lesses. Je vous plains, mon pauvre Sainville, lui dit obligeamment la
marquise
après qu’il eut fini, et je vous plains d’autant
que je voudrais la voir plus heureuse. — Elle sait vivre, reprit la
marquise
, et je ne doute pas qu’elle ne me rende visite, q
t où je suis. Deux jours après cette conversation Silvie vint chez la
marquise
, où était Sainville, et qui en sortit après quelq
se, où était Sainville, et qui en sortit après quelques civilités. La
marquise
voulait le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucu
le rappeler, mais Silvie ne fit voir aucun dessein de le retenir ; la
marquise
ne s’obstina pas à le faire revenir, voyant d’ail
oments de silence Silvie prit la parole la première. Elle remercia la
marquise
des bontés qu’elle avait eues pour elle ; et cell
rger son cœur, elle parut tout à coup dans un état digne de pitié. La
marquise
la consola du mieux qu’elle put. Le coup est là,
t de pitié que de haine. — Il ne vous hait point, Madame, lui dit la
marquise
. — Quand il me haïrait, Madame, reprit tristemen
tes, et le gain qu’il faisait me réjouissait. Je sais, interrompit la
marquise
, tout ce qui vous est arrivé à l’un et à l’autre
copie qui m’a été remise en main, et que je vous supplie de lire. La
marquise
la prit et lut. Vous avez eu raison de me dire q
ussi celui de Silvie Vous voyez, Madame, reprit Silvie, après que la
marquise
eut lu, qu’il m’était impossible d’écrire en term
llet que voici ; elle tira en même temps un billet qu’elle donna à la
marquise
qui le lut. Mon départ a dû vous surprendre, mai
urce. Silvie ne finit son triste récit que les larmes aux yeux, et la
marquise
ne put refuser les siennes à l’état où elle la vo
ndit qu’elle n’avait encore jeté les yeux sur aucun ; et pour lors la
marquise
lui offrit une retraite auprès d’une de ses sœurs
t fort éloigné de Paris. Silvie accepta son offre sur-le-champ, et la
marquise
lui ayant donné une lettre de recommandation pour
allait, ni où elle la laisserait. Sainville vint le soir même chez la
marquise
, qui ne lui cacha rien de tout ce qu’elle avait a
entiment qu’il avait contre Madame Deshayes. Il avoua ingénument à la
marquise
qu’il s’était intéressé dans le procès de la baro
n dans cet endroit, pour faire connaître à ses auditeurs qui était la
marquise
, et le péril où était son époux à Naples, et la r
er du danger où il était. Cette nouvelle, continua-t-elle, obligea la
marquise
de partir la nuit même avec Sainville, pour aller
Paris pour faire de l’argent et mettre ordre à leurs affaires ; et la
marquise
, dont j’ai l’honneur d’être parente de fort proch
senti, nous montâmes en carrosse quatre de compagnie, c’est-à-dire la
marquise
, Sainville, une femme de chambre et moi, et nous
e dit comme une nouvelle indifférente par manière de conversation. La
marquise
ne dit rien à Sainville de ce qu’elle voulait fai
sa tante ; mais sa surprise fut encore de beaucoup augmentée quand la
marquise
lui dit ce qu’elle avait fait, et la résolution q
eshayes qui la suivait, la trouvât dans la compagnie de Sainville, la
marquise
et elle l’ont forcé de prendre une autre route po
notre escorte a été encore bien blessé aussi bien qu’un laquais de la
marquise
que nous avons laissé dans l’hôtellerie d’où vous
faveur de son épouse qui n’est pas seule à réclamer votre crédit. La
marquise
qui est avec elle est une dame d’un vrai mérite,
rop considérable en France pour n’être pas connue de Sainville, de la
marquise
et de Silvie. L’agréable La Bastide ne leur cacha
ation des sentiments injurieux qu’il avait eu de sa vertu. Il pria la
marquise
de souffrir qu’il l’accompagnât à Madrid, et soll
maîtresse de se joindre à lui pour lui faire obtenir cette grâce. La
marquise
qui vit bien que sa parente ne demandait pas mieu
doc avait dit au duc son époux par un reproche fort obligeant pour la
marquise
, qu’il avait été sur ses brisées en écrivant au m
