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1 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
ars sans vous avoir écrit pour prendre congé de vous. Nous sommes six navires , qui sont le Gaillard, commandé par Monsieur du Q
à obéir à un homme dont la réputation est si bien établie. Les autres navires sont l’Oiseau, qui est commandé par Monsieur le c
onsieur de Chamoreau et le Dragon par Monsieur de Quistilly. Tous ces navires sont assez forts : le Gaillard a 50 pièces de can
et Guisain, tous deux missionnaires, qui passent aux Indes dans notre navire . Nous avons trouvé ici tout le monde qui travaill
encre car il est tombé dessus ; la perte n’est pas grande, et dans un navire , on n’est pas sur le qui-vive pour les habits.
que ce soit de l’escadre, et quoique nous ne soyons que le quatrième navire de l’escadre en ordre, et que nous portions moins
béir ; notre pilote en était étourdi, et quelque chose qu’on dise des navires du Roi pour lesquels nous passons, je me suis ape
présentait un îlot dans l’ouest. Si la terre n’était pas saine, si le navire n’avait pas bien gouverné, ou si le vent n’eût pa
puits-là ne vaut rien, outre qu’il avait été tari par l’eau que trois navires hollandais y avaient faite deux ou trois jours av
nt faite deux ou trois jours avant notre arrivée ; par parenthèse ces navires -là sont bien heureux d’avoir échappé nos griffes.
us d’où j’ai passé. Je ne sais point pourquoi ce n’est pas là que les navires vont faire de l’eau : on en ferait tant que l’on
isson faute de chaloupe, car la mer autour de l’île en est pleine les navires en ayant péché beaucoup, peu de viande, point de
maître d’hôtel de Monsieur de Vaudricourt dans 1’Oiseau qui était le navire dans lequel Monsieur de Chaumont a été à Siam, et
, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’écrivain du Roi de ce navire , qui comme je vous ai dit est resté à terre. J’ai
t la dépense d’une trentaine d’aunes de toile cirée sur chacun de ses navires pour la recueillir, la cire ne contractant aucun
e vingt-cinq écus et de deux barils d’eau-de-vie, outre le baptême du navire qui n’était jamais venu sous la Ligne. C’est là c
Mais aussi il y a bien de la différence. Il y a tant d’hommes sur ce navire , volontaires, matelots et soldats, qu’il est impo
s dernier fut sauvé : j’ai appris que non. Quel désespoir de voir son navire , de voir venir à son secours et, faute d’être ape
omme il a fait calme tout plat et qu’aucun vent ne nous soutenait, le navire a autant et plus travaillé que dans une tempête.
n’y allons pas ; ainsi je ne vous en dirai rien, sinon que les trois navires qui étaient partis de Saint-Iago trois jours avan
dernier mai 1690. Toujours même vent. On ne peut se tenir tant le navire roule et fatigue. Il craque d’une telle force que
perdre plus de cent lieues, et est cause que nous roulons si fort. Le navire a tant fatigué cette nuit qu’il a fait de l’eau à
mpe bien fort, ainsi soit-il. Aussi est-il vrai qu’il faudrait que le navire fût plus fort que du fer pour ne pas larguer dans
en loin d’où nous sommes. Ce n’est point à moi à trouver à redire aux navires que la Compagnie envoie aux Indes mais il me semb
contraires. On dit qu’ils sont ici terribles et qu’ils emportent les navires avec tant de rapidité que quelquefois on croit av
eaux vases au Roi. Et là-dessus Monsieur l’abbé de Choisy trace à ces navires des Juifs une route par la mer d’Ormuz, par laque
i des matelots et d’autres qui sont déjà venus où nous sommes dans le navire Le Coche, appartenant aussi à Messieurs de la Com
e l’endroit où on fait de l’eau n’est pas commode si ce n’est pour un navire seul ou deux au plus, parce qu’étant impossible d
is le commissaire pour acheter tout lui seul et fournir tant à chaque navire . Cela aurait empêché les matelots de se défaire d
temps-là pour me parler sans témoin. J’avais avec moi le coq de notre navire natif de Goa, noir aussi, qui entend assez bien l
si je lui fis dire que n’étant pas officier assez considérable sur le navire pour l’y faire embarquer de mon autorité, tout ce
le vendredi, n’ayant point de poisson parce qu’on l’avait envoyé aux navires et qu’outre cela j’avais une grosse fièvre. C’est
s arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire qui ne nous parut pas gros quoiqu’il le fût beauc
on à poupe afin de ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de notre escadre étaient à plus de deux grandes l
Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre et lui demandâmes d’où était le navire . Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’
s n’avions ni l’un ni l’autre consulté le capitaine qui commandait ce navire . En effet si nous l’avions attaqué vigoureusement
es soldats à Bombay ; qu’il avait deux cent cinquante hommes dans son navire outre les malades qui étaient à terre et ceux qui
ons français, il se ferait plutôt brûler que de se rendre ; et que le navire se nommait le Philippe Harbert. Monsieur Charmot
hilippe Harbert. Monsieur Charmot qui a été dedans dit que c’était un navire de neuf cents tonneaux, et plus beau que le Flori
vement poussée et soutenue que la première. Se voyant attaqué de deux navires en même temps, il fit la manœuvre d’un homme habi
emie que nous avions été attachés seul à seul, donna temps aux autres navires de nous joindre, lesquels comme je vous ai dit ét
ue spectateurs du combat, et entendions les balles qui frappaient les navires de part et d’autre d’une cruelle force. Tout le m
n entre-deux-ponts dont il lut tout éclairé, et vîmes en un moment ce navire en feu. Le désespoir de se pouvoir défendre l’ava
éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en feu, en un moment ce ne fut que flamme. Quelle
reur d’entendre le meuglement des bestiaux consommés tout en vie ! Ce navire fut plus de trois heures qu’il semblait un charbo
i-heure à se dissiper, après quoi nous ne vîmes plus rien le reste du navire étant coulé à fond. C’est ainsi qu’a péri le Phil
i le Philippe Harbert de Londres, un des plus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité d
s à plaindre et peut-être plus. Cette perte est fort considérable, ce navire était tout neuf et ce n’était ici que son second
tout neuf et ce n’était ici que son second voyage : le corps seul du navire agréé et armé valait plus de deux cent mille écus
service ; nous avons reçu trois coups à fleur d’eau. L’endroit où le navire est le plus incommodé est notre derrière. Les bou
onsieur de Porrières à qui est assurément dû tout l’honneur que notre navire a pu acquérir de l’action d’aujourd’hui ; les off
que de nous exposer à perdre l’escadre. Nous avons tiré de notre seul navire quatre cent quatre-vingts coups de canon et avons
me sens plus de mon mal de côté. On tient ici pour constant que si ce navire avait pu se défendre plus longtemps et n’eût pas
passage des Maldives le plus au Nord ; il y en a un autre au Sud, un navire seul pourrait hasarder d’y aller, mais Monsieur D
es, et nos finesses seront cousues de fil blanc. On dit qu’on voit un navire mais bien loin. Tant pis, car on ne voit presque
dès le matin. A la première pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que nous vîmes hier au soir il ne se méfiait poin
ur de La Chassée dont je vous ai parle ci-devant a enlevé celle de ce navire . Tous les Hollandais étaient fuis à terre où ils
sion et le désordre que l’avarice et l’avidité peuvent causer dans un navire pris de force. Je ne veux point parler des autres
ais bien trouvé je m’en trouve bien encore. Nous avons vu ce matin un navire , mais comme nous en étions fort éloignés, nous l’
e Coromandel où nous allons et où nous sommes presque il y a six gros navires hollandais bien chargés. Tant mieux nous donneron
e fort bonne heure, et dès que le jour a été grand nous avons vu sept navires à l’ancre. Nous avons donné dessus, et nous espér
en en prendre quelqu’un, nous nous trompions. En voici la raison. Ces navires étaient mouillés devant Négapatan, qui est le pre
que nous n’avons point de pilotes qui connaissent le havre ; que ces navires étaient mouillés sous le feu du fort, qui nous ch
rivait nous ne pourrions pas nous en relever comme elle parce que nos navires étant beaucoup plus forts et plus lourds tirent b
me Trinquebar et qui appartient aux Danois. Il y avait trois de leurs navires mouillés devant, mais n’ayant rien à démêler avec
ue les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européans sur tous les navires qu’ils ont dans ces mers-ci : tant mieux nous en
ous avons vu Portenove où les Portugais ont un fort. Il y avait trois navires à l’ancre qui ont arboré pavillon danois : nous l
ous n’avons pu en approcher que sur le midi. Nous y avons vu quatorze navires tant gros que petits partie anglais partie hollan
nous incommoderait beaucoup, outre que nous ne pourrions prendre ces navires que par le travers, qui étant aussi grands que no
prudent que cet avis, et s’il avait été suivi il est constant que ces navires étaient perdus pour les ennemis. Mais la bravoure
se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces navires , étant des navires marchands, n’avaient que peu d
de nous recevoir également de tous côtés ; que ces navires, étant des navires marchands, n’avaient que peu de canons et peu d’h
de la forteresse, nous serions si peu de temps à nous emparer de ces navires qu’il ne pourrait pas nous faire grand tort ; et
t souvent plus loin que nous, et ne les touchaient pas, parce que les navires étant[s] à la voile et dans un mouvement continue
’est une maxime certaine que l’on fait toujours feu sur les plus gros navires afin de les désemparer et d’en venir à bout les p
les coups de canon qu’il a fallu essuyer sur la route, il a abordé le navire hollandais, et n’a point mis le feu à son brûlot
rer sur un brûlot lorsqu’on le voit avancer préférablement aux autres navires afin de tâcher de le couler à fond avant qu’il pu
Hollandais, parce que s’il avait mis le feu au Hollandais, les autres navires auraient été obligés de s’en éloigner crainte de
est-à-dire intrépide, et ses officiers l’ont fort bien secondé. Notre navire nous fait pitié, toutes nos manœuvres sont coupée
hachée. Nous avons trente-un coups de canon portant dans le corps du navire et neuf dans notre mâture. Il n’y a que notre seu
dans son brûlot en y mettant le feu, et plusieurs matelots des autres navires ont été tués et blessés. Tout le monde a fort bie
plus proche, et qu’on ne tirait pas sur eux mais oui bien sur un gros navire comme nous. Personne ne pouvait comprendre commen
un gros navire comme nous. Personne ne pouvait comprendre comment des navires , qu’on dit marchands et qu’on disait n’avoir pas
qui étaient dans le brûlot, deux desquels étaient des nôtres) que ces navires avaient toute leur batterie du même côté et qu’il
bord, et que pour être servis promptement, ils avaient pris sur leurs navires des soldats du fort de Madras. Nous sommes présen
celui des ennemis plus de sept mille coups de canon, à ne mettre les navires qu’à cinq cents coups chacun, l’un portant l’autr
eu deux canons démontés et mis hors de service. Nous voyons d’ici un navire justement sur le chemin que nous devons tenir : s
tenir : si nous ne retournons pas voir Messieurs de Madras et que ce navire reste où il est il pourrait bien changer de maîtr
où il a été résolu que nous poursuivrions notre route, parce que ces navires sont hors de prise et que nous n’y aurions gagné
st qu’ils ont souffert sans branler que nous ayons pris à leur vue le navire que je vous dis hier que nous voyions, et lequel
ter et faire périr quelques Français, et même mettre le feu à quelque navire qui s’en serait trop approché. Dieu merci ni l’un
he 27e. [août] Toujours bon vent nous allons bien grâce à Dieu. Le navire anglais que nous prîmes hier aurait été métamorph
ci nous avance. Du mercredi 30 [août] Nous avons vu ce matin un navire , nous avons donné dessus, il a été impossible de
is ces bâtiments ne me paraissant pas mâtés, je crois que ce sont des navires maures. Du jeudi 31. [août] Nous avons bien
t] Nous avons bien été toute la journée : nous avons vu ce soir un navire , nous lui avons donné cache, Il s’est rallié à te
ier septembre. Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier et que nous voyons encore. On
bord du Lion où j’étais lorsqu’ils y sont arrivés. Ils ont dit que ce navire appartenait à un Anglais marchand particulier ; q
atin à la voile, nous avons assez bien été et avons encore vu le même navire d’avant-hier, grand signe que nous n’avançons guè
ous n’avançons guère. Du lundi 4e. [septembre] Nous avons vu un navire ce matin, on l’a joint ; mais il n’est pas de pri
navire ce matin, on l’a joint ; mais il n’est pas de prise, c’est un navire qui appartient au Grand Mogol, on l’a laissé alle
Ce pays-ci ne me plaît guère, car il y pleut presque toujours, et le navire est tellement ébranlé tant par les coups qu’il a
nous nous venons d’appareiller pour aller attendre au passage quatre navires hollandais qui viennent de Batavia, et que leurs
nséquent très mauvaise chère, malgré nous, car il y a autour de notre navire une très grande quantité de poissons dont nous ne
du vent contraire et que nous sommes proche de terre. Nous étions six navires hier de compagnie ; nous ne sommes plus que deux,
est toujours sombre et pluvieux. Nous ne voyons point encore d’autre navire que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir.
pain gâté dans une soute toute mouillée. Je ne m’en étonne point, le navire fait de l’eau de toutes parts. Du samedi 23. [
éveillé cette nuit sur les onze heures pour me dire qu’on voyait deux navires , mais ayant appris qu’on se contenterait de les s
de bord pour venir à nous et nous a demandé si nous voyions ces deux navires , on lui a répondu que oui. Poursuivez votre route
, nous avons obéi et suivi notre route, qui nous portait sur ces deux navires . Pour lui il s’en est éloigné plus d’une grande d
à tout hasard à démêler la fusée. Nous avons donc donné sur ces deux navires , qui après s’être parlé l’un à l’autre, se sont s
ux-ponts, grand signe qu’ils se préparaient au combat. On voyait deux navires qui ne paraissaient point craindre le choc, et av
ibord. Mais en ayant approché de la voix et ayant demandé d’où est le navire  ? le Dragon a répondu De Rouen, et nous, De Versa
pondu De Rouen, et nous, De Versailles, ainsi on a rengainé. Ces deux navires sont le Dragon et le Lion, que nous avons rejoint
ai envie d’aller sur lui et de lui crier que nous avons revu ces deux navires . Et il est certain qu’il est homme à lui avoir fa
qu’il est homme à lui avoir fait ce tour si il avait su que ces deux navires eussent été des nôtres ; mais croyant que c’étaie
faisaient fuir le Florissant. J’ai été dîner aujourd’hui à bord de ce navire  ; on m’a dit que l’air résolu et hardi dont l’Ecu
he prochain. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire , car ils sont toujours en guerre intestine. Je ne
ant que si nous croisions exprès, parce que s’il nous tombait quelque navire entre les mains, nous lui ferions décliner son no
mier. octobre Toujours même vent. Nous n’avons point revu les deux navires d’hier. Du lundi 2 [octobre] Le vent contin
besoin que nous avons d’eau, la quantité de malades qui sont dans les navires qui ont besoin de repos et de rafraîchissements,
e matin nous avons vu proche de nous à deux portées de canon un petit navire . Le Florissant n’a fait aucun signal pour lui don
été le maître, et que le Florissant ne fût pas notre amiral, ce petit navire aurait décliné son nom et celui de ses maîtres. J
e mieux en rejeter la faute sur le peu de concorde qu’il y a dans son navire . Cependant il me semble qu’il devrait être le maî
ous ne nous y attendions point du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’ayant plus d’eau ni de bois, et notre gouvernai
mps. Je vous promis hier de vous dire ce que c’est que la justice des navires et comme elle s’y exécute. Il en faut savoir le s
octobre] Nous sommes aujourd’hui entrés à Négrades tous les quatre navires ensemble. Nous avons salué le Pégu en touchant, p
mmes originaires du pays, oui bien de quelques matelots ou autres des navires européens qui y sont venus hiverner comme nous, e
, et que les bêtes féroces, tigres, lions ou autres ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens
e tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois et du navire . Dieu merci nous en sommes dehors, et chaque pas
lendemain mouiller proche de nous. Ils étaient accompagnés d’un petit navire portugais, qui partit le 28 qui fut le même jour
deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, n’ayant point pris ce navire et ne l’ayant pas même approché de la portée de s
t dix-huit pièces. Le huit du courant nous avons vu au large un autre navire , le Lion a donné dessus ; le Dragon y alla le dix
t accommodé avec Monsieur le chevalier d’Aire pour lui donner sur son navire ce Monsieur de La Ragotterie et prendre de lui M.
bre] Même chose, il nous tombe toujours des malades, et les autres navires n’en manquent pas. Du lundi 20e. [novembre]
ments que nous en espérons, car en vérité nous sommes fort mal. Notre navire ressemble plutôt à un hôpital qu’à un vaisseau de
t profonde mais son eau est malsaine, pesante et de méchant goût. Les navires de sept et huit cents tonneaux peuvent y monter j
llon et passeport portugais. Il y a dans la rivière devant la loge un navire qui a été bâti à Siam et qu’on appelle Le Siam. I
l’exposer à la mer crainte d’accident. C’est dommage qu’un aussi beau navire que celui-là reste à pourrir dans l’eau douce. Le
présentement malgré toutes leurs forces qu’ils en peuvent donner à un navire seul dans un autre temps. Les loges des Anglais e
ons de voiles, cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus méchant voilier de toute l’escadre et
leur sans nous faire d’autre mal les uns aux autres. Nous avons vu un navire sous le vent à nous, nous lui avons donné chasse
et le Dragon le suivaient et en étaient fort proche. Nous couvions ce navire des yeux et comptions dessus comme sur un acquis[
iser si à la vue de ses troupes qui bordent la terre on avait pris un navire qui s’était retiré dans une de ses rades. Nous l’
c beaucoup de marchandises, avaient fait tout débarquer de dessus les navires anglais et hollandais, et n’avaient pas osé s’exp
osé s’exposer au trajet, ne les voyant pas en état de résister à six navires de guerre français qu’on fait passer là pour six
rions tous de réputation. On a encore appris qu’ils équipent quatorze navires pour venir nous trouver. Si cela est, nous le sau
s notre étambot que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Une de nos soutes a toute ét
e mer qui entraient et sortaient à tout moment de dessus le tillac du navire , nos galeries crevées et emportées par la mer don
notre dunette notre fanal en ayant été emporté et tout le derrière du navire ébranlé. Notre gouvernail n’est point encore racc
nge qu’on ait volontairement jeté à la mer pour soulager le côté d’un navire . Nous en avons vu quatre ce matin, qui sont l’Ois
Monsieur le chevalier d’Haire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien ; on y a été. L’Oiseau est encore à ce qu
nt chez lui et qu’il est obligé de pomper à quatre pompes, et que son navire a tant souffert pendant le mauvais temps qu’il a
[mars] Toujours même vent, faible et contraire et la mer unie. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis ses har
peu éclairci cette après-midi mais nous ne voyons toujours que trois navires avec nous, Dieu veuille nous conserver ! Si le tr
ant impossible de tenir longtemps la mer sans se raccommoder et qu’un navire seul fait beaucoup plus de chemin que lorsqu’il e
gé de jeter quatre grosses pièces de canon à la mer pour soulager son navire dans le fond de cale duquel il y avait cinq pieds
lais ou hollandais venant d’Europe qui feraient un méchant parti à un navire seul, mais qui auront ] es trois quarts de la peu
faire, car il n’est plus question de dire que c’est de l’eau d’un tel navire , il est question seulement que celui qui en a en
et que nous nous secour[e] rons mutuellement La quantité d’eau que ce navire a fait a fondu tout leur salpêtre, et par leur pr
avons mis à la cape. Il a plu, brumé, venté, et tonné bien fort. Les navires se sont encore dispersés, nous ne sommes plus que
u’il n’a tenu qu’à nous de nous rallier aux autres parce que les deux navires que nous vîmes hier qui sont l’Oiseau et le Flori
à midi qu’il a calmé tout à fait. Nous avons encore vu les deux mêmes navires d’hier Les courants nous en ont éloignés durant l
trois différentes montagnes qui font du feu lorsqu’il paraît quelque navire . Que pensent-ils ? Je crois qu’ils enragent de n’
rément le Gaillard est derrière nous et même derrière tous les autres navires . Dieu veuille que cela soit ! En tous cas, je ne
premier ; et c’est celle-là même qui nous a fait devancer les autres navires tout aussi bien que le Gaillard, car je vous avou
notre capitaine est d’humeur à se faire couler à fond ou à ramener le navire en France. Du mardi 8e. [mai] Toujours bon
es un feu, et entendu tirer un coup de canon. Ce sont apparemment des navires qui viennent de Guinée et qui vont aux Iles, ou b
malades, chargé et sale comme nous sommes d’aller affronter plusieurs navires dont nous ignorons la force, nous poursuivons not
ommande le Mignon, voyant venir dans la rade où il était mouillé cinq navires qu’il ne connaissait pas dont un portait la flamm
de La Martinique, ils ont levé le siège, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Chr
facilement le trajet. Il avait été résolu dans le conseil que les six navires des Indes et trois navires de guerre qui sont ici
ait été résolu dans le conseil que les six navires des Indes et trois navires de guerre qui sont ici iraient trouver les Anglai
cassé la première. Je n’en sais point la raison, si ce n’est que nos navires sont trop maltraités pour se jeter dans le feu de
s avons passé sous le vent d’Antibe autre île anglaise. Il y avait un navire à l’ancre qui a mis au plus vite à la voile. L’Ec
assez bien et nous approchons des endroits où nous devons trouver des navires . Nous en avons vu un à midi et un autre ce soir :
di et un autre ce soir : on leur a donné cache* mais inutilement, nos navires ont contracté tant de saleté que nous n’allons pa
ces parages-ci sont toujours remplis de corsaires. Nous avons vu deux navires ce matin, nous leur avons donné chasse, mais inut
depuis peu de temps. Il a pris trois Anglais et un Hollandais, et le navire qui suit est une de ses prises. Du vendredi 17
