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1 (1690) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 1)
nt très sérieuses, dont il aurait fait usage, comme il a fait de ceux du Canada que je lui ai donnés, j’ai cru que vous ne
l, est commandé par M. du Quesne, capitaine de vaisseau. Il est neveu du grand et fameux M. du Quesne, lieutenant général,
utenant général, qui a mieux aimé renoncer au service et aux honneurs du bâton de maréchal de France que d’abjurer les err
n ajoute à son nom celui de Guiton, pour le distinguer des autres MM. du Quesne, et parce que sa mère était fille du fameu
joute à son nom celui de Guiton, pour le distinguer des autres MM. du Quesne , et parce que sa mère était fille du fameux Guito
distinguer des autres MM. du Quesne, et parce que sa mère était fille du fameux Guiton, maire de La Rochelle, qui défendit
lement pitoyable, ou je suis fort trompé, et je ne crois pas l’être ; du moins je lui ai ouï dire à lui-même qu’il se fera
ttant le feu à son vaisseau, comme fit l’année dernière M. le marquis du Méné, plutôt que de se laisser prendre. Je suis p
intrépidité, mais qu’il n’approuvait point cette férocité qui tenait du désespoir. M.d’Aire dit, là-dessus, que ces parol
it du désespoir. M.d’Aire dit, là-dessus, que ces paroles sont dignes du roi ; mais qu’elles ne doivent point empêcher un
orissant est le troisième vaisseau en ordre. Il a été bâti à l’Orient du Port-Louis. Voici son troisième voyage aux Indes.
sonnier plusieurs fois, et a été quatre ans esclave à Alger. Le grand du Quesne, sous lequel il a servi très longtemps, et
nier plusieurs fois, et a été quatre ans esclave à Alger. Le grand du Quesne , sous lequel il a servi très longtemps, et qui co
s, et d’où il nous paraît avoir apporté toutes les mauvaises qualités du pays, sans en avoir contracté aucune bonne. Une t
ait fait naître, m’indique un homme également sage et vigoureux. M.du Quesne , sous lequel il a servi l’année passée, à la desc
’escadre, entre autres le révérend père Tachard, qui a déjà fait bien du bruit dans le monde et qui, suivant toutes les ap
nt toutes les apparences, en fera encore bien davantage dans la suite du temps, s’il continue ses ambassades pour les tête
e nos vins de Bourgogne et de Grave ? Je n’en sais rien. Mais l’amour du prochain m’oblige à les plaindre, parce que je se
r à qui vient de loin. Je n’écrirai rien que je n’aie vu moi-même, ou du moins qui ne m’ait été assuré par des gens dignes
moi-même de ma propre fragilité ; et que ma sincérité, l’enchaînement du discours, la matière et d’autres occurrences me p
ement, je laisserai aller ma plume. Ce que nous attendons de l’Orient du Port-Louis arrive à tous moments ; et si cela con
continue, tout sera embarqué demain avant midi. Février 1690 Du samedi 25 février 1690 Les canons, les grosses
et signer le rôle et l’inventaire, parce que demain matin à la pointe du jour nous serons prêts de mettre à la voile. J’ai
r les côtes de Bretagne Belle-Île, et qu’il n’y eut que M. le marquis du Méné qui se fit sauter de peur de tomber entre le
; mais la nuit et la brume le firent trop avancer, puisqu’à la pointe du jour il se trouva dans leur centre hors d’état de
i, suivant les ordres que j’avais, de le distribuer sur les vaisseaux du roi qui en manquaient, sauf à lui à en tenir comp
in, valait infiniment mieux que celui qu’il fournissait aux vaisseaux du roi, et il est très facile à comprendre qu’une co
plus de pain qu’il ne lui en fallait pour fournir tous les vaisseaux du roi et qu’il ne prendrait pas celui de la Compagn
. D’un autre côté, le commandeur de Combes, qui avait pris possession du vaisseau en qualité de capitaine, et dont M. Hurt
blures, les couroirs et la sainte-barbe, où il incommodait le service du canon, le travail des charpentiers, des calfats e
lus de cinquante milliers. Je retournai trouver Albus et le priai que du moins il prêtât à la Compagnie un de ses magasins
des endroits vagues pour y mettre ce pain, jusqu’à ce que des barques du Port-Louis, ou nous, à notre retour, pussions le
, pussions le prendre. J’en trouvai ; mais je n’arrêtai point le prix du louage, parce que M. Hurtain n’y était pas présen
t sans un témoin comme lui. Justement comme j’allais dans le passager du Rocher à Recouvrance, pour aller à bord pour en a
ponnerie d’Albus ; qu’ils étaient venus chargés de vin pour le compte du munitionnaire, qu’ils l’avaient livré au magasin,
je les mis d’accord en leur disant que j’allais y envoyer la chaloupe du vaisseau, et en effet je ne lui écrivis qu’un mot
ai en particulier et lui dis la facilité que je trouvais à me défaire du pain qui nous embarrassait, et le priai de me sec
remiers et de dire le sujet de leur séjour à Brest. Tiens, l’écrivain du roi, me dit M. Hurtain, il ne tient qu’à toi de t
une centaine de quintaux de pain. Moi ! repris-je. Suis-je le maître du bien de la Compagnie ? et comptez-vous pour rien
e de l’Écueil, et dis à un des matelots qu’il vienne ici et m’apporte du pain, et que j’en veux manger une galette avec du
ne ici et m’apporte du pain, et que j’en veux manger une galette avec du beurre. Chaviteau y alla. Le matelot vint et appo
galette avec du beurre. Chaviteau y alla. Le matelot vint et apporta du pain, dont lui et des Herbiers furent charmés. Il
Hurtain et moi allâmes chez M. l’intendant, à qui nous ne dîmes rien du marché, parce que cela ne le regardait pas. Il n’
mble lui et M. Hurtain, et celui-ci me donna ordre d’aller au magasin du roi prendre des Iléaux et des poids. Je les porta
oi prendre des Iléaux et des poids. Je les portai à bord à six heures du soir. Je trouvai déjà plus de cent sacs pleins, e
pain fut pesé, livré et emporté qu’il n’était pas plus de sept heures du matin. Je reportai au magasin du roi les fléaux e
u’il n’était pas plus de sept heures du matin. Je reportai au magasin du roi les fléaux et les poids, et l’esprit content
. de Ferville commandait le vaisseau le Sans-Pareil, et qu’en sortant du Pavillon, où nous avions tous amplement déjeuné,
, il avait été chez M. Des Clouzeaux, intendant, et lui avait demandé du pain pour son équipage en rade. Albus employait e
ait mieux que ses matelots et le reste mangeassent de bon biscuit que du pain boulangé, qui ordinairement n’est fait que d
de bon biscuit que du pain boulangé, qui ordinairement n’est fait que du rebut de la farine qui n’est pas propre à faire d
ent n’est fait que du rebut de la farine qui n’est pas propre à faire du biscuit. Ainsi, il insista à en demander, tant po
e coup était fait à la main, et j’eus le plaisir d’humilier l’orgueil du Gascon. Quand ce billet aurait été le plus honnêt
ilier l’orgueil du Gascon. Quand ce billet aurait été le plus honnête du monde, il m’aurait été impossible d’y déférer ; m
e que je méditais. Il commençait par ces mots impératifs : L’écrivain du roi de l’Ecueil délivrera pour le vaisseau du roi
impératifs : L’écrivain du roi de l’Ecueil délivrera pour le vaisseau du roi le Sans-Pareil dix milliers de pain biscuit,
ulangerie, qui devait voir peser le pain, et par le commis des vivres du Sans-Pareil. Ils avaient apporté des sacs, des po
aisait le tâché à merveille. Ne cherchant qu’à se divertir aux dépens du cousi, ils l’accompagnèrent avec plaisir. Il m’y
endre chez lui dans le moment. Le commis de la boulangerie fut chargé du soin de me le faire tenir ; et sans prévoir qu’Al
s matelots purent leur dire, et toute l’eau qu’ils purent leur jeter. Du Rocher jusqu’à l’intendance, ce fut encore pis ;
ncore pis ; et mon arrêt, qui fut su dans le moment, ne fut nullement du goût des écrivains du roi, qui se sentaient outra
êt, qui fut su dans le moment, ne fut nullement du goût des écrivains du roi, qui se sentaient outragés dans moi. Je leur
atelote. Vous avez, dit-il à M. l’intendant, envoyé quérir l’écrivain du roi, que voilà, par des archers, comme si c’était
ant au commandeur de Combes, que quand vous vîntes prendre possession du vaisseau, vous y trouvâtes une quantité prodigieu
ochons vaille mieux que celui qu’il donne aux équipages des vaisseaux du roi. Il est aisé, dit M. de Ferville en interromp
d’autant plus que sa conduite et son honneur y paraissent intéressés. Du moins, a ajouté M. Hurtain, je suis certain qu’il
sir ; il semblerait en cour que je ne saurais pas exécuter les ordres du roi. Monsieur Albus, a-t-il poursuivi, parlant à
et qu’il n’entre jamais à la boulangerie que M. Hurtain et l’écrivain du roi ne le ramènent, qu’ils ne vous en prient, et
vous, et d’y mener MM. de Combes et de Ferville, et priez l’écrivain du roi de les accompagner, et priez-le d’oublier tou
e fut terminée avec Albus, qui fut moqué par une infinité d’écrivains du roi, qui en attendaient la décision. Le commis de
en honnêtes gens, et intercédâmes auprès de M. de Ferville pour celui du Sans-Pareil. Albus arriva dans le moment et fit p
déjeunâmes ; ensuite, nous nous mîmes dans les canots de l’Écueil et du Sans-Pareil, et allâmes dîner chez lui. Nous y fû
rer, parce qu’on servait, quand le commandeur me retint. Mon écrivain du roi, lui dit-il, vaut mieux que mille parasites q
. de Combes m’obligea de mettre mon reçu au dos, en ces termes : Reçu du sieur Albus, étapier, la quantité de, etc. Il fut
té de, etc. Il fut terriblement choqué de l’incivilité de ce reçu, et du nom d’étapier. Le commandeur n’avait pas voulu qu
t faire entendre que cela seul autoriserait tous les autres écrivains du roi à le traiter du haut en bas comme un Bohême ;
il voulut, et lui conseilla de ne se brouiller pas avec les écrivains du roi, desquels les commis des vivres dépendaient ;
commis des vivres dépendaient ; que pour ce qui regardait l’écrivain du roi de l’Écueil, qui était moi, il l’avertissait
ait faire tout ce que bon lui semblerait ; qu’il ne lui répondait pas du futur ; mais que pour me parler de réformer ou de
n sortant, il me convia à boire bouteille. Je l’acceptai. Nous étions du côté du Rocher, et il demeure de celui de Recouvr
t, il me convia à boire bouteille. Je l’acceptai. Nous étions du côté du Rocher, et il demeure de celui de Recouvrance : a
cat que le sien. Il me parut qu’elles furent vidées de bonne amitié ; du moins ce fut sans rancune de la part de M. Hurtai
vaisseau qui ne manquait de rien, et lui faisait remarquer l’orgueil du reçu que j’en avais donné, concluant de tout cela
ail des faits. Il était pour lors à l’Orient, instruit de la destinée du pain, et par là convaincu qu’Albus était un impos
et qu’il nommait, lui, extraordinaires, qui formaient le revenant-bon du commis, du directeur, et du garde-magasin des viv
mmait, lui, extraordinaires, qui formaient le revenant-bon du commis, du directeur, et du garde-magasin des vivres, auquel
ordinaires, qui formaient le revenant-bon du commis, du directeur, et du garde-magasin des vivres, auquel les restants éta
es restants étaient rendus ; et qu’il en venait un tiers à l’écrivain du roi, à qui sur le rôle arrêté par le commissaire,
ation des gens qu’on disait avoir mangé à sa table, et non des vivres du fond de cale. Je ne lui témoignai point l’indigna
ez M. Des Clouzeaux, et tous deux me dirent que si tous les écrivains du roi tenaient un journal et un grand livre aussi e
che. M.Des Clouzeaux ajouta qu’il faudrait obliger tous les écrivains du roi à tenir leur régître comme j’avais tenu le mi
tait passé sur les rations. Il me demanda si j’avais encore le projet du commis d’Albus ; et lui ayant dit que oui, et que
é auprès de M. Céberet : je ne l’épargnai point, ni les siens, auprès du ministre ; et six semaines après, j’appris au Por
élérats fripons qui soient jamais venus de Gascogne infecter le reste du royaume. Il faut pourtant que je lui rende justic
de tous les poètes latins. Je tombai sur l’aventure de Claudia Quinta du troisième des Fastes. C’est certainement un parfa
sance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c’est le destin du Monde De jamais n’examiner rien ; Et sur quelque
dont il me fit don en son nom et par son ordre : et me témoigna bien du regret de m’avoir attiré de votre part une lettre
rois qu’il était de mon honneur de vous faire le détail en entier. Du lundi 21 février 1690 Je partis de Groix, ou d
tail en entier. Du lundi 21 février 1690 Je partis de Groix, ou du vaisseau, samedi, avant-hier, à huit heures du so
Je partis de Groix, ou du vaisseau, samedi, avant-hier, à huit heures du soir et n’y suis revenu que ce matin à trois heur
ous les diables. Nous mettons à la voile pour les Indes. J’en ai bien du chagrin, parce qu’hier dimanche il s’est passé à
ui nous a fait revenir sur nos pas. Nous sommes arrivés à cinq heures du soir d’où nous sommes partis ce matin. Je vas à l
st hier passé ici. Mon paquet pour Paris est prêt à votre adresse. Du mardi 28 et dernier février 1690 en rade à Groix
Nous soupâmes hier à l’Amiral, où M. du Quesne nous a reçus le mieux du monde, et nous allons tous aller à l’Orient pour
ret, je crois devoir dire qu’il est fils de feu M. Céberet secrétaire du Roi, l’un des premiers intéressés dans la Compagn
sa probité, dans un zèle inexprimable pour le service et les intérêts du roi, dans un travail infatigable, dans une applic
er ministre de ce royaume, et est fort touché de sa mort, et de celle du roi notre allié. Je croyais avoir tout perdu par
ère reconnaissance. Il est sans contredit un des plus honnêtes hommes du monde, et des mieux faisants. Sa probité égale ce
e : et je crois qu’il en est ainsi de tous les autres arts où il faut du mouvement. M. du Quesne arrive. Nous allons déjeu
e arrive. Nous allons déjeuner et partir pour le Port-Louis ; le vent du Sud-Ouest continue toujours bien fort, et il fait
un coup de vin d’Espagne sur le déjeuner et adieu. Mars 1690 Du mercredi 1er mars 1690 À mon retour de l’Orien
sujet de ce procès-verbal, et que ce sujet peut influer sur le reste du voyage, je crois devoir en rendre raison, à pour
on ne met rien et dont on ne retire rien non plus sans son ordre, ou du moins sans sa connaissance. Il donne son reçu de
s vivres et des munitions, il en compte par consommation au capitaine du vaisseau toutes les fois qu’il plaît à celui-ci.
est en effet, le chevalier de Bouchetière jugea à propos de se servir du temps de mon absence et de celle de M. Hurtain po
tive qu’il pût porter aux Indes ; mais le lendemain 26, dès la pointe du jour, il revint à bord sous Groix, où nous sommes
que M. Hurtain ni moi n’y étions point ; il ne s’était pas même servi du canot ni de la chaloupe du vaisseau. Il mit sa ca
tions point ; il ne s’était pas même servi du canot ni de la chaloupe du vaisseau. Il mit sa cave dans sa chambre. Passe ;
de la Compagnie et moi avons tout lieu de nous louer. Sur la réponse du maître valet, Bouchetière s’adressa à mon valet,
prendre ; je puis même dire qu’il le devait, puisque étant lieutenant du vaisseau, il pouvait commander les soldats en l’a
i M. Hurtain et moi le trouverions bon. il fit enlever par l’armurier du vaisseau, avec les pinces de fer qui servent au c
de tout ce qui s’était passé ; je me déchargeai de toute la cargaison du vaisseau ; je protestai contre lui, tant en mon p
s vivres ; attendu que par son entreprise il avait violé la bonne foi du fond de cale, dans lequel le tout était renfermé.
aut que je retourne au Port-Louis. Je dirai le reste à mon retour. Du jeudi 2 mars 1690 Je dirai ce qui m’est arrivé
, et d’arranger ce qu’il pourrait répondre aux raisons que l’écrivain du roi et lui-même avaient à dire contre lui. Il n’y
donné quelque coup de guimble aux futailles qui sont sur le derrière du vaisseau, et hors de vue. Ah ! monsieur, reprit B
jovial, et quand cinq ou six verres de vin nous auront purgé l’esprit du chagrin d’avoir relâché aujourd’hui, nous jugeron
très fort indifférent puisque le bon droit est de mon côté. À l’issue du souper, ces messieurs nous ont dit de sortir à MM
dans le fond de cale de l’Écueil, sans que le capitaine ou l’écrivain du roi tussent présents, n’ont point touché aux vivr
appartenant ; le Conseil juge à propos que le capitaine et l’écrivain du roi retournent promptement à leur bord et descend
udit sieur de Bouchetière, et en fait un don irrévocable à l’équipage du vaisseau, auquel elle sera distribuée par forme d
sur la conscience de M. Hurtain. capitaine, et celle de son écrivain du roi ; lesquelles consciences le Conseil en a expr
r boire à sa santé ; avec défense à lui de se mêler en aucune manière du fond de cale, ni de ce qui y est renfermé de quel
auquel la chose touche de près, et est de sa compétence, et nullement du conseil de guerre quant à présent. Pour quoi l’as
Pour quoi l’assignation est remise chez lui à demain matin à l’issue du déjeuner, où les parties ont dès à présent ordre
les vaisseaux n’étaient pas sur le point de partir, il l’y enverrait, du moins, jusqu’à ce qu’il eût eu réponse de Mme la
otectrice ; mais qu’il savait bien aussi que cette dame était ennemie du désordre et des violences. Qu’il était bien heure
olences. Qu’il était bien heureux que le conseil de guerre eût décidé du châtiment, parce que sans doute lui qui parlait n
, nous nous rembarquâmes tous, et revînmes à bord sur les sept heures du soir par un petit vent Est-Nord-Est bien faible,
été, c’eût été un vent fait, et nous serions partis dès mardi dernier du mois passé ; mais le vent s étant mis Ouest dès l
di dernier du mois passé ; mais le vent s étant mis Ouest dès la nuit du mardi au mercredi, et ayant continué tout le jour
. Voici ce que c’est. Comme j’écrivais hier dans ma chambre à l’issue du dîner, les écrivains du roi du Gaillard et du Flo
mme j’écrivais hier dans ma chambre à l’issue du dîner, les écrivains du roi du Gaillard et du Florissant me sont venus pr
ns ma chambre à l’issue du dîner, les écrivains du roi du Gaillard et du Florissant me sont venus prendre à bord pour alle
nt, et les ai laissés faire comme ils ont voulu, n’y connaissant rien du tout. Je me suis seulement aperçu que les autres
n ; et nous nous y sommes d’autant moins ennuyés que deux demoiselles du Port-Louis étaient venues tenir compagnie à l’apo
uter que je m’accommoderais fort bien de la femme de l’apothicaire et du vin de sa cave ; et que je jetterais dans la rue
Nous avons fait une partie pour souper, l’apothicaresse a voulu être du jeu, quoiqu’elle se fût taxée à fournir le bois e
e couleur. Ayant gagné, nous nous sommes elle et moi mis dans le coin du feu, et les avons laissés jouer en patience. Imag
e j’aurais fait mon possible pour réussir, au hasard d’être battu, ou du moins égratigné. Le jeu finit, et ç’a été le sieu
moins égratigné. Le jeu finit, et ç’a été le sieur Mercier, écrivain du Florissant, que les cartes ont obligé d’aller che
sont venus souper avec nous. C’est là qu’ils ont appris le compliment du civil Bouchetière, et mon honnête réplique. C’est
i de bon cœur. Nous avons cependant bien résolu de n’en rien souffrir du tout : pour moi, je me promets bien de l’humilier
ions ; car il n’y en avait plus pas une de l’escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant soupé avec M. Céberet, chez M
s ; car il n’y en avait plus pas une de l’escadre de Port-Louis, M du Quesne y a pourtant soupé avec M. Céberet, chez M. de Bo
rtant soupé avec M. Céberet, chez M. de Boisangis, fermier des droits du roi, où ils s’étaient donné rendez-vous. Il en es
, où ils s’étaient donné rendez-vous. Il en est reparti à deux heures du matin ; et comme nous retournions de notre auberg
ce que M. du Quesne n’attendrait personne, et qu’au quatrième horloge du quart de l’aube, l’escadre serait sous les voiles
s, trente minutes, latitude Nord, et par quinze degrés trente minutes du méridien ; et, afin que l’on ait plus d’intellige
utilité pour ceux qui dans la suite font le même voyage : cela marque du moins la ponctualité du voyageur. Du vendredi
ns la suite font le même voyage : cela marque du moins la ponctualité du voyageur. Du vendredi 3 mars 1690 Oh ! ma f
le même voyage : cela marque du moins la ponctualité du voyageur. Du vendredi 3 mars 1690 Oh ! ma foi, pour le coup
ises, et je tâcherai de ne me pas oublier ; et je serais ravi d’avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’écarlate de Holla
e me pas oublier ; et je serais ravi d’avoir du drap d’Angleterre, ou du drap d’écarlate de Hollande, et de belle toile qu
nous buvons de même, et il ne me paraît pas que personne s’embarrasse du futur. En effet, sufficit diei malicia sua. C’est
nous ôter le fruit de l’économie de M. Hurtain. de M. de La Chassée, du distributeur des vivres, et de la mienne, je vais
ent pas à dix francs le tonneau ; n’y ayant que la table qui consomme du vin de Grave ou de Bourdeaux. La pensée me vint d
ces bouteilles ; et Landais, aussi subtil qu’un Bohême, s’est chargé du transport. Ils travaillent actuellement après, et
rais toujours trois verres dans ma chambre, de l’eau pour les rincer, du pain, et quelque chose pour mettre sous les dents
our en faire notre champ de bataille ; mais nous aurions été entendus du corps de garde, ou de ceux qui vont à tout moment
vont à tout moment dans les lanternes, et qui passent par la chambre du Conseil. Nous aurions bien pris aussi celle de M.
is aussi celle de M. de La Chassée ; mais elle n’est séparée de celle du chevalier de Bouchetière que par une simple clois
é, et nous ne voulons point de commerce avec lui, ni qu’il sache rien du nôtre : et la mienne n’est sujette à aucun de ces
fait ailleurs. Ainsi, je suis déjà certain que ma chambre sera celle du vaisseau la plus fréquentée. Nous venons tout pré
le compliment. Je dirai demain de quelle manière il aura été reçu. Du samedi 4 mars 1690 Avant que de dire ce qui se
oujours à la vue des côtes d’Espagne. Les cartes ne s’accordent point du tout, à moins qu’elles ne soient tirées sur les m
arte met ce cap sous le neuvième degré vingt-sept minutes, dans l’est du méridien, et sous le quarante-troisième degré qua
s et au dehors. Ainsi, monsieur, poursuivis-je, nous sommes à couvert du côté du plat ; mais il n’en est pas ainsi de la b
dehors. Ainsi, monsieur, poursuivis-je, nous sommes à couvert du côté du plat ; mais il n’en est pas ainsi de la bouteille
aire que de le suivre. Les passagers, qui ne s’embarrassent nullement du retour, n’ont point du tout approuvé mon complime
Les passagers, qui ne s’embarrassent nullement du retour, n’ont point du tout approuvé mon compliment ; mais ils n’ont osé
ar soit dit une fois pour toutes, nous avons et aurons tous les jours du pain frais : notre boulanger fait cuire les pâtes
devant des femmes, sans la soutenir par aucune action de vigueur. Du dimanche 5 mars 1690 Nous avons pris hauteur à
ue pendant quinze jours, nous boirons à Saint-Yago, capitale des îles du Cap-Vert, du vin de Madère ou des Canaries, qu’on
inze jours, nous boirons à Saint-Yago, capitale des îles du Cap-Vert, du vin de Madère ou des Canaries, qu’on dit y être e
u des Canaries, qu’on dit y être excellent. Le navire ne branle point du tout : on joue aux cartes, aux dames et aux échec
rneille, Racine, Molière ou d’autres, qui ne me laissent pas seul. Du lundi 6 mars 1690 Toujours même vent, et beau
enu ce matin au-devant de nous deux brigantins de Salé, qui sortaient du détroit : peut-être sont-ce des algériens. M. Hur
nt de l’armée : nous l’avons attendue, nous sommes remis en route. Du mardi 7 mars 1690 Dès la pointe du jour nous a
nous sommes remis en route. Du mardi 7 mars 1690 Dès la pointe du jour nous avons vu le pic des CanariesCanaries…,
sur trois cent cinquante-neuf degrés trente minutes de longitude. Du mercredi 8 mars 1690 Nous avons vu toute la jo
le froid et le chaud : nous y trouvions aussi de bonne eau ; car pour du vin, ou de l’eau-de-vie, néant. Mes sauvages y av
et suivant la distance estimée à dix lieues, je puis assurer qu’il a du niveau de la mer deux mille sept cent trente tois
remier méridien au pic des Canaries, par une ligne qui coupe le monde du Nord au Sud et du Sud au Nord ; c’est-à-dire qui
pic des Canaries, par une ligne qui coupe le monde du Nord au Sud et du Sud au Nord ; c’est-à-dire qui en fait le tour. C
adjugeant aux Espagnols tout ce qui est sur tout l’hémisphère au-delà du méridien du côté de l’Ouest, autrement du soleil
r tout l’hémisphère au-delà du méridien du côté de l’Ouest, autrement du soleil couchant ; et laisser aux Portugais toute
nt du soleil couchant ; et laisser aux Portugais toute l’autre moitié du monde, qui est en deçà du méridien, du côté de l’
laisser aux Portugais toute l’autre moitié du monde, qui est en deçà du méridien, du côté de l’Est, autrement du soleil l
ié du monde, qui est en deçà du méridien, du côté de l’Est, autrement du soleil levant. Cette vaine décision a donné lieu
iescer, a laissé jusqu’ici ces disputes indécises. En effet, les îles du Cap-Vert devraient, suivant ce partage, apparteni
ce partage, appartenir aux Espagnols, puisqu’elles sont dans l’ouest du méridien : cependant, elles appartiennent aux Por
nols, quoique suivant ce partage elle dût, pour leur appartenir, être du moins au cent quatre-vingtième degré, qui serait
moins au cent quatre-vingtième degré, qui serait justement la moitié du monde, par rapport au premier méridien ; puisque
la moitié du monde, par rapport au premier méridien ; puisque le tour du globe est divisé en trois cent soixante degrés, d
t fort épaisses et assez noires du côté de la terre, et assez claires du côté du ciel. Elles semblent n’être qu’au pied de
paisses et assez noires du côté de la terre, et assez claires du côté du ciel. Elles semblent n’être qu’au pied de la mont
e tout suivant mes instruments de mathématique ; si bien que le reste du pic parait clair et net jusqu’à son sommet, qui s
est impossible d’en taire de justes sur mer ; le mouvement perpétuel du vaisseau ne le permet pas : ainsi, je donne ces o
sez pour les empêcher de se congeler ; et pourquoi cette même chaleur du soleil, qui les a élevées, ne les fait-elle pas f
ns. Notre aumônier s’y est fourré : c’est un bon religieux dominicain du couvent de Morlaix. Il me parait avoir plus étudi
t le reflux de la mer, les feux qui sortent des montagnes et la neige du pic qui était à nos yeux et qui avait donné matiè
t honnête homme ; de mœurs simples ; et tenant deux maximes, de faire du bien à tout le monde de ne point faire de mal à p
et la Sagesse de Charron. Il est effectivement vrai que les mangeurs du crucifix sont ceux qui compatissent le moins aux
ecclésiastique tel que M. l’abbé de Choisy, qui dit dans son Journal du voyage de Siam que s’il avait mis pied à terre, i
qu’il a voulu plaisanter partout ; mais ses plaisanteries ne sont pas du goût de tout le monde. Ce qui pouvait convenir à
sont pas du goût de tout le monde. Ce qui pouvait convenir à un homme du siècle ne convient nullement à un homme de sa rob
que le sien. J’ai son livre ; et je suis fort trompé si avant la fin du voyage et de mon journal nous n’avons lui et moi
ne crois nullement, et que je ne croirai point que je ne l’aie vu, ou du moins parlé à quelqu’un qui y ait été. Cependant
i, je n’en crois rien. On dit que personne n’a jamais monté au sommet du pic, à cause qu’il est inaccessible par les neige
par les neiges et le froid. J’avoue qu’outre la longueur la rapidité du chemin, voilà de terribles obstacles ; mais, si j
lheureux condamnés à mort et ferais grâce à ceux qui réussiraient. Du jeudi 9 mars 1690 Nous avons encore vu le pic
e par Clément VII, met le premier méridien directement par le travers du pic ; et il y a des cartes qui le mettent à deux
s ni les Portugais ne conviennent point là-dessus de l’infaillibilité du pape. Ils auraient tort d’en convenir. Alexandre
ait : chaque point de la terre a le sien, suivant le cours journalier du soleil. Ainsi, il est assez indifférent par quel
, la justice et le droit d’autrui. C’est cependant sur cette donation du pape que les Espagnols ont fait des cruautés inou
es cruautés inouïes, jusqu’à faire étrangler et brûler les souverains du Nouveau Monde. Il est impossible de lire sans hor
fet, ils y ont été en telle quantité que l’Espagne, autrefois le pays du monde le plus peuplé, est aujourd’hui le plus dés
ce, où il fut si bien battu à la journée de Tours, par Charles, maire du palais, qui en acquit le surnom de Martel, il éta
e Mézeray, le plus exact des historiens. Je retourne à cette donation du pape, où le droit d’autrui est si peu ménagé. À q
entrer dans les disputes de M. Arnauld avec M. Claude, ni dans celles du même M. Arnauld avec les jésuites au sujet de la
ans celles du même M. Arnauld avec les jésuites au sujet de la grâce, du libre arbitre, ou de la prédestination. La quanti
, sans exception, que des comédiens que Dieu introduit sur le théâtre du monde, et qu’il en retire quant il veut, après qu
es, si j’ose me servir d’un terme si outré. Il faudrait supprimer, ou du moins on serait en droit de traiter de chimères t
a le même jour avec lui dans le paradis : ces paroles me convainquent du salut étemel de ce larron ; elles me convainquent
omnia coöperantur in bonum, etiam ipsa peccata. Je trouve aussi n. 4 du même chapitre, où il parle des prédestinés à damn
etant j’admets la prescience de Dieu, parce qu’elle est véritablement du ressort de sa divinité à qui rien n’est caché, ni
impose point la nécessité de faire bien ou mal. Sa providence se sert du premier qui fait bien, pour manifester sa bonté ;
ride ; mais en hiver, on y a des jours qui ne sont que de huit heures du soleil et de seize heures de nuit. Seize et huit,
é. Les peuples qui habitent sous les pôles sont privés de la présence du soleil pendant six mois de l’année ; mais, pendan
i font les vingt-quatre dont le jour est composé. Je regarde la grâce du même point de vue que je regarde le soleil (qu’on
e rapportera de bon fruit. Ce laboureur confie son grain à la chaleur du soleil, il ne le trouble en rien et arrache seule
de termes de l’Ecole, que peu de gens entendent, et scandalisent bien du monde par l’aigreur des disputants, et paraissent
e comparant cette grâce surnaturelle avec les opérations journalières du soleil, tous les hommes n’en aient été partagés :
uvais usage, d’autant plus criminels qu’ils connaissent eux-mêmes, ou du moins qu’ils doivent connaître par le seul rappor
leur intelligence, l’abus qu’ils font journellement des inspirations du Saint-Esprit, qui ne sont autre chose que la grâc
fficace. Je regarde ces conversions comme des effets des remontrances du Sauveur, et non pas comme des coups de la grâce e
soumet et jouit de son fruit ; l’autre la méprise, nonobstant la voix du Saint-Esprit qui s’expliquait par la bouche de so
À l’égard de l’efficacité de cette grâce, c’est un effet de la bonté du Sauveur de l’avoir accordée telle. C’est un exemp
ion où Dieu a fait voir sa grâce efficace, c’est dans saint Paul, que du plus ardent persécuteur des chrétiens il rendit u
Je jette mes idées sur le papier : je pourrais peut-être faire pis ; du moins jusqu’à ce que le voyage plus avancé m’offr
ntilien qui le dit, ce n’est pas moi, et je trouve qu’il a raison. Du vendredi 10 mars 1690 Avant que d’entrer en ma
à être brodé, je dirai que cette nuit nous avons dépassé le tropique du Cancer. (Ce mot de dépasser est matelot ; je m’en
ne chaleur très forte. Je n’ai point cette année senti aucune douceur du printemps : j’ai senti un froid terrible à la rad
a même à quatorze minutes plus Ouest. Nous allons chercher la hauteur du Cap-Vert, pour aller ensuite le plein Ouest à Sai
néral ? Deux coups de canon suffiraient ; et on croit que la présence du père Tachard a été cause des quatre autres, qui o
Hurtain, M. de La Chassée et moi venons de boire à la santé de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’is
anté de l’âme du défunt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’issue du quart de l’aube du soir, c’est-à-dire une bonne d
funt mandarin. Le rendez-vous est repris à l’issue du quart de l’aube du soir, c’est-à-dire une bonne demi-heure après sou
nnez-les à mon cœur. Il me suffit de me mettre dans la grande chambre du vaisseau à une fenêtre, ou au haut de la dunette,
bords de l’arrière dans la sainte-barbe, et de regarder le gouvernail du navire, pour me jeter dans une méditation profond
est présentement accablé. Je regardais les mouvements de l’eau autour du gouvernail comme de simples effets naturels d’une
fatigué des dissipations qui l’ont jusqu’ici vainement occupé, il use du repos où il se trouve pour découvrir ce qu’il éta
, pour me servir des termes de saint Bernard ? Tout ce furieux espace du passé, cet espace immense de l’avenir, qui ne son
, mais non mon approbation : ils passent l’homme de trop loin. La vue du gouvernail du vaisseau me présente une infinité d
approbation : ils passent l’homme de trop loin. La vue du gouvernail du vaisseau me présente une infinité de sujets de ré
disait M. Grandin, doyen de Sorbonne, et l’un des plus savants hommes du monde, Unum scio, quod nihil scio. Aristote, que
. Hurtain et La Chassée ne sont pas gens à manquer au rendez-vous. Du samedi 11 mars 1690 Je donnai hier au soir par
voulu donner rien au public : en quoi ils ont certainement fait bien du tort aux curieux et à la république des lettres ;
quatre de leurs assemblées. Ce qu’on va lire n’est qu’une simple idée du discours qui fut fait, qui me parut si beau, si j
discours que j’avais entendu prononcer l’après-midi. Voici donc copie du brouillon que j’en fis ; brouillon, que je vas dé
ni fond : en effet, si nous avions une notion ou même une simple idée du commencement de cette éternité, elle pourrait nou
nds point, par ce que je vas dire, donner aucune atteinte aux vérités du christianisme. À Dieu ne plaise qu’une pensée si
avoir été au siège de Troie, sous le nom d’Euphorbe. Tous les peuples du monde croient l’âme immortelle, qu’elle a toujour
mes. Pythagore croyait l’immortalité de l’âme : il ajoute son passage du corps d’un mourant dans celui d’un naissant. Luca
utes des écoles au sujet de l’état où cette âme reste comme morte, ou du moins assoupie avec le corps, jusqu’au jugement f
corps, jusqu’au jugement final. Je ne parlerai pas même de l’opinion du pape Jean XXII, parce qu’il s’en rétracta comme p
n la faisant passer d’un corps dans un autre. Joignons à ce sentiment du plus grand philosophe de l’Antiquité celui des as
nombreux et assez bien rangés pour composer tout d’un coup l’économie du corps humain mâle ; et que dans le même temps, et
temps, et le même lieu, il s’en fût fait un autre pour la composition du corps d’une femme ? Que ces atomes eussent été an
ien plus : en un mot, comme gens qu’Ésope a figurés dans son apologue du Faucon ; lequel, après avoir méprisé les Dieux pe
’endroit de la tête où le coup est porté et suivant aussi la violence du coup ; et en concluent que tous les organes du co
vant aussi la violence du coup ; et en concluent que tous les organes du corps étant périssables, et l’âme se ressentant d
nviennent qu’au corps organique et qui n’ont, quant à l’essence, rien du tout de commun avec l’âme surnaturelle ; et je le
’Évangile est vérifiée : multi vocati, pauci electi. L’autre parabole du laboureur, qui sème et dont tout le grain ne fruc
veur peuvent facilement, et très naturellement, s’adapter aux parties du corps de la femme destinées à la génération et à
que, toute religion à part, ce que je vas dire paraîtra sensible, ou du moins vraisemblable, pour nous convaincre, que qu
enferment aussi d’autres ; et c’est par cette voie que la propagation du genre humain s’entretient et qu’elle sera continu
de tout qu’à Dieu seul, qui nous a tous créés et formés dans le sein du premier homme. Moïse a bien connu cette vérité. I
que pendant qu’elle y est renfermée. Je n’entre point dans le détail du péché originel : je poursuis avec saint Bernard a
isserai pas de dire qu’il me semble que frère Paul, dans son Histoire du concile de Trente, veut faire entendre qu’il n’es
nction était dénuée de toute volupté, un homme voudrait-il se charger du soin d’élever des enfants, et une femme essuyer l
a vie ou de sa mort, quoiqu’ils ne l’aient vu qu’un moment, devraient du moins connaître leur propre tempérament puisqu’il
on n’a jamais vu qui que ce soit revenir de l’autre monde se plaindre du médecin qui l’a tué dans celui-ci. Les morts sont
naire, et pourtant composé en même temps de l’être, de la matière, et du néant, faute d’âme qui lui donne sa forme. Mais,
, que nous sommes tous créés et formés par Dieu lui-même dans le sein du premier homme, et que depuis lui jusqu’à notre na
nt l’éternité future. Ne se pourrait-il pas que Dieu, qui a tout tiré du néant, eût en effet créé autant de mondes différe
châtiments humains qui ne sont que la suite des mauvaises actions et du scandale qui en résulte, convenons qu’il n’y a po
e ; et ce sont trois vérités dont je suis parfaitement convaincu. Du dimanche 12 mars 1690 Je n’écrivis pas hier en
omme pape tous ses efforts pour la faire recevoir ; quelle causa bien du trouble dans l’Église ; que la Sorbonne s’y oppos
pes ne se croyaient pas infaillibles. Ce pape était cependant l’homme du monde le plus orgueilleux, puisqu’il se qualifiai
teur d’aujourd’hui par dix-neuf degrés quarante-huit minutes Nord. Du lundi 13 mars 1690 Que M. l’abbé de Choisy dis
ussi bien que le Florissant  ils sont cause que l’Écueil n’avance pas du quart qu’il devrait avancer. Ils ont toutes voile
rés huit minutes. Nous courrons demain l’Ouest quart de Sud-Ouest. Du mardi 14 mars 1690 La hauteur était à midi par
sée. J’ai dit que M. Hurtain avait servi fort longtemps avec le grand du Quesne : il était avec lui au combat de Famagoust
. J’ai dit que M. Hurtain avait servi fort longtemps avec le grand du Quesne  : il était avec lui au combat de Famagouste, où R
l une, qui fit connaître à M. du Quesne que ce général était mort, ou du moins bien blessé, puisque, s’il avait commandé,
à Messine, et Ruyter alla mourir à Palerme, moins de sa blessure que du chagrin d’avoir été battu, quoiqu’il n’y eût poin
re d’un bon général, d’un bon soldat, et d’un très habile matelot. Du mercredi 15 mars 1690 Toujours bon vent et bea
e. Nous allons bien, mais toujours quelque retardement. Le mât d’hune du Gaillard est tombé sur les dix heures : cela nous
u’à petites voiles ; crainte de trouver quelque rocher, dont les îles du Cap-Vert sont environnées. Nous courons l’Ouest p
s courons l’Ouest pur, étant justement par la hauteur de ses îles. Du jeudi 16 mars 1690 Toujours même vent et bon,
avigation demande pour le moins autant de prudence que de science. Du vendredi 17 mars 1690 Toujours même vent et mê
e nuit, que notre seule misaine. Le Lion est allé à la découverte. Du samedi 18 mars 1690 C’est ce matin que nous av
dre : il en était étourdi ; et quelque chose qu’on dise des vaisseaux du roi, pour qui nous passons, je me suis aperçu que
n péril pour la vie ; mais tout était à craindre pour le vaisseau. Du dimanche des Rameaux, 19 mars 1690 J’écris le
, je vais à terre, et demain je dirai ce que c’est que Saint-Yago, ou du moins ce qu’il m’en aura paru. Du lundi 20 mar
ce que c’est que Saint-Yago, ou du moins ce qu’il m’en aura paru. Du lundi 20 mars 1690 L’île de Saint-Yago, ou de
, ou de Saint-Jacques, est celle qui est le plus dans le Sud des îles du Cap-Vert. On les nomme îles du Cap-Vert parce qu’
e qui est le plus dans le Sud des îles du Cap-Vert. On les nomme îles du Cap-Vert parce qu’elles sont par la même latitude
Mézeray, Maimbourg, Varillas et les autres, qui ont écrit l’histoire du temps de ces papes. Les vaisseaux qui vont aux In
loupes ne pouvant pas approcher de terre qu’à cette distance, à cause du peu de fond. Cette grave où l’on met pied à terre
d’Étampes. On marche sur ce sablon environ quatre-vingts ou cent pas du côté du soleil levant, ayant la mer à la main dro
es. On marche sur ce sablon environ quatre-vingts ou cent pas du côté du soleil levant, ayant la mer à la main droite, et
À cent cinquante pas de ce dernier puits, on trouve le superbe palais du seignor goubernador. Ce n’est qu’une très chétive
re, blanchie de chaux, qui ne consiste qu’en une salle, et la chambre du gouverneur, qui lui sert de cabinet, est au nivea
et c’est, comme j’ai dit, dans l’enfoncement de ce trou qu’est le lit du seigneur goubernador, une simple cloison faisant
goubernador, une simple cloison faisant la séparation de la salle et du cabinet où il couche. Les tapisseries sont si fin
une rhingrave à sa parure, il aurait fort bien représenté l’original du marquis de Mascarille des Précieuses de Molière.
une manière de hangar ouvert de tous côtés, pour se mettre à couvert du soleil. Il ressemble à nos remises de carrosses,
e. J’ai rempli les devoirs de la civilité, en parlant en premier item du gouverneur et de la magnificence de sa masure. Ce
s, est blanche aussi. C’est je crois le plus honnête homme de l’île ; du moins ses manières n’ont rien que de très poli. I
ans. J’en ai vu deux, les garçons, beaux comme des anges, les cheveux du plus beau blond argenté qu’on puisse voir, pendan
si bien que les autres prêtres de l’île, à l’exception de l’évêque et du curé de la ville, qui sont les seuls ecclésiastiq
un petit salon détaché. Cette église a sa sortie sur une grande lande du côté des maisons : on voit de là toute la mer et
hes comme neige. Il me semblait voir quatre figures pareilles à celle du More du Marché-Neuf, à qui on aurait mis des chem
e neige. Il me semblait voir quatre figures pareilles à celle du More du Marché-Neuf, à qui on aurait mis des chemises bla
refuser quelque chose à un jésuite, surtout à un jésuite ambassadeur du roi de Siam, cela serait inouï. Il n’a pourtant p
cheval ni âne en descende chargé : ainsi, nous avons fait à pied plus du tiers du chemin le plus difficile et le plus tuan
âne en descende chargé : ainsi, nous avons fait à pied plus du tiers du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y e
avant que nous arrivassions à la ville : je voyais de temps en temps du feu paraître et s’éteindre en tombant ; il ne par
n le voit de si loin. Enfin, nous arrivâmes à la ville, fort fatigués du chemin ; et la première chose que nous aperçûmes
s plus grand que la ville, d’une extrémité de la mer jusqu’à l’autre, du Nord au Sud dans l’Est, le côté de l’Ouest étant
-ci et une autre qui donne sur le quai, faite à la muraille qui prend du palais épiscopal dans le Sud-Ouest, jusqu’aux roc
semble à peu près à la perspective de Suresnes, au sortir de l’église du mont Valérien ; mais pas si éloignée, moins basse
relégué dans cette île, comme hébété et impuissant, et s’était emparé du royaume et de sa femme, qu’il a épousée ; et le t
n’a pris la qualité de roi qu’après la mort de son frère. Le château du gouverneur est bâti environ à cent pas de la port
tôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend du Sud au Nord, plus belle et plus peuplée dans le S
s vu de peuples plus malheureux qu’eux, sans en excepter les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches, on ne les voit
corset, qui ne prend que vers le nombril et ne monte pas à la moitié du sein ; ainsi, le reste à découvert. Elles n’ont q
ainsi, le reste à découvert. Elles n’ont qu’un petit jupon, qui prend du bas de ce corset et ne passe pas la moitié de la
t est très bon et très cher : il ressemble pour la couleur à nos vins du Rhône ou de Côte-Rôtie, et pour le goût à nos mei
ts quartauts, à condition de me les rendre à la Vinate. Ils ont aussi du vin des Algarves, province de Portugal : il n’a p
ui et les autres attrapent de temps en temps, il lui revient le quart du gain que l’hôte fait sur le vin, le reste allant
ns fait. L’église cathédrale, qui est la paroisse, n’est pas éloignée du palais épiscopal, plus beau, plus magnifique, et
eau, plus magnifique, et sans comparaison mieux meublé que le château du gouverneur : on ne s’en doit pas étonner après ce
éparé de la nef par une balustrade élevée de trois degrés. Le tableau du maître-autel représente une Assomption, comme cel
ion. L’évêque est blanc, de l’ordre de Saint-François, et cordelier ; du moins son habit le dit : il est âgé d’environ qua
s autres de métier ; auxquels tous il importe de maintenir l’autorité du gouverneur, puisque c’est elle qui fait leur sûre
is donné son argent lorsqu’il me le demanda, je serais revenu à pied, du moins on me l’avait fait craindre ; et je crois q
de nous brouiller avec un officier auquel nous sommes comptables, lui du détail de ses soldats, et moi de celui du vaissea
nous sommes comptables, lui du détail de ses soldats, et moi de celui du vaisseau ; qu’il l’avait prié de me tranquilliser
revenus deux. Là-dessus tout le monde s’est mis à rire, et messieurs du Florissant, réguliers et séculiers, voyant bien q
s énergique. Nous avons mis à la voile sur les deux heures. Messieurs du Florissant se sont rabattus sur les cabris, dont
ne le crois pas meilleur que celui de Provence, qui ne vaut rien. Du mardi 21 mars 1690 Il nous est arrivé aujourd’
s est arrivé aujourd’hui un malheur très grand, et dont tous les gens du vaisseau sont très fâchés. Voici ce que c’est. Le
n a serré les perroquets et on a voulu prendre les ris des huniers et du grand pafi. François Nicole, le plus ardent de no
re brûlé vif, dit à ses juges qu’il n’y avait point d’âme à l’épreuve du feu. Y en a-t-il à l’épreuve de cette mort-ci ? O
e toute la strophe : ce que j’en puis dire, c’est que j’ai été frappé du rapport de la paraphrase avec le texte sacré, que
rophe. Voici ce dont je me souviens, y ayant, pour la liaison, ajouté du mien les trois vers qui sont en caractère romain.
naître, Ayant à ressentir des maux si furieux ? Pourquoi m’avoir tiré du ventre de ma mère ? Pourquoi m’avoir mis sous les
Sorbonne, il prouva, par deux actions faites à nos yeux, que le chien du cocher du maître chez lequel nous mangions avait
il prouva, par deux actions faites à nos yeux, que le chien du cocher du maître chez lequel nous mangions avait plus de ra
ture n’avait mis une âme dans le corps, que comme un chaircuitier met du sel dans celui d’un cochon, uniquement pour l’emp
nt pour l’empêcher de pourrir. M. Hurtain est inconsolable de la mort du pauvre François Nicole. Il est généralement regre
France jusqu’à notre mouillage devant Saint-Yago, on n’a point touché du tout ni aux écoutes, ni à aucune autre manœuvre c
hé pour la première fois. Je regarde cela comme une vraie bénédiction du Seigneur, qui veut cette année faire regagner à l
erdu il y a deux ans, en 1688, par la prise que les Hollandais firent du navire le Coche et de la frégate la Maligne. Je d
erait ici. On peut pourtant aller la chercher à cet endroit. La prise du Coche me fait souvenir de celle que nous aurions
ux qui nous retardent, et qui par conséquent nous portent guignon. Du mercredi 22 mars 1690 Je connais à présent que
i que ce soit, M. de Rançonne, lieutenant d’infanterie, et l’écrivain du roi du Dragon sont restés. Pour remplacer celui-c
sont restés. Pour remplacer celui-ci, il m’a aujourd’hui ôté le sieur du Hamel qui était mon second. Il est neveu de M. Ha
court, secrétaire de la Compagnie. Nous nous sommes quittés avec bien du chagrin ; et quoique sa dignité et ses appointeme
de Quistillic soit un très honnête homme, j’appréhende bien fort que du Hamel ne trouve pas dans lui un M. Hurtain, un pè
a quittés les larmes aux yeux, en nous faisant voir le meilleur cœur du monde. Cela ne lui sera pas infructueux, et lui a
r cœur du monde. Cela ne lui sera pas infructueux, et lui a déjà valu du raisiné, des noix confites, des anchois, des figu
é dans ma chambre ; mais M. Hurtain, qui est un des meilleurs humains du monde, n’a pas paru dans sa gaieté ordinaire : la
rs humains du monde, n’a pas paru dans sa gaieté ordinaire : la perte du matelot d’hier lui tient au cœur. La latitude éta
ouche, le temps se met à la pluie. Il fait une chaleur très forte. Du jeudi saint, 23 mars 1690 Calme tout plat, mer
le navire par son roulis fatigue plus que s’il ventait tourmente. Du vendredi saint, 24 mars 1690 Il s’est levé ce
audra cependant passer par là ; car M. Hurtain est venu dès la pointe du jour dans ma chambre et y a pris les clefs de fon
sans qu’il s’en soit aperçu. Après cela, il lui a dit que les brebis du bon Dieu avaient beau être comptées, que le diabl
nous en faire encore un autre le jour de Pâques, sur la Résurrection du Sauveur. Tant pis s’il tient parole et qu’il soit
difficile. Qu’un prédicateur parle beaucoup des anges, des saints et du diable ; qu’il les mêle ensemble en fricassée, ou
e reste est très sérieux, et d’une vérité constante. Tel est le génie du Breton ; et tous ceux qui le connaissent en convi
génie du Breton ; et tous ceux qui le connaissent en conviennent. Du samedi saint, 25 mars 1690 Encore calme tout p
plus d’une grosse heure à terre, sans sentiment, empesté par l’odeur du soufre, qui m’étouffait. Je restai très longtemps
nement, je n’attendais pas d’un Poitevin, nation toujours altérée. Du dimanche de Pâques, 26 mars 1690 Notre jeûne a
ux plus m’exposer. Le vent s’est jeté au Nord-Est dès les deux heures du matin : assez bon petit frais ; et le ciel fort c
ot et l’aumônier n’ont point manqué d’occupation depuis quatre heures du matin jusqu’à huit, que la messe a commencé. Tout
de Nord. Encore six jours de pareil vent, nous passerons la Ligne. Du lundi 21 mars 1690 Calme tout plat, pas un sou
it ce poisson, que Dieu faisait naître pour la nourriture des autres, du même point de vue que les insectes qui naissaient
, ma répondu pour tous que ce n’était pas la coutume. Jugez là-dessus du génie du matelot breton. Seigneur, tant de prude
ndu pour tous que ce n’était pas la coutume. Jugez là-dessus du génie du matelot breton. Seigneur, tant de prudence entra
l’Andromaque de Racine. Pour moi, qui ne me module pas à la conduite du matelot, j’en ai fait mariner une cinquantaine, c
ns la poêle, et mis en baril, que j’ai fait remplir de vinaigre, avec du sel et du poivre. Si je réussis, toute la table s
e, et mis en baril, que j’ai fait remplir de vinaigre, avec du sel et du poivre. Si je réussis, toute la table s’en trouve
ze ou quinze jours, voulant leur donner ce temps pour prendre le goût du marinage : la friture n’en sera perdue ni diminué
e c’est mauvais signe. Ils ont raison : si elle était entre les mains du cuisinier, ce serait signe qu’on la tiendrait. No
isinier, ce serait signe qu’on la tiendrait. Nous avons mangé ce soir du cabri à la broche. Il a paru bon à quelques-uns :
eon ne me convient nullement. J’en laisse ma part à qui la voudra. Du mardi 28 mars 1690 Toujours calme, pas un souf
it. C’est un poisson long d’environ cinq pieds : il vient tout proche du vaisseau, d’où on lui lance un dard, armé d’un fe
grande bande. Si on ne fait que le blesser, ils vont tous à la trace du sang, et ne le quittent point qu’ils ne l’aient d
nt Inguen, et que l’honnêteté défend de nommer en français. Le dedans du corps est composé comme celui d’un porc, sans auc
lle est dure. Il a, entre cette peau et sa chair, environ l’épaisseur du petit doigt, une espèce de lard dur, et si ferme
a, pour le coup, raison de dire que le goût des marins est dépravé ; du moins de ceux qui le trouvent bon : car certainem
e ceux qui le trouvent bon : car certainement ce poisson ne vaut rien du tout à telle sauce qu’on l’accommode ; et selon m
ne vaut rien du tout à telle sauce qu’on l’accommode ; et selon moi, du marsouin pour manger, du café pour boisson, et un
elle sauce qu’on l’accommode ; et selon moi, du marsouin pour manger, du café pour boisson, et une pipe de tabac pour dess
boisson, et une pipe de tabac pour dessert, serait un véritable régal du diable, et convenable à sa couleur. M. Hurtain ne
même travail auquel huit suffiraient en Europe. Point de hauteur. Du mercredi 29 mars 1690 Toujours même temps, du
Point de hauteur. Du mercredi 29 mars 1690 Toujours même temps, du calme, et pluie : cela commence à nous chagriner,
que deux cents lieues d’ici à la Ligne : mais c’est le plus difficile du voyage que d’en approcher, ou de s’en éloigner, à
équents qui y régnent : outre qu’on va en montant contre la situation du monde. Jacques Vinent notre apothicaire est mort
est allumé par de l’eau-de-vie. Il est mort tout à fait décharné. Du jeudi 30 mars 1690 Toujours calme. J’ai été au
réception de lundi, où nous ne doutons point qu’il ne s’y trouve bien du monde sans en avoir été convié. Elle sera magnifi
bœuf frais, de mouton, de deux chapons et d’un morceau de lard, avec du riz pour légumes. Tout cela fera le bouilli. Il s
figure pour le dessert douze biscuits, un jambon, un pâté de canard, du fromage de Grière et de Hollande, et deux salades
où nous ne serons que huit à boire de ce vin-là ; et pour les autres, du vin de Grave et de Bordeaux en bouteilles. La cou
que nous sommes en état de soutenir la gageure ; et, dans l’intérieur du vaisseau, ne donnant rien au superflu, on peut av
ne soient lundi des nôtres ; et sans doute d’autres de l’escadre. Du vendredi 31 et dernier mars 1690 Il s’est levé
vendredi 31 et dernier mars 1690 Il s’est levé vers les six heures du matin un petit vent d’Est, qui est ce qu’il nous
i grande force qu’il a fallu fermer toutes les écoutilles qui donnent du tillac dans l’entre-deux ponts, parce que l’eau y
l’entre-deux ponts, parce que l’eau y était à la hauteur des sabords du canon de la grande batterie, et que les écubiers
sabords du canon de la grande batterie, et que les écubiers ou égouts du vaisseau ne suffisaient pas pour la vider, tant l
qu’épaisse. Son épaisseur est de trois à quatre doigts, et sa largeur du dos au ventre est environ de dix : son écaille es
d’une perche, pas plus grande et toute dorée. Sa tête, quatre doigts du corps, et ses entrailles, nous ont fait une très
ril, à l’huile et au vinaigre, et tout excellent. avril 1690 Du samedi 1er avril 1690 Il nous est venu un peti
voyage ; non compris trois barriques pour nos petits rendez-vous. Du dimanche 2 avril 1690 Il a fait beau toute la
fond de cale, au niveau de la mer, parce que nous sommes trop proches du soleil, qui est directement à pic, ou au zénith,
ent vrai que cette illumination ne paraissait qu’à plus de trente pas du vaisseau ; parce que la mer, jusqu’à cette distan
te distance, émue et agitée par le mouvement, le roulis, ou le branle du navire, mêlait et confondait ces vapeurs avec ses
e lueur qui leur est propre et adhérente, qui sans doute est un effet du nitre de la mer. Il n’y a ni cuisinier, ni servan
es ai fait souvenir qu’en quittant de vue les îles Canaries et celles du Cap-Vert, nous avions remarqué qu’elles nous para
le dit ainsi en classe, ai-je répondu ; mais l’expérience le dément : du moins il me paraît que les pluies d’ici sont très
tenant d’elle peuvent être copieuses, mais n’ont aucun mauvais goût, du moins elles ne choquent pas l’odorat. Il n’en est
e cœur dans le corps de l’homme envoyait le plus pur et le plus léger du sang à la tête, et aux autres parties qui paraiss
ux qui sortent des montagnes ; dans toutes les parties et les climats du monde ; sous la zone torride, l’île de Feu, et da
e Mexique ; en Sicile, dans la zone tempérée ; et Hécla, dans le fond du Nord en Islande. J’ai dit que ces feux, que plusi
ai, par lequel il semblait admettre un feu élémentaire dans le centre du globe ; et faire produire ce feu par la friction
s différents, et qui n’étaient pas tous réunis dans un seul au centre du monde ; que pour en trouver l’éclaircissement, je
s, que l’année ne sera pas bonne. Qu’y a-t-il là de surprenant ? Rien du tout. C’est que l’humidité, qui devait servir à l
l. La terre toujours humectée se défend par son humidité des attaques du feu ; et ainsi elle est moins susceptible de ses
mps en temps, je n’y vois rien de surprenant : l’ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse du rocher ;
ant : l’ardeur et la chaleur du feu détachent ces pierres de la masse du rocher ; et la véhémence et la rapidité de la fla
On en trouve sur les bords de la mer dans le Nord, et toutes viennent du mont Hécla. Voilà mon sentiment sur cet article,
soit tout à fait convaincue. Ce discours nous a donné lieu de parler du monde et de sa forme, et me donne sujet de parler
e monde est convaincu, aussi, que ce globe tourne sur ses deux pôles, du soleil couchant au soleil levant, autrement de l’
; c’est qu’en allant d’Europe à l’Amérique, il va contre le mouvement du globe, et ainsi est toujours obligé de monter ; a
en allant, leur nouvelle hauteur, ou plutôt leur estime, les éloigne du lieu où ils croyaient être et les ramène du côté
s qu’en allant. J’ai examiné celui-ci dans mes trois derniers voyages du Canada ; j’avoue que les vents y règnent presque
u’il faut toujours monter jusqu’à ce que nous ayons attrapé ce sommet du globe. Du lundi 3 avril 1690 Toujours même
jours monter jusqu’à ce que nous ayons attrapé ce sommet du globe. Du lundi 3 avril 1690 Toujours même temps, et pet
Toujours même temps, et petit vent de Nord-Ouest. Il est variable du Nord-Ouest, ou Nord-Nord-Est. Nous avançons, mais
r à bord, avec quatre de ses officiers, et le père Tachard. Messieurs du Florissant et de l’Oiseau, conviés, sont venus au
’Oiseau, conviés, sont venus aussi en bonne compagnie. Les capitaines du Lion et du Dragon sont venus au pavillon d’Amiral
nviés, sont venus aussi en bonne compagnie. Les capitaines du Lion et du Dragon sont venus au pavillon d’Amiral et de Cons
achard, notre aumônier, et Landais, riaient de toute leur force. M.du Quesne a pris un air sévère et m’a dit que je ne l’enten
m’a dit que je ne l’entendais pas mal, de ne pas exécuter les ordres du Conseil. En quoi y ai-je manqué, monsieur ? lui a
upes des vaisseaux chacune deux pintes d’eau-de-vie, une aux matelots du canot font treize, deux aux canonniers de l’Ecuei
font quinze, et huit au restant de l’équipage, pour boire à la santé du roi : et que ces vingt-trois pintes d’eau-de-vie
grand penchant d’obéir. On s’est parfaitement bien diverti. La santé du roi a été saluée au canon, et aux acclamations de
ne les regrettons point ; et Bouchetière enrage de son eau-de-vie. Du mardi 4 avril 1690 Parbleu, quand le vent ne s
MM. Hurtain, La Chassée et moi, nous sommes félicités dans ma chambre du régal d’hier : le premier n’a bu que deux coups ;
de Jacques Nicole, dont j’ai parlé ci-dessus, le chagrine encore. Du mercredi 5 avril 1690 Il a plu toute la nuit e
Nord de la Ligne. M. Hurtain, qui paraissait se bien porter hier, ou du moins fort peu incommodé, a été pris sur les troi
fort peu de potage et rien autre chose ; et ne but qu’un demi-setier du vin, mesure de Paris, trempé dans une chopine d’e
tête bonne et forte, j’ai fait les honneurs contre tous venants. M.du Quesne m’avait lâché un officier du Florissant, nommé M.
s honneurs contre tous venants. M.du Quesne m’avait lâché un officier du Florissant, nommé M. Dumont, pour me désarçonner.
