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1 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
mme dont la réputation est si bien établie. Les autres navires sont l’ Oiseau , qui est commandé par Monsieur le chevalier d’Hai
sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de canon et 230 hommes ; l’ Oiseau , le Florissant et l’Ecueil, chacun 38 pièces de c
jeté dans la première chaloupe que j’ai trouvée, qui était celle de l’ Oiseau , laquelle m’a mis à bord avec Messieurs Charmot e
préserver. Du samedi 25e [mars] Toujours calme. Messieurs de l’ Oiseau sont venus ici à confesse à notre aumônier pour f
t il n’a pas plus de sûreté dans l’air que dans l’eau, car il y a des oiseaux que les matelots nomment frégates légères, lesque
dait les insectes des campagnes qui servent aussi à la nourriture des oiseaux . J’ai fait une réflexion là-dessus qu’il faut que
bien loin d’en prendre. Je ne vous ai point dit que nous voyions des oiseaux ni où ni quand, car sauf le respect que je dois à
r toute la mer tant dans celle d’Afrique que celle de l’Amérique. Ces oiseaux sont de différentes espèces. Si j’en tenais quelq
pas assez privés pour venir nous voir, à moins que ce ne soit quelque oiseau de terre que le vent pousse à la mer et qui fatig
hissant et fort sain. J’ajouterai aussi qu’un des R. P. jésuites de l’ Oiseau a cassé à coups de pierres un grand pot de terre
ous, nous mîmes même pavillon à poupe afin de ne point épouvanter les oiseaux . Les quatre autres navires de notre escadre étaie
ais de loin, n’étant pas assez fort pour l’aller affronter de près. L’ Oiseau parut ensuite, qui ne pouvant aller faute de vent
uile sur le feu. Il avait raison, car sur les huit heures du matin, l’ Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le signal de terre
ant dans le même temps, le Lion et le Dragon sont venus ensuite, et l’ Oiseau a été le dernier qui a quitté la partie. Les enne
r du Quesne a envoyé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’ Oiseau et du Lion l’ont suivie. Les maringouins nous man
vent calmera. Il a fait tout le jour tourmente de vent de Sud-Est. L’ Oiseau a fait voile sur le midi, apparemment parce qu’il
Dieu. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard et l’ Oiseau . Tout le monde est fort scandalisé du procédé du
issant, où tout bien pesé, la nécessité de rejoindre le Gaillard et l’ Oiseau , le besoin que nous avons d’eau, la quantité de m
es vents ayant toujours été contraires pour y aller, le Gaillard et l’ Oiseau n’auraient pas pu y atteindre non plus que nous,
dé de Monsieur Joyeux, et sur ce pied-là on regrette le Gaillard et l’ Oiseau qui l’auraient enlevé assurément s’ils avaient ét
emier rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard et l’ Oiseau . Du Lundi 9e.[octobre] Toujours même vent
n sommes très proches. Le temps a été si sombre et si couvert que des oiseaux de terre qui avaient été apparemment poussés au l
pour la tourterelle et pour la bécasse, mais non pas pour les autres oiseaux , et il est constant qu’on trouve fort souvent à l
es oiseaux, et il est constant qu’on trouve fort souvent à la mer des oiseaux de terre égarés qui sont tellement fatigués qu’il
res de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’ Oiseau (car grâce à Dieu nous sommes tous réunis à prése
ue grâce à Dieu nos vaisseaux étaient tous rejoints. Le Gaillard et l’ Oiseau arrivèrent à Négrades le mercredi 25e du passé, e
quelque prix que ç’ait été du côté du Florissant, et que du côté de l’ Oiseau , on n’a pas jugé qu’il en valût un autre à une ba
seul de ces animaux a terrassé le maître et le capitaine d’armes de l’ Oiseau , dont le dernier a le ventre crevé à coups de cor
es bêtes malfaisantes de ce pays-ci, le pauvre capitaine d’armes de l’ Oiseau qui fut abattu à Négrades par un buffle en rester
chose encore, tant pis. Du samedi 6. [janvier] Calme encore. L’ Oiseau est tellement éloigné de nous que nous ne le voyo
pas nous suivre si nous forcions de voiles, cela a donné le temps à l’ Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant
ger le côté d’un navire. Nous en avons vu quatre ce matin, qui sont l’ Oiseau , le Florissant, le Lion et le Dragon : nous n’avo
fait signal pour faire approcher les navires du sien ; on y a été. L’ Oiseau est encore à ce qu’ils disent plus mal que nous ;
ette nuit, nous ont fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons que l’ Oiseau , le Florissant et le Dragon. Du samedi 10e. [