ire provençal a 42 canons, et fait route avec nous. Nous voyons trois navires fort éloignés, le corsaire donne dessus. Il va fo
us donnons dessus. Du samedi 18. [août] Nous ne voyons plus les navires que nous vîmes hier. Le Provençal nous a rejoints
2 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
n’avons pu en approcher que sur le midi. Nous y avons compté quatorze navires , tant gros que petits, dont cinq anglais, & n
nous incommoderait beaucoup : outre que nous ne pourrions prendre ces navires que par leur travers ; & qu’étant aussi grand
udent que cet avis, & si on l’avait suivi, il est certain que ces navires étaient perdus pour les ennemis : mais la bravour
se mettre en état de nous recevoir également de tous côtés ; que ces navires , n’étant que vaisseaux marchands, n’avaient que p
ions ; que par conséquent, le nombre, non plus que la grosseur de ces navires , n’était pas considérable ; qu’à l’égard du feu d
e la forteresse, nous serions si peu de temps à nous approcher de ces navires qu’il ne pourrait pas nous faire grand tort sur l
rtaient plus loin que nous & ne les touchaient pas, parce que les navires étant dans un perpétuel mouvement, les canons ne
ens qui nous ont paru n’être rien moins que bons canonniers. Ces deux navires n’ont point tiré sur les ennemis qu’ils n’en aien
sur un brûlot sitôt qu’on le voit avancer, préférablement aux autres navires , afin de le couler à fond avant qu’il puisse fair
coup l’a jeté à bas, & il en a été quitte pour se relever. Notre navire nous fait pitié : toutes nos manœuvres courantes
u la main brûlée dans son brûlot, & plusieurs matelots des autres navires ont été tués & blessés. Toute l’escadre a fai
e les ennemis ne faisaient pas feu sur eux, mais oui bien sur un gros navire comme l’Ecueil. Qui que ce soit ne pouvait conce
ire comme l’Ecueil. Qui que ce soit ne pouvait concevoir comment des navires marchands, & qu’on disait n’avoir que peu d’é
e que nous retournions l’affronter de plus près. Nous voyons d’ici un navire justement sur le chemin que nous devons tenir. Il
des ennemis, plus de sept mille coups de canon, à ne mettre tous les navires qu’à quatre cent cinquante coups chacun l’un port
où il a été résolu que nous poursuivrions notre route, parce que ces navires sont hors de prise, qu’il faudrait que nous appro
st qu’ils ont souffert sans branler que nous ayons pris à leur vue le navire que j’ai dit que nous vîmes hier, & qui était
e allumée, que les Anglais y avaient mis à dessein de faire sauter le navire , & en même temps tous les Français qui s’y se
Du dimanche 27 août 1690 Toujours bon vent, nous allons bien. Le navire anglais que nous prîmes hier, & qui était de
ons de Madras, m’a fait appeler, & m’a fait voir dans le corps du navire un boulet à deux têtes, & deux boulets ronds
s d’Afrique. Du mercredi 30 août 1690 Nous avons vu ce matin un navire , & avons donné dessus : il a été impossible d
toute la journée. Nous sommes à l’ancre, pour voir demain quel est un navire à qui nous avons donné cache ce soir, & qui s
septembre 1690 Nous ne sommes point heureux de n’avoir pas pris le navire que nous vîmes hier, & que nous voyons encore
its au Lion, où j’étais lorsqu’ils y sont arrivés. Ils ont dit que ce navire appartient à un Anglais, marchand particulier ; q
amp; avons assez bien été pendant la journée. Nous avons encore vu le navire d’avant-hier. Du lundi 4 septembre 1690 Nou
navire d’avant-hier. Du lundi 4 septembre 1690 Nous avons vu un navire ce matin : on lui a donné cache, & on l’a joi
sont presque toujours des pluies & des brouillards ; & notre navire est tellement ébranlé par les coups qu’il a reçus
M. du Quesne vient d’envoyer sa chaloupe à terre : celles des autres navires l’ont suivie, excepté la nôtre. D’où vient ? Crai
ut point compter ici sur des bœufs ; on n’en donne aucun : les autres navires n’ont eu que des vaches, non plus que nous. Est-c
nous, nous venons d’appareiller pour aller attendre au passage quatre navires hollandais qui viennent de Batavia, & qui doi
toujours sombre & pluvieux. Nous ne voyons point encore d’autres navires que le Florissant. Nous lui avons parlé ce soir.
éveillé cette nuit sur les onze heures pour me dire qu’on voyait deux navires  ; mais ayant appris qu’on se contentait de les su
ndant. L’Écueil a obéi & suivi sa route, qui portait sur ces deux navires . Pour lui, il s’en est éloigné de plus d’une gran
l’Écueil seul à démêler la fusée. Nous avons donc porté sur ces deux navires  ; qui, après s’être parlé l’un à l’autre, se sont
s que je la visse, a eu la bonté de me faire lever. Nous voyions deux navires , qui ne paraissaient point craindre le choc, &
ibord ; mais, en ayant approché de la voix, & demandé d’où est le navire . Le Dragon a répondu : de Rouen ; & nous : de
e Rouen ; & nous : de Versailles ; ainsi, on a rengainé. Ces deux navires sont le Lion & le Dragon, que nous avons rejo
tour, & de lui crier, dans le porte-voix, que j’ai revu ces deux navires  : & il est très certain qu’il est homme à lui
qu’il est homme à lui avoir joué le coup, s’il avait su que ces deux navires eussent été des nôtres ; mais les croyant ennemis
la nuit, puisqu’ils faisaient fuir le Florissant. J’ai été dîner à ce navire , où on m’a dit que l’air résolu & hardi dont
i été dîner. Il faut que la discorde ait soufflé de son venin dans ce navire , car ils sont toujours en guerre intestine. Je ne
iaire obéir par tout le monde, sans distinction ? Un capitaine sur un navire ne le représente-t-il pas ? Ne doit-il pas l’imit
