berceau, et le secret fut tellement gardé qu’âme qui vive ne s’en est seulement douté. […] Je ne voyais âme qui vive que nous dans ce jardin. […] Je la remerciai dans mon âme de l’application de sa fable. […] Je vous aime jusqu’à l’adoration et jusqu’à la fureur, je vous hais de toute mon âme pour votre cruauté. […] Elle ne voit âme qui vive que ses domestiques, et quelques-uns de ses parents, encore si rarement que j’en ai honte moi-même.
Pour son âme elle méritait d’obtenir tout ce qu’une femme peut prétendre. […] Si je vous croyais, ajouta-t-il avec une fureur terrible, l’âme assez basse pour vous jeter dans un couvent, je vous tordrais morbieu le cou tout à l’heure ; ou je vous enfermerais dans un endroit où vous seriez aussi bien claquemuré pour le moins. Fi, au diable, poursuivit-il, misérable âme de boue, et de crapule ! […] Ceux qui étaient avec moi la connaissaient fort bien ; mais comme je ne la voyais point devant le monde, et qu’âme qui vive ne soupçonnait notre intelligence, ils me firent la guerre de mon peu de soin. […] Cet endroit renouvela toutes ses douleurs, et les rendit même plus vives ; et quoique Dieu ne m’ait pas donné une âme fort sensible aux pertes d’autrui, je ne laissai pas de pleurer avec lui.
Dorothée, Valerio et Eugénie se joignirent à lui, et le duc qui avait l’âme toute généreuse, et qui se faisait un plaisir de rendre service aux gens de qualité, fit non seulement ce que le duc avait promis qu’il ferait en écrivant à son beau-frère, mais il écrivit encore aux premiers du Conseil de Madrid.
Cid Ruy Gomez dit qu’ils y restèrent plus d’un quart d’heure ; que Don Quichotte enrageait de toute son âme, et que Sancho s’en prenait déjà à sa femme et à la comtesse.
Les qualités de son corps ne sont pourtant pas ce qu’elle a de plus aimable : c’est une âme toute belle, un esprit ferme, sincère, ennemi de la contrainte et de la flatterie : elle est généreuse, hardie, désintéressée et entreprenante : mais fidèle dans l’exécution. […] Mon frère prit le deuil, et fit prier Dieu pour mon âme.
J’aurais dû en avoir profité, je m’en suis peut-être repenti depuis ; mais j’étais destiné à me perdre, et au contraire de me rendre à ses raisons, je lui fis des reproches de vouloir m’obliger à embrasser un état de vie, où je trouverais, à ce que je disais, la perte de mon âme. […] Jamais situation d’âme ne fut si cruelle. […] Les regards languissants qu’elle jetait sur moi et les soupirs qu’elle lâchait de temps en temps achevèrent de me percer l’âme. […] J’agis, me dit-il, avec vous sans façon ; je n’ai pas l’honneur de vous connaître de longue main, mais je ne connais âme qui vive à Paris ; je vous prends pour mon confident, et vous viens demander du secours. […] Pendant les accès de ma fièvre, j’avais toujours eu à la bouche les noms de Silvie et de Gallouin ; ma confession acheva de lui faire connaître l’état de mon âme et de mon cœur.
Les assassinats ne seraient point si fréquents, les crimes feraient plus d’horreur, et l’enfer n’engloutirait pas les âmes de ceux qui étant surpris de la mort, sans s’y être préparés, ne peuvent mériter leur salut par une sincère pénitence dans une plus longue vie.
La vérité est que j’étais bon catholique dans l’âme, mais j’étais retenu de me déclarer à cause d’une vieille tante que j’avais, dont je devais hériter, et qui m’aurait exhérédé aussi bien qu’un de mes cousins. […] Je la piquais de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma lettre était d’un véritable huguenot.
Le brutal qui brûlait dans son âme, la remercia, bien résolu de profiter de ses avances, et se mit le lendemain sur son propre, sans non plus songer aux aventures, que s’il n’avait point été chevalier errant.
Madame une telle accoucha il n’y a que six mois ; elle souffrit des douleurs inconcevables ; elle fut si mal que l’on désespéra de sa vie, elle-même crut en mourir ; elle jurait son Dieu et son âme, que si elle en pouvait réchapper, son mari ne l’approcherait jamais ; elle renonçait à tous les hommes : cependant malgré ses douleurs et ses serments, la voilà encore grosse, et outre son mari, on dit qu’elle a encore un amant favorisé ; il faut donc que ce soit un grand plaisir que celui de la compagnie d’un homme.
Voyez si Monsieur votre fils pouvait faire un plus beau choix : vous l’aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues.