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1 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
tous ces gens-là, tant Européens que noirs : point de pain, point de poisson faute de chaloupe, car la mer autour de l’île en
eures. Du Mercredi 22e [mars] Toujours bon vent. Nous voyons du poisson , nous n’en prenons point, ce n’est pas notre faut
qu’il est directement à notre zénith. Du vendredi 31 [mars] Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chaleur du p
i. Du lundi 3e. [avril] Même chose : point de vent, beaucoup de poisson . Je voudrais bien beaucoup de vent et point de po
t, beaucoup de poisson. Je voudrais bien beaucoup de vent et point de poisson . Du mardi 4e. [avril] Pluie très forte, un
pouvais ou si j’osais j’irais tout nu. Nous avons toujours un peu de poisson . Nos pilotes disent que si le petit vent qu’il fa
s. Du dimanche 9e. [avril] Toujours bon petit vent, beaucoup de poisson . Nous avons passé la Ligne enfin à deux heures ap
d’en manger. C’est un animal amphibie, si on peut appeler de même un poisson  ; il est vrai qu’il n’en a que la figure. Il y a
ai qu’il n’en a que la figure. Il y a autant de chair qu’au plus gros poisson de France. Il a donné à souper à tout notre équip
on mange plus ici qu’ailleurs, et les matelots ont toujours faim. Ce poisson n’a point d’écailles mais bien une espèce de peau
rme que celui de nos cochons. Il n’est point composé comme les autres poissons , ce ne sont point des érêtes, ce sont des os effe
ns 1’Andromaque de Monsr. Racine, c’est le moyen de vivre content. Ce poisson est gros pour sa longueur, il pèse environ dix li
faisant sauter un hameçon où il y a pour appât une représentation de poisson volant. Comme il en est friand, il s’élance hors
l’appétit que ces chaleurs-ci diminuent. La mer est toute couverte de poissons volants, qui est un animal fait à peu près comme
rvent d’ailes pour échapper aux bonites qui en sont fort friandes. Ce poisson est fort malheureux, et il n’a pas plus de sûreté
s ses petits lorsqu’il peut les trouver où la femelle les cache ? Les poissons ne se mangent-ils pas l’un l’autre, non seulement
en avons pris d’autre, ainsi je vais vous dire ce que c’est. C’est un poisson d’environ huit pieds de longueur, dont la peau sa
i parce que je suis persuadé que cela se peut. C’est le plus terrible poisson de la mer, qui seul ose prêter le collet aux caïm
e-Temps, les jours maigres nous tuent à la mer, nous ne voyons pas un poisson bien loin d’en prendre. Je ne vous ai point dit q
gres pitoyablement comme les matelots aux fèves et aux pois ; plus de poisson , beaucoup de vin a coulé, notre beurre est puant,
petit et nous retournons trouver le soleil. Nous commençons à voir du poisson qui passe la nuit le long de bord mais nous n’en
rade qui leur a donné à manger quoiqu’ils fussent bonne compagnie. Ce poisson est fort beau à voir et encore meilleur à manger.
et beaucoup plus long, ayant trois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de
j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson , des oranges, des citrons et d’autres fruits que
is pas qu’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’eau douce en abondance, nous ayant ap
i me servit fort bien à dîner et souper le vendredi, n’ayant point de poisson parce qu’on l’avait envoyé aux navires et qu’outr
ûches jointes ensemble avec des cordes de bois. Ils nous apportent du poisson qu’on leur paye. Le premier qui est venu à bord a
maux qu’on peut nommer amphibies, c’est-à-dire moitié chair et moitié poisson . Du jeudi 24e. [août] Je ne vous ai point é
ndises qui viennent de Bengale où nous allons. La mer y est pleine de poissons , et la terre ne produit point ou peu de bêtes ven
avec le plus de magnificence qu’il leur est possible. La chair et le poisson n’y sont point épargnés, la boisson non plus, tel
é nous, car il y a autour de notre navire une très grande quantité de poissons dont nous ne prenons aucun parce qu’il ne mord po
s, peu de vent, et fort chaud. Nous avons vu ce soir beaucoup de gros poissons , thons, marsouins et dorades. Nous n’en avons poi
ci sont pleines d’étangs et ruisseaux qui nourrissent du canage et du poisson à prendre à la main comme quelques-uns de nos gen
ce pays-ci n’en mangent point et aiment mieux se passer de riz et de poisson sec, que d’user d’une viande qu’ils ont apparemme
et légumes y viennent en abondance. Je vous ai parlé de la viande, le poisson y est bon et en très grande quantité, faisant pre
deux jours après mon arrivée, car je crois qu’une femme ressemble au poisson qui n’est bon que frais et qui pue et dégoûte qua
our le lendemain et de vivre au jour la journée. Il en est de même du poisson , qui y est en très grande abondance et très bon ;