uvert. Monsieur de Porrières à l’issue de son dîner a été à bord de l’ Oiseau et m’y a mené avec les principaux de ses officier
aux autres parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’ Oiseau et le Florissant paraissaient encore ce matin au
ntraire dès minuit et a été toujours de même depuis, on voit encore l’ Oiseau et le Florissant. Du lundi 2e. [avril] Tou
calmé ce soir. Du mercredi 4e. [avril] Toujours méchant vent. L’ Oiseau et le Florissant sont absolument perdus pour nous
nsion, nous faisons l’Ouest pour l’atteindre ; nous voyons beaucoup d’ oiseaux qui nous donnent bonne espérance car c’est un sig
puis près de quatre mois. Cette île est couverte d’un nombre infini d’ oiseaux que les matelots nomment fous et frégates. Ils on
s les navigateurs qui assurent qu’il n’y a aucun autre animal que des oiseaux . J’ai été jusques au milieu de cette île pour voi
ment perdu, le vent est calme et les courants nous sont contraires. L’ Oiseau en a été dérivé à plus de deux lieues derrière no
2 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
temps s’est assez bien battu : le Gaillard est venu ensuite, & l’ Oiseau a tenu la queue. Nous sommes restés ainsi une heu
t la même chose : le Lion & le Dragon sont venus ensuite, & l’ Oiseau a quitté la partie le dernier. Les ennemis nous o
es encore, à l’ancre. Il a fait toute la journée tourmente de vent. L’ Oiseau a fait voile sur le midi, parce qu’il dérivait ;
erait bien plaisir ; car sans doute nous verrions le Gaillard & l’ Oiseau , qui ne peuvent pas être fort éloignés. Du ven
u. Plaise à sa bonté que nous rejoignions bientôt le Gaillard & l’ Oiseau . Tout le monde est très scandalisé du procédé du
ons, avec grande apparence de raison, que ce sont le Gaillard & l’ Oiseau . Du lundi 2 octobre 1690 Le vent continuan
, tout bien pesé, & la nécessité de rejoindre le Gaillard & l’ Oiseau & autres bonnes & notables raisons, entre
manières de M. Joyeux. On regrette fort amèrement le Gaillard & l’ Oiseau , qui l’auraient assurément enlevé s’ils avaient é
le rendez-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard & l’ Oiseau . Du lundi 9 octobre 1690 Toujours même ven
ommes très proches. Le temps a été si sombre & si couvert que des oiseaux qui avaient quitté la terre n’ont pu la retrouver
inaire pour la bécasse & la tourterelle, mais non pour les autres oiseaux . Il est certain que quand on est proche de terre
e & qu’il a fait de la brume, on trouve très souvent à la mer des oiseaux égarés, tellement fatigués qu’ils ne peuvent se s
Tant pis. Grâce à Dieu, nous sommes tous réunis. Le Gaillard & l’ Oiseau arrivèrent ensemble à Négrades, le mercredi 25 du
a terrassé le capitaine des matelots & le capitaine d’armes de l’ Oiseau , deux grands hommes robustes & forts, dont le
res de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens, entre autres l’ Oiseau y a laissé le même M. de La Ville aux Clercs dont
e m’ont pas paru plus magnifiques. J’ai vu dans celle des Français un oiseau de ramage très mélodieux, & fort beau. Il n’e
pas nous suivre si nous forcions de voiles. Cela a donné le temps à l’ Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais
deux chardonnerets : c’est à mon goût le plus beau de tous les petits oiseaux , & dont le ramage est fort agréable. Je les a
r de Balassor, il vint me joindre & me demanda si mes deux petits oiseaux étaient à vendre. Le Parisien vulcanisé dont je v
re cela, leur éperon a été emporté. Ils ont fait, comme les gens de l’ Oiseau & nous, un vœu de bien bon cœur à Notre-Dame
fait perdre le Lion de vue : nous ne voyons plus que le Florissant, l’ Oiseau & le Dragon. Du samedi 10 mars 1691 On
r, avec tous les officiers mariniers & moi, avons été à bord de l’ Oiseau parler à M. d’Aire, à présent notre commandant. J
i 15 mars 1691 On a vu ce qui se passa hier après-midi à bord de l’ Oiseau . Le soir, en soupant, M. de Porrières en fit le r
e leur en demander. Il parla du gouvernail. Je lui dis que celui de l’ Oiseau était dans le même état ; il me répondit qu’il ét
es comme capitaine en chef & non comme capitaine en second. Que l’ Oiseau avait été donné à M. d’Aire comme au plus ancien,
bien qu’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres, parce que l’ Oiseau & le Florissant paraissaient encore ce matin
1 Du dimanche 1er avril 1691 Depuis minuit, vent contraire. L’ Oiseau & le Florissant ne veulent point nous quitter
