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1 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »
t de la rendre heureuse ; ainsi il ne chercha pas tant le bien que la vertu , et pour me servir de ses propres termes, il cher
les yeux d’une mère, qui passait dans la province pour un exemple de vertu et de sagesse ; en un mot c’était une femme capab
n loin de lui reprocher le peu d’estime qu’il faisait d’elle et de sa vertu , reçut sa déclaration comme une preuve de son amo
rments extraordinaires qu’il lui fit, qu’il n’attenterait rien sur sa vertu . Enfin elle se défendit avec tant de pudeur, que
qu’avec indifférence, et même avec horreur ; mais elle avait trop de vertu pour se venger de ses soupçons autrement qu’en le
le en devait user avec son amant, prit tout d’un coup le parti que sa vertu lui conseilla. Elle le supplia de la défaire de J
toutes les attaques qu’un amant ardent et passionné peut livrer à la vertu d’une femme. Le cavalier avait cru que Sotain éta
, elle l’aimerait, si elle était capable de se démentir ; mais que sa vertu lui était plus chère que toutes choses ; qu’elle
iller avec son mari. Elle lui dit en riant qu’elle savait bien que sa vertu était en sûreté, non seulement par l’innocence et
’amour de vous ; l’usage autorise les séparations, et mille femmes de vertu se sont séparées de corps et de biens d’avec leur
z ma patience si vous voyez qu’elle s’affaiblisse, n’attaquez plus ma vertu , ou souffrez que je me défasse de vous à quelque
n témoigner ni par ses paroles ni par ses actions, qui pût alarmer sa vertu ni la choquer. Les conversations et la sagesse de
utât sa menace, et après avoir bien combattu en lui-même et admiré la vertu scrupuleuse de cette femme, il se résolut à lui o
s genoux. C’en est fait, Madame, lui dit-il, je me suis vaincu, votre vertu triomphe, je n’ai plus pour vous que de l’amour,
it la marquise, après que Sainville eut fini, je vous avouerai que la vertu de Célénie me charme ; mais quoique je doive être
2 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
rincesse de Cologny. Dupuis qui connaissait cette femme pour femme de vertu , la lui accorda volontiers, et parla à Angélique
Elle a réussi, mais son bonheur s’en est mêlé ; car sans lui toute sa vertu et sa beauté l’auraient laissée en chemin. Elle n
oint médisante ni satirique ; peut-être que sa politique a part à ses vertus  ; quoi qu’il en soit, si elle se contraint elle s
de devenir riche par un moyen blâmable. Je n’ai pour tout bien que ma vertu , je ne la vendrai point. Ainsi vous ne devez rien
user ; mais je ne suis point de naissance, et j’ai trop de cœur et de vertu , pour être jamais votre maîtresse. Vous m’avez pr
e dire les grands mots ; ainsi elle résolut de paraître avec toute la vertu et la fierté qu’une fille peut avoir, sans pourta
mère. Je ne vous demande aucune faveur qui puisse faire tort à votre vertu . Je ne vous demande pour toute reconnaissance des
asse les moyens que vous m’offrez de sortir de l’état où je suis ? Ma vertu n’y serait-elle point intéressée ? Et ne serait-c
re beauté ; mais à présent je suis charmé de votre esprit et de votre vertu  ; et puisque pour la première fois vous voulez bi
ressées, et que j’espérerais de vous quelque faveur contraire à votre vertu , et au respect que j’ai pour vous, je prie devant
eule, où peut-être elle oublierait toutes ses leçons de sagesse et de vertu . Elle comprenait que la présence de sa mère avait
votre honneur qu’une fille que vous destinez à votre lit, soit d’une vertu qui ne soit point soupçonnée ; puisque c’est tout
faisant ce qu’elle voulait faire, c’était le sacrifier lui-même à sa vertu . Il est certain que cette sensibilité qu’elle lui