ées en écrivant au marquis de Pecaire, son frère à elle, en faveur du
marquis
, et avait ajouté qu’elle laissait à sa générosité
it pas qu’il ne fît en sa faveur tout ce qu’il pourrait faire pour le
marquis
, puisque outre la tendresse de frère, il était de
il tout ce qui dépendait de lui, et à la réception de cette lettre le
marquis
eut tout lieu de se louer de sa générosité, et n’
et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la
marquise
son épouse, mais elle ne reçut pas sa lettre sitô
pleines d’honnêtetés pour lui, et d’assu- j rance de service pour le
marquis
qu’il protégeait, que la marquise, à qui il les c
t d’assu- j rance de service pour le marquis qu’il protégeait, que la
marquise
, à qui il les communiqua, n’eut plus d’inquiétude
t d’autres que la duchesse reçut de son frère, qui leur apprit que le
marquis
était libre sur sa parole, et s’embarquerait à la
ent, et où il achèverait de se justifier de ce dont on l’accusait. La
marquise
ayant par là l’esprit en repos, les ducs et les d
epuis le soir du jour précédent. La duchesse et Eugénie emmenèrent la
marquise
et Silvie dîner avec le reste de la compagnie aup
la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albuquerque assura la
marquise
qu’elle n’avait rien à craindre pour la vie de so
é, et que dans le moment on ferait partir un courrier pour Naples. La
marquise
tout à fait remise par des assurances si obligean
lement la conversation tomba sur Silvie et Deshayes. Valerio dit à la
marquise
qu’il avait trop d’obligation à Sainville pour l’
le duc d’Albuquerque s’acquitta de la promesse qu’il avait faite à la
marquise
. Il dit au duc de Médoc ce qu’elle lui avait conf
on propre fils ; et enfin il acheva de mettre en repos l’esprit de la
marquise
, qui fit partir deux courriers dans le moment mêm
de Deshayes et ce qui l’avait précédée, et s’engagea d’accompagner la
marquise
pendant qu’elle serait en Espagne : ce qu’elle fi
oyer toutes choses pour ne point tromper la bonne opinion qu’elle, la
marquise
, et Silvie avaient de lui. Ensuite il voulut s’ét
e, et dit qu’il laissait le soin à Monsieur le duc des affaires de la
marquise
et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il
t avoir d’autre volonté que la vôtre. Toute la compagnie alla voir la
marquise
, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la premiè
e à ne lui laisser aucun doute de sa sincérité. Dorothée, Eugénie, la
marquise
et Silvie se firent mille civilités, admirèrent l
état de parler ni de voir qui que ce fût. Chacun se retira donc : la
marquise
coucha avec sa parente qui avait raconté l’histoi
cela se fit. Madame la duchesse de Cranves était sœur de Monsieur le
marquis
de Buringe mort en Candie avec Monsieur de Beaufo
es raisons de ne pas déclarer hautement l’ordre de défunt Monsieur le
marquis
de Buringe son frère. Elle fit voir seulement cet
le reste du prix d’une terre qui avait appartenu à défunt Monsieur le
marquis
de Buringe mon père : ainsi je puis dire que cet
t ce qu’elle m’avait dit. Dès le lendemain de cet accord, Monsieur le
marquis
d’Annemasse et Mademoiselle de Tonnai neveu et ni
moi. Et pour vous Monsieur, continua-t-elle s’adressant à Monsieur le
marquis
d’Annemasse, vous seriez en droit de vous plaindr
ils sont tous deux en parfaite santé et croyables. Comme Monsieur le
marquis
d’Annemasse était jeune et n’avait pas de gens en
soufflet de toute ma force. J’allai en même temps trouver Monsieur le
marquis
d’Annemasse, à qui je demandai s’il avait command
core pu trouver le moyen de ravoir ni la lettre de défunt Monsieur le
marquis
de Buringe mon père, ni la promesse de mariage qu
de mariage qu’elle avait faite à Garreau, et la lettre de Monsieur le
marquis
de Buringe son père à Madame de Cranves. Ce fut M
it le nom de Silvie de Buringe, fille naturelle de défunt Monsieur le
marquis
de Buringe et de damoiselle Marie Henriette de...