2 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
es dîner chez lui. Nous y fûmes régalés magnifiquement en chair et en poisson , et y bûmes des vins de tous pays, et tous d’une
uite ; et un froid de tous les diables en haut, et si violent que des poissons étaient pris et enchâssés dans la glace, et de la
ause. Je trouvais cependant dans mon voyage de bonne viande et de bon poisson  ; tout en est plein, malgré le froid et le chaud 
tion. Lorsque j’allai à Lisbonne et à Cadix en 1683 et 1684 livrer le poisson de la pêche sédentaire de l’Acadie, dans laquelle
nt européens que créoles, ou métis ou noirs : point de pain, point de poisson , faute de canots ou chaloupes, la mer autour de l
ne permet pas à ces gens-ci de vendre ni viande ni œufs, et point de poisson . Il a fallu nous contenter de sardines très puant
t, ou le tillac, brûle à travers les souliers. Nous sommes remplis de poissons volants, qui se jettent dans nos voiles. Ils tomb
nt qu’il lui en faut pour un repas toutes les vingt-quatre heures. Ce poisson reste ordinairement entre les deux tropiques, c’e
les voiles, d’où il tombe, et meurt dans le moment, comme tout autre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. Quoiqu’on l
tre poisson de la mer, sitôt qu’il en est dehors. Quoiqu’on l’appelle poisson volant, ce ne sont pas des ailes qui le soutienne
vol n’est au plus que de deux cents pas : et il fuit devant un autre poisson nommé bonite, qui en est fort friand. Je parlerai
t fort friand. Je parlerai tout à l’heure de celui-ci : je reviens au poisson volant, qui n’est pas plus grand qu’un petit hare
ain, l’un de nos missionnaires, et moi. Il m’a dit qu’il regardait ce poisson , que Dieu faisait naître pour la nourriture des a
autre réflexion. Je lui ai répondu que je croyais bien plutôt que ce poisson nous présentait par son infortune une vive image
qu’ils ont été obligés d’en donner plus de la moitié aux cochons. Ce poisson est très bon à quelque sauce qu’on le mette. Je l
t, l’huile de la bonite, qui lui donne un fort bon goût et qui est un poisson si gras que, loin que la friture ait diminué, ell
er. On a pris ce soir un marsouin : voici comme il est fait. C’est un poisson long d’environ cinq pieds : il vient tout proche
’enlève de l’eau, et les autres ne s’écartent pas pour cela ; car ces poissons vont toujours à très grande bande. Si on ne fait
a trace du sang, et ne le quittent point qu’ils ne l’aient dévoré. Ce poisson est gros à proportion de sa longueur : il a la tê
dépravé ; du moins de ceux qui le trouvent bon : car certainement ce poisson ne vaut rien du tout à telle sauce qu’on l’accomm
e dorade : c’est à mes yeux et à mon goût le plus beau et le meilleur poisson de la mer. On l’appelle dorade parce que ses écai
es ; et lorsque, dans une nuit sombre, telle qu’a été la dernière, ce poisson passe proche d’un vaisseau, on dirait d’une lame
raison m’a paru si juste que je m’y suis rendu ; d’autant plus que le poisson de mer, comme la sole, le merlan, et les autres,
is lundi était le sixième qui nous soit tombé entre les mains, que ce poisson est assez curieux pour mériter son article. Il es
e. Cet animal est toujours accompagné de deux, ou du moins d’un petit poisson , pas plus long que le doigt. Il est beau, coupé t
i est attaché lorsqu’il en a deux. Les matelots disent que ces petits poissons font le quart, c’est-à-dire qu’il y en a toujours
arriver à Baston, où j’étais, avec pour plus de cent mille francs de poisson , tant vert que sec, et pour plus de cinq cent mil
ur commence à être forte, et peu de vent. Je ne parle point du peu de poissons que nous pêchons. Il est bon ; mais, il ne vaut p
t dans le Sud-Ouest. Toute la mer, qui borde cette île, est pleine de poissons de toutes sortes. Les rivières qui s’y déchargent
bres, et quantité de sources y forment des étangs naturels remplis de poissons , et des prairies toujours vertes fournissent larg
avais fait saler et poivrer du jour au lendemain. La mer fourmille de poisson de toutes espèces ; on en a pris à rompre les fil
telles sont pour eux le cochon, le lapin, les bêtes mal saignées, le poisson sans écaille, comme l’anguille, la bonite et autr
me servit fort bien à dîner et à souper le vendredi, n’ayant point de poisson que très peu et fort petit, que les convalescents
le samedi suivant : ainsi, point de pêche, et par conséquent point de poisson . Je ne sais si c’est à cause de l’honneur qu’il m
3 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
emble avec des cordes. Ils ont apporté des fruits, & apportent le poisson qu’ils prennent, & les matelots paient l’un &
a & de l’Acadie, des animaux amphibies, moitié chair & moitié poisson . J’irai à terre sitôt que j’aurai déjeuné. Le Mes