’ai parlé ci-dessus ; à la mort de Nicole ; et à la chaleur excessive du climat, qui seule est capable d’abattre les tempé
ui seule est capable d’abattre les tempéraments les plus robustes. Du jeudi 6 avril 1690 Nous allons toujours notre
la Ligne. Il est arrivé ce matin au Gaillard ce qui nous arriva le 22 du mois passé ; c’est-à-dire qu’un de ses matelots e
qu’ils appellent chien de mer. Ce n’en est pourtant pas ; et la peau du requin ne pourrait tout au plus servir qu’à polir
temps calme, et d’une mer unie : il fait plusieurs promenades autour du navire, et autant autour de l’appât ou de la boit
lui jette. C’est un émerillon, ou autrement un hameçon de la grosseur du doigt, couvert d’un morceau de lard de la grosseu
peux mieux comparer sa gueule qu’à celle d’une raie. Toutes les dents du requin sont grosses à la mâchoire, et plates et p
oir examiné, je ne suis plus surpris de ce que M. Bergier, lieutenant du roi dans l’Acadie, m’a dit qu’un pareil animal av
enlever tout d’un coup ; et cela, malgré le feu qu’on faisait sur lui du vaisseau, et les gaffes ou crocs de la chaloupe.
crocs de la chaloupe. Cet animal est toujours accompagné de deux, ou du moins d’un petit poisson, pas plus long que le do
s. Il a la gueule en sucet : on tient qu’il se nourrit des excréments du requin ; et parce qu’il va devant lui, comme à la
ont mangé les autres, et que ne mangeraient-ils pas. Il ne vaut rien du tout : j’en ai goûté. Sa chair est blanche, très
a bonne. Il est reparti fort mortifié de la maladie de M. Hurtain. Du vendredi 7 avril 1690 M. Hurtain a été saigné
ît nullement à notre chirurgien. Il a été le regarder dans la chambre du Conseil. Il croyait être seul ; mais M. de La Cha
ns vu secouer la tête. Cette action ne nous a point plu. Nous doutons du sujet : nous avons voulu savoir ce que cela signi
t il y a plus de trente heures qu’il n’y a pas un souffle de vent. Du samedi 8 avril 1690 Toujours calme tout plat :
vert, les nues sont si proches de nous, qu’il semble que la girouette du grand perroquet les touche. Du dimanche 9 avri
nous, qu’il semble que la girouette du grand perroquet les touche. Du dimanche 9 avril 1690 Toujours calme tout plat
aisseau étant à sa juste charge, il est aussi immobile que la mer. Du lundi 10 avril 1690 Toute la nuit beaucoup de
de pluie et de tonnerre, sans vent, assez beau le matin, et le reste du jour couvert. Chanson d’almanach : continuation d
rgien a naïvement répondu, en s’excusant, qu’il n’était pas le maître du canot ; qu’il l’avait demandé à M. de Bouchetière
te, a ajouté qu’il avait voulu mettre pavillon en berne, pour appeler du secours, et que M. de Bouchetière l’avait empêché
mâts de perroquet et de hune ; et ainsi nous laisser conduire au gré du vent, qui nous a si bien écartés l’un de l’autre
u gré du vent, qui nous a si bien écartés l’un de l’autre qu’à l’aube du soir, que j’écris, le plus proche de nous est à p
’écris, le plus proche de nous est à plus de quatre bonnes lieues. Du mardi 11 avril 1690 Le vent a calmé sur les de
ues. Du mardi 11 avril 1690 Le vent a calmé sur les deux heures du matin ; sur les six, le temps s’est éclairci, et
té dans ma chambre, où M. de La Chassée et moi étions avec Mercier et du Hamel. Il nous a trouvés en bonne disposition. Il
faire présent de deux tranches de bonite. Je l’ai fait avec plaisir, du même baril qui a été entamé pour M. d’Auberville 
t qu’un abbé commandataire nouvellement nommé. Tes bonites vont faire du bruit sur l’escadre, m’a dit M. de La Chassée, pu
lanciers de Saint-Côme. Peut-être ne le savent-ils pas eux-mêmes. Du mercredi 12 avril 1690 Le vent a beaucoup calm
-même sa fosse. Il n’a cependant point été à fond ; et s’étant tourné du côté du derrière du vaisseau, il s’est engouffré
fosse. Il n’a cependant point été à fond ; et s’étant tourné du côté du derrière du vaisseau, il s’est engouffré dans le
’a cependant point été à fond ; et s’étant tourné du côté du derrière du vaisseau, il s’est engouffré dans le revolis ou r
du derrière du vaisseau, il s’est engouffré dans le revolis ou ressac du gouvenail, où il est resté plus de quatre grosses
osses heures, et nous ne l’avons perdu de vue que vers les six heures du soir. Les boulets de canon ne sont point échappés
res, j’avoue que cela nous passe. Ce corps en attend-il un autre ? Du jeudi 13 avril 1690 Toujours même temps, et po
uilées de mars, et giboulées ailleurs. C’est un coup de vent véhément du Sud-Ouest, qui souffle tout d’un coup d’un temps
saigné ce matin ; et réduit à la tisane, lui qui n’en but jamais ! Du vendredi 14 avril 1690 M. Hurtain décline touj
à un degré juste, à vingt lieues de la Ligne dans le Nord. J’ai parlé du tonnerre qui gronde dans ces climats : je n’en pa
 : je n’en parlerai plus ; ce serait tous les jours à recommencer. Du samedi 15 avril 1690 M. Le Vasseur tient parol
était à midi à quarante-cinq minutes Nord. Un peu de vent de la bande du Nord nous ferait passer la Ligne. M.Hurtain est t
r être guéri de la médecine, maladie plus cruelle que toute autre. Du dimanche 16 avril 1690 Il a fait tout le jour
ujours manger contre le sentiment des missionnaires, de l’aumônier et du chirurgien, qui se tuent à lui prêcher la diète ;
re iraient mieux, si M. de La Chassée, ou moi, en était le maître. Du lundi 17 avril 1690 Enfin, nous avons ce matin
la Ligne sur les trois heures ; et sommes présentement dans les mers du Sud. Nous étions à midi par trente-deux minutes d
s’en perd. Dieu a bien su ce qu’il faisait lorsqu’il a tiré le monde du néant. Tous les chirurgiens de l’escadre sont enc
, Landais n’a bu le soir que de bon vin d’Espagne, pendant la journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et tous les mati
ant la journée du vin de Tursan avec moitié d’eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du gir
eau, et tous les matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du girofle et du sucre, ce qu’on appelle chaudeau en
es matins du vin de Bordeaux brûlé avec de la cannelle, du girofle et du sucre, ce qu’on appelle chaudeau en Flandre, et p
aladies naturelles. C’est la sueur et la diète. Cela me fait souvenir du discours de M. l’abbé de Moussi, que j’ai rapport
véritables intentions. Ils ont dîné à bord, où ils ont eu la fortune du pot, et rien plus. Landais, malin et railleur, a
contraire : il est bien faible, et le ciel a toujours été couvert. Du mercredi 19 avril 1690 Toujours brume, pluie,
e, et vent Sud-Ouest, qui ne vaut guère mieux ; point de hauteur. MM. du Quesne et Joyeux sont venus à bord ce matin voir
et vent Sud-Ouest, qui ne vaut guère mieux ; point de hauteur. MM. du Quesne et Joyeux sont venus à bord ce matin voir M. Hurt
mier signal, et que le dernier une fois à l’air n’en sorte plus. M.du Quesne n’a bu qu’un coup sur la dunette, et est retourné
ontraire, il semble à chacun qu’il va perdre son père ; et le travail du vaisseau se fait avec si peu de bruit, et même av
généralement tout l’équipage a pour lui se fait remarquer partout. Du jeudi 20 avril 1690 Nous avons encore eu du ca
remarquer partout. Du jeudi 20 avril 1690 Nous avons encore eu du calme toute la nuit, et ce matin un vent de Sud-O
: nous ne faisons que nous attrister. Il n’a point plu : miracle ! Du vendredi 21 avril 1690 Le vent s’est jeté au N
21 avril 1690 Le vent s’est jeté au Nord-Est vers les trois heures du matin. Il ne peut pas être meilleur : s’il affraî
es, sur le néant et le mépris qu’un chrétien doit faire des grandeurs du monde ; sur le peu de fond qu’il doit faire sur l
entre lui et notre aumônier que l’un d’eux resterait toujours auprès du malade, et que M. Guisain, notre autre missionnai
missionnaire, mais non prêtre, remplirait le vide de leur absence. Du samedi 22 avril 1690 Il a plu tout le jour. M.
ir l’extrême-onction : la douleur ne me permet pas d’en dire plus. Du dimanche 23 avril 1690 Nous ne nous sommes poi
La Chassée et moi l’avons passée dans la chambre de M. Hurtain, celle du Conseil, ou la mienne. Il a conservé son bon sens
mandé pardon, comme s’il nous avait offensés ; et sur les deux heures du matin, il a lâché son dernier soupir, en se recom
ransporter le corps, avec les matelas et la paillasse dans la chambre du Conseil. J’ai fermé et scellé ses coffres, son ar
s fait ce que j’avais dû faire, et je ne comptais pas qu’âme qui vive du vaisseau osât entreprendre sur mes fonctions : ma
lté Bouchetière. Tout cela s’était fait vers les deux heures et demie du matin, pendant le quart de minuit à quatre heures
que son quart commençât. Ces six coups de canon sont tirés à la mort du capitaine : c’est l’usage de la mer. Tout l’équip
Landais m’est venu avertir qu’il avait cacheté la porte de la chambre du défunt, et qu’il en demandait la clef. J’étais à
Votre cachet n’est qu’une f... ; mais le mien est sacré : c’est celui du roi. Mettez tous les soldats en sentinelle : rest
ant avec mépris des pieds à la tête : rayez cela de vos papiers. M.du Quesne et le Conseil en décideront ; et ils sont trop sa
ù il a grondé le charpentier, qui travaillait au coffre ou à la bière du défunt ; et lui en a tant dit que ce charpentier
ès-midi, on a mis le corps dans son coffre, qu’on a posé dans l’avant du mât d’artimon sur la dunette, et on a chanté haut
lui jeter de l’eau bénite, montent. Le nombre n’en est pas petit. Du lundi 24 avril 1690 L’aumônier du Florissant,
Le nombre n’en est pas petit. Du lundi 24 avril 1690 L’aumônier du Florissant, dom Louis Querduff, frère de François
erduff, religieux dominicain, qui est le nôtre, est venu dès le point du jour pour faire la sépulture du cadavre, qui a re
i est le nôtre, est venu dès le point du jour pour faire la sépulture du cadavre, qui a resté toute la nuit sur la dunette
eur caractère, et M. Guisain, ont dit leur office en psalmodie à côté du corps. Sur les huit heures, tous les soldats étan
erte de deux nappes traînantes. Dans cet état, il a fait tout le tour du pont, et nous l’avons reporté sur la dunette et r
oldats, une demi-pique à la main. Il l’a changée de main passant près du corps, et la traînant de sa main gauche la pointe
t et notre aumônier, qui avaient dit leurs messes dès le matin proche du corps, lui ont servi de diacre et de sous-diacre,
r, adressant la parole à tout son auditoire, a fait l’oraison funèbre du défunt. Je ne suis pas seul à qui cette oraison f
son équipage avait été traité avec plus d’humanité et de douceur, ou du moins avec moins de dureté que ces barbares n’en
is six ans, sans qu’il le sût ; que cet ami, connaissant le caractère du défunt incapable de plier sous la force, avait fa
t une si grande pureté de mœurs que lui qui parlait osait assurer, ou du moins était lui-même moralement persuadé, que Die
au Libéra ; et, marchant dans le même ordre, on a fait encore le tour du pont, et on a posé le corps sur une planche à str
posé le corps sur une planche à stribord sous le vent ou à la droite du vaisseau. L’extrémité de cette planche répondait
aisseau. L’extrémité de cette planche répondait à la mer. Vers la fin du Libéra, les soldats ont fait trois décharges à un
ations. Il a eu pour spectateurs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Dragon ; les écriva
rs de cette belle scène les lieutenants du Florissant, de l’Oiseau et du Dragon ; les écrivains de ces trois vaisseaux ; l
ces trois vaisseaux ; le second lieutenant de l’Amiral, et l’aumônier du Florissant, qui venait d’officier, et les autres
leur que nous avons de la perte de notre capitaine. Mercier, écrivain du roi du Florissant, m’a dit que tous les capitaine
e. Nous avons tenu tous quatre un petit Conseil ; et leur ayant parlé du dîner à l’Amiral, notre opinion à tous est que c’
un Conseil exprès assemblé pour nous donner un capitaine. Le résultat du nôtre est que nous nous sommes juré l’un à l’autr
jourd’hui ma fête, que Lénard n’a point oubliée, et dont l’arrosement du bouquet est remis à un jour moins triste, nous av
nutes Sud. Le vent est fort faible ; mais il est bon : c’est toujours du Nord-Est. Le temps est clair et beau. Du mardi
est bon : c’est toujours du Nord-Est. Le temps est clair et beau. Du mardi 25 avril 1690 M. Blondel, commissaire, e
aire, est venu ce matin à bord. Il y a entendu la messe, et à l’issue du déjeuner nous avons travaillé à l’inventaire du d
a messe, et à l’issue du déjeuner nous avons travaillé à l’inventaire du défunt. Ces sortes d’actes ne se font pas, à la m
, en a été déchargé par la reconnaissance que j’en ai faite. Le valet du défunt a eu dans l’instant ce qu’il avait ordonné
u’il avait ordonné que je lui donnasse : ce ne sont que des hardes et du linge de peu de valeur, et tout au plus de quaran
n’y a que la crapule bretonne qui en soit capable. Cela nous a occupé du temps et nous en aurait encore occupé davantage s
écrire, M. de La Chassée a instruit le commissaire des airs ridicules du jour d’hier. Ce M. Blondel est fils du défunt pay
commissaire des airs ridicules du jour d’hier. Ce M. Blondel est fils du défunt payeur des rentes de l’Hôtel de Ville, nev
unt payeur des rentes de l’Hôtel de Ville, neveu de M. Frémont, garde du Trésor royal ; et ainsi cousin germain de Mme la
lui a fourni deux sujets fort à propos. Il était sorti de la chambre du Conseille premier, après avoir signé, et s’était
et ne s’est levé qu’au dessert, que le commissaire a ordonné au valet du défunt, et au maître d’hôtel, de bien nettoyer la
unt, et au maître d’hôtel, de bien nettoyer la chambre, et d’y brûler du vinaigre, afin que le commandeur de Porrières, qu
ce n’est qu’une bête féroce : on va le voir. M. Blondel nous a parlé du commandeur comme d’un très honnête homme, qui nou
seaux de l’escadre étaient sans exception commandés par des officiers du roi ; que c’était une preuve certaine qu’ils deva
e point : qu’il ne connaissait rien à la marine, n’étant qu’un bâtard du cotillon (c’est ainsi que les marins baptisent le
ur de Mme de Maintenon) sans mérite, et peut-être sans bravoure ; que du moins, ce qui lui était jusqu’ici arrivé n’en don
n n’eût pas une pleine confiance ; qu’au surplus, il avait des ordres du roi, qu’il fallait exécuter ; que sur tant de rai
telot d’une grosse canne qu’il porte toujours, contre les Ordonnances du roi, qui la défendent sur ses vaisseaux. M. Blond
que de chagrins sa folie lui attire ! Il est, je crois, le seul homme du monde qui puisse les supporter sans mourir. Il a
deux degrés cinquante-quatre minutes Sud. Nous ne nous écarterons pas du Gaillard : au contraire, nous nous en approcheron
e, nous nous en approcherons le plus que nous pourrons ; afin que MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nou
nous nous en approcherons le plus que nous pourrons ; afin que MM. du Quesne et de Porrières aient moins de peine à nous joind
nt devait paraître mort ici, jusqu’à ce que le capitaine fût reçu. Du mercredi 26 avril 1690 M. du Quesne n’a pas ma
comme vous l’avez jurée au défunt, et respectez dans lui la personne du roi, puisqu’il va le représenter. Tout l’équipage
e la même portée, et douze autres qu’une truie n’a mis bas que le dix du courant : ils grandiront pendant que les autres f
Des petits pâtés et un dinde à la daube lui ont tenu compagnie. M.du Quesne a paru très content. Pendant que nous déjeunions,
i a fait redoubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’équ
fait redoubler les cris de Vive le roi, en buvant à sa santé. MM. du Quesne et de Porrières ont bu à la santé de l’équipage,
a, le commandeur a ordonné trois coups de canon, pour saluer la santé du roi. Nous l’avons tous bue debout, le chapeau à l
de tes amis, m’a-t-il dit : avertis-le, et envoie-le dans la chambre du Conseil, et fais-y apporter bouteille et quatre v
ivilités qu’ils m’ont faites. Il avait apporté avec lui une bouteille du vin que j’ai acheté à Saint-Yago. M.du Quesne l’a
orté avec lui une bouteille du vin que j’ai acheté à Saint-Yago. M.du Quesne l’a trouvé très bon. Il y a sa moitié ; et m’ayan
quel j’ai répondu, il en a fait porter douze bouteilles dans le canot du général, qui nous en a fort aimablement remerciés
ranger ses hardes : il y est resté jusqu’au dîner. Il a paru surpris du service : une bonne soupe avec du mouton, une pou
é jusqu’au dîner. Il a paru surpris du service : une bonne soupe avec du mouton, une poule dessus, du lard et des choux ;
urpris du service : une bonne soupe avec du mouton, une poule dessus, du lard et des choux ; un dinde à la daube et un pât
la godiveau ; une salade de passe-pierre, des olives, des anchois, et du fromage de Hollande et de Gruyère. M.de La Chassé
ce que nous lui dirions quand nous ne serions que nous trois. Ensuite du dîner, il a été visiter le vaisseau d’un bout à l
est entré dans la chambre de M. Charmot, apparemment pour s’informer du caractère et du génie de tout son monde. M. de La
la chambre de M. Charmot, apparemment pour s’informer du caractère et du génie de tout son monde. M. de La Chassée et moi
a de son emploi, et personne n’entreprendra sur celui d’autrui, comme du temps de M. Hurtain. Il était trop bon, comme l’a
ions à midi à quatre degrés quarante-huit minutes de latitude Sud. Du jeudi 21 avril 1690 Toujours temps couvert, pl
emain de quoi se bien nourrir, puisqu’il a de quoi se bien battre. Du vendredi 28 avril 1690 J’ai compté cet après-m
ès-midi avec le commandeur : voici comment. J’ai apporté l’inventaire du vaisseau, avec mon régître ; et j’ai fait venir t
porté, espèce par espèce. Après qu’ils ont eu dit qu’ils avaient reçu du magasin de l’Orient ce que je venais de leur lire
estait. Il a loué mon exactitude, et m’a dit que les autres écrivains du roi n’étaient pas si ponctuels et se contentaient
dont on peut avoir besoin dans un voyage de long cours, n’ont été ni du goût de M. Hurtain ni du mien ; et il a trouvé à
n dans un voyage de long cours, n’ont été ni du goût de M. Hurtain ni du mien ; et il a trouvé à propos de les arrêter : s
r lui, et que j’étais très certain que sa présence avait empêché bien du coulage ; qu’au surplus, il était le maître, mais
levé, et en élevant et baissant les mains, comme le More de l’horloge du Marché-Neuf quand midi sonne : Vous êtes deux fri
, aussi ; mais nous ne voulons pas jeûner, ni que les autres manquent du nécessaire. J’entends bien, a ajouté le commandeu
ré de dessous mon lit une bouteille, et de mon armoire une serviette, du pain, une langue de bœuf, à laquelle nous n’avons
touché à cause que c’est aujourd’hui maigre, une assiette de bonite, du fromage, trois verres, et de l’eau. Nous avons fa
ue je n’ai pas apporté cette barrique avec moi, et croira que ce sera du vin de retour. Pour qui prenez-vous un équipage b
, mais faible. Nous étions à midi à six degrés quinze minutes Sud. Du samedi 29 avril 1690 La maladie de M. Hurtain,
r : la digne moustache de Bouchetière avait été dessinée avec le noir du cul de la poêle. Ils étaient tous armés des usten
l de la poêle. Ils étaient tous armés des ustensiles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du mo
siles de la cuisine et du four. Celui qui tenait le livre de la carte du monde, que le pilote avait prêté, bien couvert af
plus grosse que le poing ; et ce chapelet qui passait par le derrière du col lui descendait sur le devant jusqu’aux pieds.
oyage, l’un d’un côté et l’autre de l’autre ; et le tout posé au pied du mât d’avant. Les hunes et les haubans étaient rem
page, ceux qui présidaient à la cérémonie ont trois fois fait le tour du pont ; et, ayant mis le marguillier en place, son
t la démarche. Il l’a faite ; mais d’un air qui n’a servi qu’à donner du relief à sa brutalité. J’ai passé après lui : M.
lus bouffon personnage de sa compagnie. Celui-ci, s’entendant exclure du rachat général, a compris que son capitaine avait
à la baille et a planté ses deux mains pleines de noir sur le visage du contremaître, et l’a achevé de noircir : les autr
ne savions ce qu’il voulait faire, mais il le savait bien ; il a pris du pain et est monté à la hune, où il a lui seul vid
die. C’est que ceux qui mettent la main sur la mappemonde sont nommés du nom d’un promontoire, d’un cap, d’un golfe, d’un
i ne paraît pas avoir beaucoup de religion. Ils l’ont nommé le ressac du diable, qui est un remous dans île de Saint-Domin
. Elle fut nommée la baie des Chaleurs ; et cette baie est à l’entrée du fleuve de Saint-Laurent. Aujourd’hui, Bouchetière
cepté les gens d’Église et le commandeur : mais ils étaient trop près du combat pour n’en pas sentir la fumée ; et ils ont
été : nous étions à midi à sept degrés quarante-cinq minutes Sud. Du dimanche 30 avril 1690 Nous avons aujourd’hui
, se sont presque égosillés à crier Vive le roi et à boire à la santé du commandeur. Nous étions à midi à huit degrés tren
ous étions à midi à huit degrés trente minutes Sud. Mai 1690 Du lundi 1er mai 1690 C’est aujourd’hui les Rogat
t de vue, et qui avaient posé comme des sentinelles pour être avertis du moment qu’ils allaient paraître, afin d’avoir le
tis, ou que Dieu a fait un miracle en leur faveur, soit en les tirant du niveau des autres ou en leur adressant les parole
t en les tirant du niveau des autres ou en leur adressant les paroles du prophète royal : Sol per diem non uret te. Je n’a
er à l’héroïsme. Nous étions à midi à neuf degrés dix minutes Sud. Du mardi 2 mai 1690 Nous avançons toujours un peu
vents d’Ouest, qui seront largues pour nous faire passer le tropique du Capricorne, et le cap de Bonne-Espérance. 11 a pl
tte vérité. Nous avons une teugue, qui s’étend de la dunette en avant du mât d’artimon, pour nous mettre à couvert des ray
ette en avant du mât d’artimon, pour nous mettre à couvert des rayons du soleil. Je viens d’y faire faire par notre voilie
s à midi à dix degrés justes ; mais la hauteur n’est pas sûre à cause du temps un peu couvert. Du mercredi 3 mai 1690
 ; mais la hauteur n’est pas sûre à cause du temps un peu couvert. Du mercredi 3 mai 1690 Le vent tel qu’hier : beau
a mis quatre petits sacs de gravier de fond de cale bien lavé à côté du trou qui a été fait à la teugue pour donner pente
orgueil en demander ; et nous ne sommes pas gens à lui en offrir. Du jeudi 4 mai 1690 J’avais fait réserver hier au
avons trouvée meilleure que celle des jarres. Nonobstant la solennité du jour de l’Ascension, que l’Église célèbre aujourd
degrés vingt minutes au sud de la Ligne. Le vent est bien faible. Du vendredi 5 mai 1690 Mon linge est aussi blanc
rès bonne, c’est que tous les gens de la table l’ont préférée à celle du fond de cale et des jarres ; et certainement, si
re pour lors des vers gros comme la plus grosse paille vers la racine du blé. Ces vers sont d’un blanc grisâtre, le nez no
Ces vers meurent dans l’eau, qui devient blanchâtre, à peu près comme du petit-lait. Cette eau se répure peu à peu, et red
ce fond de cale, et que pendant le jour on la couvre contre l’ardeur du soleil. Voilà ce que les marins appellent les tro
t sont de grands pots de terre, de la forme d’un œuf : on met au fond du gravier bien net, qui en retient le sédiment ; on
e. On les couvre de grosses garcettes nattées, tant pour les garantir du soleil que du roulis, qui pourrait les casser. On
re de grosses garcettes nattées, tant pour les garantir du soleil que du roulis, qui pourrait les casser. On les attache f
coup d’eau-de-vie les rafraîchit et les fortifie plus que toute l’eau du monde ne pourrait faire ; et c’est à cause de cel
les tropiques. Cela est certain ; et je crois que ce sont les sueurs du corps qui les noient. Il fait encore une chaleur
linge par Landais. Ils ont eu dispute ensemble sur la reconnaissance du travail : il nous en avait instruit M. de La Chas
sez bien : le vent est bon, quoique bien faible. Point de hauteur. Du vendredi 5 mai 1690 [suite] Bon vent, et fort
-Ouest. Cela prouve encore ce que j’ai dit ci-dessus. Nous descendons du haut de la Ligne : on ne doit pas s’étonner si le
pas s’étonner si le vaisseau fait plus de chemin qu’en la montant. Du samedi 6 mai 1690 J’avais clos l’article d’hie
le vent avait calmé : il est heureusement revenu très bon à la pointe du jour, et nous avons fort bien été toute la journé
vançons. Les chaleurs se modèrent, et ne sont plus si accablantes. Du dimanche 7 mai 1690 Le vent a un peu renforcé
de certaine nous mettait à midi à seize degrés trente minutes Sud. Du lundi 8 mai 1690 Le chevalier de Bouchetière,
inutes Sud. Du lundi 8 mai 1690 Le chevalier de Bouchetière, ou du diable, car son ordre est inconnu, me donnera-t-i
te sa vie. Nos pilotes parlaient ensemble sur la navigation à l’issue du dîner. J’y étais, et m’informais sur la carte des
On a envoyé chercher La Fargue ; et je suis descendu dans la chambre du Conseil, où le commandeur jouait aux échecs avec
la bouline, c’est-à-dire que nous tirons avec lui au court bâton. Du mardi 9 mai 1690 Le vent s’est remis cette nui
t plus ni si fréquentes ni si chaudes que nous les avons trouvées. Du mercredi 10 mai 1690 Toujours bon vent, et bea
la Ligne ou tropique ; si le vent continue, il sera passé demain. Du jeudi 11 mai 1690 Le vent a continué. Nous n’é
mai 1690 Le vent a continué. Nous n’étions à midi qu’à dix lieues du tropique ; et nous l’avons peut-être passé à l’he
t dîné au Florissant. Le commissaire est sur ce vaisseau : il a copie du procès-verbal de lundi dernier. Dimanche prochain
hambre, et y avons fait, comme dit le Suisse, un petit régalement. Du vendredi 12 mai 1690 Nous passâmes effectiveme
i 12 mai 1690 Nous passâmes effectivement hier au soir le tropique du Capricorne sur les huit heures, comme Lénard me l
qui, je crois, ne sera pas hors-d’œuvre. Nous avons passé le tropique du Cancer la nuit du neuf au dix mars ; et nous n’av
sera pas hors-d’œuvre. Nous avons passé le tropique du Cancer la nuit du neuf au dix mars ; et nous n’avons passé la Ligne
ique à la Ligne. Cependant, depuis cette même Ligne jusqu’au tropique du Capricorne, qui est à une égale distance de vingt
ondement, qui est toujours le même, puisqu’il est établi sur la forme du monde, je dis : les vaisseaux en venant à la Lign
dis : les vaisseaux en venant à la Ligne ne font que monter au sommet du globe : mais, lorsqu’ils ont attrapé ce sommet, e
s dont ils se servent ne les feraient pas avancer contre cette pente, du moins ils les soutiendraient ; et pendant les dou
us prompt que son approche, ni qu’on emploie moins de temps à revenir du Canada qu’à y aller. J’observerai encore le temps
s. La hauteur était à midi de vingt-quatre degrés dix minutes Sud. Du samedi 13 mai 1690 Le vent a beaucoup calmé :
90 Le vent a beaucoup calmé : temps couvert, et point de pluie. Du dimanche de la Pentecôte 14 mai 1690 Le vent e
he de la Pentecôte 14 mai 1690 Le vent est revenu meilleur ; c’est du Sud-Est : c’est ce qu’il nous faut, pour aller tr
les vents d’Ouest, qui, dit-on, nous conduiront bien avant dans l’est du cap de Bonne-Espérance. La hauteur était à midi d
commandeur se sont amusés à jaser seul à seul, en faisant le prélude du dîner. Ils ont assurément parlé de moi ; car, en
de l’agrément. Il y a eu trois tables à bord aujourd’hui. La première du général et capitaines : MM. Blondel, de La Chassé
agers : ils étaient dix ; et la troisième, la mienne, dans la chambre du commandeur, qui me l’avait prêtée. Nous n’étions
e l’avait prêtée. Nous n’étions que quatre ; savoir Hérault, Mercier, du Hamel, écrivains de l’Amiral, du Florissant, du D
ue quatre ; savoir Hérault, Mercier, du Hamel, écrivains de l’Amiral, du Florissant, du Dragon, et moi. Ces trois tables o
oir Hérault, Mercier, du Hamel, écrivains de l’Amiral, du Florissant, du Dragon, et moi. Ces trois tables ont été fort bie
 ; faites encore semblant d’être fâché de ce que je vous dirai devant du Quesne ; il n’y aura que nous trois ; et quand vo
faites encore semblant d’être fâché de ce que je vous dirai devant du Quesne  ; il n’y aura que nous trois ; et quand vous revi
faites encore plus semblant d’être fâché devant Hérault. Les jésuites du Gaillard ne sont pas honteux, et se mettraient su
de nous demander tous les jours l’aumône. Souvenez-vous seulement que du Quesne et eux ont de bonnes figues, et que la bon
nous demander tous les jours l’aumône. Souvenez-vous seulement que du Quesne et eux ont de bonnes figues, et que la bonite a c
Quesne et eux ont de bonnes figues, et que la bonite a consommé bien du vinaigre. Je vous entends, ai-je dit ; mais, que
descendu. Je suis rentré et une demi-heure après le valet de chambre du commandeur m’est venu dire que M. du Quesne me de
endu le reste, parce que ces messieurs sont descendus dans la chambre du Conseil, et nous ont fait sortir de celle du comm
escendus dans la chambre du Conseil, et nous ont fait sortir de celle du commandeur, où nous sommes revenus, après que le
ouchetière était assez puni par ce qui venait de se passer. À l’issue du Conseil, ils ont fait venir Bouchetière, à qui le
e qu’il a fallu une hache pour la briser. Notez que sur les vaisseaux du roi le tambour est le maître des hautes œuvres. T
ourtant, d’avoir eu aucune mauvaise vue dans ses écritures ; mais que du moins, quand on écrivait pour le public, on lui é
on de vous dire que l’eau et la chaleur étaient comme cette année. Du lundi 15 mai 1690 Bonne nouvelle ! notre trois
se font plus sentir, et la chaleur est considérablement diminuée. Du mardi 16 mai 1690 Le temps s’est couvert dès l
egrés quinze minutes par-delà la Ligne, autrement de latitude Sud. Du mercredi 17 mai 1690 Notre bonite subvient à n
uer des autres, avec qui elles sont confondues. C’est le grand ragoût du commandeur, aussi bien que le lait que donne la s
e l’autre, en faveur des malades. Toujours calme et temps couvert. Du jeudi 18 mai 1690 Ce n’est pas le moyen d’alle
tempête ici autour. Tant mieux pour nous, puisqu’elle est passée. Du vendredi 19 mai 1690 Il a fait toute la nuit u
a fait tout à fait calmer le vent : peut-être qu’il reviendra bon. Du samedi 20 mai 1690 Même temps qu’hier. Il s’es
ied de vent dans le Nord-Ouest : ce serait ce qu’il nous faudrait. Du dimanche de la trinité, 21 mai 1690 Le pied de
n degrés dix minutes de latitude Sud. Le temps est beau à charmer. Du lundi 22 mai 1690 Nous avons ce matin trouvé l
int de hauteur, le soleil n’étant pas clair à midi, étant couvert. Du mardi 23 mai 1690 Toujours bon vent, nous étio
minutes latitude Sud, et trente degrés cinq minutes de longitude. Du mercredi 24 mai 1690 Il a fait toute la nuit u
ous a pris, et la mer est très agitée. Nous ne pouvons nous tenir. Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois h
s tenir. Du jeudi 25, jour de la Fête-Dieu Sur les trois heures du matin, le vent d’Ouest est revenu bon frais : nou
s par heure. La hauteur à midi était de même : nous courons l’Est. Du vendredi 26 mai 1690 Toujours beau temps, et b
uire ; ce qui est pourtant arrivé. La même truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gro
i est pourtant arrivé. La même truie, qui mit bas la nuit du 14 au 15 du courant, a mangé ce matin le plus gros et le plus
que le satirique dise, Jamais contre un renard, chicanant un poulet, Du sac de son procès fut-il charger Rollet ? et qu’
s ceux qui ont été sur le grand banc de Terre-Neuve, ou sur les côtes du Canada et de l’Acadie à la pêche de la morue, sav
es autres : il n’y a pas de jour qu’il n’y en ait quelqu’une tuée, ou du moins dont le croupion ne soit mangé par ses vois
nt les moyens dont on se sert qui sont blâmables. Dès le commencement du monde, ils n’étaient que deux frères, peut-être l
n’a pas ce qu’on voudrait, les choses sur lesquelles on comptait. Du samedi 27 mai 1690 Beau temps, et bon vent. No
et par estime à trente-huit degrés cinquante minutes de longitude. Du dimanche 28 mai 1690 Toujours même chose. Haut
quarante minutes Sud, et trente-neuf degrés de longitude estimée. Du lundi 29 mai 1690 Le temps a toujours été couv
ne : mais que, pour demain, il compte de sonder lui-même à dix heures du matin sur le banc des Aiguilles, et de trouver te
e à la sonde ; et qu’il compte bien aussi de voir sur les cinq heures du soir les terres du cap de Bonne-Espérance. Il fau
u’il compte bien aussi de voir sur les cinq heures du soir les terres du cap de Bonne-Espérance. Il faut qu’il soit bien s
de La Chassée un atlas, qui vaut bien dix écus, contre une montre. Du mardi 30 mai 1690 M. de Chamoreau a vainement
ent sondé hier et ce matin. Nous avons forcé de voiles, dès la pointe du jour ; et, à dix heures juste, Lénard a trouvé fo
omme il l’avait dit ; et demain, Dieu aidant, nous passerons à la vue du cap de Bonne-Espérance. Du mercredi 31 et dern
n, Dieu aidant, nous passerons à la vue du cap de Bonne-Espérance. Du mercredi 31 et dernier mai 1690 M. du Quesne a
uge au grand mât, et a conduit la bande. Nous avons côtoyé les terres du Cap, pavillon français à poupe. Nous avons vu à m
Il revenait des Indes, et ne savait pas que la guerre, par l’invasion du prince d’Orange en Angleterre, avait été déclarée
s. Il prit envie à ceux-ci de faire des observations sur la longitude du Cap ; car, pour la latitude, elle est certaine. P
pagation de la Foi, ni l’envie d’attirer les ouailles dans le bercail du bon Pasteur. Je veux pieusement croire qu’il y en
s Indes ; et, dès à présent, je dis qu’on le trouvera au commencement du troisième volume. Où le torrent de la vérité et d
menacèrent de l’indignation de la société, et par conséquent de celle du roi et de Mme de Maintenon, s’il leur refusait ce
nt, et il la suivit peu après. Il entra et ne vit rien qui lui donnât du soupçon. La Maligne avait toujours son pavillon f
Le pistolet lâcha : les Hollandais entrèrent au coup et s’emparèrent du vaisseau, qui était chargé de marchandises de la
qui était cause qu’ils avaient une si belle proie sans qu’il y allât du leur. Les officiers lui firent son procès, et il
servit d’un temps de guerre entre l’Angleterre et les États Généraux, du temps de Cromwell. Elle y envoya huit vaisseaux b
lque équivalent que la couronne d’Angleterre lui ait offert. L’entrée du port est à présent mieux défendue que celle de Co
tretient toujours douze cents hommes de troupes réglées. Elle se sert du temps d’une paix nouvellement faite, et d’une réf
trouve, indépendamment de la nation et de la religion. (Le gouverneur du Cap est français, parisien, et se nomme M. Martin
Cap est français, parisien, et se nomme M. Martin, nom pareil à celui du général des Français à Pondichéry, où nous allons
j’étais pour mon malheur intéressé, s’était fixée dans l’enfoncement du cap de Canceau. Les officiers, au lieu de retenir
guerre que de bouche. Il fut pourtant, grâce à la vigilante conduite du gouverneur et des officiers, pris d’emblée un bea
uestion ici de dire comment je fus traité. Je reviens à ce gouverneur du fort de Chedabouctou. Il fut pris dans son lit, d
d’une si judicieuse conduite, furent tout pris comme lui, les portes du fort étant ouvertes. Les trois vaisseaux qui trav
pelait Louis-François Duret de La Boulaye, de bonne famille. Il avait du service, et avait fort bien défendu le pont d’Ave
eule que plusieurs souverains ensemble. Ce sage duc ne se mêla jamais du commerce que pour y maintenir la paix et l’union,
droits, à plus de cent lieues dans les terres dans le nord-nord-ouest du fort, peu éloignées l’une de l’autre, afin de s’e
qu’ils traitent, et pour y retirer tout le monde, en cas que les gens du pays les obligent à se retirer : à quoi il y a pe
ne font que filer et friser leur corde. Cette vermine de la capitale du royaume trouverait son châtiment dans un travail
mé dans cette colonie hollandaise y est très bien venu. Les habitants du Cap y en recueillent, mais peu. Les terres sont p
s fruits que nous avons en France, mais moins succulents : ils en ont du pays, qui valent peu, verts ou mûrs, mais qui son
fable. On en croira ce qu’on voudra : voici ce que c’est. Les singes du Cap sont fort grands, et fort amoureux des femmes
et on y fusille le singe ou la guenon. L’homme est envoyé au travail du tabac, ou ailleurs, où il souffre un supplice d’a
dernière sévérité la bestialité et la sodomie, crimes en effet dignes du feu. Je ne donne point ceci pour véritablement vr
le Te Deum. Le soldat blessé par le chevalier de Bouchetière le huit du courant étant hors de danger, il a été remis en l
pé ce soir avec nous, et fait à présent son quart. Juin 1690 Du jeudi 1er juin 1690 L’été est à présent en Fra
-Est, pour attraper l’île de Madagascar, ou de Bourbon, par la pointe du Sud. Si ce vent-ci continue, nous y serons dans h
n’avait que lui pour objet, il a naïvement avoué qu’il avait tort. Du vendredi 2 juin 1690 Les honnêtetés de Bouchet
à l’Est-Nord-Est assez bon train. Le froid me paraît fort diminué. Du samedi 3 juin 1690 Il semble que le vent veut
latitude Sud, et quarante-huit degrés quatre minutes de longitude. Du dimanche 4 juin 1690 Il a fait calme presque t
oute la journée : nous n’avons que très peu avancé. Les gentilshommes du vaisseau, qui sont nos cochons de lait, sont exce
t pas faciles à rassasier, surtout lorsqu’elles ont notre appétit. Du lundi 5 juin 1690 Ne voulant plus faire couvri
it prendre la route à l’Est quart de Nord-Est. La chaleur revient. Du mardi 6 juin 1690 Nos pilotes se font à trois
on et assez faible, nous porterons toute la nuit au Nord-Nord-Est. Du mercredi 7 juin 1690 Il a plu toute la nuit co
euvait au déluge : le temps est encore couvert ; et point de vent. Du jeudi 8 juin 1690 Le vent est revenu bon, et b
Du jeudi 8 juin 1690 Le vent est revenu bon, et bon frais ; c’est du Sud-Ouest : nous irons toute cette nuit à petites
titude Sud, et cinquante-trois degrés douze minutes, de longitude. Du vendredi 9 juin 1690 La chaleur commence à êtr
La chaleur commence à être forte, et peu de vent. Je ne parle point du peu de poissons que nous pêchons. Il est bon ; ma
e, toute marinée qu’elle est. On entamera demain le dernier baril. Du samedi 10 juin 1690 Bien petit vent, mais bon 
, pourvu que mes chardonnerets ne courent pas risque d’en manquer. Du dimanche 11 juin 1690 Nous avons vu ce soir la
aussi à demain à en parler. Elle me paraît couverte de montagnes. Du lundi 12 juin 1690 L’île de Madagascar est une
l’Irlande. Elle est surnommée de Bourbon, parce que sous les auspices du cardinal de Richelieu et du maréchal de La Meille
e de Bourbon, parce que sous les auspices du cardinal de Richelieu et du maréchal de La Meilleraye, auquel Louis XIII en d
u public une relation très circonstanciée des mœurs, des coutumes, et du génie des habitants de cette île. Ainsi, je n’en
r ce qu’on m’en a dit, ou par la lecture : et je n’en parlerais point du tout, n’était que je crois pouvoir hasarder mes c
uivant ma carte, à soixante-onze degrés, trente minutes, de longitude du méridien, et finit dans l’Est au quatre-vingtième
de vent qu’autant qu’il en faut pour tempérer l’ardeur et la chaleur du soleil. Ils ne cultivent que du maïs qui est ce q
pour tempérer l’ardeur et la chaleur du soleil. Ils ne cultivent que du maïs qui est ce que nous appelons en France blé d
i ce qu’il y a de mauvais. On peut en dire ce que les Italiens disent du royaume de Naples, que c’est le paradis terrestre
tuant de sang-froid pour rien. Leur plus grand plaisir est l’effusion du sang : aussi en voit-on très peu mourir d’une mor
semer ni de recueillir, et tuant à la flèche ceux qui sortaient hors du fort, où ils étaient comme incessamment assiégés.
cune religion. L’Abyssinie n’est point mahométane. Seraient-ils venus du sein persique, ou de l’Arabie heureuse ? Ils se s
ahomet, quoiqu’ils professent une espèce de religion qui semble tenir du mahométan ; mais le fondement de cette religion l
inage à La Mecque, leur faux prophète n’étant mort que vers le milieu du septième siècle, et les pèlerinages n’ayant comme
un peuple si nombreux : quand même on voudrait supposer, pour gagner du temps, que les vaisseaux qui ont abordé à cette î
eux or d’Ophir, qu’il destinait à la décoration et à l’enrichissement du temple qu’il édifiait à Jérusalem à l’honneur de
s français qui ont été à JérusaleM. C’est leur ordre qui y a la garde du Saint Sépulcre. J’y ai été, et sais ce qui en est
’avait été un point de leur religion. On sait que de tous les peuples du monde, les Juifs ont été, et sont encore, les plu
ux cultes s’étant insensiblement fait, le diable, qui pousse toujours du mal au pis, leur aura persuadé à tous que ces sac
’il eut beaucoup de peine à en trouver lui-même, pour évoquer l’ombre du prophète Samuel. Je n’entrerai point dans la disc
ait plusieurs traités aussi pieux que savants. Il ne s’agit point ici du pouvoir des sorciers : il s’agit, qu’en supposant
int ici du pouvoir des sorciers : il s’agit, qu’en supposant le temps du règne de Salomon pour époque du naufrage de ces v
: il s’agit, qu’en supposant le temps du règne de Salomon pour époque du naufrage de ces vaisseaux à Madagascar, et que ce
niquement pour avoir osé, par le ministère d’une pythonienne, évoquer du tombeau l’âme de Samuel. Il se peut que les Amalé
t, nous portons au Nord-Nord-Est, pour attraper les îles d’Amzuam. Du mardi 13 juin 1690 Nous avons dîné aujourd’hui
tions à midi par vingt-trois degrés huit minutes : ainsi, le tropique du Capricorne est passé. Du mercredi 14 juin 1690
degrés huit minutes : ainsi, le tropique du Capricorne est passé. Du mercredi 14 juin 1690 Toujours beau temps et b
ours beau temps et bon vent : nous allons bien ; point de hauteur. Du jeudi 15 juin 1690 Le vent calma un peu hier a
latitude Sud, et quatre-vingts degrés vingt minutes de longitude. Du vendredi 16 juin 1690 Toujours vent bon : nous
Nous étions à midi par vingt degrés huit minutes de latitude Sud. Du samedi 17 juin 1690 Le vent a un peu calmé : l
vent a un peu calmé : le soleil caché, et de la pluie, et chaleur. Du dimanche 18 juin 1690 Il a plu beaucoup hier e
Il a plu beaucoup hier et aujourd’hui jusque vers les neuf heures du matin que le temps s’est éclairci : le vent s’est
ous mettait à midi à dix-huit degrés cinq minutes de latitude Sud. Du lundi 19 juin 1690 Calme tout plat. Le vaissea
térée : ils me seraient favorables ici, pour mon opinion sur la forme du monde ; mais les pilotes les mettent à trop d’usa
els qu’ils les entendent partout. Nous allons du côté de la Ligne, ou du sommet du monde : par conséquent nous montons. Le
les entendent partout. Nous allons du côté de la Ligne, ou du sommet du monde : par conséquent nous montons. Le vent ne n
us obéissons à la pente, et que toutes choses cherchent le centre. Du mardi 20 juin 1690 Le vent est revenu Sud-Oues
ardi 20 juin 1690 Le vent est revenu Sud-Ouest vers les six heures du matin, assez frais pour nous avancer ; mais le ci
e hauteur. Nos vaisseaux sont si proches qu’on se parle à la voix. Du mercredi 21 juin 1690 Nous avons porté fort pe
. Cela peut arriver, et arrive en effet très souvent dans le nord-est du Canada, surtout à l’embouchure du fleuve de Saint
effet très souvent dans le nord-est du Canada, surtout à l’embouchure du fleuve de Saint-Laurent. J’en ai une fois trouvé
our eux des bornes trop petites... En effet, l’homme cherche partout du merveilleux : il lui en faut, et tel est l’orguei
pas fait vœu de désabuser des gens d’une erreur qu’ils idolâtrent. Du jeudi 22 juin 1690 Le Dragon, qui était allé à
conduira toute l’escadre, qui le suivra le beaupré sur l’arcasse. Du vendredi 23 juin 1690 Nous sommes entrés ce ma
une tente pour nos malades, au nombre de seize, presque tous attaqués du scorbut. Je n’écrirai plus que sous les voiles.
scorbut. Je n’écrirai plus que sous les voiles. Juillet 1690 Du samedi 1er juillet 1690 Nous sommes tous remba
matin à la voile ; et je remets à demain ce que je sais de Moali. Du dimanche 2 juillet 1690 Nous avons mis à la vo
Du dimanche 2 juillet 1690 Nous avons mis à la voile à la pointe du jour. L’île de Moali est une de celles qu’on nomm
d’eau. Ce havre est d’une entrée très difficile, d’une mer unie ; et du vent d’Ouest, tel qu’il en soufflait lorsque nous
e à la vue qu’un passage et qu’un atterrage aisé. Cependant, ce n’est du côté du Nord que des rochers et des battures à fl
ue qu’un passage et qu’un atterrage aisé. Cependant, ce n’est du côté du Nord que des rochers et des battures à fleur d’ea
’à Amzuam, où ils vont ordinairement, parce que l’entrée et la sortie du havre sont ouvertes et sans aucun risque. Quand o
, ni de légumes, de fruits, et d’autres rafraîchissements. Le travail du bois est celui des soldats, qui sont également no
bouteille, et les avait mis sur ce pied, et avait taxé les écrivains du roi à deux bouteilles chacun : sans cela, point d
illes chacun : sans cela, point d’assiettes ni de serviettes. J’avais du vin plus qu’il ne m’en fallait ; mais, c’était ce
laisir de les tirer. Je n’y ai point vu, ni entendu dire, qu’il y eût du gibier à poil : le pays est trop humide pour en p
vrai que pour en dissiper le sauvageon, j’avais fait laver le dedans du corps avec du vinaigre, aussi bien que la fressur
en dissiper le sauvageon, j’avais fait laver le dedans du corps avec du vinaigre, aussi bien que la fressure qui devait l
sure qui devait lui servir de farce, et l’avais fait saler et poivrer du jour au lendemain. La mer fourmille de poisson de
ient jamais clair par eux-mêmes, et ont besoin d’un secours étranger, du soleil, de la lune, des étoiles, ou d’un flambeau
s, ou d’un flambeau ? Preuve encore de la sotte vanité de l’homme, et du peu de préférence que la nature lui donne sur les
llandais, à nos orfèvres et à la confrontation des espèces fabriquées du temps de Louis XIII, avec celles qu’on a fabriqué
ires prennent encore volontiers en paiement, c’est le fer, et surtout du papier à écrire, qu’ils ne prodiguent pas. Il n’y
les manger sitôt qu’elles sont abattues, ou au plus tard dans le midi du lendemain parce qu’elles sont bientôt corrompues,
goût, mais aussi qui y causent une prompte corruption par la chaleur du climat. Ils ne vendent aucune vache, je dirai la
ouverts d’une peau tirant sur le violet et l’amarante. Ce raisin vaut du moins notre muscat : le grain est plus long que r
mes, comme nos groseilles rouges. Chaque fruit est gros comme le haut du pouce et long comme le doigt, séparé l’un de l’au
figues qu’à la pâte d’abricot : celui-ci n’approche qu’imparfaitement du goût naturel et de la délicatesse des autres. Les
t. Les fraises et les framboises sont, je crois, les mauvaises ronces du pays ; mais il faut aller dans le bois pour les t
res n’en apportent point au camp. Si leur raisin était propre à faire du vin, et qu’ils en eussent une assez grande quanti
ssent une espèce de vin, qu’ils appellent tari ; il est de la couleur du petit-lait et jaunit en vieillissant et en s’éven
i boire et de quoi manger, et de quoi se mettre à couvert des injures du temps par les cordes et la toile qu’il peut faire
par les cordes et la toile qu’il peut faire de l’écorce de l’arbre et du fruit. Je n’ai point vu de cocotier plus haut que
ne faut que secouer l’arbre, ou y jeter une pierre. On coupe la queue du fruit et on le perce à deux des trois trous, qui
de citron, mais moins âcre. Le dedans de ce fruit (ordinairement gros du contour des deux mains ; puisqu’il tient ordinair
mpli d’une pâte qui tient à son bois, et qui est épaisse de la moitié du petit doigt. Cette pâte est blanche et a le goût
ccessivement ce fruit renaît de lui-même. Cette petite tige, qui sort du fruit, est ornée de petites feuilles qui s’élèven
tites feuilles qui s’élèvent peu à peu comme celles d’une tulipe ; et du pied de chaque feuille sort une petite tige, qui
ande que les autres, sur une tige droite qui, comme j’ai dit, s’élève du centre. Cela fait un très bel objet, et contraint
e par tranches. Il faut bien essuyer le couteau et même le laver avec du vin après qu’on s’en est servi ; parce que ce fru
élicats ramassés ensemble et on ne se formera qu’une idée très légère du goût de l’ananas. Les légumes sont en très grande
premiers : je n’ai point de peine à le croire, à cause de la chaleur du climat. On sent dans le bois un peu de fraîcheur,
ndant le jour, l’épaisseur des feuilles ne garantit point de l’ardeur du soleil. Cette chaleur est un peu tempérée sur le
ui allaient ensemble quérir de l’eau. J’étais à la chasse, accompagné du nègre qui est avec nous, en qualité de kock, autr
partout ailleurs ils vont tête découverte malgré la chaleur excessive du soleil. Ce fils du roi n’a rien de barbare : au c
s vont tête découverte malgré la chaleur excessive du soleil. Ce fils du roi n’a rien de barbare : au contraire, il m’a pa
prince si je puis le nommer ainsi. Il le reçut de la meilleure grâce du monde et fit présent à Landais, qui avait été le
e chasse, nous retournâmes à ce bourg et y fîmes collation des fruits du pays et de notre vin. Il ne voulut jamais ni boir
illé au couteau ; et leur encre n’est, à ce que je crois, que le noir du cul de leur pot, assez bien délayé pour s’en serv
n’ai trouvé ni l’un ni l’autre de difficile usage. Au reste, ce fils du roi, pour n’y plus revenir, a les traits du visag
usage. Au reste, ce fils du roi, pour n’y plus revenir, a les traits du visage fort beaux, de grands yeux noirs bien fend
sais. La religion de ces peuples me paraît, et est en effet, composée du mahométisme arabe et de l’idolâtrie ; ou plutôt,
s ensemble lorsque je vis cette cérémonie : je parlerai dans la suite du lieu où elle se fit. Cette tête était posée sur u
ortifié. Je fus peut-être le seul des spectateurs qui prit les choses du bon côté. Je fus mortifié de ce qu’une adoration
réfléchir sur la manière dont vivent les chrétiens. Nous croyons, ou du moins nous faisons semblant de croire que le Sain
te ces peuples abîmés dans l’idolâtrie seront nos accusateurs au jour du Jugement. Que de sujets de méditation pour qui ve
iche au-dessus de la porte de cet oratoire. Les idolâtres n’ont point du tout trouvé cette action de leur goût. J’y étais 
és indiscrets tout paraît légitime Et la fausse vertu se fait honneur du crime. C’est, je crois, s’y prendre mal pour con
r inspirer la bonne. Je crois que voilà le chemin qu’on doit suivre ; du moins, c’est celui que la Société a suivi dans la
oires en font foi ; semblable à Brontin [en fait, le « gras Évrard »] du Lutrin de Boileau, Qu’importe qu’Abeli me condam
voue qu’elles ont raison de les avoir en horreur ; mais c’est l’usage du pays, comme le dit Mompan, ambassadeur de Siam, à
ple de cette nation vagabonde, ils tirent leur plus forte subsistance du lait de ces animaux. Ce qui me le persuade encore
uverain : outre cela, ils sont, comme les Arabes, grands observateurs du cours des étoiles et des planètes, menteurs et di
isible, mais n’en est pas moins subtile. C’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois proche du cam
que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois proche du camp : et lorsqu’on l’a payé ils le conduisent eu
montre, où ils l’attachent avec des cordes faites avec des filaments du coco, dont j’ai parlé ; et prennent ces cordes le
ux. Quoique je sois persuadé que ce journal-ci ne sera jamais public, du moins pendant ma vie, je ne puis m’empêcher de di
mon nègre, un caporal, et Landais. Cette ville n’est qu’à deux lieues du camp dans les terres. Je fis environ la moitié du
st qu’à deux lieues du camp dans les terres. Je fis environ la moitié du chemin par un sentier battu et étroit, sans renco
ls déserteraient la ville comme ils avaient déserté le village proche du mouillage ; et qu’ils me priaient de retourner. J
bien voulu passer outre : je l’aurais bien voulu aussi ; l’inégalité du nombre ne m’épouvantait pas. Je ne savais quel pa
qu’au surplus, je n’avais aucun dessein de les chagriner, n’étant pas du caractère des Français de faire peine à personne,
nt tiré trois coups justes, ils se faisaient un plaisir de me montrer du gibier ; ce qui me servit fort bien à dîner et à
car, ce matin, nous avons été obligés de revenir sur nos pas, à cause du vent contraire, et nous avons remis à l’ancre à q
e veut pas perdre ce navire, a fait employer au transport des vivres, du bois, de l’eau, des tentes et des matelots et sol
aîchissements de l’Écueil, et les trois quarts des vivres ou bestiaux du Gaillard et du Florissant. Les écrivains de ces v
e l’Écueil, et les trois quarts des vivres ou bestiaux du Gaillard et du Florissant. Les écrivains de ces vaisseaux m’ont
ère de temple assez mal bâti, mais pourtant de pierres plus dures que du moellon, jointes ensemble à chaux et à ciment, au
contenté d’y mener nos deux missionnaires, et notre aumônier et celui du Florissant, qui, d’un esprit plus tranquille et p
hangé en mosquée après que les Anglais ont quitté l’île. La structure du bâtiment, sa forme, ses petites fenêtres et sa po
t point à terre comme les autres Noirs de Saint-Yago, ni les sauvages du Canada ; leurs lits sont de bois, élevés d’un bon
incomparablement plus belle et plus douce que celles de Saint-Yago : du moins la mienne, que j’y ai achetée pour une des
he pas de celles que j’ai vues ici. Celle qui fait le fond et le ciel du lit est un peu moins fine que celle qui le couvre
honnête homme, je n’ai cru devoir mettre à profil la terreur panique du propriétaire : outre cela, le bien d’autrui n’est
Que de choses encore à dire là-dessus à qui voudrait l’entendre ! Du lundi 3 juillet 1690 Nous remîmes hier à la vo
es vaisseaux anglais. Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire, qui ne nous parut p
s, nous voyions aller et venir des chaloupes de terre au vaisseau, et du vaisseau à terre ; mais il était impossible de le
rop arrivé au vent, et nous l’avions tenu. Nous vînmes tomber au vent du vaisseau anglais ; car c’en était un, qui nous pa
notre feu et le sien continuaient toujours d’une égale vigueur, tant du canon que de la mousqueterie : aussi ne pouvions-
us, nous ne pûmes pas le joindre sitôt, et il alla tomber sous le feu du Gaillard. M. du Quesne avait mis trois feux à pou
oi ! M. de Porrières, sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’anglais, et qui s’était jeté à la mer p
beaucoup de résolution. Nous ne fûmes plus pour lors que spectateurs du combat, et entendions les boulets qui frappaient
rèrent comme ils nous avaient séparés ; et l’ennemi tomba sous le feu du Lion, qui se battit fort bien, mais de loin, n’ét
ons les uns les autres ; qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ennemi. On ne tira
tués ; mais j’ai une vraie compassion de ceux qui ont été brûlés, ou du moins noyés en voulant se sauver. Ceux qui sont à
ait tout neuf, et ce n’était ici que son second voyage. Le corps seul du navire armé et agréé valait plus de deux cent mil
éroce et si rude ennemi, qui dans les Indes aurait pu nous faire bien du mal s’il avait été secondé ; mais aussi, de ce qu
à nos calfats. Nous avons soixante-quatre coups dans le seul arrière du vaisseau, entre les pompes et l’arcasse et pas un
le, qu’il nous a envoyés, nous ont percés de part en part. La chambre du commandeur, et celle du Conseil, autrement la gra
, nous ont percés de part en part. La chambre du commandeur, et celle du Conseil, autrement la grande chambre, sont toutes
ainement faire, et nous ne pouvions pas manquer en suivant les ordres du commandeur, à qui l’honneur est assurément dû : l
ustice à tout le monde. J’ai assez parlé de fois en termes méprisants du chevalier de Bouchetière ; et c’est avec bien du
en termes méprisants du chevalier de Bouchetière ; et c’est avec bien du plaisir pour moi que je trouve l’occasion de lui
mmandeur d’entrer un moment dans sa chambre, et cela pendant le temps du relâche que l’ennemi a eu. Monsieur, lui a-t-il d
e l’ennemi a eu. Monsieur, lui a-t-il dit, le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais ne vous a rien dit que de très
tâchait d’échapper : il tomba sur lui, et ne suivit point le conseil du chevalier ; on a vu ce qui en est réussi. Il étai
louer M. de Bouchetière d’avoir seul prévu ce qui allait arriver, et du moyen qu’il ouvrait pour l’empêcher. Le jeune Le
e et a toujours tiré avec un fusil plus lourd que lui, sans s’étonner du sifflement des balles et boulets de fusil et de c
’a jamais pu gagner sur lui d’aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurgien, et il a resté toujours auprès de lui
rtellement blessés, et douze autres moins grièvement. Le contremaître du Florissant a été tué avec cinq autres, et il a pl
’ennemi si proche que nous ; puisque les vergues de notre vaisseau et du sien se sont touchées lorsqu’il a coupé son câble
s chercher les îles Maldives. Le vent est Sud, et bon petit frais. Du mardi 4 juillet 1690 Toujours même vent, et no
le nord d’Amzuam. On n’a point pris de hauteur, sachant où on est. Du mercredi 5 juillet 1690 Toujours vent du Sud,
ur, sachant où on est. Du mercredi 5 juillet 1690 Toujours vent du Sud, mais bien faible ; nous étions à midi par on
l monte à quatre cent quatre-vingts coups de canon de tous calibres : du moins, ce nombre de gargousses pleines manquent à
ire ait essuyé plus de mille coups de canon ; et je ne sais si l’avis du chevalier de Bouchetière donne lieu à l’opinion q
re ; le jour nous l’aurait conservé ; et la nuit nous l’a arraché. Du jeudi 6 juillet 1690 Toujours même vent de Sud
par quatre-vingt-quatorze degrés trente-deux minutes de longitude. Du vendredi 7 juillet 1690 Toujours bon petit ven
ent. Le plus éloigné de nos vaisseaux n’est pas à une portée de fusil du nôtre. Nous nous parlons à la voix, et courons à
parlons à la voix, et courons à présent le Nord-Est quart-d’Est. M.du Quesne , en passant proche de nous, a demandé des nouvell
; et effectivement, il n’est point en état de sortir de son lit. M.du Quesne a donné à dîner à tous les capitaines de l’escadr
l’escadre, qui sont retournés à leurs navires de bonne heure à cause du vent qui a rafraîchi, et qu’on craint qui ne redo
] et l’ont mangé. M. de La Chassée et moi, avons dîné dans la chambre du chevalier ; et nous sommes servis de sa potée : s
ux hommes blessés à Amzuam, et qu’il garde le matelot qui s’est sauvé du bord de l’Anglais. Il devrait être à nous, puisqu
outre cela, il est le maître. Nous avons appris aussi que la chambre du père Tachard a été sacrée aux boulets : aucun n’y
, et que le feu n’épargne rien. Point de soleil, point de hauteur. Du samedi 8 juillet 1690 Toujours bon vent de Sud
sud de la Ligne, et à cent deux degrés douze minutes de longitude. Du dimanche 9 juillet 1690 Toujours bon vent : no
te lieues. C’est une affaire pour cette nuit, si le vent continue. Du lundi 10 juillet 1690 Nous ne sommes plus dans
se idée, et un objet trop vilain, pour s’y arrêter plus longtemps. Du mardi 11 juillet 1690 Toujours bon vent de Sud
sur la route de quoi jouer de la griffe ; bien résolus de nous venger du point n’en tâte d’Amzuam. Du mercredi 12 juill
griffe ; bien résolus de nous venger du point n’en tâte d’Amzuam. Du mercredi 12 juillet 1690 Toujours bon vent : n
que de s’en retourner sans proie. Tant mieux : chacun y aura part. Du jeudi 13 juillet 1690 Nous sommes très heureux
l’Anglais qui leur tombera entre les mains : il paiera pour tout. Du vendredi 14 juillet 1690 Nous avons toujours b
mien, et que ceux qui iront en retournent riches et bien chargés. Du samedi 15 juillet 1690 Toujours vent arrière.
ndroit qui lui cuisait. Autre éclat de rire. Il en a ri aussi ; mais, du bout des dents, comme saint Médard. Je laisse à p
. Il ne me le pardonnerait jamais, s’il savait que j’en plaisante. Du dimanche 16 juillet 1690 Nous étions à midi pa
ur, après que le voyage est achevé ? J’en ai déjà parlé ci-dessus. Du lundi 17 juillet 1690 Le vent est toujours bon
s sous ses auspices, et vivons en repos : Nobis haec otia fecit. Du mardi 18 juillet 1690 Toujours bon vent : la r
conseil comique, avait ordonné au chirurgien de lui défendre l’usage du vin et de l’empêcher d’en boire à dîner : il a pe
ti de Brest, lorsque messieurs de la Compagnie des Indes l’ont acheté du roi. Si cela est, c’est une consommation inutile 
ns ce soir parlé à M. du Quesne, qui s’est encore informé de la santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en sent pas de
a santé du chevalier de Bouchetière, qui ne s’en sent pas de joie. Du mercredi 19 juillet 1690 Même vent toujours bo
ours bon. Il a plu toute la nuit, et le temps est encore nébuleux. Du jeudi 20 juillet 1690 Même chose, excepté que
des chaleurs qui nous étouffent. On ne peut presque pas respirer. Du vendredi 21 juillet 1690 Il est mort cette nui
quoique je puisse dire que je l’ai toujours regardée sans mépris. Du samedi 22 juillet 1690 Il a encore calmé ce ma
: je me fais à la chaleur ; je ne m’en trouve plus tant incommodé. Du dimanche 23 juillet 1690 M. Joyeux a régalé au
ui commandait le Philip Harbert, a mis le feu à son vaisseau, la nuit du 2 au 3 du courant. Cela est rapporté ci-dessus. P
ait le Philip Harbert, a mis le feu à son vaisseau, la nuit du 2 au 3 du courant. Cela est rapporté ci-dessus. Plusieurs A
 : les plus grands approbateurs de cette action sont les jésuites. Du lundi 24 juillet 1690 Toujours en joie, point
é à bord que nous avons vu six îlots ou petites îles : ce sont celles du nord des Maldives. Nous croyions en être fort loi
que nos pilotes soient aussi habiles qu’il puisse y en avoir au reste du monde, ils ont été surpris de ce revers qu’ils n’
onvenir que la navigation est établie sur des principes bien faux, ou du moins bien incertains, puisque les plus expérimen
es cartes sont fausses. Ne verra-t-on jamais celles des jésuites ? Du mardi 25 juillet 1690 Toujours bon petit vent,
Est, pour trouver la pointe de Ceylon, qui regarde le plus le Sud. Du mercredi 26 juillet 1690 Nous allons toujours
dessus à pleines voiles, ou debout au corps, pour parler matelot. Du jeudi 27 juillet 1690 Nous avons fort bien été
 ; mais, cette nuit, nous n’irons pas si vite, par la même raison. Du vendredi 28 juillet 1690 Notre premier pilote
onnaires, qu’il a envoyés dire leurs matines : c’était de l’huile sur du feu. Il avait tort de jurer ; mais il avait raiso
il avait raison de soutenir son sentiment : car, sur les huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon français, ce qui e
ts, fort longs, et pas si gros qu’un brin d’avoine en maturité proche du fruit, [sont ? ] à peu près de la grosseur d’une
vaudrait mieux qu’il parût le matin : on aurait la journée à soi. Du samedi 29 juillet 1690 Grande joie à bord dès
eu part à la plus basse lâcheté qui s’est jamais faite. Dès la pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que l’on v
qu’il voulût y aller, il n’était pas de la prudence ni de la charité du commandeur d’engager dans une grande fatigue un b
eule. Donnons dessus : nous les enlèverons comme des corps saints, ou du moins exécutons nos ordres, et coupons chemin à l
a-t-il dit. M.de Porrières se moque-t-il de vous exposer à la gueule du canon ? un bon officier et un brave homme comme v
vez M. d’Auberville, a-t-il poursuivi, et faites comme lui. La beauté du fait est que notre digne sous-lieutenant n’a pas
: ils en sont revenus riches ; et moi je n’ai rien eu, par la lâcheté du seigneur Le Vasseur. Entre ceux qui fuyaient à te
hassée m’a dit. Elle avait été aperçue par un Français, aussi amateur du beau sexe que de l’argent. J’en aurais peut-être
s’était mis à ses trousses ; et, comme c’est un égrillard qui va bien du pied et que cette fille chargée ne pouvait pas su
les autres, qui fuyaient plus vite qu’elle, il l’a jointe à l’entrée du bois : il l’a déchargée de ses richesses, et lui
e la tentation : il a voulu la satisfaire. Cela se passait à l’entrée du bois ; et cette fille, qui n’avait pas soufflé pe
e père La Chassée est un sac à péchés mortels, fort ami de la joie et du beau sexe. Il a su d’elle ce qui s’était passé, e
e lui coûterait rien. Il a amené cette fille sur la rive. Il a retiré du matelot les bijoux : il les a rendus à cette fill
ite l’a congédiée : et son monde étant rembarqué, il a pris le chemin du Général. Cela s’appelle-t-il des moineaux ? Varti
égard, je me suis fait un plaisir de les regarder faire, et n’ai rien du tout emporté qu’un couteau et un miroir de la cha
sse apposé le cachet ; mais, par la lâcheté de Le Vasseur, l’écrivain du roi de l’Amiral, qui y était entré le premier, s’
e terrible manière : cependant, contre fortune bon cœur. Cet écrivain du roi, nommé Héros, n’a pas eu l’honnêteté de m’off
écrivain du roi, nommé Héros, n’a pas eu l’honnêteté de m’offrir rien du tout d’un butin qui aurait bien dû tout au moins
la corde en Europe ou aux Indes, et peut-être le feu avec les guenons du cap de Bonne-Espérance, comme je l’ai dit page 34
eu, en venant avec un air empressé me demander une plume, de l’encre, du papier, de la cire et un cachet, disant que j’en
ît quelque mauvaise affaire avec M. du Quesne, qui est venu à l’issue du dîner avec le commissaire. Il n’en est rien : son
aucun péché ; que cette partie de lui-même qui avait senti la chaleur du pot n’était point en état de s’exposer à sentir c
dans sa chambre, d’où il n’a pas sorti depuis, et n’a point soupé. Du dimanche 30 juillet 1690 Nous avons resté ici
ait de tant prendre et de mériter si peu. Paroles très gracieuses. Du lundi 31 juillet 1690 Nous avons appareillé ce
toucher à ce qu’un chrétien aurait touché. On leur a donné un pot et du riz : qu’ils s’accommodent. Août 1690 Du
r a donné un pot et du riz : qu’ils s’accommodent. Août 1690 Du mardi 1er août 1690 Nous avons mouillé ce soir
90 Nous avons mouillé ce soir à deux portées de canon de terre. Du mercredi 2 août 1690 Les courants nous sont co
Les courants nous sont contraires : nous avons mouillé ce soir. Du jeudi 3 août 1690 Nous ne mouillerons plus, pa
pillage à la flûte. J’en suis ravi. Bien loin de piller, un écrivain du roi doit empêcher le pillage et le désordre. Je n
s’il avait été moins insolent il ne porterait pas de mes marques. Du vendredi 4 août 1690 Calme tout le jour, et un
ste plus qu’un tiers de baril, et il est temps que nous arrivions. Du samedi 5 août 1690 C’est l’ordinaire de ces en
vu qu’elle rafraîchisse un peu l’air étouffant que nous respirons. Du dimanche 6 août 1690 Il a plu cette nuit penda
l’avons pris, à deux lieues de terre, ou environ. Il venait chercher du riz et du bois, et est chargé de roches. Ils n’ét
ris, à deux lieues de terre, ou environ. Il venait chercher du riz et du bois, et est chargé de roches. Ils n’étaient que
x ; nous pourrons en naturaliser quelqu’un. Voici le plus vilain pays du monde. Il pleut à l’heure que j’écris, d’une forc
’est pas prête à finir. Il vente beau frais, mais le vent est bon. Du lundi 7 août 1690 Nocte pluit tota : redeunt
ple d’idolâtres ; mais, après l’avoir observé, autant que la distance du lieu me l’a pu permettre, je crois que c’est un m
l’a pu permettre, je crois que c’est un magasin nouvellement bâti. Du mardi 8 août 1690 Nous avons remis à la voile,
lieue de terre, au plus, par le plus beau temps, et le meilleur vent du monde. Nous avons passé devant une forteresse hol
couvre du côté de la terre et de la mer. Elle commande toute l’entrée du port, qui est étroite, mais bonne. L’ouvrage m’en
bien flanqué, revêtu dans ses courtines, excepté du côté de l’entrée du port, où la courtine, qui lui est parallèle, para
ivière qui vient de Candi, capitale de l’île de Ceylon, et la demeure du roi du pays. M. du Quesne dit que, s’il était dan
qui vient de Candi, capitale de l’île de Ceylon, et la demeure du roi du pays. M. du Quesne dit que, s’il était dans ce mo
ses vassaux. Elle s’étend peu à peu dans les pays ; et sous prétexte du commerce, se rend grande terrienne. Qu’on relise
Et possédant tout le commerce, et par conséquent toutes les richesses du monde, manqueront-ils de quoi que ce soit ? Ne se
cocher de M. de Vertamont et les autres qui font les sottes romances du Pont-Neuf, la traitent de banquière : ce nom, dan
Elle est à ce qu’on dit, fort saine : c’est tout ce que j’en sais. Du mercredi 9 août 1690 Nous sommes fort bien int
de cent piastres, et le commandeur de vingt-cinq, pour me dédommager du profit que je devais faire à la flûte prise, et q
été faits. Elle était si honnête qu’elle vaut plus que les présents ; du moins, je l’estime davantage. Je ne sais si tout
voir le gosier aussi étroit que ses yeux étaient rouges et gros. M.du Quesne et le commandeur l’ont fait descendre dans la cha
os. M.du Quesne et le commandeur l’ont fait descendre dans la chambre du Conseil ; d’où, au bout d’un quart d’heure, il es
uide : et cette poche est entrée, avec eux, sans lui. dans la chambre du chevalier de Bouchetière, où je crois qu’elle est
e que je l’avais mangé en trahison, sans en faire part à personne. Du jeudi 10 août 1690 Nous avons remis à la voile
août 1690 Nous avons remis à la voile de grand matin ; et au lever du soleil, nous avons vu sept navires. Nous avons do
e après, elle a reparu un moment : elle avait simplement touché. M.du Quesne a mis pavillon de Conseil : les capitaines y ont
onnaissent Le Havre, ni son entrée ; que ces navires sont sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de
ontées et toujours huit cents hommes de garnison. Sur les cinq heures du soir, nous avons vu à terre un pavillon blanc qui
une paix profonde ; et le monde ne serait pas divisé comme il l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du
isé comme il l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Mais, du moins, si cette
été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Mais, du moins, si cette guerre est funes
César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Mais, du moins, si cette guerre est funeste à la chrétient
principali confirma me etc. sont une bonne partie de mes prières. Du vendredi 11 août 1690 Nous avons remis ce mati
is né le dimanche 17 août 1659, à quatre heures quarante-huit minutes du matin, la lune dans sa conjonction. Un vieux regî
ainsi. Je fus baptisé le lendemain : et en effet, mon baptistaire est du lundi 18, et dit que j’étais né le jour précédent
2 (1691) Journal d’un voyage fait aux Indes Orientales (tome 2)
Août 1690 [suite] Du samedi 12 août 1690 J’écris, sur les dix heure
90 [suite] Du samedi 12 août 1690 J’écris, sur les dix heures du matin, pour dire qu’après avoir bien chanté Noël,
fait déjà connaître que ces gens-ci sont, aussi bien que les sauvages du Canada & de l’Acadie, des animaux amphibies,
aussi vide qu’un tambour. Je ne sais quand je reprendrai la plume. Du jeudi 24 août 1690 Je n’ai point écrit depuis
a plume. Du jeudi 24 août 1690 Je n’ai point écrit depuis le 12 du courant parce que j’ai presque toujours resté à t
vouloir absolument se perdre que d’en approcher davantage. Les Noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont, les marcha
hommes dans chacune, dont la dépense serait épargnée. C’est, dit-on, du sable mouvant ; & il est impossible de bâtir
èle la faible puissance d’une compagnie particulière avec la richesse du plus puissant prince du monde. Ce n’est point mon
d’une compagnie particulière avec la richesse du plus puissant prince du monde. Ce n’est point mon intention de faire une
vont quérir cette eau à deux puits, qui sont à cent pas, ou environ, du bord de la mer, & l’apportent sur leurs têtes
ses tours rondes ; & qui, par conséquent, n’est point flanqué que du côté du jardin, où il y a un bastion régulier, ou
s rondes ; & qui, par conséquent, n’est point flanqué que du côté du jardin, où il y a un bastion régulier, ou qu’on a
x ne pouvant approcher, ni du côté de terre, étant sous la protection du Mogol & de Remraja, roi du pays, qui ont défe
ôté de terre, étant sous la protection du Mogol & de Remraja, roi du pays, qui ont défendu aux Anglais & aux Holla
tracte une couleur & un éclat uniforme qui la ferait prendre pour du marbre blanc ; ce que j’ai connu à des réservoirs
ont si bien salés & poivrés qu’ils crèveraient dans les froidures du cap de Bonne-Espérance, s’ils hasardaient de le r
s vus l’épée au côté, je les aurais pris pour de nouveaux Lazares, ou du moins des moines de Notre-Dame de la Trappe. Ils
rope. Ils devraient y vivre chrétiennement, & surtout chastement, du moins pour leur santé. Ils ont devant les yeux qu
it, le RP Tachard ne veut point demander à Pitrachard la confirmation du caractère d’ambassadeur dont le feu roi de Siam l
ropéens les plus délicats. Il ne me paraît pas qu’il croisse ici rien du tout qu’un peu de riz & des herbes potagères.
que je m’en repose sur le goût d’autrui, ayant naturellement horreur du grain dont ces animaux sont farcis. Ils le sont t
e chez le général des Français. Je ne crois pas qu’on en abatte ; ou, du moins, c’est bien rarement. J’y ai vu de fort bea
roire. J’ai vu des bœufs qui servent à traîner le char ou le carrosse du directeur, & en font l’attelage : ils sont de
e. Leur hauteur est difficile à croire. Ils ont neuf pieds & demi du rez-de-chaussée à la croupe : leur tête est élevé
, qui lui servent d’es-tafiers ; & quand même il ne sortirait pas du fort, il y a toujours douze ou quinze Noirs à sa
si Landais n’eût point eu de fusil. Nous avions pain, vin & lard du vaisseau : du reste, il nous a nourris pendant qu
. Il était attaché au milieu de la cour en vie, & ne mangeait que du fruit & des herbes. Il avait la tête d’un léz
le d’une anguille & amenuisait peu à peu, finissant à la grosseur du petit doigt, terminée comme celle d’une écrevisse
vu de cette espèce, on ne lui donnait point de non. Après avoir parlé du pays & de ce qu’il produit, il faut parler de
soit de dehors. Ils se touchent dans la main, se donnent mutuellement du riz ; & les parents & amis sont régalés p
onstante. C’est parmi eux que se trouvent les neyres ou gentilshommes du pays. Ces gens-là ne travaillent point, ni banian
ici ait plusieurs enfants, l’aîné soutient le négoce & le trafic du père, le second se met parmi les neyres ou gens d
ces idolâtres meurent, on les brûle. J’ai vu à cinq ou six cents pas du fort un corps brûlé. Il y avait deux pots de terr
. Le corps était tout à fait consommé : il n’y avait plus qu’un reste du crâne qui ne l’était pas ; & le feu était dan
peuple est revenu ? Je n’entends point, par ce que je dis, parler ni du purgatoire ni des suffrages de l’Église pour les
ages de l’Église pour les morts : je n’entends parler que de ce qui a du rapport au paganisme, & que l’Église primitiv
ant des cris et des hurlements effroyables, & se rangèrent autour du corps à droite & à gauche. La femme parut ens
ur duquel elle devait participer. On lui fit faire trois fois le tour du foyer, sur lequel le cadavre était étendu ; on lu
depuis le dessus des hanches jusqu’aux genoux. Elle s’assit au chevet du mort, & lui mit la tête sur son estomac à ell
est monté avec elle sur le bûcher, lui a lié le bras droit avec celui du mort. Ce bramène se retire promptement, & pro
es autres bramènes mettent le feu au bûcher de tous côtés. On y jette du bois & d’autres matières combustibles : &
rs assurent que les hommes mouraient si fréquemment que les empereurs du Mogol ordonnèrent que leurs veuves seraient brûlé
s qui s’en font une loi & un honneur, non seulement dans l’empire du Mogol mais dans tous les autres lieux des Indes o
e vaine ostentation, que ces femmes se font mourir ; mais, la volonté du prince n’a aucune part à leur mort, & il n’y
t aux autres avec un abaissement & une humiliation qui tient plus du chien que de l’homme, & qui est inexprimable.
