/ 18
1 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
s emplois, et même des établissements. J’étais fort jeune lorsque mon père m’envoya ici apprendre mes exercices, les fortifi
es deux campagnes ensemble ; en un mot, nous étions inséparables. Son père même à qui j’eus le bonheur de ne pas déplaire, m
re, j’eus compassion de son malheur. J’avais appris en venant que son père la destinait à être religieuse, aussi bien que so
il me dit en particulier qu’il n’approuvait point la tyrannie de son père , qui voulait cloîtrer une partie de ses enfants p
les chastes. Madame d’Ornex me dit que je ne ferais pas plaisir à son père de donner de pareilles leçons à ses sœurs. Je n’i
à surmonter, dont le plus considérable est la volonté absolue de mon père , qui veut qu’elles soient toutes deux religieuses
ime bien ; mais que faire pour elle, puisque nous dépendons tous d’un père qui ne suit que son caprice, sans s’embarrasser d
ût point se marier ; mais elle ne voulait pas épouser d’Ornex, et mon père la fit choisir tout d’un coup entre lui et le cou
orte point de santé, et la pauvre femme n’a nul crédit ; au contraire père et mari la font désespérer, et la rendent garante
s de leur bon gré, il faut qu’elles le soient par nécessité : car mon père et ma mère pour marier Madame d’Ornex, l’ont tell
eur ; mais je ne vois pas qu’il y ait rien à espérer du vivant de mon père qui est l’homme du monde le plus entier et le plu
st dans le couvent malgré elle. Il n’y a pas encore longtemps que mon père n’en voulait pas faire une religieuse. Il ne l’y
r recevoir avec plus de bienséance les visites qu’on lui rendait. Mon père voulait les marier toutes deux en même temps, son
qui a une tête de diable, bien loin d’imiter sa sœur et d’obéir à mon père , le traita comme un tyran de ses enfants, et conc
dans les bras du démon. Ce fut ainsi qu’elle baptisa l’homme que mon père lui destinait, qui était en effet un très dégoûta
tion. Elle fit encore pis, car elle ne voulut jamais dire adieu à mon père quand il s’en alla, et pour ma mère elle lui dit,
elle porta son emportement et son manque de respect si loin, que mon père et ma mère sortirent dans une si grande colère co
raient de lui, pourvu que cela ne lui fît point de tort auprès de son père , qui ne le lui pardonnerait jamais. J’acceptai le
d’y aller ou d’y envoyer. Il me dit qu’il ne pouvait pas quitter son père , et qu’il y envoierait un laquais quand je voudra
ût un homme de qualité, puisqu’il était assez hardi pour brusquer son père et lui, et s’exposer à leur ressentiment ; et qu’
édagogue, parce que ne doutant pas que cette lettre ne fût vue de son père , il n’était pas fâché de lui faire sa cour, et qu
parlaient que des troubles de la vie. Je n’avais jamais rien vu qu’un père injuste et violent. Je n’avais jamais vu d’homme
ire bien du chemin en peu de temps. Effectivement, poursuivit-il, les pères et les mères exposent terriblement la vertu de le
qu’elle soit religieuse. Je me soucie là-dessus de la colère de votre père , comme du vent qui soufflait il y a mille ans. Je
rla ; mais on me refusa la porte, quelque colère qu’il en montrât, le père qui avait été instruit de ce qui s’était passé, e
me plus faire d’ennemis. Je tâcherai de regagner la confiance de mon père , vous me l’ordonnez cela me suffit. Mais si l’on
Clémence m’écrivit que Madame d’Ornex sa sœur était morte, maudissant père et mari, qu’elle n’avait jamais voulu voir qu’une
et qu’elle qu’on avait envoyé quérir dans son couvent, était chez son père . Je regrettai cette dame, parce qu’elle m’avait t
tout lieu d’espérer qu’elle serait à moi du consentement même de son père , et je revins à Paris dans cette pensée qui me tr
le avec plus d’emphase, il le revêtait de toute la tendresse d’un bon père , et de la pitié la plus vive. D’Ornex de son côté
lui-même de confusion ; mais il voulait faire voir la dureté que son père avait eue pour elle, aussi bien que pour ses sœur
mme aucun des domestiques n’approuvait la conduite dure et barbare du père , qui leur faisait horreur, et que chacun d’eux ét
s, et tous les jours j’apprenais quelque nouvelle extravagance de son père . Il faut que je lui rende la justice qui lui est
le m’en fît, elle ne sortit jamais du respect qu’une fille doit à son père , tel soit-il. Elle me témoigna qu’elle aurait vou
été mon intime ami ; ce n’était point une des raisons du refus de son père , car il me croyait catholique comme lui. Quoi qu’
e la priai de souffrir encore quelque temps la mauvaise humeur de son père . Je lui remontrai qu’il m’était de la dernière co
Nous prîmes des mesures pour la sûreté de nos lettres, parce que son père était tout puissant auprès des directeurs de la p
de souffrir jusqu’à votre retour tous les mauvais traitements de mon père  ; depuis plus de deux mois qu’il sait que vous n’
utôt, que d’être jamais à un autre que vous. Le maître d’hôtel de mon père a eu pitié de l’état où j’étais réduite, il m’a d
demoiselle Dupuis, après quoi je me suis mise dans un couvent que mon père ignore, et non pas dans celui où j’étais, parce q
erai entre vos bras ; je suis prête à tout. Je rends la dureté de mon père responsable devant Dieu de toutes les démarches q
us faire bon visage. Nous nous regardâmes d’un air à faire peur. Tout père de ma maîtresse qu’il était, nous en fussions ven
n secret inviolable, servez-vous de la même voie. On m’assure que mon père ne sera pas le maître de me retirer d’ici, et j’y
rien demander à Monsieur de Bernay, que je ne regarde plus comme mon père . Quand je serai à vous, vous pourrez lui faire re
imer, je finirai moi-même mes malheurs. Je me punirai du crime de mon père et du temps qui m’auront enlevé tout ce que vous
a laissais en sûreté, et je me flattais que n’étant plus à Paris, son père la traiterait plus humainement. Je me trompais, i
grâce ; et j’y reçus des lettres de Clémence, qui me mandait que son père ne lui disait rien de fâcheux ; qu’elle s’était r
œur de fille qu’on puisse voir, et l’esprit tourné comme celui de son père  ; c’est-à-dire, qu’elle est fourbe et dissimulée,
r la voir, et à qui on dit qu’elle était dans un autre couvent où son père l’avait menée : en un mot, on ne la laissait parl
on général de tout le monde la fit douter de tout ; d’autant plus que père , sœur, religieuses, directeur et confesseur la pe
on m’a seulement dégoûtée du monde. Ma sœur est dans la maison de mon père  : elle m’est venue voir plusieurs fois. Elle dit
ise d’habit, à cause, disent-ils, de ma vocation. Quelle fourbe ! Mon père a dépouillé la peau de tigre pour revêtir celle d
er le cœur aux yeux de tous les assistants, et aux pieds de mon cruel père . J’ai un poignard tout prêt que je porte toujours
résolu d’en enlever Clémence, malgré tout le monde, à la barbe de son père , de sa sœur, de son amant, de toute sa famille et
ent apparemment l’ordre, nous entourèrent et écartèrent la presse. Le père , la fille, le prétendu gendre et toute l’honorabl
le pied d’amant et de maîtresse. Je suis très content d’elle : si son père veut enfin se raccommoder avec nous, j’en serai f
2 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
où elle avait été mise dès l’âge de six ans, que pour venir voir son père . Elle y rentra, après avoir été environ trois moi
t pas si riche, à beaucoup près, que Dupuis et son frère, quoique les pères des uns et des autres aient également partagé la