tant que si nous croisions exprès parce que s’il nous tombait quelque navire entre les mains, nous lui ferions décliner son no
tantôt d’un côté & tantôt de l’autre. Nous voyons encore ces deux navires mais il nous est impossible d’aller à eux & à
ts qui les ont regardés de la hune. Il est bien vrai que ce sont deux navires  ; & c’est tout ce que j’en sais. Octobre
as qu’elles tombent entre nos mains. Nous n’avons point revu les deux navires que nous vîmes hier & avant-hier : nous en so
, à la pointe du jour, nous avons vu à deux portées de canon un petit navire  ; & le Florissant ne faisant aucun signal de
né dessus ; mais trop tard. Nous nous sommes remis en route. Ce petit navire est revenu sur nous. On croit avec toute sorte d’
il en eût été le maître & que M. Joyeux ne fût pas commandant, ce navire aurait décliné son noM. Je ne veux point dire qu’
nullement ; & nous y aurions borné notre voyage. Attendu que les navires n’ont plus ni eau ni bois, que les gonds de notre
octobre 1690 Nous sommes aujourd’hui entrés à Négrades, que notre navire a salué en touchant, parce que nous avons évité d
demain mouillèrent proche de nous. Ils étaient accompagnés d’un petit navire portugais qui était parti de Madras le 28 août de
à deux lieues de nous. Elles revinrent le trente, sans avoir pris ce navire , qui s’était échoué. Je l’ai dit à l’article du 1
tembre, page 54. Le mercredi 8 du courant, il parut au large un autre navire . Le Lion adonné dessus, & le Dragon sortit le
s cadavres aient été compris quelques gens de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai parlé à l’article du 1er septem
de que nous avons perdu, ayant tous été bien plus endommagés dans nos navires & nos manœuvres que dans les hommes, Dieu mer
es originaires du Pégu, qui brûlent leurs morts. Ce sont des gens des navires européens, qui y sont venus hiverner, comme nous,
et que les bêtes féroces, lions, tigres ou autres, ont déterrés. Les navires de l’escadre y ont laissé plusieurs de leurs gens
t. Pour ne plus parler d’objets si funestes, l’Ecueil est le seul des navires qui n’y a laissé personne. Avant que de quitter l
r de ce terme, s’est accommodé avec M. d’Aire pour lui donner sur son navire ce M. de La Ragoterie, & prendre sur le Flori
es dents, tant par le travail continuel de l’eau & du bois que du navire , où il y avait bien plus de travail à faire qu’on
ment sur l’escadre plus de quatre cents hommes hors de service. Notre navire ressemble plutôt à un hôpital qu’à un vaisseau de
mp; aurais espéré m’en bien tirer ; l’état pitoyable où sont tous les navires aurait été pour moi une raison suffisante. Du
de peste, qui m’en font plus penser que je n’ose en dire. Il y a des navires dans l’escadre (je ne veux pas nommer le Florissa
mon particulier, j’ai eu le malheur de tomber à la mer en sortant du navire à Négrades : il n’y avait aucun péril ; mais je n
A mon égard, peu m’en chaut : Medice, cura te ipsuM. C’est l’homme du navire qui m’est le moins nécessaire, & le monde ne
la veille d’en avoir d’autres. Il est mort trente-deux hommes sur ce navire , tant à Négrades que depuis que nous en sommes pa
sur un vaisseau ; ce qui était si vrai que les scorbutiques, sur nos navires , étaient presque tous soldats, cette maladie s’at
t creuse, & peu large, & malsaine, & de mauvais goût. Les navires de sept & huit cents tonneaux montent jusque
e le lecteur. Il y a dans la rivière, devant la loge des Français, un navire qui a été bâti à Siam, plus grand, plus fort &
nt de peur de nous que dans un autre temps ils peuvent en donner à un navire seul. Leurs vaisseaux naviguent, mais le Siam res
ons de voiles. Cela a donné le temps à l’Oiseau de nous rejoindre. Ce navire est le plus mauvais voilier de l’escadre. Il étai
toutes espèces ne feraient plus damner les autres ! Nous avons vu un navire sous le vent à nous : nous lui avons donné chasse
e lui, lorsqu’il nous a joué le tour. Nous dévorions déjà des yeux ce navire & sa charge, & comptions dessus comme sur
que nous n’avons pas pris ; & assurément nous n’avons pas pris ce navire , par la seule crainte d’offenser le Mogol, qui au
upes, qui bordent la terre, on lui avait fait l’insulte de prendre un navire qui se serait retiré dans un de ses ports. Ainsi,
upçonner que c’était la cause qui nous avait empêché[s] de prendre ce navire anglais, qui. comme je l’ai dit, s’est retiré à S
se avec leurs marchandises, avaient tout tait débarquer de dessus les navires anglais & hollandais, & n’avaient pas osé
& des Hollandais. On a encore appris qu’ils vont équiper quatorze navires pour venir nous trouver. Si cela est, nous le sau
s sujets, j’avais bien pu reconnaître leur génie dans le pillage d’un navire anglais, peu après notre combat de Madras. Ceci e
risquer, en surprenant ses ennemis ; ce qui est si vrai, que les six navires , qui sont venus comme de simples aventuriers, s’e
’il en était de même à tous les armements, à proportion du nombre des navires . Qu’il en avait pris droit pour prouver le commer
& les autres diront que la peur des Hollandais aura fait fuir les navires de France. Sur ce pied, les mandarins croiront av
s notre arcasse que nous avons cru cent fois que le derrière de notre navire allait être emporté. Quinault a raison de faire c
ix pistolets chargés à balle de calibre, où j’aurais mis le feu si le navire eût coulé bas, comme j’y voyais apparence. Une de
, pour comble de malheur pour messieurs de la Compagnie, c’est que le navire faisait eau de toutes parts, & que plusieurs
heures ; mais, bien éloignés la plupart. Nous ne sommes plus que cinq navires , dont le Gaillard n’est point du nombre. Nous ne