Il est vrai que leur nourriture ne coûte presque rien. Ils font cuire du riz à l’eau ; ils en avalent le cangé, ou le boui
& malgré cette dépense, si elle n’a pas une pagne neuve à la fin du mois, il est en droit de lui demander ce qu’elle
eut qu’on cache. Et les filles que les Européens vont voir n’ont rien du tout sur le corps, & sont in puris naturalibu
ue celui des gentils, si ce n’est que les Lascaris, après avoir donné du riz à leurs épousées, leur en versent trois fois
n compte parmi les Noirs. La fornication chez les premiers est suivie du mariage, & passe chez les Noirs pour une simp
e cette apparence de veuvage à la vénération qui est due à la mémoire du défunt & on accorde le reste aux nécessités d
e pareille architecture. Celle qui est à Villenove est la plus proche du fort, & un grand bâtiment de belles pierres g
r la grâce de Dieu, on pourrait dire que ceci sent le libertinage, ou du moins le calvinisme ; mais ce n’est qu’une simple
qui sommes éclairés sur la religion & la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons dans le ciel des esprits bie
ces femmes un plaisir digne d’un Dieu ; & ces véritables victimes du démon sont obligées de s’y joindre, malgré la dou
qu’en cette occasion c’est un bramène qui prend la place de l’idole ; du moins, l’idolâtre que j’interrogeais, & le Po
r. C’est qu’au coin d’un étang, qui n’est pas à deux portées de canon du fort, il y a entre plusieurs arbres un morceau de
eau de bois élevé de huit pouces, qui représente au naturel la racine du genre humain. Il est posé sur un cube de deux pie
obligent leurs femmes qui sont stériles de se frotter certain endroit du corps que je ne nomme pas, parce qu’on le compren
cacement exaucées si elles pouvaient manger ou avaler quelque morceau du saint. Il était trop dur pour leurs dents : elles
elles se retranchèrent à le gratter, & à en avaler la poudre dans du vin blanc. Cela dura très longtemps, & jusqu’
oncle de Mlle de La Vallière, évêque de Nantes, fît ôter le bon saint du couvent, au très grand regret & préjudice des
rtreux de Nantes. Il n’a rien qui sente le mâle que la barbe : le bas du ventre est tout mangé, & bien plat. Le voit q
Le voit qui veut ; mais une grille de fer bien serrée & éloignée du saint le met à couvert des ongles du beau sexe. Q
e fer bien serrée & éloignée du saint le met à couvert des ongles du beau sexe. Quel est le Caton qui ne rirait pas d’
l faut absolument que ces peuples aient eu autrefois quelque teinture du christianisme & de la naissance de Jésus-Chri
côte, dans le Nord-Nord-Est. Cet apôtre leur avait donné connaissance du Messie, en y prêchant l’Évangile, ou plutôt les v
la Sainte Vierge, & sa fuite en Égypte, pour sauver Jésus-Christ du massacre des Innocents par Hérode, ainsi que l’An
es bramènes les firent assembler. MM. Chalandra, garde-magasin, &  du Sault, capitaine d’infanterie, de qui je tiens ce
le sang, la chair & le reste comme encre. Ils arrachèrent la tête du corps, jetèrent le corps, & mirent la tête su
moi, je n’en puis rien dire, sinon que le diable s’en mêlait, ou que du moins la démonomachie y avait part. Généralement
ivant l’esprit des fondateurs : c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz, d’autres du bois, d’autres de l’eau, d’autre
s fondateurs : c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz, d’autres du bois, d’autres de l’eau, d’autres des poules, d’a
ux officiers de la Compagnie, m’a dit que son devoir, & l’intérêt du commerce, l’ayant obligé d’aller à la cour du roi
devoir, & l’intérêt du commerce, l’ayant obligé d’aller à la cour du roi de Golconde, il y était arrivé, dans le temps
avait donné à dîner à sa table, où lui-même fut convié : qu’à la fin du repas, ce roi les avait piqués d’honneur sur les
à Madras trouver des Hollandais qui y sont, & que nous y tirerons du canon, sous les auspices de saint Louis & du
 que nous y tirerons du canon, sous les auspices de saint Louis &  du roi, dont c’est demain la fête. Dieu le veuille,
it ad majorem gloriam nominis sui, ad utilitatem quoque nostram. Du vendredi 25 août 1690 L’on nous dit hier que n
Du vendredi 25 août 1690 L’on nous dit hier que nous tirerions du canon aujourd’hui : on ne m’a pas trompé. Nous so
petit vent de Sud qu’il faisait, nous nous mettrions en proie au feu du fort, qui nous incommoderait beaucoup : outre que
ns-le. Et, là-dessus, il a été résolu que nous irions à eux à l’issue du dîner, & que le Lion & le Dragon iraient
large ; &, pendant qu’ils ont été sous les voiles, on leur a tiré du fort quantité de volées, dont les boulets portaie
e mieux qu’il a pu, mais non dans son vrai rang ; car il ne l’a point du tout observé. Nous avons été ainsi entre le Flori
ollandais. C’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six du courant, & qui avait été accommodé en brûlot
té accommodé en brûlot à Pondichéry. M.d’Auberville, lieutenant de M.  du Quesne, le commandait, & vient de faire une a
accommodé en brûlot à Pondichéry. M.d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne , le commandait, & vient de faire une action a
oup préoccupé. Il n’y a pourtant pas deux heures que nous sommes hors du feu. J’ai vu dans ce combat, non seulement une fo
u une qui a frisé mon chapeau, & emporté un peu de la forme &  du bord, & dont le coup avait éclaté avant qu’el
ierre Roué, qui a été tué d’un éclat qui lui a coupé le ventre, &  du boulet qui lui a brisé la cuisse. C’était une hor
bras pour donner quelque ordre : sa manche a été crevée, la violence du coup l’a jeté à bas, & il en a été quitte pou
notre mâture hachée. Nous avons quarante coups portant dans le corps du vaisseau & la mâture, sans ceux qui donnent d
blessés. Toute l’escadre a fait son devoir, à la fausse manœuvre près du Florissant ; & tous conviennent que l’Écueil
promptement servis, ils avaient pris sur leurs vaisseaux des soldats du fort. Nous sommes à présent à l’ancre, où nous en
é que trois cent quatre-vingt-dix-huit, parce que dès le commencement du combat nous avons eu deux canons mis hors de serv
ent du combat nous avons eu deux canons mis hors de service par celui du fort. Du samedi 26 août 1690 Nous avons res
t nous avons eu deux canons mis hors de service par celui du fort. Du samedi 26 août 1690 Nous avons resté toute la
route ce matin. C’est un anglais, dans lequel on n’a trouvé personne du tout. Tout le monde a fui à terre ; & ils ont
canons & quatre pierriers, & pas un diable avec : ainsi, rien du tout à jouer de la griffe. Cette action, qui pass
e assez hardie, m’a attiré quelques compliments de M. du Quesne &  du commandeur. Je ne l’aurais pas rapportée si elle
ais pas rapportée si elle avait fait moins de bruit sur l’escadre. Du dimanche 27 août 1690 Toujours bon vent, nous
é métamorphosé en brûlot s’il avait été voilier ; mais n’allant point du tout, on y a mis le feu aujourd’hui. La flamme n’
reux le jour : C’est dans l’obscurité, que la lumière est belle. Du lundi 28 août 1690 Toujours bon vent, & no
avons de Madras, m’a fait appeler, & m’a fait voir dans le corps du navire un boulet à deux têtes, & deux boulets
us trois dans les balestons, ou solives, pour plus d’intelligence. Du mardi 29 août 1690 Toujours bon vent : nous av
moyen de comparer dans les Indes le temps que nous avons mis à venir du tropique du Capricorne à la Ligne, & à aller
mparer dans les Indes le temps que nous avons mis à venir du tropique du Capricorne à la Ligne, & à aller du point de
avons mis à venir du tropique du Capricorne à la Ligne, & à aller du point de cette Ligne au tropique du Cancer, à cau
ricorne à la Ligne, & à aller du point de cette Ligne au tropique du Cancer, à cause des tours & détours, des séjo
t encore le droit chemin ; que même nous ne passerons pas le tropique du Cancer parce qu’il donne sur la terre ferme de no
u’il donne sur la terre ferme de notre continent, je ne parlerai plus du tout pilote qu’après avoir repassé le cap de Bonn
de Bonne-Espérance, & que nous serons dans les mers d’Afrique. Du mercredi 30 août 1690 Nous avons vu ce matin u
sont des bâtiments mores, & non des anglais, comme on le dit. Du jeudi 31 dernier août 1690 Nous avons assez bi
ache ce soir, & qui s’est rallié à terre. Septembre 1690 Du vendredi 1er septembre 1690 Nous ne sommes poi
us en avons deux à bord, qui nous viennent de la flûte. On leur donne du riz & de l’eau. Natura paucis contenta. Du
lûte. On leur donne du riz & de l’eau. Natura paucis contenta. Du samedi 2 septembre 1690 Nous remîmes à la voil
i parce que les courants nous ont reculés quoique le vent fût bon. Du dimanche 3 septembre 1690 Nous avons remis à l
é pendant la journée. Nous avons encore vu le navire d’avant-hier. Du lundi 4 septembre 1690 Nous avons vu un navire
n’avons rien à démêler. Il poursuit sa route, & nous la nôtre. Du mardi 5 septembre 1690 Nous avançons : douze h
Nos charpentiers & nos calfats ne manquent point d’occupation. Du mercredi 6 septembre 1690 Nous avons resté tou
ous avons resté toute la journée à l’ancre, à cause de la brume &  du vent contraire. Du jeudi 7 septembre 1690 N
la journée à l’ancre, à cause de la brume & du vent contraire. Du jeudi 7 septembre 1690 Nous avons remis ce mat
devant Balassor, qui est la première terre de Bengale, à l’embouchure du Gange, où les Français ont un établissement. Quoi
vons sous nous que six brasses d’eau, c’est-à-dire trente pieds. M.du Quesne a tiré trois coups de canon à un Miserere l’un de
soi-même. D’où diable viennent-ils de si loin, pour nous dévorer, ou du moins nous défigurer ? Nous sommes accablés de ch
ciel toujours couvert. Il ne nous manquait plus que ces insectes. Du vendredi 8 septembre 1690 M. du Quesne vient d
on tour que le proverbe de Primo mihi n’a rien d’infâme à la mer ? Du samedi 9 septembre 1690 Toujours mouillés en a
edi 9 septembre 1690 Toujours mouillés en attendant la bénédiction du Seigneur. Du dimanche 10 septembre 1690 Tou
1690 Toujours mouillés en attendant la bénédiction du Seigneur. Du dimanche 10 septembre 1690 Toujours même temps
leur, de maringouins & autres circonstances qui nous désolent. Du lundi 11 septembre 1690 Le sieur Pelé, directe
un bot, restés à deux grandes lieues d’ici, n’ayant pu venir, à cause du vent & des courants contraires. Du mardi 1
, n’ayant pu venir, à cause du vent & des courants contraires. Du mardi 12 septembre 1690 Nous avons appareillé
hacune cinq cents animaux de leur espèce, provenant de leur estoc. Du mercredi 13 septembre 1690 Nous avons aujourd’
à la mer deux mois plus que messieurs de la Compagnie n’ont compté : du moins, par ordre de M. du Quesne, le commissaire
ui viennent de Batavia, & qui doivent arriver de jour en jour. Du jeudi 14 septembre 1690 Nous avons inutilement
r, il est bon qu’on sache ce que c’est que ce Mergui. C’est une place du royaume de Siam où les Français étaient établis &
de Siam où les Français étaient établis & où, sous la protection du roi notre allié & de M. Constance son premier
ninsule de Malacca, parce que, quoique Mergui soit & fasse partie du royaume de Siam, il est bâti sur les terres qui f
aillard, qui, tout aussi bien que moi, voudraient être en besogne. Du vendredi 15 septembre 1690 Nous avons encore r
uillé, faute de vent, & sommes à l’ancre à cause des courants. Du samedi 16 septembre 1690 Nous avons resté à l’
Tantalus amne sitit : Fructus, quos nullo tempore tangat, habet. Du dimanche 17 septembre 1690 Même chose : point
; chaleur excessive. Ce malheureux pays-ci chagrine tout le monde. Du lundi 18 septembre 1690 Nous avons remis cette
. Point de vent. Nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19 septembre 1690 Nous mouillâmes hier a
ou midi, au plus, de la journée d’hier. Je ne sais si elle est cause du mauvais temps que nous avons eu. Nous étions, &am
t à fait contraire pour attraper Mergui. Il nous pousse sur les côtes du Mogol, contiguës au Pégu, dont nous sommes fort p
hes. En un mot, nous sommes très mal : Dieu veuille nous en tirer. Du mercredi 20 septembre 1690 Toujours même temps
devant nous : ajoutez à cela que peut-être les courants nous dérivent du côté que nous ne voulons point aller, n’y ayant q
a que nous n’avons pas quinte & quatorze en main le point bon. Du jeudi 21 septembre 1690 Le vent a calmé, le te
le Gaillard & l’Oiseau, qui ne peuvent pas être fort éloignés. Du vendredi 22 septembre 1690 Le vent nous a touj
mps & les calmes, qui ont causé un roulis très fort, nous a coûté du vin à tous, c’est-à-dire au commandeur, à M. de L
ent, je ne suis point content. J’ai aussi trouvé dans une autre soute du pain gâté & moisi. J’y ai fait descendre les
tur. Les calfats sont à travailler : on ne peut faire autre chose. Du samedi 23 septembre 1690 Le vent s’est encore
aches que nous avons eues à Bengale, qui sont assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents. On les donne
Je me souviens d’avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’appétit de son mari. Madame, lui disait-el
ils avalent en morceaux ce que leurs dents ne peuvent pas broyer. Du dimanche 24 septembre 1690 Landais m’a réveill
ientôt le Gaillard & l’Oiseau. Tout le monde est très scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse m
aillard & l’Oiseau. Tout le monde est très scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse manœuvre qu’
que la fausse manœuvre qu’il avait faite à Madras avait été un effet du hasard ; mais son éloignement cette nuit l’a fait
’une si forte distance, & par conséquent sinon se tirer des coups du moins échapper aux premiers, qui sont toujours le
e au corps sur la lampée. Il n’a pas plu d’aujourd’hui : miracle ! Du lundi 25 septembre 1690 Pendant le jour beau t
point hier : le ciel vient de doubler les intérêts depuis sept heures du matin jusqu’à sept du soir ; ç’a été une pluie co
ient de doubler les intérêts depuis sept heures du matin jusqu’à sept du soir ; ç’a été une pluie continuelle & très f
qui est présentement Ouest-Nord-Ouest, très bon, mais bien faible. Du mardi 26 septembre 1690 Bon petit vent, toute
s’y fourrait, Trop souvent il se gratterait : Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement,
uvent il se gratterait : Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement, il porte une barbe to
ne, à ce qu’on dit ; mais chacun a son goût, & la barbe n’est pas du mien. Et dans quelle diable de digression la barb
cinq jours. Je vas la raire : il ne me faut ni jour ni chandelle. Du mercredi 21 septembre 1690 J’avais clos l’arti
que ce que j’en ai déjà dit ci-dessus. Il a fait calme tout plat, ou, du moins, très peu de vent ; &, quoiqu’il ait ét
che. Il est certain qu’il a raison ; mais il n’est pas de la prudence du lieutenant de le dire de même à son capitaine.
s de la prudence du lieutenant de le dire de même à son capitaine. Du jeudi 28 septembre 1690 Calme tout plat. Tous
e. Je ne veux pas dire que ce soit par la nonchalance ou la faiblesse du capitaine ; mais il est constant qu’un homme qui
as. Mon emploi, lui ai-je répondu, est si bas, & si abject auprès du vôtre qu’il est vrai que j’avais besoin d’appui ;
sens d’avoir à vivre avec des brutaux, des fous & des bigots. Du vendredi 29 septembre 1690 Vent tout à fait co
ux ; mais le vent est trop faible & les voiles baisent le mât. Du samedi 30 & dernier septembre 1690 Toujour
ux navires ; & c’est tout ce que j’en sais. Octobre 1690 Du dimanche 1er octobre 1690 Toujours même temps
e temps de chaleur & pas un souille de vent. Au diable le dessert du Florissant : c’est toujours ce qu’il y a chez lui
ande apparence de raison, que ce sont le Gaillard & l’Oiseau. Du lundi 2 octobre 1690 Le vent continuant toujou
onde : chacun, n’ayant à faire qu’à lui, fait ce qu’il doit faire. Du mardi 3 octobre 1690 Calme tout plat, beau sol
1690 Calme tout plat, beau soleil : miracle ! Chaleur à brûler. Du mercredi 4 octobre 1690 Encore calme tout plat
hevalier de Bouchetière, car nous sommes à présent les meilleurs amis du monde. Il m’a demandé si j’avais préparé un bouqu
ue le bouquet fût encore à faire. & retenir ses noix confites. Du jeudi 5 octobre 1690 Nous avons eu calme tout
; ce soir, il s’est levé un petit vent de Sud qui est bien faible. Du vendredi 6 octobre 1690 Ce matin, à la pointe
t bien faible. Du vendredi 6 octobre 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons vu à deux portées de canon un pe
e lâcheté dont il n’a jamais été & n’est pas encore soupçonné. Du samedi 7 octobre 1690 Toujours temps couvert,
qui avoisinent Mergui, nous ne ferons point de voiles cette nuit. Du dimanche 8 octobre 1690 Nous avons été toute l
ute la nuit passée à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du tout, quoique le vent fût bon, crainte de trouver
us. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard & l’Oiseau. Du lundi 9 octobre 1690 Toujours même vent bien p
rs. Le temps ne s’éclaircit point : ce sont les ténèbres d’Egypte. Du mardi 10 octobre 1690 Le temps s’est éclairci
ardi 10 octobre 1690 Le temps s’est éclairci vers les trois heures du matin : cependant, pas un souffle de vent, pas un
t nos manœuvres & nos voiles, ce qui est le pis de l’aventure. Du mercredi 11 octobre 1690 Le ciel s’est recouve
& on s’en défie. Il a calmé ce soir, & le temps est beau. Du jeudi 12 octobre 1690 Il a venté cette nuit un
sommes qu’à vingt lieues, nous faisons route pour cette dernière. Du vendredi 13 octobre 1690 Nous avons vu terre,
gens. Cette île de Négrades est la plus orientale, & à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route
Cette île de Négrades est la plus orientale, & à la pointe du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route de Merg
nte du sud du royaume de Pégu : nous reprenons la route de Mergui. Du samedi 14 octobre 1690 Nous fîmes hier très ma
l’abri des terres, où nous pourrions en même temps faire de l’eau et du bois & raccommoder notre gouvernail ; au lieu
qu’il avait volé ; lequel, d’une corde goudronnée grosse de la moitié du bras, lui a chatouillé le corps à trois reprises
es de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique & palpable. Du dimanche 15 octobre 1690 Toujours vent contrai
malgré eux ; & qu’ils ont déclaré qu’ils ne voulaient rien rendre du tout. Du lundi 16 octobre 1690 Le vent n’es
& qu’ils ont déclaré qu’ils ne voulaient rien rendre du tout. Du lundi 16 octobre 1690 Le vent n’est plus si fo
e de pluie étant mauvaise, & sentant la fumée & le soufre. Du mardi 17 octobre 1690 Il a fait calme tout le
tout le jour, ainsi une chaleur excessive. Le vent est venu ce soir, du Nord-Ouest, bon pour rattraper Négrades. Les idol
ntendre là-dessus les exclamations d’un des plus bouffons personnages du monde : on s’en tient les côtes de rire, d’autant
ns la jambe d’une pie. C’est lui que les matelots ont nommé le ressac du Diable : j’en ai parlé dans le premier volume.
nommé le ressac du Diable : j’en ai parlé dans le premier volume. Du mercredi 18 octobre 1690 Toujours bon vent : n
ns. Il en est averti : qu’il prenne son parti ; le nôtre est pris. Du jeudi 19 octobre 1690 Nous sommes aujourd’hui
fois pis ici qu’à notre arrivée à Saint-Yago. Novembre 1690 Du mardi 14 novembre 1690 Nous sommes sortis de N
ar avance qu’il y a très peu de chose à dire sur un pays inhabité. Du mercredi 15 novembre 1690 Nous sortîmes hier a
aillard & l’Oiseau arrivèrent ensemble à Négrades, le mercredi 25 du mois passé, & le lendemain mouillèrent proche
ans avoir pris ce navire, qui s’était échoué. Je l’ai dit à l’article du 1er septembre, page 54. Le mercredi 8 du courant,
oué. Je l’ai dit à l’article du 1er septembre, page 54. Le mercredi 8 du courant, il parut au large un autre navire. Le Li
ouze jours après. Nous avons su de lui que les ennemis ont perdu bien du monde, dont ils ne veulent pas dire le nombre : q
omé, à deux lieues de là, faire enterrer le reste, entre autres. M.du Quesne , qu’ils assurent avoir été tué, & qui pourtan
de l’équipage de cet autre navire anglais dont j’ai parlé à l’article du 1er septembre, page 54, qui s’était échoué le jou
à cent vingt-quatre, & la mienne à cent trente-deux d’éloignement du méridien dans l’Est ; ce qui ferait une différenc
, qui peut avoir deux à trois lieues de tour, est contiguë au royaume du Pégu, duquel elle n’est séparée que par un bras d
ls les connaissent en Europe, & qu’ils n’ont point étudié l’heure du flot, ni celle du jusant, ils sont obligés de nom
en Europe, & qu’ils n’ont point étudié l’heure du flot, ni celle du jusant, ils sont obligés de nommer courants ce qu
que les courants y soient très violents. Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du Sud. Ce pays est inh
s violents. Ce sont les dernières terres du Pégu, du côté de la bande du Sud. Ce pays est inhabité, très malsain, couvert
ar la corruption & l’humidité de la terre, fermentée par l’ardeur du soleil. J’avoue que, sans être nullement naturali
-ils, viennent par la voie de la génération, & par l’accouplement du mâle & de la femelle de même espèce ; & q
tre. L’île est pleine de couleuvres, qui frayent avec les anguilles ; du moins j’en ai vu se jeter à l’eau dans les étangs
 le crocodile a la sienne ronde, qui finit en s’amenuisant. La langue du caïman est coupée en fer de lance, & celle du
enuisant. La langue du caïman est coupée en fer de lance, & celle du crocodile est large & plate. Ces deux animaux
cet éclat ternisse lorsque l’animal est mort, & que par la suite du temps ces écailles & ces peaux deviennent tel
u’on les évite avec facilité. On dit ordinairement que les crocodiles du Nil contrefont le cri d’un enfant : ceux d’ici so
s tous cinq à balle seule de dix pas, & tous dans le même endroit du corps. Nous fîmes trois décharges sur lui : ce so
ant à nous qu’à nos malades, auxquels on en faisait de la soupe &  du bouillon parfaitement bon, avec des légumes que j
des noms qui me guériraient de la fièvre tierce. On y ajoutait aussi du gibier à plume, tué dans le bois, tel qu’on l’ava
ais tué, mais fort appétissant lorsqu’on le met au pot ou à la broche du jour au lendemain, & qu’il a été un peu salé
uipage, & surtout pour des malades, quand ce ne serait qu’à cause du bouillon. Nos chasseurs ne nous en laissaient pas
seulement d’une pellicule fort blanche & fort mince, tendre comme du parchemin mouillé : en sorte qu’on peut les laiss
s fois au nombre de mille au moins, qu’il confie à la chaleur bénigne du soleil, qui les fait éclore & leur donne la v
à cela que les Portugais qui étaient à Négrades n’en ont point mangé du tout : cela me fait soupçonner que cette tortue n
e cabri & le marsouin : il n’en entrera jamais dans mon corps, ou du moins rarement. Je la crois bonne & saine pou
trois en sentinelle, un en tête, un en flanc & l’autre à la queue du troupeau ; &, au cri qu’ils font en s’élevant
r, pour lors, leur goût est plat & insipide, ne valant qu’à faire du bouillon, & si durs qu’il n’y a que les dents
on & lui donnait à téter lorsqu’elle avait été tirée. La violence du coup la fit tomber de la hauteur d’une seconde ch
ner au bras avec une docilité toute raisonnable, & prenait un peu du bouillon qu’on lui présentait. Son faon mourut le
ut aussi inutilement que les autres fois. Enfin, elle mourut le matin du sixième jour de ses blessures entrant sur le sept
lessures entrant sur le sept. Elle avait été blessée le samedi quatre du courant sur les cinq heures du soir, & mourut
lle avait été blessée le samedi quatre du courant sur les cinq heures du soir, & mourut le samedi à six heures du mati
rant sur les cinq heures du soir, & mourut le samedi à six heures du matin, dans le moment que La Fargue qui la pansai
admirèrent comme moi la grosseur. J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain & du vi
. J’avais eu la précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain & du vin. Toutes les haches ni les coute
a précaution de porter du poivre, & Landais portait du pain &  du vin. Toutes les haches ni les couteaux du monde n
ndais portait du pain & du vin. Toutes les haches ni les couteaux du monde n’auraient pas ouvert ces huîtres : on fit
s ni les couteaux du monde n’auraient pas ouvert ces huîtres : on fit du feu, & elles s’ouvrirent d’elles-mêmes. Le po
e départ, & que tous les jours nous irions leur rendre visite, ou du moins quelqu’un de notre part. Notre raisonnement
, ou hors de terre. Il n’est pas croyable que ce soit des originaires du Pégu, qui brûlent leurs morts. Ce sont des gens d
es navires qui n’y a laissé personne. Avant que de quitter les terres du Pégu, il faut que je dise une chose que j’ai appr
Pégu, en qualité de missionnaire apostolique. C’est que le grand-père du roi qui y règne à présent, voyant que le royaume
t avec les femmes, qu’ils méprisaient pour le crime qui attira le feu du ciel sur Sodome & Gomorrhe, ordonna que, pour
qu’elles n’auraient qu’un linge, qui les couvrirait depuis le dessous du nombril, sur les hanches, jusqu’au milieu de la c
cherait tout le derrière & s’ouvrirait sur le devant au mouvement du corps, à peu près comme pourrait faire un tablier
s troncs ou égouts de lubricité, toujours prêts à recevoir l’offrande du premier venu. Depuis que cet ordre s’exécute, le
e de ces pays-ci. Je ne puis cependant passer sous silence la coutume du royaume d’Achem ; la chose me paraît trop singuli
ent point que le fils succède au père à moins que ce père ne l’ait eu du sang de leur reine, auquel cas le fils règne pend
Si j’étais né ladre, c’est-à-dire si j’étais insensible à la douleur du corps, qui effectivement m’est insupportable, je
m’est insupportable, je regarderais tout le reste, sinon avec mépris, du moins avec indifférence. Il y a un marchand aux î
des, il y a été fait un troc, à peu près dans les mêmes circonstances du troc de M. Roi, mais par une raison toute contrai
ui que pour les soldats. Ce troc-là nous a fait rire, & il y en a du sujet, car le Florissant perd en même temps un bo
du sujet, car le Florissant perd en même temps un bon officier, &  du vin : il est vrai qu’il a une bouche de moins qu’
sque tous sur les dents, tant par le travail continuel de l’eau &  du bois que du navire, où il y avait bien plus de tr
r les dents, tant par le travail continuel de l’eau & du bois que du navire, où il y avait bien plus de travail à fair
ue pas que nous ferons désormais nous rapprochera de notre patrie. Du vendredi 16 novembre 1690 Toujours vent près.
ndredi 16 novembre 1690 Toujours vent près. Nous voyons les terres du royaume d’Aracan ; & le vent ne valant rien p
ldats. Pluie & chaleur terrible. C’est ici le plus mauvais climat du monde, & le plus malsain. N’ayant eu aucuns r
ous trouverons bœufs, vaches, cabris, poules & le reste. Amen. Du vendredi 17 novembre 1690 Nous faisons route p
rprète, lui & moi, avalons souvent le petit coup de brandevin. Du samedi 18 novembre 1690 Calme tout plat, point
de brandevin. Du samedi 18 novembre 1690 Calme tout plat, point du tout de vent, le ciel beau, le soleil tout à déco
était de quart ce matin, & était à genoux à la messe : le racage du perroquet d’artimon a cassé & une poulie est
résent autant aimé qu’il était autrefois haï. C’est beaucoup dire. Du dimanche 19 novembre 1690 Toujours de même, &a
vembre 1690 Toujours de même, & chaleur augmentée. La blessure du chevalier de Bouchetière ne sera rien, ce n’est q
usion, mais il faut qu’il reste couché : c’est son plus grand mal. Du lundi 20 novembre 1690 Il est venu cette nuit
ès, dont on ne peut s’empêcher de rire malgré la pitié qu’on en a. Du mardi 21 novembre 1690 Il a fait fort peu de v
ue nous espérons y trouver ; car, en vérité, nous sommes très mal. Du mercredi 22 novembre 1690 Nous avons vu terre
mp; c’est heureusement cette île de Chadube que nous cherchions. M.du Quesne y a envoyé trois chaloupes. Dieu veuille quelles
n sens tout contraire : Valete loca oculis nunquam visenda meis. Du jeudi 23 novembre 1690 Les chaloupes sont reve
in que tout le monde a de rafraîchissements, elles n’ont rien apporté du tout ; & cela par une bonté ridicule dont les
raité cette raison de vain scrupule : j’aurais pris sur moi le hasard du blâme & aurais espéré m’en bien tirer ; l’éta
ù sont tous les navires aurait été pour moi une raison suffisante. Du vendredi 24 novembre 1690 Il se leva hier au s
it lui-même un carabin de Saint-Côme d’un homme tant de fois coupable du crime de lèse-faculté. Que le lecteur traite ce q
ux ou trois, & quelquefois quatre, quoiqu’il eût lui-même la clef du réduit qu’on lui avait fait dans le fond de cale
eté ne nous a pas convaincus de la vérité de son rapport, elle nous a du moins inspiré l’envie de nous en éclaircir. Pour
e de charpentier, à cinq endroits différents, la cloison de ce réduit du chirurgien, & nous sommes descendus dans le f
hirurgien, & nous sommes descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la nuit, c’est-à-dire
us sommes descendus dans le fond de cale, à la fin du premier horloge du quart de la nuit, c’est-à-dire à minuit & dem
ros rats, qui sont arrivés en même temps, & qui se sont approchés du baril où étaient les œufs. Ce baril est à demi vi
dedans, où il s’était baissé. Celui qui était resté en dehors, en bas du baril, a monté sur les cercles, &, appuyé sur
tenant entre ses quatre pattes un œuf, le dos appuyé contre le dedans du baril & la tête en bas. Ses deux camarades l’
deux camarades l’ont mis en équilibre sur le dos, appuyé sur le bord du baril. Celui qui était en bas l’a repris par la q
ainsi traîné jusque sous un vuide entre la cloison & la doublure du vaisseau, où nous les avons perdus de vue. M. de
rt contents de notre curiosité. Voilà ce que j’ai vu la nuit dernière du jeudi 23 à aujourd’hui 24 novembre 1690. Qu’on no
eureux encore, de ce que nous ne cherchons point à nous connaître. Du samedi 25 novembre 1690 Toujours bon petit ven
er le Florissant, tant de sincérité ne convient point) qui n’ont plus du tout de rafraîchissements & qui sont réduits
En mon particulier, j’ai eu le malheur de tomber à la mer en sortant du navire à Négrades : il n’y avait aucun péril ; ma
connaissent pas les Français, & que, dans une action, la vigueur du corps serait bientôt rappelée par celle du cœur.
ans une action, la vigueur du corps serait bientôt rappelée par celle du cœur. L’aventure des rats voleurs ne nous a pas l
sur nos devoirs réciproques comme hommes, & sur les commandements du Sauveur, & de notre religion ; il a si bien f
veux devenir un oison, Je renonce à toute science, En buvant toujours du meilleur. Celui qui croît en connaissance, Ne fai
s chevaux & ne faisaient pas des journées plus longues que celles du messager, par la voiture duquel je m’étais mis. N
és commendataires & les moines sont, comme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable.
omme on le dit, les cochons du pape, les gens de la maltôte sont ceux du diable. Après que Malroi & moi eûmes dit ce q
mbre, qu’il faisait bien vilain & que les quatre lieues qu’il y a du Port-de-Pile, où dîne le messager, jusqu’au Mante
e pouvoir distinguer où il mettait le pied. Cela, joint à la longueur du chemin, sans trouver ni maison, ni masure, sans v
n me tirant à lui. Je ne fis pas plus de cent pas que je vis les feux du Mantelan, où, si on l’aime mieux, les fenêtres éc
une opération de machine, d’instinct, de raison, ou de prudence ? Du dimanche 26 novembre 1690 Pour achever le nomb
i. A mon égard, peu m’en chaut : Medice, cura te ipsuM. C’est l’homme du navire qui m’est le moins nécessaire, & le mo
audrait bien mieux qu’elle se jetât sur les sectateurs d’Esculape. Du lundi 27 novembre 1690 Le nombre de nos malade
p; que nous n’avons point entendu de messes, depuis le dimanche douze du courant que nous y assistâmes à terre à Négrades,
à nos malades le salut de l’âme, si on ne peut leur procurer la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point man
s si on savait comme nous sommes. Nous n’avons plus l’air de vaisseau du roi, ni de vaisseau de guerre, mais seulement d’h
ces, les malheureux avalent leur mort en se remplissant le ventre. Du mardi 28 novembre 1690 Nous avons eu aujourd’h
ce soir, & avons trouvé fond par quarante-cinq brasses d’eau. Du mercredi 29 novembre 1690 Nous avons été toute
sont sur notre route. M.de Quermener est retourné au Lion, à l’issue du souper, après nous avoir beaucoup édifiés par sa
rs qu’il est avec nous. J’avais été le quérir : je l’ai reconduit. Du jeudi 30 & dernier novembre 1690 Nous avon
le. Je serai grondé s’il est pris sur le fait. Décembre 1690 Du vendredi 1er décembre 1690 La chaloupe du Flor
. Décembre 1690 Du vendredi 1er décembre 1690 La chaloupe du Florissant m’est venu quérir ce matin ; &, sa
p; nous laisser entraîner par lui ; surtout étant proche de terre. Du samedi 2 décembre 1690 Ce matin, à la pointe d
roche de terre. Du samedi 2 décembre 1690 Ce matin, à la pointe du jour, nous avons remis à la voile, pour nous lais
e vent était calme. Nous avons remouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du dimanche 3 décembre 1690
avons remouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du dimanche 3 décembre 1690 Même manœuvre qu’hier
miral est allée à Balassor, dont nous tâcherons de nous approcher. Du lundi 4 décembre 1690 Nous sommes présentement
rafraîchissements, dont tous les vaisseaux ont très grand besoin. Du mardi 5 décembre 1690 Il nous est venu aujourd
ment que la viande fraîche, des saignées & le régime de vivre. Du mercredi 6 décembre 1690 Nous avons envoyé nos
, & les vaisseaux sous les voiles pour retourner à Pondichéry. Du samedi 30 décembre 1690 Je n’ai point écrit de
y. Du samedi 30 décembre 1690 Je n’ai point écrit depuis le six du courant, parce que j’ai toujours été extrêmement
avant le jour, & ayant mes mémoires prêts sur mes tablettes &  du temps à moi, je vais dire ce que je sais & qu
orsqu’il est d’humeur à s’en acquitter par lui-même sans s’en reposer du tout sur autrui. Je commencerai par ce qui nous r
ur douceur dissolvent les coagulations que le sel forme dans la masse du sang, fomentées par les sels volatils, qui s’exha
est attaqué devient comme un morceau de cire dans lequel l’impression du doigt reste, & qui est partout si peu flexibl
de crics pour lui ouvrir la bouche. Que le scorbut de terre provient du mauvais pain que le munitionnaire général donne a
cette maladie de scorbut sur terre a été presque inconnue aux troupes du roi. Joint à cela, que les nourritures ordinaires
testament avait été exécuté par la prise de possession, avant la mort du testateur. Je n’ai pu m’empêcher d’en dire ma pen
ier ou dans les soutes aux poudres de notre vaisseau, entre les mains du maître canonnier & de ses deux frères ; &
tes avant la mort de Le Vasseur. J’étais de ses amis avant sa lâcheté du samedi 29 juillet, que j’ai rapportée t. I, p. 42
t la circonférence. Il est mort fort chrétiennement, à ce qu’on dit ; du moins, il a fini sa vie par une bonne action, mai
iennent perdre dans la mer plusieurs rivières, entre autres le fleuve du Gange, si fameux dans l’Antiquité & si renomm
es eaux, qui se transportent encore aujourd’hui par toutes les terres du Mogol & jusque bien avant dans la Perse ; mai
policés & civilisés par des lois, comme les Européens. La volonté du prince y est absolue. C’est un point des plus ess
actions. C’est encore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La vertu est récompensée ici, &
. C’est encore là le caractère de tous les Européens, surtout du côté du Nord. La vertu est récompensée ici, & les cri
sant que le nôtre, mais il est plus léger : le pain en est assez bon, du moins sans dégoût. Leur riz est très bon, parce q
qu’ils manquent de rien pour la vie. J ’ignore quelle est la boisson du peuple ; mais ceux qui sont aisés boivent du vin,
re quelle est la boisson du peuple ; mais ceux qui sont aisés boivent du vin, extrêmement cher, parce qu’il vient de loin 
je destine quatre à Versailles & deux à Paris : en un mot, c’est du vin de Chiras en Perse, si renommé par toute la t
e qu’on dit, d’excellentes confitures. Je n’y ai point vu de gibier ; du moins, je n’en ai ni tué ni mangé. J’ai dit, ci-d
t paru dans la rivière, & celui-ci se jeta à lui. Les deux commis du comptoir qui étaient avec moi me dirent que le co
t est éloigné de plus de trois cents lieues d’Agra, demeure ordinaire du Mogol : tant il est vrai que, par toute terre, le
mraja, fils de Sévagi. Beau sujet de roman pour de Visé, digne auteur du Mercure galant, & de la ridicule histoire de
s les armes autant d’hommes que bon lui semble ou qu’il y a de sujets du Mogol capables de les porter. Il y a dans cette v
une eau qui ne tarit point, qui est très bonne, & qui en sortant du fossé retombe à la rivière par son ancien chemin.
posent par-dessous main, par présents secrets, & autres intrigues du cabinet. Plus on pénétrera la politique de cette
 ; il se nomme padre Bernard, ou père Bernard. Je suis le plus trompé du monde si ce padre Bernard n’est pas un ouvrier au
m’en démentir. L’étoile des trois Rois ne lui a pas échappé : il en a du moins un rayon, qui, pour rendre le miracle plus
comptant ; vente dont il tire un gros profit, aussi bien que de l’eau du Gange, qu’il bénit, qu’il distribue pour de l’arg
mp; autres babioles condamnables par leur excès qui étouffe la parole du Sauveur. C’est l’indigne & exécrable tribunal
point vendu. Lui & moi avions goûté de cette raque à sept heures du matin. Nous n’en avions bu, à nous deux, que la m
est Cura bonae mentis : qui bibit inde furit. C’est par eux qu’on a du vin de Chiras. Ils ne trafiquent que très raremen
 la mieux suivie qu’on ait jamais vue, & qui fait toute la gloire du père & du fils), se tourne contre Louis XIV,
ie qu’on ait jamais vue, & qui fait toute la gloire du père &  du fils), se tourne contre Louis XIV, leur fils &
peu d’intelligence de ceux qui en ont eu la direction, depuis la mort du grand Colbert, & devant lui sous le cardinal
a toujours aux plus fortes puissances, comme elle en fait déjà l’État du monde le plus riche. Ce n’est pas seulement le co
amp; ses amis les premiers. Il n’y a qu’un particulier qui se ressent du brigandage d’un voleur : encore en est-il quitte
e en est-il quitte pour ce qu’il a sur lui ; tout le monde se ressent du brigandage du banqueroutier, qui très souvent ent
itte pour ce qu’il a sur lui ; tout le monde se ressent du brigandage du banqueroutier, qui très souvent entraîne après so
rt sont cruels, j’en conviens : mais ils rétabliront la bonne foi, ou du moins, Oderunt peccare mali formidine poenae. C
eur paraissait certain de la restitution de leur prêt, par la justice du roi ; &, de quelque côté que nos vaisseaux ab
; tant ces peuples comptaient sur l’intégrité des Français la justice du roi, & tant ils étaient frappés de ce qui éta
ait arrivé à l’Arménien Rupli. Comme peut-être on ne se souvient plus du procès qu’il eut à soutenir contre les fermiers g
utre, que les fermiers généraux appuieraient ses friponneries à cause du gain, fit une saisie de ces diamants, sous prétex
doit aucun droit d’entrée. Il ne put antidater cette saisie, à cause du contrôle des exploits, que M. Colbert avait sagem
aulois de la vieille roche, actif & laborieux. Il entendit parler du procès, & fit en sorte de joindre Rupli au Pa
i faire ; &, en même temps, qu’il n’y avait que la seule autorité du roi qui pût empêcher un vol si grand, si volontai
entremise. Le rendez-vous fut pris pour le lendemain matin, au lever du roi à Versailles, où M. de Lédiguières, autant bi
mis dans le factum, par des raisons faciles à deviner. Dès la pointe du jour du lendemain, Monicault partit pour Versaill
s le factum, par des raisons faciles à deviner. Dès la pointe du jour du lendemain, Monicault partit pour Versailles avec
rdes, fit entrer l’Arménien & son avocat. Rupli se jeta aux pieds du roi & lui présenta le placet. Le roi le lut :
le jour même, il y eut arrêt, qui évoquait au Conseil la connaissance du procès, & l’interdisait à tous autres. Cet ar
énéraux & au greffier de la Cour des Aides. M. Colbert était chef du conseil des Finances ; il fallut le solliciter. L
a parole ; &, pendant qu’il parlait, l’Arménien reconnut au doigt du ministre un des diamants qui lui avaient été volé
; mais Monicault lui fit comprendre qu’après avoir réclamé la justice du roi, ce serait l’offenser que de n’en pas attendr
ccommodement. Le procès fut jugé à jour fixé : l’arrêt est à la suite du factuM. La restitution fut ordonnée à quatre cent
i elle ne les payait point, ils n’auraient qu’à recourir à la justice du roi : mais ils ont bien changé de sentiment, parc
i, la nôtre y est regardée comme la plus fourbe & la plus indigne du monde ; & les lâchetés qui se sont faites à S
aille de la terre. Ceci n’est nullement concerté avec de Visé, auteur du Mercure galant, ni avec celui de la Gazette de Fr
une potence tous les banqueroutiers, sans en excepter un seul, &  du moins faire rouer vifs les frauduleux. C’est par
C’est par là qu’il faut commencer pour rétablir le commerce intérieur du royaume ; &, à l’égard du commerce extérieur,
e d’Espagne. J’en ai vu au Port-Louis ; & j’en emporte douze avec du mil, pour leur nourriture. Le principal comptoir
dit-on, le plus bel établissement que les Français ont sur les terres du Mogol. N’y ayant point été, je n’en parle que par
s été à Balassor, il est venu un exprès de Pondichéry, qui parle fort du Mogol. Comme nous y retournons, je ne dirai rien
t ce que j’aurai pu en apprendre. Je dirai cependant que cette guerre du Mogol ne me paraît pas faire l’unique motif de ce
j’ai dit ; mais nous avons peu avancé, n’y ayant point eu de vent. Du dimanche 31 & dernier décembre 1690 Il a f
aisait fort beau ; mais pas un souffle de vent. Janvier 1691 Du lundi 1er janvier 1691 Je viens d’assister à l
t bon ; je ne suis pas le seul qui l’ait trouvé de même. Il n’a point du tout fait de vent d’aujourd’hui. Le calme nous a
ourd’hui. Le calme nous a pris. Très mauvais commencement d’année. Du mardi 2 janvier 1691 Toujours même temps : cal
Du mardi 2 janvier 1691 Toujours même temps : calme tout plat. Du mercredi 3 janvier 1691 Même chose : toujours
lat. Du mercredi 3 janvier 1691 Même chose : toujours calme. Du jeudi 4 janvier 1691 Même temps : ce calme-ci
janvier 1691 Même temps : ce calme-ci commence à nous ennuyer. Du vendredi 5 janvier 1691 Même chose : tant pis.
s ennuyer. Du vendredi 5 janvier 1691 Même chose : tant pis. Du samedi 6 janvier 1691 Le vent est venu cette n
avec nous un bot, qui porte à Pondichéry des canons & des boulets du désarmement de SiaM. Nous lui servons d’escorte,
derrière nous hier au soir qu’à peine pouvions-nous l’apercevoir. Du dimanche 7 janvier 1691 Le vent a un peu calmé
janvier 1691 Le vent a un peu calmé ; mais il est toujours bon. Du lundi 8 janvier 1691 Toujours bon vent : nous
& si l’Écueil était seul, nous serions à présent à Pondichéry. Du mardi 9 janvier 1691 Toujours bon vent : il a
 : il a même rafraîchi ; & nous n’en allons pas plus vite à cause du bot & des autres, qu’il faut attendre : ce qu
e : ce qui ne nous permet pas de nous servir de toutes nos voiles. Du mercredi 10 janvier 1691 Même vent & bien
ù le vent pourrait nous forcer à dérader & à prendre le large. Du jeudi 11 janvier 1691 Nous avons ce matin remi
e fait rire. Nous sommes à l’ancre, pour ne point arriver de nuit. Du vendredi 12 janvier 1691 Nous avons remis ce m
monde très grand sur la rive. Je dirai ce que c’est à mon retour. Du mercredi 24 janvier 1691 Nous venons de mettre
en France. Le bon Dieu nous l’accorde bon. Il est environ huit heures du matin, le vent est bon, mais bien faible. Avant q
pays, je ne puis passer sous silence que le procès-verbal de la prise du Monfort, qui est cette flûte dont j’ai tant de fo
nnemis, puisqu’ils sont tous également ignorants sur la matière. M.du Quesne a reconnu le premier le vice de ces écritures ; c
saire. Il était écrit que je m’en mêlerais. Ainsi, par l’ordre de MM.  du Quesne & Martin, j’ai refait le tout ; c’est-
re. Il était écrit que je m’en mêlerais. Ainsi, par l’ordre de MM. du Quesne & Martin, j’ai refait le tout ; c’est-à-dire
les jugements en forme. Encore mieux, s’il avait séance au Conseil : du moins l’ignorance ne paraîtrait pas tant ; & 
pte, & l’on disait publiquement à la Halle qu’on chassait le fils du père pour faire hériter le bâtard de la mère. Si
és ; &, enfin, le voilà général des Français dans les Indes. M.du Quesne lui en a donné les patentes, & il fut reconnu
onné les patentes, & il fut reconnu & salué pour tel au bruit du canon & de la mousqueterie le jeudi 17 août d
ninsule. Il ne serait pourtant encore que simple directeur si la mort du roi de Siam, notre allié, n’avait retenu le marqu
spérait revenir dans sa patrie & dans le sein de sa famille jouir du fruit de ses travaux dans les Indes ; mais, voyan
ais, qui. comme je l’ai dit, s’est retiré à Sadraspatan le jeudi onze du courant, veille de notre arrivée à Pondichéry. J’
nt par conséquent je n’oublierai pas un article. Je viens à la guerre du Mogol.   Il a voulu rentrer dans ses droits, &
t encore avec beaucoup de constance & de vigueur tous les efforts du Mogol. Il lui a livré plusieurs combats qui n’ont
décidé parce que la fortune a été chancelante. Mais, afin que l’armée du Mogol se ruinât d’elle-même dans sa marche, si el
nombre de partis, tant pour être instruits des mouvements de l’année du Mogol que pour résister aux partis que le général
ce l’une de l’autre, au passage d’une petite rivière, sur les confins du royaume de Visapour. Remraja, quoique le plus fai
utes deux décampé en même temps, & pris différentes routes. Celle du Mogol est allée se jeter devant Gingi, qu’elle ti
r la neutralité de l un & de l’autre ; mais, parce que les neyres du Mogol venaient jusqu’aux portes du fort, & ma
autre ; mais, parce que les neyres du Mogol venaient jusqu’aux portes du fort, & massacraient & pillaient les bani
i en sont proches, M. Martin s’est servi de la conjoncture de l’ordre du Mogol en faveur des Anglais & des Hollandais,
e du Mogol en faveur des Anglais & des Hollandais, & a obtenu du général de ce prince que les banians & les no
général de ce prince que les banians & les noirs qui sont autour du fort, & ceux qui s’y retireraient à une certa
la même neutralité & seraient à couvert des insultes des troupes du Mogol ; ce qu’il a obtenu non sans peine après pl
mement craintifs, ils se sont tous retirés le plus près qu’ils ont pu du fort ; & c’est la cause pour laquelle en arri
ropéens. Sitôt qu’ils voient un des leurs tué ou blessé, c’est-à-dire du sang, ils prennent la luite, & ne savent ce q
plus de temps Que n’en coûte à son bras l’empire des Persans. Ennemis du repos qui perdit ces infâmes, L’or qui naît sous
les Indiens sont moins que des poules. Je reviens aux gens de guerre du Mogol. Un de ses partis était venu tout proche du
aux gens de guerre du Mogol. Un de ses partis était venu tout proche du fort de Pondichéry, & se retirait emmenant av
es-uns de mousquets ou fusils. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol & du jeune Remraja. Sévagi son père, po
uets ou fusils. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol &  du jeune Remraja. Sévagi son père, pour ne se point
utres en arrivant lorsqu’il était le moins attendu. Il ne disait rien du tout aux Européens : au contraire, leurs maisons,
il leur vendait même les marchandises qu’il avait pillées aux sujets du Mogol ; &. n’ayant point de temps à perdre, &
l’argent comptant, il les donnait à bas prix. Il obligeait ces sujets du Mogol de lui montrer leur or, leur argent & l
n’en emportant que de l’argent, & laissant aux marchands, sujets du Mogol, le temps de se remettre de son pillage pou
irait & revenait assez souvent sur ses pas tomber sur les troupes du Mogol, qu’il surprenait toujours, & qui le cr
accompagnent Remraja son fils. Ces troupes sont formidables à celles du Mogol ; & il n’y a point d’apparence que ce p
eue avec M. Martin : je dirai seulement ici, que Raja, dans l’empire du Mogol, est une qualité qui répond à celle de nos
amp; que Sévagi, pour se venger, avait fait le même outrage à la sœur du Mogol, & avait fait révolter contre lui les m
ont sortis de l’Ecueil sans cérémonies ; mais il n’en a pas été ainsi du très révérend Père Tachard : en partant du Gailla
is il n’en a pas été ainsi du très révérend Père Tachard : en partant du Gaillard pour rester à terre, son Excellence a ét
qu’on le lui rendrait ; car, dès son baptême, il a renoncé aux pompes du monde. Hélas ! sa modestie a été trompée ! Pour r
de l’Église, quand il dit au sujet de la dispute de saint Cvprien et du pape saint Etienne, que les saints qui sont encor
e peut pas me prouver, ni à moi, ni à qui que ce soit qui ait l’ombre du sens commun, cette ridicule infaillibilité. J’ai
leur intérêt qui règle ses qualités & ses attributs, & point du tout sa dignité. J’en reviens à mon thème de la b
gères & les jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre humain, en convertissant des idolâtres, dép
de vérité ouvrent aux missionnaires & aux jésuites les prétextes du monde les plus spécieux pour se déchirer les uns
r les missionnaires de la Chine : ceux-ci ont fait chasser les autres du Tonkin ; & les jésuites, qui ne sont à Siam q
’on persécutait les autres. Cette cruelle distinction n’est nullement du goût des missionnaires : ils sont trop politiques
ît assez, pour peu qu’on sache lire, dans les yeux & l’altération du visage, les secrets du cœur. Ce n’est pas depuis
n sache lire, dans les yeux & l’altération du visage, les secrets du cœur. Ce n’est pas depuis peu que cette brouiller
s brusquent-ils, au lieu de les instruire ? Revoyez les pages 389-391 du t. I.Pourquoi passent-ils Pondichéry, où l’idolât
cela ? Oserais-je le dire ? Oui. C’est que leur zèle est pur, ou que du moins il est dénué de l’esprit de primatie & 
eption de qualité ; à que les apôtres d’aujourd’hui ne sont venus, ou du moins semblent n’être venus, que pour les riches,
nnent rarement des relations des progrès de leurs missions. On y voit du moins briller la vérité ; ils ne s’étudient point
té ; ils ne s’étudient point à surprendre la bonne foi ni la religion du public. Je leur rends la justice qui leur est due
confiance à Tavernier, est un véritable mensonge, digne des deux mots du père Valérien, Mentiris impudentissime ? À quoi s
les force à déclarer la vérité puisqu’elle leur est contraire ; mais, du moins, qu’ils se taisent plutôt que de mentir. Pa
que ces Japonais croient & disent de ces deux frères, les aliène du christianisme. On avouera même que c’est une des
rofanation qui fait que les Hollandais seuls sont reçus dans l’empire du Japon, & qu’ils ont une facturie à Nangasaki,
mp; prétendent ne faire insulte qu’au métal sans manquer ni s’écarter du respect dû à son prototype. Hé quoi ! me voilà bi
rémonie, & ne la pas trouver archi-damnable, aussi bien que digne du tonnerre ! J’ai cru que ceci était une imposture
ages & qui vend ses filles ; ce sont aussi les plus considérables du royaume. Ceci est du génie universel des Orientau
es filles ; ce sont aussi les plus considérables du royaume. Ceci est du génie universel des Orientaux : les plaisirs de l
econd jour, &dégoûtant le troisième. Puisque je suis sur le sujet du mariage, je n’en sortirai point qu’après avoir ra
parfaitement honnête homme, fort bien fait, ayant de la science &  du bien ; &, pourtant, plus cocu que Vulcain. Ce
nom doit être indifférent au lecteur. J’ai fait mes études avec lui, du moins jusqu’à la physique, qu’il alla faire au co
bligés de l’en féliciter. Elle véquit assez bien pendant trois mois ; du moins, son libertinage ne parut pas pendant cet i
pant, il lui dit qu’il monterait à cheval le lendemain à trois heures du matin. Il laissa sa femme sur sa bonne foi tout l
ien ne fût su ni soupçonné de sa femme, & qu elle se doutât moins du tour, il avait fait apporter chez lui tout l’arge
& les frais acquittés. Il la fit monter en carrosse à cinq heures du matin, sous prétexte d’aller dire adieu à une sœu
l’appétit pour souper, & envoya le carrosse l’attendre à la tête du faubourg. Deux chevaux de main parurent : il mont
fâme & débordée qu’elle avait menée avec lui, son sacrilège digne du feu, & finit par lui dire qu’il la quittait p
lui que le désespoir de cette infâme avait été inexprimable à la vue du déménagement de sa maison, où elle avait passé la
elles ont toujours dans la bouche leur font une salive plus rouge que du sang, qui leur coule tout le long du menton &
mp; d’une Portugaise sa femme, pour ne les pas exposer dans le climat du Pégu, d’où nous sortons, & où ils seraient in
rts : on me l’avait lait craindre, & je n’en doute pas. La guerre du Mogol & de Remraja a, comme je l’ai dit, atti
infiniment, & dont l’amitié m’était plus précieuse que tout l’or du monde ; & que j’étais certain que lui-même en
régal qui devait se faire chez lui avec le commissaire et l’écrivain du roi du Florissant. Il me dit que lui & moi y
ourvu à tout, c’est-à-dire qu’ils y avaient envoyé un cuisinier &  du vin. La viande, le gibier, le poisson & leur
le gibier, le poisson & leur accommodage tout cela fut aux dépens du banian, qui avait eu la précaution d’envoyer des
es fort larges, enrichies de pierreries. Pour faire honneur au maître du logis, chacun de nous en devait prendre une à son
t de ce qui nous a servi. Sachant celui-là, je n’hésitai point d’être du partage. Nous avons eu chacun huit assiettes de p
ots à cuire, plats, thétière, bouilli, grande nappe, & le surplus du service. Quoiqu’on leur eût ordonné de garder le
e, comme dit Gareau, qui ne m’aurait nullement plu, de la part de MM.  du Quesne & Martin ; & à moi des compliments
comme dit Gareau, qui ne m’aurait nullement plu, de la part de MM. du Quesne & Martin ; & à moi des compliments, que j
Tartuffe, je n’y entends goutte. C’est lui qui dit que : Le scandale du monde est ce qui fait l’offense ; Que ce n ’est p
plus beau teint d’Angleterre & de Hollande paraîtrait fade auprès du leur. Les habillements des banians sont uniformes
s souliers sont plats, pleins de courroies au talon & sur le coup du pied, & sur le devant un bouton d’or qui pass
n s’y accoutume, plus elle paraît majestueuse. J’allai le mardi seize du courant au marché ou bazar qui se tient tous les
d : ils le manient de la main droite, & il est appuyé sur l’ongle du pouce gauche, & les feuilles sont élongées su
e j’ai vu à Pondichéry, le lecteur saura tout ce que je sais moi-même du pays dont je sors. Il était mort environ sur les
-même du pays dont je sors. Il était mort environ sur les huit heures du soir précédent. Pendant toute la nuit ce n’avait
pleurs & heurlements effroyables. J’y allai le vendredi dix-neuf du courant sur les dix heures du matin. Je vis dans
oyables. J’y allai le vendredi dix-neuf du courant sur les dix heures du matin. Je vis dans une cabane un corps couché sur
os tout de son long, sur une natte assez fine, couvert, à l’exception du visage, d’une toile de coton fort fine & fort
s un triste & lugubre silence, qu’ils observaient depuis le lever du soleil. Un bon quart d’heure après que je fus arr
reste impur, afin qu’il ne soit plus tâché, que tout jouisse dans lui du même bonheur. Ce conseil, très essentiel à la cér
ien l’attention des missionnaires & des jésuites, si le seul zèle du salut des âmes les amenait dans ces régions éloig
avais omis ce qui y est, je le mettrais ici. Je retourne au brûlement du noir.   Pendant les pleurs & les heurlements
du noir.   Pendant les pleurs & les heurlements de la nuit &  du matin, les femmes préparent une manière de branca
rent une manière de brancard, qui est apporté à la porte de la cabane du mort par huit hommes, deux devant, deux derrière
s membres de ces corps sont flexibles : les uns disent que la chaleur du climat en est cause, parce qu’elle empêche que ce
ite vint le corps, porté, comme j’ai dit, par huit hommes & suivi du vieillard qui préside à la cérémonie ; après le v
arder d’ordre. Tout le convoi marcha ainsi jusqu’à quelque trente pas du bûcher, le corps ayant le visage vers le chemin.