er mon cœur, détruisit toutes mes résolutions. J’excusai sa mère, son père ne me parut plus qu’un brutal et un scélérat ; et
i naissaient d’un pareil mariage, aussi bien que ceux qui venaient de père et de mère, parents de sang, étaient toujours mal
’être chez lui l’après-midi. Je croyais qu’elle serait ma commère, le père et la mère le croyaient aussi, et nous nous tromp
s nous expliquâmes, et nous résolûmes que je la ferais demander à son père . Pour moi j’étais en pouvoir de disposer de moi,
e d’elle, ni de son gendre. Qu’il savait fort bien que pour amener un père au but, les enfants faisaient les plus belles pro
iée. Qu’à cela il n’avait qu’un mot à répondre. Qu’il avouait que les pères et mères étaient coupables de la mauvaise conduit
craignait pas, puisqu’elle avait tant d’envie d’être mariée. Que les pères et mères étaient encore coupables, lorsque leurs
int pour accoucher chez sa mère, qui la sacrifia à Monsieur Des Prez, père de son amant ; et la pauvre fille fut conduite à
n me fit, et que je disputai le plus qu’il me fut possible, contre un père jésuite qui me confessa, et qui m’y obligea. Je n
s que cet ecclésiastique fut sorti, elle monta dans la chambre de son père , qui la faisait appeler. Elle me dit de venir la
s aller promener. Je le lui promis ; pour elle, elle alla trouver son père . Le monde n’est pas prêt de finir, lui dit-il, si
pour elle. Que de l’air dont elle me parlait, je voyais bien que son père avait raison de douter de son choix en ma faveur,
urais point dit d’injures ; mais elle ne m’en donna pas le temps. Mon père , me dit-elle, joignant les mains toute surprise,
fort longtemps. Je lui dis mot pour mot tout ce que j’avais dit à son père , et ce qu’il m’avait répondu. Je ne sais que vous
elle, je suis plus embarrassée que vous. Le respect que je dois à mon père m’empêche de rien dire contre lui : cependant le
x. Je n’ai vu personne depuis votre départ que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais pour l’aimer, la manière d
dont je vous en ai écrit me persuade que vous ne le croyez pas : mon père même ne le regarde que comme un enfant. Si son pè
croyez pas : mon père même ne le regarde que comme un enfant. Si son père a parlé au mien, c’est ce que je ne sais point, e
qui était un fiacre, n’ayant pas voulu nous servir du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâmes dans le dessein de
le et de moi : à peine fut-elle sortie qu’il envoya quérir Du Pont le père , pour une affaire qu’il supposait pressée. Il vin
e sa fille et moi. Après les premières civilités, il dit à Du Pont le père qu’il avait réfléchi sur ce qu’ils avaient dit en
il pourrait. Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à son père de répondre, il parla le premier ; et s’il ne fit
’attendait pas ; mais qu’il le recevait pourtant de bien bon cœur. Le père plus modéré remercia Dupuis d’aussi bonne foi, qu
-vous bien que je vous témoigne ma joie du bonheur que Monsieur votre père m’assure en vous donnant à moi ; car je vous croi
, Monsieur, qui la croyez trop sage pour dédire celui de Monsieur son père , je vous crois trop sage, trop bien né, et trop h
ugit, mais ne balança pas un moment. Elle se jeta à genoux devant son père sans regarder les Du Pont, et je lui entendis dir
le, et passionnée peut dire de plus fort ; elle finit par assurer son père qu’elle ne ferait jamais rien de contraire à la v
la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si bien que Du Pont le père qui est honnête homme, entreprit notre protection
; et en effet il nous fut impossible d’en tirer davantage. Du Pont le père ne savait qu’en penser, le fils était au désespoi
assion dont je suis animé, ne me fît sortir du respect que je dois au père d’une fille que j’aime jusqu’à la fureur et à l’i
es rien que de nous aimer éternellement, malgré les traverses que son père nous suscitait. Elle me fit voir une crainte tend
. Je croyais aller avoir une querelle sur les bras, je fus trompé. Le père est honnête homme, qui me dit qu’il ne se sentait
dis, et la très humble prière que je vous fais devant Monsieur votre père , c’est de ne plus donner sujet à aucun éclat. Je
er sujet à aucun éclat. Je vous entends, Mademoiselle, interrompit le père , car tout cela était de l’algèbre pour le fils, j
plus heureux. Votre commère et moi connaissions bien la fourbe de son père qui nous avait joués. Il n’y avait plus d’apparen
’y attendais le moins, je la vis entrer chez moi. Elle me dit que son père ayant su que j’avais besoin d’argent comptant, m’
ration. Car comme il disait, les enfants trouvent toujours bien leurs pères et leurs mères ; mais les pères et les mères ne t
enfants trouvent toujours bien leurs pères et leurs mères ; mais les pères et les mères ne trouvent pas toujours leurs enfan
ez pas, repris-je, et je vous dirai sincèrement devant Monsieur votre père , que vous n’êtes qu’une sotte de ne lui pas justi
sentir ; mais j’eus beau lui faire remarquer les distinctions que son père avait pour moi, et sa tendresse pour elle, qui no
aimait trop pour en venir jusque-là ; que mon aventure, et ce que son père avait dit sur un sujet pareil, était son préserva
mé, et qui apparemment n’avait été retenue que par la présence de son père qui aurait blâmé son inconstance, en fut, je croi
l’empêchement que Dupuis avait toujours apporté à son mariage, jamais père n’en avait usé mieux que lui, il est certain qu’e
’avais pris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je fis apposer le scellé que je fis l
lle se rapporta de tout à moi, et ne s’en est pas repentie. Comme son père ne lui avait pas laissé un sou de dettes, et qu’e
nta en ma présence, que si elle se mariait sitôt après la mort de son père , cela donnerait à parler ; qu’on dirait dans le m
t que j’ai appris qu’enfin vous n’êtes plus sous la tyrannie de votre père . J’ai mille fois admiré la complaisance que vous
devant être mon époux, non seulement par la volonté et l’ordre de mon père , mais parce que je n’aime que lui. J’ai été fort
3 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
trêmement puissant dans la robe ; je dis pour mon malheur, car si mon père avait eu moins de crédit et d’autorité, et qu’il
ez connue, était l’aînée de deux autres filles et d’un garçon que son père avait laissés en mourant sous la conduite de la m
as encore terminé, quoiqu’il y ait longtemps qu’il devait l’être. Mon père pouvait beaucoup dans le jugement qu’on en attend
complie dont on puisse former l’idée. Je la vis dans une salle où mon père donnait audience ; sa mère et elle attendaient qu
ar la main, et la menai dans le cabinet. Voilà Monsieur, dis-je à mon père , la mère et la fille que je vous présente. Il y a
n grande obligation que nous vous avons. J’ai instruit Monsieur votre père des chicanes qu’on me fait, et j’espère qu’il m’e
sollicitations qu’elle faisait, espérant qu’à force d’aller chez mon père , elle trouverait enfin l’occasion de me parler, o
evions point espérer qu’un heureux mariage nous unît du vivant de mon père , mais que tout au moins il nous était permis de n
e pourrait consentir à un mariage qui m’exposerait à la colère de mon père , et nous obligerait à quitter le pays, supposé qu
nséance, qui ne tiendrait pas contre les mauvais traitements de votre père , et [contre] la beauté d’une autre épouse qui vou
raverses qui m’avancèrent plus que tout ce que j’aurais pu faire. Mon père avait pris de l’ombrage de mes assiduités chez Ma