lontairement jeté à la mer pour soulager d’autant un des côtés de son navire . Nous le croyons & l’espérons ainsi ; d’autan
résent M. le chevalier d’Aire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien. Nous y avons été : il est encore plus ma
rnail. Les matelots gagnent-ils bien leur pain & leurs gages ? Ce navire a tant souffert pendant le mauvais temps que pour
bien faible & contraire, & la mer aussi unie que la Seine. Le navire est déguisé en friperie, chacun ayant mis ses har
temps s’est éclairci cet après-midi. Nous ne voyons encore que trois navires avec nous. Où sont le Gaillard & le Lion ? Ho
impossible de tenir longtemps la mer sans nous raccommoder, & un navire faisant seul beaucoup plus de chemin que lorsqu’i
e grosses pièces de canon du travers de son artimon, pour alléger son navire , dans le fond de cale duquel il y avait eu jusqu’
e vaisseaux anglais ou hollandais venant d’Europe, qui insulteront un navire seul, mais qui auront les trois quarts de la peur
mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’eau d’un tel navire  ; il est seulement question, à présent, que celui
& l’a trouvé tout de même que le nôtre. La quantité d’eau que ce navire a eu dans son fond de cale a fait fondre une très
ait perdre à l’Écueil & à toute l’escadre un temps précieux qu’un navire seul mettrait à profit. Il n’y avait rien à répon
ant leur ancienneté de service ; au lieu que si les vaisseaux étaient navires de l’Ordre, M. d’Aire, comme simple chevalier, se
, tonné, venté & brumé. Ceci est-il un avant-coureur du Cap ? Les navires se sont encore dispersés. Nous ne sommes plus que
di 2 avril 1691 Toujours vent contraire. Nous avons encore vu deux navires , mais si éloignés derrière nous qu’on ne peut les
uit jusqu’à neuf heures du matin, calme tout plat. On ne voit plus de navires que le nôtre. Du mercredi 4 avril 1691 Nous
agnes, qui font du feu, ou d’autres signaux, lorsqu’il paraît quelque navire . Je crois qu’ils voudraient bien nous couper chem
p; sale, comme est l’Écueil, d’affronter, encore moins d’attendre des navires dont nous ignorons le nombre & la force, nous
es, & avons forcé de voiles. Nous n’avons point revu ce matin ces navires , qui, très certainement, ont fait faire de mauvai
nes ou deux mois qu’il avait fait sa fosse avec ses pieds, lorsque le navire l’Oriflamme, commandé par M. de l’Estrille, arriv
amme trouva au débouquement des îles, vers l’endroit d’où j’écris, un navire anglais, capre ou autre, contre lequel il se batt
me regardait peu, puisque c’était au sujet de la séparation de notre navire du reste de l’escadre, sur laquelle séparation qu
Martinique, les Anglais se sont retirés, quoiqu’ils fussent quatorze navires de guerre. C’est dommage de la perte de Saint-Chr
avait été résolu dans un conseil de guerre que nous irions avec trois navires & deux armateurs qui sont ici, trouver les An
tablie au bout de quarante jours qu’ils se rembarquèrent sur un autre navire portugais qui passa deux mois après leur dégrat,
que moi. J’ai passé avec assez de plaisir les quinze jours que notre navire a resté au Fort-Royal, parce que Fanchon, que j’y
six canons ; & il a bien fait ses affaires ici, ayant pris quatre navires anglais bien chargés & bien riches. Cela me f
e aux Anglais. Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y avait un navire à l’ancre, qui a mis au plus vite à la voile. M.d
urs bon vent, & presque tourmente ; & tout sales que sont les navires , n’étant retenus par rien, nous faisons plus de d
utre corsaire provençal, qui a fait huit prises fort riches, & le navire qui fait route vers France en est une qui vaut pl
te est sur ses prises. Il fait route avec nous : il a donné sur trois navires fort éloignés. Il va fort bien, & nous fort p
 portons dessus. Du samedi 18 août 1691 Nous ne voyons plus les navires d’hier : le Provençal nous a rejoints, & est
3 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
n, ou le biscuit, pour la campagne, n’était pas tout à fait fourni au navire le Sans-Pareil, qui pourtant subsistait sur son a
ert, du vin de Madère ou des Canaries, qu’on dit y être excellent. Le navire ne branle point du tout : on joue aux cartes, aux
ds de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le gouvernail du navire , pour me jeter dans une méditation profonde et po
ndu à Amsterdam en 1682, lorsque j’y allai avec M. Bergier acheter le navire le Regnard, pour la Compagnie de l’Acadie. Je doi
ans l’Ouest. Si le vent n’avait pas été bon pour nous relever, que le navire n’eût pas bien gouverné, ou que l’atterrage ne fû
ous. Il avait été depuis quatre à cinq jours tari par l’eau que trois navires hollandais y avaient faite avant notre arrivée, e
st-à-dire trois jours avant que nous ayons paru. (Par parenthèse, ces navires hollandais sont bien heureux d’avoir échappé nos
e de canots ou chaloupes, la mer autour de l’île en étant pleine, les navires en ayant péché beaucoup. Peu de viandes, peu de f
u il y a deux ans, en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je dirai co
ons fait ces prises, et peut-être les ferions-nous encore si tous les navires allaient aussi bien que l’Ecueil. Nous voudrions
n souffle de vent, et l’air très chaud, une pluie épouvantable, et le navire par son roulis fatigue plus que s’il ventait tour
arler à M. Blondel. J’y ai dîné : il me paraît de la discorde dans ce navire  ; cela ne me regarde point. Nous avons été, le co
distance, émue et agitée par le mouvement, le roulis, ou le branle du navire , mêlait et confondait ces vapeurs avec ses eaux.