ui donne au bramène celui de réciter quelques prières, & de jeter du riz autour du corps, à terre & sur le chemin,
amène celui de réciter quelques prières, & de jeter du riz autour du corps, à terre & sur le chemin, on fait faire
urs à voix basse. Après cela, il fit fort posément trois tours autour du corps couché à terre ; à chaque tour, il jeta un
a un peu de riz dessus, & recommença ses prières, étant aux pieds du corps, & tourné vers lui : cela dura environ
s de l’eau, qu’il fait ou laisse tomber à trois fois aussi sur celles du bramène. Ce vieillard, ayant les mains lavées, pr
rend sans les essuyer, avec les trois premiers doigts de chaque main, du riz, à trois reprises, qu’il jette à trois repris
ui a retenu le riz qui a été jeté dessus. Ce riz est porté à la veuve du défunt, ou à sa plus proche parente, qui le lait
couché, avec un autre pot plein d’eau, qui sont mis tous deux proche du bûcher, après que le corps est consommé ; et cela
consommé ; et cela se continue pendant quarante jours, afin que l’âme du défunt y vienne prendre sa réfection. J’ai dit qu
rs qui ont écrit de la médecine, & qui peut-être étaient imbus ou du moins avaient notion du pythagorisme, que l’embry
édecine, & qui peut-être étaient imbus ou du moins avaient notion du pythagorisme, que l’embryon n’est animé que le qu
emps vagabonde, & pourtant vivant toujours aux dépens des parents du dernier corps dont elle était sortie ? L’un me pa
ue toujours ses imprécations & ses prières. Enfin, on lui apporte du feu : ce sont trois bâtons allumés, qui brûlent c
robinets, ou trois fontaines. Il fait à grands pas trois fois le tour du bûcher : après quoi, il élève au-dessus de sa têt
rre de toute sa force, où ils se brisent ; & lui & les autres du convoi achèvent de les écraser en marchant dessus
Pendant que cela se fait, plusieurs assistants fourrent dans le bois du bûcher des morceaux de bois de senteur, tels qu’i
tits bâtons allumés, en met un de la main droite au milieu du bûcher, du côté des pieds, & les deux autres aux deux co
ce qui est en moins d’un Ave, chacun tâche de l’augmenter en y jetant du bois sec ; & quand le feu a gagné jusqu’aux g
ces innocents, passant au christianisme, puissent n’être pas la proie du démon après leur mort, ni les tristes victimes de
re. J’ai dit qu’il venait avec nous un bot, qui apportait de Balassor du canon à Pondichéry. M.Martin en a fait faire une
qu’au marché ; mais j’ai eu un autre présent qui m’a dédommagé, tant du prix de ces gargoulettes que d’un présent que je
tain de ne m’être point trompé : je recevais les ballots qui venaient du magasin, je les voyais embarquer dans les cheling
tats ; & M. de Porrières en prenait ou en faisait prendre le nota du nombre des ballots sans entrer dans le détail du
sait prendre le nota du nombre des ballots sans entrer dans le détail du numéro : ainsi, c’était trois receveurs pour un ;
bâton de cotret. Ce seul coup de force me fait regarder comme l’homme du monde le plus robuste. Il est vrai que je suis da
de ballots qui sont dans l’entre-deux-ponts & la sainte-barbe. Du jeudi 25 janvier 1691 CONFÉRENCE AVEC M MARTIN
uissances de l’Europe les laissassent jouir avec tant de tranquillité du fruit de cette politique si généralement connue.
isemblance qu’ils avaient fomenté et nourri la révolte de Sévagi. Que du moins les banians ou marchands croyaient que c’ét
es banians ou marchands croyaient que c’était eux qui l’avertissaient du temps propre à venir piller Surate ; que c’était
des trois quarts des marchandises que Sévagi avait prises aux sujets du Mogol ; que c’était eux encore qui soutenaient Re
ux encore qui soutenaient Remraja, son fils, contre toutes les forces du Mogol, en lui envoyant en cachette de bons canonn
finiment plus habiles, plus adroits et plus braves que les Asiatiques du Mogol, ruinaient toutes leurs batteries, et les e
avait aucun moyen de prévenir ce rude coup qu’en prenant les intérêts du Mogol, & en les chassant les premiers ; ce qu
e gémisse dans les fers de cette avare & avide République, ou qui du moins ne craigne d’y être un jour assujetti. Que
 la seconde, des présents qu’eux & les Anglais ont laits aux gens du Conseil du Mogol. & à ceux qui approchent de
, des présents qu’eux & les Anglais ont laits aux gens du Conseil du Mogol. & à ceux qui approchent de sa personne
j’avais bien pu le voir, par l’endroit que j’avais rapporté moi-même du roi de Golconde, & des sept mille écus qu’il
enir ; qu’il leur avait toujours représenté que ce fort n’était point du tout en état de défense ; que tous les officiers
es défauts qui sont à ce fort ; qu’ils avaient envoyé un nouveau plan du terrain & un modèle de tort qu’ils avaient dr
ué que cette batterie était inutile, & même plus capable de faire du mal que du bien et que je lui en avais dit les ra
e batterie était inutile, & même plus capable de faire du mal que du bien et que je lui en avais dit les raisons ; que
é, & qu’une simple batterie élevée sur une plate-forme, en dedans du fort, les forcerait à se retirer. Que tout cela é
vengeance. Que ces deux nations jointes ensemble pourraient conduire du canon, ou surprendre si bien les Français que ceu
Qu’il semblait que la Compagnie se reposait sur la foi des promesses du Mogol & sur l’alliance que les Français avaie
ant à leur tour ; ils lui feront entendre qu’il ne doit rien craindre du ressentiment de la France, si faible & si aba
nce des ennemis. C’est ainsi que je prévois que les choses tourneront du côté du Mogol : à l’égard de Remraja, ils lui fer
ennemis. C’est ainsi que je prévois que les choses tourneront du côté du Mogol : à l’égard de Remraja, ils lui feront ente
ont dans le fort le persuadera mieux que tous les plus beaux discours du monde. Vous voyez bien par là, qu’il vaudrait mie
mp; en empêcher l’accès aux Hollandais, comme ils nous bouchent celui du cap de Bonne-Espérance. Je pose en fait certain q
e pourrait prendre des arrangements avec eux pour ses intérêts : mais du moins les prises que ces corsaires feraient des v
andises des Indes, dont elle ne peut se passer, & qui font sortir du royaume un nombre infini d’espèces. Car, monsieur
e Lagny, Soullet, & Gouault. Je n’attends pas beaucoup de secours du premier : non qu’il ne soit très honnête homme, &
& parfaitement bien intentionné ; mais c’est qu’il est intendant du commerce, & qu’étant intéressé dans la Compag
paraissent prendre le plus à cœur les intérêts de la Compagnie &  du royaume, qui certainement sont ici confondus ense
s Hollandais se vengeront & se payeront, aux dépens des Français, du tort que vous avez fait aux premiers, & de la
& les ornements de leurs loges ou comptoirs ; par la somptuosité du palais de leur général à Batavia, où vont leurs a
deux espèces d’hommes la vraie source et l’origine de la haine &  du mépris des Asiatiques pour les Français. Parlons
ui seul ce commerce faisait tort. Les autres nations, qui en tiraient du profit par le fret, se souciant fort peu du domma
nations, qui en tiraient du profit par le fret, se souciant fort peu du dommage qu’il causait à la Compagnie française. Q
rait, & qu’il en était de même à tous les armements, à proportion du nombre des navires. Qu’il en avait pris droit pou
s le nom chrétien, quoique pourtant ils ne fassent pas sur le théâtre du monde une figure si éclatante que les autres. Ils
les directeurs & les receveurs généraux ambulants de la banque et du trafic. Cependant, ils cachent ce trafic le plus
étais à Surate lorsqu’elle arriva. Vous avez à vos pieds des souliers du pays. Nos nègres de Pondichéry travaillent aussi
e les cordonniers de l’Europe, & de Paris même, qui est le centre du bon goût. Les talons en sont de bois, & ce bo
er ; & c’était dans ces coffres ou talons de fer, bien recouverts du même cuir noir qui avait été mis sur le bois, qu’
commença son ouvrage, & sentit remuer quelque chose dans le talon du soulier qu’il tenait. Vanos sollicitis incitat u
e ce More, & son humilité mal placée. Ils restèrent tout le reste du jour & le lendemain à se résoudre à perdre le
etirèrent de ses mains les vingt-quatre diamants bruts, avec promesse du secret. Il le leur a gardé, n’ayant jamais rien d
in & ceux qui malheureusement ont affaire à eux, par leur avidité du gain temporel, & à déshonorer leur Société, s
tre escadre ne s’en louent point. Aussi, s’il y avait eu des jésuites du temps de Juvénal, je croirais qu’il aurait voulu
utes & de s’enrichir ; & il se trouve que ceux qu’elle charge du ménagement & de la direction de ses intérêts
idolâtres, il l’a fait entourer d’une muraille : elle est située hors du fort. Le capucin y a fait transporter le corps du
lle est située hors du fort. Le capucin y a fait transporter le corps du banian fondateur, qu’il avait empêché qu’on brûlâ
& grande pièce de terre qui en dépend, faisant partie de l’achat du fonds sur lequel la chapelle est construite. Les
e cette chapelle pouvait leur être utile, & pourrait par la suite du temps leur procurer quelque établissement considé
échappa. Il prit un jour de dimanche, que tous les Français officiers du Conseil & autres commis & soldats étions
beau leur représenter le scandale que causait une semblable invasion du bien d’autrui, il est constant que toutes nos rai
toutes nos raisons n’avançaient rien, & n’auraient peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti
t peut-être rien du tout opéré si les soldats, qui prenaient le parti du père Félix, ne leur avaient pas fait mille insult
es, je leur dis affirmativement que je n’empêcherais point les effets du zèle des soldats, & que les officiers ne s’y
mé, dont je ne répondais pas, cela faisait croire que ce qu’on disait du Japon, de la Chine & de Siam, était vrai, &am
ce temps-là, c’est-à-dire depuis cinq à six mois, il n’a point voulu du tout qu’aucun jésuite y entrât, pas plus qu’un id
certainement n’ont rempli, ni pu remplir les versets 27, 28, & 29 du chap. XI de la première aux Corinthiens, comme ce
ion de Jésus-Christ dès que la persécution a commencé ; signe évident du peu d’instruction que ces indignes enfants de Jés
stolique, si, comme les apôtres, ils se contentaient, suivant l’ordre du Sauveur, de secouer la poudre de leurs pieds cont
es s’y opposent de tout leur pouvoir, mais bien faible en comparaison du pouvoir des jésuites : &, n’étant pas à beauc
qu’ils y aient, & quelques saints fondements qu’ils y aient jetés du christianisme & de la foi ; & cela, parce
découverte, & de l’usage qu’ils font si utilement dans les Indes du contrat mohatra, & surtout à Siam, les jésuit
e, la brigue ou l’argent donnent gain de cause ; & où, à la honte du nom chrétien, la forme emporte le fond. Je n’ai j
ens aux missionnaires, qui peut-être appréhendent que s’ils parlaient du commerce des jésuites, ceux-ci ne parlassent du l
t que s’ils parlaient du commerce des jésuites, ceux-ci ne parlassent du leur, & que, grossissant les objets, suivant
des idoles, mais au démon de l’impureté lui-même ; que c’est un fruit du crime & du péché, & dont par conséquent l
s au démon de l’impureté lui-même ; que c’est un fruit du crime &  du péché, & dont par conséquent l’usage ne peut
& d’autres scélérats de même farine, y ont reparu sur le théâtre du monde. En un mot, rien n’est échappé à ces esprit
ont dénoncés dans leurs accusations. Je suppose qu’ils l’obtiendront, du moins, qui que ce soit ne voit ce qui pourrait le
amnation prononcée à Rome ? Je l’ai déjà dit. Elle ne servira de rien du tout, qu’à animer d’autant plus & de nouveau
on voit entre eux qui achèvent de perdre dans les Indes la réputation du nom français, & qui même l’y rend odieux. Les
nt été imprimés en anglais, en allemand, & en flamand, translatés du français, & que les Hollandais ont grand soin
re que les jésuites seuls ont eu part à ces révoltes : ils se servent du nom copulatif de Français, sans faire même mentio
à la main, elle a été par eux transmise jusqu’à nous dans la personne du pape, des évêques, & des curés, qui sont à pr
os actions soient innocentes, & notre foi vive, Dieu, sans doute, du moins je le crois ainsi, jugera de notre croyance
alisés de les voir se déchirer les uns les autres, sans aucun respect du public ni d’eux-mêmes ; & le tout, à ce qu’il
ces, qu’ils se sont introduits auprès des empereurs de la Chine &  du Japon, & auprès du feu roi de SiaM. Il faut l
roduits auprès des empereurs de la Chine & du Japon, & auprès du feu roi de SiaM. Il faut leur rendre la justice d
considérés ; &, on en a vu qui se sont élevés jusqu’au mandarinat du premier ordre, ce qui est la première dignité de
’abaissent point à la conversation, ni par conséquent à la conversion du peuple ; c’est un objet trop bas & trop vil p
e, quand une fois ils auront attiré les grosses têtes & les chefs du troupeau, le reste viendra de lui-même se rendre
chefs du troupeau, le reste viendra de lui-même se rendre au bercail du bon pasteur, sans qu’on se donne la peine d’aller
rs traces ? Qu’ils contribuent, comme les jésuites, au divertissement du prince & des grands ; qu’ils se rendent néces
cinq ou six fois dans l’eau sans s’éteindre ; qu’ils sachent l’usage du camphre & de quelle manière on représente tou
les surpassent dans cette science : elle est si digne de prédicateurs du nom de Jésus-Christ & si sérieuse, qu’elle pa
conforme à celle de Jésus-Christ. Ceci est un peu impie, & digne du fagot en Europe : n’importe, il passera. Qu’ils l
ifices, avec un petit crucifix sur eux bien caché ; qu’ils souffrent, du moins, que leurs prosélytes le fassent & par
vières : que, comme les jésuites, ils ne paraissent pas s’embarrasser du Créateur, en invoquant ses viles créatures ; &
une âme chrétienne qu’elle trouve ces impiétés horribles & dignes du feu. Que les missionnaires ne se brouillent point
voudront pas se servir des vingt-quatre vieillards de la Société, ou du moins de Caramuel leur bon ami, j’entends des pèr
ésuites de n’en savoir pas beaucoup. Ils savent à mon sens la science du monde & du commerce. Ils connaissent parfaite
savoir pas beaucoup. Ils savent à mon sens la science du monde &  du commerce. Ils connaissent parfaitement l’un &
ettent leur science à profit. Ils ont passé dans l’alambic la science du monde & celle du commerce, & en ont tiré
profit. Ils ont passé dans l’alambic la science du monde & celle du commerce, & en ont tiré la quintessence. En v
lié avec eux quelque intelligence pour réveiller le commerce à SiaM.  Du moins j’y aurais fait mes efforts, & cette in
u’ils seront arrivés à Siam, & d’achever d’y perdre la réputation du nom français. Comme je sais leur politique sur le
réputation du nom français. Comme je sais leur politique sur le bout du doigt pour l’avoir attentivement étudiée, voici c
ition infâme & lâche de Bangkok, la sortie forcée de Mergui &  du royaume après la mort tragique du roi de Siam &am
k, la sortie forcée de Mergui & du royaume après la mort tragique du roi de Siam & celle de M. Constance, qu’il n’
urément on peut les compter au nombre de nos plus mortels ennemis, ou du moins de nos plus dangereux espions & commerç
p; une paix apparente, qui les ferait prendre pour les meilleurs amis du monde si on ne les connaissait pas. Quoi qu’il en
gardent de ce point de vue : ce sont aussi les plus puissants princes du monde ; &, lorsque vous m’avez vu rire au com
été douze ans entiers avec les sauvages quand nous revînmes ensemble du Canada ; &, en 1713, je le trouvai à Compiègn
&, donnant carrière à la raillerie, je ramenai l’histoire de ceux du Canada, & ajoutai brusquement que l’argent du
l’histoire de ceux du Canada, & ajoutai brusquement que l’argent du roi était bien mal employé pour ces gens-là, plut
s les haïssons plus que le diable : trouve le secret de mettre la vie du roi en sûreté contre le poison & le poignard 
, ajouta-t-il : il n’a que cette seule faiblesse. Il les hait au fond du cœur, & ne les estime point : cependant, lui,
es lettres interceptées, que le plus grand & le plus juste prince du monde devient pour cette sanguinaire Société un h
tire après soi une pareille confidence. J’ai bien vu, par la lecture du commencement de votre journal pour lui, que vous
ond de tout ce qui se passe ici. Feu M. Colbert, son père était celui du commerce : &, s’il avait les mêmes inclinatio
es mêmes inclinations, il aurait la satisfaction d’empêcher de sortir du royaume une quantité prodigieuse d’argent dont le
us êtes le seul à qui j’ai parlé sans réserve, espérant beaucoup plus du succès de votre conversation particulière avec M.
tant point en état d’attaquer, & assez mal pour nous défendre. Du vendredi 26 janvier 1691 Calme encore tout pla
sûr que j’aurai plus d’eau de pluie que je n’ai envie d’en boire. Du samedi 27 janvier 1691 Le vent est revenu, bie
janvier 1691 Le vent est revenu, bien faible ; mais il est bon. Du dimanche 28 janvier 1691 Le vent s’est rafraîc
avec nous ni missionnaires ni marchands ni passagers, ni autre bâtard du vaisseau. Nous sommes tous enfants légitimes, c’e
ace de feu Le Vasseur. Nous portons au Sud-Est, pour parer les terres du royaume de Bisnagar dans la péninsule. On dit que
ns bien aller à Mascarey : je le souhaite ; mais, comme cela dépendra du vent, c’est une chose très incertaine. Du lund
ais, comme cela dépendra du vent, c’est une chose très incertaine. Du lundi 29 janvier 1691 Nous avons aujourd’hui m
celles que nous avons apportées de France. C’est la même qui a donné du lait pendant toute la traversée. Son lait s’est t
e récompense, ou plutôt belle marque de l’ingratitude de l’homme ! Du mardi 30 janvier 1691 Toujours bon vent, &
ardi 30 janvier 1691 Toujours bon vent, & nous allons bien. Du mercredi 31 dernier janvier 1691 Toujours bon
commençons à retrouver les pluies de la Ligne. Février 1691 Du jeudi 1er février 1691 Toujours bon vent : &am
ée & moi sommes également très fort mortifiés : nous n’avons plus du tout de vin de Cahors, ni de celui de Saint-Yago.
pas content, ni moi non plus. Nous buvons de temps en temps bouteille du vin d’Espagne que nous avons acheté en commun en
ve point bon ni sa prophétie, ni son gourmétage. Ma réponse est tirée du Poëma maccaronicum : Ite, Ite, ad Rhenii fontes
& ses récidives me font rire, & mes refus le font enrager. Du vendredi 2 février 1691 Le vent est toujours b
Chandeleur. Notre aumônier a prêché ce matin, & a pris son texte du premier verset de l’Évangile d’aujourd’hui, qui e
on texte du premier verset de l’Évangile d’aujourd’hui, qui est le 22 du second chapitre de saint Luc. Je lui ai malicieus
ne lui tenait pas un peu au cœur, & s’il ne s’en purifierait pas, du moins pour nous édifier ? M. de La Chassée, qui n
est un moine, & moine bas-breton. Une pomme cuite s’attacherait à du marbre ; & ici, il ne reste ni impression, ni
& ici, il ne reste ni impression, ni vestige des Advertatur. Du samedi 3 février 1691 Toujours fort bon vent,
s celle-ci me paraît plus supportable que celle de l’année passée. Du dimanche 4 février 1691 Il a calmé cette nuit,
fort étouffante. Si ce n’était pas de même hier, c’est qu’il y avait du vent & qu’il n’en a point fait aujourd’hui. N
t fait aujourd’hui. Nous sommes à trente-huit minutes de la Ligne. Du lundi 5 février 1691 Il n’a presque point fait
fait de vent. Nous avons cependant passé la Ligne sur les cinq heures du soir ; mais, le soleil n’est pas encore entre vou
le dernier jour de l’été pour tous les climats qui en sont au sud. Du mardi 6 février 1691 Je dis hier que tous les
ieux de la terre qui sont au nord de la Ligne, c’est-à-dire la moitié du globe terrestre, entrait aujourd’hui dans le prin
intemps au 21 mars, qui est le jour que le soleil entre dans le signe du Bélier, c’est-à-dire que le soleil est au milieu
toujours juste, puisque assez souvent cet équinoxe arrive dès la nuit du 18 au 19 mars, & qu’ainsi cette époque du 21
noxe arrive dès la nuit du 18 au 19 mars, & qu’ainsi cette époque du 21 cadre rarement au cours du soleil. Mais si, sa
au 19 mars, & qu’ainsi cette époque du 21 cadre rarement au cours du soleil. Mais si, sans avoir égard à la religion,
e, ne pourrait-on pas les fixer sur le plus ou le moins d’éloignement du soleil ; & suivant cela, composer l’hiver des
lus éloigné de nous, tant à se retirer qu’à revenir, ce qui tomberait du 5 novembre au 6 février de l’année suivante exclu
5 mai, qui sont les quatre-vingt-onze jours que le soleil met à venir du onzième degré quarante-cinq minutes Sud, jusqu’au
enir de ce onzième degré quarante-cinq minutes Nord jusqu’au tropique du Cancer, que nous nommons solstice d’été, & de
inq autres jours & demi, qu’il emploie à retourner de ce tropique du Cancer à ce même onzième degré quarante-cinq minu
à ce même onzième degré quarante-cinq minutes Nord, ce qui tomberait du 6 mai au 5 août inclus, ce qui formerait un espac
lendrier grégorien est d’une justesse la plus recherchée qu’on a pu : du moins, j’ai ouï dire qu’il est naturellement impo
emps, & presque tout en cave & en grenier à la mi-automne. Du mercredi 7 février 1691 Toujours très peu de v
nes, à beaucoup près, que celles des mers de l’ouest de l’Afrique. Du jeudi 8 février 1691 Même chose. Du vendred
de l’ouest de l’Afrique. Du jeudi 8 février 1691 Même chose. Du vendredi 9 février 1691 Même chose pour le tem
uxquels tout est propre les mangeront : je veux dire nos matelots. Du samedi 10 février 1691 Le vent est revenu bon 
endant le jour ; il a beaucoup plu ce soir, & il pleut encore. Du dimanche 11 février 1691 Il a plu toute la nui
Nous allons, grâce à Dieu, parfaitement bien. J’ai entendu à l’issue du dîner une chose qui m’a fait rire, & qui je c
oir bien ri. C’est que ces deux matelots sont de Quimper, que le curé du même lieu a été obligé de plaider contre les habi
voulu faire ni quartier ni remise. Le lecteur peut juger, là-dessus, du génie breton. Notre pilote, qui l’est, mais qui e
la vérité, notre aumônier ne laisse aucun doute sur le bas clergé. Du lundi 12 février 1691 Il a encore fait une trè
fait tout à fait calmer le vent : &, comme nous allons au-devant du soleil, & que nous sommes presque sous lui, l
, & que nous sommes presque sous lui, la chaleur nous étouffe. Du mardi 13 février 1691 Le vent s’est jeté à Oue
rt de Pondichéry : nous portons au Sud. Il pleut presque toujours. Du mercredi 14 février 1691 Calme tout plat, pas
p; chaleur excessive. Ce n’est pas là le moyen d’aller à Mascarey. Du jeudi 15 février 1691 Il a fait fort beau tout
avancer un peu : nous ne sommes qu’à trois degrés ou soixante lieues du soleil. Du vendredi 16 février 1691 Le temp
u : nous ne sommes qu’à trois degrés ou soixante lieues du soleil. Du vendredi 16 février 1691 Le temps a été beau,
ce qu’il ne voit pas s’il pouvait rendre raison de ce qu’il voit. Du samedi 17 février 1691 Nous étions hier au soi
samedi 17 février 1691 Nous étions hier au soir à quarante lieues du soleil ; nous l’avons passé aujourd’hui : imagine
matin : l’après-midi, le vent est venu bien fort, mais il est bon. Du dimanche 18 février 1691 Le vent a été bon tou
te la journée, & ce soir la pluie l’a fait tout à fait calmer. Du lundi 19 février 1691 Calme tout plat, la nuit
urnée ; mais ce soir le vent est revenu fort bon, & bon frais. Du mardi 20 février 1691 Notre hunier a crevé cet
20 février 1691 Notre hunier a crevé cette nuit, non par la force du vent, qui était bien faible, mais par la vieilles
le plus de l’avant ne se faisait qu’à quatorze degrés & demi. Du mercredi 21 février 1691 Toujours bon vent &am
y. J’en suis fâché, par des raisons qu’il est inutile que je dise. Du jeudi 22 février 1691 Toujours bon vent & 
utte. Je dirai demain le remède que je vas prendre. Je prendrais bien du cangé, mais notre riz est échauffé & ne me co
-Est nous bouche le chemin de Mascarey. Nous courons le Sud-Ouest. Du vendredi 23 février 1691 J’ai lu les Mémoires
e, & en bus plus de cinq pintes mesure de Paris, sans rien manger du tout. J’ai sué, vomi & dormi comme un porc :
mats qui dérangent la machine. Toujours beau temps & bon vent. Du samedi 24 février 1691 Toujours beau temps &am
ncent à me démanger : demain je les gratterai, & pas plus tôt. Du dimanche 25 février 1691 Le vent est toujours
toujours bon, & s’il continue, nous passerons demain le tropique du Capricorne, & même de bon matin ; étant aujou
s au Sud. Il y avait trois jours entiers que je n’avais rien pris que du vin le jeudi au soir : il fallait me voir à déjeu
nt incomparablement mieux que toutes les drogues d’un apothicaire. Du lundi gras 26 février 1691 Nous avons en effet
us fait danser & sauter, qu’il ne nous manque que des violons. Du mardi gras 27 février 1691 Le vent nous donne
 que nous sommes obligés d’en porter peu pour attendre les autres. Du mercredi des Cendres 28 & dernier février 169
étant pas encore levé & n’y pouvant être au plus que deux heures du matin, parce que de sa longitude à la nôtre il y
n font cinq : ainsi, il est midi ici, lorsqu’il n’est que cinq heures du matin en France. Mars 1691 Du jeudi 1er
orsqu’il n’est que cinq heures du matin en France. Mars 1691 Du jeudi 1er mars 1691 Le vent est encore devenu
le tenir. C’est un vent de diable : notre misaine a été emportée. Du dimanche 4 mars 1691 Je n’écrivis point hier n
un coup de vent terrible. Je me souviens d’avoir lu, dans le Journal du règne de Henri III, que les huguenots disaient qu
avaient aucune assiette, ni tenue : ils soufflaient de tous les côtés du monde ; & on pouvait justement dire comme Ovi
is d’autrui ; mais, tout ce que le premier dit dans la seconde élégie du premier livre des Tristes, et celui-ci dans le ci
moque prior. Lucain n’y cherche point de paraphrase ; &, parlant du flot qui enleva la chaloupe sur laquelle Jules Cé
sisque, angusta vacant ubi litiora, saxis, Imposuit terrae. Y a-t-il du miraculeux, ou du merveilleux dans ce dixième flo
cant ubi litiora, saxis, Imposuit terrae. Y a-t-il du miraculeux, ou du merveilleux dans ce dixième flot ? Quoi qu’il en
es Nicole & que le lecteur peut revoir, pages 230 & suivantes du t. I. Cela me fait souvenir des beaux vers que M.
père & sa mère, avec une constance digne de l’élévation de génie du poète qui la fait parler. Affreuse image du trép
de l’élévation de génie du poète qui la fait parler. Affreuse image du trépas, Qu’un triste honneur m’avait fardée ! Sur
ous. Grâce à sa bonté, le vent a calmé à la pointe de jour : au lever du soleil, le temps s’est éclairci, & ce soir il
eil, le temps s’est éclairci, & ce soir il ne vente presque point du tout. Nous nous sommes rejoints cet après-midi ve
t. Nous ne sommes plus que cinq navires, dont le Gaillard n’est point du nombre. Nous ne savons ce que peut être devenu M.
. le chevalier d’Aire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien. Nous y avons été : il est encore plus mal q
er quatre grosses pièces de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’artimon. Nous avon
de canon de trente-six livres de la batterie du tillac par le travers du mât d’artimon. Nous avons parlé ce soir à messieu
par le travers du mât d’artimon. Nous avons parlé ce soir à messieurs du Lion, qui sont, comme par gageure, dans le même é
& le reste, ne composant pas la plus saine & meilleure partie du troupeau, quoique la plus nombreuse, se souviendr
eilleure partie du troupeau, quoique la plus nombreuse, se souviendra du vœu comme de Jean de Wert, puisqu’ils l’ont si tô
es après midi, un matelot travaillant avec les pilotes après le reste du fanal qui avait été emporté, est descendu de dess
nné un si furieux coup dans l’arcasse ou étambot que tout le derrière du vaisseau en a été ébranlé. Ce matelot a été saisi
nt rien à faire après lui qu’à prier Dieu. On l’a porté dans la fosse du chirurgien, & le vent ayant un peu calmé au j
vert. Je m’y suis trouvé. Tout le sang était retiré & figé autour du cœur, & les veines des quatre membres toutes
surpris, nous ayant toujours paru bon enfant, & brave garçon. Du lundi 5 mars 1691 Toujours même vent bien faib
aut souffrir la centième partie de ce que nous avons souffert ici. Du mardi 6 mars 1691 Dieu sur tout : ce qu’il gar
s cent contre un qu’il n’y a pas quatre hommes ici qui se souviennent du vœu, entre lesquels je ne mets point l’aumônier.
journée : le vent est contraire, mais, grâce à Dieu, bien faible. Du mercredi 7 mars 1691 Calme tout plat, & be
ant mieux : cela, s’il plaît à Dieu, nous amènera bon vent. La beauté du temps nous a conviés de mettre à l’air une partie
vent. La beauté du temps nous a conviés de mettre à l’air une partie du pain qui a été mouillé dans la soute, & on a
ls en mangeraient le soir dans leur chaudière, recuit avec la graisse du dîner, & assaisonné de vinaigre. Le chirurgie
solu pourtant de ne s’y pas tenir si cela nous donne des maladies. Du jeudi 8 mars 1691 Le temps, dès les deux heure
es maladies. Du jeudi 8 mars 1691 Le temps, dès les deux heures du matin, s’est tout a fait couvert : il fait une br
t épaisse & une petite pluie bien froide ; ce qui, pour me servir du terme de Paris, nous a donné un temps bien maussa
sipait ces vapeurs, on ne voyait pas à une demie-lieue devant soi. Du vendredi 9 mars 1691 Le vent est revenu tel qu
: nous ne voyons plus que le Florissant, l’Oiseau & le Dragon. Du samedi 10 mars 1691 On acheva enfin hier au so
ierais la Compagnie & ma famille de faire prier Dieu pour nous Du dimanche 11 mars 1691 Le vent a calmé à minuit
& le Lion ? Hon ! si le troupeau se disperse, gare des loups ! Du lundi 12 mars 1691 Point du tout de vent ; mai
upeau se disperse, gare des loups ! Du lundi 12 mars 1691 Point du tout de vent ; mais beau temps. Nous avons revu l
n : il n’était pas à une lieue de nous ; mais la brume le cachait. Du mardi 13 mars 1691 Le vent est venu bon sur le
rs 1691 Le vent est venu bon sur le midi, mais bien faible : c’est du Sud-Est. Du mercredi 14 mars 1691 Toujours
ent est venu bon sur le midi, mais bien faible : c’est du Sud-Est. Du mercredi 14 mars 1691 Toujours bon petit vent,
sincère. Ensuite M. de Porrières lui a dit qu’attendu le mauvais état du vaisseau, plus de trente hommes malades ou hors d
rt, ayant été obligé de jeter à la mer quatre grosses pièces de canon du travers de son artimon, pour alléger son navire,
t pas en avoir plus que vous, mais il n’est pas temps de dire : c’est du pain ou de l’eau d’un tel navire ; il est seuleme
n aidera celui qui en manquera. Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouver des ennem
isserons une qui l’instruira de la route que nous aurons prise, &  du lieu où il pourra nous trouver, ou bien nous l’y
il pourra nous trouver, ou bien nous l’y attendrons, ce qui dépendra du conseil de guerre. En tout cas, monsieur, je comp
urerons mutuellement. Notre maître-charpentier a visité le gouvernail du vaisseau, & l’a trouvé tout de même que le nô
avire a eu dans son fond de cale a fait fondre une très grande partie du salpêtre dont il était chargé ; ce qui est une bi
rai demain des nouvelles : pour aujourd’hui, je suis las d’écrire. Du jeudi 15 mars 1691 On a vu ce qui se passa hie
en dit plus qu’il n’en fallait pour se taire entendre. Il ne parla ni du manque des vivres, ni de celui de l’eau ; il sava
er aux autres que de peur d’être obligé de leur en demander. Il parla du gouvernail. Je lui dis que celui de l’Oiseau étai
pouvait en dire dans sa relation, qui sur ce fait ne s’accorde point du tout avec la vérité. M.de Porrières ajouta que, p
e, puisqu’à peine pouvaient-ils être à présent sortis de la Tamise ou du Texel, la saison n’étant pas assez avancée. Qu’à
me dit le docteur Balouarde, raison vingt fois plus que davantage. Du vendredi 16 mars 1691 Il a calmé tout plat dès
sept heures, il s’est levé un petit vent d’Est-Sud-Est, c’est-à-dire du bon côté : s’il rafraîchissait, nous serions très
dire du bon côté : s’il rafraîchissait, nous serions très heureux. Du samedi 17 mars 1691 Nous avançons toujours un
grâce de Dieu, nous passerons le cap de Bonne-Espérance avant la fin du mois. Du dimanche 18 mars 1691 Notre aumôni
eu, nous passerons le cap de Bonne-Espérance avant la fin du mois. Du dimanche 18 mars 1691 Notre aumônier n’est nul
 ? Bouchetière disait à La Chassée qu’il se trompait, que la prudence du pater avait été au-devant de ce coup-là, ayant fa
is a raison de dire que l’île sonnante n’est habitée que par des gens du pays de trop d’iceux, et qu’ils sont dévorés d’am
 : encore faudra-t-il gagner le portier. Savez-vous, père, la chanson du portier du couvent, dans la comédie des Moines ?
audra-t-il gagner le portier. Savez-vous, père, la chanson du portier du couvent, dans la comédie des Moines ? La voici.
’ai droit de dîme à la porte. Pon patapon, tarare ponpon. Je me moque du cellier Dont le prieur est portier ; J’avale ce q
père ? a-t-il continué en apostrophant l’aumônier. Celui-ci, en riant du bout des lèvres, a été obligé de convenir qu’une
it. J’avais lu une partie de ce caractère des moines dans M. l’évêque du Bellay, ai-je dit ; et je me souviens qu’il dit,
on nommait autrefois monstiers ! Je ne sais ce que c’est que l’évêque du Balai, non plus que l’abbé Tiretaine, a dit Bouch
’Espagne ne valent rien, & que j’aimerais mieux parler devant eux du diable, d’une putain ou d’un bardache que de Dieu
d’une putain ou d’un bardache que de Dieu, de la Vierge, des saints, du pape ou d’eux-mêmes. Les b… ont voulu me faire me
le m’étrangle, si je me souviens de ce que j’avais dit. Nous avons ri du balai, de la tiretaine, & de l’air naïf dont
a cinq actes ? Et vous voulez quitter le théâtre dès le commencement du premier ! Vous écouterez pourtant, ou vous irez n
de votre prieur ; j’y mêlerai la surveillance de vos frères sur celle du portier ; j’y parlerai de la fouace. Cela compose
chever notre vieux reître, qui a, je crois, aussi bien que La Rancune du Roman comique de Scarron, des mémoires de l’histo
omme venant d’un commandeur. Qu’il croyait que c’était cette jalousie du commandement qui le faisait éloigner de lui. Qu’e
ât en France aussi bien qu’en Espagne & ailleurs. Cette réflexion du chevalier de Bouchetièrc nous a paru de très bons
ui s’est embarqué avec nous : il est redevenu français & a changé du noir au blanc. Il m’appelle quelquefois en riant
&, malgré tout cela, nous sommes lui & moi les meilleurs amis du monde. Il m’en a payé l’intérêt avec usure ; &
étant dans notre chambre, il se laissa tomber comme ivre mort, rendit du vin & autre chose, joua la comédie en perfect
Je me mis au lit à mon tour, où je dormis jusqu’à plus de neuf heures du lendemain. Je voulus m’habiller ; mais quel fut m
it semblant de me vouloir consoler, & fit l’inventaire des hardes du cordelier. Il y trouva un quart de bréviaire, don
i lui promettait de le suivre partout. Cette lettre était à l’adresse du RP Germain, cordelier, au grand couvent à Paris ;
du RP Germain, cordelier, au grand couvent à Paris ; sans date ni nom du lieu d’où elle avait été écrite : mais ce nom de
eur aurais envoyé sa lettre. L’oubli de cette lettre était une marque du trouble de mon fripon & de son impatience. Il
vreville envoya m’en chercher un. Son valet vint dire que la doublure du justaucorps de son maître était décousue : qu’il
ertir le gouverneur de Douai de mon aventure. Il voulut avoir sa part du divertissement. C’était un Seigneur wallon qui y
belle & toute jeune. On m’y prêta un habit complet, une perruque, du linge, & tout le reste qui convient à un offi
ois choses dans le monde dont son proverbe avertissait de se défier : du devant d’une femme, du derrière d’une mule, &
e dont son proverbe avertissait de se défier : du devant d’une femme, du derrière d’une mule, & d’un moine de tous les
ut sue ; &, sitôt que je fus arrivé, l’officier de garde me salua du nom de Mon Révérend Père. Je vis bien que si je m
terdam, six ans après, peu avant la paix de Nimègue. Un léger intérêt du régiment m’y avait mené ; &, malgré l’interva
nner : je ne l’avais vu qu’en moine, & jamais en habit décent, ou du monde. Il me demanda mille pardons, m’obligea de
ui fallait de comptant tant pour faire le voyage & avoir un habit du monde. Qu’il avait postulé, auprès du provincial
le voyage & avoir un habit du monde. Qu’il avait postulé, auprès du provincial général, la chaire de théologie à Brux
ge, je craignis de me perdre inutilement en m’exposant aux pénitences du couvent, mille fois plus terribles que la roue &a
quis quelque réputation dans la chaire ne la fortifiât dans le mépris du monde & le goût de la retraite, si elle me dé
avoir, & dans l’Eglise, & au confessionnal même ; crime digne du feu si elle & moi n’avions pas été assurés l’
p; se rendre excusables, ils ont grossi les objets sur ces pénitences du couvent ; mais, quand il n’y aurait que le quart
très peu de vent pendant la journée ; encore a-t-il été contraire. Du lundi 19 mars 1691 Toujours beau temps & m
19 mars 1691 Toujours beau temps & mauvais vent. Le chirurgien du Florissant est venu à bord voir le nôtre, qui est
bord voir le nôtre, qui est très mal. Je l’ai déjà dit, c’est l’homme du vaisseau qui m’est le moins nécessaire. Mais quel
je ne lui cite pourtant que l’Évangile ; Medice, cura te ipsum. Celui du Florissant, qui est venu, a dîné avec nous : il e
pond à celle des anciens connétables de France, parce qu’en l’absence du roi elle donne un commandement absolu sur tous le
nté le lustre & l’autorité par celle de grand maître de la maison du roi, dont il était revêtu, & qu’il y avait ré
amp; qu’il y avait réuni dans sa personne ; & qu’ainsi, le dedans du palais & le dehors étaient soumis à ses ordre
iangle, c’est-à-dire entre deux de ces triangles ; qu’aux deux angles du devant & à côté de la fourche il y a une mort
 à gauche, ce qui fait deux, dans chacune desquelles on passe un bras du suppliant, qui est, à cet égard, comme au pilori
e verges, & qui coupent comme des couteaux ; en sorte que la peau du corps est bientôt en lanières. Les sièges & l
ttre entre les bras d’un autre, qui pourrait réveiller ses droits. Du mardi 20 mars 1691 Il fait calme tout plat, &a
Il fait calme tout plat, & la mer est unie comme une table. Du mercredi 21 mars 1691 Le vent est devenu varia
ne table. Du mercredi 21 mars 1691 Le vent est devenu variable, du Sud au Ouest : pas bon, mais pas tout à fait mauv
variable, du Sud au Ouest : pas bon, mais pas tout à fait mauvais. Du jeudi 22 mars 1691 Calme tout plat jusqu’à ce
bien faible. Ce n’est pas le moyen de passer le Cap dans le mois. Du vendredi 23 mars 1691 Le vent est venu cette n
uvais temps. Le ciel est couvert & il pleut de temps en temps. Du samedi 24 mars 1691 Il a fait beau tout le jou
ut cet après-midi. Le vent a un peu calmé ; mais nous allons bien. Du dimanche 25 mars 1691 Encore un peu calmé ; ma
lle & unie, & un temps à charmer, & le vrai printemps. Du lundi 26 mars 1691 Le vent cette nuit a achevé
cet après-midi il est venu Ouest-Sud-Ouest, directement contraire. Du mardi 21 mars 1691 Calme tout plat, quelques p
souffles, de temps en temps, & contraires. On n’avance point. Du mercredi 28 mars 1691 Le vent a presque toujou
peu venté que rien. Le vent est enfin revenu bon sur les huit heures du matin ; & cet après-midi, il a rafraîchi, &am
mieux. On dit que nous ne sommes plus qu’à deux cent cinquante lieues du Cap & que, si ce vent-ci continue, tout faibl
uit jours. Avec un si, je ferais entrer un âne dans une bouteille. Du jeudi 29 mars 1691 C’était hier le premier jou
que tant de gens qui en ont écrit se soient concertés pour mentir. Du vendredi 30 mars 1691 Le vent a changé sur les
. Du vendredi 30 mars 1691 Le vent a changé sur les deux heures du matin & est devenu tout à fait contraire : il
ape. Il a plu, tonné, venté & brumé. Ceci est-il un avant-coureur du Cap ? Les navires se sont encore dispersés. Nous
à la cape, & fort éloignés, on ne peut dire lesquels ce sont. Du samedi 31 & dernier mars 1691 Le vent est
voiles pour avancer, malgré la résolution prise avec M. d’Aire le 14 du courant, de ne nous point quitter. Dieu veuille q
II, actuellement abandonné & retiré à Saint-Germain. Puisque j’ai du temps & que je parle du génie des Anglais, je
amp; retiré à Saint-Germain. Puisque j’ai du temps & que je parle du génie des Anglais, je ne puis m’empêcher de dire
coupa le cablot qui retenait cette chaloupe, qui ensuite alla au gré du vent & de la mer. Je viens, dit-il d’un visag
rendre que de mettre les armes bas & d’implorer à genoux la grâce du vainqueur ; mais ils avaient trop fait périr de F
uer les leurs. Je ne puis mieux achever leur portrait que par un vers du Poëma Maccaronicum. Stellarum mala rassa virum,
Stellarum mala rassa virum, bona salsa Diabli. Avril 1691 Du dimanche 1er avril 1691 Depuis minuit, vent co
nous ne nous rallions pas à eux, c’est que nous ne le voulons pas. Du lundi 2 avril 1691 Toujours vent contraire. No
ne peut les distinguer. Ce sont encore l’Oiseau & le Florissant : du moins, l’apparence le dit ; & ce soir, on ne
: du moins, l’apparence le dit ; & ce soir, on ne les voyait plus du tout. Du mardi 3 avril 1691 Après du vent a
l’apparence le dit ; & ce soir, on ne les voyait plus du tout. Du mardi 3 avril 1691 Après du vent assez bon dep
oir, on ne les voyait plus du tout. Du mardi 3 avril 1691 Après du vent assez bon depuis minuit jusqu’à neuf heures
ril 1691 Après du vent assez bon depuis minuit jusqu’à neuf heures du matin, calme tout plat. On ne voit plus de navire
u matin, calme tout plat. On ne voit plus de navires que le nôtre. Du mercredi 4 avril 1691 Nous ne verrons plus nos
des chaleurs. Un matelot, nommé René Le Penneven, vient de mourir. Du jeudi 5 avril 1691 Toujours vent bien près, &a
que. J’admire leur habileté, de se trouver si justes, après l’ouragan du mois passé. Du vendredi 6 avril 1691 On a e
habileté, de se trouver si justes, après l’ouragan du mois passé. Du vendredi 6 avril 1691 On a encore sondé ce mat
p des Aiguilles, dont nous sommes encore fort éloignés dans l’Est. Du samedi 7 avril 1691 Le vent est devenu bon ver
Du samedi 7 avril 1691 Le vent est devenu bon vers les deux heures du matin. Nous avons toute la journée côtoyé la Cafr
ce sont celles qui ceintrent du côté de la mer une partie de l’empire du Monomotapa. Si le vent continue, nous passerons c
le habitation. On dit, cependant, que cet endroit est fort peuplé. Du dimanche 8 avril 1691 Le vent a calmé : cepend
t pas à plus de neuf lieues de nous. Si le vent renforçait, ce serait du chemin jusqu’à minuit. J’espère cependant qu’à l’
cependant qu’à l’issue de la messe nous chanterons demain le Te DeuM.  Du calme au cap de Bonne-Espérance ! Cela me paraît
car ils ont des gens exprès sur trois différentes montagnes, qui font du feu, ou d’autres signaux, lorsqu’il paraît quelqu
s nouvellement découvertes en Afrique, & dont j’ai parlé à la fin du premier volume. Du lundi 9 avril 1691 C’est
rtes en Afrique, & dont j’ai parlé à la fin du premier volume. Du lundi 9 avril 1691 C’est ce matin que, grâce à
nserve jusqu’en France : il y sera chanté encore de meilleur cœur. Du mardi 10 avril 1691 Calme tout plat depuis hie
Du mardi 10 avril 1691 Calme tout plat depuis hier au soir. Du mercredi 11 avril 1691 Nous avons enfin perdu
s que nous : la résolution de se faire sauter ne plaît pas multis. Du jeudi 12 avril 1691 Le vent continue toujours
e ne nous manque point ; &, Dieu aidant, ne nous manquera pas. Du vendredi saint 13 avril 1691 Toujours bon vent
ujours bon vent : tout le monde en est réjoui, & très peu content du jeûne austère d’aujourd’hui & de celui qui se
re raison : c’est que nous avons fait gras pendant tout le carême. Du samedi 14 avril 1691 Le vent s’est jeté cette
Le vent s’est jeté cette nuit au Nord-Ouest, justement contraire. Du dimanche de Pâques 15 avril 1691 Il a fait cal
reil jour : aussi sommes-nous à trois degrés près au même éloignement du soleil, de lui à Paris & de lui à nous. Toujo
plaidé tout aussitôt que les avocats auront appris leur plaidoyer. Du lundi 16 avril 1691 Calme tout plat, pendant t
il 1691 Calme tout plat, pendant toute la journée. Nous avons pris du poisson ; &, pendant la dernière semaine de c
ue le peuple croit, y est attaché ; mais, pour se bien porter, il est du bon naturel d’avoir l’estomac & les boyaux to
beurre, de l’huile puante. Hé ! comment diable aurions-nous fait ? Du mardi 17 avril 1691 Encore calme tout plat, ju
les trois heures après-midi, qu’il vente Ouest-Sud-Ouest, pas bon. Du mercredi 18 avril 1691 Calme tout plat, depuis
faire sentir. On dit que les courants sont pour nous : tant mieux. Du jeudi 19 avril 1691 Jour des plaidoiries. Avan
parler, je dirai que le vent est devenu fort bon sur les deux heures du matin : c’est de l’Est-Nord-Est ; nous avons bien
flacons de fenouillette qu’il nous avait donnés pleins le dimanche 18 du mois passé. J’ai commencé ma plainte & le pla
pour moi seul, en faisant mariner de la bonite à la mer, & saler du sanglier à Négrades ; que notre aumônier ne pouva
vait fait un vol & un brigandage public en retenant pour lui seul du gingembre confit ; que je requérais que ce gingem
bre confit ; que je requérais que ce gingembre lût apporté à l’office du dessert commun, sauf à la cour & à M. de La C
ngeant[s] ensemble. J’acquiesce aux conclusions prises par l’écrivain du roi, a repris Bouchetière, & demande à la cou
as par quel droit de friandise notre aumônier a prétendu s’approprier du gingembre, où il n’a rien apporté du sien que le
aumônier a prétendu s’approprier du gingembre, où il n’a rien apporté du sien que le seul soin d’ordonner la sauce. C’est
t moi qui lui ai donné le gingembre ; c’est moi qui lui ai fait avoir du sucre de notre maître d’hôtel : sucre très cher,
donnerait l’absolution sans confession, si je demandais à l’écrivain du roi deux pots de bon vin vieux, sous tel prétexte
texte d’en faire présent à feu La Ville aux Clercs ; & 1 écrivain du roi, qui m’en offrit autant que j’en voudrais, a
ingembre ; mais je crois qu’il les employa à déjeuner avec l’aumônier du Florissant & le maître canonnier d’ici, ses f
ix que celui-ci avait tuées ; & qu’il s’est frauduleusement servi du vin des malades pour faire ses confitures. Non, m
ut a été cuit, le vin qui en a fait la sauce, le bois & les soins du soldat qui a entretenu le feu ne sont dus qu’à mo
dé dans le gingenvre qu’il faisait dans un endroit caché fort éloigné du camp, dont lui seul, Francœur & moi avions co
Francœur & moi avions connaissance ; &, quand tous les juges du monde s’en mêleraient, je ne dirai, de ma vie, qu
cheté par l’indigne prix d’une menterie, épiceries volées, corruption du dépositaire & de son facile mais sincère conf
ion seront présentement & actuellement transférés dans la dépense du maître d’hôtel, & là convertis en assiettes p
Chassée & Landais sont arrivés, apportant le coffre & la cave du pater. Il a ouvert l’un & l’autre, & pren
nous ne l’espérions ; & cela est cause qu’on lui a renvoyé un pot du gingembre, qui est excellent, aussi bien que sa f
istoire que nous hypothéquons notre droit sur le reste de la cave. Du vendredi 20 avril 1691 Le vent a toujours été
voulait le garder. Lequel a raison ? Je m’en rapporte au lecteur. Du samedi 21 avril 1691 Le vent a fort calmé, &am
fort calmé, & nous avons peu avancé. Nous sommes à moitié chemin du cap de Bonne-Espérance à l’Ascension. Du diman
us sommes à moitié chemin du cap de Bonne-Espérance à l’Ascension. Du dimanche 22 avril 1691 Le vent a rafraîchi, Si
91 Le vent a rafraîchi, Si nous avons toujours été à merveille. Du lundi 23 avril 1691 Il y a aujourd’hui un an,
u commandeur, qui a vu le respect que nous conservons pour la mémoire du défunt ; & cela me fait dire à moi qu’outre l
s comédiens, ou de gens de cœur assez tendre, est due aux Bretons. Du mardi 24 avril 1691 Toujours bon vent : tant m
point son saint ; mais le mien m’a coûté plus que l’année passée. Du mercredi 25 avril 1691 Le vent a un peu calmé 
25 avril 1691 Le vent a un peu calmé ; mais, nous allons bien. Du jeudi 26 avril 1691 Tout de même. Du vendre
mais, nous allons bien. Du jeudi 26 avril 1691 Tout de même. Du vendredi 21 avril 1691 Le vent toujours bon a
irais volontiers que, moins on en a & plus l’appétit augmente. Du samedi 28 avril 1691 Nous avons toujours bien
bien été. Je viens d’achever le mémoire pour M. de Seignelay, séparé du journal que je lui destine. Du dimanche 29 avr
émoire pour M. de Seignelay, séparé du journal que je lui destine. Du dimanche 29 avril 1691 Le vent toujours bon, &
che 29 avril 1691 Le vent toujours bon, & nous allons le mieux du monde. Du lundi 30 & dernier avril 1691
1691 Le vent toujours bon, & nous allons le mieux du monde. Du lundi 30 & dernier avril 1691 Toujours de
’Ouest pour l’atteindre. La chaleur est bien forte. Mai 1691 Du mardi 1er mai 1691 Toujours même vent, & n
de mon père : perte toujours présente & nouvelle à mon esprit. Du mercredi 2 mai 1691 Nous n’avons encore point
ue cette île est diversement marquée sur les cartes pour sa longitude du méridien : cependant, il faut que cette erreur de
n forte, puisqu’elle va jusqu’à cinq degrés dans des mers connues. Du jeudi 3 mai 1691 L’équipage commence à désespé
rons que fort doucement cette nuit, crainte d’aller donner dessus. Du vendredi 4 mai 1691 Nous ne voyons point encor
tte île, quoique nous ayons été parfaitement bien depuis trois heures du matin jusqu’à ce soir. Notre équipage est au dése
parti prendre ni où dresser la route pour retrouver notre escadre, ou du moins M. du Quesne, si nous manquons cette île, q
 ; en cas, comme on le croit, ou plutôt comme plusieurs, dont je suis du nombre, font semblant de le croire par complaisan
e, ont obtenu que nous poursuivrions la route jusqu’à demain midi. Du samedi 5 mai 1691 Nos pilotes ont eu raison de
courants. Nous n’avons point presque été cette nuit ; mais, à l’aube du jour, ayant forcé de voiles, nous avons à huit he
que la prudence fait à la mer autant pour le moins que la science. Du lundi 7 mai 1691 Nous avons remis à la voile p
différentes cartes par cinq, six, sept & huit degrés de longitude du méridien : ce qui fait une différence de quatre-v
ntérêt particulier de leur Société, & comptent pour rien le reste du monde. Cette île n’a au plus que cinq lieues de t
frégate a le pied toilé comme le canard & le fou les a comme ceux du pigeon. Ils sont bons à toutes sauces, & la m
ai parlé, la plus pure & la plus claire. On l’a mis bouillir avec du pourpier & de la casse-pierre bien lavés, &am
és, & on a bien écumé le tout. On y a versé l’huile dans le temps du fort bouillon, en retirant le coquemar du feu. En
versé l’huile dans le temps du fort bouillon, en retirant le coquemar du feu. Ensuite, avec un bâton bien propre, pendant
oute nourriture, depuis samedi au soir compris, que des oiseaux &  du poisson, & rien de fond de cale que du pain &
ris, que des oiseaux & du poisson, & rien de fond de cale que du pain & du vin de retour. Le meilleur poisson
iseaux & du poisson, & rien de fond de cale que du pain &  du vin de retour. Le meilleur poisson que j’y ai man
elle. Sa chair, pour sa blancheur & sa fermeté, ressemble à celle du brochet, moins entrecoupée d’arêtes ; mais le goû
c’est je crois dire assez que c’est le véritable rouget, qui n’a rien du tout de commun, que la couleur, avec ce que les h
le. C’est la tortue, qui y vient en très grande quantité, à commencer du mois de mai jusqu’à la fin de novembre : elle y v
de mer, lorsqu’elles viennent à terre confier leurs œufs à la chaleur du soleil, tout de même que celles de Négrades : &am
e, Que ce jardin se change en un désert affreux. En effet, le désert du théâtre donne une légère idée de celui-ci ; mais
iffrer que si la lettre était écrite en idiome vulgaire. Les Mémoires du C. D.R. & un dictionnaire de Pajot que j’ai,
x-ci… « en exprimant ». Et ainsi, continuant jusqu’au dernier article du chiffre, qui est 527 livres 8 sols 9 deniers, où
seconde d’un trait de plume, comme il est marqué à la cinquième ligne du chiffre ci-dessus de 401 livres 12 sols 5 deniers
dans Lucain. Etiam si illabitur orbis Impavidum ferient ruinae. Du mardi 8 mai 1691 Le vent est toujours bon ; ma
meilleurs demain, parce qu’ils passeront la nuit dans le vinaigre. Du mercredi 9 mai 1691 Le vent a beaucoup rafraîc
us & les frégates ont infiniment plus de goût que la macreuse. Du jeudi 10 mai 1691 Nous avons encore fort bien
anger le vent, qui n’est plus que Nord-Ouest, justement contraire. Du vendredi 11 mai 1691 Le vent a calmé sur le mi
e minuit ; & à deux heures il est revenu parfaitement bon : c’est du Sud-Sud-Ouest, en sorte que nous avons fort bien
ivants ont bonne grippe, & que notre aumônier ne s’oublie pas. Du samedi 12 mai 1691 Toujours bon vent, & no
ris quatre aujourd’hui, qui nous ont donné à dîner & à souper. Du dimanche 13 mai 1691 Toujours bon petit vent.
it vent. Nous ne sommes qu’à douze lieues de la Ligne dans le Sud. Du lundi 14 mai 1691 Nous avons, grâce à Dieu, pa
respirons plus que la Martinique. Le vent est bon, quoique faible. Du mardi 15 mai 1691 Le vent a presque tout à fai
mardi 15 mai 1691 Le vent a presque tout à fait calmé dès le point du jour ; ce qui fait que depuis hier midi nous n’av
fraîchir, nous avons senti toute la journée une chaleur excessive. Du mercredi 16 mai 1691 Le vent a un peu rafraîch
thico quid frigore pejus ? Huc tamen ex illa Barbarus urbe fugit. Du jeudi 17 mai 1691 Toujours bon petit vent, tem
; couvert, & nous allons assez bien pour ne nous pas plaindre. Du vendredi 18 mai 1691 Chaleur étouffante, pluie
touffante, pluie, & calme. Il nous est encore mort un matelot. Du samedi 19 mai 1691 Toujours même temps, calme,
91 Toujours même temps, calme, pluie & vent par intervalle. Du dimanche 20 mai 1691 Même chose. Du lundi 2
mp; vent par intervalle. Du dimanche 20 mai 1691 Même chose. Du lundi 21 mai 1691 Même chose encore. Cela m’en
hose. Du lundi 21 mai 1691 Même chose encore. Cela m’ennuie. Du mardi 22 mai 1691 Toujours de même ; point de
’un l’autre. Il appelle cela chasser le diable au nom de Belzébut. Du mercredi 23 mai 1691 Toujours pluie, calme &am
ent. Ils jouent au lansquenet : chacun tient le bureau à son tour. Du jeudi 24, jour de l’ascension 1691 Le vent s’e
l’ascension 1691 Le vent s’est renforcé & nous allons bien. Du vendredi 25 mai 1691 Toujours bon vent : six j
jours bon vent : six jours de même, on nous livre à la Martinique. Du samedi 26 mai 1691 Toujours bon vent, & be
expirés que les mamelles, le dessous des aisselles & tout le tour du nombril sont devenus plombés & verdâtres. Ceu
ûteront point d’écriture : on a tout jeté, Propter causant gravem. Du dimanche 27 mai 1691 Toujours de même, & l
x que les lapins : & les vers qui sont dans le pain sont pour lui du beurre & des confitures ; il les étend dessus
 des confitures ; il les étend dessus, & croque tout ensemble. Du lundi 28 mai 1691 Toujours bon vent, & nou
Du lundi 28 mai 1691 Toujours bon vent, & nous allons bien. Du mardi 29 mai 1691 Nous avons vu la nuit passée
mônier & moi, avons passé la nuit à jaser & à boire un flacon du pater, qui n’en a point tâté. Belle & ample é
n du pater, qui n’en a point tâté. Belle & ample était la matière du colloque. Nous avons toujours eu bon vent. Nous s
t subtil qu’il est, ne pouvait pas les tenter du côté de la chair. Du mercredi 30 mai 1691 Toujours bon vent, & 
ordinaire, à faire border l’artimon. Le moyen de faire autrement ! Du jeudi 31 & dernier mai 1691 Toujours bon v
six qui nous restent ; & je l’aurais fait sans la défense absolue du commandeur, à qui notre chirurgien & Rickwart
le départ de cette île parce qu’on leur avait donné de la tortue avec du lard : qu’au contraire, plusieurs avaient recouvr
, en vérité, je n’ai aucun dessein de l’apprendre. Juin 1691 Du vendredi 1er juin 1691 Toujours bon vent, &
ers que dans celles d’Asie, des Indes & de l’est de l’Afrique. Du samedi 2 juin 1691 Toujours bon vent : on a ca
nuit, parce que nos pilotes se font fort proches de la Martinique. Du dimanche 3 juin 1691 Toujours bon vent, & 
Toujours bon vent, & cargué comme hier, par la même raison. Du lundi 4 juin 1691 La lune à son dixième jour n
e général & l’intendant. M.de Porrières vient d’aller au fort. Du mardi 5 juin 1691 J’ai mis pied à terre ce mat
p; déclaré incapable d’avoir jamais de commandement sur les vaisseaux du roi. J’ai pensé y refuser mon ministère : &,
gagnent leur cause contre leur propre opinion ? Juillet 1691 Du mardi 3 juillet 1691 Quand j’aurais voulu écri
vas donner l’essor à ma plume. Nous arrivâmes au Fort-Royal le quatre du mois passé. Le lendemain, notre vaisseau s’approc
x mille infâmes lâchetés, qui ont perdu dans ce royaume la réputation du nom français. Ses propres enfants ne s’en sont po
e j’ai appris de certain sur ce sujet. M. Des Farges est mort en deçà du cap de Bonne-Espérance ; & il y avait six sem
eau en sortant de Bangkok, forteresse française, bâtie à l’embouchure du Menan qu’il aurait pu & dû défendre contre to
hesses, unique cause de la perte de Siam, de nos lâchetés, de la mort du roi de Siam, de celle de M. Constance & de qu
ncesse de Siam a été abandonnée, quoique fille unique & héritière du royaume, qu’elle destinait au marquis Des Farges
Farges en l’épousant ; richesses, cause de la perte de la femme &  du fils unique de M. Constance, rendus à Pitrachard
tiré : ce qui a été le prix de quelques embrassades que les geôliers du Châtelet avaient eues gratis. Puisque le cadet do
Siam à l’aîné, & le généralat au cadet, & que toute la bonté du roi n’aurait pas sauvé de la corde en France, si
atastrophe, ils se rembarquèrent pour retourner en France vers la fin du mois de mars dernier ; & l’Oriflamme trouva a
paysanne, & paraît même avoir eu une éducation cultivée. Elle est du fond de la Normandie, proche de Guines la Teintur
me & moi en avions dix-neuf à vingt. Je le connaissais il y avait du temps ; mais il ne savait pas que je connusse sa
clerc ne fussent au Palais, & que je ne visse dans un petit trou du papier que Fanchon avait soin d’y mettre ; &,
a commission : j’allai chez Fanchon, à qui je fis valoir l’imprudence du procureur ; & une poularde, avec une bouteill
t pris connaissance de tout, fulmina contre elle une lettre de cachet du Châtelet pour sortir de Paris & de la banlieu
ncore l’adresse de tirer de l’argent de tous ; si bien qu’elle sortit du Châtelet sans scandale, & assez bien garnie d
gens d’esprit exposés aux caprices de la Fortune. Fanchon en a, &  du mieux tourné, pour faire figure dans le pays roma
t le louage de cet âne & s’en plaignit à elle le plus honnêtement du monde. Il paya celui qui devait la conduire &
n cheval pour ne la pas quitter, & n’être point fixé aux journées du messager. Fanchon se récria au scandale d’une par
in à La Rochelle, elle lui fit une histoire de roman qui n’avait rien du tout de commun avec la sienne que sa naissance &a
& de bonne maison, mais pauvre. Elle lui dit son nom & celui du lieu de sa naissance ; que ses parents & elle
de passer en Angleterre pour y joindre son père & ses frères ; ou du moins celui d’aller à l’île de Saint-Christophle
p; envoya le garçon chez un de ses facteurs, sous prétexte de compter du poisson qui devait être livré le lendemain, sorti
satyre, & elle avait si bien pris ses précautions qu’il en coûta du sang. La feinte faiblesse cessa au troisième assa
a contrefait. Elle m’a conté toute sa fortune, & l’amour passager du chevalier Des Farges, avec qui elle a pris des pr
rges, avec qui elle a pris des précautions si justes qu’il n’y a rien du tout là-dessus sur son compte, & qu’elle pass
nte mille francs d’argent comptant, qui proviennent des présents tant du marchand que du chevalier Des Farges, outre, comm
d’argent comptant, qui proviennent des présents tant du marchand que du chevalier Des Farges, outre, comme j’ai dit, les
il fallait un homme choisi ; & son voyage étant rompu par la mort du roi notre allié, le roi, qui n’a pas coutume de s
n. M. Du Metz de Goimpi est intendant, neveu de Gédéon Du Metz, garde du Trésor royal, très entendu, bon légiste ; mais su
J’en parlerai dans la suite. Notre vaisseau arriva au Fort-Royal le 4 du passé, j’en partis le 5, & retournai le 7. Le
notre escadre arriva au Fort Saint-Pierre le 8, & l’Écueil partit du Fort-Royal le 20, & le même jour nous nous ré
réunîmes aux cinq autres : ainsi, nous sommes tous rejoints dès le 20 du passé. Ils se sont ralliés vers le cap de Bonne-E
atterrage : c’est apparemment la même que nous avons trouvée la nuit du 28 au 29 mai, & que nous avons été très heure
, dont un portait flamme au grand mât, lui tira un coup à balle. M.du Quesne envoya son canot, qui déclina son nom, & il l
e a mis sa flamme à bas, & que notre amiral a eu ici les honneurs du commandement, qui ont été célébrés aux dépens d’u
été quitte pour la cale. Si le crime avait été commis sur un vaisseau du roi, c’était un homme pendu ; mais c’est sur un v
tions que, n’ayant rien de nouveau à en dire, je n’en parlerais point du tout s’il ne leur était rien arrivé depuis le com
es habitants de cette île s’étaient défendus aussi vigoureusement que du temps de M. de La Barre, dont j’ai parlé pages 31
, en assomment autant qu’ils en trouvent. Ces nègres ne veulent point du tout se donner aux Anglais : ils font encore plus
& sont reconnus de leurs nègres, qui sont venus sous la bonne foi du pavillon blanc, dans l’espérance de retrouver leu
tte île ayant été secourue par huit vaisseaux français, savoir quatre du roi, & quatre armateurs de Saint-Malo & D
nsidérable de salpêtre & d’autres marchandises, outre la longueur du temps qui aurait été employé, tant à décharger qu
une guerre, s’il était bien persuadé qu’il doit rendre compte à Dieu du sang qui y est répandu, & de tous les désordr
ux objets émeuvent la nature ! Les Caraïbes sont les anciens sauvages du pays. Ils n’ont, comme les Noirs des Indes & 
ages du pays. Ils n’ont, comme les Noirs des Indes & les sauvages du Canada, qu’un brayer qui cache ce que la pudeur d
 : elle est d’une beauté angélique. M.du Casse, capitaine de vaisseau du roi, était à la Martinique lorsque ce canot y arr
eux cent cinquante ans ; terres dont des conciles & des décisions du Saint-Siège défendaient jusqu’à l’idée ? Qui m’ex
mp; de l’Afrique. Nous n’avons aucune connaissance, que très moderne, du Nouveau Monde. Il est cependant aussi grand que n
de deux Portugais, tellement infectés que leurs compatriotes revenant du Brésil, à leur retour des Indes, les avaient dégr
Indes, les avaient dégradés dans cette île, sans autre provision que du pain, & douze planches. Leurs corps étaient s
érables abandonnés, qui n’avaient, pour vivre, que de la tortue &  du pourpier, qu’ils faisaient cuire ensemble, & 
e que la France faisait d’un homme qui commençait à suivre les traces du grand Colbert, son père, seul & unique minist
ant, apparemment parce qu’ils ne craignaient plus ma sincérité auprès du ministre ; &, si j’avais été moins ferme à so
la chaloupe de l’Écueil, qu’il voulait commander quoiqu’il ne fût pas du vaisseau. Je ne le souffris pas. Il mit l’épée à
pour l’autre, quand je devrais me perdre, si je le trouve sur le pavé du Roi, il n’en sera pas quitte à si bon marché, ou
f, je lui ai gardé, & lui garderai, le secret. Après notre départ du Fort-Royal, elle est venue d’elle-même au Fort Sa
une des plus grandes dames de France. Mentais-je ? Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin, v
tais-je ? Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin, vingt-trois vaisseaux de compagnie, dont i
choisie, sous un berceau de vigne qui offre sur le même cep de vigne du raisin en fleur, dont on est embaumé, d’autre ver
bon marché de la Martinique qu’ils l’ont eu de Saint-Christophle. Du mercredi 4 juillet 1691 Nous sommes toujours à
agnie en 1689, qui eut les suites que j’ai rapportées au commencement du premier tome. Il n’y a que trois jours qu’il semb
e crois pas me tromper. La première est la limonade, qui ne vaut rien du tout pour l’estomac dans un climat chaud ; surtou
latte le goût, & est à bon marché : c’en est assez pour tuer bien du monde. J’en suis à couvert, n’aimant ni les douce
Canada, qui a eu les mêmes fondements ; mais si elles seules avaient du pain bénit, il ne faudrait qu’un fort petit chant
vernis sur la réputation de la belle, qui aurait pu ternir le lustre du tableau de sa vertu qu’elle exposait au public. C
escié & bien mince. Primi viditis Amantes, dit Ovide sur la fente du mur à travers lequel Pyrame & Thisbé se parla
rès bon enfant bien fait, & d’esprit. Elle est toute jeune, &  du plus beau teint qu’on puisse voir, & d’un esp
urné l’amant de tant de côtés que malgré lui elle lui a tiré les vers du nez. Cet amant est un nommé M. Bernard, parisien,
rs du nez. Cet amant est un nommé M. Bernard, parisien, fils ou neveu du libraire. Il est à la Martinique, sous M. Ranché,
Ranché, premier secrétaire de M. de Goimpi, intendant. Il est bon ami du mari de Fanchon, auquel il a rendu & peut ren
. Bernard s’en chargea en l’envoyant porter un gros paquet de papiers du Fort Saint-Pierre au Fort-Royal, & ajouta qu’
sé la nuit. Bernard ne voulut pas le lui dire ; mais le garde-magasin du Fort-Royal, auquel le paquet était adressé, &
nuits dehors, pendant lesquelles Bernard & sa femme se donnèrent du bon temps ; & il n’y avait pas un demi-quart
hambre, où il trouva sa femme, seule & endormie. Le garde-magasin du Fort-Royal vint environ huit jours après au Fort
r cet homme, auquel il fit une sévère réprimande d’être revenu si tôt du Fort-Royal sans ses ordres & sa réponse ; qu’
quet & promit de le rendre ; & le charpentier qui, se doutant du tour, & voulant régaler M. de la Sérénade, di
mari & la femme, ils sortirent tous deux & prirent le chemin du Fort-Royal. Elle le quitta à quelque distance du
p; prirent le chemin du Fort-Royal. Elle le quitta à quelque distance du Fort Saint-Pierre, & revint sur ses pas, disa
ernard, auquel elle dit l’état des choses & ils rirent par avance du tour qui se préparait pour Vallière. Celui-ci, au
t comment se défaire, sortit aussi, & prit le chemin de la maison du charpentier. Cet homme était revenu chez lui à l’
hez lui à l’entrée de la nuit, nanti d’une liane grosse comme le haut du pouce. Les lianes sont communes en France ; elles
servir de bonne grâce ; & il attendait avec impatience l’arrivée du galant. Vallière arriva enfin, & frappa à la
es. Le charpentier le conduisit le plus qu’il put, avec les civilités du cocher de l’abbesse d’Estival à Ragotin ; & l
’autrui, en lui laissant à deviner s’il voulait parler de lui-même ou du mari ; & Vallière, plus fâché de ce que le vi
n aventure que du reste, fut obligé d’avaler la mercuriale doux comme du miel. Au bout de trois semaines, M. d’Eragny mand
milliers de sucre, pour réparation de l’insulte & le remerciement du secret : si bien que Vallière, battu & raillé
oupe au perroquet la fit jaser & nommer un amant si libéral. M.du Quesne l’a su, & en même temps que cet homme avait e
en France une femme & six petits enfants, qui ne subsistaient que du travail de leur mère, c’est-à-dire bien pauvremen
nt nullement ménagée & l’ont visitée, comme on dit, jusqu’au trou du cul. Ils ont trouvé trois cent seize piastres : i
a femme & les enfants de ce contremaître. La nymphe a voulu faire du bruit & se récrier sur la violence ; mais M. 
