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1 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
les yeux quantité de bons exemples ; y ayant, outre les capucins, des missionnaires & des jésuites, qui y passent très souvent, &
que les catholiques y sont toujours persécutés, particulièrement les missionnaires , qui sont toujours aux fers, & qui sont expos
eau roi de Siam ne connaît guère les gens, de prétendre congédier les missionnaires par les tourments, & les jésuites par de l’ar
L’aumônier de ce vaisseau est venu dîner ici : il a amené avec lui un missionnaire , nommé M. de Quermener, & sont venus ensemble
s toutes les Indes, & dix ans entiers dans le Pégu, en qualité de missionnaire apostolique. C’est que le grand-père du roi qui y
al qu’à un vaisseau de guerre. Lieutenant, sous-lieutenant, aumônier, missionnaire , maître-canonnier, premier pilote, tout est malad
res m’a envoyé au Lion pour en amener M. de Quermener, aumônier &  missionnaire , dont j’ai parlé, afin de donner à nos malades le
o, sed & gaudebo. Ces motifs d’occasion ou de vérité ouvrent aux missionnaires & aux jésuites les prétextes du monde les plu
ns une mésintelligence perpétuelle. Les jésuites ont fait chasser les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres
res du Tonkin ; & les jésuites, qui ne sont à Siam que depuis les missionnaires ont si bien fait, & leur politique y a si bie
ait les autres. Cette cruelle distinction n’est nullement du goût des missionnaires  : ils sont trop politiques & trop concertés p
pliquent pourtant, & réussissent infiniment mieux que ne font les missionnaires , les pères de l’Oratoire, les jésuites, les récol
ue ne dirais-je point sur ce sujet, si j’y abandonnais ma plume ? Les missionnaires donnent rarement des relations des progrès de leu
ototype. Hé quoi ! me voilà bien lourdement trompé ! Les disputes des missionnaires contre la Société m’avaient fait connaître que la
suis encore surpris de deux choses. La première, c’est de ce que les missionnaires , en un mot tous les thomistes, qui les ont déféré
atiques ont sur l’âme. Cela ne mériterait-il pas bien l’attention des missionnaires & des jésuites, si le seul zèle du salut des
des Indes que toutes les nations européennes ensemble. Joignez-y les missionnaires & vous trouverez dans ces deux espèces d’homm
e. Après vous avoir parlé des jésuites en particulier, joignons-y les missionnaires . Il est juste de vous instruire de tout, puisque
tout, puisque vous faites un journal exact pour M. de Seignelay. Ces missionnaires ne sont certainement point si scandaleux que les
udicium sibi manducat & bibit, non dijudicans Corpus Domini. Les missionnaires , bien moins faciles & plus attachés à l’Évang
i sont venus ici en sortant de ce royaume ont tous dit que M. Poquet, missionnaire , n’avait été, non plus que les autres persécutés,
de Siam ; le génie des talapoins m’a emporté : retournons trouver les missionnaires & les jésuites. Il est très vrai que les jésu
ns de vous dire ; et qu’il n’y a eu que les Siamois instruits par les missionnaires qui conservent et professent le christianisme en
re le pied dans leurs temples. Voilà tout le bien qu’on peut dire des missionnaires  ; ce qui n’est pas peu : & je le dis avec pla
pères jésuites, qui les leur suscitent directement ou sourdement. Les missionnaires s’y opposent de tout leur pouvoir, mais bien faib
fait une cause de religion, qui intéresse tout le monde chrétien. Les missionnaires n’ont pas osé attaquer les jésuites dans leur tra
sujet de scandale aux hérétiques, aussi bien qu’aux chrétiens, si des missionnaires qui se dévouent à l’apostolat montraient & pr
merce des jésuites est certain : on en connaît une bonne partie ; les missionnaires sont les seuls qui connaissent & puissent fai
tive Société a trouvé le secret de se faire craindre. Le commerce des missionnaires est très caché, supposé qu’ils en fassent ; c’est
pas d’en contrôler les usages qui me sont inconnus, j’en reviens aux missionnaires , qui peut-être appréhendent que s’ils parlaient d
, ni être transformé en encens digne d’être brûlé devant sa face. Les missionnaires , hors d’état de surmonter les jésuites en richess
ils ont été provisionnellement condamnés à Rome, où l’on dit que les missionnaires poursuivent encore actuellement une condamnation
autant plus & de nouveau le ressentiment de la Société contre les missionnaires , & les jansénistes, qu’ils mettent dans la mê
ents de leurs casuistes & le poison de leur morale, & que les missionnaires prouvent, à jeu découvert, que la conduite de la
