Au lieu d’une lettre que j’espérais, je ne trouvai qu’un billet de deux lignes, qu’elle m’écrivait pour me faire excuse de ne m’avoir point tenu parole, sa mère ne l’ayant point quittée. […] Je l’y mis en effet, mais elle fut prise par une autre main que la sienne ; et le billet qu’il trouva n’était qu’un billet supposé, qu’il ne put pas reconnaître, parce qu’outre que je ne lui avais jamais écrit, il ne connaissait point mon écriture, n’en ayant jamais vu. […] L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que ce fût, et le prompt départ de Deshayes me causèrent une terrible peine d’esprit, qui fut encore augmentée le lendemain au soir que je reçus de sa part le billet que voici ; elle tira en même temps un billet qu’elle donna à la marquise qui le lut. […] Je reçus un billet de la baronne qui me priait d’aller la voir seule, et qu’elle avait de grands secrets à me communiquer. […] Je mis le lendemain un laquais en sentinelle pour savoir quand vous seriez sortie, afin d’aller aussitôt chez vous, où sous prétexte d’accommoder quelque chose à ma coiffure, j’approchai du miroir pour prendre votre lettre, et y mis le billet que Sainville a dû y trouver.
Elle était toute pleine d’or, et d’un billet qui en sortait, qu’elle lut. […] BILLET. […] BILLET. […] BILLET. […] Elle écrivit à Mademoiselle Dupuis le billet que Contamine lui avait demandé.
C’était une bourgeoise de Paris dont le mari et leur famille auraient aisément vécu si les billets de monnaie avaient été acquittés. […] Desclouzeaux, pour y faire écrire un billet circulaire aux officiers. […] Cette vaisselle y était reçus, et on la payait en billets, sur lesquels le décri est tellement venu qu’on donnait pour cent françs comptant un billet de mille livres. […] Car je ne l’ai pas payée comme vous en billets de monnaie. […] On dit que sa fortune immense provient de la quantité de billets de monnaie, d’ustensile, d’extraordinaire des guerres et d’autres qu’il a négociés ou escomptés, c’est-à-dire agiotés ; et a acheté pour cent francs des billets qui en valaient mille, lesquels billets de concert avec le ministre il faisait prendre pour argent comptant au Trésor royal ; et que ces billets, dont le Trésor royal payait les créanciers du Roi et même les officiers, lui ont passé plus de vingt fois entre les mains ; et qu’ainsi pour deux mille francs qu’il avait payé[s] à plusieurs fois, il faisait un gain de trente-huit mille livres.
Je descendis, il y avait entre autres un élu de l’élection de la même ville, qui venait pour des billets d’entrée franche qu’il avait. […] J’ai encore reçu hier au soir un billet de la Morin : le voilà, poursuivit-il, en me le donnant ; voyez si je suis un menteur. […] À peine eus-je lu ce billet, que l’envie me prit de le garder. […] Je la laissai faire, et elle écrivit ce billet : BILLET. […] Elle voulait savoir ce que c’était, mais je la fis écrire ce billet-ci : BILLET.
Je sortis pis qu’enragé, je revins l’après-midi, je lui donnai un billet par lequel je l’assurais d’un amour éternel ; et que j’étais préparé à tout événement pour la tirer d’où elle était. […] J’allai voir mon ami ainsi déguisé, je lui donnai un billet de moi, par lequel je le priais de me faire réponse. […] Je lui donnai un billet pour Clémence, par lequel je la priais de faire en sorte auprès de cette tourière que je pusse lui parler le soir même ; et je recommandai la même chose à mon agent auprès de sa sœur.
Il y en avait deux que je n’avais été chez elle, le troisième qui était celui des articles, je trouvai ce billet-ci le matin chez moi. BILLET.
Qu’à l’égard des lettres et des billets doux, il les laisserait volontiers courir, parce qu’il savait fort bien que ce n’était pas là ce qui multipliait l’espèce. […] J’admirais cet homme qui me confiait volontiers son bien, et qui ne voulait pas me donner sa fille par une ferme résolution de ne se point dégarnir : car enfin, il m’aimait, et il est même très constant qu’il avait une telle confiance en moi, qu’il ne me parla jamais de lui faire ni obligation ni billet ; et que lorsque je lui rendis une partie de l’argent qu’il m’avait envoyé de trop, et que je lui donnai ses sûretés par écrit pour le reste, il les prit effectivement ; mais me demanda si j’avais envie de mourir avant lui, et ajouta que les gens d’honneur ne devaient point exiger entre eux ces sortes de précautions filles de la défiance.
Son billet était conçu comme d’un supérieur à un valet, et me fut rendu dans le vaisseau où je m’étais retiré. […] Quand ce billet aurait été le plus honnête du monde, il m’aurait été impossible d’y déférer ; mais sa teneur ouvrit le chemin à ce que je méditais. […] Ce billet me fut rendu par un commis des vivres à la boulangerie, qui devait voir peser le pain, et par le commis des vivres du Sans-Pareil. […] Ajoutez encore que quand il y en aurait, ce ne serait pas pour lui ; qu’il devait le prendre quand je le lui ai offert : rendez-lui son honnête billet de change ; et l’avertissez de ma part d’apprendre la civilité, s’il ne la sait pas : dites-lui que voilà l’état que j’en fais, ajoutai-je en le déchirant, et en le jetant sur le pont ; et en même temps je leur tournai le dos et rentrai dans la grand-chambre. où j’écrivis à MM. […] Ils se promenaient tous quatre ensemble, lorsque celui-ci y arriva avec ses deux commis, et son billet déchiré à la main, il fut assez bête pour les prier de venir avec lui chez M. l’intendant, et M. de Ferville plus que les autres, qui faisait le tâché à merveille.
Août 1690 [suite] Du samedi 12 août 1690 J’écris, sur les dix heures du matin, pour dire qu’après avoir bien chanté Noël, Noël est enfin venu ; c’est-à-dire que nous sommes à l’ancre devant Pondichéry. L’endroit me paraît beau ; mais je n’y vois point de fort. On dit pourtant qu’il y en a un. Quand j’aurai été à terre, je dirai comme il est fait. Car si j’ai quelque temps à moi, de quoi je ne doute point, j’en lèverai le plan, j’irai voir les pagodes, & j’obéirai à ma curiosité le plus qu’il me sera possible.
Je vais vous donner un billet, dit-il à cette femme.