de même qu’aux voleurs dont j’ai rapporté ci-dessus le châtiment. Du jeudi 5 juillet 1691 Calme encore toute la jou
ir, soleil très ardent ; &, par conséquent, chaleur excessive. Du vendredi 6 juillet 1691 Calme toujours presque
ent nous voir, puisque nous n’en sommes qu’à trois petites lieues. Du samedi 7 juillet 1691 Nous allons un peu. Un d
l se nommait Pierre Hervé : il était malade depuis fort longtemps. Du dimanche 8 juillet 1691 Nous avons passé le ve
le qui appartient encore aux Anglais. Le vent a affraîchi à la pointe du jour. Il y avait un navire à l’ancre, qui a mis a
y avait un navire à l’ancre, qui a mis au plus vite à la voile. M.du Quesne a fait signal, au Lion & à nous, de lui donne
n que le corsaire Lajona. Il va mieux que nous, & s’est sauvé. Du lundi 9 juillet 1691 Nous sommes enfin débouqu
qu’on puisse voir. Le trop de rafraîchissements le met où il est. Du mardi 10 juillet 1691 Nous avons eu aujourd’hu
ent de Sud-Ouest, nous aurons Dieu aidant bientôt de la fraîcheur. Du mercredi 11 juillet 1691 Nous avons ce matin d
u mercredi 11 juillet 1691 Nous avons ce matin dépassé le tropique du Cancer, & nous sommes présentement dans la zo
zone tempérée. Il nous est mort un passager, dont j’ignore le nom. Du jeudi 12 juillet 1691 Nous allons toujours for
ir à la mer ; &, tout aussitôt, M. d’Auberville, lieutenant de M.  du Quesne, duquel j’ai plusieurs fois parlé, est all
à la mer ; &, tout aussitôt, M. d’Auberville, lieutenant de M. du Quesne , duquel j’ai plusieurs fois parlé, est allé le re
u Quesne, duquel j’ai plusieurs fois parlé, est allé le remplacer. Du vendredi 13 juillet 1691 Toujours bon vent : n
vendredi 13 juillet 1691 Toujours bon vent : nous allons bien. Du samedi 14 juillet 1691 Même chose. Du diman
nt : nous allons bien. Du samedi 14 juillet 1691 Même chose. Du dimanche 15 juillet 1691 Même chose. Tant mieu
e chose. Du dimanche 15 juillet 1691 Même chose. Tant mieux. Du lundi 16 juillet 1691 Même chose encore, &
ne aucune dispute, mais je crois devoir garder des copies de tout. Du mardi 17 juillet 1691 Même chose pour le vent,
ché ; car, outre qu’il était mon ami, il était très honnête homme. Du mercredi 18 juillet 1691 Calme, & chaleur
Du mercredi 18 juillet 1691 Calme, & chaleur bien forte. Du jeudi 19 juillet 1691 Même chose. Tant pis.
r bien forte. Du jeudi 19 juillet 1691 Même chose. Tant pis. Du vendredi 20 juillet 1691 Le vent est très bon
venu tout plombé & livide. M.de La Chassée & moi nous servons du remède de M. de Bassompierre, dont j’ai parlé pag
servons du remède de M. de Bassompierre, dont j’ai parlé page 271. Du samedi 21 juillet 1691 Le vent s’est renforcé,
ns encore, à ce que dit notre chirurgien, plusieurs matelots attaqués du même mal dont Jacques Le Roux mourut hier. Cela n
; étant très vrai ce que dit M. de Montagne que la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion. Pour moi, à qui les
e vas toujours mon chemin avec mes bouillons rouges à l’ordinaire. Du dimanche 22 juillet 1691 Le vent a tellement r
ent renforcé cette nuit que la quèche qui nous suivait a démâté. M.du Quesne , qui l’a prise en sa protection, lui a donné tout
amp; la mène présentement en toue. Cela nous a empêchés de faire bien du chemin, que nous eussions fait si rien ne nous av
pour ne prendre pas garde à ce qui se dit d’une pareille manœuvre. Du lundi 23 juillet 1691 Le vent a tellement renf
juillet 1691 Le vent a tellement renforcé cette nuit que le cablot du Gaillard, qui touait la quèche, a cassé : elle es
llions de charretées de diables en prendraient bientôt possession. Du mardi 24 juillet 1691 Toujours bon vent, &
e heures. Dix jours au plus de pareil vent, nous serons en France. Du mercredi 25 juillet 1691 Toujours bon vent lar
ercredi 25 juillet 1691 Toujours bon vent largue de Nord-Ouest. Du jeudi 26 juillet 1691 Toujours de même. Du
ue de Nord-Ouest. Du jeudi 26 juillet 1691 Toujours de même. Du vendredi 21 juillet 1691 Encore de même. Il y
gageures à bord sur l’arrivée en France : les uns gagent pour le huit du prochain, & d’autres pour le quinze. Du sa
ns gagent pour le huit du prochain, & d’autres pour le quinze. Du samedi 28 juillet 1691 Le vent a calmé tout d’
, & fort près. Nous ne laissons pourtant pas d’avancer un peu. Du dimanche 29 juillet 1691 Calme tout plat. Tant
peu. Du dimanche 29 juillet 1691 Calme tout plat. Tant pis ! Du lundi 30 juillet 1691 Encore même chose. Mauva
a pu pour engager notre pilote à gager, & on a perdu sa peine. Du mardi 31 & dernier juillet 1691 Le vent s’
juillet 1691 Le vent s’est enfin jeté au Sud vers les cinq heures du matin : il prend même de l’Est ; ainsi, il n’est
’est pas bon, & on tire avec lui à la bouline. Août 1691 Du mercredi 1er août 1691 Le vent avait calmé, &a
il reviendrait bon ; mais il est revenu Est-Sud-Est, très mauvais. Du jeudi 2 août 1691 Le vent s’est jeté au levé d
, très mauvais. Du jeudi 2 août 1691 Le vent s’est jeté au levé du soleil au Sud-Sud-Est. Il n’est ni bon ni mauvais
laisir d’y voir le marchand de Fanchon, pour qui j’ai des lettres. Du vendredi 3 août 1691 Le vent a tout d’un coup
mais c’est celui qu’il nous faut. Dieu veuille qu’il affraîchisse. Du samedi 4 août 1691 Le vent s’est jeté au Nord-
six jours. Nous commençons à le regarder avec un ris un peu malin. Du dimanche 5 août 1691 Toujours même chose pour
; mais fort inutilement. Nous sommes trop sales pour les attraper. Du lundi 6 août 1691 Le vent a calmé cette nuit,
notre journée, & la passer sur la bourse de M. de La Chassée. Du mardi 7 août 1691 Le vent continue toujours bo
bien que la vergue de notre hunier d’avant s’est cassée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du papa La C
ant s’est cassée par la force du vent. Nous commençons à nous railler du papa La Chassée : il prend fort bien les choses ;
ses ; ce serait bien le diable s’il se moquait de nous à son tour. Du mercredi 8 août 1691 Vilain temps pour lui : l
eussent gagé contre lui. Nous le turlupinons que rien n’y manque. Du jeudi 9 août 1691 Toujours de même. Il est ven
orise à persécuter le père de La Chassée, auquel nous formons le plan du déjeuner & du souper, comme le cuisinier d Ha
le père de La Chassée, auquel nous formons le plan du déjeuner &  du souper, comme le cuisinier d Harpagon. Après l’in
bien régalé ? Le diable s’en mêlerait-il assez pour que cela fût ? Du vendredi 10 août 1691 Le vent est venu Est-Nor
ne voit ce poisson que dans les parages que la baleine fréquente. Du samedi 11 août 1691 Le vent a encore été contr
nte voiles, donne à celle des ennemis, qui n’osent s’en approcher. Du dimanche 12 août 1691 Le vent calma tout plat
1 Le vent calma tout plat dès hier au soir, nous n’avons point été du tout, & le terme de la gageure avance. Du
us n’avons point été du tout, & le terme de la gageure avance. Du lundi 13 août 1691 Toujours calme, & toujo
lus de deux lieues ; il a fallu l’attendre. Nous sommes à huit lieues du cap de Finistère, dans le Nord-Est. Du mardi 1
. Nous sommes à huit lieues du cap de Finistère, dans le Nord-Est. Du mardi 14 août 1691 Calme tout plat Du mercr
ère, dans le Nord-Est. Du mardi 14 août 1691 Calme tout plat Du mercredi 15 août 1691 Encore calme, accompagné
mp; si nous sommes tous deux très sûrs qu’il voudrait avoir perdu. Du jeudi 16 août 1691 Bon vent dès le matin. On n
mille fois plus de tort aux ennemis que toutes les armées navales. Du vendredi 17 août 1691 Toujours bon vent, mais
us ne sommes qu’à seize lieues de Belle-Île, & portons dessus. Du samedi 18 août 1691 Nous ne voyons plus les na
r ». Le diable n’a pas omis un seul article de ce que nous dîmes le 9 du courant, & a de son autorité convié le Proven
Porrières, & nous comptons sur cinq autres à moitié de frais. Du dimanche 19 août 1691 Nous avons vu ce matin B
après avoir chanté le Te Deum de meilleur cœur que tous les musiciens du monde, nous avons mangé à soupé deux poitrines de
de a bu tant qu’il a voulu. Les deux corsaires étaient des nôtres. Du lundi 20 août 1691 C’est aujourd’hui que mon j
ourd’hui que mon journal finit. Nous avons mouillé en rade à l’Orient du Port-Louis, sur les dix à onze heures du matin. J
s mouillé en rade à l’Orient du Port-Louis, sur les dix à onze heures du matin. Je vas à terre désaltérer le diable de La
voyage, en bonne santé ! J’ai fait des remarques aux pages 257 et 258 du t. I sur la différence qu’il y a à monter jusqu’à
monter jusqu’à la Ligne, & à en descendre. Cela m’y a fait parler du montant de l’Est à l’Ouest, & du descendant d
escendre. Cela m’y a fait parler du montant de l’Est à l’Ouest, &  du descendant de l’Ouest à l’Est. Je ne me dédis poi
e voir de quelle manière nos navigateurs se disposeront à s’acquitter du vœu qu’ils ont fait dans le temps de la tempête d
ront à s’acquitter du vœu qu’ils ont fait dans le temps de la tempête du premier au quatre mars dernier, dont j’ai parlé c
3 (1691) Journal du voyage des Indes orientales (à monsieur Raymond)
Journal du voyage des indes orientales A Monsieur Raymond
ur Raymond Conseiller Secrétaire du Roy Receveur général des finances du Bourbonnois Monsieur, Après toutes les obliga
outre, et ne devienne point publique. J’espère que vous me répondrez du succès puisque je ne la fais que pour vous, et po
ps-là sont changés, aussi bien que les lieux. [Février 1690] Du vendredi 24e février 1690 Il y a fort longtemp
sieur du Quesne-Guitton qui est le général de la flotte. Il est neveu du grand Monsieur du Quesne, et on joint à son nom c
nom celui de Guitton, qui est le nom de Madame sa femme, petite-fille du grand Guitton, maire de La Rochelle, qui défendit
des Hollandais desquels il a été assez maltraité, et dont il conserve du ressentiment ; ainsi nous avons lieu d’espérer qu
soldat, bon matelot, et de beaucoup de conduite. Tout le monde en dit du bien, et c’est une joie très grande d’avoir à obé
équipage, non compris les passagers dispersés sur toute l’escadre. Du samedi 25. [février] Le vent a tourné cette nu
ez dans la vôtre, que j’espère que vous ferez tenir à son adresse. Du dimanche 26 février à 5h du matin Je l’ai bien
re que vous ferez tenir à son adresse. Du dimanche 26 février à 5h du matin Je l’ai bien prévu, nous ne sommes pas p
res avec moi : vous aurez la vôtre qui vous dira adieu de ma part. Du lundi 27. [février] J’allai hier à Lorient ; j
ance, On en méprise le venin ; Mais malheureusement, c ’est le destin du monde De jamais n examiner rien. Et sur quelque b
agréablement trompé. C’est sans contredit un des plus honnêtes hommes du monde, expéditif, qui va droit au but, qui écoute
de Groye, que le vent est toujours Nord-Est, c’est à dire qu’il vient du levant d’été, et que nous allons au Sud-Ouest, qu
ouchant d’hiver et que nous faisons plus de deux lieues par heure. Du mardi 28 et dernier [février] C’en est fait no
Je vous dirai ce que ce sera quand nous y serons. Mars 1690 Du mercredi Premier mars Le vent s’est jeté cette
e de même. Les pilotes disaient à midi que nous étions par le travers du Cap de Finisterre. Le vent est revenu Nord-Est ap
remis le vent à l’Est ; Dieu veuille qu’il ne vienne pas plus Sud. Du jeudi 2e. [mars] Le vent s’est remis au Nord e
, et dans un navire, on n’est pas sur le qui-vive pour les habits. Du vendredi 3e. [mars] Toujours bon vent : nous a
Cap de Finisterre est dépassé, nous allons chercher les Canaries. Du samedi 4e [mars] Toujours vent à souhait. Dieu
ours vent à souhait. Dieu veuille que je ne change point de style. Du dimanche 5e. [mars] Le vent a un peu varié auj
au Nord et nous allons bien. La hauteur de Lisbonne est dépassée. Du lundi 6e. [mars] Le vent est toujours bon et n
t toujours bon et nous allons bien. Je vous écris sur les neuf heures du matin, les voiles carguées sans avancer. Nous ne
e lui-même ne manque de force. Nous avons cependant parlé à Messieurs du Dragon : Monsieur Du Quesne est homme de parole,
n’a attendu personne, comme il me l’a dit au Port-Louis : l’écrivain du Roi du Dragon et un lieutenant d’infanterie nommé
point le voyage. Le peu de temps que nous avons perdu et que le canot du Gaillard a été à sa quête nous fait croire que so
son homme est sauvé. On s’est remis en route et nous allons bien. Du mardi 7e [mars] Toujours bon vent. Tous ne som
ontinue huit jours, je vous donne rendez-vous à Saint-Iago pour boire du vin d’Espagne. Nous commençons à quitter les clim
, il faudrait qu’elles fussent entre les mains de notre cuisinier. Du mercredi 8e. [mars] Toujours bon vent ; quand
eur qu’il est. Dieu nous protège assurément. Il n’est que sept heures du matin : nos pilotes disent que nous voirons aujou
pilotes disent que nous voirons aujourd’hui les terres de Madère. Du jeudi 9e [mars] Nous ne vîmes point hier la te
fin et clair, car on dit qu’on le voit de plus de quarante lieues. Du vendredi 10e [mars] Nous n’avons pas vu le Pic
ent a calmé ce matin, mais ce soir il a rafraîchi et toujours bon. Du samedi 11e. [mars] Ce matin, une heure et plus
a jamais pu monter. Pour moi, si j’y étais, je tenterais l’aventure ; du moins ai-je quelque idée d’avoir lu autrefois dan
: on m’a voulu soutenir ici que cette blancheur n’est autre chose que du gravier dont cette roche est couverte, ou bien qu
e est couverte, ou bien que c’est la roche même blanchie par l’ardeur du soleil. Il est vrai qu’on n’a pas soutenu longtem
d avec moi que c’est de la neige, on l’a même prouvé par les exemples du mont Etna ou Gibel, des Alpes et des Pyrénées. Je
t demande pourquoi ce sommet de montagne qui est beaucoup plus proche du soleil que nous conserve-t-il assez de fraîcheur
fier ces vapeurs et en couvrir cette montagne, vu que c’est le propre du froid de tout conglober et de tout resserrer ? Et
ourt à son tour, ou on me donne des raisons qui ne me satisfont point du tout. J’ai remarqué que toutes les îles qui sont
de peine à trouver une solution juste sans sortir de votre maison. Du dimanche 12e. [mars] Nous avons encore vu ce m
et qui conduit souvent par-delà la Ligne. Je ne me suis point aperçu du temps ni du jour que nous y sommes entrés, car gr
uit souvent par-delà la Ligne. Je ne me suis point aperçu du temps ni du jour que nous y sommes entrés, car grâce à Dieu n
lais ou Hollandais. Les mains me démangent, je serais si aise d’avoir du drap d’Angleterre ou de la toile de Hollande qui
rap d’Angleterre ou de la toile de Hollande qui ne me coûtât rien. Du lundi 13e.[mars] Toujours bon vent et si Dieu
ours bon vent et si Dieu nous le continue dans quatre jours je boirai du vin d’Espagne à Saint-Iago à votre santé. Nous pa
passons le tropique à l’heure que je vous écris : il est sept heures du soir. C’est bien aller depuis que nous sommes par
e pas tout à souhait pendant le voyage que nous faisons pour elle. Du mardi 14e. [mars] Toujours bon vent. Le tropiq
e vent a un peu calmé cette nuit, mais il est bon frais à présent. Du mercredi 15e. [mars] La hauteur est de 20 degr
assez bon frais, et nous rafraîchit. Nous sommes dans l’Est des îles du Cap Vert ; nous allons à l’Ouest, ainsi nous espé
est que nous ne sommes, mais les courants nous ont été contraires. Du jeudi 16e.[mars] Que j’ai souffert cette nuit 
l veut en recevoir d’eux, et outre cela, on croit ici que la présence du Père Tachard lui en a valu plus de deux. Du ve
it ici que la présence du Père Tachard lui en a valu plus de deux. Du vendredi 17e. [mars] Nous sommes encore par la
Du vendredi 17e. [mars] Nous sommes encore par la hauteur des îles du Cap Vert, nous les cherchons toujours. On espérai
, si le temps était fin. Le Lion est allé devant, à la découverte. Du samedi 18e [mars] C’est ce matin que nous avon
otre pilote en était étourdi, et quelque chose qu’on dise des navires du Roi pour lesquels nous passons, je me suis aperçu
commandeur de Combes pour capitaine, et que nous étions dans l’armée du Roi. Tout le monde ici se mêlait aujourd’hui de c
sortes de commandements qui se contredisaient les uns les autres. Du dimanche 19e. [mars], jour de Pâques fleuries
atin, je vous dirai demain ce qui en est ou ce qui m’en aura paru. Du lundi 20 [mars] L’île de Saint Iague ou Saint
ou Saint Iago est une de celles qu’on appelle ordinairement les îles du Cap Vert, parce qu’elles sont par sa même latitud
upes ne peuvent point approcher de terre qu’à cette distance, à cause du peu de fond. Cette grave n’est que sable fort fin
près comme celui d’Etampes. Vous marchez sur ce sablon environ 80 pas du côté du soleil levant, ayant à main droite la mer
me celui d’Etampes. Vous marchez sur ce sablon environ 80 pas du côté du soleil levant, ayant à main droite la mer, et à g
et qui donne beaucoup de peine à conduire jusques à la rive, à cause du chemin qui est étroit, tortu et sans uniformité.
roit, tortu et sans uniformité. A 200 autres pas, on trouve la maison du gouverneur, qui est sur une petite colline. Ce n’
fenêtre, percée à l’opposite afin d’y donner de l’air lorsqu’il fait du vent. Elle peut avoir trois toises de long sur de
toises de long sur deux de large, et c’est dans ce trou qu’est le lit du seignor gubernador. Lorsque je le vis, il était h
ce de hangar ouvert de tous côtés, seulement pour se mettre à couvert du soleil ; il ressemble à nos remises de carrosse e
pierre. Revenons au village : j’ai satisfait à la civilité en parlant du gouverneur le premier. Il est sur une hauteur com
aussi : c’est je crois le plus honnête homme qui soit dans cette île, du moins ses manières n’ont rien de barbare. Il a qu
s de six à dix ans : j’en ai vu deux beaux en perfection, les cheveux du plus beau blond qu’on puisse voir. Il nous donna
’une salle détachée de l’église, et a une sortie sur une grande lande du côté des maisons. On voit de là tout le port, la
Rameaux. Les palmes qu’ils avaient dans les mains me firent souvenir du proverbe qui dit de trois Portugais, deux Juifs,
x Juifs, car c’était avec des palmes que les Juifs allèrent au devant du Messie, lorsqu’il entra dans Jérusalem, dont l’Eg
neige. Il me semblait voir quatre figures comme le Maure de l’horloge du Marché-Neuf, à qui on aurait mis des chemises bla
refuser quelque chose à un Jésuite ! surtout à un Jésuite ambassadeur du Roi de Siam ! cela serait inouï. On dit pourtant
ou en descende chargé, et faisant ainsi à pied les deux tiers presque du chemin le plus difficile et le plus tuant. Il y a
hemin le plus difficile et le plus tuant. Il y a, à un quart de lieue du village en allant à la ville, un champ qui peut a
 ; il est vrai qu’il faisait calme tout plat et qu’il n’y avait point du tout de vent, cependant la mer brise toujours pro
nt que nous fussions arrivés à la ville ; je voyais de temps en temps du feu paraître et s’éteindre en tombant, et qui ne
Feu. Enfin nous arrivâmes à la ville, fort fatigués de la chaleur et du chemin, et après l’avoir cent fois donnée au diab
oure toute la ville depuis une extrémité de la mer jusques à l’autre, du Nord au Sud du côté de l’Est, le côté de l’Ouest
porte la ville paraît à peu près comme Suresnes au sortir de l’église du Mont Valérien, mais plus bas. Elle est ou paraît
er, est le lieu le plus élevé de la ville et le plus beau. Le château du Gouverneur est en haut environ à cent pas dans le
tôt emportées par le vent si elles étaient au large. La ville s’étend du Sud au Nord, mais bien plus habitée du côté du Su
ent au large. La ville s’étend du Sud au Nord, mais bien plus habitée du côté du Sud et plus belle qu’au Nord. Il peut y a
arge. La ville s’étend du Sud au Nord, mais bien plus habitée du côté du Sud et plus belle qu’au Nord. Il peut y avoir en
es plus malheureux que ces gens-là sans en excepter même les sauvages du Canada. Pour les femmes blanches on ne les voit p
eur ; elles ont une espèce de petit corset qui ne leur va qu’à moitié du sein, ainsi toute la gorge et la moitié du sein e
qui ne leur va qu’à moitié du sein, ainsi toute la gorge et la moitié du sein est découverte. Elles ont une manière de jup
nous avons fait. L’église parochiale qui est l’Evêché, assez éloignée du palais épiscopal, est assez belle, le chœur sépar
ines. L’Evêque est blanc, de l’ordre de saint François, et cordelier, du moins son habit le dit ainsi, âgé environ de quar
à qui je citai Cicéron me demanda quel homme c’était. Pour ce qui est du gouvernement, je ne puis dire au juste ce qui en
nt lorsqu’il me le demanda, j’aurais couru risque de revenir à pied ; du moins on me l’avait fait craindre, et je crois qu
ocession avait déjeuné avec nous avant la messe ; malgré la solennité du jour et l’édification qu’il devait à des étranger
ur y résister. Nous étions quatre Français ensemble, fatigués, brûlés du soleil, lassés du chemin, altérés par la chaleur
s étions quatre Français ensemble, fatigués, brûlés du soleil, lassés du chemin, altérés par la chaleur et affamés comme d
coucher à quatre hommes : ce n’est pas de même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’usage du pays. N
atre hommes : ce n’est pas de même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’usage du pays. Nous en avons
même ici, on ne trouve que du vin, pour du pain ce n’est pas l’usage du pays. Nous en avons eu pourtant à trente sols la
Il ne me reste qu’à vous dire qu’ils sont plus intéressés que peuple du monde et qu’ils dameraient le pion, même aux frip
iqu’ils passent pour la quintessence de l’usure et de la juiverie. Du Mardi 21. [mars] Nous avons en vain attendu to
s’en prenait à moi, et que Monsieur Du Quesne croyait sur le rapport du Commissaire que j’étais allé pour en acheter. J’a
saire que j’étais allé pour en acheter. J’avais assuré le Commissaire du contraire, il ne l’a pas dit de même à Monsieur D
n et nous venons de mettre à la voile ce soir sur les sept heures. Du Mercredi 22e [mars] Toujours bon vent. Nous vo
t heures. Du Mercredi 22e [mars] Toujours bon vent. Nous voyons du poisson, nous n’en prenons point, ce n’est pas no
tre faute, il ne tient pas à nous de lui faire voir notre cuisine. Du Jeudi 23e [mars] Toujours bon vent. On vient d
thon, nous saurons demain s’il est bon car nous dînerons ensemble. Du vendredi saint 24e [mars] Il a fallu jeûner au
ent des trente et quarante jours : Dieu nous en veuille préserver. Du samedi 25e [mars] Toujours calme. Messieurs de
pieusement, car venant de confesse, ils ne voudraient pas mentir. Du dimanche, jour de Pâques 26. [mars] Calme tout
de couvent, bon déjeuner, bon vin, bon appétit. Il ne nous manque que du vent. Il a fait si chaud que la fièvre chaude a s
r l’eau, on l’a rattrapé, il était mort, et n’allait point à fond. Du lundi 27 [mars] Chaleur excessive, la tête tou
ndi 27 [mars] Chaleur excessive, la tête tourne, point de vent. Du mardi 28 [mars] Même chose, tant pis. Du me
rne, point de vent. Du mardi 28 [mars] Même chose, tant pis. Du mercredi 29e [mars] Même chose. Il a plu pour
ance. La chaleur nous tue, Monsieur Hurtain s’en trouve incommodé. Du jeudi 30e. [mars] Encore calme. Le vent est mo
e soleil à pic, c’est-à-dire qu’il est directement à notre zénith. Du vendredi 31 [mars] Du poisson à toute ligne ma
ire qu’il est directement à notre zénith. Du vendredi 31 [mars] Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chal
31 [mars] Du poisson à toute ligne mais point de vent. La chaleur du pont brûle les pieds à travers souliers et bas.
u pont brûle les pieds à travers souliers et bas. Avril 1690 Du samedi premier avril Que cette Ligne est diffi
à écorcher ! Point de vent, nous sommes toujours en même endroit. Du dimanche 2e. [avril] Le vent ne vient point. Q
Que ce calme-ci m’ennuie ! Mr Hurtain a gardé le lit aujourd’hui. Du lundi 3e. [avril] Même chose : point de vent,
de poisson. Je voudrais bien beaucoup de vent et point de poisson. Du mardi 4e. [avril] Pluie très forte, un peu de
à Paris guillées de mars. Monsieur Hurtain a la fièvre bien fort. Du mercredi 5e [avril] Les gens ne peuvent s’aide
ort crainte de lui donner de mauvais pressentiments sur sa fièvre. Du jeudi 6. [avril] Point de vent, chaleur de dia
ièvre. Du jeudi 6. [avril] Point de vent, chaleur de diable. Du vendredi 7 [avril] Il a beaucoup plu cette nui
u cette nuit et il fait un petit vent qui nous mène petit à petit. Du samedi 8e. [avril] Même vent, chaleur très gra
soleil à l’envers sans pouvoir attraper le milieu de ses maisons. Du dimanche 9e. [avril] Toujours bon petit vent,
Brosses, secrétaire de Monsieur le chevalier de Chaumont, ambassadeur du Roi à Siam, s’est fort blousé en disant dès le co
elation de l’ambassade de monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du fond de cale était auss
monsieur le chevalier de Chaumont à la Cour du Roi de Siam) que l’eau du fond de cale était aussi fraîche que si on fût ve
es autres en font de bonnes aussi, et les publient pour l’édification du prochain. Il n’y a rien de si chrétien que l’un e
ue je ne puis plus écrire, l’encre même sèche au bout de ma plume. Du lundi 10e. [avril] Monsieur Hurtain se portant
rs de plus mal en plus mal a envoyé aujourd’hui à bord de l’Amiral et du Florissant afin d’avoir le sentiment des chirurgi
lui sont propres. Non seulement les chirurgiens mais aussi Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus à bord. On dit ici qu
i sont propres. Non seulement les chirurgiens mais aussi Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus à bord. On dit ici que ce ne
e ans ne me donne guère lieu d’espérer rien que de funeste. Messieurs du Quesne et Joyeux sont sortis fort affligés de sa
ns ne me donne guère lieu d’espérer rien que de funeste. Messieurs du Quesne et Joyeux sont sortis fort affligés de sa maladie
ur, les choses s’en font mieux et à moins de bruit. Quoique j’en dise du bien, j’ai pourtant sujet de m’en plaindre. Il n’
a que l’intérêt de la Compagnie qui puisse m’empêcher de lui vouloir du mal, il m’a enlevé le sieur Du Hamel, le plus int
e qui puisse m’empêcher de lui vouloir du mal, il m’a enlevé le sieur Du Hamel, le plus intime ami que j’eusse ici, pour l
e j’eusse ici, pour le mettre sur le Dragon, à la place de l’écrivain du Roi de ce navire, qui comme je vous ai dit est re
iez si vous le connaissiez et cela sera, car il ira à Paris au retour du voyage, et je l’accompagnerai ou lui donnerai ce
ou lui donnerai ce journal-ci pour vous le mettre entre les mains. Du mardi 11e. [avril] Je vous promis avant-hier l
ons, ce ne sont point des érêtes, ce sont des os effectifs. Le dedans du corps est composé de même que celui d’un cochon,
sagréable à la vue et très sèche sous la dent malgré l’assaisonnement du pâté. Enfin ce serait un régal pour le diable et
serait un régal pour le diable et qui conviendrait à sa couleur, que du marsouin pour manger, du café pour boisson et une
diable et qui conviendrait à sa couleur, que du marsouin pour manger, du café pour boisson et une pipe de tabac pour desse
rt. Monsieur Hurtain se porte toujours mal et nous n’allons guère. Du mercredi 12e. [avril] Il a plu extrêmement cet
de la pluie qu’il fait ici, il semble que Dieu pour tempérer l’ardeur du soleil, et pour éteindre la soif de ceux qui vien
tte eau est fort bonne excepté qu’elle sent un peu d’amertume à cause du goudron sur lequel elle tombe et passe avant que
n garde cette eau pour les bestiaux et on donne à l’équipage de celle du fond de cale. Si j’en étais cru, la Compagnie fer
dait cet animal que Dieu faisait naître pour la nourriture des autres du même œil qu’il regardait les insectes des campagn
nger à eux et leur faire connaître que sur mer ils sont toujours près du péril soit du côté du monde soit du côté de Dieu,
leur faire connaître que sur mer ils sont toujours près du péril soit du côté du monde soit du côté de Dieu, et ainsi les
re connaître que sur mer ils sont toujours près du péril soit du côté du monde soit du côté de Dieu, et ainsi les obliger
côté de Dieu, et ainsi les obliger à se préparer à tout événement. Du jeudi 13e. [avril] Il vient de se lever un pet
lever un petit vent Sud variable. Il n’importe, nous irons un peu. Du vendredi 14. [avril] Même vent. Monsieur Hurta
rs de son passage, et non pas ce qu’on dit communément que la chaleur du soleil est plus forte lorsqu’elle darde ses rayon
chaleur aussi forte il y a un mois que nous la trouvons à présent. Du samedi 15. [avril] Le vent s’est rafraîchi, no
ous tirons au court bâton avec lui. Monsieur Hurtain est fort mal. Du dimanche 16. [avril] Même chose pour le vent,
elles quand il a écrit : Jamais contre un renard chicanant un poulet Du sac de son procès fut-il charger Rollet ? Il a r
que je décharge ma bile sur Boileau comme s’il était cause de la mort du goret, je vous répondrai que cela me chagrine. C’
on regrette très amèrement les choses sur lesquelles on comptait. Du lundi 17 [avril] Nous allons un peu ; le vent
t. Du lundi 17 [avril] Nous allons un peu ; le vent s’est rangé du côté qu’il nous le faut, mais Monsieur Hurtain em
du côté qu’il nous le faut, mais Monsieur Hurtain empire toujours. Du mardi 18 [avril] Même vent. Monsieur Hurtain e
e la mer, qui seul ose prêter le collet aux caïmans ou crocodiles. Du mercredi 19 [avril] Toujours même vent d’Est.
is c’est toujours autant de pris. Monsieur Hurtain décline. Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus le voir : le premier
c’est toujours autant de pris. Monsieur Hurtain décline. Messieurs Du Quesne et Joyeux sont venus le voir : le premier s’en es
eux. Je crains fort que nous ne fassions jamais le dernier signal. Du jeudi 20e. [avril] Nous avons dès le matin fai
Joyeux est venu à bord et y a dîné. Il s’en est retourné bien affligé du péril manifeste où il laisse son ami. Nous avons
atholique apostolique et romaine, qu’il avait embrassée depuis l’Edit du mois d’octobre 1685. Du vendredi 21 [avril]
maine, qu’il avait embrassée depuis l’Edit du mois d’octobre 1685. Du vendredi 21 [avril] Toujours de même pour le v
e même pour le vent et le chemin. Monsieur Hurtain est à l’agonie. Du samedi 22e. [avril] On m’a réveillé cette nuit
canon tirés à demi-heure de distance l’un de l’autre depuis le point du jour jusques à l’heure qu’il a été jeté à la mer.
le point du jour jusques à l’heure qu’il a été jeté à la mer. Monsr. du Quesne et Monsieur Blondel commissaire sont venus
point du jour jusques à l’heure qu’il a été jeté à la mer. Monsr. du Quesne et Monsieur Blondel commissaire sont venus à bord
morts, le corps présent dans une bière, une croix dessus, l’épée hors du fourreau, attachés ensemble en croix de saint And
guissait depuis quatre ans, et la seconde en le tirant de l’esclavage du démon par une conversion sincère, ayant jusques a
en fait et tout le monde en a été fort content. Après cela l’aumônier du Florissant son frère, qui était venu à bord avec
je vous écris dans une fort grande douleur et les larmes aux yeux. Du dimanche 23 [avril ] Monsieur du Quesne et Mon
Monsieur de Bouchetière qui est un fort honnête homme. Un de mes amis du Gaillard m’écrit que je ne perdrai point au chang
blablement je vivrai bien. Le vent est bon, nous n’allons pas mal. Du lundi 24e. [avril] Monsieur de Porrières me pa
d’autres. Nous allons fort peu car il n’y a presque point de vent. Du mardi 25. [avril] jour de saint Marc La maladi
a permission de la faire. Il l’a accordée pour aujourd’hui, à l’issue du dîner, et on l’a faite ainsi. Premièrement les ma
e de vingt-cinq écus et de deux barils d’eau-de-vie, outre le baptême du navire qui n’était jamais venu sous la Ligne. C’e
isine leur servaient d’armes ; ils s’étaient barbouillés avec le noir du cul d’une poêle. Il y en avait un qui marquait au
n de Saint Jacques, ayant pour chapelet un racage de perroquet autour du col dont les grains sont plus gros que les deux p
our infecter ceux qui couchent auprès de lui dans un air renfermé. Du mercredi 26. [avril] jour de ma fête. Personne
s 50 minutes au sud de la Ligne, nous serons bientôt sous le Tropique du Capricorne. Les chaleurs diminuent, elles sont co
t leur faute, je ne les empêche pas de le regarder tous les jours. Du jeudi 27. [avril] Nous allons fort bien, le ve
si calme depuis cinq jusques à sept heures que le vent est revenu. Du vendredi 28. [avril] Le tropique du Capricorne
res que le vent est revenu. Du vendredi 28. [avril] Le tropique du Capricorne est passé, le vent est bon et s’est ra
par son ardeur qu’il est le père de son équipage. Mais comme il faut du temps, que le vent était fort et la mer un peu ag
demander au valet de chambre de Monsieur le Commandeur, qui est venu du Gaillard avec lui, si le matelot qui tomba à la m
par avance et qu’il n’y avait point de constance ni d’âme à l’épreuve du feu. Je ne crois pas qu’il y en puisse avoir à l’
-être se convertit en désespoir, Dieu seul sait ce qui en réussit. Du samedi 29. [avril] Le vent est toujours Sud-Es
int leurs maisons, mais seulement quelques-uns de leurs bâtiments. Du dimanche 30e. [avril] Le vent est venu à l’Est
ute sa vie a été dans le service : il entend raillerie mieux qu’homme du monde. Nous sommes lui et moi les deux antagonist
e de m’en entretenir. Il a de l’esprit beaucoup et parle des affaires du monde en politique raffiné, enfin c’est un homme
lotus componitur orbis c’est-à-dire en bon français Qu’à l’exemple du Commandant Chacun se forme un train de vie. En e
eries innocentes qui sont le sel des conversations. Mai 1690 Du Lundi Premier de Mai Il me remet en mémoire la
sera toujours. La conversation avait été en partie sur mon chapitre, du moins j’en ai vu quelques effets qui me le font c
rouvé à table avec Monsieur le Commandeur faisant ensemble le prélude du dîner. D’abord que Monsieur Du Quesne m’a aperçu,
Mais comme nous voulions nous divertir aussi de notre côté l’écrivain du Gaillard et moi, nous avons fait table à part afi
t à Dieu nous en aurons d’autre ; la chaleur n’est pas bien forte. Du mardi 2e. [mai] Il a calmé tout plat ce matin
Ouest qui nous donne bonne espérance. Nous avons vu ce soir à l’issue du chapelet c’est-à-dire vers les huit heures un phé
tion a été d’environ cinq pater, et ensuite a disparu tout à fait. Du mercredi 3e. [mai] Il a encore fait calme tout
3e. [mai] Il a encore fait calme toute la nuit, mais vers le lever du soleil, le vent est venu Ouest, bien faible, mais
est venu Ouest, bien faible, mais s’est rafraîchi sur les neuf heures du matin ; nous avons bien été toute la journée et e
du matin ; nous avons bien été toute la journée et en bonne route. Du jeudi 4e l’Ascension [mai] Il a plu beaucoup c
our nous faire trouver la mer dure. Nous commençons à sentir les mers du Cap de Bonne-Espérance où on dit qu’elles sont fu
ées depuis France. La chaleur s’évanouit, le froid se fait sentir. Du vendredi 5e [mai] Le vent s’est remis à Ouest
e et rude, mais vent arrière la fait trouver belle au roulis près. Du dimanche 7 [mai] Même vent, même route, même c
rès. Du dimanche 7 [mai] Même vent, même route, même chemin. Du lundi 8 [mai] Le vent s’est encore renforcé. N
est trop agitée pour que son homme n’ait pas été englouti d’abord. Du mardi 9e. [mai] Même chose pour le vent, on ne
n ne peut dormir on roule trop. Le vent fait ce que les poètes disent du violon d’Orphée, il fait danser les choses inanim
it bien manger sec, on fait en buvant les plus plaisantes contorsions du monde. Du mercredi 10e. [mai] Le vent a cha
r sec, on fait en buvant les plus plaisantes contorsions du monde. Du mercredi 10e. [mai] Le vent a changé cette nui
t jeté au Sud-Sud-Est, gros vent ; tant pis il nous est contraire. Du jeudi 11e [mai] Même vent, nous reculons au li
qui était le premier de la lune, il pourrait bien nous chagriner. Du vendredi 12e. [mai] Vent variable toute la nui
st venu ce soir Sud-Ouest, c’est ce qu’il nous faut s’il continue. Du samedi 13 [mai] Même vent, mais Sud ce soir. O
samedi 13 [mai] Même vent, mais Sud ce soir. On a retranché l’eau du matin à l’équipage : il fait froid, on ne leur do
l’équipage : il fait froid, on ne leur donne que de l’eau-de-vie. Du dimanche 14. La Pentecôte [mai] Même chose, le
almer, tant mieux il en viendra de meilleur. Nous sommes à la hauteur du Cap de Bonne-Espérance, quatre ou cinq jours de b
ort variables et qu’on ne doit compter sur aucun qui soit certain. Du lundi 15 [mai] La mer a été fort agitée toute
tenait, le navire a autant et plus travaillé que dans une tempête. Du mardi 16. [mai] Le vent s’est jeté au Nord-Oue
Nord-Ouest : Dieu veuille qu’il y reste c’est ce qu’il nous faut. Du mercredi 17. [mai] Le vent a changé cette nuit
a main. Mais n’y ayant rien d’extraordinaire je n’en parlerai pas. Du jeudi 18 [mai] Toujours même vent ; cela nous
cela nous ennuie, nous sommes à la porte et ne pouvons pas entrer. Du vendredi 19. [mai] Le vent a calmé Dieu merci,
qu’il vienne il ne peut pas nous être plus contraire qu’il était. Du samedi 20 [mai] Le vent est Nord, par conséque
drait un peu de l’Ouest il serait meilleur. Nous n’allons pas mal. Du dimanche de la Trinité 21 [mai] Le vent est to
eté à Ouest-Nord-Ouest bon petit frais ; c’est ce qu’il nous faut. Du lundi 22. [mai] Même vent d’Ouest-Nord-Ouest j
22. [mai] Même vent d’Ouest-Nord-Ouest jusques sur les six heures du soir qu’il a renforcé, la pluie est venue qui n’a
elons à Paris guillées de mars, et qui ne dure pas plus longtemps. Du mardi 23. [mai] Le vent est toujours Sud. Le f
onc très pauvre chère. Il nous est mort encore aujourd’hui un matelot du Port-Louis. Le changement de climat dévoie le tem
soutenir tant de différentes températures sans en être incommodé. Du mercredi 24. [mai] Toujours même vent de Sud v
Est, et ainsi contraire à la route : nous lauvayons bord sur bord. Du jeudi de la Fête-Dieu 25 [mai] Toujours même v
. Les vents sont bien inconstants, nous ne sommes point à cent lieues du Cap et nous ne pouvons y arriver. Du vendredi
ne sommes point à cent lieues du Cap et nous ne pouvons y arriver. Du vendredi 26. [mai] Vent toujours variable. La
ur que les paysans paient la taille si ce vent-ci continue. Messieurs Du Quesne, de Quistilly et de Chamoreau sont venus d
que les paysans paient la taille si ce vent-ci continue. Messieurs Du Quesne , de Quistilly et de Chamoreau sont venus dîner ic
des bouteilles vidées de bon cœur. Dieu veuille qu’il réussisse ! Du samedi 27. [mai] Parbleu si l’on veut me croir
ns nos bouteilles, il en est venu d’autre cette nuit, mais bon, c’est du Nord-Ouest. Nous allons à merveille depuis deux h
bon, c’est du Nord-Ouest. Nous allons à merveille depuis deux heures du matin. Du dimanche 28. [mai] Le vent est bo
u Nord-Ouest. Nous allons à merveille depuis deux heures du matin. Du dimanche 28. [mai] Le vent est bon. Nos pilote
cette nuit s’il vente toujours aussi bon frais qu’il fait. Messieurs du Gaillard ont sondé et se font apparemment à plus
croient être, et encore cette déclaration se fait-elle en secret. Du lundi 29. [mai] Nos pilotes sont habiles gens 
x-vingts brasses d’eau, ainsi nous sommes sûrs d’être sur les accores du banc des Aiguilles, environ vingt lieues du Cap d
rs d’être sur les accores du banc des Aiguilles, environ vingt lieues du Cap de Bonne-Espérance dans l’Est. Le vent est to
afin de nous tenir comme dit la chanson bonne et douce compagnie. Du mardi 30 [mai] Toujours bon vent cause du Drag
e et douce compagnie. Du mardi 30 [mai] Toujours bon vent cause du Dragon qui ne peut remâter que d’un temps plus ca
calme et d’une mer plus tranquille. Nous roulons plus que jamais. Du jeudi 31 et dernier mai 1690. Toujours même ve
-il. Aussi est-il vrai qu’il faudrait que le navire fût plus fort que du fer pour ne pas larguer dans les fatigues qu’il a
s bien heureux de passer ces mers-ci vent arrière. Juin 1690 Du jeudi premier. jour de juin 1690 octave de la Fêt
u. Le vent a varié toute la journée et a fait presque tout le tour du compas, ainsi nous avons toujours roulé et fatigu
ainsi nous avons toujours roulé et fatigué la mer étant fort émue. Du vendredi 2e. [juin] Toujours même vent. Nous c
fraîches ; nous ne mangeons rien qui ait eu vie faute d’en avoir. Du samedi 3e. [juin] Vent Sud-Ouest fort bon Dieu
plusieurs de nos gens en sont attaqués. Nous avons parlé à Messieurs du Gaillard qui disent qu’ils viendront dîner d’aujo
e qu’on leur fera, tant pis. Il s’en va assez vite sans leur aide. Du dimanche 4e. [juin] Le vent s’est jeté ce mati
continuer jusques à la nouvelle et cela ne nous accommoderait pas. Du lundi 5e [juin] Le vent a changé ce matin et e
le nombre des malades augmente, nous avons plusieurs soldats attaqués du scorbut qui pourraient bien infecter les matelots
e eau est fort rousse, qu’elle sent, et qu’il y a des vers dedans. Du mardi 6. [juin] Toujours bon vent. Il avait un
et de son intérêt de n’y envoyer que des vaisseaux bons voiliers. Du mercredi 7. [juin] Le vent a encore calmé cett
re juste où nous serons et aller ensuite en droite route à Amzuam. Du jeudi 8 [juin] Le vent est bon Sud-Ouest vent
e. Dieu nous en veuille préserver : ce qu’il garde est bien gardé. Du vendredi 9e, [juin] Le vent est toujours le mê
à petit et nous retournons trouver le soleil. Nous commençons à voir du poisson qui passe la nuit le long de bord mais no
vions le corps un peu calviniste. Le vent vient de calmer ce soir. Du samedi 10. [juin] Il a fait calme toute la nui
trois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne, de Chamoreau, de Quistilly et les autres
ois pieds et demi ; c’est le meilleur poisson de la mer. Messieurs Du Quesne , de Chamoreau, de Quistilly et les autres de la g
t trouvé si bon qu’à peine en puis-je dire des nouvelles. Sa nageoire du dos qui s’étend depuis la tête jusques à la queue
mette et sa tête a fait de fort bonne soupe. Nous allons bien peu. Du dimanche 11. [juin] Le vent est revenu Sud-Est
e nous lui avions donnée tout d’un coup, ainsi nous voilà quittes. Du lundi 12 [juin] Nous allons toujours un peu. M
st fait Sud-Ouest, Dieu le fasse augmenter car il est bien faible. Du mardi 13 [juin] Le vent est mort. Il a calmé d
grands jours sont en France à présent, et nous en avons de petits. Du mercredi 14. [juin] Calme tout plat, point de
cette nuit, nos pilotes disent que nous voirons demain Madagascar. Du jeudi 15 [juin] Le vent a rafraîchi cette nuit
15 [juin] Le vent a rafraîchi cette nuit, et ce matin à la pointe du jour nous avons vu terre et c’est celle de Madaga
terre et c’est celle de Madagascar, qui est dit-on la plus grande île du monde et la plus peuplée. Messieurs de la Compagn
enne loi, mais mêlées de mahométismes. Monsieur de Choisy semble être du même sentiment dans la Vie de Salomon qu’il a don
on retour de Siam, avec Monsieur le chevalier de Chaumont ambassadeur du Roi, fondé sur le plus court chemin que cette nat
de cuivre plus recherché que l’or dont on se servait à l’édification du temple que Salomon faisait bâtir à Hiérusalem, et
des Enfers par le ministère d’une pythonienne ou devineresse l’ombre du prophète Samuel. Il ne sert de rien de dire que l
nt les filles qui en viennent à ces excès, ce sont les femmes mariées du consentement de leurs maris qui s’en font un poin
ste, c’est que j’ai quelque idée d’avoir lu autrefois que ces ennemis du peuple de Dieu immolaient à leurs idoles des vict
anglants sacrifices, qui par succession de temps et par l’instigation du diable qui pousse toujours du mal au pis, et par
uccession de temps et par l’instigation du diable qui pousse toujours du mal au pis, et par la persuasion de leurs prêtres
ère qui fut facile Ne fit jamais cruelle fille Et ce que je vous dis du libertinage de ces filles est tellement certain q
Nous avons vu Madagascar toute la journée et la laissons à droite. Du vendredi 16 [juin] Le vent a continué toute la
hère que nous faisons parce que j’espère manger bientôt de la salade, du gibier, de bon bœuf, de bon poisson, des oranges,
route au Nord-Nord-Ouest, et que nous avons perdu la terre de vue. Du samedi 17. [juin] Nous avons eu toujours même
am : ce sont deux îles à neuf lieues de distance l’une de l’autre. Du dimanche 18. [juin] Peu de voiles cette nuit,
de Nove est dépassé, nous porterons cette nuit toutes nos voiles. Du lundi 19. [juin] Le vent a calmé beaucoup mais
u deux jours de fièvre, je n’en ai point aujourd’hui grâce à Dieu. Du mardi 20 [juin] Il a calmé ce matin, mais le v
ali, et s’il plaît à Dieu nous y arriverons demain de bonne heure. Du mercredi 21. [juin] Nous sommes arrivés aujour
’il a mouillé, nous avons approché de terre beaucoup plus que lui. Du jeudi 22. [juin] Il est venu aujourd’hui aussi
part, l’endroit où nous sommes n’étant pas bon. Juillet 1690 Du samedi premier. juillet Je revins hier au soir
let Je revins hier au soir de terre où j’ai resté depuis jeudi 22e du dernier, et dont j’ai rapporté une fort grosse fi
rt communs. La terre y est très bonne et très grasse. Ils y cultivent du riz, et je suis persuadé que le froment et la vig
s savoureux que ceux de France. Il est impossible de les garder morts du jour au lendemain, cette viande se corrompt d’abo
rçois pas qu’il leur manque rien, ayant de la viande, des légumes, et du poisson de mer et d’eau douce en abondance, nous
tête de bœuf, et verse à terre l’eau qui reste tant dans la coquille du trou que dans celle de la porte. Voilà tout ce qu
. Ils sont bien faits de leur personne, forts et robustes, les traits du visage assez beaux, le nez fort élevé ; quelques-
plus visible n’en est pas moins subtile, c’est que lorsqu’ils vendent du bétail, ils le vendent dans le bois, et lorsqu’on
it que j’allais à la ville, que mon dessein n’était pas de leur faire du mal mais seulement de trouver des bœufs et des po
ux, ceux qui revinrent avec moi se faisaient un plaisir de me montrer du gibier, ce qui me servit fort bien à dîner et sou
uit lieues de tour, est fort peuplée : les habitants assez agréables, du moins point hideux. Ils n’ont pour tout habit qu’
es-uns qui ont des vestes des Indes, mais peu. Je n’ai vu que le fils du Roi couvert d’un turban, tous les autres vont nu[
du Roi couvert d’un turban, tous les autres vont nu[e] -tête. Ce fils du Roi écrivit devant moi à ses gens pour me faire a
plumes sont un morceau de bois coupé au couteau et leur encre le noir du cul de leur pot délayé assez bien pour s’en servi
uisque c’est tout ce que j’en sais, seulement ajouterai-je qu’ils ont du vin de palme qu’ils appellent tary, de couleur du
terai-je qu’ils ont du vin de palme qu’ils appellent tary, de couleur du petit lait, d’un goût piquant, agréable, fort raf
tis, crainte que les courants ne nous jouent quelque mauvais tour. Du dimanche 2e. ou du lundi 3e, [juillet] Je n’éc
s courants ne nous jouent quelque mauvais tour. Du dimanche 2e. ou du lundi 3e, [juillet] Je n’écrivis point hier, e
avait trois Anglais. Nous arrivâmes au mouillage sur les cinq heures du soir, et aperçûmes un navire qui ne nous parut pa
ent, et nous nous l’avions tenu : ainsi nous v[în] mes tomber au vent du vaisseau anglais qui nous parut grand pour lors.