ncore ; et si vous m’acceptez pour caution, je me rends garante de sa vertu . C’est tout dire, reprit Mademoiselle de Vougy, s
connaît Madame la princesse de Cologny pour un exemple de toutes les vertus chrétiennes, et je ne crois pas qu’on puisse voir
e qui était sorti le soir d’auparavant de chez elle très édifié de sa vertu , et très mal satisfait de sa complaisance, y étai
ité qui l’avait contrainte d’étouffer dans son cœur les sentiments de vertu qu’elle devait avoir puisés dans les maisons où e
ersuader que je n’en ai point eu ? Si je lui avais donné prise sur ma vertu j’aurais été dans sa dépendance, il n’aurait jama
, et pourtant je le conserve et plus amoureux, et plus persuadé de ma vertu , qui n’a pu souffrir ni l’ombre d’un crime, ni le
égiment. La princesse en témoigna sa joie à Angélique, lui dit que la vertu était de tous les états, mais qu’elle avait tout
l’aimerez et vous l’estimerez, quand avec la beauté de son corps, la vertu et la beauté de son âme vous seront connues. Angé
rement à la recommandation de Madame la princesse de Cologny, à votre vertu , et à votre sagesse, dont elle m’a assurée. Rende
e table ; honneur que cette princesse n’accordait qu’à des gens d’une vertu reconnue, et d’un mérite distingué. L’après-midi
3 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
e tous les romans ne tendent qu’à faire voir par des fictions, que la vertu est toujours persécutée, mais qu’enfin elle triom
r de leurs maîtresses ou de leurs amants, soit en effet une action de vertu . Mon roman et mes histoires, comme on voudra les
connaître, que quelque fonds qu’une femme puisse faire sur sa propre vertu , elle doit être toujours en garde, et cela avec d
rtin se retire de son libertinage, lorsqu’il s’attache à une femme de vertu  : on y voit tout l’excès d’un amour au désespoir,
bonnes et de profitables. [Enfin celle de Vallebois fait voir que la vertu défendue jusqu’aux extrémités, triomphe toujours.
leur sexe. Les unes et les autres sont ce qu’on appelle des femmes de vertu  ; d’où vient donc leur contrariété ? C’est que ch
4 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
de l’amour, jusqu’au point de leur sacrifier toutes choses, honneur, vertu , richesses et devoirs. Hardie jusqu’à l’effronter
a fait faire : il était le plus fort, je lui sacrifiai tout, honneur, vertu , parents, fortune, inclination ; je ne regardais
ille pouvait savoir : que quoiqu’elle n’eût vu là que des exemples de vertu , sa conduite avait été soupçonnée ; mais qu’on n’
s, elles s’étaient résolues à m’embarquer, l’une par une apparence de vertu qu’elle n’avait peut-être pas, et l’autre en fais
ire à ma mère, que si je m’obstinais et contre l’honneur et contre la vertu , à vouloir épouser cette fille, elle devait pour
Silvie, poursuivit-elle ? Oui sans doute, repris-je, elle l’a été. La vertu qu’elle affectait avec moi, et que je croyais sin
busé des fausses impressions qu’un scélérat vous a voulu donner de ma vertu . Oui, Monsieur, dans un corps provenu d’une naiss
, j’étais digne d’être à vous par mon innocence dans mes mœurs, et ma vertu dans ma retraite. Je n’ai plus que deux choses à
a soupçonner, la maison où elle a toujours été, était le temple de la vertu . Si elle n’avait pas été effectivement sage, elle
al, sans esprit ni jugement, qu’il n’a dans le cœur aucune semence de vertu , et qu’il est insensible à la honte, je suis cert
pparence et très innocente en effet ; la pauvre Madame Morin femme de vertu s’il en fut jamais au monde, a payé de sa vie l’a
suis toujours le même, tout le changement qu’il y a, c’est que votre vertu qui m’est à présent connue m’inspire du respect.
