L’Anglais offrit mille écus, le Hollandais deux mille ; & ils se piquèrent si bien l’un l’autre que le pucelage fut vendu à l’encan sept mille écus. […] Est-ce ainsi qu’ils devraient vendre les âmes ? […] Il résolut de les avoir, à quelque prix que ce fût ; si bien, qu’à notre retour de Balassor, il vint me joindre & me demanda si mes deux petits oiseaux étaient à vendre. […] Ceux qui vendent à crédit savent écrire. […] Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue.
Ce malhureux dont tout était saisi ne se trouvait pas assez d’argent comptant pour rassasier tant de loups à la fois, et tout était vendu à vil prix, et outre tous les frais de justice que ce malhureux était obligé de payer, il avait le désespoir de voir son bien vendu pour rien ; c’est à dire que ces fripons se faisaient adjuger pour vingt francs un bœuf qui aurait été vendu cinquante écus au marché, et ainsi de tout le reste. […] Il lui demanda pourquoi il n’avait point de bottes, et s’il les avait vendues. […] Mais sa droiture l’a abandonné, et on dit que, bien loin d’avoir fourni des états vrais, il a vendu l’intérêt du Roi au ministre et à ses associés. […] Par un lâche contrat vendu tous ses aïeux. […] Nous lui vendions notre finance.
Et qu’ils auraient exécuté leur résolution dès la veille, s’ils n’avaient pas appris par ceux qui avaient été aux provisions, que le duc d’Albuquerque y était resté avec son monde, joint à cela qu’ayant su, que vous, Monseigneur, y étiez arrivé dès avant-hier avec un gros cortège, ils n’avaient différé leur dessein que jusques à votre départ de l’un ou de l’autre : qu’au reste ils étaient encore vingt-huit hommes, tous gens de sac et de corde, bien résolus, et tellement fermes dans leur résolution, qu’ils avaient envoyé un des leurs vers le fameux Roque, pour lui demander sa jonction, et lui offrir de partager le butin avec lui et ses gens ; mais qu’heureusement celui qui y était allé, était revenu la nuit même leur dire, que Roque avait été vendu et livré à la sainte Hermandad, et tous ses gens dissipés. […] Nos deux chevaliers, qui, sans attendre ses ordres, avaient remonté à cheval, étaient déjà bien loin, et avaient trouvé quatre de ces bandits qui s’échappaient, lesquels se voyant poursuivis, firent volte-face, dans la résolution de se bien vendre.
Hurtain et à moi, qu’Albus voulait obliger les vaisseaux armés par la Compagnie à jeter leur pain, ou à le lui vendre à son prix. […] Peut-être ai-je jeté le pain, peut-être l’ai-je vendu ; mais je n’en dois compte à qui que ce soit d’ici, pas même à vous, le vaisseau n’y ayant pas été armé. […] Hurtain et moi, de concert, avions vendu celui de Hollande. […] Le temps de carême ne permet pas à ces gens-ci de vendre ni viande ni œufs, et point de poisson. […] Blondel a pris l’argent comptant, et la valeur du reste qui a été vendu dans la bonne foi.
Nous en avons eu pourtant à trente sols la livre, et c’était le gouverneur qui le vendait, n’y ayant que lui qui en eût. […] Je ne m’aperçois pas qu’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’eau douce en abondance, nous ayant apporté vendre de l’un et de l’autre. […] Ces malheureux vendent leurs enfants à qui les veut acheter. […] Ils se vendent comme parmi nous argent comptant ou à crédit ou par troc. […] Ceux qui vendent à crédit savent écrire.
Je savais son nom et son adresse ; j’y allai, je le trouvai, et l’abordai sous prétexte de venir voir, si, comme je supposais qu’on me l’avait dit, il avait deux chevaux à vendre. […] Comme il avait envie de vendre ses chevaux et moi de les acheter, notre marché fut bientôt conclu, et je les envoyai au logis. […] Que n’ayant pas un sol, il avait été obligé de vendre ses chevaux, et que si je voulais les lui revendre, il m’en ferait dix louis de gain. […] À peine fus-je éveillé, que Querville qui m’avait vendu ses chevaux, entra dans ma chambre, et me pria de lui donner un moment de particulier. […] Je lui mandais que si elle venait, comme je n’en doutais pas, elle pouvait vendre ses meubles et sa vaisselle, que nous trouverions de tout à meilleur prix en province.
Nous allons justement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos vies chercher du gibier, et encore contre des gens désespérés, qui se vendront plus qu’ils ne valent. — Tant mieux, interrompit Don Quichotte, il y en aura plus de matière à exercer notre valeur. — Et plus de horions à gagner, interrompit Sancho à son tour.
L’intégrité de leurs jugements fut admirée ; la vénalité des charges, qui donnent à un homme le pouvoir de disposer de la vie et des biens de son prochain, fut détestée ; on y maudit le juge qui achetait en gros le droit de vendre à son choix l’injustice en détail ; le babil inutile des avocats, qui ne fait qu’obscurcir la vérité ; cette multiplication infinie de procédures et de chicanes, qui donne le tort dans les formes à un homme à qui le fond donne gain de cause ; tout cela fut blâmé ; on condamna les ambitieux ecclésiastiques qui recherchent et briguent les dignités de l’Eglise ; on se moqua de l’hypocrisie de ceux qui ne disent que des lèvres, Nolo episcopari l’avidité de ceux qui ont plusieurs bénéfices, dont un seul pourrait suffire aux besoins de la vie, et à faire leur salut, parut exécrable, aussi bien que le faste outré de ceux qui dissipent dans de vains plaisirs un bien qui n’a été destiné qu’aux pauvres, et dont ils ne sont que les économes et les dispensateurs, et non pas les propriétaires.
Il en était tombé une à vendre par la mort du titulaire ; il s’agissait de payer. […] Elle me dit ce qu’il avait fait, et qu’elle avait craint, lui voyant si promptement tant emprunter et tant vendre, (car elle croyait la vaisselle vendue) qu’il ne lui jouât quelque tour ; mais enfin qu’elle ne se sentait pas de joie, voyant quel dessein il avait eu.
Je n’ai pour tout bien que ma vertu, je ne la vendrai point. […] Et ne serait-ce pas en effet me vendre que de recevoir les secours que vous me feriez ? […] Ils allèrent le lendemain matin voir si on pourrait traiter de cette charge ; et comme d’un côté on voulait vendre, et que de l’autre on voulait acheter, le marché fut bientôt conclu.
Elle aurait assurément donné dedans, et vendu pour m’envoyer de l’argent, tout ce qu’elle aurait pu vendre ; mais grâce à Dieu, ma lettre n’arriva que deux jours après sa mort, et j’en reçus la nouvelle dans le temps que je préparais tout pour l’entreprise.
Notre fausse Italienne frémit à cette proposition, et se résolut de vendre chèrement sa vie ; mais elle fut rassurée par le refus absolu que Sotain en fit.
Voulez-vous me le vendre, lui demandai-je ? […] Ce fut là la résolution qu’il me témoigna les premiers jours de sa blessure ; mais peu de jours après, nous fûmes étrangement surpris d’apprendre que Silvie avait disparu tout d’un coup ; qu’elle avait tout vendu ; qu’elle avait congédié tout son train, et qu’elle était partie avec sa seule fille de chambre et son petit laquais, sans qu’on sût où elle était allée.