ce que les courants l’avaient tellement drivé qu’il passa tout proche du Gaillard, et si proche que [que] leurs vergues se
Monsieur de Porrières sachant que c’était un Français qui s’échappait du bord de l’Anglais et qui s’était jeté à la nage e
rut sur la scène. Pour nous, nous ne fûmes plus alors que spectateurs du combat, et entendions les balles qui frappaient l
coup perdu. Les courants les séparèrent et il alla tomber sous le feu du Lion qui se battit fort bien, mais de loin, n’éta
les uns les autres ; et qu’il fallait remettre la partie à la pointe du jour, et cependant observer l’ennemi. On ne tira
demi-heure à se dissiper, après quoi nous ne vîmes plus rien le reste du navire étant coulé à fond. C’est ainsi qu’a péri
ait tout neuf et ce n’était ici que son second voyage : le corps seul du navire agréé et armé valait plus de deux cent mil
aits d’un si rude ennemi qui dans les Indes nous aurait pu faire bien du mal s’il avait été secondé, mais aussi de ce que
bligé à se brûler, ceux que nous avons reçus de lui donnent à présent du travail à nos charpentiers ; notre mât de civadiè
feu continuellement avec un fusil aussi lourd que lui, sans s’étonner du sifflement des balles et boulets. C’est un jeune
is pu gagner sur son esprit d’aller se mettre en sûreté dans la fosse du chirurgien. Vous vous étonnerez peut-être de ce q
ur de Porrières a bien voulu que je visse pour la première fois tirer du canon à la mer autrement que pour les saluts. Il
Gaillard a eu sept hommes de tués et trois blessés ; le contre-maître du Florissant a été tué ; Monsieur du Quesne lui-mêm
. Nous allons chercher les Maldives. Le vent est Sud et bon frais. Du mardi 4e. [juillet] Toujours même vent et nous
[juillet] Toujours même vent et nous n’allons pas mal. L’agitation du combat, et le travail d’hier, m’ont fait si bien
lus longtemps et n’eût pas coulé bas, il ne se serait point brûlé. Du mercredi 5e. [juillet] Toujours même vent de S
e, nous étions à midi par onze degrés et demi, au sud de la Ligne. Du jeudi 6. [juillet] Toujours même vent de Sud,
la trouvons plus si forte. Je n’ai point eu de fièvre aujourd’hui Du vendredi 7 [juillet] Monsieur Du Quesne a donn
ais moins dangereux que les nôtres. Il a sept hommes tués. La chambre du R. P Tachard a été sacrée aux boulets, aucun n’y
Dieu éprouve les siens quelquefois, et que le feu n’épargne rien. Du samedi 8e. [juillet] Toujours bon vent, nous a
quatre degrés de la Ligne, deux jours de même nous la doublerons. Du dimanche 9. [juillet] Toujours bon vent : nous
tre et qui souffrira que les chrétiens lui mettent la main dessus. Du lundi 10. [juillet] Toujours bon vent. La Lign
e est doublée et nous ne voirons plus guière le soleil à l’envers. Du mardi XI. [juillet] Toujours vent arrière : da
ouer de la griffe, bien résolus de nous venger à la première occasion du point-n’en-tâte d’Amzuam. Du mercredi 12e. [ju
de nous venger à la première occasion du point-n’en-tâte d’Amzuam. Du mercredi 12e. [juillet] Bon vent. Nous étions
ux chacun y aura part, et je ne suis pas assez sot pour m’oublier. Du jeudi 13e. [juillet] Que nous sommes heureux d
à l’Anglais qui leur tombera entre les mains il payera pour tout. Du vendredi 14e. [juillet] Toujours bon vent, nou
t à l’île de Ceylan : tant mieux si nous y trouvons quelque chose. Du samedi 15. [juillet] Toujours vent arrière. C’
lais avait épargnés et qui ne sont point accoutumés à être bercés. Du dimanche 16. [juillet] Nous étions à midi par
teurs étaient en mer un tel jour, après que le voyage est achevé ? Du lundi 17. [juillet] Le vent est toujours bon,
s en repos sur sa prudence et sa bonne conduite qui nous assurent. Du mardi 18 [juillet] Toujours bon vent la battol
ogie m’en plaît. Nous roulons terriblement, mais nous allons bien. Du mercredi 19e, [juillet] Même vent et bon. Il a
nne sur nos cordages mouillés de la pluie, c’est autant de pourri. Du jeudi 20e. [juillet] Même chose excepté que no
nous n’allons pas si bien, car ces pluies-ci font calmer le vent. Du vendredi 21. [juillet] Il nous est mort cette
est mort un matelot comme je vous ai dit, et il en est tombé un autre du Gaillard à la mer. Ils travaillent beaucoup au ha
ne ont de grâces à rendre à Dieu ! Non fecit taliter omni nationi. Du samedi 22e [juillet] Il a un peu calmé ce mati
e à être fait à la chaleur, je ne m’en trouve plus tant incommodé. Du dimanche 23e, [juillet] Monsieur Joyeux a réga
magnifique surtout le dessert, tout le monde en est fort content. Du lundi 24e. [juillet] Toujours en joie, point d
nus de bonne heure. Nous avons vu ce soir six îles, et ce sont celles du nord des Maldives. Nous croyions en être fort élo
que nos pilotes soient aussi habiles qu’il puisse y en avoir au reste du monde, ils ont été surpris de ce revers qu’ils n’
ou plutôt bien faux puisque les plus expérimentés en sont la dupe. Du mardi 25. [juillet] Toujours bon vent. Autre d
n. Où sommes-nous ? On n’ en sait rien, les pilotes sont partagés. Du mercredi 26. [juillet] Nous allons toujours ve
r trouver la pointe de l’île de Ceylon qui regarde le plus le Sud. Du jeudi 27. [juillet] Nous avons fort bien été t
allons fort bien encore, mais cette nuit nous n’irons pas si vite. Du vendredi 28. [juillet] Notre premier pilote ju
était de l’huile sur le feu. Il avait raison, car sur les huit heures du matin, l’Oiseau a mis pavillon à poupe qui est le
l vaudrait mieux qu’il parût le matin, on aurait la journée à soi. Du samedi 29. [juillet] Grande joie à bord dès le
9. [juillet] Grande joie à bord dès le matin. A la première pointe du jour, nous avons aperçu le même navire que nous v
qu’une flûte de peu de défense. Nous avons mouillé auprès à la portée du canon. Monsieur de Porrières y a envoyé son canot
, le commissaire en a fait l’inventaire sauf le droit de présence. Du dimanche 30e. [juillet] Nous avons resté toute
journée à l’ancre et je n’ai point sorti de 1’Ecueil, Dieu merci. Du lundi 31 [juillet] Nous avons appareillé ce ma
tis. J’étais novice, je tâcherai à ne plus l’être. Août 1690 Du mardi premier août Nous avons assez bien été t
ns assez bien été toute la journée, et nous avons mouillé ce soir. Du mercredi 2e[août] Nous nous apercevons que les
ènent où nous n’avons que faire nous avons encore mouillé ce soir. Du jeudi 3e. [août] Nous ne mouillerons plus parc
s’il avait été moins insolent il ne porterait pas de mes marques. Du vendredi 4e. [août] Calme tout le jour, un peu
isons très pauvre chère les jours maigres, et notre vin est aigre. Du samedi 5e. [août] C’est l’ordinaire dans ces e
luie, tant mieux elle adoucira l’air étouffant que nous respirons. Du dimanche 6e. [août] Il a plu cette nuit pendan
nous l’avons pris à une lieue de terre ou environ. Il venait chercher du riz et du bois et était chargé de roches ; ils n’
ns pris à une lieue de terre ou environ. Il venait chercher du riz et du bois et était chargé de roches ; ils n’étaient qu
les étrangers et nous ne l’en dédirons pas. Voici le plus vilain pays du monde, il pleut de l’heure que je vous écris d’un
. Il vente avec cela beau frais, mais Dieu merci, le vent est bon. Du lundi 7. [août] Nocte pluit tota, redeunt spe
mane. Il a fait toute la nuit un temps de diable mais vers la pointe du jour il s’est éclairci. Les courants nous ont été
ettre, je crois que c’est un magasin hollandais nouvellement bâti. Du mardi 8. [août] Nous avons remis ce matin à la
ne lieue de terre au plus, par le plus beau temps et le meilleur vent du monde. Nous avons passé devant une forteresse hol
e qui vient de Candy, capitale de cette île de Ceilon et la résidence du Roi du pays. Monsieur Du Quesne dit que s’il étai
ient de Candy, capitale de cette île de Ceilon et la résidence du Roi du pays. Monsieur Du Quesne dit que s’il était dans
ver. La terre est belle et unie, et on dit qu’elle est fort saine. Du mercredi 9e, [août] Si nous n’attrapons rien c
ire que Monsieur le Commandeur m’a fait un présent pour me dédommager du profit que je devais faire et que je n’ai pas fai
n’est pourtant pas ma faute de n’avoir rien profité par moi-même. Du jeudi 10e. [août] Nous avons remis ce matin à
i connaissent le havre ; que ces navires étaient mouillés sous le feu du fort, qui nous choisirait si nous approchions de
es de canon et plus de huit cents hommes. Environ sur les cinq heures du soir nous avons découvert à terre un pavillon bla
st un nouvel établissement fait par Monsieur Martin directeur général du commerce de la Compagnie dans les Indes ; et qu’i
rirai plus amplement. Cependant vous saurez toujours que l’usurpateur du royaume de Siam qui avait fait mourir le Roi notr
profonde et toute la terre ne serait pas partagée, comme elle l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du
, comme elle l’a été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Nous avons encore appris
été du temps de César et de Pompée, sur les intérêts du beau-père et du gendre. Nous avons encore appris que les Hollanda
ien qui vaille. Dieu me fasse plus honnête homme que par le passé. Du vendredi 11e. [août] Nous avons remis ce matin
st proche. Nous voyons Pondichéry et n’en sommes qu’à deux lieues. Du samedi 12e. [août] J’écris sur les dix heures
à deux lieues. Du samedi 12e. [août] J’écris sur les dix heures du matin pour vous dire que nous sommes à l’ancre de
s bûches jointes ensemble avec des cordes de bois. Ils nous apportent du poisson qu’on leur paye. Le premier qui est venu
eut nommer amphibies, c’est-à-dire moitié chair et moitié poisson. Du jeudi 24e. [août] Je ne vous ai point écrit de
. Du jeudi 24e. [août] Je ne vous ai point écrit depuis le 12e. du courant parce que j’ai toujours resté à terre, ou
vouloir se perdre absolument que d’en approcher davantage. Les noirs du pays viennent prendre ceux qui y vont et les marc
i neuf hommes dans chacune dont la dépense serait épargnée. C’est ici du sable mouvant. On dit vulgairement qu’il est impo
ue quatre tours rondes, et qui par conséquent n’est point flanqué que du côté du jardin où il y a un bastion régulier. Il
e tours rondes, et qui par conséquent n’est point flanqué que du côté du jardin où il y a un bastion régulier. Il n’y a en
e les chaloupes aborder, ni du côté de terre étant sous la protection du roi du pays qui a défendu aux Anglaise aux Hollan
haloupes aborder, ni du côté de terre étant sous la protection du roi du pays qui a défendu aux Anglaise aux Hollandais de
acte une couleur vive et un éclat uniforme qui la ferait prendre pour du marbre blanc, ce que j’ai connu à de vieux réserv
t garde ponctuelle comme en Europe. Ils y vivent fort chrétiennement, du moins ont-ils devant les yeux quantité de bons ex
s avons appris qu’une partie de ce que le Sr. Cordier nous dit le dix du courant est faux ; que ce bruit avait couru, mais
véritablement militante. Monsieur de l’Estrille capitaine de vaisseau du Roi en a porté la relation en France, et ne douta
P.Tachard ne veut point aller demander au roi régnant la confirmation du caractère d’ambassadeur de Siam en France dont le
tres et qu’on nomme ici métis. Il ne me paraît pas qu’il croisse rien du tout dans ce pays que du riz et des herbes potagè
étis. Il ne me paraît pas qu’il croisse rien du tout dans ce pays que du riz et des herbes potagères. Ils ont des poules c
n goût, et c’est ce qu’ils ont de meilleur. Leur mouton n’y vaut rien du tout, et n’est pas même fait comme les nôtres si
ourjointés. J’ai vu aussi des bœufs qui servent à traîner le carrosse du Directeur et en font l’attelage : ils sont de Sur
re les Français qui l’accompagnent, et quand même il ne sortirait pas du tort, il y a toujours plusieurs Noirs à sa suite
l’éclat et l’apparence. Il y avait table ouverte à la loge ou maison du Directeur : j’y ai mangé plusieurs fois. Tout y e
ois pieds et demi ou quatre pieds de longueur. Je ne me souviens plus du nom qu’on lui donnait ; avant que de sortir du fo
Je ne me souviens plus du nom qu’on lui donnait ; avant que de sortir du fort je vous dirai qu’outre le corps de garde qui
ps de garde qui est à la grande porte, il y en a un autre à la maison du Directeur et des sentinelles posées à la maison d
autre à la maison du Directeur et des sentinelles posées à la maison du trésorier, et aux magasins. Enfin tout est réglé
ite et propre aux armes comme à la plume. Pour les habitants naturels du pays il faut les diviser en trois classes. La pre
ase. On les fait toucher dans la main l’un de l’autre, ils se donnent du riz mutuellement, après quoi un bramène leur fait
meurent on les brûle. J’ai vu un corps brûlé à cinq ou six cents pas du fort. Il y avait deux pots de terre auprès du feu
à cinq ou six cents pas du fort. Il y avait deux pots de terre auprès du feu dont l’un était plein de riz et l’autre d’eau
e corps était tout à fait consommé, si ce n’était un reste de l’épine du dos et le crâne qui ne l’étaient point encore ; l
souper. Pour leurs filles ou femmes on ne les voit point. Les femmes du commun peuvent se remarier, ou vivre dans le céli
s en jetant des heurlements effroyables, et enfin se rangèrent autour du corps. La femme parut ensuite vêtue de ses plus b
depuis le nombril jusques aux genouils ; ensuite elle s’assit auprès du corps du mort, le prit par la tête, qu’elle nul d
e nombril jusques aux genouils ; ensuite elle s’assit auprès du corps du mort, le prit par la tête, qu’elle nul dans son g
xécuteur d’une si cruelle exécution, lui lia le bras droit avec celui du mort, et se retira ; après quoi, on les couvrit t
e et d’autre matière combustible, en laissant toutefois une ouverture du côté du soleil couchant, par laquelle on pouvait
utre matière combustible, en laissant toutefois une ouverture du côté du soleil couchant, par laquelle on pouvait voir tou
liers une simple semelle qui n’a qu’une courroie qui passe sur le cou du pied et s’attache au derrière, et au devant un bo
che au derrière, et au devant un bouton qui passe entre le gros doigt du pied et le second. Cette chaussure est commune au
fait de même, si ce n’est que les Noirs ou esclaves après avoir donné du riz à leurs épousées leur en versent trois fois s
en tient point de compte. La fornication chez les premiers est suivie du mariage, chez les derniers passe pour une bagatel
dre. Que les femmes de ceux-ci meurent avant ou après la consommation du mariage, les maris cherchent parti ailleurs ; mai
ouer un tour de Normand, car enfin il marcha autant que moi et en fut du moins aussi fatigué, ou il devait l’être, car j’a
eurs de Monsieur le duc de Holstein en Perse, qui suivant la relation du Sr Olearius, secrétaire de cette ambassade, ne fi
pour entrer dans le tombeau de Sich Sephy, roi de Perse, que les gens du pays regardent comme un saint, et pour contenter
t on ne voit que le dehors, Dieu seul s’étant réservé la connaissance du secret des cœurs, et sur la foi des miracles souv
s, qui sommes éclairés sur la religion et la divinité plus que peuple du monde, reconnaissons dans le ciel des esprits bie
aut absolument que ces peuples-ci aient eu autrefois quelque teinture du christianisme et de la naissance de Jésus-Christ,
sortir de son pays et de l’emporter. Cela tient fort de la naissance du Messie et de la persécution d’Hérode. J’aurais bi
saire suivant leurs fondations, c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz et de l’eau, d’autres du bois, d’autres des œ
s, c’est-à-dire qu’il y en a qui donnent du riz et de l’eau, d’autres du bois, d’autres des œufs, d’autres des poules, d’a
honnêtes*. C’est qu’au coin d’un étang qui n’est pas à deux cents pas du fort, il y a un morceau de bois élevé de deux pie
de deux pieds et demi ou environ, qui représente au naturel la racine du genre humain, auquel ces peuples obligent les fem
a vie, et si j’en ai vu de très beaux. Ce pays-ci dépendait autrefois du Grand Mogol, et a été usurpé sur lui par un nommé
n devoir et l’intérêt de ses maîtres l’ayant obligé d’aller à la Cour du roi de Golconde, il y était arrivé dans le temps
ble, où le Français qui m’a conté ceci fut aussi convié. Qu’à l’issue du repas entre la poire et le fromage ce prince avai
aradis dans le plaisir des sens. Je ne vous parle point de la monnaie du pays : je vous en porte et la vue vous fera mieux
des ennemis, et que comme c’est demain la Saint-Louis, nous tirerons du canon sous les auspices de ce saint protecteur de
de la France, et à l’honneur de notre grand Roi qui en est l’âme. Du vendredi 25e. [août] On nous dit hier que nous
me. Du vendredi 25e. [août] On nous dit hier que nous tirerions du canon, on ne nous a pas trompés. Nous sommes arri
taquer par le vent qu’il faisait, nous nous mettrions en proie au feu du fort qui nous incommoderait beaucoup, outre que n
autant de peine que nous pourrions leur en donner sans compter le feu du fort, et que pour obvier à tout cela, son sentime
om de Dieu. Et là-dessus, il a été résolu qu’on irait à eux à l’issue du dîner et que le Lion et le Dragon iraient les pre
on le suivait, et cependant qu’ils ont été à la voile, on leur a tiré du fort quantité de volées dont les houlets donnaien
u, mais non pas dans son ordre de combat, car il ne l’a point observé du tout. Nous avons resté ainsi entre le Florissant
llandais (c’était le même petit bâtiment que nous avions pris le six, du courant, qu’on avait accommodé en brûlot à Pondic
ire, le boulet a frisé la forme de mon chapeau, et emporté un morceau du bord derrière la tête. Monsieur le commandeur de
ure hachée. Nous avons trente-un coups de canon portant dans le corps du navire et neuf dans notre mâture. Il n’y a que no
quels étaient des nôtres) que ces navires avaient toute leur batterie du même côté et qu’ils avaient transporté leur batte
re servis promptement, ils avaient pris sur leurs navires des soldats du fort de Madras. Nous sommes présentement à l’ancr
que ce navire reste où il est il pourrait bien changer de maître. Du samedi 26. [août] Nous avons resté toute la nu
outes leurs marchandises, si ils en avaient, car on n’y a rien trouvé du tout. Ces scélérats avaient laissé dans la soute
en serait trop approché. Dieu merci ni l’un ni l’autre n’a réussi. Du dimanche 27e. [août] Toujours bon vent nous al
tamorphosé en brûlot si il avait été bon voilier, mais n’allant point du tout on y a mis le feu aujourd’hui. Du lundi 2
oilier, mais n’allant point du tout on y a mis le feu aujourd’hui. Du lundi 28 [août] Toujours bon vent nous allons
vent d’emplâtre aux trous qu’elles avaient faits en nous frappant. Du mardi 29e. [août] Toujours bon vent, nous allo
ût] Toujours bon vent, nous allons bien, tout ceci nous avance. Du mercredi 30 [août] Nous avons vu ce matin un n
me paraissant pas mâtés, je crois que ce sont des navires maures. Du jeudi 31. [août] Nous avons bien été toute la
le gardons pour voir demain ce qu’il en sera. Septembre 1690 Du vendredi Premier septembre. Nous ne sommes poi
tugais qu’ils parlent fort bien et que Monsieur de Pressac lieutenant du Lion expliquait, c’est qu’ils priaient qu’aucun F
us en avons trois à bord, qui viennent de la flûte qui ne mangent que du riz et ne boivent que de l’eau. Du samedi 2e.
de la flûte qui ne mangent que du riz et ne boivent que de l’eau. Du samedi 2e. [septembre] Nous avons remis à la v
nts nous ont reculés plus de trois lieues quoique le vent fût bon. Du dimanche 3e. [septembre] Nous avons remis ce m
e même navire d’avant-hier, grand signe que nous n’avançons guère. Du lundi 4e. [septembre] Nous avons vu un navire
’est un navire qui appartient au Grand Mogol, on l’a laissé aller. Du mardi 5e. [septembre] Douze heures de bon vent
ceux que nous avons tirés, qu’il fait de l’eau par tout son haut. Du mercredi 6e. [septembre] Nous avons resté tout
e. [septembre] Nous avons resté toute la journée à l’ancre à cause du temps embrumé et du vent qui ne vaut rien. Du
us avons resté toute la journée à l’ancre à cause du temps embrumé et du vent qui ne vaut rien. Du jeudi 7e. [septembre
ée à l’ancre à cause du temps embrumé et du vent qui ne vaut rien. Du jeudi 7e. [septembre] Nous avons remis ce mati
t meilleure oreille que moi si ils les ont entendus de six lieues. Du vendredi 8e. [septembre] Nous sommes toujours
s à l’ancre. Monsieur du Quesne a envoyé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’Oiseau et du Lion l’ont suivie.
e a envoyé sa chaloupe à terre ; celles du Florissant, de l’Oiseau et du Lion l’ont suivie. Les maringouins nous mangent,
nait sur la tête, Encore un tour de broche, nous serions cuits... Du samedi 9e, [septembre] Toujours à l’ancre en a
edi 9e, [septembre] Toujours à l’ancre en attendant la bénédiction du Seigneur. Même temps. Du dimanche 10. [septemb
urs à l’ancre en attendant la bénédiction du Seigneur. Même temps. Du dimanche 10. [septembre] Toujours même temps e
diable de pays-ci me déplaît bien fort, il est bien vilain aussi. Du lundi 11e. [septembre] Le sieur Pellé directeu
qui sont restés a deux grandes lieues d’ici n’ayant pu venir à cause du vent et des courants contraires. Du mardi 12 [
d’ici n’ayant pu venir à cause du vent et des courants contraires. Du mardi 12 [septembre] Nous avons appareillé ce
chacune cinq cents animaux de leur espèce provenant de leur estoc. Du mercredi 13e. [septembre] Nous avons aujourd’h
s deux mois à la mer plus que Messieurs de la Compagnie ne croyaient. Du moins les écrivains ont donné au commissaire, par
lave, celui qui, peu de temps auparavant était riche comme Crésus. Du jeudi 14e. [septembre] Nous avons été toute la
Peut-être chercher des coups, n’importe, nous en donnerons aussi. Du vendredi 15. [septembre] Nous avons encore rem
] Nous avons encore remouillé cette nuit. Il ne fait point de vent du tout, la mer est unie comme une feuille de papier
t la chaleur est insupportable ; nous avons resté sur notre ancre. Du samedi 16 [septembre] Toujours à l’ancre, pas
gouins me désespèrent, et je voudrais être tout autre part qu’ici. Du dimanche 17 [septembre] Même chose, point de v
he 17 [septembre] Même chose, point de vent, chaleur excessive. Du lundi 18 [septembre] Nous avons mis cette nuit
le vent a calmé, nous voyons encore la maudite terre de Balassor. Du mardi 19e. [septembre] Nous mouillâmes hier au
fort proches. Enfin, nous sommes mal, Dieu veuille nous en tirer. Du mercredi 20e. [septembre] Toujours même vent e
’espérait. Nous avons été toute la journée la sonde à la main à cause du vent contraire et que nous sommes proche de terre
e ne serait pas sans coup férir, mais nous n’en serions pas mieux. Du jeudi 21 [septembre] Le vent a calmé, le temps
toujours contraire à la route, et ainsi nous n’avons pas beau jeu. Du vendredi 22. [septembre] Le vent a toujours ét
ps. Le mauvais temps que nous avons eu depuis cinq jours nous a coûté du vin en dames-jeannes, qui ont été cassées et acca
de vin d’Espagne que le roulis a jeté dessus. Nous avons aussi trouvé du pain gâté dans une soute toute mouillée. Je ne m’
Je ne m’en étonne point, le navire fait de l’eau de toutes parts. Du samedi 23. [septembre] Le vent est toujours co
et pleine de petits vers, enfin nous commençons à être à plaindre. Du dimanche 24e. [septembre] On m’a réveillé cett
ont séparés à dessein de nous mettre entre eux deux. On voyait passer du feu dans leur entre-deux-ponts, grand signe qu’il
ns bientôt le Gaillard et l’Oiseau. Tout le monde est fort scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse m
le Gaillard et l’Oiseau. Tout le monde est fort scandalisé du procédé du Florissant. On croyait que la fausse manœuvre qu’
que la fausse manœuvre qu’il avait faite à Madras avait été un effet du hasard, mais l’action de cette nuit la fait bapti
grande distance, et par conséquent sinon éviter tout à fait le choc, du moins échapper aux premiers coups qui sont toujou
, mais il n’est pas fort ; il n’a point plu aujourd’hui, miracle ! Du lundi 25e. [septembre] Pendant tout le jour fo
ches que nous avons eues de Bengale, qui sont assurément les doyennes du pays, sont plus dures que nos dents, on les donne
Je me souviens d’avoir entendu une pauvre femme se plaindre à ma mère du trop d’appétit de son mari. Madame, lui disait-el
ils avalent en morceaux ce que leurs dents ne peuvent pas mâcher. Du mardi 26e. [septembre] Bon petit vent toute la
ne s’y fourrait Trop souvent il se gratterait, Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement
ouvent il se gratterait, Dont pourrait souffrir du dommage La gravité du personnage. Effectivement il a une barbe crépue
it aussi blanche que l’était celle de Monsieur L’Empereur à Paris. Du mercredi 27. [septembre] J’avais clos l’articl
ure que je vous écris ? Je n’en sais rien, si ce n’est que la chaleur du soleil dissipe elle-même les exhalaisons qu’elle
fait connaître qu’il se souvient de la nuit de samedi à dimanche. Du jeudi 28e. [septembre] Calme presque tout plat
Roi n’avait su se faire obéir par tout le monde sans distinction. Du vendredi 29e. [septembre] Vent tout à fait con
tout à fait contraire mais faible Dieu merci, chaleur très forte. Du samedi 30e. et dernier [septembre] Il ne vente
eux, mais le vent quoique bon est bien faible. Octobre 1690 Du dimanche premier. octobre Toujours même vent.
ujours même vent. Nous n’avons point revu les deux navires d’hier. Du lundi 2 [octobre] Le vent continuant toujours
e bon sens et la prudence est celle de savoir bien se faire obéir. Du mardi 3e. [octobre] Calme tout plat et chaleur
Du mardi 3e. [octobre] Calme tout plat et chaleur très forte. Du mercredi 4e. [octobre] Encore calme tout plat,
petit vent de Nord-Est qui nous était bon, mais qui n’a pas duré. Du jeudi 5e. [octobre] Calme presque toute la jou
la journée ; il vient de se lever un vent de Sud qui ne vaut rien. Du vendredi 6e. [octobre] Ce matin nous avons vu
nous l’avait donné, notre négligence nous l’a ôté. On est fort étonné du procédé de Monsieur Joyeux, et sur ce pied-là on
urait plus que le vendredi qui serait pour nous un jour de carême. Du samedi 7 [octobre] Toujours temps couvert et t
qui avoisinent Merguy, nous ne ferons point de voiles cette nuit. Du dimanche 8. [octobre] Nous avons resté toute l
esté toute la nuit à la cape, c’est-à-dire que nous n’avons point été du tout quoique le vent fût bon, crainte de trouver
ou ordinaire, c’est-à-dire contraire pour Négrades. Cette obstination du vent nous fait changer de dessein, et nous allons
-vous. Dieu veuille que nous y trouvions le Gaillard et l’Oiseau. Du Lundi 9e.[octobre] Toujours même vent c’est-à-
nous ; il pleut presque toujours et le temps ne s’éclaircit point. Du mardi 10. [octobre] Calme tout plat toute la j
s un souffle de vent, pas une nuée en l’air, et chaleur excessive. Du mercredi 11e. [octobre] Le ciel se couvrit hie
, nous nous en défierons. Il a calmé ce soir et le temps est beau. Du jeudi 12 [octobre] Il a venté cette nuit un pe
u de nous l’avoir fait découvrir, car nous ne nous y attendions point du tout, la croyant derrière nous. Les navires n’aya
isons route pour le premier dont nous ne sommes qu’à vingt lieues. Du vendredi 13e. [octobre] Nous avons vu terre ce
llait encore croiser deux jours, et que s’il ne trouvait point Monsr. du Quesne, il viendrait nous rejoindre. l’Ecueil a d
it encore croiser deux jours, et que s’il ne trouvait point Monsr. du Quesne , il viendrait nous rejoindre. l’Ecueil a donc fai
ant. Ainsi contre vent et marée nous reprenons la route de Merguy. Du samedi 14e. [octobre] Nous fîmes mal hier de n
re encore demain, je remets à vous dire tout quand tout sera fait. Du dimanche 15e. [octobre] Toujours vent contrair
en devaient point avoir. Sur la plainte des matelots et la découverte du sergent, ils furent mis aux fers il y a environ q
elui qu’il avait volé, lesquels avec une corde grosse comme la moitié du bras leur ont chatouillé le corps à trois reprise
ables de jouer de la griffe, l’exemple est pathétique et palpable. Du lundi 16e. [octobre] Le vent a calmé mais il e
ais il est toujours contraire, et nous commençons à manquer d’eau. Du mardi 17. [octobre] Il a fait calme tout le jo
er ; nous ne pouvons nous en dispenser et nous en tenons la route. Du mercredi 18. [octobre] Toujours bon vent. Nous
s qui sont extrêmement forts ici. Demain, Dieu aidant, nous irons. Du jeudi 19. [octobre] Nous sommes aujourd’hui en
mieux nous en voirons quelqu’un dans le plat. Novembre 1690 Du mardi 14e.novembre N’ayant rien presque à vous
e par un bras de mer qui n’a pas plus de demi-lieue de large au plus, du moins du côté que j’ai vu et où j’ai été. Nous av
bras de mer qui n’a pas plus de demi-lieue de large au plus, du moins du côté que j’ai vu et où j’ai été. Nous avons mis n
ouans. Ces îles-ci sont pleines d’étangs et ruisseaux qui nourrissent du canage et du poisson à prendre à la main comme qu
es-ci sont pleines d’étangs et ruisseaux qui nourrissent du canage et du poisson à prendre à la main comme quelques-uns de
pe, et qui sont produits ici par l’humidité de la terre et la chaleur du soleil. La terre est pleine de couleuvres et de s
nts en bas et trente-six en haut, fort pointues et plates. Le dessous du corps est couvert d’écailles larges d’un pouce en
l’animal avant que d’être jetées dehors. Le jaune n’est point séparé du blanc quoiqu’il en soit distingué, et ce blanc ne
jamais quelque temps qu’il reste sur le feu. Ces œufs ne valent rien du tout quoique les matelots les mangent, mais que n
erts non pas d’une coque mais d’une pellicule blanche et tendre comme du parchemin mouillé, en sorte qu’on peut les laisse
, de recouvrir le tout de sable, et de les confier ainsi à la chaleur du soleil qui par son influence bénigne achève ce qu
la mer. La chair en est assez bonne mais longue, de couleur de celle du bœuf ; elle fait de bonne soupe, et d’assez bonne
re. Mais je ne crois point que ce soit des corps d’hommes originaires du pays, oui bien de quelques matelots ou autres des
enir aux morts l’Ecueil n’en a point laissé. Mais avant que de sortir du Pégu, il faut que je vous en dise une chose que j
s femmes qu’ils méprisaient pour s’adonner au crime qui attira le feu du ciel sur Sodome et Gomorrhe, ordonna que les femm
tout autre vêtement qu’un linge qui les couvrirait depuis le dessous du nombril jusques à la moitié de la cuisse, lequel
mblent à des troncs publics, toujours prêtes à recevoir les offrandes du premier venu. Cela me fait souvenir de l’axiome d
voir les offrandes du premier venu. Cela me fait souvenir de l’axiome du droit qui dit : Omnis justicia habet in se aliqu
r ouï-dire de l’Asie. Je ne puis pourtant me dispenser de vous parler du royaume d’Achem dont nous sommes proches. Les peu
n’y est jamais possédée par deux hommes de suite ; ils sont si jaloux du sang auquel ils obéissent qu’afin d’être sûrs qu’
ecours qu’à celui des femmes, c’est-à-dire qu’une reine d’Achem ayant du mari qu’elle aura épousé un garçon et une fille,
étaient presque tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois et du navire. Dieu merci nous en sommes deho
sque tous sur les dents par le travail continuel de l’eau, du bois et du navire. Dieu merci nous en sommes dehors, et chaq
joints. Le Gaillard et l’Oiseau arrivèrent à Négrades le mercredi 25e du passé, et vinrent le lendemain mouiller proche de
oché de la portée de son canon dont il avait dix-huit pièces. Le huit du courant nous avons vu au large un autre navire, l
st en vie et toujours lui-même. Le Portugais, qui vint avec lui le 25 du passé assura qu’on avait trouvé sur la côte plusi
de difficulté de le croire, mais je crois aussi que ce sont les gens du bâtiment anglais que nous prîmes le lendemain de
qu’on n’a cherché qu’à se défaire de lui à quelque prix que ç’ait été du côté du Florissant, et que du côté de l’Oiseau, o
a cherché qu’à se défaire de lui à quelque prix que ç’ait été du côté du Florissant, et que du côté de l’Oiseau, on n’a pa
un bon officier. Ce troc-là nous a fait rire, et il y en a assurément du sujet car le Florissant perd en même temps un bon
ons s’ils vivront plus tranquillement à l’avenir que par le passé. Du mercredi 15. [novembre] Nous mîmes hier à la v
le ventre crevé à coups de cornes et est fort en danger de sa vie. Du jeudi 16e. [novembre] Toujours vent bien près.
di 16e. [novembre] Toujours vent bien près. Nous côtoyons la terre du Royaume d’Aracan. Du vendredi 17e. [novembre]
ujours vent bien près. Nous côtoyons la terre du Royaume d’Aracan. Du vendredi 17e. [novembre] Nous faisons route po
es chaudes qui y sont fort communes dans la saison où nous sommes. Du samedi 18e. [novembre] Calme tout plat et gran
Du samedi 18e. [novembre] Calme tout plat et grande chaleur. Du dimanche 19e. [novembre] Même chose, il nous t
mbe toujours des malades, et les autres navires n’en manquent pas. Du lundi 20e. [novembre] Il s’est levé cette nuit
t on ne se peut empêcher de rire, malgré la compassion qu’on en a. Du mardi 21e. [novembre] Il fait peu de vent, mai
est malade ; il n’y a pas la moitié de nos gens en parfaite santé. Du mercredi 22e. [novembre] Nous avons vu terre c
scadre outre les morts plus de trois cents hommes hors de service. Du jeudi 23e. [novembre] Les chaloupes sont reven
gens qui y étaient voulaient qu’on en emportât ce qu’on pourrait, ou du moins le nécessaire, en laissant grassement et en
, et les chaloupes sont revenues vides comme elles étaient allées. Du vendredi 24e. [novembre] Nous poursuivîmes dès
ire ensemble fort clair, sans sel, sans sucre et sans autre chose. Du samedi 25e. [novembre] Toujours bon petit vent
e Balassor, nous avons aujourd’hui quitté de vue les dernières terres du Royaume d’Aracan. C’était peu d’avoir des malades
tant devrait être le mieux de tous, qui n’a plus de rafraîchissements du tout, et qui est aux emprunts. Grâce à Dieu nous
Français et que dans un combat le cœur surmonte bientôt l’abattement du corps. Du dimanche 26e [novembre] Pour ache
que dans un combat le cœur surmonte bientôt l’abattement du corps. Du dimanche 26e [novembre] Pour achever le nombre
à son tour, et il est mort ce matin encore un de nos charpentiers. Du lundi 27. [novembre] Le nombre de nos malades
ur de Quemener qui est le missionnaire dont je vous ai parlé au sujet du Pégu, afin de donner à nos matelots le salut de l
r à nos matelots le salut de l’âme si on ne peut leur donner la santé du corps. Sitôt qu’il a été à bord, il n’a point man
ances, les malheureux avalent leur mort en s’emplissant le ventre. Du mardi 28 [novembre] Nous avons eu ici aujourd’
u Nord. Nous avons sondé ce soir et avons trouvé 45 brasses d’eau. Du mercredi 29e [novembre] Nous avons été toute c
, mais sans voir aucune terre quoique nous en soyons fort proches. Du jeudi jour de saint André 30e. [novembre] Nous
où j’ai soupé en partie, me réservant pour chez nous. Ils n’ont plus du tout de viande fraîche telle soit-elle, et les of
traitent leurs malades, mais il ne me paraît pas qu’ils soient bien ; du moins la demande que le commissaire m’a faite m’e
et me fait connaître qu’ils manquent de tout. Décembre 1690 Du vendredi 1er [décembre] Nous mîmes hier soir à
s été contraire et trop fort pour nous laisser dériver au courant. Du samedi 2e. [décembre] Nous avons mis ce matin
medi 2e. [décembre] Nous avons mis ce matin à la voile à la pointe du jour pour avancer en nous laissant entraîner au f
ent était fort calme. Nous avons mouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du dimanche 3e. [décembre]
us avons mouillé sur les onze heures, à cause du jusant ou reflux. Du dimanche 3e. [décembre] Même manœuvre qu’hier 
ots, nommé Henri Couriou ; Monsieur Du Quesne a envoyé à Balassor. Du lundi 4e. [décembre] Nous sommes à présent mou
hier, et nous attendons des rafraîchissements en ayant bon besoin. Du mardi 5e. [décembre] Il nous est aujourd’hui v
es malades à terre, ils y recouvreront leur santé mieux qu’à bord. Du mercredi 6e. [décembre] Nous avons envoyé nos
’aille à terre je ne vous écrirai plus que je n’en sois de retour. Du samedi 30e [décembre] Je ne vous ai rien écrit
Du samedi 30e [décembre] Je ne vous ai rien écrit depuis le 6e du courant parce que j’ai toujours été extrêmement o
t où nous étions mouillés et les terres qui l’environnent font partie du royaume de Bengala ou Bengale, c’est une grande a
fort propres à la vue. Les Maures sont fort nombreux ici et dépendent du Mogol. Le trafic y est grand et riche, y ayant pa
vois pas qu’on doive se plaindre de la cherté. Ils ont de la cire et du miel en quantité, et c’est d’eux que nous vient l
ez bon goût. Leur boisson ordinaire est de la raque, qu’ils font avec du tary ou vin de palmier ; elle a la force de l’eau
ci est éloigné de plus de trois cents lieues d’Agra demeure ordinaire du Mogol, les gouverneurs qu’il y envoie le regarden
rande quantité, faisant presque lui seul la nourriture des deux tiers du peuple. Ce qu’il y a de fâcheux c’est que leurs r
r ou marché. C’est un bâtiment carré sans force, sans canon que celui du Siam qui est devant la porte mais qui n’est point
ne ville où les Français ont le plus bel établissement sur les terres du Mogol, n’y ayant que fort peu de temps que celui-
à Ougly qui est comme je vous l’ai dit le plus bel endroit des terres du Mogol. Pendant que nous avons été ici on y a reçu
e matin comme je vous l’ai dit mais nous n’allons presque pas à cause du peu de vent. Du dimanche 31 [décembre] Il a
us l’ai dit mais nous n’allons presque pas à cause du peu de vent. Du dimanche 31 [décembre] Il a fait de la brume c
mps est revenu beau, mais point de vent. Année 1691, Janvier Du lundi premier [janvier] Je viens d’entendre la
t que je vais déjeuner et boire à la vôtre. Il n’a point fait de vent du tout aujourd’hui, le calme nous a pris ; méchant
année, Dieu nous veuille conserver celle-ci comme les précédentes. Du mardi 2e. [janvier] Toujours même temps, calme
Du mardi 2e. [janvier] Toujours même temps, calme tout plat. Du mercredi 3e. [janvier] Même chose, toujours ca
plat. Du mercredi 3e. [janvier] Même chose, toujours calme. Du jeudi 4e. [janvier] Même temps, le calme comme
udi 4e. [janvier] Même temps, le calme commence à nous ennuyer. Du vendredi 5e. [janvier] Même chose encore, tant
uyer. Du vendredi 5e. [janvier] Même chose encore, tant pis. Du samedi 6. [janvier] Calme encore. L’Oiseau est
nts l’ont entraîné, Dieu veuille que nous ne nous séparions point. Du dimanche 7 [janvier] Le vent est venu cette nu
cadre et va moins qu’aucun des autres de quelque vent que ce soit. Du lundi 8e. [janvier] Même chose, toujours bon v
lundi 8e. [janvier] Même chose, toujours bon vent et rafraîchi. Du mardi 9e. [janvier] Même chose encore. Du m
vent et rafraîchi. Du mardi 9e. [janvier] Même chose encore. Du mercredi 10e. [janvier] Même vent et bon frais
’à l’ancre dans un lieu tel que Pondichéry où il n’y a aucun abri. Du jeudi xie. [janvier] Nous avons remis ce matin
s ce soir à l’ancre afin de ne point arriver la nuit à Pondichéry. Du vendredi 12e. [janvier] Nous avons remis ce ma
servés jusques au retour et nous recommander à sa bonté pour le reste du voyage d’ici en France. Le vent est bon mais n’es
vu ou appris à Pondichéry pendant que j’y ai resté, tant de la guerre du Mogol et de Remraja que d’autres choses. Pour ce
Mogol et de Remraja que d’autres choses. Pour ce qui est de la guerre du Mogol et de Remraja il faut la prendre de plus ha
e gouverneur des royaumes de Marsingue et de Visapour qui dépendaient du Mogol se révolta contre lui. Le Mogol pour le rem
st devenu on n’en a point entendu parler depuis. Sauvagy ne reçut pas du Mogol les récompenses que méritait un si grand se
faisait la guerre en lion et en regnard, a toujours ruiné les armées du Mogol soit qu’il les ait commandées en personne o
lieues, c’était lors qu’il venait donner la chemise blanche à l’armée du Mogol. Il a plusieurs fois ruiné Surate, qui est
ort roi paisible et tranquille, aimé de ses sujets, craint et redouté du Mogol qui était son ennemi seul, et a changé le n
tat de sa perte et sans se mettre en peine de s’opposer aux conquêtes du Mogol. Il est mort enfin il y a environ dix-huit
iron trente mille chevaux et s’est allé opposer à l’armée victorieuse du Mogol, qui ravageait le royaume de Visapour, que
pendant, jusques ici, il a soutenu sans perte les efforts des troupes du Mogol. Son frère avait laissé prendre le Royaume
sez fort pour tenir tête à une armée victorieuse et forte comme celle du Mogol, il a été obligé de se retirer après être v
érable, la fortune étant tantôt pour lui tantôt contre. Enfin l’armée du Mogol est allée se jeter devant Gingy qu’elle a a
ondichéry est des dépendances de Remraja, mais que les gens de guerre du Mogol venaient jusques à ses portes et massacraie
a écrites à l’un et à l’autre, que les Français et les noirs d’autour du fort sont dans une espèce de neutralité et sont à
omme ces noirs sont extrêmement craintifs, ils se sont retirés auprès du fort le plus qu’ils ont pu, et c’est la cause pou
lus de temps Que n’en coûte à son bras l’Empire des Persans ; Ennemis du repos qui perdit ces infâmes, L’or qui naît sous
esse servile qui semble leur être naturelle. Pour revenir à la guerre du Mogol et de Remraja, on disait que le Mogol lui-m
s au monde pour l’amour d’eux. Voilà tout ce que je sais de la guerre du Mogol et de Remraja, et que Gingy qui est la vill
Monsieur Constance ne sont point morts, mais sont seulement esclaves du roi régnant, étant la coutume de ce pays que les
e de ce pays que les parents d’un criminel d’Etat sont faits esclaves du prince après que leur parent a payé de sa vie, si
qui fait ces sortes de mariage, ce sont aussi les plus considérables du Royaume. J’en trouve la manière fort commode, et
son troisième siècle de l’Histoire de l’Eglise, quand il dit au sujet du différend qui était entre saint Cyprien et le pap
es et les R. P. jésuites. Les conquêtes que les uns font sur l’ennemi du genre humain en convertissant des idolâtres, dépl
tes ont fait exiler les missionnaires de la Chine, ceux-ci les autres du Tonquin ; et les jésuites qui ne sont à Siam que
ce qu’ils en pensent, mais pour peu qu’on sache connaître les secrets du cœur par le mouvement des yeux et du visage on le
u’on sache connaître les secrets du cœur par le mouvement des yeux et du visage on le connaît assez. Ce n’est pas depuis p
mal eux-mêmes ce qu’au péril de leurs vies, sans compter les fatigues du voyage, ils disent qu’ils viennent enseigner aux
lleries piquantes qui donnent lieu de croire que l’intérêt temporel a du moins autant de part à leurs missions que le zèle
resté à Pondichéry et a été salué par Monsieur Du Quesne à sa sortie du Gaillard de cinq coups de canon, et les mandarins
ut ce que j’en sais, vous seriez plus scandalisé de la chose même que du style dont je vous l’écrirais quelque impur qu’il
st le brûlement d’un noir. Il était expiré environ sur les six heures du soir précédent. Pendant toute la nuit ce n’avait
ans un silence morne et lugubre qu’ils avaient observé depuis le levé du soleil. Un quart d’heure après que j’y fus arrivé
ce qui se fait ainsi. Pendant les regrets et les pleurs de la nuit et du matin on prépare une espèce de brancard qui est p
parents le corps porté comme je vous ai dit par huit hommes et suivi du vieillard ou bramène qui fait la cérémonie, après
e visage tourné vers le chemin, jusques à environ vingt ou trente pas du foyer, où ils s’arrêtent. Là le bramène, le visag
foyer, où ils s’arrêtent. Là le bramène, le visage tourné vers celui du mort, récite quelques prières, fait trois tours a
vers celui du mort, récite quelques prières, fait trois tours autour du brancard et y jette un peu de riz. Cela fait on f
ontinue toujours ses prières à voix basse, et fait trois tours autour du corps en jetant un peu de riz dessus. Ensuite on
es étant de couleur. Le bramène fait encore trois autres tours autour du foyer et recommence ses prières. On lui apporte a
doigts lavés, prend avec les trois premiers doigts de ses deux mains du riz à trois reprises, qu’il jette aussi à trois f
a servi tous les autres. Le bramène cependant se retire et va allumer du feu à un petit monceau de bois proche du foyer. L
dant se retire et va allumer du feu à un petit monceau de bois proche du foyer. Lorsque cela est fini ils ôtent de dessus
e qu’ils mettent en pâte. Ils couvrent ce corps de linge et y jettent du bois aromatique, et même quelques-uns de l’argent
se fait le bramène continue toujours ses prières. On apporte ensuite du feu allumé : ce sont trois petits bâtons qui brûl
s chandelles. C’est le fils qui les met au bûcher ; après lui y porte du feu qui veut pour faire prendre le bois plus vite
sant le reste de l’eau par ces trois trous il fait trois tours autour du foyer ; après quoi il élève ce pot au-dessus de s
e de toute sa force où il se casse en mille pièces, il en fait autant du pot de riz, et s’il reste de ces pots quelque mor
ps de pied en marchant dessus. Ils mettent ensuite au bûcher le reste du petit monceau de bois allumé, pour augmenter le f
a fait le bramène s’en va, et les autres restent quelque temps auprès du feu à déplorer leurs malheurs et à se jeter dans
’en retourne, et on porte ce même riz, qu’on a ôté de dessus le corps du mort, à la femme du défunt ou à sa plus proche pa
porte ce même riz, qu’on a ôté de dessus le corps du mort, à la femme du défunt ou à sa plus proche parente, qui le fait c
le fait cuire et le renvoie avec de l’eau dans deux pots neufs auprès du foyer, afin que l’âme du mort y vienne prendre sa
ie avec de l’eau dans deux pots neufs auprès du foyer, afin que l’âme du mort y vienne prendre sa réfection, comme je vous
ndichéry, et plus de dix mille Noirs tout d’un coup, qui fut le seize du courant, au bazar ou marché qu’ils tiennent derri
i donne le mouvement à la pointe, laquelle est appuyée contre l’ongle du pouce de la main gauche, leur feuille de canne ét
rre pour cette année et votre neveu n’en reviendra pas plus riche. Du jeudi 25e. [janvier] Le vent a tout à fait cal
nt a tout à fait calmé, il n’en a pas fait un souffle aujourd’hui. Du vendredi 26e. [janvier] Calme encore tout plat
ement de voyage ! On a réglé l’eau aujourd’hui à cause de la longueur du voyage et de la quantité de bestiaux que nous avo
, oies et poules. Tout cela en consomme plus qu’on ne peut croire. Du samedi 27. [janvier] Le vent est revenu du bon
u’on ne peut croire. Du samedi 27. [janvier] Le vent est revenu du bon côté mais il est bien petit. Il n’est que Nor
t à la Compagnie et dans laquelle le Roi entretient un gouverneur. Du dimanche 28 [janvier] Le vent s’est rafraîchi
ier] Le vent s’est rafraîchi et nous allons bien, grâce à Dieu. Du lundi 29 [janvier] Toujours bon vent. Nous avo
ce et c’est celle qui nous a donné plus des deux tiers de la campagne du lait. Du mardi 30e [janvier] Toujours bon v
celle qui nous a donné plus des deux tiers de la campagne du lait. Du mardi 30e [janvier] Toujours bon vent. Du m
campagne du lait. Du mardi 30e [janvier] Toujours bon vent. Du mercredi 31 [janvier] Toujours bon vent. Nous
ons recueilli beaucoup d’eau pour nos bestiaux. Février 1691 Du jeudi premier. [février] Beau temps bon vent a
 ; nous n’en sommes pas loin mais ce sera bien pis sous le soleil. Du vendredi 2e. La Chandeleur [février] Toujours
di 2e. La Chandeleur [février] Toujours beau temps et bon vent. Du samedi 3e. [février] Toujours bon vent de Nord
ci me paraît assez supportable au prix de celle de l’année passée. Du dimanche 4e. [février] Fort peu de vent, je ne
fort étouffante ; si ce n’était pas de même hier c’est qu’il y avait du vent et qu’il n’en a point fait aujourd’hui. Nous
n’en a point fait aujourd’hui. Nous sommes presque sous la Ligne. Du lundi 5e. [février] Il ne fait presque point d
excessive. Nous avons doublé la Ligne aujourd’hui sur les cinq heures du soir ; le soleil n’est pourtant pas encore entre
du soir ; le soleil n’est pourtant pas encore entre vous et nous. Du mardi 6e. [février] Peu de vent, beaucoup de p
presque pas respirer et on sue toujours, cela affaiblit beaucoup. Du mercredi 7e. [février] Même temps. Du jeudi
la affaiblit beaucoup. Du mercredi 7e. [février] Même temps. Du jeudi 8. [février] Toujours même temps. Du
r] Même temps. Du jeudi 8. [février] Toujours même temps. Du vendredi 9e. [février] Point de changement, mê
. Du vendredi 9e. [février] Point de changement, même temps. Du samedi 10e. [février] Le vent est revenu bon m
. Il a fait beau toute la journée, mais beaucoup de pluie ce soir. Du dimanche 11e. [février] Il a plu toute cette n
urs bon et bon frais, et nous allons parfaitement bien Dieu merci. Du lundi 12 [février] Encore de la pluie qui a fa
undi 12 [février] Encore de la pluie qui a fait calmer le vent. Du mardi 13e. [février] Le vent n’est point mauva
epuis notre départ, nous allons au Sud. Il pleut presque toujours. Du mercredi 14. [février] Calme tout plat pas un
r] Calme tout plat pas un nuage en l’air, et chaleur excessive. Du jeudi 15. [février] Fort beau temps mais peu d
ve. Du jeudi 15. [février] Fort beau temps mais peu de vent. Du vendredi 16. [février] J’ai remarqué une chose
is et nous allons fort bien. Nous ne sommes qu’à quarante-cinq lieues du soleil. Du samedi 17 [février] Le soleil es
ons fort bien. Nous ne sommes qu’à quarante-cinq lieues du soleil. Du samedi 17 [février] Le soleil est entre vous e
dépassé aujourd’hui. Il a plu beaucoup et le vent a été bien fort. Du dimanche 18 [février] Toujours bon vent mais c
he 18 [février] Toujours bon vent mais calmé ce soir, tant pis. Du lundi 19e. [février] Calmé toute la journée, l
ions mieux car il est bien faible et nous n’avançons que fort peu. Du mardi 20e. [février] Notre hunier a crevé cett
e. [février] Notre hunier a crevé cette nuit, non pas par la force du vent qui était bien faible, mais par vieillesse.
ne croyait, nous étions à midi à seize degrés au sud de la Ligne. Du mercredi 21 [février] Toujours beau temps et b
à Mascaray, les premières terres que nous voirons seront les Iles. Du jeudi 22e [février] Toujours beau temps et bon
euf degrés justes au sud de la Ligne et nous faisons le Sud-Ouest. Du vendredi 23e. [février] Toujours bon vent et b
e puis écrire ; ces changements de climats-ci tuent le corps. J’ai eu du frisson, mais point de fièvre Dieu merci. Du s
ent le corps. J’ai eu du frisson, mais point de fièvre Dieu merci. Du samedi 24e. [février] Toujours bon vent. Nous
m’a tiré d’affaires, je n’ai eu aujourd’hui ni frisson ni fièvre. Du dimanche 25e. [février] Le vent est toujours b
e Tropique, car nous étions à midi à 22 degrés au sud de la Ligne. Du lundi gras 26 [février] Le Tropique est doublé
mme on est à présent en France nous dansons au roulis à merveille. Du mardi gras 27. [février] Le vent nous donne to
jours en cadence. Nous avançons Dieu merci bien vite et bien fort. Du mercredi des Cendres 28 [février] Le vent est
es qu’il est ici plus qu’en France ; ainsi il n’était que deux heures du matin chez vous. Mars 1691 Du jeudi prem
nsi il n’était que deux heures du matin chez vous. Mars 1691 Du jeudi premier [mars] Je ne sais si l’éclipse d
mena un très mauvais temps, celui-ci commence à lui damer le pion. Du dimanche 4e. [mars] Je n’écrivis point ni hier
t d’une brume fort épaisse. Je me souviens d’avoir lu dans le Journal du règne de Henri trois que les huguenots disaient q
s de mer qui entraient et sortaient à tout moment de dessus le tillac du navire, nos galeries crevées et emportées par la
ue notre dunette notre fanal en ayant été emporté et tout le derrière du navire ébranlé. Notre gouvernail n’est point enco
le chevalier d’Haire, a fait signal pour faire approcher les navires du sien ; on y a été. L’Oiseau est encore à ce qu’il
L’Oiseau est encore à ce qu’ils disent plus mal que nous ; il a perdu du pain, son gouvernail a fait comme le nôtre, ses b
à la mer quatre pièces de canon. Nous avons parlé ce soir à Messieurs du Lion qui sont comme par gageure dans le même état
r fort émue, elle était trop agitée pour se calmer si promptement. Du lundi cinqe, [mars] Toujours même vent, faible
ce s’il en faut autant souffrir là que nous en avons souffert ici. Du mardi sixe. [mars] Même temps et même vent.
souffert ici. Du mardi sixe. [mars] Même temps et même vent. Du mercredi 7e [mars] Calme tout plat tant mieux,
tant mieux, le vent changera et redeviendra bon s’il plaît à Dieu. Du jeudi 8e. [mars] Bon vent, mais bien faible. L
fait une petite pluie fort incommode, on ne voit pas à une lieue. Du vendredi 9e. [mars] Le vent s’est renforcé mai
de vue : nous ne voyons que l’Oiseau, le Florissant et le Dragon. Du samedi 10e. [mars] Le vent est venu contraire
on pouvait se parler en esprit je me recommanderais à vos prières. Du dimanche onze [mars] Le vent calma dès hier au
e vent calma dès hier au soir, et ce matin il est revenu assez bon ou du moins point mauvais. Le temps a un peu éclairci c
Dieu veuille nous conserver ! Si le troupeau se disperse ainsi, gare du loup. Du lundi 12e. [mars] Il a fait aujour
e nous conserver ! Si le troupeau se disperse ainsi, gare du loup. Du lundi 12e. [mars] Il a fait aujourd’hui fort b
s revu le Lion que la brume nous cachait. Il fait calme tout plat. Du mardi 13e. [mars] Le vent est venu bon mais bi
] Le vent est venu bon mais bien faible, le ciel s’est couvert. Du mercredi 14e, 2[mars] Toujours petit vent et t
n a en aide celui qui en manque Ce n’est pas seulement par le travers du Cap que nous devons craindre de trouver des ennem
vant l’Ile de l’Ascension, nous y trouverons une bouteille que Monsr. Du Quesne y aura laissée en cas qu’il y ait passé av
t l’Ile de l’Ascension, nous y trouverons une bouteille que Monsr. Du Quesne y aura laissée en cas qu’il y ait passé avant nou
y en laisserons une qui l’instruira de la route que nous prendrons et du lieu où il pourra nous retrouver. En tous cas Mon
fession, ils ont fait aussi bien que nous un vœu de bien bon cœur. Du jeudi 15e. [mars] Le ciel est toujours couvert
igné : cela marque qu’il ne veut pas qu’on le quitte, il a raison. Du vendredi 16e. [mars] Calme tout plat dès hier
t dès hier au soir et toute la journée, il a fait fort beau temps. Du samedi 17. [mars] Le vent vint hier au soir bi
peu et nous espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois. Du dimanche 18e. [mars] Peu de vent e
espérons avec la grâce de Dieu passer le Cap avant la fin du mois. Du dimanche 18e. [mars] Peu de vent et contraire,
u dimanche 18e. [mars] Peu de vent et contraire, et beau temps. Du lundi 19e. [mars] Toujours beau temps et mécha
ndi 19e. [mars] Toujours beau temps et méchant vent. Le chirurgien du Florissant est venu à bord voir le nôtre qui est
de connétable de France, jointe à celle de grand-maître de la maison du Roi. Pitrachard est le nom particulier de l’usurp
; en sorte que cela fait comme un triangle équilatéral ; qu’à l’angle du devant il y comme une mortaise de charpentier, da
ette princesse épouse un homme capable de faire valoir ses droits. Du mardi 20e. [mars] Calme tout plat, la mer est
] Calme tout plat, la mer est unie comme une feuille de papier. Du mercredi 21e. [mars] Le vent est revenu ce mat
e, qui n’est pas tout à fait bon mais qui n’est pas mauvais aussi. Du jeudi 22e [mars] Calme tout plat pendant toute
e mois-ci. Le vent est venu ce soir, pas mauvais mais bien faible. Du vendredi 23e. [mars] Le vent est bon et bon fr
ie par intervalle, on ne peut avoir de vent ici sans qu’il pleuve. Du samedi 24e. [mars] Il a fait beau toute la jou
après-midi surtout. Le vent a un peu calmé, mais nous allons bien. Du dimanche 25 [mars] jour de l’Annonciation Il a
e assez bien vent arrière, la mer belle et unie et le plus beau temps du monde. Du lundi 26e. [mars] Il a tout à fai
vent arrière, la mer belle et unie et le plus beau temps du monde. Du lundi 26e. [mars] Il a tout à fait calmé cette
Il a tout à fait calmé cette nuit et le vent est venu contraire. Du mardi 27. [mars] Encore vent contraire si peu
contraire si peu qu’il en fait, car il a calmé, on n’avance point. Du mercredi 28 [mars] Le vent a presque toujours
s irions encore mieux. Nous ne sommes qu’à deux cent cinquante lieues du Cap, et c’est le seul pas qui nous reste à franch
nous reste à franchir pour être assurés de notre retour en France. Du jeudi 29e [mars] C’était hier le premier de la
les, ne se sont pas tous donné parole de mentir sur le même sujet. Du vendredi 30e. [mars] Dès cette nuit vers une h
me sujet. Du vendredi 30e. [mars] Dès cette nuit vers une heure du matin le vent a changé bout pour bout, ainsi cont
nous voyons, ils sont trop loin de nous pour dire quels ils sont. Du samedi 31e. [mars] Le vent est venu bon cette
s sous nos propres ruines. Dieu nous en préserve. Avril 1691 Du dimanche premier [avril] Le vent est encore re
oujours de même depuis, on voit encore l’Oiseau et le Florissant. Du lundi 2e. [avril] Toujours vent contraire jusq
sans nous mettre en peine d’eux. Le vent est bon mais bien faible. Du mardi 3e. [avril] Le vent a été bon jusques à
e. Du mardi 3e. [avril] Le vent a été bon jusques à neuf heures du matin, après cela, il est venu tout à fait contra
ès cela, il est venu tout à fait contraire, et il a calmé ce soir. Du mercredi 4e. [avril] Toujours méchant vent. L’
nous cause des malades. Il nous est mort même ce soir un matelot. Du jeudi 5e. [avril] Toujours mauvais vent ou du
soir un matelot. Du jeudi 5e. [avril] Toujours mauvais vent ou du moins bien près. Cependant nos pilotes ayant assu
insi nous ne sommes qu’à quatorze lieues de terre et environ à trente du cap de Bonne-Espérance. J’admire l’habilité de no
ance. J’admire l’habilité de nos pilotes, lesquels après le gros vent du mois passé, la contrariété et la diversité perpét
epuis Pondichéry se trouvent justes dans l’endroit où ils se font. Du vendredi 6e. [avril] On a encore sondé ce mati
a paru fort distinctement ce soir à soleil couché. Ce sont les terres du cap des Aiguilles, dont nous sommes encore fort l
es terres du cap des Aiguilles, dont nous sommes encore fort loin. Du samedi 7e. [avril] Le vent est venu bon cette
ap sera dépassé. Nous ne sommes qu’à cinq lieues de terre au plus. Du dimanche 8e. [avril] Le vent a calmé, cependan
t ou huit lieues de nous. Si le vent était un peu plus fort ce serait du chemin pour jusques à minuit, mais j’espère que d
re que demain matin nous chanterons le Te Deum à l’issue de la messe. Du calme au Cap de Bonne-Espérance ! Cela me paraît
mes ici car ils ont des gens sur trois différentes montagnes qui font du feu lorsqu’il paraît quelque navire. Que pensent-
ligion et leur patrie. On dit qu’il y en a là plus de trois cents. Du lundi 9e. [avril] C’est ce matin, grâce à Dieu
serve jusqu’en France nous l’y chanterons encore de meilleur cœur. Du mardi xe. [avril] Il a calmé tout plat cette n
pendant toute la journée. Nous voyons encore les terres d’Afrique. Du mercredi xie , [avril] Nous avons enfin perdu
personne. Et avec cela nous allions mieux que pas un de l’escadre. Du jeudi 12e. [ avril] Toujours bon vent, nous al
u jeudi 12e. [ avril] Toujours bon vent, nous allons à plaisir. Du vendredi saint 13e. [avril] Toujours bon vent
on endroit, car nous commençons à être bientôt près de nos pièces. Du samedi 14. [avril] Le vent s’est mis justement
mais comme la bordée est longue il ne laissera pas de nous servir. Du jour de Pâques 15e. [avril] Il a fait calme to
l fait aussi beau et pas plus chaud ni froid qu’il fait en France. Du lundi 16e. [avril] Toujours calme. Il faut dir
e fripons. Je vois quantité de communiants et pas une restitution. Du mardi 17 [avril] Calme tout plat, cet après-mi
ril] Calme tout plat, cet après-midi : un petit vent bien près. Du mercredi 18e. [avril] Toujours calme, point de
lève pourtant ce soir un petit vent qui me donne bonne espérance. Du jeudi 19e. [avril] Mon espérance ne m’a point
ompé, le vent a rafraîchi et nous avons fort bien été aujourd’hui. Du vendredi 20e[avril] Toujours bon vent et nous
bien, nous sommes mal pour le reste et notre pain est bien court. Du samedi 21 [avril] Le vent a fort calmé et nous
almé et nous n’avons que fort peu avancé, nous sommes à moitié chemin du Cap de Bonne-Espérance à l’Ile de l’Ascension.
à moitié chemin du Cap de Bonne-Espérance à l’Ile de l’Ascension. Du dimanche 22e. [avril] Toujours même vent et be
beau temps. Nous allons bien car grâce à Dieu le vent a rafraîchi. Du lundi 23e. [avril] Toujours même temps. On a f
l’anniversaire de M. Hurtain notre défunt capitaine, que la solennité du jour d’hier dimanche de Quasimodo ne permit pas d
mit pas de faire. Le chaud nous accable et nous donne des malades. Du mardi 24e. [avril] Toujours bon petit vent.
des malades. Du mardi 24e. [avril] Toujours bon petit vent. Du mercredi 25. [avril] Toujours de même, un peu
lus calme, mais nous allons bien, et notre pain s’en va bien vite. Du jeudi 26. [avril] Toujours de même. Du vend
in s’en va bien vite. Du jeudi 26. [avril] Toujours de même. Du vendredi 27. [avril] Le vent s’est rafraîchi e
ue tel qu’il est on espère que nous serons mercredi à l’Ascension. Du samedi 28. [avril] Le vent a un peu calmé mais
nous avons toujours été. La chaleur commence à être insupportable. Du dimanche 29e. [avril] Toujours bon vent et on
Du dimanche 29e. [avril] Toujours bon vent et on va fort bien. Du lundi 30e [avril] Toujours de même pour le ven
gne certain que nous n’en sommes pas fort éloignés. Mai 1691 Du mardi premier [mai] Toujours même chose. Du
. Mai 1691 Du mardi premier [mai] Toujours même chose. Du mercredi 2e. [mai] On ne voit point encore l’I
ngitude, car dans toutes elle est par huit degrés de latitude Sud. Du jeudi 3e [mai] Notre équipage commence à déses
quels cette île est marquée sur les différentes cartes qu’ils ont. Du vendredi 4e [mai] On a cargué des voiles cette
e, Dieu veuille qu’ils ne soient pas dans l’Ouest de sa longitude. Du samedi 5e. [mai] Nos pilotes ont eu raison de
mon sentiment que la prudence fait à la mer autant que la science. Du lundi 7e. [mai] Nous avons mis ce soir à la vo
ur différentes cartes par cinq, six, sept et huit degrés de longitude du méridien. Elle n’a au plus que cinq lieues de tou
itée, et ce n’est qu’un rocher coupé en montagnes, brûlé par l’ardeur du soleil et miné par la mer. Il n’y a aucune eau de
tarie tant par sa propre violence que par la chaleur et l’altération du rocher. J’y en ai trouvé qui s’était arrêtée dans
coule l’eau qui s’épand des montagnes après la pluie que l’on trouve du pourpier abondamment, tout pareil à celui de Fran
ils viennent autour en si grande quantité qu’ils dérobent la lumière du soleil et c’est là qu’on en fait boucherie. Il es
r pour le lendemain et de vivre au jour la journée. Il en est de même du poisson, qui y est en très grande abondance et tr
availlée car elle blanchit en vieillissant, et ce n’est que la maison du mâle qui ne perd point sa beauté et son lustre, n
n prend lorsqu’elles viennent à terre confier leurs œufs à la chaleur du soleil tout de même que celles de Négerades. La c
ce. On mouille devant l’anse où l’on prend cette tortue, ce n’est que du sable fort blanc et fort fin, et pour en reconnaî
ante : Que ce jardin se change en un désert affreux, Noirs habitants du séjour ténébreux &c... En effet cela n’en ap
lettre ni adresse, je n’en sais point la raison. Il est fort en peine du Gaillard et croit qu’il lui est arrivé quelque ac
l’attristent encore davantage. Ils le font même souvenir que les gens du Dragon nous ont dit que le Gaillard avait pensé l
ont dit que le Gaillard avait pensé les aborder dans le mauvais temps du commencement de mars, et que lorsqu’il démâta à l
rattrapé quand même il eût été devant nous, nous étant toujours servi du vent le mieux qu’il nous a été possible depuis le
’humeur à se faire couler à fond ou à ramener le navire en France. Du mardi 8e. [mai] Toujours bon vent, nous allons
et notre pourpier sont d’un très grand secours et fort excellents. Du mercredi 9e. [mai] Toujours parfaitement bon v
. [mai] Toujours parfaitement bon vent, mais chaleur excessive. Du jeudi Xe. [mai] Toujours même chose. Du ven
s chaleur excessive. Du jeudi Xe. [mai] Toujours même chose. Du vendredi xie. [mai] La chaleur qu’il fait nous
nier qui mourut dimanche dernier à l’Ascension. Toujours bon vent. Du samedi 12e. [mai] Toujours bon vent et nous al
Du samedi 12e. [mai] Toujours bon vent et nous allons bien. Du dimanche 13e. [mai] Toujours bon petit vent, n
bon petit vent, nous ne sommes qu’à douze lieues Sud de la Ligne. Du lundi 14e. [mai] C’est cette nuit grâce à Dieu
jours bon, et nous étions à midi à quinze lieues Nord de la Ligne. Du mardi 15e. [mai] Chaleur excessive, le vent a
eu avancé : nous étions à midi à 35 lieues de la Ligne vers Paris. Du mercredi 16e. [mai] Toujours bon petit vent, n
pérance de respirer bientôt notre air natal nous donne des forces. Du jeudi 17. [mai] Toujours bon vent, temps couve
17. [mai] Toujours bon vent, temps couvert et nous allons bien. Du vendredi 18 [mai] Chaleur étouffante, pluie et
ur étouffante, pluie et calme. Il nous est mort ce soir un soldat. Du samedi 19e. [mai] Toujours même temps calme, p
[mai] Toujours même temps calme, pluie, et vent par intervalle. Du dimanche 20e. [mai] Même chose. Du lundi 21
, et vent par intervalle. Du dimanche 20e. [mai] Même chose. Du lundi 21e. [mai] Toujours même temps. Du ma
mai] Même chose. Du lundi 21e. [mai] Toujours même temps. Du mardi 22. [mai] Toujours de même. Du mercre
Toujours même temps. Du mardi 22. [mai] Toujours de même. Du mercredi 23e. [mai] Point de changement, pluie
[mai] Point de changement, pluie, calme et vent par intervalle. Du jeudi 24. [mai] Le vent s’est renforcé et nous
Du jeudi 24. [mai] Le vent s’est renforcé et nous allons bien. Du vendredi 25e. [mai] Toujours bon vent, s’il co
vent, s’il continue six jours tel qu’il est, nous serons aux Iles. Du samedi 26. [mai] Toujours bon vent et beau tem
beau temps. Il nous est encore mort cette nuit un de nos matelots. Du dimanche 27. [mai] Toujours bon vent et beau t
lots. Du dimanche 27. [mai] Toujours bon vent et beau temps. Du lundi 28. [mai] Toujours bon vent. Nous avons
navires dont nous ignorons la force, nous poursuivons notre route. Du mardi 29e. [mai] Toujours bon vent ; nous somm
monde, l’un hérétique, l’autre idolâtre, belles âmes devant Dieu ! Du mercredi 30e. [mai] Toujours bon vent et bonne
bonne route. Il nous est encore mort un matelot cette après-midi. Du jeudi 31e. et dernier [mai] Toujours bon vent.
jeudi 31e. et dernier [mai] Toujours bon vent. Juin 1691 Du vendredi premier juin 1691 Toujours bon vent.
on vent et cargué cette nuit nous faisant proche de La Martinique. Du dimanche 3e. [juin] Toujours bon vent et cargu
che 3e. [juin] Toujours bon vent et cargué, on se fait à terre. Du lundi 4e. [juin] Nous avons vu terre à la poin
it à terre. Du lundi 4e. [juin] Nous avons vu terre à la pointe du jour, et c’est celle de La Martinique. Nous l’avo
n beau clair de lune. Monsieur de Porrières vient d’aller au fort. Du mardi 5e. [juin] Nous nous sommes encore plus
d’Eragny, le même que le Roi avait destiné pour capitaine des Gardes du Corps du roi de Siam et pour général des troupes
, le même que le Roi avait destiné pour capitaine des Gardes du Corps du roi de Siam et pour général des troupes française
à Lorient prêt à s’embarquer, mais les nouvelles certaines de la mort du Roi de Siam et des révolutions arrivées dans ce r
orieuse d’être aussi bon guerrier et bon justicier, que bon serviteur du Roi ; tout le monde en parle avec une estime et u
’il sait faire : la force et les moyens lui ont Juillet 1691 Du mardi 3e. [juillet] Quand j’aurais voulu vous
à une grande faiblesse près. Nous sommes arrivés au Fort-Royal le 4e du mois passé, et les cinq autres vaisseaux de notre
arrivèrent au Fort Saint-Pierre à la même île de La Martinique le 8e du même mois, quatre jours après nous. Ils s’étaient
la flamme. Monsieur le chevalier d’Herbouville capitaine de vaisseau du Roi qui commande le Mignon, voyant venir dans la
ine plus ancien il l’a emporté et c’est lui qui a eu ici les honneurs du commandement. Nous avons parti de devant le Fort-
eurs du commandement. Nous avons parti de devant le Fort-Royal le 20e du dernier, et avons rejoint le même jour sur les de
e n’ayant rien de nouveau à vous en dire je ne vous en parlerai point du tout si ce n’est de ce qui leur est arrivé depuis
ie par leur faute, et que s’ils s’étaient défendus comme ils ont fait du temps de Monsieur de La Barre, lorsqu’ils avaient
ette île se sont retirés. Mais ces scélérats par une bassesse indigne du nom français, et par une infidélité criminelle et
, mais cette île ayant été secourue par huit vaisseaux, savoir quatre du Roi et quatre marchands armés en guerre par les h
nts et surtout les réfugiés de Saint-Christophle. Chacun voulait être du détachement qui devait venir avec nous ; ils espé
qu’il aurait fallu employer tant à la décharge qu’à la recharge. Pour du monde, nous en eussions pris ici autant et plus q
eur manquent. Les Caraÿbes sont les sauvages ou les anciens habitants du pays. Ils vont tout nus excepté un brayer qui leu
ent pour en faire un festin. Monsieur Du Casse, capitaine de vaisseau du Roi qui était à La Martinique lorsque ce même can
ils sont piqués au jeu parce qu’ils font la guerre comme les sauvages du Canada, c’est-à-dire qu’ils restent des trois à q
inquième. Ainsi on fait peu de dépense en remèdes. Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin vi
remèdes. Nous sommes partis du Fort Saint-Pierre vers les dix heures du matin vingt-trois bâtiments de compagnie tant gro
Martinique si ils y viennent, qu’ils ont eu de Saint-Christophle. Du mercredi 4e. [juillet] Nous sommes toujours à
eter à la mer. J’en rejette la faute sur la limonade qui ne vaut rien du tout dans un pays chaud ; pour moi j’en suis à co
la santé, tant pis pour ceux qui en ont pris avec trop d’avidité. Du jeudi 5e. [juillet] Toujours calme. Du vend
avec trop d’avidité. Du jeudi 5e. [juillet] Toujours calme. Du vendredi 6e. [juillet] Presque calme tout plat
ue calme tout plat. Nous sommes à la vue de Monsarat île anglaise. Du samedi 7e. [juillet] Nous allons un peu, pas b
se nommait Pierre Hervé, il y avait longtemps qu’il était malade. Du dimanche 8e. [juillet] Bon vent. Nous avons pa
t Esprit lui ont donné cache, il va mieux que nous et s’est sauvé. Du lundi 9e. [juillet] Nous sommes débouqués enfi
capitaine du Dragon, est fort mal ; notre chirurgien l’a été voir. Du mardi 10e [juillet] Nous avons eu aujourd’hui
dépassé et s’il plaît à Dieu nous aurons bientôt de la fraîcheur. Du mercredi xie , [juillet] Le Tropique du Cancer
ientôt de la fraîcheur. Du mercredi xie , [juillet] Le Tropique du Cancer est aussi dépassé aujourd’hui et nous somm
de dès Pondichéry ; je ne sais comment il a subsisté si longtemps. Du jeudi 12 [juillet] Nous allons toujours assez
taine du Dragon ; c’est le même qui commandait le brûlot à Madras. Du vendredi 13e. [juillet] Toujours bon petit ven
n près, mais nous ne laissons pas d’avancer et la chaleur diminue. Du samedi 14e. [juillet] Toujours même vent et la
edi 14e. [juillet] Toujours même vent et la chaleur se tempère. Du dimanche 15e. [juillet] Toujours même vent et
. [juillet] Toujours même vent et la chaleur est fort diminuée. Du lundi 16. [juillet] Même chose. Du mardi 17
haleur est fort diminuée. Du lundi 16. [juillet] Même chose. Du mardi 17. [juillet] Toujours même chose jusque
egrette parce qu’outre qu’il m’aimait il était fort honnête homme. Du mercredi 18. [juillet] Toujours calme et très
e et très grande chaleur, ce n’était que le vent qui la tempérait. Du jeudi 19e. [juillet] Toujours calme ; il s’est
levé ce soir un petit vent qui est bon, mais qui est bien faible. Du vendredi 20e. [juillet] Le vent a un peu augme
cœur deux ou trois verres de bon vin pour empêcher le mauvais air. Du samedi 21 [juillet] Le vent s’est renforcé, et
eille. Nous avons encore quantité de matelots attaqués à ce qu’on dit du même mal dont il en mourut un hier. On ne dit pas
ssais de Montaigne et la Sagesse de Charron que la plus grande partie du mal consiste dans l’opinion. Pour moi à qui les m
s de confiance à Bacus qu’à Hipocrate, Gallien et les autres insectes du genre humain. Du dimanche 22e. [juillet] Le
us qu’à Hipocrate, Gallien et les autres insectes du genre humain. Du dimanche 22e. [juillet] Le vent a tellement re
, et comme dit Garreau, C’est à li à faire et à nous à nous taire. Du lundi 23e. [juillet] Le vent a encore renforcé
Le vent a encore renforcé cette nuit d’une telle force que le grélin du Gaillard, qui touait la barque qui démâta hier, a
ntement plus rien qui nous retarde, nous allons parfaitement bien. Du mardi 24e. [juillet] Toujours bon vent presque
n qu’on puisse aller, quinze jours de même je me compte en France. Du mercredi 25e. [juillet] Toujours de même et no
credi 25e. [juillet] Toujours de même et nous allons à plaisir. Du jeudi 26 [juillet] Toujours bon vent, beau tem
Toujours bon vent, beau temps, chaleur tempérée, et bon appétit. Du vendredi 27. [juillet] Toujours de même. Du
et bon appétit. Du vendredi 27. [juillet] Toujours de même. Du samedi 28 [juillet] Le vent a un peu changé et
nt parié que nous serions à La Rochelle où nous allons dans le quinze du prochain, les autres que non. Du dimanche 29.