de cette demoiselle la surprit extrêmement, lorsqu’il lui dit que mon père était mécontent d’elle. Elle voulut savoir en quo
ne voulais pourtant pas cet éclaircissement, ainsi je lui dis que mon père n’était point en état de lui parler ; qu’il était
vos visites me fassent beaucoup d’honneur, et plus que Monsieur votre père ne croit que j’en mérite, je vous supplie de vous
ar tant de raisons. J’en conviens, lui répondis-je, Mademoiselle, mon père vous chagrinerait, puisqu’il vous l’a dit. Je ne
oi-même ; et il n’est pas juste que je sois puni de l’ombrage que mon père prend mal à propos. Je veux même que vous me prom
poursuivis-je, je suis en âge de me donner à vous. Si le bien de mon père dépend de lui ; s’il a été le maître de me faire
rez de mes nouvelles. Après cette conversation, je retournai chez mon père , dans le visage de qui je remarquai une maligne j
l était venu au logis vers les dix heures, et qu’il avait parlé à mon père , qui l’après-midi ne sachant où j’étais, alla voi
ui avais promis. Elle m’écrivit la visite toute extraordinaire de mon père , qui apparemment avait cru que nous étions ensemb
fois au logis un homme qui y venait écrire pour le secrétaire de mon père  ; il me parut mon fait. Sa physionomie me plaisai
ments que je voulus exiger d’elle, et ne les a point violés ; car mon père ignore encore, qu’elle et son mari se soient mêlé
issait de rendre service. Que j’aimais avec passion une fille que mon père ne consentirait jamais que j’épousasse, parce qu’
e nous garder le secret, non seulement par rapport à la colère de mon père contre moi, mais aussi parce que cela attirerait
pas honnête. Pour les curés de Paris, je n’en réclamerai aucun ; mon père en serait informé. De quelle manière voulez-vous
acher notre mariage ; crainte que s’il venait à être découvert, votre père ne l’accusât de l’avoir fait faire, et ne se veng
apucins de la rue Saint-Honoré, lieu fort éloigné de la maison de mon père . Nous nous y assîmes sur un banc. Un capucin de l
otion, nous en parlâmes à fond. Par le plus grand hasard du monde mon père était dans ce même jardin, qui me voyant avec un
ai pour les essuyer et cacher mon trouble, et j’aperçus justement mon père derrière moi, une treille entre deux. Je vous lai
de ne point parler de l’aventure, et je les payai de leur peine. Mon père le sut dès le soir même. Il avait eu la curiosité
me dispensais d’aller chez elle à cause des défenses absolues de mon père , et plus pour elle que pour moi, qui y aurais été
velles de la société. J’avais même eu la précaution de demander à mon père si je le choquerais en rendant à cette demoiselle
à moi, à cause qu’elle appréhendait la colère et la vengeance de mon père . Elle craignit que notre mariage ne lui parût un
est-elle ? C’est vous qui l’avez débauchée ! Je vais en avertir votre père pour vous faire mettre à Saint-Lazare. Je la mett
Qu’elle pouvait, comme elle m’en avait menacé, s’aller plaindre à mon père , qui me vengerait assez d’elle et de ses brusquer
ps à Saint-Lazare. Que je me remettrais dans les bonnes grâces de mon père , en abandonnant sa fille ; mais qu’elle, à qui je
i lui tenait tant au cœur, ne serait pas gagné pour cela ; et que mon père , qui avait de l’honneur et de la probité, bien lo
Que pour sa fille je saurais fort bien la sauver de la colère de mon père , en la faisant éloigner. Qu’il était vrai que je
ni votre méchant naturel, ni votre mauvais cœur, ni la colère de mon père . Faites, ajoutai-je, en ouvrant la porte, vous po
ternels, et que nous ne nous reverrions jamais. Je [rentrai] chez mon père , où je ne vis rien d’extraordinaire, quoique tout
ngtemps qu’il aurait dû me conduire. Je crus que c’était pour voir le père d’une fille dont il m’avait parlé. Dans cette pen
u des coches de Flandres, et me fit monter dans une chambre. Comme le père que je croyais aller voir, était de campagne, je
e mettre plus propre pour me conduire en prison. C’est Monsieur votre père qui le veut, me dit-il, afin qu’on croie que vous
puisqu’elle était chez sa mère ; et elle ne fut point avertie que mon père y était, parce qu’à son bruit, la fille de chambr
ans savoir ce qui se passait. Tout le dépit et toute la colère de mon père prirent une nouvelle force à sa vue ; il lui dit
a reconnaître pour sa fille. Voyez, Monsieur, dit-elle, parlant à mon père , si je suis cause de leur mariage. Elle envoya su
e sang à la peur de perdre son bien ! Quelle que fût la colère de mon père , un spectacle si touchant le désarma. La dureté d
fait que par une politique damnable, pour se conserver auprès de mon père , était au désespoir d’en être venue si avant ; et
fier, il aurait fallu tout déclarer, et qu’ainsi on aurait su que son père était en partie cause de sa mort, par son emporte
la mémoire de sa femme. Il l’a fait ; car de quelque manière que son père s’y soit pris pendant sa vie, il n’a jamais pu l’
timent de Des Prez, qui le fait encore chercher. Monsieur Des Prez le père avait pris une telle horreur pour Mademoiselle de
plus que vingt-cinq à vingt-six ans ; elle est riche, tant du côté de père et mère dont elle est unique à présent, que des b
4 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
tte petite fille se vit croître, et en même temps les honneurs de son père et son bien qui était déjà fort ample. Elle devin
ui était déjà fort ample. Elle devint une puissante héritière, et son père qui l’aimait autant qu’elle était aimable, songea
pudeur qui s’opposait à une telle déclaration, elle craignit que son père n’approuvât pas d’autres vues que les siennes. El
grettait Verville dans le fond de son cœur ; mais elle laissait à son père le pouvoir de disposer de sa main. Il la destina
ait Silvie, sachant qu’elle n’avait pas pu se dispenser d’obéir à son père  ; et comme il était entièrement persuadé que tout
ce temps-là Silvie resta aux pieds tantôt de son époux, tantôt de son père , dans un état digne de compassion. Ils ne jetèren
les yeux sur elle ; enfin elle tomba en faiblesse sur le carreau. Le père qui sentit à cette vue les mouvements de la natur
Justin la permission d’aller passer quelque temps à une terre de son père , à plus de vingt lieues de là. Elle lui fut accor
jeta aux pieds de son époux, qui la releva ; elle en fit autant à son père , qui la laissa à ses pieds tout le temps qu’il fu
quoique vous ne la repreniez qu’à ma prière, oubliez que je suis son père , et n’ayez pour elle aucune considération qu’elle
ous, misérable, lui dit-il, comptez qu’après avoir trouvé dans moi un père trop bon et trop facile, vous n’y trouverez qu’un
ujet de nous en souvenir. Elle ne répondit que par ses larmes, et son père qui n’en attendit pas d’autre réponse, la tira de
, il doit la quitter pour toujours. On en peut inférer encore que les pères et les mères devraient consulter l’inclination de
5 (1721) Mémoires
en 1689 et 1690 avec Mons[ieu]r de Seignelay. Je parlerai de ces bons pères dans la suite de ces Mémoires ; on y verra des en
r. Les cruelles catastrophes arrivées de nos jours, ou de ceux de nos pères , doivent faire craindre à tout prince souverain l
ns le monde plus sincères et plus zélés pour la gloire du roi que ces pères . Ce fut M. le maréchal de Grammont, que tout le m
ait rendu sa mémoire précieuse, et il serait mort dans ce temps-là le père et l’adoration de son peuple, et l’admiration et
llu pour en trouver avoir recours à des moyens infâmes inconnus à nos pères . Ç’a été la création des charges qui ne sont qu’à
