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1 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
ulu l’accorder dans les endroits où ils sont les maîtres ; les autres nations les ont imités, à l’exception des Anglais & d
é de se déchausser pour entrer dans le tombeau de Schah Séphi, que la nation persane regarde comme un saint. C’est ce qu’en di
t ils ne peuvent se dispenser, quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui les y engage. M.de Saint-Paul, l’un des princ
i les avait piqués d’honneur sur les richesses de l’une & l’autre nation , & leur avait enfin dit qu’il en jugerait par
ver sur son chemin. J’ai écrit ceci pour faire connaître le génie des nations orientales & de leurs rois, qui ne se font pa
é autant qu’il a pu qu’il ne participait point aux lâchetés que notre nation a faites à Louvo, par tout le royaume, & surt
Français qui y ont été maltraités que pour y rétablir l’honneur de la nation , & pour piller leurs temples ou leurs pagodes
nt, parce que leur habileté sur ces sciences est connue de toutes les nations . Cette île, qui peut avoir deux à trois lieues de
capables. Les habitants de cette île ont été maltraités des Anglais, nation terrible lorsqu’elle est la plus forte. Ces pauvr
a dans les Indes bien moins d’intérêt à nous ménager que toute autre nation d’Europe. Les Bengalais sont assez affables, fort
ue pauvre. Elle est desservie par un religieux augustin, portugais de nation  ; il se nomme padre Bernard, ou père Bernard. Je
isse couvrir & faire éclore. Il n’arrive ici aucun vaisseau de sa nation qui ne lui apporte, à ce qu’il dit, des reliques
a du vin de Chiras. Ils ne trafiquent que très rarement avec d’autre nation que la leur : quelquefois avec les Français, &
la Compagnie, qui, à beaucoup près, n’est pas si forte que les autres nations , ne trafique à présent que par terre, ou sous pav
villon & passeport portugais par mer. Quelle humiliation pour une nation aussi brave que la nôtre d’être obligée de céder
istance de gens qui sans nous languiraient encore dans les fers d’une nation étrangère & dure ! Je ne puis m’empêcher de f
on d’Au-bonne, fameux voyageur. Le bien qu’il lui entendit dire de la nation , & la probité qu’il avait remarquée en lui, l
e avec l’intérêt qu’ont les Hollandais, les Anglais, & les autres nations d’Europe de perdre la nôtre de réputation. Aussi,
mage qu’un si beau vaisseau reste inutile & à pourrir. Les autres nations y ont aussi des vaisseaux, & ont à présent au
raient pas bien ; car, outre que le Mogol donnerait congé à celle des nations qui aurait tort & qui aurait commencé la nois
ire entre eux aucun tort, ni violence. Je n’ai point vu les loges des nations étrangères : j’ai seulement vu celle des Français
a point augmenté son autorité, y ayant longtemps qu’il est chef de la nation dans toute la péninsule. Il ne serait pourtant en
ous les traiterions, & ferait brûler tout ce qui appartenait à la nation à Ougli ; & qu’en effet, c était afin que M. 