lle où nous allons dans le quinze du prochain, les autres que non. Du dimanche 29. [juillet] Le vent varie et s’affa
nt pis, nous n’allons plus ni si bien ni si vite que nous allions. Du lundi 30e. [juillet] Le vent n’est pas mauvais
llet] Le vent n’est pas mauvais mais il pourrait être meilleur. Du mardi 31e. [juillet] Le vent n’est que Sud et
fort bon, il n’est pas tout à fait mauvais aussi. Août 1691 Du mercredi per. Le vent a calmé beaucoup et s’es
beaucoup et s’est jeté au Sud-Est, tant pis car il n’est pas bon. Du jeudi 2e. [août] Petit vent pas trop bon, mais
Du jeudi 2e. [août] Petit vent pas trop bon, mais pas mauvais. Du vendredi 3e. [août] Même temps, nous ne sommes
cents lieues de France, et j’espère si bien y arriver dans le quinze du courant que j’ai gagé à mon tour. Il me semble qu
tour. Il me semble que je commence à respirer l’air de ma patrie. Du samedi 4e. [août] Nous allons assez bien et no
t, nos navires ont contracté tant de saleté que nous n’allons pas. Du dimanche 5e. [août] Le vent a changé cette nui
ut, il est venu au Nord-Ouest fort bon et nous allons à merveille. Du lundi 6e. [août] Le vent a calmé ce matin et s
leur qu’hier, nous allons fort bien et j’espère gagner la gageure. Du mardi 7e. [août] Le vent continue toujours et
allons bien. Notre vergue de hunier d’avant s’est cassée par la force du vent. Du mercredi 8e. [août] Toujours beau
Notre vergue de hunier d’avant s’est cassée par la force du vent. Du mercredi 8e. [août] Toujours beau temps et bon
allons à merveille et quatre jours de même nous serons en France. Du jeudi 9e. [août] Toujours bon vent. Il est ven
s avons paix et qui cherche des Espagnols et non pas des Français. Du vendredi 10e. [août] Le vent a changé bout pou
oût] Le vent a changé bout pour bout et ne vaut rien à présent. Du samedi xie. [août] Le vent est toujours contra
les, donne à celle des ennemis qui n’osent sortir de leurs havres. Du dimanche 12 [août] Le vent calma hier au soir
ma gageure car il est bien faible et je n’ai plus que trois jours. Du lundi 13 [août] J’ai assurément perdu, le vent
emis en route. Nous sommes toujours à la vue des terres d’Espagne. Du mardi 14e. [août] Point de vent, brume fort ép
vent, brume fort épaisse, proche de terre et courants contraires. Du mercredi 15e jour de Notre-Dame [août] Le vent
ous ne voyons plus les terres d’Espagne, et j’ai perdu ma gageure. Du jeudi 16. [août] Bon vent et bon frais on ne s
ais et un Hollandais, et le navire qui suit est une de ses prises. Du vendredi 17e. [août] Toujours bon petit vent,
e sommes qu’à 16 ou 17 lieues de Belle-Ile et nous donnons dessus. Du samedi 18. [août] Nous ne voyons plus les navi
brume ; nous faisons route pour Belle-Ile par un vent bien faible. Du dimanche 19e [août] Nous avons vu ce matin Bel
après midi. Nous avons chanté ce soir un Te Deum de bien bon cœur. Du lundi 20e. [août] C’est aujourd’hui Dieu merci
4 (1721) Mémoires
n 1713 et le sixième tome de Dom Quixotte donné au public sous le nom du sieur de Saint-Martin auquel ce livre fait honneu
te homme que notre héros fût mort dans ses imaginations. 2. Messieurs du Journal littéraire de Hollande auxquels je me sui
essieurs du Journal littéraire de Hollande auxquels je me suis plaint du larcin de ces livres peuvent rendre justice à la
ont emporté avec eux et par les manufactures qui faisaient une partie du commerce du royaume que ces bannis volontaires on
avec eux et par les manufactures qui faisaient une partie du commerce du royaume que ces bannis volontaires ont porté chez
son indigne société, et la Maintenon, ministre publique des voluptés du prince, et la plus hypocrite créature qui fut jam
ite créature qui fut jamais, et d’autres de leur faciende jouissaient du revenu des biens de ces fugitifs, et qu’ils aurai
ce ; Et puisque à cela près tu marches sur ses pas, Crains la flèche du ciel, qui ne l’épargna pas. enviée. Je le répète
Laissons l’éternité, et revenons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauva
nité, et revenons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. 10. Le bon v
nons à la vie temporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. 10. Le bon vient sans dou
emporelle, où il y a bien du haut et bien du bas, bien du bon et bien du mauvais. 10. Le bon vient sans doute de lui ; et
les domestiques sitôt qu’un faux dévot s’est rendu maître de l’esprit du maître ou de celui de la maîtresse, et qu’il n’y
litique. Il ne les aimait point, au contraire il les haïssait au fond du cœur ; mais il ne se fiait pas au Viro Immortali
en temps lui faisaient connaître qu’il n’était point immortel ; mais du moins il ne voulait pas courir les risques du poi
t point immortel ; mais du moins il ne voulait pas courir les risques du poignard et du poison. Les exemples de Henri III
l ; mais du moins il ne voulait pas courir les risques du poignard et du poison. Les exemples de Henri III et de Henri IV
obligeait à autoriser les violences de cette formidable compagnie, ou du moins de se boucher les yeux sur leurs entreprise
ort de les tant craindre ; il n’avait qu’à les abandonner à la fureur du peuple dont la partie la plus sensée est revenue
uvé des gens dans le monde plus sincères et plus zélés pour la gloire du roi que ces pères. Ce fut M. le maréchal de Gramm
isé les gens véritablement pieux, et qui savent distinguer les droits du sacerdoce de ceux de la couronne. Les harangues q
de France était assemblé. Ils étaient tous en procession et allaient du château à l’église pour remercier Dieu des résolu
la régale et des franchises, et l’autre d’avoir acquis la protection du Roi, dont ils louaient le zèle et la piété et auq
rs étaient convaincus que si le clergé sacrifiait au Roi la religion, du moins sa marche témoignait-elle un dehors très pi
ar leur molle et lâche complaisance, que de s’exposer à l’indignation du Roi par la plus simple remontrance qu’ils auraien
nt-Paul, paroisse de Paris où le peuple est le plus nombreux. Le jour du Saint-Sacrement il était comme les autres chantre
hantres au lutrin ; vêpres y furent dites en attendant la bénédiction du Saint-Sacrement. Lorsque ce vint à son tour à ent
es sur l’Hôtel de Ville de Paris est un garant certain de la richesse du royaume et de celle de chaque particulier. Ce son
on y a attribué des droits qui ont achevé de ruiner tout l’intérieur du royaume, et d’autres qui vont contre les commande
qui vont contre les commandements de Dieu, les droits de la nature et du sang, et contre la charité chrétienne. 25. Ceux q
, et contre la charité chrétienne. 25. Ceux qui ont ruiné l’intérieur du royaume gissent en ce que les acquéreurs de ces c
non, contre les commandements de Dieu, la charité et les obligations du sang, il leur a été permis de devenir impies et b
nt, ils ont converti ce bien à leur profit, l’ont engagé ou vendu, ou du moins l’ont laissé tellement embrouillé que ces e
ça à ne plus régner que comme les empereurs turcs, et ne se mêla plus du détail du royaume ; il s’en reposa sur des minist
us régner que comme les empereurs turcs, et ne se mêla plus du détail du royaume ; il s’en reposa sur des ministres, et se
ordinairement dure pour le prochain, et par des gens qui profitaient du malheur public, il ne faut pas s’étonner si la Fr
que point leur religion ni leurs privilèges, et qu’il ne s’écarte pas du serment qu’il fait à son sacre et à son couronnem
is aussi sitôt qu’il viole l’un ou l’autre, ils se tiennent quitte[s] du leur, étant très certain que le roi Jacques serai
querelle pour le remettre sur le trône dont, par les mauvais conseils du confesseur, il avait été cause que ce prince avai
da, et qui savent ce que c’est que la pêche de la morue, la fertilité du terroir, sa longueur et sa largeur, et qui avec c
démoli devient de très peu de conséquence, d’autant plus que faisant du port de Mardik, comme on fait, un port capable de
la pêche de la morue. Et en effet la France n’a plus à en espérer que du Grand Banc, encore en temps de paix ; car pour le
et qu’ils y auront bâti des forts et fait des ports dans les endroits du monde les plus propres à construire et à mettre à
nelay son fils avait vécu, et cela parce qu’ils connaissaient le fond du commerce, et qu’ils étaient vraiment zélés pour l
le fond du commerce, et qu’ils étaient vraiment zélés pour l’honneur du Roi, et pour l’honneur et l’avantage de la France
respectée et crainte de ses voisins. L’affaire de Rome, où à la barbe du pape il fut élevé une pyramide, pour témoigner la
dans la personne de Mons[ieu] r de Créqui son ambassadeur, et l’envoi du cardinal Chisi neveu de Sa Sainteté pour faire ce
de Sa Sainteté pour faire cette satisfaction de vive voix ; l’affaire du duc de Parme accommodée à la satisfaction du Roi,
de vive voix ; l’affaire du duc de Parme accommodée à la satisfaction du Roi, l’Espagne obligée de céder le pas à notre am
qu’on ne la considère plus à Rome, où malgré les instances réitérées du Roi, il n’a jamais pu obtenir d’innocent XII ni d
ni de Clément XII aucune grâce pour personne, pas même l’investiture du royaume de Naples pour Philippe V roi d’Espagne,
it-il pas venir à Rome chercher un asile jusqu’à ce que l’indignation du roi fût passée ? Ce pape ne prédit-il pas l’humil
l appartient de tourner les cœurs et la conscience ? Enfin pour faire du chagrin à Louis XIV, n’aima-t-il pas mieux prémat
faire du chagrin à Louis XIV, n’aima-t-il pas mieux prématurer l’âge du prince Clément de Bavière par un bref d’éligibili
sture et la mauvaise foi se sont aussi établies par degrés. La source du désordre vient sans contredit de la cour papale e
hassé de l’Italie par l’Empereur se réfugia en France pour le malheur du royaume, il se retira à Avignon. La France, le re
nce. Frère Paul ou Fra Paolo, religieux servite qui a fait l’histoire du concile de Trente, a pillé Jean Gerson en tout, e
ié ni sans religion, résolut pour subsister avec honneur de s’emparer du bien des chevaliers templiers, et pour cela de le
t pour cela de leur faire accroire qu’ils étaient sodomites et dignes du feu, et en effet les fit brûler sans miséricorde.
eur jugement. Les archives qui sont actuellement dans celle des tours du Temple de Paris qui est du côté du midi disent qu
qui sont actuellement dans celle des tours du Temple de Paris qui est du côté du midi disent que ce pape et Philippe mouru
actuellement dans celle des tours du Temple de Paris qui est du côté du midi disent que ce pape et Philippe moururent tou
is, jusques à celui-ci, s’étaient contentés de leur domaine sans rien du tout exiger de leurs sujets. Mais voyant que le p
étaient sous son obéissance, Philippe se crut autorisé par l’exemple du chef de la religion de prendre aussi sur ses suje
ore à présent des fonds qu’Alaix a laissé[s] tant pour la rétribution du pauvre qui fait la cérémonie que pour les messes
si terrible le jour que Paris fit des feux de joie pour la naissance du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV et père
création de charges, ce qui a été jusques à un tel abus qu’à la honte du souverain, et contre le serment qu’il fait à son
le autres maltôtes qui par les formes donnent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autrefois l’honneur du royaume
ent le démenti à la justice du fond. Le Parlement autrefois l’honneur du royaume, dont l’équité était si bien reconnue que
pour la plupart se ressentent de la bassesse de leur origine, étant, du moins une bonne partie, de race de maltôtiers, de
l est vrai que ce monarque n’a pas eu lieu de se louer de la conduite du Parlement sous la forme qu’on le lui réprésentait
ont à tout moment il violait les privilèges, aussi bien que tous ceux du royaume en général ; en un mot c’était le cardina
te, lorsque j’entrerai dans le détail des bonnes actions personnelles du Roi. 47. Cependant Louis XIV n’est jamais revenu
et par là ont mis le Parlement de Paris au niveau de tous les autres du royaume qui ne doivent leur érection qu’à la seul
particulier à particulier. Mais le Parlement de Paris, le plus ancien du royaume, ne doit son installation qu’aux Etats Gé
me, ne doit son installation qu’aux Etats Généraux assemblés, et rien du tout à nos rois que le choix qu’il pouvait [sic]
utres, ceux qui étaient nommés ne lui avaient que la seule obligation du choix et non de l’élection, puisqu’ils avaient ét
encore le contrecoup. Louis XIV a pu dire de lui ce que Tibère disait du sénat de Rome : Ol homines ad servitutem parati.
et si le testament politique qui paraît sous son nom n’est pas de lui du moins peut-on dire que celui qui l’a fait a suivi
eveurs généraux des finances, les receveurs des tailles, les fermiers du sel, les traitants des charges de nouvelle créati
es. Ils connaissaient les gens cotisés ; ils ne leur demandaient rien du tout pendant un certain temps ; et tout d’un coup
ces que j’ai vu, lu et tenu. Il y représente avec sincérité la misère du peuple, l’impossibilité où il était de cultiver e
lion, où Mons[ieu] r de Beauregard fut si bien mêlé, qu’il eut besoin du crédit de tous ses amis pour n’être pas cassé, ta
nt vécu si les billets de monnaie avaient été acquittés. Elle prenait du lait pour faire de la bouillie à un enfant qu’ell
père et moi qu’il est juste que notre enfant se ressente de la dureté du temps, et s’il meurt de faim, il ira lui-même dem
ent de la rue S[aint] -Antoine à Paris, et dans la maison de campagne du père de La Chaise à l’extrémité du faubourg entre
ris, et dans la maison de campagne du père de La Chaise à l’extrémité du faubourg entre Charonne et le Ménil-Montant, qu’o
é tout ce qu’il s’était obligé de leur fournir, il demanda le restant du paiement qui lui était dû. Il n’y avait rien de s
la quittance était écrite, et remarqua que dans la somme écrite tout du long l’s avait été changé en d par une addition d
figurée 6 000, il[s] avaient avec la pointe d’un canif raturé la tête du six et en avaient fait un zéro, et avancé un poin
tainement est pauvre ; et comme parmi eux c’est un honneur d’apporter du profit à une maison et de contribuer à l’enrichir
est de la maison de Noailles, avait un neveu nommé comte d’Ayen, fils du maréchal de Noailles, et qui depuis la mort de so
on père est appelé duc de Noailles, et le même qui est à présent chef du conseil des finances. Le cardinal son oncle lui f
ommes très fortes. 60. Bel usage que Messieurs les gens d’Eglise font du bien des pauvres, à qui tout a été donné, et qui
voir le Mercure Français, l’Histoire des guerres civiles, le Journal du Palais, les Mémoires de Mons[ieu] r le duc de La
ance de Louis XIV. 65. Ce fourbe s’introduisit à la cour par le canal du cardinal de Richelieu qui lui avait obligation de
s’il voulait consentir à la dissolution de son mariage avec la fille du duc de Lorraine qu’il avait épousée malgré le Roi
, de savoir de lui-même sans conseil d’autrui ce qu’il lui semblerait du bâtiment en face, du jardin et des sculptures qu’
me sans conseil d’autrui ce qu’il lui semblerait du bâtiment en face, du jardin et des sculptures qu’il y faisait mettre.
pas. 67. Ce fut de Mademoiselle de Combalet qui sortit tout d’un coup du bain toute nue, et qui se jeta dans un des pavill
core de quelque espérance, il en parla à la comtesse de Soissons mère du comte, et l’engagea à en parler à son fils. Elle
fils. Elle le fit et pour toute réponse le comte lui dit que la nièce du cardinal convenait à son valet de chambre, et non
r des espions qu’il avait partout, résolut de s’en venger par la mort du comte, et fit si bien par ses intrigues sourdes,
re, ou un coup prémédité, comme on le disait, elle vengea le cardinal du mépris qu’il avait fait de son alliance. 68. Comm
eille alliance, il ne songea qu’à s’en venger, et réussit par la mort du comte et par l’éloignement de Gaston qui fut obli
trice, et que ce fût elle qui l’avait mis dans le conseil et approché du Roi. 69. Le bruit de cette répudiation épouvanta
it, qui a trouvé le secret de découvrir par les urines les infirmités du corps. Il logea à Saint-Germain dans la même aube
ant souhaitée. Il en fit l’expérience en son particulier et à l’issue du dîner il pria mon père de l’accompagner chez Mada
esse avait fait et qui ne lui avait pas plu, résolut de profiter seul du bonheur que la fortune lui présentait ; et comme
elle-même lui donna de son urine. Le médecin demanda un réchaud avec du charbon ou de la braise ardente sans fumée, et un
l’urine qui y était enclose se mit à bouillir ; le médecin la retira du feu après trois ou quatre bouillons, et la porta
r la viande avant que de la mettre cuire. Il lui dit d’y faire mettre du bœuf, du veau, une poule ou un chapon, mais point
de avant que de la mettre cuire. Il lui dit d’y faire mettre du bœuf, du veau, une poule ou un chapon, mais point de mouto
econnaissance. On y voit par cette inscription en lettres d’or autour du dôme en dedans Christo nascenti à qui elle est dé
compensés. Le cardinal fit si bien que Madame de Chevreuse fut exilée du royaume par le Roi, à qui ce fourbe faisait enten
u’à peine voulut-elle la voir ; et pour lors connaissant la fourberie du cardinal Mazarin elle fit tout ce qu’elle put pou
ute méritait une récompense considérable, fut trouvé assassiné proche du Pont-Rouge devant les Tuileries au même endroit o
helieu, qui avait perdu l’espoir de voir sa nièce reine, et lui oncle du roi, ne s’opposa plus aux fruits des embrassement
’à l’argent, était timide, et peu porté aux grandes actions. On a dit du premier qu’i[l] n’aimait que le bruit des armes..
’en avoir. La mort de Louis XIII qui arriva environ un an après celle du cardinal de Richelieu acheva de le rendre maître
ugier en cas que la France l’obligeât de sortir de chez elle. Le sort du maréchal d’Ancre le faisait trembler, et pour le
s de la vénération pour la dignité de cardinal, et pour jouir en paix du revenu d’une infinité d’abbayes dont il était rev
plus avare de tous les hommes. Il aurait pris de l’argent de la main du diable s’il lui en avait offert, et aurait sur l’
l’usure et de la juiverie. 83. Je sais ce mariage de la bouche propre du cardinal de Retz qui fait une si grande figure da
phine Victoire de Bavière. Ils se promenaient ensemble dans le jardin du duc où j’allais à tout moment et qui me connaissa
dans la suite de ces Mémoires qui je crois méritera bien l’attention du lecteur. 85. Pour revenir au cardinal et aux dépr
’il a faites, il ne croyait pas lui-même que son bien lui appartînt ; du moins s’il l’avait cru pendant sa vie, il témoign
faire aucune restitution. Ce fut de lui dire que le roi était maître du sien et de celui de ses sujets, et que pourvu qu’
e, comme il n’était pas permis aux sujets de mettre la main sur celui du Prince, réciproquement il n’était pas permis au P
arla au Roi à qui il représenta le trouble et les agitations de l’âme du cardinal mourant au sujet de ses rapines, et fini
es peuples. Le Roi ne se put empêcher de sourire, et sur la bonne foi du docteur de Sorbonne, dont certainement la doctrin
aurait été un prince parfait et un véritable héros. 88. Après la mort du cardinal on grava son portrait, au bas duquel on
rait, au bas duquel on grava aussi les quatre vers que voici : Enfin du fameux cardinal Qui fit tant de mal en sa vie Nou
se défaire de sa charge de procureur général, et suivant les conseils du cardinal le Roi le fit arrêter, et on travailla à
t entre les mains de tout le monde. Je ne veux pas dire qu’il n’y eût du péculat dans son fait, mais il faut bien qu’il ne
surprendre dans quelque fausse démarche pour le perdre dans l’esprit du Roi, et M. Colbert de son côté tâchait de lui ren
tout le monde, et ne sont à en parler juste qu’une satire réciproque du ministère l’un de l’autre. 91. M.Colbert entrepri
ssés et le gain qu’ils avaient fait ; où tel qui se croyait créancier du Roi de plusieurs millions se trouva bien éloigné
oique très grand, par rapport à celui que les maltôtiers avaient fait du temps du cardinal Mazarin et celui de M. Fouquet.
s grand, par rapport à celui que les maltôtiers avaient fait du temps du cardinal Mazarin et celui de M. Fouquet. 92. Il c
uet. 92. Il corrigea les abus qui s’étaient introduits dans la maison du Roi jusque sur son train et sa table. Il porta le
hez eux une infinité d’argent parce qu’ils ne pouvaient pas se passer du nécessaire à la vie que la France produit, tels q
t mis Versailles dans l’état qu’il est encore à présent, c’est-à-dire du plus riche et du plus magnifique palais qui soit
dans l’état qu’il est encore à présent, c’est-à-dire du plus riche et du plus magnifique palais qui soit non seulement en
ts d’eau et cascades, avaient eux-mêmes jusques aux genouils les eaux du terrain. Louis s’en aperçut et ordonna qu’on leur
s. 94. Bertelot fut arrêté dans le moment. Il n’était que neuf heures du matin ; un lieutenant du prévôt l’interrogea dans
é dans le moment. Il n’était que neuf heures du matin ; un lieutenant du prévôt l’interrogea dans l’instant même, les témo
qu’il n’était pas midi ; on le remit entre les mains d’un récollet et du bourreau, si bien qu’à une heure et demie ce fut
mer. 96. Lorsqu’il venait une mauvaise année, et que ceux qui avaient du blé en réserve voulaient le trop renchérir, les é
déchet. Ils fournissaient à tous leurs achats un état de la quantité du blé qu’ils avaient acheté, et de leur prix. Si bi
’ils avaient acheté, et de leur prix. Si bien qu’en faisant un calcul du blé d’un côté, et de sa valeur de l’autre, on voy
fut supprimé qu’en 1685 environ deux ans après sa mort. 99. A l’égard du commerce, on peut assurer que jamais ministre de
t comme lui que l’argent dispersé à propos dans un pareil sujet était du grain en terre qui rapportait au centuple, tant p
ait du grain en terre qui rapportait au centuple, tant pour le profit du laboureur que pour celui du maître de la terre où
pportait au centuple, tant pour le profit du laboureur que pour celui du maître de la terre où ce grain est porté. Bien él
et le royaume, et ruiner les marchands. 100. Il suivait les mémoires du cardinal de Richelieu, envoyait des renforts et d
ar tout le monde où il n’y en avait point. Il voulait que la grandeur du Roi et du royaume éclatât par toute la terre, et
monde où il n’y en avait point. Il voulait que la grandeur du Roi et du royaume éclatât par toute la terre, et très assur
au lieu d’y mettre tant de forçats, comme on ne demande point le sang du coupable, et que le même juge qui condamne le cri
e sang du coupable, et que le même juge qui condamne le crime a pitié du criminel, contre lequel il ne porte un jugement q
auraient fait travailler auraient joui de la bonté et de la fertilité du pays. 101. Il louait à ce sujet ce qui avait été
arles II, qui ne voulut pas venger la mort de son père par l’effusion du sang d’aucun de ceux qui y avaient contribué, et
en étaient aperçus depuis leur premier établissement, s’étaient jetés du côté du commerce où leurs progrès étaient bien pl
nt aperçus depuis leur premier établissement, s’étaient jetés du côté du commerce où leurs progrès étaient bien plus consi
en agissaient entre eux comme en avaient agi les premiers conquérants du Mexique et du Chili ; c’est-à-dire qu’ils étaient
entre eux comme en avaient agi les premiers conquérants du Mexique et du Chili ; c’est-à-dire qu’ils étaient dans une guer
nt quatre ans. Ils y mirent une garnison composée en partie d’enfants du pays, et en partie des libertins et autres qui ve
apparentes, dans lesquelles M. Colbert lui-même avouait qu’il y avait du solide ; et je vais dire de quelle manière il y r
après avoir dit que leur véritable raison était l’envie de s’emparer du tribut que ces peuples s’étaient imposé. A quoi u
suivre en cela l’exemple que donnait l’Angleterre qui n’exigeait rien du tout des nouveaux établissements afin de leur don
Roi gagnait tant sur l’entrée dans tout le royaume des pelleteries et du poisson que sur la sortie de ce qu’ils emportaien
it bien moins qu’il n’avait jusque là rapporté, parce que les enfants du pays accoutumés à aller avec les sauvages, et qu’
affaires, et non pas pour employer à la défense ou à l’embellissement du pays, bien loin d’apporter leurs pelleteries à Qu
au-de-vie de sucre, ce qui ferait un tort très grand aux manufactures du royaume et aux distillateurs d’eau de vie, outre
rvir de vins ; qu’ils pourraient aussi par le moyen des Anglais avoir du sel de Portugal, ou en aller quérir eux-mêmes aux
rmis à sa bonté pour ses sujets d’avoir égard étaient de sûrs garants du contraire ; que le Roi pour s’assurer de leur fid
nnemis qui pourraient les attaquer par mer ; et laisser aux habitants du pays leur propre défense par terre, et donner mêm
ne pourraient rien faire contre eux, n’y ayant que les seuls enfants du pays qui comme eux sachent drosser parmi les ronc
et les épines dans un pays tout couvert, qui comme eux sachent vivre du bout de leur fusil, ou de chair humaine des Iroqu
es tuent et qu’ils n’ont rien autre chose à manger, et que les chiens du pays suffisaient pour le défendre parce qu’il sem
er Quebek et les côtes du côté de la mer, auxquels même les habitants du pays, tous naturellement braves, hardis et bons s
ait de représenter. Qu’il valait beaucoup mieux laisser les habitants du pays les maîtres de l’impôt dont ils s’étaient eu
ils ne savaient pas que ce ministre, tout à fait attaché aux intérêts du Roi et du royaume, et par conséquent amateur du c
aient pas que ce ministre, tout à fait attaché aux intérêts du Roi et du royaume, et par conséquent amateur du commerce, a
attaché aux intérêts du Roi et du royaume, et par conséquent amateur du commerce, avait à sa dévotion quantité d’émissair
tant d’instances et fit tant de brigues que Louis accorda le domaine du Canada à une compagnie, et sur une autre remontra
rapporter qui ne sont pas indifférents. Ils ne seront assurément pas du goût de ces pères, mais je n’écris pas pour leur
e ni mentir, j’écris pour dire la vérité. 116. Le premier s’est passé du temps du premier gouvernement de Monsieur de Fron
ir, j’écris pour dire la vérité. 116. Le premier s’est passé du temps du premier gouvernement de Monsieur de Frontenac. Le
aucun. Je ne vois là-dedans rien que d’humain et de généreux, et rien du tout de cruel ni de barbare. 117. Ils revinrent a
Français étaient réduits, ne voulaient pas moins que les tuer tous ou du moins les obliger à vider le pays ; et ils voulai
taient pendant le jour à une portée de fusil proche de la seule porte du fort par laquelle on peut entrer et sortir du côt
ns le château, toutes les religieuses ursulines hospitalières étaient du nombre, et les RR. PP. Jésuites aussi. On accroch
tôt que de sacrifier à leur brutalité une fille qui avait le créateur du ciel pour son époux. Sur une pareille réponse la
e malheureuse fut donc remise aux Iroquois, mais elle ne sortit point du château, et ils n’en eurent que la vue, parce que
st pas la gloire de J[ésus] C[hrist] qui les conduit dans le Canada ; du moins cette aventure témoigne qu’ils n’y vont pas
r. Je le répète encore, je prévois que le traité d’Utrek coûtera bien du sang, ou que la Nouvelle France fera bientôt part
endre ce que c’est que cette cérémonie. On disputa sur les conditions du traité de paix, entre lesquelles les Iroquois ne
Celui qui a envie d’en embrasser une entre dans cette cabane à la vue du père et de la mère. Il prend un petit morceau de
voulait lui faire faire, et qui ne s’est sauvé que par la seule bonté du Roi, qui se contenta de l’exiler. Lorsque je parl
s, ont attiré une infinité de banqueroutes, et ruiné tout l’intérieur du royaume. 133. Les étrangers ne prennent point les
ésent trente-deux. Il en est ainsi de tout le reste. Pour l’intérieur du royaume, on prenait le temps pour augmenter la va
arrivés, et que les choses se sont outrées. 134. L’impôt qui fut mis du temps de M. Colbert fut très justement inventé. C
ans on ne pouvait plus lire ce qu’on y avait écrit. Au lieu qu’ayant du papier fort, blanc et bien collé, les titres s’en
ppression, pas plus qu’on [n’] en parle à présent de la capitation et du dixième denier, qui portent une égale promesse ;
s’enlève jamais. 142. Je n’en ai vu qu’un seul supprimé, c’est celui du contrôle des bans de mariage ; encore a-t-il fall
erai aussi à son tour. M[onsieu] r d’Argenson était commissaire nommé du Conseil pour juger des contestations qui arrivaie
dimanches consécutifs. Après ce temps expiré, il vint le propre jour du lundi gras avec sa maîtresse parée comme une poup
u moins aussi effrontée que lui, qui avait été soldat. Comme cela fit du bruit, beaucoup de gens se firent un plaisir d’al
, répondit-il résolument. — Pourquoi n’as-tu pas satisfait aux ordres du Roi en payant le contrôle de tes bans. — C’est, r
aire cette femme qui avait voulu trois ou quatre fois sauter aux yeux du fripon, du voleur, du maquereau et du faux témoin
femme qui avait voulu trois ou quatre fois sauter aux yeux du fripon, du voleur, du maquereau et du faux témoin de maltôti
vait voulu trois ou quatre fois sauter aux yeux du fripon, du voleur, du maquereau et du faux témoin de maltôtier. Après q
ou quatre fois sauter aux yeux du fripon, du voleur, du maquereau et du faux témoin de maltôtier. Après que les fesse-mat
mme, et elle honnête femme n’ayant que le seul défaut d’avoir la tête du diable. Il a toujours eu la bonté de ne point exp
quel dessein ce magistrat l’envoyait quérir. Il ne se souvenait plus du présent qu’il avait fait à sa femme, et elle qui
serve que deux sols par jour pour boire un coup d’eau de vie et avoir du tabac. — On ne peut pas mieux en user, reprit M. 
ardi dernier, mais quand je revins pour dîner, je ne trouvai rien que du pain, et elle grondait. — Donne-moi à dîner, femm
ui dis-je. — Prends-en, me dit-elle en faisant la moue.— Il n’y a que du pain. — Qu’est-ce que tu veux que je te donne, de
ortolans ? — Non, lui répondis-je, mais un morceau de gras-double, ou du fromage m’aurait fait plaisir, car je ne peux pas
ouble, ou du fromage m’aurait fait plaisir, car je ne peux pas manger du pain sec. — Eh bien, dit-elle, mange de la merde.
nsieu] r d’Argenson prononça que la femme recevrait toujours l’argent du mari et lui en rendrait compte quand il voudrait,
e l’argent : ils donneraient s’ils pouvait des feuilles de chêne pour du tabac en corde, et des mottes à brûler pour du ta
feuilles de chêne pour du tabac en corde, et des mottes à brûler pour du tabac en poudre. Celui-ci est pour le public, car
ls font leur possible pour que le tout devienne indéfrichable, ou que du moins leurs descendants ne soient pas frappés de
ue de vrai, et que lorsqu’ils reçoivent quelque acte qui par la suite du temps peut faire honneur à un fermier général, ce
énéral fournit lui-même le papier, semblable à l’autre pour la marque du moulin et pour le timbre, mais très différent pou
J’aime mieux croire que cette droiture venait de son propre fond, et du zèle qu’il avait pour le Roi et pour le royaume.
se qu’il ait faite, il lui a été impossible de regagner dans l’esprit du monarque l’estime qu’il avait eue pour lui et qu’
ît sous le nom de M. Colbert. Cette seule circonstance est une preuve du contraire. Il n’aurait jamais dit ce qu’il dit su
eur dénie, etc… » 154. J’avais un oncle receveur général des finances du Bourbonnais, ami de M. Picon, qui à cause de cela
son teint ne devait rien qu’à la nature. Il résolut de l’envoyer hors du royaume, mais de ne la pas tant éloigner qu’ils n
rsuadé ; qu’aussi ne demandait il pas ces cent mille écus de l’argent du Roi, et qu’il les lui demandait comme un service
dans le trésor, il pouvait lui trouver ce secours dans sa bourse, ou du moins dans celle de ses amis. 158. C’était beauco
er. M.Colbert de son côté alla trouver Louis auquel il dit la demande du fils, et le refus qu’il lui avait fait. Le Roi l’
ilshommes servants de Monseigneur il y en avait un nommé Hubert, fils du receveur général des finances de Soissons. Il aim
se fit introduire dans la chambre de son père qui dormait à une heure du matin. Il l’éveilla, lui dit l’état des choses, e
dans la tête, et dans cette pensée il monta en carrosse dès la pointe du jour, alla chez tous ceux avec lesquels il était
es après avoir quitté son père, et il n’était pas plus de cinq heures du matin qu’il se fit introduire dans l’appartement
res du matin qu’il se fit introduire dans l’appartement et la chambre du dauphin. Ville gagnée ! dit-il en entrant ; ordon
qu’ils étaient occupés, M. Colbert, qui venait pour rétablir le refus du jour précédent, vint et se fit annoncer. Hubert é
u’Hubert était une créature de M. Fouquet. J’ai dit que le fils avait du service et de la bravoure, et avec cela beaucoup
ière serait consommé, et confia son secret à son fils qui devait être du voyage et y accompagner le prince. Dès le lendema
us les parents de M. Fouquet supplièrent Madame la Dauphine d’obtenir du Roi qu’il tirât M. Fouquet de la prison où il lan
nfermée dans lui-même ne pût plus se contenir sans éclater, il appela du monde sur les deux heures du matin, et mourut deu
plus se contenir sans éclater, il appela du monde sur les deux heures du matin, et mourut deux heures après dans une très
ans à M. de Louvois, et qu’outre cela il fallait entretenir la maison du Roi, payer l’ordinaire des guerres, les gages et
qu’avec la dernière peine à quel usage était employé le plus pur sang du peuple. 174. Ce sont ces dépenses inutiles qui on
maque que les Crétois vivaient hureux en ne s’écartant point des lois du sage Minos, qui avait prétendu que par la conduit
e disait que cet argent quoique mal à propos dissipé ne sortait point du royaume, et qu’ainsi c’était une espèce de circul
rtait point du royaume, et qu’ainsi c’était une espèce de circulation du sang dans le corps humain. On ne s’en prenait qu’
fondement, il y eut des gens assez hardis pour mettre sur l’assiette du Roi et sous sa serviette le sonnet que voici et q
ouva en se mettant à table. On y fait un parallèle ou une comparaison du paradis terrestre à la France. La pensée en est h
est hardie et belle, mais elle ne se soutient pas jusques à la fin ; du moins la crainte du poète a été chimérique, et ce
, mais elle ne se soutient pas jusques à la fin ; du moins la crainte du poète a été chimérique, et ce monarque, sans s’em
r en même temps prendre pour dupes les donneurs d’avis, faire le bien du Roi et la fortune de ses créatures. 178. Lorsque
vite que M. Colbert lisait. Après cela, bien sûr qu’il avait la copie du mémoire qu’il venait de lire, il disait à celui q
mmis avait écrit sous sa dictée pendant qu’il avait lu. 179. Le temps du rendez-vous arrivé, le donneur d’avis ne manquait
s et aux harpies. Il regardait les donneurs d’avis avec horreur, mais du moins, s’il se servait de leurs avis, il les fais
qui en douteront écrivent sur les lieux, ou s’en informent à des gens du pays. Ils apprendront que Madame l’Abbesse, aussi
rien, et par le moyen de M. Colbert, son frère, elle obtint un arrêt du Conseil par lequel il lui fut permis de lever deu
plus charitable que l’abbesse, ne trouva pas bon qu’elle voulût tirer du lucre de ce qu’elle donnait généreusement sans pe
t point ménagé, cette haine secrète s’insinuait dans le cœur des gens du Tiers-Etat, bourgeois et autres, parce qu’il est
impossible d’estimer et d’aimer un homme dont on entend dire toujours du mal. Il n’y eut pas même jusques à ceux auxquels
blic ; dans le même temps on bâtit la porte Saint-Bernard sur le port du même noM. On y mit l’inscription qui y est encore
ne [sic] anagramme, mettant le P à la place de l’R, et l’R à la place du P ; que cette inscription abundantia rapta serait
jusques aux paroles ; ce qui, suivant Pétrone, était un crime inconnu du temps de nos ancêtres. J’en parlerai amplement da
r le porter en terre envoyer des gens de guerre, et même de la maison du Roi, pour empêcher la canaille de troubler le con
France, il lui nomma M. de Pontchartrain, pour lors premier président du parlement de Bretagne. Louis lui ayant donné son
ne hésita point à sacrifier la première place d’un des plus célèbres, du moins du plus noble parlement de France, à l’envi
point à sacrifier la première place d’un des plus célèbres, du moins du plus noble parlement de France, à l’envie de s’en
t de son côté pour avoir pour soi la justice : ainsi il se tenait sûr du gain de son procès. Cependant il le perdit, et mê
ête homme pour revenir contre son jugement ; mais le pria de lui dire du moins les causes et les motifs de sa condamnation
u marquis, l’obligea de prendre dix mille écus comptant et son billet du restant, et ne lui demanda rien autre chose que s
on intègre et généreuse de M. de La Faluère qu’elle vint aux oreilles du Roi, qui fit venir le marquis, qui lui en dit tou
lui en dit toutes les circonstances. Il fallait un Premier Président du parlement de Bretagne, et ce prince crut ne devoi
luère avec tous les agréments possibles, et avec la plus grande bonté du monde, lui recommanda de partir le plus tôt qu’il
u’il n’avait pas assez d’argent pour se mettre dans un équipage digne du poste qu’il avait à remplir. Le marquis lui rendi
l était chancelier. Son épouse mourut, et cela commença à le dégoûter du monde ; et quelques édits bursaux qui lui furent
alle d’audience était remplie de maîtres des requêtes, de secrétaires du roi, et d’une infinité d’autres officiers que tir
n seulement intègre et sage, mais tout à fait porté pour les intérêts du Roi ; et acheva sa harangue par le convier d’y re
iers présidents n’étaient positivement que les esclaves de la volonté du prince, ce qui ne convenait point à un homme qui
us que tout cela son peu de probité lorsqu’il s’agissait de l’intérêt du Roi et des siens, auxquels il sacrifiait tout san
auphin et M[onsieu] r le duc d’Orléans, fils et frère du Roi, étaient du nombre. Sa dureté pour les peuples, desquels il f
l fut éternellement le persécuteur, lui avaient [sic] attiré la haine du dauphin, prince bon et charitable et qui particip
e contestation qui s’était mue entre les fermiers généraux des fermes du Roi et les fermiers particuliers de Son A[ltesse]
laider contre le roi en défendant ses propres droits. 199. Le conseil du Roi n’avait pas jugé à propos de décider entre le
ue c’était un préjugé en sa faveur que ce renvoi, parce que Messieurs du conseil du Roi avaient voulu s’épargner l’embarra
un préjugé en sa faveur que ce renvoi, parce que Messieurs du conseil du Roi avaient voulu s’épargner l’embarras de juger
fallait seulement se contenter d’envoyer un gentilhomme de la chambre du prince à M. de Pontchartrain pour lui recommander
ce préjugé. Cela fut fait, mais inutilement. Il y allait de l’intérêt du Roi, c’en fut assez pour l’obliger de donner un s
l’obliger de donner un soufflet à la justice. En effet, les fermiers du prince furent condamnés, obligés de déguerpir, et
, que celui qui avait fait le catalogue des livres de la bibliothèque du chevalier de Fourille y en avait compris un dont
sa dignité de chancelier qui le rendait le chef de tous les tribunaux du royaume. Mais apparemment le prince ne le croit p
ans ce temps-là, et que j’ai promis. 200. M[onsieu] r de Mesmes, père du premier président d’aujourd’hui, est celui que je
roi, et laissa sa veuve grosse de six à sept mois. A titre de tutelle du part, le président Jean-Jacques de Mesmes s’empar
ue les baux des terres qui en dépendaient s’étaient faits sous le nom du président, sans parler de son neveu ni prendre la
é de tuteur ; et ce Jean-Jacques de Mesmes étant mort, son fils, père du premier président d’aujourd’hui, avait continué d
ment connu, le concierge le fit monter dans une chambre où il y avait du feu. Il y fut reçu fort civilement par une femme
ante-cinq ans et par un ecclésiastique. C’était la tante et le cousin du président de Mesmes ; et comme la noblesse se res
et quelques poules dont elle avait soin elle-même, qui lui donnaient du beurre, du fromage et des œufs, et que la rétribu
s poules dont elle avait soin elle-même, qui lui donnaient du beurre, du fromage et des œufs, et que la rétribution des me
les richesses, et mesurait tout le monde à son aune. Le seul prétexte du refus fut que M[onsieu] r de Beuvron n’était pas
ux cents louis d’or, avec des lettres à Monsieur de Congy, gouverneur du Louvre, son beau-frère, par lesquelles il l’instr
pour se rendre à Rouen, où ils devaient prendre la voiture ordinaire du carrosse de Paris. 204. Celui qui servait de post
onnê[te] tés, suivant sa politesse ordinaire. 205. M.de Congy, averti du jour et du moment de leur arrivée, alla au-devant
s, suivant sa politesse ordinaire. 205. M.de Congy, averti du jour et du moment de leur arrivée, alla au-devant d’eux et l
ieu] r de La Feuillade, capitaine des gardes, fort bien dans l’esprit du Roi, et pour lors de quartier. Il lut le placet e
e de son ami, et allait introduire la mère et le fils dans la chambre du roi, lorsqu’il s’aperçut que la mère et le fils é
ndît le Roi au pied de l’autel ; pour cette fois-ci, soit qu’il y eût du dessein ou que ce fût un coup du hasard, les cier
pour cette fois-ci, soit qu’il y eût du dessein ou que ce fût un coup du hasard, les cierges n’étaient pas seulement allum
Roi était seul dans la tribune. M.de La Feuillade, qui était l’homme du monde le plus chaud et le plus ardent, quand il p
us ardent, quand il prenait une affaire à cœur, entra dans la tribune du Roi. Puisque, lui dit-il, vous ne faites rien, li
n, lisez le placet que l’on vient de vous présenter, ce sera toujours du temps employé pour Dieu. Le Roi le fit, et en sor
s alla quérir lui-même, et ils se jetèrent une seconde fois aux pieds du Roi. Après les avoir fait relever : Ce qui est da
le fils. — Ce sont vos affaires, leur dit le Roi avec une bonté digne du père de son peuple (comme il l’eût été sans doute
lle va bouleverser ou ruiner même une bonne partie des bonnes maisons du royaume. — Et sur quoi est-elle fondée, cette pre
t soit coupé en deux comme l’autre enfant mort. Mais dans le jugement du Roi, c’est parler en véritable roi. Monsieur de B
ix et l’union dans les familles, mais non pour autoriser l’usurpation du bien d’autrui, surtout lorsque celui qui le possè
de demander au Roi pour toute récompense de ses services que le fils du défunt lui succédât dans sa charge de président à
i honnête homme et si bon juge que le Roi l’a nommé premier président du parlement de Paris et l’a honoré du cordon de son
e Roi l’a nommé premier président du parlement de Paris et l’a honoré du cordon de son ordre. Je ne me souviens plus du no
de Paris et l’a honoré du cordon de son ordre. Je ne me souviens plus du nom du château dont il s’agissait, quoique Mons[i
s et l’a honoré du cordon de son ordre. Je ne me souviens plus du nom du château dont il s’agissait, quoique Mons[ieu] r d
avaient résolu de concert, Monsieur le duc de Beauvilliers, qui était du secret, fut chargé de parler au Roi seul à seul.