mes qui me vinrent à la bouche. Je savais bien que vous aviez trop de vertu et trop de sagesse pour lui rien accorder qui pût
et trop de sagesse pour lui rien accorder qui pût faire tort à votre vertu . J’étais persuadé qu’il ne réussirait pas : mais
étestant. Quoi qu’il en soit, lui dis-je, je me confie trop sur votre vertu pour vous priver d’une femme qui vous est si néce
i la connussent d’une longue main, vous apprendriez qu’elle est d’une vertu parfaite. Gardez-la donc, lui répondis-je, j’y co
persuader qu’elle n’avait rien dit à Silvie qui pût faire honte à la vertu même, et à la fidélité qu’elle me conserverait ét
terrompit Dupuis, de vous dire que Madame Morin était une femme d’une vertu parfaite, je vous l’ai déjà dit. J’en conviens, r
r de Villeblain m’en parla dans ces termes après mon mariage, mais sa vertu ne s’est peut-être pas tout à fait soutenue. Elle
ieur ! interrompis-je, vous me donnez des soupçons qui font tort à la vertu de Madame de Cranves. Vous auriez tort si vous le
sa conduite qui ne fût tout à fait conforme à ce que la plus austère vertu puisse exiger d’une fille qui veut la pratiquer d
angé depuis que vous ne l’avez vue, reprit ma mère ? Pour attaquer la vertu d’une fille comme celle-là, dit tranquillement le
drait les gens du monde les plus contents et les plus heureux. Que la vertu de Silvie lui était connue, qu’elle ne pouvait mi
l’a acheté tout ce qu’il peut valoir. J’aime sa générosité, j’aime la vertu et la force qu’elle a eue de lui tout sacrifier :
amour légitime, d’un crime effectif, et de mon innocence entière ! La vertu ne m’a jamais abandonnée, et pourtant je suis cri
s’était coulée dans un calme qui m’avait endormie ! La sagesse et la vertu , dont j’avais toujours fait profession, semblaien
ont désormais aux occasions qui m’ont été si funestes ! Mon Dieu ! ma vertu ne sera-t-elle due qu’à l’impossibilité de vous o
que j’aimais autant qu’on peut aimer, a bien plus vivement attaqué ma vertu que vous. Il l’a véritablement ébranlée ; mais qu
que j’avais tant de fois bravé ! Je comptais sur ma fermeté et sur ma vertu , dont je n’avais jamais été trahie. Quelle confus
onsieur de Contamine ternisse par un soupçon mal fondé, l’éclat de la vertu de Silvie ; sa mémoire m’est précieuse. Je regard
raison pour vous empêcher de songer à une autre épouse, surtout d’une vertu éprouvée ; jusqu’à ce temps-là je vous souhaite l
5 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
femme cependant ; et quoique son amour-propre ne fût pas un modèle de vertu parfaite, il n’y a jamais eu que son mari qui en
’elle aimait à être parée, et à être vue ; mais n’a jamais attaqué sa vertu . Elle mourut, comme je vous ai dit, il y a enviro
protestant devant Dieu, qu’il ne demandait dans sa femme qu’autant de vertu qu’il en avait trouvé dans Mademoiselle Dupuis. C
par assurer son père qu’elle ne ferait jamais rien de contraire à la vertu , qui pût lui déplaire ; mais qu’elle le priait de
sagesse d’une fille n’est rien à moins qu’elle ne vienne de sa propre vertu , sans aucun secours étranger. Tout le monde a cel
s elles ne font que très rarement les premières avances. La véritable vertu d’une fille consiste à être tentée et à ne pas su
a de la contrainte, bien loin qu’une fille trouve des charmes dans sa vertu , elle s’en dégoûte, et fait tout son possible pou
dit-il, du moins suis-je certain que vous ne lui auriez pas prêché la vertu , et j’aurais appréhendé qu’elle n’eût suivi vos c
lle ; mais c’est à la charge que vous vous en rendrez digne par votre vertu , et par un sincère et inviolable attachement à la
J’ai mille fois admiré la complaisance que vous aviez pour lui, et la vertu avec laquelle vous supportiez ses mauvaises humeu
Angélique, et qui ne doit à présent sa fortune qu’à sa beauté et à sa vertu . Elle est à présent femme de Monsieur de Contamin
seule qui puisse me faire dire que la fortune seconde quelquefois la vertu . J’ignore, reprit Des Frans, quels services Madem
rai qu’elle ne l’a retenu par aucune faveur ; au contraire ç’a été sa vertu qui l’a charmé et qui l’a obligé de l’épouser. Il
d’en agir avec lui comme elle en agissait ; et la considération de sa vertu à elle, et de son respect à lui pour sa mère, ont
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »
s d’une femme qui ne passait ni pour pédagogue, ni pour un exemple de vertu , m’obligèrent à lui donner toute l’attention dont
’il les avait toujours regardés comme des amusements d’enfant, que la vertu et le devoir dissiperaient en un moment, qu’elle