a, si, comme on le croit, il est encore appuyé par-dessous main d’une nation européenne. Je dirai qui elle est, en rapportant
ondaines abondent ? Pourquoi laissent-ils sans instruction toutes ces nations incultes & idolâtres qui sont sur leur chemin
rtant, à ce qu’affirment universellement & unanimement toutes les nations européennes, la véritable cause de la persécution
dent qu’ils sont hollandais. Je ne sais si cela est pardonnable à une nation dont le commerce est en effet l’unique divinité ;
oi de Ceylon d’appeler les Hollandais à son secours, pour chasser une nation si perverse et si corrompue ; mais il en est deve
es Anglais, les Danois, peut-être même les Portugais & les autres nations européennes ne soient forcés d’abandonner leurs é
indraient aux Anglais, qui ne respiraient que vengeance. Que ces deux nations jointes ensemble pourraient conduire du canon, ou
tation de la France, la feront craindre & respecter de toutes les nations orientales, feront plus de tort aux Hollandais &a
llandais empêcheraient la France d’être obligée d’avoir recours à ces nations pour en tirer les épiceries & les autres marc
rt pour le moins au commerce de la Compagnie des Indes que toutes les nations européennes ensemble. Joignez-y les missionnaires
us riche : il surpasse celui des Anglais, des Danois & des autres nations  ; & je ne sais s’il ne l’emporte point aussi
lis pour ce que l’apparence montre, c’est-à-dire pour marchands de la nation dont ils sont : car il est de fait qu’il y en a d
n dont ils sont : car il est de fait qu’il y en a de toutes sortes de nations , même des Arméniens & des Turcs, & de tou
ent des marchandises qu’ils doivent acheter ou vendre, & à quelle nation , pour y faire un plus gros gain ; en sorte que ce
le prouver en France, à qui seul ce commerce faisait tort. Les autres nations , qui en tiraient du profit par le fret, se soucia
rend odieux. Les Hollandais, ardents à nuire de toute manière à notre nation , & à notre commerce, nous rendent suspects à
os ; & cela donne très mauvaise impression de la douceur de notre nation . Cette mauvaise impression est augmentée par l’ac
amp; le peuple la méprise. Pour donner encore plus d’horreur de notre nation , les Hollandais la font regarder comme la plus tu
dans tous les lieux où elle est établie. Ils la font passer pour une nation sanguinaire, & tellement attachée à ses intér
s jésuites portugais qui étaient dans le Japon ; afin de rendre notre nation généralement odieuse, partout où elle pourrait s’
du feu. Que les missionnaires ne se brouillent point avec les morts, nation autant terrible que respectable, dans la Chine :
gence aurait pu par la suite être utile à la Compagnie, & à notre nation  ; ce qui est l’unique but où je tends ; & les
, mais moins fréquemment ; & c’est toujours par l’une de ces deux nations que les jésuites font passer d’Asie en Europe les
le nom sauvage était Aroüim-Tesche, portait la parole pour toutes les nations iroquoises. J’appris, ce jour-là, quantité de cho
sement perdu. Il faut le dire à la louange, & à la honte de notre nation , rien de si prompt & de si vif au travail, ri
fois pris par les Algériens que de l’être encore une par les Anglais, nation cruelle, tigresse & traîtresse. J’ai été pris
lecteur ne s’y méprenne pas : je dis la bonté de les tuer ; car cette nation diabolique n’en usait pas si humainement envers l
M. de La Chassée, qui est son fléau, & qui ne lui passe rien. La nation basse-bretonne & le monachisme ont éclaté sur
emède ; celui-là étant éprouvé utilement une infinité de fois par les nations qui fréquentent ces mers. On mouille dans une ans
ls, malgré les défenses, ayant commerce avec leurs parents & leur nation , les informent de tout, sans qu’on puisse connaît
que nous les attaquerions par mer. On peut juger de là combien cette nation est haïe partout. Mais, puisque l’occasion vient
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, assez désintéressé pour rendre le plus souvent justice à toutes les nations , et même à toutes les communions, si l’on en exce
par conséquent ennemi mortel des Anglais ; et malheur à ceux de cette nation qui tomberont sous sa coupe. Il n’est nullement p
es Indes orientales. Le pape Clément Vil prétendait accorder les deux nations en adjugeant aux Espagnols tout ce qui est sur to
vaine décision a donné lieu à une infinité de disputes entre les deux nations  ; et la cour de Rome, qui ne les voit pas d’humeu
itre ces vastes pays appartenaient-ils au pape, pour les donner à des nations qui y avaient plus de droit que lui, puisqu’il ét
s cartes françaises, hollandaises, espagnoles et portugaises ; chaque nation mettant à son choix le premier méridien, au Pic,