it, & la conscience. C’est ce peu de concorde qui règne entre les missionnaires & les jésuites, & les disputes éternelles
on. Cette mauvaise impression est augmentée par l’acharnement que les missionnaires à les jésuites ont les uns contre les autres, &am
a France & son commerce ont aux jésuites ; mais n’en déplaise aux missionnaires , ils me paraissent avoir tort de les pousser avec
ien thomiste ne m’octroiera la condescendance que je voudrais que les missionnaires eussent pour les jésuites, & réciproquement l
eussent pour les jésuites, & réciproquement les jésuites pour les missionnaires  : c’est-à-dire que pour vivre ensemble en paix, &
ens & la cupidité. Sur ce pied, je conviendrai que la manière des missionnaires est la plus pure, la plus sainte, & la plus c
Que les jésuites fassent de fausses conversions, que cela fait-il aux missionnaires  ? Qu’ils s’en lavent les mains, & qu’ils les
olâtries chinoises nous doivent être indifférentes. Pourquoi donc les missionnaires d’un côté, & les jésuites de l’autre, viennen
ils disputent, et qui sachent le sujet de cette dispute. Mais que les missionnaires & les jésuites s’épargnent la peine d’écrire
mes ; & le tout, à ce qu’ils disent, pour l’amour de Dieu. Si les missionnaires veulent rendre les jésuites suspects & odieux
e comme une pure fable, ils ne prennent dans les disputes d’entre les missionnaires & les jésuites que ce qui peut contribuer à l
ue ces pères font venir ou apportent d’Europe, ce que la pauvreté des missionnaires ne leur permet pas de faire. La troisième enfin,
tes ne se présentent pas dans les cours des princes de l’Orient comme missionnaires ni prédicateurs, mais simplement comme gens enten
première dignité de cet empire. Ainsi, ce serait inutilement que les missionnaires prétendraient les en faire chasser sur des disput
on se donne la peine d’aller lui chercher ses brebis égarées. Que les missionnaires fassent de même, qu’ils portent des présents plus
x dignités, les jésuites l’y ont cultivée, & y excellent. Que les missionnaires les surpassent dans cette science : elle est si d
leur fut accordée par le Saint-Esprit. Mais que tout cela fait-il aux missionnaires  ? Qu’ils fassent comme les jésuites : je les leur
ne qu’elle trouve ces impiétés horribles & dignes du feu. Que les missionnaires ne se brouillent point avec les morts, nation aut
aux qu’ils passent souvent d’Europe en Asie, ou d’Asie en Europe. Les missionnaires se servent aussi de cette voie, mais moins fréque
us dangereux espions & commerçants sans risque de se tromper. Les missionnaires , le père Tachard, & les autres jésuites reste
uis pas le seul qui le trouve de même. Nous n’avons plus avec nous ni missionnaires ni marchands ni passagers, ni autre bâtard du vai
2 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
laquelle m’a mis à bord avec Messieurs Charmot et Guisain, tous deux missionnaires , qui passent aux Indes dans notre navire. Nous av
Par exemple il lui fait prendre dans un endroit les Jésuites pour les Missionnaires lorsqu’il lui fait dire : « Je ne dirai rien des
ption qui lui fut faite à Siam, au séminaire établi par Messieurs les missionnaires , et qui en aurait fait un des plus beaux articles
estinés à l’Eglise, convertis, élevés, enseignés et instruits par les Missionnaires , y en ayant même un d’entre eux qui soutint devan
Cela nous a divertis pendant quelque temps. J’en ai parlé à un de nos missionnaires qui m’a dit qu’il regardait cet animal que Dieu f
eur le Commandeur met les autres en train. Notre R. P.Aumônier et nos Missionnaires sont de fort honnêtes gens qui n’empêchent point
tout à découvert, mais dans la chambre de Monsieur Charmot un de nos missionnaires , lequel soutenait notre aumônier célébrant, à peu
nt ici fort rudes. Ajoutez à cela que nous nous conformons à nos bons missionnaires , et n’osons rien manger de gras les jours maigres
y a donné. Il n’en est pas de même de celle de Monsieur Charmot notre missionnaire , la sienne a été crevée. Je voudrais bien savoir
it terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses exhortations de nos missionnaires , c’était de l’huile sur le feu. Il avait raison,
t les yeux quantité de bons exemples, y ayant outre les Capucins, des Missionnaires et des Jésuites, et un frère Cordelier, enfin, au
rs. Que les catholiques sont toujours persécutés particulièrement les Missionnaires qui sont toujours aux fers, et qui souffrent des