regardent les orphelins et les mineurs. Le Roi est naturellement leur père , ou il devrait l’être ; leurs parents doivent avo
êtes, mais aussi celles qui avaient couronné de gloire Louis XIII son père et Henri IV son aïeul, je veux parler de Pignerol
autre. Non, répondit cette femme, mais le roi fait si bien jeûner son père et moi qu’il est juste que notre enfant se ressen
l’argent qu’il recevait d’eux, et lui de son côté en avait un où ces pères lui donnaient quittances des ouvrages qu’il leur
de colère que d’indignation, et répétant cinq ou six fois : Ah ! mes Pères , je n’en suis plus, les mit dehors de son cabinet
is impudentissime. Je reprendrai l’article de ces pieux et scrupuleux pères une autre fois ; je les attends à Douai et à Tour
sse ni flatterie à quoi ils ne se portent pour en venir à bout. Leurs pères procureurs d’autre part n’épargnent ni fourberies
te d’Ayen, fils du maréchal de Noailles, et qui depuis la mort de son père est appelé duc de Noailles, et le même qui est à
nce que Louis XIII. Mais je puis assurer sous la bonne foi de feu mon père qui n’avait aucun lieu de se louer d’Anne d’Autri
ux pèlerinages, et il lui arriva une rencontre toute risible dont mon père fut témoin, et qui mérite d’être rapportée. 70. E
rmités du corps. Il logea à Saint-Germain dans la même auberge où mon père logeait ; ils mangèrent à la même table, et euren
s les conversations. Le médecin en entendit parler, et s’ouvrit à mon père en le priant de lui faire avoir de l’urine de cet
re en le priant de lui faire avoir de l’urine de cette princesse. Mon père n’était que simple garde de la Reine, mais pas as
ffaire très sérieusement et lui ordonna de lui amener ce médecin. Mon père regarda encore cela comme un entêtement de femme,
fit l’expérience en son particulier et à l’issue du dîner il pria mon père de l’accompagner chez Madame de Chevreuse. Ils y
; et comme il ne savait où logeait ce médecin, il envoya chercher mon père par lequel il se le fit amener. Il le questionna
iron les deux tiers de sa contenance, et la mit sur cette braise. Mon père était sur des épines croyant n’avoir amené qu’un
n’y avait que le ruisseau qui séparait son hôtel de la maison de mon père  ; et ni l’un ni l’autre ne se défiait de moi parc
lus dans ce temps-là de neuf à dix ans. Je revins dire la chose à mon père qui me défendit bien d’en parler, mais tous étant
roi d’Angleterre Charles II, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’aucun de ceux qui y avai
ne sont pas indifférents. Ils ne seront assurément pas du goût de ces pères , mais je n’écris pas pour leur plaire ni mentir,
ant de surprise de la part des habitants qu’avec bien de la peine les pères et mères eurent le temps de se retirer au château
n ; et lorsque leurs hardes étaient usées, ils en avertissaient leurs pères et mères qui leur en envoyaient d’autres, et les
et gras à lard, en meilleur état de santé qu’ils n’auraient été chez père et mère, et qu’il n’en était mort aucun. Je ne vo
n fallut passer par là. La paix fut faite, les enfants rendus à leurs pères et mères, et la fausse religieuse livrée, malgré
Ne pourrait-on pas faire là-dessus une réflexion et dire que ces bons pères , en sacrifiant leur religion à leur sûreté, ne se
ient tant sur leur exclusion. Il le fit et il lui fut répondu que ces pères n’iraient point s’ils n’y trouvaient ni femmes ni
s pères n’iraient point s’ils n’y trouvaient ni femmes ni castors. Le père voulut s’inscrire en faux contre la version de l’
, mais sur la prétendue religieuse dont j’ai parlé, et ajouta que ces pères missionnaires défendaient à tout le monde de cour
ent pas fort chastement. Elles couchent dans la même cabane que leurs pères et mères, et leurs frères et sœurs. Celui qui a e
ui qui a envie d’en embrasser une entre dans cette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de bois,
t à la fin trouvé de leur goût. 126. Je laisse là ces bons et chastes pères  ; j’espère pourtant les retrouver encore à Paris,
x le diable ou le mauvais esprit) a inventées étaient inconnues à nos pères , qui n’en faisaient pas moins la guerre, et qui l
rmi eux plusieurs qui voudraient être de l’ordre de Melchisédec, sans père ni mère, et qui seraient très fâchés qu’on allât
it tort à ses intérêts. 152. Je sais ce que je vais dire de M. Picon, père de M. d’Andrezelle qui a été intendant en Italie.
uphin, fils de Louis XIV, avait une amourette sur laquelle le Roi son père s’était bouché les yeux parce qu’il était garçon.
ourna très mortifié d’avoir refusé le fils sans avoir fait sa cour au père . 159. Parmi les gentilshommes servants de Monseig
à toutes jambes à Paris, et se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. Il l’éveilla, l
uta qu’il ne dépendait que de lui d’établir solidement sa fortune. Le père , après l’avoir écouté avec tranquillité, lui dit
ître. 163. Il faut dire ici par interruption que Mons[ieur] Hubert le père était créature de M. Fouquet, et par conséquent l
rès. 164. Celui-ci était retourné à Versailles après avoir quitté son père , et il n’était pas plus de cinq heures du matin q
de cent mille écus, il lui offrait un million, et lui dit ce que son père lui avait dit ; et en même temps lui donna pour a
e la bravoure, et avec cela beaucoup d’esprit. Il faut ajouter que le père était au désespoir de la chute de Monsieur] Fouqu
re que Monseigneur avait dit à Hubert son fils qu’il voulait voir son père , et le remercier d’un service si prompt et si gén
ice si prompt et si généreusement rendu ; que le fils ayant dit à son père la volonté de Monseigneur, et qu’il voulait venir
ur, et qu’il voulait venir à Paris dans ce seul dessein, M. Hubert le père , pour éviter l’éclat qu’une pareille visite aurai
r ne cacha point l’envie qu’il avait de perdre M. Colbert ; Hubert le père ne cacha point celle qu’il avait de venger M. Fou
a l’un et l’autre que son épée ne leur manquerait pas. 167. Hubert le père ouvrit les moyens de la scène, et promit à Monsei
de lui faire faire son procès, était de faire en sorte que le Roi son père rappelât M. Fouquet et lui accordât une demi-heur
emin. Dans ce lieu tout rempli de joie et de délice Où notre premier père avait été placé, En forme de serpent finement s’e
tterie ni la vaine gloire. Lorsqu’il fit bâtir la fontaine des Petits Pères noirs, qu’on nomme encore de son nom la fontaine
Jean-Baptiste Colbert, Au diable soit quiconque y perd. ... Ci-gît le père des impôts Qui de la pitié n’eut pas l’ombre. Il
dit dans ce temps-là, et que j’ai promis. 200. M[onsieu] r de Mesmes, père du premier président d’aujourd’hui, est celui que
remier président d’aujourd’hui, est celui que je vais introduire. Son père à lui, Jean-Jacques de Mesmes, président à mortie
re dans le château qui lui appartenait comme héritier légitime de son père , mais dont sa mère ni lui ne jouissaient point, p
ualité de tuteur ; et ce Jean-Jacques de Mesmes étant mort, son fils, père du premier président d’aujourd’hui, avait continu
fils. — Ce sont vos affaires, leur dit le Roi avec une bonté digne du père de son peuple (comme il l’eût été sans doute, si
épondez juste. — Sire, répondit-il, il y a plus de trente ans que mon père et moi en jouissons. — Et pour cela en est-il moi
ppartenait ; qu’il les assura de leur restituer la jouissance que son père et lui en avaient eue pendant si longtemps. On lu