le plus grand des malheurs qui puisse arriver à une femme qui a de la vertu que de se voir entre les bras d’un homme, le cœur
pas encore tout, et ce qui me reste à vous apprendre va mettre votre vertu à une des plus rudes épreuves où celle d’une femm
suis certaine que vous êtes trop bien née pour dégénérer jamais de la vertu de vos ancêtres. Il n’en est pas de même de ceux
t rien à me prescrire, et que pourvu que je ne m’éloignasse pas de la vertu , toutes les autres démarches m’étaient permises d
liai d’employer en sa faveur tout ce qu’il avait d’amis. Cet homme de vertu n’envisagea là-dedans que la charité de secourir
7 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »
e confiance, qu’ils se mettaient sur le pied de croire toute sorte de vertus dans leurs femmes et dans leurs maîtresses, et qu
e la fidélité de leurs maîtresses et de leurs épouses sur leur propre vertu et leur sagesse seule, dénuée de tout secours étr
able d’estime qu’ils avaient pour elles, et de leur confiance en leur vertu , qui les empêchait de croire qu’elles pussent fai
8 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
ur sa démarche, ni de faire réflexion qu’une femme présume trop de sa vertu , lorsqu’elle compte de se retirer entière d’un re
soupçonne, Et ne peut présumer s’il a trop éclaté, Qu’elle ait de la vertu puisqu’il en a douté. Justin était trop persuadé
vous m’avez dit que vous ne croiriez jamais rien au désavantage de la vertu de votre fille que vous ne le vissiez de vos prop
on qu’on en peut retirer, c’est qu’une femme ne doit jamais mettre sa vertu à l’épreuve. Vous m’avouerez, s’il vous plaît, Me
9 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
vues qu’il avait eues pour elle n’étaient pas fort à l’avantage de sa vertu , et qu’il n’avait commencé de la regarder sur le
lui faisait réparation des sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu . Il pria la marquise de souffrir qu’il l’accompag
ux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse de cette aimable Provençale était u
10 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
rer dans un lieu où je savais qu’il ne demeurait que des filles d’une vertu facile. Je crus d’abord m’être trompé, et pour m’
ordide, la générosité et le désintéressement d’une épouse étaient des vertus qu’elle ne connaissait pas, ou qu’elle ne voulait
ute qu’elle a faite, et se retirer en secret de l’abîme où son peu de vertu l’a précipitée. J’allai chez elle le soir à mon o
-ce à moi, ajoutai-je, à vous presser d’accepter des offres que votre vertu devrait vous prescrire, et que vous devriez me pr
déplaire dans ma conduite. Je la faisais ressouvenir que la véritable vertu d’une femme consiste dans une attache entière à l
érer comme tel, dès qu’elle s’était donnée à moi. Que son honneur, sa vertu , son enfant, son salut, et toutes choses enfin de
comédie. Ce narré acheva de me déterminer à ne plus ménager la fausse vertu de cette femme. Je dis à mon laquais tout ce qui
us son parti, et à mesurer l’estime qu’il lui devait par rapport à sa vertu . Enfin je fis tout ce que je pus pour la perdre,
où elle était. La rougeur qui lui couvrait les joues, me montrait une vertu mourante ; et une petite salive blanche sur le bo
r, et lui ai tenu parole. Je tâchai même de le désabuser de la fausse vertu de sa maîtresse. Je lui dis, après l’avoir engagé
e l’aurais fait ; et c’est en cela que je fais consister la véritable vertu d’une femme, qui est de vaincre les passions où s
de femmes qui soient effectivement vertueuses par le seul amour de la vertu , et par la seule crainte de Dieu. Ce sont pourtan
çonner Madame de pouvoir un jour l’accorder, vous ne ménagez guère sa vertu en sa propre présence. Votre prétendue pénétratio
issiez ma manière de vie, vous n’y verriez rien qui pût choquer votre vertu . Voilà mon ami beaucoup plus honnête homme que mo
ès que nous le fréquentions, que nous étions tous deux des modèles de vertu . Madame Gallouin avait eu, à cause de cela, des r
Je ne dis point à Silvie, ni ce que j’avais fait pour triompher de sa vertu , ni la mort de Madame Morin. Je lui demandai un p
ez en particulier ? Ces ménagements s’accorderaient-ils avec toute ma vertu  ? Votre vertu est en sûreté avec moi, répondis-je
ier ? Ces ménagements s’accorderaient-ils avec toute ma vertu ? Votre vertu est en sûreté avec moi, répondis-je ; le récit de
je prévois qui en résultera, et je suis en même temps charmé de votre vertu . Par quel charme m’inspirez-vous tant de passions
e cela plus de six mois, et soit par l’admiration que j’avais pour sa vertu , soit par la force de mon amour que je n’avais pa