u roi de Siam ne connaît guère son monde, de prétendre se défaire des missionnaires à force de tourments, et des Jésuites par de l’ar
n’y ai point été, n’y connaissant personne. Leur aumônier qui est un missionnaire est venu dîner ici et voir Monsieur Charmot. Il m
e vous en dise une chose que j’en ai apprise par Monsieur de Quemener missionnaire qui revient en France après dix ans de séjour dan
l qu’à un vaisseau de guerre : lieutenant, sous-lieutenant, aumônier, missionnaire , maître-canonnier, maître-pilote, tout est malade
rières a envoyé à bord du Lion quérir Monsieur de Quemener qui est le missionnaire dont je vous ai parlé au sujet du Pégu, afin de d
ne perpétuelle mésintelligence. Les R. R jésuites ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et l
autres du Tonquin ; et les jésuites qui ne sont à Siam que depuis les missionnaires ont si bien fait que loin d’y être maltraités, le
les autres. Cette cruelle distinction ne plaît guère à Messieurs les missionnaires  ; ils sont trop discrets pour dire ce qu’ils en p
Cet accommodement des jésuites avec Monsieur de Metellopolis chef des missionnaires suppose une brouillerie précédente, et il est fâc
3 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
il serait donné chopine à l’ordinaire. Que sur ce pied, personne, ni missionnaires , ni passagers, n’auraient lieu de se plaindre, pu
est toujours couverte. Mais, ai-je demandé à M. Charmot, l’un de nos missionnaires , d’où vient que toutes les montagnes qui sont hau
it mauvais non plus. Tous les gens de la table, capitaine, officiers, missionnaires et autres passagers, avons jeûné comme des anacho
e de Pâques, 26 mars 1690 Notre jeûne a opéré, à ce que disent nos missionnaires et l’aumônier qui les seconde pour le décorum. Ce
nt de même espèce. Nous avons parlé là-dessus M. Guisain, l’un de nos missionnaires , et moi. Il m’a dit qu’il regardait ce poisson, q
e phénomène ; car je ne puis le nommer autrement. Voici celle que nos missionnaires et notre premier pilote m’ont donnée. Que cela n’
Parbleu, quand le vent ne sera pas bon, serviteur aux jeûnes et aux missionnaires , il n’y aura qu’à le renfermer dans des bouteille
ent beaucoup mieux. Je n’en parlerai plus : je dirai pourtant que nos missionnaires sont fort réjouis de cette bonite, et que tant qu
e qu’on dit, c’est qu’il veut toujours manger contre le sentiment des missionnaires , de l’aumônier et du chirurgien, qui se tuent à l
tous les auditeurs. Imaginez-vous ce que peut dire un pieux et savant missionnaire , qui, à la sainteté de ses mœurs, joint beaucoup
x resterait toujours auprès du malade, et que M. Guisain, notre autre missionnaire , mais non prêtre, remplirait le vide de leur abse
anche 23 avril 1690 Nous ne nous sommes point couchés cette nuit : missionnaires , aumônier, trois passagers, M. de La Chassée et m
sonnable. Qu’il avait pris goût aux conférences de ce pieux et habile missionnaire  ; qu’il s’était enfin laissé convaincre qu’il éta
d’honneur. On avait servi la soupe. Tous les gens de la table et les missionnaires attendaient debout que le commissaire fût venu, e
la était sur la dunette. La seconde, dans la grande chambre, pour les missionnaires , l’aumônier, le chirurgien et les passagers : ils
turbulent et si entreprenant. Je me suis contenté d’y mener nos deux missionnaires , et notre aumônier et celui du Florissant, qui, d
dans ; mais la maçonnerie n’y entre en rien. Nous avons parcouru, les missionnaires , les aumôniers et moi, tout le village que ces in
donné. Il n’en est pas de même de celle de M. de Charmot, l’un de nos missionnaires  : la sienne fait pitié ; tout y était crevé et dé
it terre. Sa colère a tenu bon contre les pieuses remontrances de nos missionnaires , qu’il a envoyés dire leurs matines : c’était de
e regarde cela comme un simple effet de leur prévention ; puisque nos missionnaires avouent aussi bien que moi qu’ils ne sentent rien
4 (1721) Mémoires
sur la prétendue religieuse dont j’ai parlé, et ajouta que ces pères missionnaires défendaient à tout le monde de courir l’allumette
et dis à ton Onontio que tu n’en veux point faire par ses ordres… Tes missionnaires nous disent cela tous les jours, mais nous voyons
un chien ; dont le père et lui ne s’étaient pas laissé ruiner par les missionnaires de Boufflers : ils s’étaient rendus catholiques r
5 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
nces incompréhensibles. Il venait à tout moment quelqu’un de ces bons missionnaires me tenir compagnie : ils tâchaient de me consoler
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