vrai, et si sensible, qu’il n’y a aucun navigateur qui ne sache qu’un navire est ordinairement deux ou trois fois plus de temp
is comme nous vent devant : j’ignore s’il l’a sauvé ; car avant qu’un navire ait perdu son erre, et que son canot soit à l’eau
mps calme, et d’une mer unie : il fait plusieurs promenades autour du navire , et autant autour de l’appât ou de la boitte qu’o
r environ demi-heure après. Dès qu’ils ont été retournés chacun à son navire , il s’est levé un vent de Sud si fort et si contr
us êtes bien insolent, lui a-t-il dit, de vous servir de canne sur un navire , et d’en frapper en ma présence. Savez-vous bien
’ils osaient, ils viendraient à nous ; mais, ils ne prennent point de navires ici, à moins qu’ils n’aillent se jeter dans leur
ises de la valeur de deux à trois millions. Ce fut ainsi que ces deux navires furent pris en 1688 ; et tout ce que les officier
e qu’ils réservaient pour leur plat, ils fournissaient les tables des navires . Je fournissais la mienne ; et M. de La Chassée,
s sommes partis ce matin : et M. du Quesne, qui ne veut pas perdre ce navire , a fait employer au transport des vivres, du bois
s arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire , qui ne nous parut pas gros, quoiqu’il le fût bea
llon à poupe, pour ne point épouvanter les oiseaux. Les quatre autres navires de l’escadre étaient à plus de deux grandes lieue
rs. Nous mouillâmes sur sa bouée d’ancre, et demandâmes d’où était le navire . Il nous répondit de Londres. Nous lui criâmes d’
ous, ni son équipage n’avions consulté le capitaine qui commandait ce navire . En effet, si nous l’avions vivement attaqué, il
et toujours sur nos derrières, qui est le plus dangereux endroit d’un navire , il est certain que l’un de nous deux aurait coul
nnayé et en lingots, et de vin qu’il avait pris aux Canaries ; que le navire se nommait le Philip Harbert, que c’était un homm
rendre. Voilà ce que nous avons appris. M. Charmot, qui a été dans ce navire , dit que c’était un vaisseau de neuf cents tonnea
ions approché à une petite portée de fusil. Se voyant attaqué de deux navires , il fit la manœuvre d’un habile matelot, qui fut
e spectateurs du combat, et entendions les boulets qui frappaient les navires de part et d’autre ; parce qu’ils se battaient de
ndre avait obligé ce capitaine anglais à mettre lui-même le feu à son navire . Nous avons bien vu éloigner la chaloupe dans laq
s nous l’avons bientôt perdue de vue. Nous nous sommes éloignés de ce navire le plus vite qu’il nous a été possible, crainte d
éclat qui aurait pu mettre le feu au nôtre. Quelle horreur de voir un navire en feu ! En un moment ce ne fut que flamme. Quell
reur d’entendre le mugissement des animaux, consumés tout en vie ! Ce navire fut plus d’une heure et demie qu’il semblait un c
le Philip Harbert, de Londres, l’un des plus beaux et des plus forts navires qui fussent à la mer, et cela par l’intrépidité e
ne autre face. Cette perte pour les Anglais est très considérable, ce navire était tout neuf, et ce n’était ici que son second
tout neuf, et ce n’était ici que son second voyage. Le corps seul du navire armé et agréé valait plus de deux cent mille écus
mes blessés. C’est tout ce que je sais pour ce qui regarde les autres navires , et que M. du Quesne a été légèrement blessé au b
prises ; et, pendant ce temps, le feu a été continuel. Il faut que ce navire ait essuyé plus de mille coups de canon ; et je n
aimé se rendre que de périr lui-même. La fortune nous avait donné ce navire  ; le jour nous l’aurait conservé ; et la nuit nou
dîner à tous les capitaines de l’escadre, qui sont retournés à leurs navires de bonne heure à cause du vent qui a rafraîchi, e
sage des Maldives le plus au Nord. Il y en a un autre dans le Sud. Un navire seul pourrait hasarder d’y aller ; mais M. du Que
t un pareil garant pour vaincre mon incrédulité. On dit qu’on voit un navire bien loin ; tant pis, car on ne voit presque gout
s’est jamais faite. Dès la pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que l’on vit hier au soir. Il ne se méfiait point
en trouvé : je m’en trouve bien encore. Nous avons vu dès le matin un navire , à plus de quatre lieues de nous. Nous l’avons cr
oromandel, où nous allons, et où nous sommes presque, il y a six gros navires , bien chargés. Tant mieux ; nous pourrons en natu
à la voile de grand matin ; et au lever du soleil, nous avons vu sept navires . Nous avons donné dessus et espérions bien en pre
périons bien en prendre quelqu’un ; mais non. En voici la raison. Ces navires sont mouillés devant Négrapatan, premier fort que
ns point de pilotes qui connaissent Le Havre, ni son entrée ; que ces navires sont sous le feu du fort, qui nous choisirait si
vait, nous ne pourrions pas nous en relever comme elle, parce que nos navires , beaucoup plus forts et plus lourds, tirent beauc
mme Trinquebar, qui appartient aux Danois : il y avait trois de leurs navires mouillés devant. Nous ne nous sommes point arrêté
ue les Hollandais n’ont pas en tout deux cents Européens sur tous les navires qu’ils ont dans ces mers. Tant mieux : nous en au
s avons vu Porte-Nove, où les Portugais ont un fort. Il y avait trois navires , qui ont arboré pavillon danois. Nous avons conti
4 (1721) Mémoires
eprit le pilote ; ne vous embarrassez de rien. Vous voyez bien que le navire porte le cap au Sud ; dans une bonne heure les co
s-nous à Dieu, ce qu’il garde est bien gardé. 242. Une heure après le navire avait le cap au Nord-Ouest. Il est temps, dit Bon
te blessés, il me dit qu’il ne fallait pas faire connaître qu’un seul navire eût perdu tant de monde dans une seule action ; q
ne partie par le commerce de mer, et par les prises qu’ont faites des navires corsaires qu’ils avaient armés à Saint-Malo. Je p
à Chedabouctou, au fond d’un golfe qui donne à Canceaux, où plusieurs navires français qui allaient à la pêche de la morue paré
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