aison : mais, je sais bien qu’ils l’exercent envers toutes les autres nations indistinctement ; et je sais bien encore que si o
i point vu de reliques, quoique ce soit ce qui coûte le moins à cette nation . L’évêque est blanc, de l’ordre de Saint-François
’homme qui le pousse à juger de son prochain en général, et de chaque nation en particulier, par les objets extérieurs dont il
, par les objets extérieurs dont il est frappé ; mais, à parler de la nation portugaise sur ce qui m’en a paru à Lisbonne, à l
use restitution, que, certainement, je n’attendais pas d’un Poitevin, nation toujours altérée. Du dimanche de Pâques, 26 ma
uatre le vaisseau à la première terre que nous trouverons, de quelque nation que ce soit. Il faudrait pourtant que le diable s
issue du dîner. J’y étais, et m’informais sur la carte des routes des nations , et par quel chemin on avait abrégé le cours des
t des vaisseaux qui vont ou qui viennent ; de leur nombre, et de leur nation . S’ils osaient, ils viendraient à nous ; mais, il
nité d’autres relations qui parlent des Indes. Tant de gens de toutes nations et de religions différentes ne se sont pas concer
commence la puissance formidable des Hollandais dans les Indes. Cette nation , la plus attachée au commerce, et qui connaît le
ite avec douceur et humanité et qu’elle n’a aucune acception, ni pour nation , ni pour religion, on ne doit pas s’étonner si el
r le mérite, dans quelque sujet qu’il se trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Cap est fran
On cache ce crime le plus qu’on peut, pour conserver l’honneur de la nation , qui punit avec la dernière sévérité la bestialit
ai déjà parlé. Cela ne m’épouvanterait pas s’il s’agissait de quelque nation plus méridionale. Tout le monde sait qu’il n’y a
lécites, et la perfidie, la cruauté, l’avarice et l’impureté des deux nations  : vices qui leur sont familiers, et qui le sont e
ue lui et sa famille, et nullement la religion et la conscience de la nation . Jephté ne fut pas même pressé de l’accomplir : i
qui aient été embarqués. On peut voir, par cet échantillon, que cette nation n’est pas tout à fait barbare. Il nous conduisit,
que leur origine est assurément arabesque, et qu’à l’exemple de cette nation vagabonde, ils tirent leur plus forte subsistance
ur une religion aussi chaste que la catholique. Cela indique déjà une nation dont les mœurs ne sont pas tout à fait corrompues
us d’humanité qu’ils n’en avaient trouvé dans leur capitaine, de même nation qu’eux. Ils nagèrent à l’Oiseau, qui était le vai
ipage, ou capitaine des matelots, eut pitié d’eux, quoique provençal, nation pourtant très peu pitoyable. Il dit à M. d’Aire q
ajouté qu’il l’avait cru tout autre ; qu’ordinairement les gens de sa nation sont soldats ; qu’il ne devait pas se charger d’a
ces de canon. Effectivement, j’ai toujours ouï dire, à la honte de la nation , qu’elle est propre et bonne à tout entreprendre 
btil : c’est par le commerce universel. Il fleurit si bien chez cette nation qu’elle est en état de se mesurer avec les têtes
rope comptent pour rien les conquêtes et les établissements que cette nation fait ici. C’est qu’on n’est, en Europe, occupé qu
intérêt de toute l’Europe d’avoir les yeux sur les démarches de cette nation en Asie. Cette terre de Trinquemalé paraît belle,
3 (1721) Mémoires
ni l’un ni l’autre ne connaissaient leurs forces ni le génie des deux nations . Les Français idolâtrent leur roi, et à propremen
ur hors de France et de [sic] servir pour ainsi dire de spectacle aux nations . Que la France de sa part y a-t-elle gagné, ou pl
ateurs. Mais depuis longtemps les Turcs et les Allemands, et d’autres nations en guerre, ont bien fait leurs paix ensemble sans
arder leurs enfants pour les élever à la sauvage et en augmenter leur nation en les y incorporant ; et afin qu’aucun des Franç
rveux, et âgé au plus de trente-cinq ans, il était un des chefs de la nation Iroquoise et des autres sauvages qui s’étaient jo
rit que rien ne démontait, et qu’il connaissait les intérêts des deux nations française et sauvage, et qu’il connaissait aussi
s française et sauvage, et qu’il connaissait aussi ceux de toutes les nations sauvages chacune en particulier. Ces gens-là ne f
voulait maintenir le commerce sur le pied qu’il était avec les autres nations . Il n’y eut que son neveu qui y fit faire mille f
u’elles aillent contre. Instruit par ce moyen de la jonction des deux nations , il écrivit qu’elles étaient jointes, au moins de
nous étions entrés dans la Manche si peu forts : Voilà une insolente nation  ! Si les Hollandais avaient donné, la France n’au
qu’il était hors d’état de défense, il ne connaissait point de quelle nation étaient les vaisseaux dont nous étions environnés