me de Londé. Elle ne craignit plus que j’en voulusse à sa vie ou à sa vertu . Elle se jeta sur moi dans le moment, mais non pa
11 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
qualité d’un chacun ; qu’il y avait dans le monde assez de femmes de vertu qui rebutaient les hommes, sans que Sancho voulût
éni de laisser toutes les femmes et les filles en garde à leur propre vertu , sans les tenter dorénavant par lui-même, et sans
édecin guéris-toi toi-même. Quoi ! perfide, lui dit-il, tu prêches la vertu aux autres et tu ne l’exerces pas, ne sais-tu pas
12 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
ait pour une princesse ; car il faut que tu saches que cette eau a la vertu de changer en haine le plus violent amour. — Quoi
tait là la fontaine de Merlin ; il crut même éprouver sur-le-champ la vertu de l’eau, la princesse Dulcinée ne lui paraissant
13 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »
oppressés. Les dignités étaient les récompenses des services et de la vertu , et ne s’acquéraient point à prix d’argent. Les a
s de la seule nature, elles faisaient consister leur beauté dans leur vertu , et leur mérite dans leur attachement pour leurs
14 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
ité. Elle me dit que je ne devais pas juger moins favorablement de sa vertu . Qu’elle ne savait par quelle force elle avait ét
as que vous ni vos filles preniez, en sortant de chez vous cet air de vertu que je vous ai toujours vu ; ni que vous le laiss
uisse nous en empêcher. Quel est-il ce moyen, dit-elle, pourvu que ma vertu puisse être à couvert, et que je puisse me croire
e maison. Que cette fille m’aimait aussi ; mais qu’elle avait trop de vertu pour me rien accorder contre son devoir. Qu’il y
elle ne le serait pas par sa personne, son esprit, sa douceur, et sa vertu , dont elle a donné des preuves solides, vous la f
reprit Jussy. Oui, répondit Des Frans, et sa femme est une héroïne de vertu , comme Madame en est une de constance. Cette dame
es belles, et toutes aimables, et l’autre vous a ornées de toutes les vertus qui peuvent rendre une femme parfaite : ainsi ce
a vie, si je ne savais pas qu’il y a dans le monde des femmes dont la vertu a été éprouvée sans s’être démentie. Une femme vé
été poussée par une force, à qui toute la nature humaine, et toute la vertu d’une femme ne peut pas résister : en un mot, Gal
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »
i. Comme ils savent punir les crimes, ils savent aussi récompenser la vertu . Ils ne peuvent disposer de rien en ta faveur que
leur, le prototype de la fidélité, et un parfait modèle de toutes les vertus . A peine Dulcinée put-elle achever cette triste h
16 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »
gles comme une poupée et dorée comme un calice. C’est la beauté et la vertu même, et le parangon de toutes sortes de bonnes q
et de brigands. Il est comme lui venu dans ton empire ; mais c’est la vertu qui l’y a conduit, et non pas un amour criminel.
17 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »
souffert avec lui pendant plus de quatre ans, tout ce qu’une femme de vertu peut souffrir d’un brutal, d’un jaloux, et d’un h
plus aimables femmes de France ; et qu’elle a donné des preuves de sa vertu si convaincantes, qu’on ne la regarde qu’avec adm
s là triompher de la fortune, et ne devoir son bonheur qu’à sa propre vertu  ? Ces embrassements firent place à d’autres, Juss
18 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
ication sont très rares chez les gentils & les Mores : non par la vertu ni par la chasteté de leurs femmes & de leurs
eu, premier Etre de tout & que ce sont seulement des hommes d’une vertu éminente, qu’ils prétendent avoir été déifiés par
figures d’hommes, qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtres d’une vertu tout héroïque. Bien est vrai que parmi nous la mo
si fameux dans l’Antiquité & si renommé dans ce temps-ci, par les vertus que les païens & les idolâtres ont toujours a
re là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La vertu est récompensée ici, & les criminels y sont p
olés. Il le dit après l’audience à Monicault, qui prévoyant de quelle vertu serait le diamant, y reconduisit Rupli, avec ordr
s véritablement parfaite, si elle avait eu autant de sagesse & de vertu que de beauté & d’esprit. La voir, l’admirer,
pour des railleries, d une pudeur & d’une continence de Joseph : vertus dont je ne me suis jamais piqué dont certainement
ours prête à sacrifier, à une légère apparence de gain, l’honneur, la vertu , le sang, la bonne foi, en un mot tous les devoir