ent le marquis de Cœuvres ou le comte d’Estrées. Ils ont été seuls le père et le fils qui ont été maréchaux de France en mêm
le père et le fils qui ont été maréchaux de France en même temps. Le père méritait cette dignité tant par sa bravoure que p
our des intérêts si chers ? Tout l’équipage répondit oui. Le Révérend Père aumônier, poursuvit-il, va vous dire le reste ; a
Louis dauphin, propre fils de Louis XIV, voulut aussi remontrer à son père la pauvreté des peuples. Et vous aussi, lui dit b
é des peuples. Et vous aussi, lui dit brusquement et publiquement son père , êtes-vous le procureur ou l’avocat général de la
rès impatiemment la clôture de sa mère, et la manière de vivre de son père avec Madame d’Aguesseau, femme d’un m[aîtr] e des
ens de la bourse de Thévenin. La fils n’osait rien dire parce que son père était homme à le déshériter. Mais il changea d’ég
n père était homme à le déshériter. Mais il changea d’égards pour son père lorsqu’il fut m[aîtr] e des requêtes et qu’il eut
et qu’il eut épousé Mademoiselle d’Aguesseau, fille de celle que son père entretenait. Il se consulta avec sa propre mère,
quis par la nature, et ne dit pas un mot de sa femme. 256. Les Petits Pères noirs de la place des Victoires entreprirent d’êt
de M. l’archevêque de Paris, cardinal de Noailles, qui défendit a ces pères d’entrer chez Thévenin, et lui ordonnait à lui de
s. 258. Son fils attendait ce vicaire, et ayant appris de lui que son père était dans d’assez bonnes dispositions à son égar
entrez quand le laquais sera parti. Après le départ de ce laquais, le père parla au fils de quelques affaires domestiques, e
equérir sa mère ; et peu de temps après, pour la venger, il imita son père , c’est-à-dire qu’il relégua sa femme dans un couv
urvalais est de l’ordre de Melchisedec on ne lui connaît sur terre ni père ni mère. Ceux qui prétendent savoir des nouvelles
on ; il pensa même y avoir une révolte. Monsieur et Madame d’Orléans, père et mère du Régent, demandèrent sa grâce à Louis,
re de Montpellier, n’ayant pas plus de religion qu’un chien ; dont le père et lui ne s’étaient pas laissé ruiner par les mis
issance à la volonté du souverain avait procuré une petite pension au père , et de l’appui au fils, qui était déjà dans l’emp
er sur L’Oriflamme chargé de l’exécration du genre humain. Lorsque ce père fut en Europe, il demanda au Provincial la permis
Cependant, malgré le scandale de sa vie, il a son tombeau aux Petits Pères noirs de la place des Victoires, où il est représ
dans cet endroit que je suis presque obligé de le rapporter. 292. Mon père mourut en 1681, et quelque querelle que j’eus ver
7 Ce Charles Duret de Chevry, seigneur de La Boulaye, avait perdu son père très jeune ; et M. de Chevry, président de la cha
elui-ci, à qui sa maîtresse avait fait son rapport de la curiosité du père , et qui n’avait que des intentions pures, ne dema
franche, je le résolus lui-même à retourner en Europe pour plaider le père et le fils ; et quoique je n’eusse jamais vu sa m
pai vivement. Mais ce fut bien pis quand je lui dis que le procureur, père d’elle, que je connaissais aussi peu que sa fille
on épouse, qui n’était qu’une simple demoiselle, au mariage de qui le père n’avait consenti que parce que Madame la grande-d
rre, arriva sur ces entrefaites. Il avait succédé à M. de Louvois son père , et puisque j’en suis sur les maltôtiers, je croi
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »
ercha une femme qui pût lui faire des enfants dont il fût lui-même le père . Il en trouva une de son goût, d’une beauté achev
t des chimères de Sotain. Elle ne visitait même que fort rarement son père et sa mère, qui plusieurs fois lui en demandèrent
on, ne voyant pas même ses parents les plus proches, c’est-à-dire son père et sa mère, et une sœur ( car ses frères étaient
nte qu’il s’était formée dans l’esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lui découvrir,
penser de lui obéir, lui disant qu’elle avait trop d’obligation à son père , et qu’elle avait été élevée dans un trop grand r
émarches qu’il en exigeait. Elle prit pour cet effet le temps que son père vint dîner chez elle, et en présence de sa mère e
n présence de sa mère et de son mari, elle dit quelques duretés à son père . Celui-ci qui était un des plus honnêtes hommes d
ait un des plus honnêtes hommes du monde tomba de son haut, et en bon père , pour éviter le bruit tourna tout ce qu’elle lui
lui dit de choquant par le supplier de ne plus revenir chez elle. Le père choqué pour lors, comme il le devait être, le pri
et si, poursuivit-il, ma femme que voilà présente en avait dit à son père en ma présence la centième partie de ce que vous
lle le suppliait de n’avoir plus aucun entretien particulier avec son père , et ajouta en parlant à lui-même, qu’il n’était c
ndait du regret d’avoir manqué pour la première fois de respect à son père , que pour s’épargner la honte d’avoir eu une obéi
r eu une obéissance si aveugle pour son indigne mari. Elle laissa son père outré contre elle, et bien résolu de ne la regard
levée dans une douceur achevée et dans un trop grand respect pour son père pour la croire capable d’en avoir agi de cette so
émoigné qu’elle ne voulait jamais voir une fille qui avait traité son père avec tant d’indignité, et qui se ressentait si pe
int de reproches de ce que vous dîtes dernièrement devant moi à votre père , parce que votre personnage était étudié, et qu’a
e horreur elle eut des sentiments d’un tel gendre, qui soupçonnait le père et la fille d’un crime si exécrable. Elle la cons
7 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
tour, et pourtant moins riche qu’aucun de mes parents : parce que mon père avait suivi le parti de l’épée, où l’on ne s’enri
s considérable aux yeux du public, que mes oncles et mes cousins. Mon père fut tué au siège qui fut mis devant Valenciennes
jeune, sous la tutelle de ma mère, fille de grande qualité, dont mon père avait eu peu de bien. Cela joint aux dettes que m
té, dont mon père avait eu peu de bien. Cela joint aux dettes que mon père avait faites et qu’il fallut acquitter, réduisit
l’éclatante figure que faisaient dans le monde les deux cadets de mon père , et nous rangea en quelque manière sous leur tute
manière sous leur tutelle. Pour moi, qui étais en classe lorsque mon père mourut, je sentis vivement sa perte ; et je la se
i une certaine autorité dans laquelle je n’avais point été élevé, mon père m’ayant toujours inspiré des sentiments dignes de
commissions, je donnerais tout le mien pour les en délivrer. Que mon père avait eu raison de regarder mes oncles comme des
goûta pas mes raisons. Elle avait mis bas tous ces scrupules que mon père lui avait inspirés. Elle était persuadée qu’il n’
le portaient incomparablement plus beau qu’elle, qui du vivant de mon père , les avait regardées du haut en bas. Aussi me fit
, à ce que je disais, la perte de mon âme. Que les sentiments que mon père m’avait inspirés étaient plus nobles et plus géné
is, malgré tout ce qu’on pourrait me dire. Que si elle avait aimé mon père pendant sa vie, et se souvenait de sa naissance à
u’une charge de judicature serait assez mon fait ; que le bien de mon père n’était pas tant dissipé, et que par son économie
d’une fille qui le méritait si peu : qu’elle n’avait jamais connu ni père ni mère : qu’elle devait son éducation à la même
Elle le poursuivit ainsi. Il est vrai que je n’ai jamais connu ni mon père ni ma mère ; mais je sais bien quels ils étaient.