ait à combattre ou à craindre, et que ce sont les Jésuites de toutes nations qui s’y sont établis, et qui viennent au-devant d
r. Mais ce que je dis ne sera jamais suivi, étant très vrai que notre nation n’est propre qu’à commencer une entreprise, mais
le travail. En effet nous épousons toutes les mauvaises coutumes des nations étrangères, mais nous ne savons point imiter ni l
spem vetat Inchoare longam. 282. Il me semble qu’Horace avait notre nation en vue ; et en effet on nous regarde partout et o
une comparaison où l’Italien qui me la fit ne ménageait nullement sa nation . Il était honnête homme, et je le connaissais dès
le cardinal de Maldachiny. Cet Italien compara les quatre principales nations de l’Europe aux quatre insectes ou vermines que l
as, non plus que les siens, des griffes de pareils diables. C’est une nation fougueuse qui respecte trop peu le véritable S[ai
le est belle et même très utile pour le bien et l’honneur de toute la nation , et en particulier pour l’utilité des gens qu’il
leur industrie ils se sont fait un asile certain contre les barbares nations qui ont ravagé l’Italie pendant les 3, 4 et 5e si
s pour mettre toute la côte à couvert des incursions de toutes autres nations . J’y parlais d’un nommé M[onsieu] r de Saint-Cast
partie, retiré[s] dans les bois, enragés de la cruauté de leur propre nation , et de concert avec les sauvages assommaient tous
4 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
: je n’ai jamais vu de peuples plus misérables, quoique j’aie vu huit nations de sauvages dans le Canada. Et avec cela ceux-ci
uantité de naufrages qu’y ont faits des vaisseaux de toutes sortes de nations , la description d’une partie desquels fait horreu
Chaumont ambassadeur du Roi, fondé sur le plus court chemin que cette nation prenait pour aller aux Indes chercher ces bois od
e qui est une cruauté horrible particulière à ces peuples, les autres nations si barbares soient-elles ayant un très grand soin
s’y maintenir. Effectivement j’ai toujours ouï dire à la honte de la nation qu’elle est bonne pour tout entreprendre, mais a
r anglais ou hollandais : ce serait une lâcheté dont l’une et l’autre nation est incapable ; outre que nous avons ici assez d’
nt on ne peut pas se dispenser quand ce ne serait que l’honneur de la nation qui y oblige. Un des principaux officiers de la C
’honneur ces deux capitaines sur les prérogatives de l’une et l’autre nation et les richesses de leurs maîtres, et leur avait
trouve. Je vous ai écrit ceci pour vous faire connaître le génie des nations orientales et de leurs rois, qui malgré leurs ric
e est vrai : Gens superstitioni obnoxia, religionibus adversa. Qu’une nation attachée à la superstition est contraire à toute
r mer, parce qu’elle n’est pas si forte dans les Indes que les autres nations à beaucoup près ; elle ne commerce que par terre
beau navire que celui-là reste à pourrir dans l’eau douce. Les autres nations y en ont aussi et ont autant de peur de nous prés
nt pas bien, car outre que le Grand Mogol donnerait congé à celle des nations qui aurait tort, son commerce serait interrompu s
t les uns aux autres par voie de fait. Je n’ai point vu les loges des nations étrangères, j’ai seulement vu celle des Français
avis à quelqu’autre qu’il va à l’Ile Barboude qui appartient à cette nation  ; ce ne peut pourtant être de cette année, car au
e de manger les Anglais, ils les distinguent au fleuré de toute autre nation . Ils nous mangeaient aussi autrefois, mais leur a
5 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »
uva dans un festin avec des Espagnols ; on y parla des héros des deux nations . Le Français nomma Don Quichotte, et demanda avec
6 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »
angèrent point d’opinion, et chacun donna toujours la préférence à sa nation . Les Espagnols prétendirent que l’indifférence de
7 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
plus de maître, il ne ferait aucune difficulté d’en prendre un de sa nation , que son bonheur semblait lui présenter dans un p
8 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
de probité que les Espagnols n’ont, pas ; je l’avoue à la honte de la nation , mais la vérité me force à faire cet aveu. Il ser
9 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
e eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérité le génie de leur nation , il est juste de leur rendre le change, et d’avou
10 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
eur chasteté, sont mille fois plus louables que les femmes des autres nations que je viens de nommer, parce qu’elles sont toujo
c’est cette sagesse plus naturelle à nos Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de
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