exigit iste locus. Je reviens à lui, & à Lucain. J’ignore quelle vertu ils attribuaient à ce dixième Ilot ; mais ils m’o
de charité que dans les Anglais, qui ne pratiquent pas l’ombre de ces vertus . Nous les prenons aussi bien qu’ils nous prennent
montrer qu’il n’y a qu’heur & malheur dans le monde, & que la vertu & la sagesse d’une fille ne lui font pas une
peu de temps un honnête homme ; se donnant pourtant pour un modèle de vertu , en un mot pour une Cléanthis de l’Amphitryon ; &
ement donner d’elle des soupçons injurieux de sa conduite & de sa vertu . Il redoubla ses instances pour en savoir davanta
le qu’elle voulait qu’il la crût. Enfin, au bout de quatre mois d’une vertu forcée qui la faisait admirer, ils prirent tous d
avait au contraire remarqué tant de retenue & tant d’apparence de vertu dans Fanchon, qu’elle ne la soupçonna jamais d’y
ins, conduits par deux bâtards. Il y a pourtant ici des hypocrites de vertu , ce que nous appelons en France fausses prudes ;
putation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du tableau de sa vertu qu’elle exposait au public. Caumont couchait dans
cours dissipa tous les soupçons que le charpentier avait conçus de la vertu de sa femme. Il lui avoua ingénument que son prem
19 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »
u dois en avoir de la joie, puisque c’est signe qu’on respecte ici la vertu , et qu’on regarde les gens par leurs actions, et
20 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
ement, poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu de leurs enfants, lorsqu’ils les obligent d’embra
ue étaient pour elle des vœux horribles. Elle avait si peu aimé cette vertu , que la mort de son quatrième mari, dont elle éta
lle triomphe toujours des obstacles qu’on lui oppose, quand elle a la vertu et la raison de son côté. Vous le savez par expér
21 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »
ilvie. L’hôte faisait un bruit de diable ; et très peu persuadé de la vertu des Françaises, et outre cela extrêmement jaloux,
22 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »
bon sens, de la prudence et du discernement. Il n’y a que ces seules vertus -là qui fassent les héros. Regarde la vie et les a
23 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
chevaliers errants n’aient été des hommes parfaits et des modèles de vertu  ; qu’on m’en cite quelqu’un qui ait manqué de fid
24 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
qui prêchent le jeûne aux autres. Il en est de cela comme des autres vertus chrétiennes ; les gens d’Eglise les prêchent, et
25 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
’il n’avait point déguisés à son oncle le curé, lequel connaissant la vertu et le mérite de cette fille ne s’y était point op
26 (1721) Mémoires
our leur bonne foi, ils sont à présent regardés d’un autre œil. Cette vertu qui est le premier et le plus puissant lien de la
avait une sœur servante et cuisinière chez une demoiselle de moyenne vertu que M. de Pontchartrain entretenait. Bourvalais p
mes des nations étrangères, mais nous ne savons point imiter ni leurs vertus , ni leurs exemples ; en un mot nous en rebutons l
laire. Punissez sévèrement le vice et la mauvaise foi, récompensez la vertu , distinguez ceux qui sont naturellement portés à
oi voulait paraître en avoir. En effet, Qu’aurait-on dit de lui si sa vertu sublime Eût puni si tôt notre crime ? On aurait d
27 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
int de rire, et outre cela, nous ne disons rien qui puisse choquer la vertu même par une équivoque sale et basse, mais seulem
Dieu premier être de tout, et que ce sont seulement des hommes d’une vertu éminente, qu’ils prétendent avoir été déifiés par
s figures d’hommes qu’ils disent avoir été parmi leurs ancêtres d’une vertu toute héroïque. Bien est vrai que parmi nous la m
és et civilisés comme les Européens, les criminels y sont punis et la vertu reconnue. L’or ni l’argent n’y manquent point. Il
28 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
futur ; mais en admettant cette prescience, je ne lui attribue aucune vertu ni force qui nous oblige d’agir, ni qui nous en e
 ; confions-nous à la grâce, nos mauvaises habitudes diminueront, nos vertus augmenteront, et nous ferons comme ce laboureur u
le défendre. Aux zélés indiscrets tout paraît légitime Et la fausse vertu se fait honneur du crime. C’est, je crois, s’y p
ouvant par bonnes raisons que sa sagesse n’était point un fruit de sa vertu , ni de la crainte de Dieu, mais un effet de la br
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