ge mort en Candie avec Monsieur de Beaufort ; c’est lui qui était mon père . Il fut blessé, et avant que de mourir, il eut le
Madame de Cranves par Monsieur le commandeur de Villeblain, à qui mon père s’était ouvert en mourant, et qui était nommé dan
a c’était un ancien domestique qui était dans la maison de Cranves de père en fils, et qu’il lui promit de mieux vivre. J’in
terre qui avait appartenu à défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père  : ainsi je puis dire que cet argent m’appartenait
pui, mais aussi gueuse et misérable. Il est vrai que la lettre de mon père reconnue par elle, pouvait en prouver la vérité :
n de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le marquis de Buringe mon père , ni la promesse de mariage que je lui avais faite
t faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le marquis de Buringe son père à Madame de Cranves. Ce fut Monsieur le commandeu
aire dans deux. J’allai avec lui à son auberge où je vis Monsieur son père un des premiers du Parlement de Rouen. J’allai tr
ais je n’en témoignai rien. Comme ce gentilhomme était sorti avec son père pour aller voir sa maîtresse, nous fûmes obligés
, et si j’en laisse, ce seront des enfants. En ce cas vous serez leur père , et leur bien ne peut pas être mieux qu’entre vos
t. Dans le même moment j’allai retirer mon diamant et je remerciai le père carme que je menai avec moi à la poste, et je le
promettait. Que je ne paraîtrais point que je n’eusse eu nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’argen
lût infiniment, il fallut l’abandonner. Je reçus des nouvelles du bon père carme de Grenoble, qui exécuta fidèlement ce qu’i
confié son secret, et m’avait recommandé en mourant de lui servir de père  ; et c’est cela qui avait obligé Madame de Cranve
permettez-moi de reconnaître dans vous un bon parent et un véritable père . Il reçut fort honnêtement ses caresses, et l’ass
ut ce que je croyais d’elle, mais en désabuserai-je les frères de son père à qui j’en ai parlé ? Je m’en suis expliquée avec
oncles tous les services que nous aurions pu attendre d’un véritable père . Ma mère et Silvie se visitaient fort souvent, en
ue j’ai en Poitou, qui est presque tout ce qui me reste de défunt mon père . Cela me fit promptement monter à cheval. Je trou
nt, ma maison brûlée avait coûté plus de cinquante mille francs à mon père à bâtir. Je fus donc obligé d’entrer en procès et
t. Dans un intervalle qu’ils me laissèrent, j’envoyai chercher le bon père carme dont je vous ai parlé. Il vint, et mes accè
er à la mort, et qu’il n’y avait pour moi aucune espérance de vie. Le père carme se chargea de me faire le compliment. À pei
ui avait succédé à cet accès. Je demandai pourquoi on m’avait lié. Le père carme qui ne m’avait point quitté me dit les extr
ais expirer ; mais une crise qui me prit fit renaître l’espérance. Le père carme, qui ne me quitta pas, eut soin de m’entret
ela tout l’amour que j’avais eu pour elle, je tombai en faiblesse. Le père carme qui ne me quittait pas, crut que c’était un
uvement, mit la main dessus en criant voilà le portrait de Madame. Le père connut dans ce moment ce qui en était. Il parla a
renoble, et près de quatre après la retraite de ma femme. Je priai le père carme de m’accompagner, il y consentit et nous fî
de l’amour que nous avions eu l’un pour l’autre. Ce fut là que le bon père carme s’épuisa pour me consoler. Je ne vous dirai
e mourir, je quittai celui d’attenter sur moi-même, et j’avoue que ce père carme est le seul qui m’ait arraché à mon désespo
me traita comme un barbare et comme un tigre, elle avait raison ; le père carme la rendit plus tranquille. Je voulus la fai
où j’ai bien résolu de ne retourner de ma vie. Je reconduisis le bon père carme à Grenoble, et le laissai content de ma rec
8 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
t les lamentations de Jérémie & canoniseront de leur autorité les pères de leur Société qui y étaient, & les inscriro
laver dans de l’eau, telle qu’on la trouve. Pour leurs mariages, les pères & mères conduisent chacun de leur côté les pr
permis de faire d’autre commerce, négoce ou métier, que celui de leur père . Si cela était de même en Europe, & surtout e
i ait plusieurs enfants, l’aîné soutient le négoce & le trafic du père , le second se met parmi les neyres ou gens de gue
e bon saint du couvent, au très grand regret & préjudice des bons pères , qui commençaient à le vendre en détail. On m’a d
n la tue partout ; mais ici, on ne tue rien, crainte de tuer l’âme de père , mère, ou autre. Ils ont sur eux des boîtes faite
e Mogol & Remraja : celui-ci, pour conserver les conquêtes de son père  ; & l ’autre, pour l’en chasser. Je dirai à n
rop singulière. Ces peuples ne souffrent point que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ait eu du sang de leur r
peuples ne souffrent point que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ait eu du sang de leur reine, auquel cas le
te, se perpétue & se continue de mère en fille, tel qu’ait été le père , dont la tige & la race peuvent être interrom
nt dans un pareil état, parce que le commandeur, qui est un véritable père des matelots, a mieux aimé faire depuis longtemps
mieux suivie qu’on ait jamais vue, & qui fait toute la gloire du père & du fils), se tourne contre Louis XIV, leur
l’ai vu receveur des douanes à La Rochelle en 1685, tout tel que son père , qui de sa part était, vraisemblablement, payé pa
st parisien, fils naturel d’un gros marchand épicier de la Halle. Son père , puissamment riche, lui a donné une très bonne éd
aire aucun testament, ni de lui faire aucun bien ; & son frère de père , seul enfant légitime de l’épicier, ayant même du
père, seul enfant légitime de l’épicier, ayant même du vivant de leur père commun acheté une charge de trésorier de l’Ordina
, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la mère. Si Mme S
en. Je reviens au bâtard, qui est celui dont je parle. La mort de son père lui ôta toute espérance d’être établi & ne lu
que faire, & dénué de tout, ayant toujours été trop fidèle à son père & trop honnête homme pour faire sa main, il f
à vingt-neuf ans, lorsqu’il se maria, douze ans après la mort de son père . Il s’était amouraché de la fille d’une maîtresse
p; qu’il conserve encore pour son épouse, & la tendresse d’un bon père pour ses enfants, l’ont forcé d’en venir à cet éc
que je sais de la guerre du Mogol & du jeune Remraja. Sévagi son père , pour ne se point rendre à charge aux peuples qui
le roi (de Siam) me donna, je lui dis que j’avais amené avec moi six pères jésuites, qui s’en allaient à la Chine faire des
ent borné leurs courses, & je les trouve dans le Japon ! Ces bons pères ont-ils beaucoup d’auteurs graves pour rendre cet
ce que, suivant les mêmes relations des jésuites dont j’ai parlé, les pères de leur Compagnie qui passent dans les Indes y mè
acte à Siam des mariages fort aisés & très commodes. C’est que le père ni la mère ne donnent point de dot à leurs filles
. S’il y a des entants, lors de la séparation, les garçons restent au père , & les filles à la mère, qui ne manque pas de
e ces filles, ce sont des enfants qui sont arrachés des bras de leurs pères & mères pendant la guerre, ou par les Arabes 
temps, un des vieux parents, portant la parole au fils, lui dit : Ton père ne répond point ni à toi, ni à ta mère, ni à nous
elle a été nommée Séraphine. Elle a de l’esprit, & est active. Le père & la mère de cette entant la lui ont vendue.
 qu’il aime le commerce ; persuadé, aussi bien que feu M. Colbert son père , que l’argent ne vient en France que par cette po
onfidence, le secret & l’ordre des supérieurs d’Europe, révérends pères des trois vœux, qui leur prescrivent ce qu’ils do
rdres très précis, et souvent réitérés, d’accorder et d’avancer à ces pères tout ce qu’ils lui demanderaient. Ce qu’ils avaie
ires. Qu’il en avait pris droit pour prouver le commerce indu que ces pères faisaient dans les Indes, & l’abus qu’ils fai
t sur ces talons, a poursuivi M. Martin, que ces bons & inventifs pères ont tablé. Ils ont ôté de ces souliers les talons
une humiliation pour un superstitieux. Celui-ci craignit que ces bons pères lui refusassent cette grâce. Il prit subtilement
Il est impossible de s’imaginer à quel excès de fureur ces pacifiques pères se portèrent contre ce More, & son humilité m
e More s’étant hautement plaint des mauvais traitements des révérends pères au sujet de vingt-quatre petits cailloux qu’il av
& leur mort, qu’une communauté n’est jamais riche à moins que les pères temporels ou les procureurs n’en soient les âmes
particulier ce qu’il m’a dit, d’autant plutôt que la conduite de ces pères paraît cadrer, & même se fonder sur ces indul
ianisme ? J’ignore lequel est le plus criminel. Il n’y a rien que ces pères ne soient prêts à faire & à entreprendre, lor
na par dire qu’il avait été assez simple pour en prêter les clefs aux pères tel & tel, qu’il nomma ; mais que c’était ass
i dis-je. Eh ! de quoi ? me demanda-t-il. De ce que, répondis-je, les pères jésuites ne sont pas plus heureux ici en capucins
spirer dans des âmes barbares le zèle d’une idolâtrie inspirée par le père de l’erreur, soutenu & animé par la révolte,
nter. Ces obstacles viennent toujours, à ce qu’on dit, de la part des pères jésuites, qui les leur suscitent directement ou s
, & chantent encore, & chanteront toujours la Palinodie. Ces pères ont cela de bon : ils sont de tout pays : Italien
sont aux Indes sont scandalisés & étonnés de l’effronterie de ces pères , & de ce que l’Inquisition de Goa ne venge pa
est pas de même de nous. Le Sauveur avait reçu sa mission de Dieu son père  : il l’a transmise à ses disciples ; &, de la
de la main des jésuites des présents d’ouvrages très curieux, que ces pères font venir ou apportent d’Europe, ce que la pauvr
; leur entretien. Il n’importe, le superflu trouve la place ; car ces pères économes font si bien qu’il n’y a rien de perdu.