i mieux instruit, j’en parlerai plus amplement. La côte est pleine de poisson , & c’était les jours maigres que je choisissa
chère. Il y a, autour de notre vaisseau, une très grande quantité de poisson , dont nous ne prenons aucun, parce qu’il ne mord
s, peu de vent, & fort chaud. Nous avons vu ce soir de très beaux poissons , taons, marsouins, dorades, & autres, sans en
jamais sèche. Cette île est pleine d’étangs, qui nourrissent quelque poisson , & beaucoup de canage sauvage. Ils nourrissen
 : ceux d’ici sont aussi muets qu’une carpe. Nous avions de très bons poissons de mer, & plus qu’il n’en fallait, puisqu’on
es huîtres : on fit du feu, & elles s’ouvrirent d’elles-mêmes. Le poisson qui y était renfermé avait, étant cuit, quatre po
ont point voulu en manger, ayant mieux aimé se passer de riz & de poisson que d’user d’une viande que vraisemblablement ils
 icelui crucifié. Il a réussi. Pourquoi leur prêcher autre chose ? Le poisson de mer & d’eau douce est bon, & en quanti
ouraché de la fille d’une maîtresse harengère, autrement marchande de poisson , qui de sa part s’était amourachée de lui. L’affa
tait des carpes & des anguilles, comme ces petites revendeuses de poisson qui courent Paris. Les instructions qu’on leur av
je pouvais ; car je crois qu’une femme est un meuble qui ressemble au poisson d’étang, excellent lorsqu’il est frais, rassasian
y avaient envoyé un cuisinier & du vin. La viande, le gibier, le poisson & leur accommodage tout cela fut aux dépens d
p; ait seulement le soin de faire servir ses hôtes. Après chair &  poisson parut le dessert, d’une propreté toute appétissan
1691 Calme tout plat, pendant toute la journée. Nous avons pris du poisson  ; &, pendant la dernière semaine de carême, n
’avoir l’estomac & les boyaux tournés du côté de Genève. Point de poisson , point de légumes, point de beurre, de l’huile pu
pourpier dont je viens de parler, les bords de cette île abondent en poisson , & qui nous a fourni de bons plats. Nos matel
e nourriture, depuis samedi au soir compris, que des oiseaux & du poisson , & rien de fond de cale que du pain & du
 rien de fond de cale que du pain & du vin de retour. Le meilleur poisson que j’y ai mangé est fait comme une petite carpe
pée d’arêtes ; mais le goût en est bien plus exquis. En disant que ce poisson est fait comme une carpe, c’est je crois dire ass
alle appellent rougets, & que les Dieppois nomment souffleurs. Ce poisson que vous achetez est effectivement bon, mais il n
afraîchi cette nuit, & a fait donner dans nos voiles une volée de poissons volants : il en est tombé sur le pont une quantit
à prendre plus de deux cents bonites. J’ai dit ce que c’était que ces poissons . Les fous & les frégates ont infiniment plus
Toujours bon vent, & nous allons bien. Je n’en parlerai plus de poisson , à moins qu’on en prenne quelqu’un qui soit extra
la peine de se laisser mourir cet après-midi. Les bonites, ni autres poissons dont ces mers sont pleines, n’en auront pas fait
n 1691 Du vendredi 1er juin 1691 Toujours bon vent, & bon poisson , incomparablement meilleur dans ces mers que dans
envoya le garçon chez un de ses facteurs, sous prétexte de compter du poisson qui devait être livré le lendemain, sortit avec l
raît-il plus qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’air, où d’un poisson dans l’eau ? Je laisse Fanchon, pour revenir aux
s avons tous deux gagé contre M. de La Chassée, lui un soupé chair ou poisson , & moi un déjeuné d’huîtres en arrivant ; &am
re ; & il l’est encore. Nos matelots ont pris cette après-midi un poisson , qu’ils nomment spadon, assez curieux pour en dir
errière. Elle est isolée, cependant flexible dans son pied puisque le poisson la hausse & la baisse quand bon lui semble. E
qui, dit-on, a une haine si forte pour la baleine, le plus monstrueux poisson de la mer, que sitôt qu’il en sent une, il court
c’est la croyance de tous les matelots, qui ajoutent qu’on ne voit ce poisson que dans les parages que la baleine fréquente.
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
u’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière avec le poisson . Oui ma foi, elle a bonne gueule, autant de servi
5 (1721) Mémoires
rs. 41. Cet impôt qui a été le premier connu en France fut mis sur le poisson salé qui entrait à Paris, sur quoi il y a deux ch
gagnait tant sur l’entrée dans tout le royaume des pelleteries et du poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaient de Fra
e ou sèche, le fonds en étant inépuisable ; l’abondance de tout autre poisson dans les rivières, res, la multitude presque infi
n que les pelleteries qui avaient été traitées pendant l’hiver, et le poisson qu’on avait péché pendant le printemps et partie
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