éloignés derrière nous qu’on ne peut les distinguer. Ce sont encore l’ Oiseau & le Florissant : du moins, l’apparence le di
mois, & tout le monde s’en est bien trouvé. L’île est couverte d’ oiseaux , que les matelots nomment frégates & fous. Il
. Il est impossible d’exprimer la quantité que nous en avons tué. Ces oiseaux sont blancs en tout, excepté que la frégate a une
n’a eu pour toute nourriture, depuis samedi au soir compris, que des oiseaux & du poisson, & rien de fond de cale que
t faite qu’une autre ? Y paraît-il plus qu’il ne paraît de trace d’un oiseau dans l’air, où d’un poisson dans l’eau ? Je laiss
r nous faire perdre, les courants sont contre nous : ils ont dérivé l’ Oiseau à plus de deux lieues ; il a fallu l’attendre. No
3 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
monté de quatre cent cinquante hommes et de quarante-huit canons. L’ Oiseau est commandé par M. le chevalier d’Aire, fils de
d’un roi très-chrétien, mais d’un simple particulier honnête homme. L’ Oiseau est monté comme le Gaillard de quatre cent cinqua
lu : du reste, très bien fait de sa personne. Il était enseigne sur l’ Oiseau avec M. de Vaudricourt, lorsque M. le chevalier d
ssant ne va qu’à force de voiles, le Gaillard ne va guère mieux, et l’ Oiseau encore moins qu’eux ; malgré ce qu’en a écrit M.
urlupinade aussi basse que fausse, dit dans son journal de Siam que l’ Oiseau va comme un oiseau : rencontre et jeu de mots plu
sse que fausse, dit dans son journal de Siam que l’Oiseau va comme un oiseau  : rencontre et jeu de mots plus digne d’un pédant
ndi 13 mars 1690 Que M. l’abbé de Choisy dise ce qu’il voudra de l’ Oiseau , il ne va qu’en tortue, aussi bien que le Floriss
t aussi bien que l’Ecueil. Nous voudrions tous que le Florissant et l’ Oiseau fussent restés en Europe, et avoir deux autres va
l’air ; dans l’eau, à cause des bonites ; et dans l’air, à cause des oiseaux (dont la mer est partout couverte, surtout dans l
une lueur blanche de leur passage, sans que l’œil puisse distinguer l’ oiseau . Cette chasse est assez divertissante ; mais elle
qui naissaient dans les campagnes et les bois, pour la nourriture des oiseaux . J’ai là-dessus fait une autre réflexion. Je lui
de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du Florissant et de l’ Oiseau , conviés, sont venus aussi en bonne compagnie. Le
spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’ Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces trois vaissea
asserai point ce qu’il dit dans son journal, que le fond de cale de l’ Oiseau sur lequel il a fait le voyage de Siam était frai
’envoyer quérir et d’interroger, m’a répondu que le fond de cale de l’ Oiseau était tout aussi chaud qu’est présentement le nôt
rangée ; ce que je ne crois pas : Duval m’a assuré que c’était dans l’ Oiseau même chose qu’ici. J’en serai mieux informé : M.
nous empêche de voir Madagascar. Nous avons pris sur nos vergues des oiseaux de terre ; signe certain que nous sommes proches.
res qui ne voient clair que le jour, et point la nuit : tels sont les oiseaux  ; d’autres, qui ne voient clair que la nuit, et p
; et je le crois d’autant moins, qu’un des jésuites qui passent sur l’ Oiseau pour aller à la Chine en mission, nommé le père d
ât, et nous mîmes même pavillon à poupe, pour ne point épouvanter les oiseaux . Les quatre autres navires de l’escadre étaient à
ien, mais de loin, n’étant pas assez fort pour l’affronter de près. L’ Oiseau , le plus mauvais voilier de l’escadre, parut sur
ssez bien tiré le caractère de M. le chevalier d’Aire, qui commande l’ Oiseau  : c’est page 96. On va voir que je ne me suis pas
t trouvé dans leur capitaine, de même nation qu’eux. Ils nagèrent à l’ Oiseau , qui était le vaisseau le plus proche, et crièren
ison de soutenir son sentiment : car, sur les huit heures du matin, l’ Oiseau a mis pavillon français, ce qui est le signal de
4 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
s vœux. Elles sont toutes deux dans le couvent d’aussi bon cœur qu’un oiseau sauvage est en cage ; et quoiqu’elles ne veuillen
5 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
oint d’apparence, Madame, lui dit-elle, votre chasse est inutile, les oiseaux ont pris une autre volée. J’ai donc perdu mes pas
6 (1721) Mémoires
point à sa charité, que c’en était une en effet d’ouvrir la cage à un oiseau qui y était renfermé depuis si longtemps, et dont
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