employer seulement la sixième partie de ce qu’ils en ont eu. Ces bons pères ne sont pas cartésiens en tout : cependant, ils a
out à fait approuvé cette donation de Mme Hiu, ni l’ascendant que ces pères avaient pris sur son esprit & dans sa maison 
els que sont les moineaux (c’est l’honnête soubriquet que ces humbles pères ont donné aux dominicains, aux cordeliers, aux ca
ême au commandement de Jésus-Christ, qui dit qu’il reniera devant son Père ceux qui l’auront nié pendant leur vie : je sais
ds de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami, j’entends des pères jésuites, j’assure qu’ils resteront toujours tels
z l’instruire à fond de tout ce qui se passe ici. Feu M. Colbert, son père était celui du commerce : &, s’il avait les m
mme il m’a paru un peu jésuite, je ne lui ai rien dit qui regarde ces pères  ; & vous êtes le seul à qui j’ai parlé sans r
tre les habitants de sa paroisse, qu’il a gagné son procès, et que le père de celui qui a fait la réponse était pour lors ma
eauté de cette stance, il faut observer qu’elle vient de consoler son père & sa mère, avec une constance digne de l’élév
u’il voudra avoir : encore faudra-t-il gagner le portier. Savez-vous, père , la chanson du portier du couvent, dans la comédi
J’avale ce qu’on apporte... Pon patapon, tarare ponpon. Ai-je menti, père  ? a-t-il continué en apostrophant l’aumônier. Cel
bu, celle-là vient de Le Vasseur (elle en venait en effet). Comptez, père , que je vas vous faire enrager si vous ne nous en
us en donnez pas chacun un gros flacon : vous en avez eu dix-huit. Le père a voulu nier. Vous le voulez comme cela, lui a di
il faut qu’il entende malgré lui, dépêche-toi. Je l’ai fait malgré le père , qui voulait m’en empêcher, très impatient de sav
her, très impatient de savoir ce qu’il avait à dire. Ho, ma foi, béat père , vous allez enrager, lui a-t-il dit, de n’avoir p
ue je fus arrivé, l’officier de garde me salua du nom de Mon Révérend Père . Je vis bien que si je m’en fâchais il faudrait m
s d’Anvers. La demoiselle que j’avais laissée à Paris n’avait plus ni père ni mère, & peut en avoir hérité environ deux
rejeté avec mépris, ne pouvant se résoudre à voir le meurtrier de son père , & moins encore à se donner à lui, ou à son f
i à Rouen ; qu’ayant débarqué à Douvres pour aller à Londres voir son père , qu’il n’avait pas vu depuis quinze ans, il avait
es clefs à Landais, qui a eu la bonne foi de les remettre au révérend père , lequel a lait de ces aromates comme des choux de
a Chassée, avec un ton d’admiration qui nous a tous fait rire. Voilà, père , la confusion que votre avidité, votre gloutonie,
ère confident, travail caché comme celui d’un faux monnayeur ! Voilà, père , une partie des crimes dont Votre Révérence est p
t toujours devant les yeux le jour funeste pour moi de la mort de mon père  : perte toujours présente & nouvelle à mon es
e toutes les forces de Pitrachard. Ses deux fils, aussi braves que le père l’était peu, s’étaient embarqués avec lui. Il n’a
ise grâce de tant donner à leurs plaisirs sitôt après la mort de leur père , les deux frères, comme concertés, lui répondiren
fois répété. Bel épitaphe, fait par des enfants, à la louange de leur père  ! Pour finir leur catastrophe, ils se rembarquère
fortune, elle résolut de venir aux îles de l’Amérique y chercher son père & ses frères, le passage en Angleterre étant
parlait) ; qu’elle avait été forcée d’obéir à la nécessité ; que son père & ses deux frères étaient passés en Angleterr
il lui produirait le moyen de passer en Angleterre pour y joindre son père & ses frères ; ou du moins celui d’aller à l’
t d’un homme qui commençait à suivre les traces du grand Colbert, son père , seul & unique ministre qui eût véritablement
ni la femme en fassent plus mauvais ménage ensemble. Peut-être que de père en fils ils sont accoutumés d’être vulcanisés. En
9 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
bien à l’âge de dix-huit ans, comme je l’ai été après avoir perdu mon père . Vous savez, poursuivit-il parlant à Des Frans et
ande indifférence l’un pour l’autre. Il est vrai que du vivant de mon père l’aliénation qui était entre nous était fomentée
e moi, dont les manières ouvertes et naturelles plaisaient plus à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père
aisaient plus à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père , et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas profité
re. Je n’ai pourtant pas profité de la tendresse particulière que mon père avait pour moi. J’étais trop jeune lorsque je l’a
é de rien faire pour moi. J’ai eu ce qui m’appartenait du côté de mon père et rien plus ; mais aussi n’ayant obligation à qu
est-à-dire que je dînais chez mon régent et revenais le soir chez mon père . Je n’avais pas encore treize ans, lorsque ce que
tudiai donc si bien, que mes régents en furent satisfaits, et que mon père m’en aima davantage. Il savait bien que j’étais t
t rompu parce qu’elle s’éloigna. J’achevai mes classes peu après. Mon père qui me destinait dans l’épée, me mit aux exercice
e reprocher, et depuis ce temps-là nous avons bien vécu ensemble. Mon père me mit en pension chez un ingénieur, où j’apprena
laissa pourtant pas de m’en faire si mauvais visage, que je priai mon père de me retirer du logis, à quoi contribua encore l
nce qu’elle avait pour moi. Cela acheva de me rendre la maison de mon père odieuse. Je redoublai mes instances auprès de lui
e un mousquet, il me mit dans la compagnie d’un de ses bons amis. Mon père voulut, qu’avant que de partir, j’allasse saluer
ti d’aller la lui rendre à Versailles où il était. Je passai chez mon père pour lui dire ce que je faisais, et lui demander
e, je remontai à cheval. Je pris le grand tour, et me rendis chez mon père , à qui je ne dis rien de ce que je venais de fair
eus pas la comédie, mais j’eus celle du logis. Je ne parlai qu’à mon père  : il me donna de l’argent, et me retint à dîner ;
e. En effet, ces différents personnages et le sujet le voulaient. Mon père en fut choqué. Est-ce à cause, dit-il, que Cadet,
t à table, et qui ne pouvaient s’empêcher de rire. Je croyais que mon père allait prendre feu, il ne le fit pas ; au contrai
enne, lorsque je reçus des lettres de Paris qui m’apprenaient que mon père était à l’extrémité, et qu’il me demandait avec b
gé, je pris la poste, et il était temps que j’arrivasse pour voir mon père en vie. Il est inutile de vous dire quelles furen
même qui se fit me laissa dans toute l’inutilité de la jeunesse. Mon père mourut vers la fin de juillet, et moi abandonné à
e bonne famille, veuve d’un financier de bonne famille aussi, dont le père et lui s’étaient damnés peut-être à lui gagner to
en a un soin si grand, que je suis sûr qu’elle en aimera toujours le père . Elle eut deux filles tout d’un coup, un an après
r en découvrir la cause. Enfin après avoir fait mes exercices, et mon père étant mort, je la pressai avec tant d’instance de
orte. Nous y allâmes ensemble. C’était Mousson. Je viens mon révérend Père , lui dit-elle, vous supplier de faire ma paix ave
mon possible, dit-il. Il n’y a point de temps à perdre, mon révérend Père , reprit-elle. Si Madame en prend une autre à ma p
aura plus rien à faire pour moi. Quelle est cette femme mon révérend Père lui demandai-je, elle me paraît fort affectionnée
t, dit-il à cette femme. Je n’ose y retourner sans vous, mon révérend père , répondit-elle ; je n’attends mon retour que de v
, lui dis-je en entrant, manquer l’occasion d’accompagner le révérend père pour avoir l’honneur de vous saluer, et vous assu
le moment. Nous nous mîmes à table tous quatre. Ce fut là que le bon père capucin demanda la grâce de la Mousson : Madame d
assure pour cette femme, après ce que je lui ai ouï dire au révérend père que voilà, qu’elle vous aime infiniment ; qu’elle
euvent quelque chose, à celles de Monsieur votre époux et du révérend père votre frère, qui pourtant devraient être suffisan
er seul à seul en lieu commode. Elle était tout le jour en vue de son père ou de sa mère, et assez souvent de tous les deux
avec plus de liberté et plus à notre aise. Nous nous avisâmes que son père et sa mère venaient à Paris tous les mercredis et