e les personnes de distinction qu’il regrettait, il nomma Monsieur le
marquis
de Buringe, comme un des officiers généraux et de
rande qualité qui s’était laissé aller au chevalier de Buringe depuis
marquis
du même nom, sous une promesse de mariage. Qu’ils
venue là, si elle avait pu prouver qu’elle était fille de Monsieur le
marquis
de Buringe ; mais que cela ne lui étant pas possi
tice, ou de celles des héritiers de Garreau, la lettre de Monsieur le
marquis
de Buringe à Madame de Cranves, et la promesse de
malhureux lorsque leur sort dépend de juges si peu appliqués, dit le
marquis
avec colère. Ce contrat est rapporté, et si vous
a Conciergerie, où il fut mis dans un cachot. Après cela, il parla au
marquis
, l’obligea de prendre dix mille écus comptant et
t au Conseil, pour s’y pourvoir sous son nom en cassation d’arrêt. Le
marquis
fit ce qu’il voulut au regard de la procuration,
la procuration, et eut bien de la peine à prendre son argent. 193. Le
marquis
retourna en cour, et parla à tant de gens de l’ac
e M. de La Faluère qu’elle vint aux oreilles du Roi, qui fit venir le
marquis
, qui lui en dit toutes les circonstances. Il fall
re. Il lui en fit expédier les lettres, et deux jours après envoya le
marquis
les porter lui-même avec ordre de l’emmener à Ver
s prêter le serment, et de le disposer à partir incessamment. 194. Le
marquis
s’acquitta de sa commission avec une joie qu’il n
fit cette amende honteuse, et le Roi lui fit grâce de la vie. 195. Le
marquis
reconduisit M. de La Faluère à Paris, et dans le
r se mettre dans un équipage digne du poste qu’il avait à remplir. Le
marquis
lui rendit les dix mille écus qu’il l’avait oblig
t au nombre de quarante-deux de ligne, et nous n’attendions que M. le
marquis
de Cœuvres qui venait de Toulon avec dix-huit vai
huit vaisseaux pour nous mettre en mer. Soit dit en passant, ce M. le
marquis
de Cœuvres aurait bien mérité qu’on lui eût fait
gnité, mais son compliment fut bien différent. — Eh bien, lui dit-il,
marquis
, te voilà donc maréchal ? — Oui, répondit le marq
ien, lui dit-il, marquis, te voilà donc maréchal ? — Oui, répondit le
marquis
. — Eh ! que diable vas-tu faire de ton bâton, lui
ton bâton, lui demanda M. Pannetier ? — Ce que j’en vas faire, dit le
marquis
? ce que les autres en font, ajouta-t-il. — Oh !
Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la
marquise
; et au retour du courrier Mons[ieur] Pannetier f
heure entre trois feux, et aurions assurément été coulés bas si M. le
marquis
de Ne[s] mond qui commandait le Monarque ne fût v
re général, qui était sur le vaisseau le Souverain commandé par M. le
marquis
de Langeron. Je le fis. Lorsqu’il les vit et les
ême temps tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de la
marquise
du même nom, à Pontchartrain dans celui du minist
, surpris au dernier point de cette demande imprévue, alla trouver le
marquis
de Villefranche son fils et lui en fit voir les c
Cette contrainte dont il faisait sa cour n’était point du goût de la
marquise
qui voulait également disposer des finances et de
u’il pouvait faire. La mort de M. de Boucherai qui arriva ouvrit à la
marquise
une voie de se défaire avec honneur de M. de Pont
ue la Française ayant accepté, alla prendre ses dames, qui étaient la
marquise
, Silvie, et sa tante, et le blessé qui était Sain
isant que ses malheurs ne lui laissaient que la mort à souhaiter ; la
marquise
pria Eugénie de souffrir qu’elle tînt compagnie à
st la plus retirée dans son domestique. Voilà, Messieurs, continua la
marquise
, l’histoire que je vous avais promise, et à laque
Puisque Madame et ces Messieurs, reprit le duc de Médoc après que la
marquise
eut cessé de parler, nous ont avoué avec sincérit
de Médoc avait reçu des nouvelles de Naples, qui lui apprirent que le
marquis
en était parti pour se rendre à Madrid suivant le
ère avait écrit avait trouvé dans son paquet une lettre adressée à la
marquise
, qu’elle lui donna ; et celle-ci qui la reconnut
ur de sa mort son mari se masqua et alla chez le marquis de Verry. Ce
marquis
donnait à souper, après lequel il devait y avoir
belle compagnie, et lui présenta un momon de cinquante louis d’or, le
marquis
topa et perdit masse et paroli, et ne voulut pas
l parut vouloir s’en défendre d’abord ; mais enfin il se démasqua. Le
marquis
qui le reconnut fit un grand cri. Comment, dit-il
quels sentiments il laissa ses auditeurs qui s’éclatèrent de rire. Le
marquis
le traita de fou, et de brutal, pria ses amis de
orsque les ducs de Médoc et d’Albuquerque, le comte de la Ribeyra, la
marquise
, la belle La Bastide, le comte du Chirou, Sainvil
fet un poison mortel pour ceux qui s’y abandonnent. Et moi, ajouta la
marquise
, je raconterai celle d’un fort honnête homme, qui
contre son fils. Est-ce que les enchanteurs sont mariés ? demanda la
marquise
. — Non, non, Madame, répondit Sancho, ils sont t
er en mettant le feu à son vaisseau, comme fit l’année dernière M. le
marquis
du Méné, plutôt que de se laisser prendre. Je sui
ersuadé qu’il en ferait autant, quoique le roi ait dit au sujet de ce
marquis
qu’il était très aise que ses officiers fissent v
à garder les côtes de Bretagne Belle-Île, et qu’il n’y eut que M. le
marquis
du Méné qui se fit sauter de peur de tomber entre
ins des Anglais qui ne voulurent pas attacher une action générale. Ce
marquis
était allé les reconnaître ; mais la nuit et la b
ages de long cours, et a épousé à la Martinique une parente de Mme la
marquise
de Maintenon. C’est un bel endroit pour ne manque
il l’y enverrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu réponse de Mme la
marquise
de Maintenon. Qu’il savait fort bien qu’elle étai
messieurs les lieutenants en auraient été au désespoir, et que Mme la
marquise
de Maintenon trouverait peut-être mauvais qu’on e
à présent notre général, lit en Irlande sous le commandement de M. le
marquis
de Cœuvres, fils de M. le maréchal d’Estrées ; ma
oux. Puisque nous sommes sur le pied de parler avec sincérité, dit la
marquise
, après que Sainville eut fini, je vous avouerai q
au Fort Saint-Pierre, à sept lieues d’ici, porter des lettres à M. le
marquis
d’Eragny, vice-roi, & à M. Du Metz de Goimpi,
plus beau & le plus considérable de l’île & où est née Mme la
marquise
de Maintenon. J’y rendis les lettres dont j’étais
uatre & cinq cents pistoles d’Espagne aux discrets & généreux
marquis
& chevalier Des Farges. J’en connais une entr
sque le cadet donnait tant à ses plaisirs, que ne devait pas faire le
marquis
son aîné ? Qu’il en soit tout ce qu’il voudra, on
fasse miséricorde. Je laisse leur mémoire en paix. J’ai dit que M. le
marquis
d’Éragny devait venir à Siam général des Français
e sur son vaisseau une très belle dame, parente fort proche de Mme la
marquise
de Mainte-non. C’en est assez pour ne prendre pas
l s’appelait Jacques Vinent ; il avait été aux Indes avec Monsieur le
marquis
de La [R**] Lubère et Monsieur Céberet. Je crois
Général et Monsieur l’Intendant. Monsieur le général est Monsieur le
marquis
d’Eragny, le même que le Roi avait destiné pour c
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