vendredis aux samedis, et qu’elle viendrait me trouver sitôt que son père et sa mère seraient partis, et que le reste de sa
10 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
ommerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait voir que si tous les pères et mères en agissaient à l’égard de leurs enfants
sesse de sa fortune. Celle de Terny fait connaître le tort qu’ont les pères et mères en violentant leurs enfants ; et leur fa
suite des temps deviennent des noms usités, qui font oublier celui du père . Cet abus a infecté Paris, où nous voyons, à la h
11 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
le est restée seule héritière ; ses frères et sœurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notr
et sœurs étant morts avant père et mère, et après le mariage avec le père de notre héros, c’est à présent la belle-mère d’A
dès le temps qu’elle demeurait chez Mademoiselle Dupuis la mère. Son père était un gentilhomme d’Anjou, cadet des cadets, n
lui accorda volontiers, et parla à Angélique comme s’il avait été son père  : aussi y prenait-il intérêt, parce que son père
e s’il avait été son père : aussi y prenait-il intérêt, parce que son père à elle avait été cornette de la première compagni
t qui avait été occupée par sa mère, aux deux filles du logis chez le père desquelles elle mangeait, et les obligea d’y couc
is le nom de la Bustelière, dont on la nomma, qui était le nom de son père , lui fit voir qu’elle ne se trompait pas. Elle ra
z Monsieur Dupuis s’en informer. Votre commère vint de la part de son père dire qu’il avait connu d’origine celui d’Angéliqu
rticulier de cette journée. Il ramena votre commère chez elle, où son père et moi l’attendions à souper. Ces deux amants s’é
12 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »
frères et de sœurs que nous étions, nous laissa après la mort de mon père et de ma mère hors d’état de pouvoir le porter su
rter sur un pied conforme à l’ambition ordinaire des jeunes gens. Mon père était de barreau, mes frères et moi embrassâmes l
rt au-dessus de la mienne. Il avait chez lui une nièce que la mort de père et mère avait laissée sous sa tutelle. Elle était
ssy était à côté d’elle, et devait rester à table entre Du Val et son père , de sorte qu’entre cet enfant et sa mère il y ava
nnêteté possible. On le pria de tâcher de faire entendre raison à son père pour lui faire accommoder à l’amiable, tous les d
13 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
ennemis mortels de Confucius et des cérémonies chinoises. Il y a des pères jésuites répandus sur les trois autres gros vaiss
forme de nos corps. Nous ne devons non plus ni l’un ni l’autre à nos pères  : nous ne sommes redevables de tout qu’à Dieu seu
il du péché originel : je poursuis avec saint Bernard au sujet de nos pères et mères, Peccatores peccatorem peccato suo genue
uvaise conduite des enfants et le déshonneur qui en rejaillit sur les pères et mères ? Si Dieu, par sa toute-puissance, a ren
ts pistoles : il appartient au gouverneur de la Vinate et le révérend père avait si bien fait qu’il l’avait eu. Cela ne m’a
re et le sel qu’elle y laissait à son passage, étaient les véritables pères des végétaux, et ce qui donnait à chacun le goût
a moindre joie : au contraire, il semble à chacun qu’il va perdre son père  ; et le travail du vaisseau se fait avec si peu d
e qui l’avait converti vînt travailler aussi à sa conversion ; que ce père y était venu sous l’apparence d’un médecin ; et q
nous ne le regardait pas avec la vénération qu’un bon fils doit à son père  ? Et qui enfin de nous ne le regrette pas avec am
. Mes enfants, a-t-il dit, vous avez perdu un bon capitaine et un bon père . Je crois que M. le commandeur de Porrières, que
erions assurément mauvaise chère. Il y a aujourd’hui neuf ans que mon père est mort ; perte toujours nouvelle pour moi : je
ujets contre les souverains, et des rébellions d’enfants contre leurs pères . Pour en être convaincu, il ne faut que lire Tave
certés pour inventer les mêmes impostures. Pour moi, qui ai suivi ces pères , et examiné leur conduite dans le Canada, je suis
d’autant plus vrai que la même expérience me montre que ceux de leurs pères qui meurent dans ces pays sauvages d’une mort vio
tient plus d’elle que de lui, elle le garde ; sinon, elle le remet au père , qui, pour cacher son crime, le tue et l’enterre,
à Jérusalem à l’honneur de Dieu, suivant le commandement de David son père  ? Lequel or notre armurier, et un marchand natif
er, et regardèrent ce sacrifice comme l’effet d’un vœu indiscret d’un père particulier, qui n’intéressait que lui et sa fami
écites auront voulu continuer leurs sacrifices d’enfants : chacun des pères aura voulu, au commencement, dans un peuple si pe
crifices qui fissent périr ces innocents, on pourrait trouver à leurs pères et à leurs mères une espèce d’excuse sur leur fau
utraque Venus, qui, bien loin d’être réprimée, est augmentée par les pères et les mères qui se font un plaisir de voir leurs
ion de frère à frère, ou de frère à sœur ; pas plus qu’ils en font de père à fille, et de fils à mère ; et, pour douter de c
, matelots ou soldats. Le coco mérite un moment d’attention. C’est le père nourricier de l’homme frugal, qui peut y trouver,
les femmes de sa connaissance auxquelles elle fait un régal, comme le père en a fait un aux hommes le jour que l’enfant a ét
es du matin, la lune dans sa conjonction. Un vieux regître de feu mon père le dit ainsi. Je fus baptisé le lendemain : et en
14 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
lui non seulement un bon ami, mais un homme que j’honorais comme mon père . J’ai scellé ses coffres et armoires, la fenêtre
faisant lui-même tout faire, et montrant par son ardeur qu’il est le père de son équipage. Mais comme il faut du temps, que
Lundi Premier de Mai Il me remet en mémoire la mort de défunt mon père qui est mort à pareil jour, devant Dieu soit son
que fort peu, et que Monsieur le Commandeur, qui est effectivement le père des matelots, aime mieux se priver de son nécessa
ore devant les yeux la mort malheureuse de leur roi Saül auquel David père de Salomon avait succédé, lequel Saül avait été a
viter les querelles qui se seraient infailliblement élevées entre les pères pour savoir lequel des enfants serait sacrifié le
t point été suivie parce qu’ils auraient seulement voulu empêcher les pères de se tuer les uns les autres afin de multiplier
’outre cela, plaise ou non, on n’en est jamais refusé. Bien plus, les pères et mères se font un divertissement de voir leurs
ssez à l’église de Sainte-Geneviève dessous terre qui est à Pans. Ces Pères ont fait bâtir cette église à la place d’une mais
donnée par un nommé Mazeron, Maure de la côte de Malabar, lequel ces Pères avaient converti, et qui était marchand de la Com
n les lave dans de l’eau telle qu’on la trouve. Pour leur mariage les pères et mères amènent chacun de son côté les accordés
sommes proches. Les peuples ne souffrent point que le fils succède au père , à moins que ce ne soit d’une reine qu’il l’ait e
iers qu’il se contracte à Siam des mariages fort aisés : c’est que le père et la mère ne donnent point de dot à leurs filles
avec elle les filles qu’elle aurait pu avoir, les garçons restant au père . Ce n’est pas le simple peuple qui fait ces sorte
n enfant naissant. Mais retournons trouver le fils qui questionne son père mort. Après quantité de demandes impertinentes, i
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »
yez fou pour pleurer comme vous faites. Il semble que vous ayez perdu père et mère et toute votre postérité jusqu’à la vingt
16 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
d il se trouva que cette femme avait été élevée dans la maison de son père , où elle avait servi, et où elle demeurait encore
17 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
u’on ne verrait point parmi eux ces harpies invétérées qui passent de père en fils, et qui semblent être éternelles, contre
18 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
Mais Cid Ruy Gomez aime mieux croire charitablement que ce fut en bon père , et en bon mari plutôt que par vaine gloire. Quoi
/ 18