rdre de temps, d’autant plus que la guerre avec l’Angleterre au sujet du roi Jacques allait exiger de nouveaux secours que
e soutenir s’il n’abusait pas, et qu’au contraire il fît un bon usage du pouvoir qui lui serait confié. Qu’il était vrai q
été dans les sous-fermes et les partis, et par conséquent persécuteur du peuple et ennemi de la noblesse. Mais que par la
mposer ; qu’ainsi l’argent des peuples entrerait pur dans les coffres du Roi, et que l’économie qu’il y apporterait en emp
istribution juste et neccessaire, ramènerait l’abondance dans le cœur du royaume, et mettrait le Roi non seulement en état
en sortirait d’autant plus content, puisqu’il apprendrait les causes du désordre que cet homme connaissait si bien qu’il
supprimer une infinité de commis qui sont une des plus rudes charges du peuple. 213. Louis, après avoir tout écouté, entr
out cela ne se put pas faire sans bruit et sans attirer tout le monde du logis. M[onsieu] r Choppin, secrétaire du roi, qu
sans attirer tout le monde du logis. M[onsieu] r Choppin, secrétaire du roi, qui avait épousé la nièce de Deschiens et qu
ses parents, mais au Roi et à la France, qui étaient à la discrétion du plus fourbe, du plus avare et du plus méchant hom
is au Roi et à la France, qui étaient à la discrétion du plus fourbe, du plus avare et du plus méchant homme que la France
France, qui étaient à la discrétion du plus fourbe, du plus avare et du plus méchant homme que la France eût jamais produ
e d’en garder le secret. Il le fut, n’ayant pour témoins que les gens du logis auxquels cela ne pouvait faire aucun honneu
uels cela ne pouvait faire aucun honneur. Cet enfant qui n’avait rien du tout de défectueux et qui était parfaitement conf
antable, et demanda une infinité de fois à Madame Deschiens la raison du retard de son mariage. Celle-ci voulut généreusem
ntait au Roi douze millions d’augmentation par année pendant neuf ans du produit actuel des fermes générales sur le pied q
êmes ; et que c’était par leur suppression qu’en exemptant les fermes du Roi de tant d’appointements inutiles, il trouvera
s net des fonds qui auraient dû entrer immédiatement dans les coffres du Roi. 220. J’ai vu ce mémoire, où tout était discu
n qu’il faisait de toutes les fermes et sous-fermes par année commune du bail de Thomas Templier indiquait au doigt et à l
ambre de Justice lui eût fait défense de se mêler jamais des affaires du Roi, M. Colbert l’y avait rappelé à cause de son
t, et qui n’avaient osé lui demander des billets, et qui se servaient du moment de sa mort pour tâcher d’avoir raison de l
raison de lui, il était sourd, ou il répondait qu’il ne songeait plus du tout au monde, et qu’on ne lui ferait pas plaisir
e, et ayant traité de la vente d’une nouvelle création de secrétaires du roi, il en prit une charge ; et voici ce qu’il tr
ture inconnue dont il paya le port à la poste : Nouveaux secrétaires du Roi, Vos charges changent la nature, Puisque par
ains et les moines [ ? ] préférés à la valeur, les officiers dégoûtés du service devenir les plus cruels ennemis de leur p
n mot c’est lui qu’on peut accuser et convaincre de tous les malheurs du royaume. Je lui donne pourtant un adjoint qui est
] Colbert y avait répandu pour entretenir sinon l’abondance, empêcher du moins que le royaume ne s’aperçût des années stér
’il permit aux receveurs des tailles de se payer en grains au courant du marché, et ces grains qui étaient conduits à Pari
rop bien sa place pour le différer plus loin. 230. Tous les vaisseaux du Roi étaient à Brest au nombre de quarante-deux de
France, mais tous les marins disaient que c’était le bâtard bien aimé du cotillon. J’ai été vingt-quatre ans dans la marin
de gens qui l’avaient infiniment mieux mérité qu’eux. Cette promotion du marquis de Cœuvres causa la perte d’un des plus b
meilleur usage que tu puisses en faire. Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ;
sage que tu puisses en faire. Cette raillerie ne fut point du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ; et au retou
oint du goût ni du nouveau maréchal, ni de la marquise ; et au retour du courrier Mons[ieur] Pannetier fut remercié de ses
bon pilote, qui les commandait, attendait fort impatiemment l’arrivée du comte de Cœuvres pour entrer dans la Manche comme
régnait depuis longtemps n’avait pas permis aux Hollandais de sortir du Texel. Ainsi il crut que les Anglais étant seuls
e des vaisseaux anglais se joindraient à nous et prendraient le parti du roi Jacques II. (Cette prétendue jonction a tant
de Coeuvres venait avec les dix-huit vaisseaux qu’il amenait, l’armée du Roi étant pour lors de soixante vaisseaux de lign
M. Desclouzeaux, intendant ; elle le mit en fureur. C’était de l’avis du conseil de guerre qu’il avait retardé son entrée
i communiquer la lettre qu’il venait de recevoir. Il passa au cabinet du s[ieu] r de Montigny, secrétaire de M. Desclouzea
je trouvai M. de Tourville qui me demanda si je n’étais pas écrivain du Roi. Je lui dis que oui. Il me fit entrer dans le
mot pour mot : Ce n’est point à vous, Monsieur, à discuter les ordres du Roi. C’est à vous de les exécuter et d’entrer dan
ine à la pointe d’Ouessant le mercredi matin, et le jeudi à la pointe du jour nous découvrîmes les armées des ennemis, que
uatre contre un, surtout contre l’amiral, qui s’est vu dans le centre du feu de huit vaisseaux anglais qui ne le quittaien
, qui n’était monté que de cinquante-six canons. Nous étions le mieux du monde pour être coulés à fond. Un Anglais était à
yait des boulets et des mitrailles qui traversaient toute la longueur du bateau. Nous restâmes ainsi près d’une demi-heure
et donna si proche toute sa volée de tribord à celui qui nous tenait du même côté qu’il ne perdit pas un coup, et ôta l’e
nous aurions pu nous vanter d’avoir battu les ennemis si la division du général avait pu tenir sur ses ancres au ras Blan
pas avec une pareille dureté, et je ne puis assez louer l’intrépidité du nommé Billard, Normand du Havre ou de Dieppe. Il
rd pour sauver son équipage, c’est-à-dire les matelots et les soldats du vaisseau. Il en sauva même plusieurs d’autres vai
ésistance pendant si longtemps qu’à sa propre bravoure. Il lui envoya du linge et d’autres nécessités, et M. de Tourville,
sités, et M. de Tourville, pour reconnaître sa générosité, lui envoya du vin, des bœufs, des moutons, de la volaille et du
érosité, lui envoya du vin, des bœufs, des moutons, de la volaille et du gibier. On m’a même assuré que ces deux amiraux s
in, qui se croyait seul plus capable et plus habile que tout le reste du monde ensemble. C’est aussi dans ce combat que le
un genre de mort si prompt, se mit à dire : Ah ! mon Dieu, sauvez-moi du rendez-vous ! Mais à peine eut-il lâché la derniè
aucun n’avait rien perdu, pas même un mât de pavillon. 241. A l’égard du Prince dans lequel j’étais, n’entendant plus tire
241. A l’égard du Prince dans lequel j’étais, n’entendant plus tirer du tout, nous mouillâmes par trente-deux brasses d’e
ironnés. Nous avions pour pilote un brave homme nommé Nicolas Bonamy, du Havre, qui, fatigué du travail de la journée, s’é
ur pilote un brave homme nommé Nicolas Bonamy, du Havre, qui, fatigué du travail de la journée, s’était jeté dans sa caban
n blanc, que tous les autres vaisseaux arborèrent le leur ; la pointe du jour vint, et nous vîmes devant nous deux gros va
e la mort que cette cérémonie leur inspire les laisse fort longtemps, du moins la plupart, dans un état qui ne convient nu
ù ils vont être exposés ; mais ne les en instruire que dans le moment du péril, cela ne serait pas de mon goût ; et en eff
révéler, il y faisait trop peu d’attention. Il était tellement ennuyé du combat que son plus grand soin était de s’informe
teur a toujours fait merveille, lorsqu’il a beaucoup parlé de Dieu et du diable à tort et à travers ; et qu’à l’égard de l
eut le tort de l’aventure ; en effet il devait savoir que les enfants du cotillon étaient des animaux intactabilia, et ceu
pitaines pour un écu, porter ce même écu chez un boulanger, y prendre du pain, et mourir un moment après. On en a ouvert q
malheurs publics, mais il n’en voulait rien savoir ; et par un arrêt du Conseil affiché à des poteaux sur les chemins de
prit de l’Evangile, mais c’était celui de la marquise de Maintenon et du ministre. Le pape apprit cette dureté qu’on exerç
ui arriva une aventure qui mérite d’être rapportée, et qui témoignera du moins que ces billets de monnaie ne lui étaient p
rs. 249. M.d’Orléans son frère entreprit de lui représenter la misère du peuple, et en eut cette réponse digne plutôt d’un
e espèce de démenti à M. le duc d’Orléans, et que, malgré la présence du Roi, ce prince, frappé vivement de sa hardiesse,
ion. Mais pour satisfaire la voracité et l’avarice de la Maintenon et du ministre, on retrancha les gages des officiers ;
le-ci qui n’est qu’un jeu sur son nom : Méfiez-vous peuples de France Du ministre de la Finance, Je veux dire [de] Pontcha
orsque je ferai son portrait en raccourci. Il est vrai qu’il y a bien du bon dans elle, mais quoiqu’elle paraisse très dév
er masse, paroli, sept et le va. Mad[am] e de Pontchartrain disposait du gros ; elle vendait les places de fermiers généra
la science, les services et la probité ne consistaient, dans l’esprit du maître, de la maîtresse, des commis supérieurs et
étaient présents virent bien que la bouche expliquait les sentiments du cœur. Aussi son proverbe ordinaire était : Moins
qu’on lui présentait pourvu qu’ils fussent à son profit, car la ruine du peuple était ce qui ne l’inquiétait point. De la
egendre, un Crozat et mille autres coquins tirés de la plus basse lie du peuple qui ont presque tous su trouver, par le mo
Il fut mis plusieurs fois en prison et en sortit sinon à son honneur, du moins sans infamie. Et on peut dire que la fortun
ère avait réduite à être blanchisseuse, et qui ne songeait plus à lui du tout lorsqu’il l’envoya quérir dix-huit ans après
et lui remontra la nécessité où il était de pardonner à ses ennemis, du moins à ceux que mal à propos il croyait tels ; q
t. Mais pour moi, j’ai toute ma vie eu trop de respect pour Messieurs du Parlement pour les dédire à ma mort. A l’égard du
pect pour Messieurs du Parlement pour les dédire à ma mort. A l’égard du bâtiment de Saint-Roch, je n’appréhende pas la pe
t ans. Et en effet ce confesseur sortit très scandalisé de la réponse du pénitent, et je crois surtout de ses dernières pa
même endroit où naquit le fameux Abailard. On ajoute qu’il est bâtard du curé de ce village qui l’eut de la veuve d’un bat
il a eue de produire un extrait baptistaire pour être reçu secrétaire du roi, qui est une savonnette à vilain, et parmi le
vraie, Bourvalais a de la lecture, car il l’a trouvée dans l’histoire du comte de Souches [sic], et ce fut celle que ce gé
lle que ce général fit à Monsieur de Créqui à Trèves. 261. En sortant du service de chez Thévenin on ne sait ce qu’il fit,
, ni de quoi il véquit ; plusieurs gens prétendent qu’il se fit valet du bourreau de Paris, et que ce fut lui qui pendit e
er. Le fameux Bernard, maître marchand de vin des Quatre-Vents proche du Temple, avait le seul cabaret qui était pour lors
he du Temple, avait le seul cabaret qui était pour lors dans l’enclos du Prieuré, qu’il faisait valoir par un garçon nommé
e ? Est-ce que tu ne te souviens plus que j’avons été ensemble valets du bourreau de Pontoise ? Je laisse à penser à tout
t on me dit que l’autre qui l’avait attaqué était geôlier des prisons du Temple. Il l’est encore actuellement, et est un t
rce que je regardais où je marchais pour ne me pas laisser tomber sur du verglas couvert de fumier, lorsque je me sentis t
quelle figure il a faite dans ce bas monde jusques à la construction du Pont-Royal où il fut piqueur aux gages de vingt-q
dix écus comme les piqueurs ont eu depuis. Sa femme, pour lors madame du plus bas étage, et depuis madame à carreau, avait
endance, reçut fort bien Bourvalais, qui de sa part laissa à la porte du ministre sa brutalité et ne prit que des airs sou
chacun d’eux devait avancer pour sa mise. Il leur présenta le billet du ministre, et les surprit étrangement en leur offr
associé un homme dont tout l’habit complet ne valait pas vingt sols ; du moins la plus hardie revendeuse des piliers des H
revint sur ses pas trouver M. de Pontchartrain, auquel il fit rapport du compliment qui lui avait été fait. Celui-ci lui o
térêts au denier dix, et que Bourvalais avait pour lui l’autre moitié du gain, les droits de présence et son industrie. 26
n, les droits de présence et son industrie. 265. Je ne tiens ceci que du bruit public, mais il y a beaucoup d’apparence qu
s que celui-ci connut bien qu’il n’avait pas envie de lui rien donner du tout. N’étant pas d’humeur à souffrir un pareil p
Bourvalais à lui rendre justice, s’il n’avait pas craint que la part du gain qu’il faisait avec Bourvalais dans cette aff
aines de sa naissance, de toute sa vie, de la rapidité de sa fortune, du fondement de cette fortune, de son progrès, de la
e Pontchartrain dans les années 1692, 1693 et partie de 1694 au sujet du blé, il persuada à ce ministre de s’y prendre d’u
qui lui fut représenté, et lui-même représenta au Roi que la pauvreté du peuple empêchait en province la consommation des
es gens de guerre à tous les marchés. Cela augmenta le mécontentement du peuple, qui fut encore fomenté par le bruit qui c
inistre, qui avait ses raisons pour lui faire connaître que la misère du peuple n’était pas si grande qu’on avait voulu le
la pauvreté publique, et qui ne prenait pas pour preuve convaincante du bonheur public les actions et le plaisir indiscre
ait recommmandé pour lui être son procès fait et parfait à la requête du même procureur général, et que quatre de Messieur
Cour, être par elle ordonné ce que de raison. Ces quatre conseillers du Parlement nommés commissaires se disposaient à pa
mais ils restèrent à Paris, parce qu’ils furent arrêtés par un arrêt du Conseil qui évoquait la cause à soi, défendait au
quoiqu’il parût par sa date avoir été donné quatre jours avant celui du Parlement, la vérité était qu’il n’avait été donn
tous les grains renfermés à Maintenon dans le château de la marquise du même nom, à Pontchartrain dans celui du ministre,
ans le château de la marquise du même nom, à Pontchartrain dans celui du ministre, à Moret sur les terres, dans les fermes
artenaient, et que c’était eux qui faisaient un si damnable commerce. Du moins on disait publiquement à Paris que Madame d
e livres chez elle, et les autres à proportion. Pour sauver l’honneur du Parlement et ne pas lui faire la honte de casser
es plus équitables arrêts qui y eût jamais été rendu, on data l’arrêt du conseil de quatre jours avant celui du Parlement,
ais été rendu, on data l’arrêt du conseil de quatre jours avant celui du Parlement, quoiqu’il n’eût été rendu que quatre n
, quoiqu’il n’eût été rendu que quatre nos jours après ; et cet arrêt du conseil ne souffrit pas la moindre difficulté par
êt devait être rendu comme ministre d’Etat des finances, était maître du dispositif et de sa signature, par conséquent jug
se. Il choisit pour son champ de bataille un endroit vide tout proche du calvaire au Marais ; il y fit bâtir les maisons q
ment de franchise, il résolut de regagner le principal avec l’intérêt du gain qu’il avait espéré faire avec elles, et se s
ur elles, dont il a fait revenir des sommes immenses dans les coffres du Roi et les siens, ayant volé également le Roi et
je me contenterai de dire ici que par arrêt de la Chambre de Justice du jeudi 9e juillet 1716, il fut condamné à faire am
comme mal avisé, il a fait et fabriqué des copies d’un prétendu arrêt du Conseil daté du 15 mai 1703 dont il n’y a point e
il a fait et fabriqué des copies d’un prétendu arrêt du Conseil daté du 15 mai 1703 dont il n’y a point eu de minute. Qu’
aux dites communautés… Et seront lesdites copies dudit prétendu arrêt du Conseil du 15 mai 1703 déclarées fausses, et lacé
ommunautés… Et seront lesdites copies dudit prétendu arrêt du Conseil du 15 mai 1703 déclarées fausses, et lacérées en pré
ce. Ce fait sera ledit Jacques le Normant mené et conduit aux galères du Roi, pour en icelles être détenu et servir ledit
ladite chambre… etc. 268. La cérémonie s’en fit le samedi onz[ièm] e du même mois, jour de marché. On a gravé une estampe
ce bel équipage, N’épargnez pas sur lui la malédiction Pour suppléer du moins à sa punition, Puisqu’il en méritait mille
avait pris, et lorsqu’il en trouvait un méchant, il le jetait au nez du filou, et lui disait qu’il n’était qu’une bête de
raut, tu crois pouvoir voler impunément, et tu n’as ni édit, ni arrêt du Conseil ? Oh ! il faut te payer de ta hardiesse d
] bien qu’ils n’auraient pas affaire à lui seul, le laissèrent maître du champ de bataille. Il s’en alla de son côté ; et
que pour servir d’espion à ses confrères, et rendre un compte sincère du produit effectif des fermes, afin que sur son rap
mes, afin que sur son rapport le conseil pût tabler juste sur le prix du bail, au premier renouvellement des fermes. Mais
t que, bien loin d’avoir fourni des états vrais, il a vendu l’intérêt du Roi au ministre et à ses associés. On dit même qu
ffaire est bonne et de mise : Que d’argent va tomber dans les coffres du Roi Si celles que portait Moïse Sont sujettes à m
aient, à la première sommation. Cette prompte obéissance à la volonté du souverain avait procuré une petite pension au pèr
ver de l’agent per fas et nefas eut bientôt gagné l’entière confiance du ministre. Ce fut lui qui par les instructions de
tructions de Le Normand taxa toutes les communautés d’Arts et Métiers du royaume. C’est lui qui leur a ôté la chair et la
religion. Il avait été à Versailles, et avait eu une longue audience du ministre. Son dessein était de venir tout aussitô
r un confesseur pour qu’il lui administrât les remèdes de l’âme, ceux du corps lui étant absolument inutiles. On envoya au
Le Gendre voulut mourir comme il avait vécu, abîmé dans les affaires du monde, sans aucun soin de celles de l’éternité. I
plusieurs choses qui concernaient ses affaires et sa famille, et rien du tout qui concernât ni Dieu ni les pauvres. Enfin
rement d’un traitant, et sans entrer dans le détail de la Réligion ni du mépris des sacrements, Legendre fut mis en terre
oyé quérir. Soit dit en passant, ce curé, nommé Secousse, est l’homme du monde qui sait le mieux secouer la bourse d’autru
de M. Chamillart le paiement de quinze mil[le] livres qui lui étaient du [e] s, sur des billets de monnaie et d’ustensiles,
souvent pleurer le malheur de son mariage, et les mauvaises manières du comte son époux. Il a cru que cette consolation é
ces et engageantes ; et outre cela, la quantité d’argent qu’il a tiré du beau-père et qu’il en tire tous les jours, et qui
es, comme il en agit avec la sienne. J’ai dit qu’il était petit-neveu du cardinal de Bouillon, doyen du Sacré Collège, et
enne. J’ai dit qu’il était petit-neveu du cardinal de Bouillon, doyen du Sacré Collège, et qu’elle était petite-nièce de F
aitout, bedeau à Saint-Gervais. Voici une chanson qu’on fit sur l’air du Confiteor : Crozat jointe au comte d’Evreux Ne d
oyal ; et que ces billets, dont le Trésor royal payait les créanciers du Roi et même les officiers, lui ont passé plus de
e faire des habitations et fonder des colonies tout le long des bords du fleuve de Mississippi dans l’Amérique australe, s
our empêcher l’établissement qu’il en veut faire et défendre l’entrée du fleuve. Les Anglais seconderont son zèle pendant
bert en laissant les galères vides et inutiles. Ce serait de profiter du malheur des temps pour tirer de la misère une inf
tentionnés, et qui auraient le mieux goûté la douceur et la fertilité du climat. Je suis très persuadé que sur le rapport
ds pourtant pas plaisanter, et les gens de bon sens verront bien que, du moins, il n’y a rien d’impossible à ce que je dis
mettez-en l’entrée à tous vos compatriotes, réservez-vous le commerce du dehors, facilitez celui du dedans. Ne souffrez po
os compatriotes, réservez-vous le commerce du dehors, facilitez celui du dedans. Ne souffrez point de bouches inutiles, c’
sont pas pour avoir cette bonne foi qui doit régner dans le commerce du monde. Ainsi, il faut que Crozat leur donne une e
, et je crois que tout ce qu’il y a de gens de bon sens les regardent du même point de vue que moi. Il me paraît qu’Amurat
et je conseille à Crozat et aux autres de boucher absolument l’entrée du Mississippi à ces sortes de gens, si il veut que
ir. Toute leur occupation est ordinairement d’intrigue, et à la honte du nom chrétien, je ne vois rien qui se passe pour p
de tous droits ; ils le vendent en gros ou en détail même à la porte du Louvre. Ils ne paraissent suivre l’esprit de leur
ordide avarice, ont défiguré notre religion ; mais il n’en faut point du tout souffrir chez soi, et se donner bien de gard
ouvent ; que ce prêtre soit séculier et destituable ; et qu’on change du moins tous les trois ans les directeurs de ces hô
r, Venise en use ainsi et n’en est pas moins catholique’ ; ou il faut du moins les traiter comme on les traite en Suède, c
de tout ce qu’il y a de gens instruits et éclairés comme les martyrs du Japon, à qui personne n’offre ni cierge, ni bougi
vérité). Les Jésuites dans les Indes sont selon eux de pauvres brebis du Seigneur, toujours prêts à répandre leur sang pou
rtout marchands de mauvaise foi ; et j’ajouterai partout idolâtres ou du moins fauteurs de l’idolâtrie. Tavernier a écrit
igion, de la mort de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurp
rt de M. Constance, de la prostitution de sa veuve, et du détrônement du feu roi notre allié, et de l’usurpation de l’opra
sez heureux pour ne pas passer sur L’Oriflamme chargé de l’exécration du genre humain. Lorsque ce père fut en Europe, il d
reusement un chanoine de Langres, nommé M. de l’Espinasse, intime ami du père Le Blanc, en avait une copie qu’il a fait pa
zat prenne garde à leurs atteintes ; sa croix de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit ne l’exemptera pas, non plus que les
r le moule de nature. Ils regardent le S[aint] -Esprit sur les habits du même œil que le regardait défunt M. Le Tellier, a
res conquérants qui n’ont établi leur grandeur que sur la destruction du genre humain, au lieu qu’il ne l’établit que pour
si ce n’est celui-ci : Tales quales nos Curia declaravit. Ils parlent du Parlement qui par aucun arrêt dont j’ai connaissa
n lui fournira des herbes et des légumes, et ses vaches lui donneront du lait et du fromage ; je ne dis pas du beurre, par
ira des herbes et des légumes, et ses vaches lui donneront du lait et du fromage ; je ne dis pas du beurre, parce que le c
es, et ses vaches lui donneront du lait et du fromage ; je ne dis pas du beurre, parce que le climat est trop chaud pour e
ar conséquent la cire y sont communs et en quantité ; et les naturels du pays se font un plaisir de les apporter pour des
ue ce curé administre tous les sacrements gratis ; qu’il n’exige rien du tout pour la sépulture des morts ; et que, quelqu
ait la cause de la mort de Baptiste Lulli, surintendant de la musique du Roi. On sait que si cet homme n’avait pas été néc
érissent les maux infâmes qui proviennent Venere naturali et l’auteur du sizain fait croire à Lulli que ces eaux guérissai
te avec un [sic] épitaphe, comme s’il avait été le plus honnête homme du monde. Voici ce qu’on a fait à ce sujet : O mort
toire D’un scélérat indigne de mémoire, Puisque même il était indigne du tombeau ? Quel objet odieux, et quel terrible exe
ir qu’aucun praticien, avocat, procureur, greffier et autres sangsues du public s’y établissent ; et pour cela ne revêtir
ront le mieux établis, et qui auront goûté la douceur et la fertilité du climat, en un mot qui s’y plairont le plus. Il es
à mesure qu’on le défrichera. Il ne faut pour cela que taxer le temps du travail des premiers ouvriers qui défricheront po
il des premiers ouvriers qui défricheront pour le compte et le profit du seigneur de la terre, et ne leur imposer que huit
que huit heures au plus de travail par jour, et leur laisser le reste du temps à leur disposition. Ces ouvriers s’attroupe
ivre. Que ceux qui voudront en plaisanter me prouvent, pour me servir du proverbe populaire, que Paris a été bâti en un jo
e Paris, nous trouverions, sans doute, que c’était fort peu de chose. Du moins nous trouvons qu’il était séparé en trois :
les, et qui enfin en ont fait la plus grande ville et la plus peuplée du monde, et telle qu’elle est aujourd’hui. Toutes c
’en faciliter l’entreprise, et faire si bien fortifier les deux bords du Mississipi, que ce fleuve serve sous leurs auspic
euve serve sous leurs auspices de communication des terres françaises du Nord aux îles de l’Amérique, et même à la mer du
es terres françaises du Nord aux îles de l’Amérique, et même à la mer du Sud. Telle était le dessein de M. de La Salle, qu
t, qui étaient gens qui étaient éloignés de plus de huit cents lieues du lieu du meurtre. A mon égard, je n’en sais rien q
taient gens qui étaient éloignés de plus de huit cents lieues du lieu du meurtre. A mon égard, je n’en sais rien que par u
mon égard, je n’en sais rien que par un bruit confus, qui n’est point du tout avantageux à ceux qui l’ont fait faire, et q
a moindre friponnerie, et la moindre attache aux femmes et aux filles du pays, à moins que ce ne soit après leur établisse
es du pays, à moins que ce ne soit après leur établissement et en vue du mariage, et non pas par libertinage. Ils doivent
es d’alliance, et avoir de la considération pour les filles et veuves du pays qui épouseraient des Français, parce que, pa
s autres, des causes de leur peu de progrès, de leur abandonnement et du péril où ils sont d’être tous les jours anglicani
ordonna de les remettre au net et de les écrire entre deux marges sur du papier d’une grandeur pareille à ceux dont j’ai d
la chasse de toutes sortes de gibier de terre et d’eau, la fertilité du pays par lui-même, les bois propres à la construc
nière je croyais qu’on dût se comporter à l’égard des Français natifs du pays, qui, par la fréquentation des sauvages, ava
t où il s’était si bien défendu qu’il avait arrêté seul toute l’armée du prince d’Orange en 1677 Ce Charles Duret de Chevr
. Celui-ci, à qui sa maîtresse avait fait son rapport de la curiosité du père, et qui n’avait que des intentions pures, ne
accorda, et tabla non pas par les voies de civilité, mais par celles du barreau. C’est-à-dire qu’il obligea La Boulaye à
m’accorder tant pour la relation que je lui avais faite de vive voix du pays, que pour les mémoires par écrit que j’en av
e tort qu’il m’avait fait. Je le lui dis, et bien résolu de me venger du tour de M. de Villefranche, je le résolus lui-mêm
ait se mettre dans un couvent. J’en fis une Didon qui pleure Enée, ou du moins une Ariane abandonnée par Thésée. Je le fra
ait dit à moi-même que la restitution qu’il était en droit d’attendre du président de Chevry montait, en principal et inté
conservé. (Je savais bien le contraire, puisque je savais que l’aïeul du président n’avait été que médecin de François Ier
m’avait joué, et lui en expliquai les motifs. Il ne m’en parut point du tout content, et je n’en fus pas plus avancé. Cep
de Chedabouctou, ils mirent deux cents hommes à terre à trois lieues du fort, et à travers des bois, sans rencontrer qui
r qui que ce fût, ils vinrent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la pointe du jour, lorsqu’on ouvrit c
rent se coucher le ventre à terre à la porte du fort ; et à la pointe du jour, lorsqu’on ouvrit cette porte, ils y entrère
arce que personne ne fit de résistance. Ils entrèrent dans la chambre du gouverneur qu’ils trouvèrent endormi dans son lit
t conduit à Baston par nos propres vaisseaux, sans oublier les canons du fort que les Anglais rasèrent rez pieds rez terre
tion pour moi ! Si je l’avais tenu moi-même, il n’aurait eu que faire du bourreau, ou il eût été plus méchant que moi. Il
ter à Baston avec les Anglais, chez lesquels je crois qu’il est mort. Du moins n’est-il pas revenu en France. Il aura trou
rouvé dans ce pays-là un aussi honnête homme que lui ; je veux parler du chevalier de Canges, qui de concert avec l’abbé s
sache que dans les nouveaux établissements tout dépend de la prudence du chef, et que c’est là-dessus qu’on peut assurémen
ir insulter ni le Port-Royal, ni le reste de l’Acadie, ou auraient eu du moins bien de la peine à s’en emparer. Les Anglai
r à repartir bientôt. J’avoue que cela me fit plaisir, mais la guerre du roi Jacques et ce qui s’en est ensuivi a empêché
homme aussi peu entendu dans le commerce que peu zélé pour la gloire du royaume, le tout s’est évanoui. J’avais remarqué
e pendre quelques-uns, et cela a révolté tous les autres qui se sont, du moins la plus grande partie, retiré[s] dans les b
pays et qui osaient mettre le nez dans les bois ou s’écarter le moins du monde ; dans quoi les Anglais ne les laissaient p
t pas sur le pied de les réformer, et ainsi de laisser tous les Etats du royaume en proie aux traitants, qui tous ont cela
conduit par la main. Louis XIV sur toutes sortes de jeux aimait celui du billard. La personne qui lui servait de second mo
u. Louis l’accepta, et la partie fut liée pour l’après-midi à l’issue du dîner. M.Chamillart en fut averti et se trouva à
vie qu’il avait de bien faire le brouillèrent si bien au commencement du jeu qu’il ne fit rien qui vaille, et que lui et l
épondait point à la réputation qu’il avait d’être le plus fort joueur du royaume. Soit que M. Chamillart eût feint de se t
en acquitta en véritablement homme d’honneur, à la satisfaction égale du Roi, du Conseil, et des fermiers et sous-fermiers
tta en véritablement homme d’honneur, à la satisfaction égale du Roi, du Conseil, et des fermiers et sous-fermiers. Hureux
t l’amitié que le Roi témoignait avoir pour lui, le pria d’avoir soin du revenu de la maison de Saint-Cyr. Il l’accepta av
chartrain ne lui avait jamais fait donner d’argent que sur les ordres du Roi. Cette contrainte dont il faisait sa cour n’é
ordres du Roi. Cette contrainte dont il faisait sa cour n’était point du goût de la marquise qui voulait également dispose
devenait rare. Il taxa les gens d’affaires et n’en tira pas le quart du secours qu’il en avait attendu : et il n’était po
r il fallait presque que le ministre se jetât à leurs pieds. Il était du moins dans l’obligation de leur accorder des trai
os plus superbes coups. Ne pouvant monter jusqu’à elle, Nous la fîmes du moins descendre jusqu’à nous. Jusques aux os nous
Nous en avions de prêt. Mais nous savions comment Faire notre profit du malheur de la France. Nous lui vendions notre fin
la France. Nous lui vendions notre finance. Et pour avoir le payement Du principal et de l’escompte. Et le tout en argent
es et les conquêtes des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ruine entière
des ennemis, les pertes de la France, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ruine entière du royaume, et les r
ance, la pauvreté du peuple, la chute du commerce et la ruine entière du royaume, et les richesses odieuses des gens d’aff
 ; les bien nourrir à leurs dépens, ou leur donner simplement le pain du Roi, de l’eau et rien autre chose ; leur donner t
une à celui qui voudrait la prendre, le gouverneur conservant la clé du gros tronc qui renfermerait le petit. Il ajoutait
sé devant la porte à la vue de ses confrères. Saisir toujours le bien du pendard, et à chaque exécution, de vingt-quatre h
augmenter l’état d’un million. Qu’il avouait que cette manière tenait du barbare et du Turc, mais que, dans les maux extrê
at d’un million. Qu’il avouait que cette manière tenait du barbare et du Turc, mais que, dans les maux extrêmes, il fallai
uple bénirait une exécution si prompte et si sévère. Que les affaires du Roi ne manqueraient ni de fermiers ni de traitant
’heure pour la réception des lettres qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté
des lettres qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à sept heures du
res qu’on leur écrirait serait fixée du moment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à sept heures du soir, et
oment de la rentrée du corps du dernier exécuté jusques à sept heures du soir, et pour l’envoi de leur réponse depuis sept
pt heures du soir, et pour l’envoi de leur réponse depuis sept heures du matin jusques à neuf que se ferait l’assemblée gé
in jusques à neuf que se ferait l’assemblée générale pour l’ouverture du tronc, afin d’en tirer un nouveau pendard. Que de
bien promptement fait revenir une infinité d’argent dans les coffres du Roi. J’y entrevois quelque chose de la conduite q
ue tint Mahomet Cuperli lorsqu’il fut fait vizir azun au commencement du règne de Mahomet IV, empereur des Turcs, et qu’il
e Mahomet IV, empereur des Turcs, et qu’il fit revenir dans le trésor du Grand Seigneur une richesse prodigieuse, sans qu’
du Grand Seigneur une richesse prodigieuse, sans qu’il en coûtât rien du tout au peuple qui, bien loin de blâmer cette sév
5 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Ronais, et de Mademoiselle Dupuis. »
is après se rendre capucin, sans autre raison apparente que le dégoût du monde, quoiqu’en effet il y en eût de secrètes qu
effets. Les uns s’en consolèrent assez tôt, d’autres par la longueur du temps, et la seule Mademoiselle Grandet ne s’en c
un enfant ensemble fort peu de temps auparavant. Elle n’était sortie du convent où elle avait été mise dès l’âge de six a
rnée ; il est certain que Dupuis a eu les yeux plus fins que le reste du monde. Je n’ai point envie de vous rien cacher ;
ng. Comme il avait joué beau jeu on le prit pour un homme très riche, du moins ses manières le disaient. On le pria de se
arracher la perte d’une des plus belles et des plus vertueuses femmes du monde ? Doucement Monsieur le Marquis, répondit D
et le momon, si j’avais perdu mon argent, j’aurais peut-être pleuré ; du moins j’aurais été triste, et par là j’aurais fai
i doute de la conduite de son épouse, autorise les autres à en croire du mal. Pour sa fille, il ne pouvait pas la nier. C’
mbelli, et plus elle lui a ressemblé ; c’était pourtant un des hommes du monde le plus laid, n’ayant rien de beau que le f
ont, les yeux et la taille. La mort de sa mère ne la fit point sortir du couvent ; Dupuis ne voulait point être chargé d’u
qu’on pût obtenir, et que l’Église pût accorder pour aller au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du m
pour aller au-devant du scandale, et le plus souvent pour le couvrir du manteau de sa charité. Il faut savoir qu’il demeu
c son gendre, se trouverait très médiocre ; outre qu’il l’avait sauvé du naufrage du reste, avec assez de peine pour en jo
vant que de vouloir se coucher. Que quand une fois il se serait privé du droit de disposer de son bien à sa fantaisie, sa
mener un père au but, les enfants faisaient les plus belles promesses du monde ; mais que la signature faisait tout oublie
gnait pas au sens commun, il ne comprenait pas que son salut dépendît du mariage de sa fille. Qu’il semblait qu’on voulût
Je n’y ai point été pourtant, puisque je suis encore sur terre ; mais du moins je n’ai point été en enfer, puisque je suis
laissais que très peu de chose pour vivre, et lui ôtais le maniement du bien que je laissais à son enfant. Ce testament n
in le confesseur sortit, et nous rapporta ce qu’il avait dit au sujet du mariage, sans nous parler de la mère ni de ce qui
us ne devions point songer à nous marier ; que c’était de la peine et du temps perdu. Qu’il ne nous conseillait pas de lui
mort, qui arriva environ dix-huit mois après. J’avais tous les sujets du monde de croire qu’on m’aimait. Toutes les faveur
ment dans une boîte de vermeil doré avec un miroir dedans à la droite du portrait. Elle ne me donna le sien que le jour qu
t ; il y avait un rang de perles autour en dedans, et un autre autour du miroir. La boîte était aussi d’émail, et représen
roir. La boîte était aussi d’émail, et représentait d’un côté, au dos du portrait, Didon sur un bûcher, le poignard à la m
y avait ces paroles : Je suivrais son exemple. L’autre côté au dos du miroir, représentait un cavalier, dont le cheval
caractère touchant, qui pénètre mille fois plus que la parole animée du son de la voix et des gestes du corps. J’étais te
mille fois plus que la parole animée du son de la voix et des gestes du corps. J’étais tellement content d’avoir une maît
J’avais un rival à Paris, c’était le fils d’un officier de la Maison du Roi, qui s’était mis sur le pied de faire l’amour
sence ; mais comme c’était un jeune homme tout sortant des classes et du droit, et avec cela aussi sot qu’un Parisien qui
jeter les yeux. Je n’ai vu personne depuis votre départ que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais pour l’aim
personne depuis votre départ que le jeune Du Pont : son père est ami du mien ; mais pour l’aimer, la manière dont je vous
ui l’avait amenée, qui était un fiacre, n’ayant pas voulu nous servir du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâme
t un fiacre, n’ayant pas voulu nous servir du carrosse de son père ni du mien, et nous arrivâmes dans le dessein de lui pa
s de sa fille et de moi : à peine fut-elle sortie qu’il envoya quérir Du Pont le père, pour une affaire qu’il supposait pr
ssi bien que sa fille et moi. Après les premières civilités, il dit à Du Pont le père qu’il avait réfléchi sur ce qu’ils a
père qu’il avait réfléchi sur ce qu’ils avaient dit ensemble au sujet du mariage de leurs enfants ; et que se sentant vieu
ssé, il était résolu de terminer le plus tôt qu’il pourrait. Le jeune Du Pont chatouillé, ne donna pas le temps à son père
dre, il parla le premier ; et s’il ne fit pas voir beaucoup d’esprit, du moins fit-il voir beaucoup d’amour. Il sauta au c
it très avantageuse, il l’accepta sur le champ. On parla des articles du contrat. Du Pont se dépouillait en faveur de son
tageuse, il l’accepta sur le champ. On parla des articles du contrat. Du Pont se dépouillait en faveur de son fils de sa c
en étaient encore sur les articles de ce prétendu mariage. La vue des Du Pont me fit taire d’abord, parce que je ne les co
oint : mais je ne fus pas longtemps sans les connaître, le compliment du fils m’instruisit. Mademoiselle, dit-il en s’adre
en s’adressant à elle, voulez-vous bien que je vous témoigne ma joie du bonheur que Monsieur votre père m’assure en vous
as un moment. Elle se jeta à genoux devant son père sans regarder les Du Pont, et je lui entendis dire en ma faveur, tout
se bien de la fourberie, je ne laissai pas de lui parler, si bien que Du Pont le père qui est honnête homme, entreprit not
de son lit ; et en effet il nous fut impossible d’en tirer davantage. Du Pont le père ne savait qu’en penser, le fils étai
ois que Monsieur ne me le disputerait pas, pour peu qu’il me connût ; du moins je ne voudrais pas me changer pour lui de q
rien, de crainte que la passion dont je suis animé, ne me fît sortir du respect que je dois au père d’une fille que j’aim
le je la rassurai par mes serments d’une fidélité éternelle. Les deux Du Pont descendirent environ demi-heure après. Je cr
il ne se sentait point offensé de la manière dont je l’avais pris, ni du mépris que j’avais fait de son fils en sa présenc
ne la venir jamais voir ; et puisque votre amour a été mal reçu, que du moins votre obéissance à sa volonté vous tienne l
apparence de rien tenter. Nous n’espérions plus rien de favorable que du temps ; et cependant je mourais de chagrin de voi
e voir vivre quelqu’un. Ce quelqu’un ne parla non plus à sa fille des Du Pont ni de moi, que si nous n’eussions jamais été
je suis à présent revêtu. Il en était tombé une à vendre par la mort du titulaire ; il s’agissait de payer. J’avais envir
ouvoir me rembourser si promptement, je comptais mon argent perdu, ou du moins fort aventuré. Je cherchai de l’argent de t
; car il m’envoya cet argent presque le midi, et c’était l’après-midi du même jour que je devais faire le paiement. Mon pr
i, poursuivit-il en me frappant sur l’épaule, sois toujours le maître du tien, et laisse à tes enfants, quand tu en auras,
une chaise à porteur, y ayant fort longtemps qu’il ne se servait plus du carrosse qui n’était plus qu’à sa fille ; et malg
; mais sa mort qui arriva quinze jours après sa naissance, me délivra du soin de l’élever. Dupuis et sa fille firent encor
tte de ne lui pas justifier par votre exemple, les sentiments qu’il a du général. Il n’est pas question de cela, interromp
parce qu’elles sont toujours dans l’état de tentation par le commerce du monde, et qu’elles y résistent, au lieu que les a
n d’une femme qui fait acheter ses faveurs, ou qui n’en accorde point du tout ; et c’est cette sagesse plus naturelle à no
ette sagesse plus naturelle à nos Françaises qu’à aucune autre nation du monde, qui fait le sujet de l’admiration et de l’
uoique je fusse effronté avec les autres, celle-là ne m’inspirait que du respect, ou du moins l’amour que j’avais pour ell
effronté avec les autres, celle-là ne m’inspirait que du respect, ou du moins l’amour que j’avais pour elle, quoique viol
e eût toujours été également sage. Et moi je n’en crois rien, dit-il, du moins suis-je certain que vous ne lui auriez pas
us faut ? Non, répondais-je. Je puis trouver ailleurs quelque plaisir du corps, mais ce n’est qu’avec vous que je puis goû
plaisir du corps, mais ce n’est qu’avec vous que je puis goûter ceux du cœur. Hé mon Dieu ! disait-elle, la différence es
ginaire. Je n’en pus jamais tirer autre réponse : enfin, par la suite du temps, je m’étais fait une manière de vie que je
probité inépuisable. Il a été assurément un des plus honnêtes hommes du monde, d’une conscience nette et droite ; et si i
pendant il avouait n’avoir jamais pu vaincre dans son cœur la crainte du futur. Je ne vous donne rien, poursuivit-il, en v
orte point d’envie. Les troubles d’ici-bas sont pires que la mort, Si du fond du néant j’avais pu les connaître, Et que Di
nt d’envie. Les troubles d’ici-bas sont pires que la mort, Si du fond du néant j’avais pu les connaître, Et que Dieu m’eût
mortels, notre vive peinture ; Ce n’est point en vivant qu’on trouve du repos. Contre tous ces malheurs la mort m’ouvre
Je ne reconnais point d’horreur dans le trépas. Dans l’immense bonté du créateur du monde Après les troubles d’ici-bas, J
nais point d’horreur dans le trépas. Dans l’immense bonté du créateur du monde Après les troubles d’ici-bas, Je ne vois qu
ire l’esprit d’un homme mourant, et lui mettre la conscience en repos du côté du monde, en l’obligeant à n’y plus songer.
prit d’un homme mourant, et lui mettre la conscience en repos du côté du monde, en l’obligeant à n’y plus songer. Qu’il no
is à cet ecclésiastique, il est certain que je lui veux tous les maux du monde et il est en effet cause de tout le mal qui
lle, où j’avais laissé Madame Dupuis et son fils, belle-sœur et neveu du mort, et plusieurs autres parents, qui tous me re
et plusieurs autres parents, qui tous me regardaient comme le maître du logis, et qui me laissèrent faire comme je l’ente
ris de votre commère toutes les clefs de l’appartement de son père et du sien. Je fis apposer le scellé que je fis lever d
sentit la première à différer, et la perfide ne cherchant qu’à gagner du temps pour trouver un prétexte de rupture, me pri
surtout l’esprit jovial de son cousin, la retireraient insensiblement du fond de sa tristesse. Elle me crut, alla chez sa
Cette lettre était signée par un nommé Gauthier. Cela me fit souvenir du soin qu’elle avait pris de me cacher une adresse
C’est avec la dernière joie, Mademoiselle, que j’ai reçu votre lettre du 14. et que j’ai appris qu’enfin vous n’êtes plus
mais n’étant pas prévenu comme vous je jurerais, qu’il y a là-dessous du malentendu. En effet, comment aurait-elle fait po
stère dont vous devriez déjà être éclairci ; et je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de vo
vriez déjà être éclairci ; et je suis sûr qu’il y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du ha
y a du malentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle est la plus fourbe,
lentendu, ou du moins de la précipitation de votre côté, et du hasard du sien, ou bien elle est la plus fourbe, et la plus
ffres, et ne les accepta que pour le lendemain qu’il sortit à l’issue du dîner. Il vit ses oncles qui étaient de retour, e
rs fois écrit. Si nous nous raccommodons, nous vous aurons obligation du raccommodement. Et si vous ne vous raccommodez pa
e, si il ne m’écoutait pas pour ses intérêts propres, qu’il est cause du peu d’embonpoint de Mademoiselle, et que je lui e
cause du peu d’embonpoint de Mademoiselle, et que je lui en veux bien du mal. Dites-lui pourtant, que je ne suis pas malfa
n nom en l’air, s’y trouvera. C’est Monsieur de Terny qui s’est servi du nom et de l’adresse de son valet de chambre, pour
vous avez remarqué dans la beauté de votre maîtresse, ne provient que du chagrin qu’elle a de vos manières. Elle n’aime qu
étonne encore davantage, c’est qu’elle a épousé Monsieur de Contamine du consentement de Madame de Contamine la mère, qui
lus ambitieuse, et qui destinait son fils à un des plus riches partis du royaume. Il est encore vrai qu’elle ne l’a retenu
sa vertu à elle, et de son respect à lui pour sa mère, ont été cause du consentement de Madame de Contamine à leur mariag
6 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Dupuis, et de Madame de Londé. »
y a des coups de fourbe et de scélérat ; mais je sais bien qu’il y a du risible. Vous êtes des héros de constance et de b
un jeune homme, que d’être tout à fait abandonné à sa bonne foi avec du bien à l’âge de dix-huit ans, comme je l’ai été a
’étais, pour parler en termes d’écolier, un des plus francs polissons du collège. Les tours que j’ai faits pendant mes étu
pour à présent il faut passer à des aventures, sinon plus sérieuses, du moins de plus de conséquence. Vous savez quelle e
plaisaient plus à mon père que les siennes ; ainsi j’étais le favori du père, et lui de la mère. Je n’ai pourtant pas pro
été pourvu pendant sa vie, avait emporté le plus net et le plus clair du bien du logis, et que lui mort, ma mère ne s’est
vu pendant sa vie, avait emporté le plus net et le plus clair du bien du logis, et que lui mort, ma mère ne s’est pas trou
me questionna sur mes chasses, et je lui répondis, sinon avec esprit, du moins avec une hardiesse qui allait jusqu’à l’eff
e. Ce fut elle qui eut mes gants. J’y allai le lendemain à six heures du matin. Heure fort propre pour voir les dames. Je
’en aie vus de ma vie. J’avais quelquefois fait enrager les servantes du logis ; je suivis là sans façon la même méthode.
is pendant notre commerce, j’étais toujours fourré chez elle, à cause du plaisir que j’y trouvais, qui m’attirait d’autres
considérable aux écoliers. Cela fut cause que je ne voulus plus être du tout pensionnaire l’hiver non plus que l’été. Ell
te à cheval, sans avoir jeté l’œil sur tout le harnais : la gourmette du vôtre est abattue. J’en eus pour cela. J’achevai
n chez un ingénieur, où j’apprenais les fortifications. J’étais sorti du logis à cause de quelque petite brouillerie qui é
de m’en faire si mauvais visage, que je priai mon père de me retirer du logis, à quoi contribua encore l’arrivée de mon f
gles de la fidélité conjugale soient de pareille date que la création du monde, où Dieu ne créa qu’une seule Eve pour Adam
ant. J’étais instruit de tout ce qu’il faisait à Paris par un laquais du logis, qui non plus que moi ne l’aimait guère, à
a mère et pour le fils ! Je n’en eus pas la comédie, mais j’eus celle du logis. Je ne parlai qu’à mon père : il me donna d
ement, est ici à dîner, que vous êtes de mauvaise humeur ? Est-il pas du logis aussi bien que vous autres ? Que diable ave
s s’en allèrent, et nous n’avons pu les reconnaître depuis. Au sortir du bal nous les appelâmes, et ne les trouvâmes pas.
les vendeurs d’eau-de-vie courussent ; c’est-à-dire jusqu’à la pointe du jour ; mais quand je fus une fois endormi, je ne
de la rue. Les prêtres firent volte-face, et comme j’allais justement du côté du corps, ceux qui le portaient le laissèren
e. Les prêtres firent volte-face, et comme j’allais justement du côté du corps, ceux qui le portaient le laissèrent tomber
je me jetai. C’était heureusement celui où nous avions bu en sortant du bal. Des garçons qui m’avaient vu la nuit me reco
trompais. L’alarme que j’avais causée à cet enterrement, et la chute du corps, dont la bière s’était rompue, firent croir
quais avec le mien. Je changeai d’habillement, et ma figure imprimant du respect à cette populace, j’en sortis avec honneu
pas pour cela de la société. Nous étions le dimanche suivant, dernier du carnaval, dans une maison qui appartenait à l’un
manière, mieux que nous n’aurions fait dans le plus magnifique palais du monde. Du reste grande chère et beau feu : nous y
e palais du monde. Du reste grande chère et beau feu : nous y buvions du vin excellent, et y mangions de bons morceaux ass
lles, l’une le juge, une autre le commissaire, une autre le procureur du Roi, et l’autre le greffier. On le mit sur la sel
et conformément aux conclusions de la gueuse qui faisait le procureur du Roi, celle qui contrefaisait le juge le condamna
s une situation telle que je pouvais la souhaiter. Ils étaient auprès du feu, lui dans un fauteuil, et elle sur un taboure
ntes entre elle et lui, et acheva par me promettre de me tenir compte du secret. Je lui répondis qu’il se moquait de moi,
u’il a eu avec une femme ; mais à un homme comme moi, c’est se moquer du siècle ; et je m’exposerais moi-même à être tous
mieux, dit-elle, mais vous ne me regardez pas, comme lui, sur le pied du sacrement. Si vous vous étiez expliqué, je vous a
ton ironique ; et tout aussitôt je me mis à chanter, je ne veux point du lait, quand un autre a la crème. Cela acheva de l
ré un amour tendre et violent. Elle mordit à l’hameçon et me fit voir du chagrin de ma résolution. Elle se raccommoda de b
ns le moment, je lui fis des compliments à perte de vue ; il triompha du sacrifice, et s’en estima mille fois davantage. P
i adroitement mon eau dans un verre, et la fis avaler à d’Épinai avec du vin. Nous achevâmes de déjeuner, et je les quitta
ison qu’elle en fit dans ce moment la fit pleurer. Je voulus profiter du désordre où je l’avais mise, peu s’en fallut que
nèrent jamais d’avoir part au prodige. Enfin la prétendue rupture fit du bruit ; mais comme j’avais pris avec Sophie de tr
fois en état de me faire tenir parole, je n’attendis pas la décision du procès pour terminer le charme. Je fis écrire une
e n’était qu’un breuvage dont la force serait passée dans quatre mois du jour du mariage. On la priait de faire en sorte q
t qu’un breuvage dont la force serait passée dans quatre mois du jour du mariage. On la priait de faire en sorte que sa fi
 ; elle me le témoigna, et je ne m’en souciai pas. Je ne lui ai point du tout parlé depuis. Je crois que dans le fond du c
s. Je ne lui ai point du tout parlé depuis. Je crois que dans le fond du cœur elle ne m’aime guère, quoique nous ayons été
n, ses yeux noirs et vifs qui ne respirent que l’amour ; sa naissance du mois de mai, temps auquel la nature n’en produit
aleur qu’il faisait l’avait obligée d’ôter son loup. Il y aurait bien du plaisir à vous casser des œufs ma belle fille, lu
-je, que je voudrais casser vos œufs, ce serait pour vous faire venir du lait. J’ai une vache qui m’en fournit plus qu’il
cailler, repris-je ? Assurément, dit-elle, et si je sais faire aussi du beurre et du fromage. Ne le laissez-vous point ma
ris-je ? Assurément, dit-elle, et si je sais faire aussi du beurre et du fromage. Ne le laissez-vous point manger au chat,
s plus de six ans plus tard qu’elles n’auraient voulu. Je l’entretins du mariage de sa sœur ; elle me parut avoir envie de
demain la proposition à sa mère devant elle. Celui que j’avais chargé du compliment était homme d’esprit, il s’acquitta pa
endre, repris-je. Votre mère m’accepte, ce n’est que la considération du droit d’aînesse de votre sœur qui l’empêche de co
prévu est arrivé ; c’est à vous à voir si vous voulez être la victime du temps, et passer le plus beau de votre jeunesse d
ardent que jamais. Ce fut dans ce temps-là que m’arriva mon aventure du Pont-Neuf où vous étiez. Des Frans ne put s’empêc
ut un. Nous allâmes sous le Pont-Neuf. Ces Messieurs restèrent proche du bateau, et Gallouin et moi, qui nous faisions un
ectement sous le pont, où nous montions à la machine, et nous jetions du haut d’une seconde chambre. Il y avait quantité d
la passade ; entre autres un coquin de soldat qui était sur le rebord du pont où la canaille fait ses ordures, et avec le
je lui donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me jetai aprè
donnai trois ou quatre coups de poing sur le nez, et le jetai du haut du pont dans la rivière, où je me jetai après lui. L
ût été. Nous nous rhabillâmes, et j’obligeai le batelier de me passer du côté du quai de Conti, où on avait porté le marau
Nous nous rhabillâmes, et j’obligeai le batelier de me passer du côté du quai de Conti, où on avait porté le maraud. Nous
s que j’avais sur le corps, que des railleries qu’on pouvait me faire du sujet qui me les avait attirées. Je n’avais songé
nous étions pas vus depuis son retour. Nos parents furent scandalisés du peu d’union qui était entre nous. On nous en parl
perd. Il voulut m’obliger à faire comme cadet les premières démarches du raccommodement avec mon aîné. Il me dit que notre
la plus traiter en mère. Que pour mon frère, bien loin de lui vouloir du mal, je souhaiterais lui rendre service, et que j
lle que mon frère fit mal à propos. Comme il ne regardait Célénie que du haut de sa fortune ; et qu’en effet ce n’était pa
aient moins profondes que les miennes, dont deux me perçaient le haut du bras à un travers de doigt de distance, et l’autr
t tant, qu’enfin je la priai de me laisser en repos. Je voulus sortir du logis dans le moment, elle ne voulut pas le perme
ssé, et que je le remerciais de ses offres. Que je n’avais pas besoin du consentement de ma mère, et que je ne me marierai
t soutenues par des marques de tendresse qui auraient trompé la fille du monde la plus incrédule. Elle me promit donc de c
e de chambre. Nous allâmes chez la Cadret environ sur les sept heures du soir au mois de novembre ; et quoique la saison f
aire d’autre bruit qu’un grand soupir, malgré la différence qu’il y a du plaisir de l’un aux douleurs de l’autre. Nous sor
core chez elle. Elle nous mit dans la même chambre ; nous y allumâmes du feu pour nous sécher, et y passer la nuit et le m
paroles mal articulées, je distinguai trois ou quatre fois celle-ci, du beurre ? du beurre ? Nous venions de faire la déb
articulées, je distinguai trois ou quatre fois celle-ci, du beurre ? du beurre ? Nous venions de faire la débauche, et no
auche, et nous avions besoin de quelque chose pour apaiser les fumées du vin. À cette parole de beurre tant de fois répété
t qu’elle fit, fit sortir l’enfant dans l’instant même. On nous donna du beurre pour faire notre soupe à l’oignon ; et par
Je restai hors de Paris, non seulement l’hiver, mais une bonne partie du printemps ; je ne revins que douze jours après Pâ
er ; le voulez-vous ? Je sais les moyens infaillibles de vous retirer du précipice où vous êtes. Vous épouser, moi, reprit
vous aimer, dit-elle, je vous hais de toute mon âme ; et la présence du plus horrible des démons, me donnerait moins d’ho
ôté la promesse que je vous en avais faite ; donnez-moi une plume et du papier, je n’ai que faire d’encre ; j’en vais fai
t renfermée seule ; et qu’en attendant sa réponse, il s’était informé du mariage, qu’il avait appris que Célénie elle-même
te de se cacher sur une petite fenêtre qui donnait derrière la ruelle du lit nuptial, qui était cachée par une tapisserie,
es si sérieusement. Enfin, poursuivit-il, je n’entendis plus de bruit du tout ; ce qui me fit croire que la belle s’était
e par sa diligence, lui donna ce paquet dans son lit. Il se fit faire du feu, se leva en robe de chambre et lut d’un bout
manière toute retenue ; j’aurais fait scrupule de lui toucher le bout du doigt. Je ne lui disais pas une seule parole libr
isse ; et enfin, excepté la grosse sonnerie, j’avais eu tout le reste du service. Je n’en voulais pas rester en si beau ch
la cause. Elle rougit, j’en pâlis de colère et de rage : mais l’heure du berger était passée, et la belle y mit si bon ord
mme une de ses anciennes connaissances. Je lui demandai des nouvelles du gibier et du négoce. Toujours de pis en pis, me d
s anciennes connaissances. Je lui demandai des nouvelles du gibier et du négoce. Toujours de pis en pis, me dit-elle. Elle
i proche que je dois épouser bientôt, et à cause de cela, j’ai besoin du secret, c’est-à-dire que je ne veux être vu de qu
tre content. Je pris donc rendez-vous pour le lendemain à onze heures du matin ; mais crainte de manquer mon coup, je me r
s. Je veux être sage, parce que je veux lui faire passer avec plaisir du moins la première nuit de nos noces ; après cela,
s êtes une terrible dupe, repris-je en colère ; assurez-moi seulement du secret, et je vais vous découvrir quelque chose q
demoiselle que j’allais épouser, avec qui par conséquent j’étais sûr du secret ; et qu’il fallait qu’elle envoyât cherche
he. Je fis au plus vite cacher Grandpré et cette femme dans la ruelle du lit, et moi je me mis dans un fauteuil entre la t
paroles fort claires, comme vous voyez. La chaste Récard qui sortait du grand jour, et qui entrait dans une chambre fort
voir soin de Grandpré. Je repris la belle pleureuse que je rapprochai du feu ; et j’allai ouvrir la porte à demi à peu prè
je cachai son épée et la mienne, et pour lors j’instruisis la Delorme du sujet du trouble où tout le monde était. J’eus en
son épée et la mienne, et pour lors j’instruisis la Delorme du sujet du trouble où tout le monde était. J’eus encore un n
attendu ; ce fut d’entendre cette femme, qui ne vivait que des péchés du public, prêcher la réforme à la belle Récard, et
que le meilleur prédicateur n’aurait pu faire. Tout cela nous occupa du temps, l’heure du dîner commençait à se passer ;
rédicateur n’aurait pu faire. Tout cela nous occupa du temps, l’heure du dîner commençait à se passer ; je fis servir, et
t, et je la consolai d’une étrange manière. Je lui dis que les filles du métier devaient être aguerries et ne pas prendre
ndue : allez infâme, lui dit-il en lui donnant de ses gants à travers du visage ; vous ne méritez pas qu’un honnête homme
t. Il y en avait une qui pleurait à chaudes larmes ; c’était la femme du banquier que je venais chercher, et l’autre qui l
ttrayante mille fois qu’une salope de cuisinière ? Je suis plus jeune du moins, et sans comparaison plus propre : mais auj
aisirs des embrassements d’un homme. Que vous fait donc l’inconstance du vôtre, reprit la consolatrice ? Que ne le laissez
t pour moi en m’épousant. Toute la famille a cru que j’étais la femme du monde la plus heureuse, et lui l’époux de Paris l
e. Une femme en ferait autant si elle osait ; ce n’est que la crainte du qu’en dira-t-on et des suites, qui les retiennent
s ; et que la coutume, qui ne nous pardonne pas, semble autoriser, ou du moins tolérer leur conduite ; quoiqu’en effet ils
doit vivre une femme d’honneur avec son époux. J’ai suivi la coutume du pays où Dieu m’avait fait naître, si j’avais pu m
s par la crainte de devenir grosse, ou de gagner des maux infâmes, ou du moins de perdre leur réputation, y ayant très peu
la curiosité : il me le dit. Je remontai en haut, je parlai au maître du logis qui me paya, et je sortis de cette maison l
magnifique que je pus. Je priai ma mère de me prêter son carrosse, ou du moins les justaucorps de livrée de ses gens. Elle
serait passé entre nous , il pourrait compter que tous les bourreaux du monde assemblés pour me trouver de nouveaux suppl
s se vanter d’avoir triomphé d’une femme ? Cela est infâme et indigne du nom d’homme. C’est le vice commun des Français :
tte dernière parole, l’homme dont il s’agissait entra. Il était frère du défunt mari de la veuve, établi en province, où i
si mille coquins qu’elles croient honnêtes gens, l’étaient assez pour du moins leur garder le secret, sous la bonne foi du
it pleuré sa faiblesse et la perfidie de son amant ; mais elle aurait du moins sauvé sa réputation, et n’aurait pas servi
éputation, et n’aurait pas servi de matière aux caquets et à la risée du public. Mais non, il faut achever : c’est peu pou
; mais je sais bien que l’affaire dont nous parlons ne convient point du tout à l’apparence qu’a Monsieur d’être fort honn
is de se choisir tel époux que bon leur semble, ou n’en prendre point du tout si elles ne veulent, donneraient assurément
s-là les lois n’ont aucun égard au rapport des familles, de l’âge, ni du bien. Cela est cause qu’on peut les tromper impun
tat de tranquillité, qui n’est que le fruit d’une entière innocence : du moins je suis sûr, que si vous vous tenez justifi
r son épaule gauche du côté de la ruelle, son bras gauche étendu tout du long de son corps. Son bras droit portait hors du
gauche étendu tout du long de son corps. Son bras droit portait hors du lit sur un siège où son livre était ; la cuisse e
se relevées, jusqu’au-dessus des genoux me laissaient voir les jambes du monde les mieux faites, et des cuisses rondes et
n’avait qu’un simple petit manteau, et une jupe de crépon noir, avec du linge de veuve très propre. Sa gorge et une parti
épon noir, avec du linge de veuve très propre. Sa gorge et une partie du sein était découverte. Un mouchoir lui cachait le
u sein était découverte. Un mouchoir lui cachait les joues, et le bas du visage. Elle faisait semblant de dormir dans une
fenêtre. Je vis qu’il y avait longtemps qu’elle me préparait l’heure du berger. Je fis semblant de croire qu’elle dormait
s jupes telles qu’elles étaient. Elle feignit de dormir jusqu’au fort du plaisir qu’elle parut se réveiller, et les petits
le me parut l’être de moi. J’en sortis sans autre condition que celle du secret, que je lui promis, que je lui ai gardé, e
conserve la vie, n’en sera pas plus à plaindre, reposez-vous sur moi du soin de sa fortune : sinon je vous mettrai en mai
à moi, poursuivit-elle ; c’est un enfant d’amour qui n’est pas garant du sacrement que je lui refuse ; mais je lui en tien
en tiendrai compte d’un autre côté, puisque ce sera pour moi l’enfant du cœur. Je l’avantagerai tout autant que je pourrai
-elle en m’embrassant. Qu’as-tu à faire de te charger d’une femme, et du tracas d’un ménage, puisqu’il ne tient qu’à toi d
t qu’à toi de vivre libre, et d’avoir des plaisirs plus vifs que ceux du mariage, sans en appréhender les suites et les ch
venait d’entendre, le lecteur peut s’imaginer ce qui fut dit. Il y a du libertinage dans toutes les aventures que je vous
je voudrais qui fût déjà fait. Je suis obligé de reprendre les choses du temps de mes débauches. Gallouin, comme je vous l
s d’une maison, quand ils se sont une fois rendus maîtres de l’esprit du maître et de la maîtresse. Nous devions l’après-m
ébauche. Pour préparation nous ne parlâmes à table que de l’éternité, du peu de fonds qu’on doit faire sur la vie, des qua
emontrance qu’on lui a faite sur la vocation, et l’entier détachement du monde qu’on y doit apporter ; les précautions qu’
’ait familiarisée. Elle est vertueuse autant que femme puisse l’être, du moins m’a-t-elle si bien fait voir qu’elle l’étai
n aurait pu prétendre dans le monde, et qui s’emparait tout d’un coup du cœur d’un reclus, inspirait des sentiments d’auta
aux yeux qui m’ont charmé ? Ni presque leur dire que je suis l’amant du monde le plus tendre et le plus passionné ? Oui,
trompai ; il me fut impossible de savoir si j’avais fait sur son cœur du progrès ou non. *J’étais en ces termes avec Made
les ; après avoir tout préparé avec le sang qu’il avait eu d’elle, et du sien à lui ; et qu’il lui avait rapporté ce colli
s dans elle qu’une furieuse ; elle s’arracha de mes bras, elle appela du monde, et cria au secours à pleine tête. Sa colèr
dénoué dans l’agitation de nos embrassements ; mais je suis convaincu du contraire, puisqu’on n’a jamais pu le trouver, qu
e a fait plus, depuis ce malheureux jour, elle n’a point voulu sortir du tout de chez elle crainte sans doute de me rencon
mais enfin ce ne peut pas être Monsieur Des Frans qui le lui ait ôté du cou ; il était en Poitou à plus de cent lieues. C
nous fîmes là-dessus de nouvelles réflexions. Gallouin ne douta plus du tout qu’elle ne fût avec vous, et se persuadant q
e ma vie ; je vois le peu de fonds qu’il y a à faire sur les plaisirs du monde : je reconnais mes mauvaises inclinations,
mon juge, pourriez-vous me garantir d’une mort infâme ? Et l’atrocité du crime qui dégénère dans ma naissance, ne me rendr
s, accablé de chagrin d’être revenu sans fruit. Il ne s’informa point du tout de Silvie, on le lui avait expressément défe
venir à Madame de Londé sa sœur, que j’aimais sincèrement, la maladie du frère, auprès de qui je restai presque toujours,
plus, je me désaccoutumai de l’aimer. Pour me consoler de sa perte et du chagrin de voir mes amis dispersés l’un dans un c
e pour le reste que vous allez entendre. Je ne me souvenais donc plus du tout d’elle, reprit-il, de son ton ordinaire. Il
l’avais vue que par rencontre et fort rarement, sans lui avoir parlé du tout, lorsqu’elle se présenta à moi que j’y pensa
une campagne à perte de vue. À peine y fus-je assis, que je vis venir du côté où j’étais, une grande femme parfaitement bi
ir sa place, et je suis sûr, que vous ne regretterez point le change. Du moins vous ne trouverez pas dans moi cette indole
faisaient regarder, il y a environ cinq ans, comme un petit saint, ou du moins comme un homme prêt à s’aller rendre capuci
ieux. J’avoue, repris-je, que j’ai eu autrefois dessein de me retirer du monde, comme ont fait quelques-uns de mes amis ;
ujours constant dans mon malheureux amour, et méprisant tout le reste du monde pour elle, je suis resté, et je resterai to
’ai appris que les infidélités de son époux avaient soin de me venger du mépris qu’elle avait eu pour moi. J’ai fait plus,
he parent de ma maîtresse, a toujours ignoré, aussi bien que le reste du monde ? Ce que vous venez de me dire est-il bien
ous ne gagnez rien, lui dis-je, à ne le pas savoir. Je n’y perds rien du moins, reprit-elle. J’en tombe d’accord, continua
qu’il a reçu l’impression qui y est gravée, les plus belles personnes du monde ne m’ont point donné plus de plaisir à voir
tre taille, et tout ce qui me paraît de vous me charme, parce qu’il a du rapport avec elle ; mais qui que vous soyez, il e
re sacrifiée. Toujours puis-je vous dire, que vous êtes le seul homme du monde assez malhonnête pour m’avoir dit les duret
empêcher de vous voir, et de vous adorer. Je mourrai malheureux, mais du moins je mourrai satisfait, puisque vous saurez q
sa mère. Qu’elle aurait consenti à m’épouser préférablement au reste du monde, si elle avait osé s’expliquer, et que mes
n, repartis-je en me rejetant à ses pieds, et en me servant utilement du don des larmes. Ma passion est à un point qui ban
vais fait le comédien, comme vous avez vu, j’étais encore tout rempli du commerce que j’avais eu avec ma veuve, qui ne fai
que je l’attendais, et me rapporta qu’elle avait eu toutes les peines du monde à la faire résoudre de venir ; mais enfin e
pte retraite. Des domestiques entrèrent dans sa chambre en même temps du côté qu’elle répondait à l’appartement de son mar
ui, j’avais toujours pris les moments qu’il était dehors, et les gens du logis n’avaient garde de me reconnaître vêtu comm
ruit de ce que j’étais. Il me combla d’honnêtetés, à quoi je répondis du mieux qu’il me fut possible dans le moment. Nous
, si elles peuvent quelque chose, à celles de Monsieur votre époux et du révérend père votre frère, qui pourtant devraient
e cruauté. Je vous déteste, comme la seule cause de mon désespoir, et du malheur que je prévois qui en résultera, et je su
e lendemain chez elle, non plus déguisé : (Dupuis avait pris la place du frère de la Mousson.) Je parlai à cette femme qui
elle colère contre elle et contre moi, qu’elle n’avait osé lui parler du tout. Qu’elle lui avait seulement dit qu’elle ne
sincèrement le plus amoureux et le plus constant de tous les hommes, du plus libertin que j’avais été, et tel enfin que j
us froide qu’elle, elle aurait été fort bonne religieuse. La chasteté du couvent ne lui aurait fait aucune peine à garder.
voir qu’elle ne me recevait dans ses bras, que parce que j’étais armé du sacrement ; et nullement par aucune autre attache
eu de jalousie de son côté, et un peu d’indifférence et d’infidélité [ du mien], me la ramèneraient plus ardente ; je me su
hagriner, je sois damné, si depuis environ huit mois que je n’ai plus du tout de particulier avec elle, je ne me suis aper
chambre toute la tapisserie, les housses des sièges, des fauteuils et du lit qui sont dans son appartement, broderie, camp
d’autre divertissement que de faire quelquefois monter tous les gens du logis dans sa salle ou son antichambre, de les fa
orte, et qu’étant monté dans son appartement, où j’entendais un bruit du diable, je la trouvai toute seule à une petite ta
iable, je la trouvai toute seule à une petite table, et tous les gens du logis qui faisaient les Rois devant elle ; c’étai
sanne belle comme un petit ange, et toute jeune. Les gens de ville et du grand air sont souvent plus mal venus auprès de c
à Paris tous les mercredis et samedis matin à la halle, et partaient du village toujours à une heure ou deux après minuit
rmi. Je mis un laquais dans ma confidence pour lui faciliter l’entrée du logis et de ma chambre : on ne trouve que trop de
ette fille dût sortir de ma chambre. Elle mit pied à terre à cent pas du logis, afin que le bruit de son carrosse ne fût p
lier, et que je n’aurais jamais cru qu’une femme pût être si détachée du commerce des sens. Elle l’est, poursuivit-il, ce
véritablement l’homme et la femme, et qui même ne nous haïssons pas ; du moins n’est-ce que parce que je l’aime beaucoup,
 Je le sais bien, me répondit-il : non seulement parce que les femmes du caractère de Madame de Londé sont extrêmement rar
emme autant que j’aime la mienne, qui néanmoins aimât mieux se priver du plaisir de l’embrasser, et d’avoir une postérité
ans de la folie : peut-être qu’un reste de fièvre chaude s’en mêlait, du moins il y avait beaucoup de fureur. Mais enfin j
a porte qui répondait au grand escalier. Je revins en tirant mon épée du fourreau : elle était plus morte que vive, et tel
ptement pour me sauver tout à fait ; mon épée me passa tout à travers du corps entre les côtes. Elle la retira promptement
âcher devant vous. Au lieu de me rendre mon épée, elle courut appeler du secours. La cuisine où les domestiques mangeaient
je sortis de chez elle dans cette espérance ; mais il est arrivé bien du changement depuis ce temps-là. Je n’étais pas enc
pûmes nous regarder qu’avec des yeux humides. Je ne lui parlai point du tout de Londé : je ne lui parlai que de moi. Je l
ai avec tant d’instance, qu’elle me l’accorda. Elle me pria de sauver du moins les apparences en obligeant ses parents de
ils furent mis, ce comble d’iniquité : mais cela ne sauva pas la vie du pauvre religieux ni de son compagnon, dont ces sc
é celle d’un saint ; c’est ainsi qu’en voulant éviter par sa retraite du monde la mort funeste dont il était menacé, il n’
7 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Jussy, et de Mademoiselle Fenouil. »
près son mariage. Qu’en rentrant en France, il a pris des certificats du jour de son débarquement à La Rochelle, et que su
il y avait longtemps. Nous arrivâmes au Bourg-la-Reine à sept heures du matin, je voulais venir à Paris ; mais pour m’obl
causes qui m’ont éloigné de ma patrie. Les certificats que j’ai pris du jour de mon retour en France, ne vous surprendron
raison, et vous feront connaître en même temps que toute l’espérance du bonheur de ma vie, n’est fondée que sur la fidéli
ns toutes les conversations que nous avons eues ensemble sur le sujet du sexe, vous m’avez paru fort peu prévenu en sa fav
i de fidèles et de résolues à tout événement, plutôt que de se dédire du choix qu’elles ont une fois fait. Je suis né à Pa
même train de vie, les uns par inclination, les autres, dont j’étais du nombre, plutôt par nécessité que par aucune autre
qu’elle regardait. Le front large et uni, le nez bien fait, la forme du visage ovale, une fossette au menton, la bouche f
mais cette science capable de faire tourner l’esprit d’une autre, ou du moins de la jeter dans le ridicule, ne lui sert q
lui dit un jour qu’il avait un ami qui chantait autant bien qu’homme du monde. Elle [le] pria de m’amener chez elle. Il m
après ce que je venais d’entendre, qui était le redouble des Rochers du fameux LambertLambert Air des Rochers…. Elle semb
me déconcerta, mais ne me rebuta pas. Je lui parlai des compagnies et du jeu, comme un jaloux jusques à la brutalité. J’af
ans contredit un des plus désagréables et des plus malhonnêtes hommes du monde. Elle a souffert avec lui pendant plus de q
encore comme fille. Quoiqu’il y ait sept ans et plus que je suis hors du royaume, je suis instruit de tout par le commerce
ouil. Je lui dis ce que j’avais fait. Il est certain qu’elle me blâma du prétexte que j’avais pris, qui exposait une fille
ort aimable, et fort innocente à la colère de ses proches. J’en avais du repentir moi-même, et je trouvai sa pensée trop j
n’aurions rien à craindre que de l’éclat que ferait sa grossesse, et du ressentiment de son oncle, et du reste de sa fami
uader de faire parler à son oncle par des gens que nous savions avoir du pouvoir sur son esprit ; elle n’en voulut rien fa
ndu sa jeunesse de près de dix années moins que moi, et la différence du bien et de la naissance, on ne manquerait pas de
à présumer que par le grand bien et la jeunesse de la fille, et l’âge du garçon, il avait agi par intérêt ; ce qui se renc
où et quand il vous plaira. Je vous laisse maîtresse de votre sort et du mien, je ne vous demande pour toute grâce que de
demande pour toute grâce que de me remettre entre les mains le reste du poison que vous avez. Le voilà, me dit-elle, en m
aignez rien, comptez que je ne vous abandonnerai jamais. Reposez-vous du soin de votre vie sur la fidélité que je vous ai
dis-je, pour notre fuite, ni pour nous conduire assez loin pour avoir du moins un jour d’avance sur ceux qui pourraient no
heur jusqu’à dix-sept lieues de Paris, où nous fûmes arrêtés le matin du troisième jour de notre départ. L’absence de Made
, et qui peut-être étaient attendris par un spectacle si touchant, ou du moins bien convaincus qu’il y avait beaucoup d’an
ties, expliquèrent en notre faveur la sévérité des lois. Le procureur du Roi lui-même, qui avait donné ses conclusions cac
choix jusques à sa majorité, et moi banni de France pendant sept ans du jour de ma sortie ; et la fin de mon ban cadrait
ent à une fille de disposer d’elle. Je fus condamné à tous les dépens du procès, à prendre l’enfant, à en assurer la subsi
te, l’enfant qu’elle avait eu de moi. Elle a vécu tout à fait retirée du monde, et paraissait être tout à fait dans la dév
nait de Cadix à Paris, et qui passait à Madrid. Il rendit ce paquet à Du Val qui est mon correspondant, à qui je l’adressa
ensemble ce qu’ils en feraient, et jugèrent à propos de s’en servir. Du Val reprit ce paquet qui était pour mon frère ; i
; ainsi personne ne doute de ma mort à Paris, excepté ma maîtresse et Du Val. Quelle surprise lorsqu’ils vont me voir en b
hambre. Elle l’a congédiée en apparence. Cette fille, de concert avec Du Val, a loué une maison dans un quartier fort éloi
proprement meublée, où rien ne manquera, par le bon ordre qu’elle et Du Val y ont donné, et qu’elle ne viendra au-devant
esoin d’appui, je ne vous abandonnerai point, quoique je vous veuille du mal pour le tour que vous avez joué à Mademoisell
s interromps point, Monsieur, reprit cette dame en riant, nous aurons du temps pour parler de tout ; achevez l’histoire de
pre vertu ? Ces embrassements firent place à d’autres, Jussy embrassa Du Val qui était monté en même temps que Mademoisell
enus montèrent ; on ne dit rien en leur présence qui dût être secret. Du Val se contenta de leur dire qu’ils servaient à d
tour. Lorsque nous fûmes seuls, c’est-à-dire l’amant et la maîtresse, Du Val, sa fille de chambre et moi, on tint conseil
moi, on tint conseil où chacun donna son avis. On s’arrêta à celui de Du Val. Ils avaient les extraits de baptême de l’un
fant, et la sentence qui avait causé leur séparation. Cela étant, dit Du Val, il n’y a point d’autre parti à prendre que d
aris dans la nouvelle maison de Jussy ; que sitôt que nous y serions, Du Val irait chercher quelque officier de l’Official
est-à-dire Jussy et sa maîtresse, leur enfant et la fille de chambre. Du Val et moi montâmes à cheval. Nous prîmes tous le
i resté jusques à avant-hier après-midi. À peine y fus-je arrivé, que Du Val entra avec un notaire apostolique. On lui exp
permission qu’on demandait pour célébrer le mariage dans telle église du diocèse qu’on voudrait, avec un mandement en bonn
us leurs langues. Ils le firent : on prit un autre carrosse pour eux, Du Val et moi. On y fit mettre de quoi déjeuner aprè
ur maître, ou à leur maîtresse. L’allégresse fut entière, le notaire, Du Val et moi, pendant que les mariés étaient dans l
us déjeunâmes fort bien. Nous rentrâmes à Paris sur les quatre heures du matin, chacun prit le chemin de chez soi, excepté
couchai chez les mariés, qui comme moi, étaient encore au lit à midi. Du Val vint me voir, nous allâmes ensemble trouver a
avaient d’autant plus beau champ, que ses laquais avaient dit à ceux du logis, qu’elle avait été mariée la nuit. Ils ne p
mettre à table. Jussy ne paraissait point, sa femme fit les honneurs du logis. Chacun prit place avec un certain silence
tante. Cependant afin de prévenir tout, Madame de Jussy se mit entre Du Val et moi, lui à droite et moi à sa gauche. Le p
Le petit de Jussy était à côté d’elle, et devait rester à table entre Du Val et son père, de sorte qu’entre cet enfant et
éritablement sincère. Vous ne pouvez comprendre quel fut l’étonnement du mari et de la femme. Il quitta la table brusqueme
es différends qui pouvaient naître entre lui et eux pour la reddition du compte de tutelle de Madame de Jussy sa nièce, et
us ne pensez, dit Dupuis. Et quand Monsieur en aurait tous les sujets du monde, reprit Madame de Contamine, faut-il que pa
âme ; et vous-même, Madame, qui lui faites son procès sur l’étiquette du sac, en conviendriez, si la vérité vous était con
e le plaisir des uns ne rende point les autres jaloux. Nous parlerons du jour une autre fois, dit Madame de Londé ; cepend
e de Mongey, et Des Ronais à sa maîtresse. On se mit en cercle proche du lit de Madame Dupuis ; mais sa nièce et Madame de
fort spirituellement lorsqu’on fut à table. On soupa fort bien auprès du lit de Madame Dupuis, qui était toute réjouie de
8 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIV. Départ de la compagnie. Comment Sancho fit taire le curé. Aventures diverses arrivées à cet infortuné chevalier. »
t infortuné chevalier. On partit le lendemain pour aller au château du duc de Médoc, et avant que de monter en carrosse
la nature. Sancho, après avoir écouté en mangeant et buvant la morale du bon curé sans l’interrompre, prit la parole à son
le paradis par famine ; les austérités ne sont pas pressées ; il y a du temps pour tout ; ne précipitons rien, et n’usons
agnie, qui se disposait à partir. Avant que de la conduire au château du duc de Médoc, et de la mettre en chemin pour y al
s gens de qualité. Dans ce dessein le duc avait envoyé quérir le curé du village de Don Quichotte, le bachelier Samson Car
étaient tous venus, et avaient amené avec eux ce jeune officier neveu du curé, qui était chez son oncle lorsque nos aventu
bien persuadé qu’il lui serait utile dans ses desseins. Par le moyen du curé et de Samson Carasco, le duc avait découvert
se de son cœur, et qu’il avait rendue fameuse sous le nom de Dulcinée du Toboso, qu’il lui avait donné ; on l’avait envoyé
et avait beaucoup d’esprit. Elle fut extrêmement surprise de la folie du pauvre gentilhomme, et ne voulait point se résoud
la bravoure qu’il avait fait paraître tant en la défense d’Eugénie et du comte du Chirou, qu’en la défaite des voleurs dan
alement estimer de tout le monde ; il avait poursuivi par le plaindre du ridicule où sa folie exposait un des plus honnête
vait facilement remettre dans une assiette tranquille, en lui donnant du repos, au lieu d’entretenir et de fomenter ses ég
ho chargea Rossinante et Flanquine de tout le bagage de son maître et du sien, et se chargeant lui de l’argent qu’il avait
qui avait le corps roué des saccades de sa monture, mit pied à terre du mieux qu’il put, transporta son bagage sur son bo
compagnie de Bracamont, qui s’était vêtu d’un justaucorps des livrées du duc, et qui passait pour un des valets de pied de
c, qui le lui rendit, avec ordre d’aller les attendre de l’autre côté du même ruisseau, à un détour où il fallait encore p
e, d’attacher la bourse à une petite ficelle, et de la laisser en vue du côté où ils étaient, afin que Sancho la vît, et d
t que la douleur acheva de le faire devenir fou, et que si l’effusion du sang ne lui avait pas fait peur, il se serait pas
l n’était pas venu au son de la flûte, et pourtant il retourne au son du tambour. Il réclamait à haute voix le bon et le s
tte recherche s’il n’avait pas été retiré de son embarras par la voix du sage Parafaragaramus, qui vint de l’autre côté du
mbarras par la voix du sage Parafaragaramus, qui vint de l’autre côté du ruisseau lui faire une belle remontrance sur le p
parce que les tiens sont enchantés. Sancho tout remis et tout réjoui du gain qu’on lui promettait, ne se le fit pas répét
Elles plaignirent toutes cette pauvre fille, et blâmèrent la cruauté du chevalier. Pardi, dit effrontément Sancho, pourqu
qu’il eut assez de délicatesse pour attendre avec impatience l’heure du rendez-vous, et que quoiqu’il passât la journée à
erait Dulcinée d’enchantement, était dans l’impatience de voir la fin du terme ; mais comme on n’avait pas encore tout pré
s et les autres passèrent cette première journée à visiter le château du duc de Médoc, et à se promener dans son jardin. I
Je laisse à penser au lecteur quels étaient pour lors les sentiments du héros de la Manche et ceux de son écuyer. Chacun
u’il le vit endormi. Il alla se promener dans le parc jusqu’à l’heure du rendez-vous ; il voyait toujours de la lumière da
en devoir de la suivre ; mais le lit fut tout d’un coup élevé au haut du plancher où il se perdit, et Sancho qui était à m
sang. Après l’avoir si bien étrillé, ils le portèrent dans les fossés du château, où après l’avoir assis sur une pierre, i
nations sortit pour prendre l’air à son ordinaire, et alla par hasard du côté où était son malheureux écuyer tout transi d
e cette fille. Ne sais-tu pas qu’un chevalier errant doit être chaste du corps et du cœur ? Mais, mon enfant, il faut pren
e. Ne sais-tu pas qu’un chevalier errant doit être chaste du corps et du cœur ? Mais, mon enfant, il faut prendre ton mal
de verge et pour avoir été rafraîchi ; tout cela ne peut que te faire du bien, pourvu que tu en fasses un bon usage. Je te
son ordinaire n’osait ouvrir la bouche. Don Quichotte alla lui quérir du linge et son habit qui avait été rapporté dans sa
rant ils entendirent de grandes acclamations, et virent tous les gens du château qui firent les étonnés. Ils voulurent pas
idore ; elle a été emportée cette nuit de son lit jusque dans l’étang du château où elle a pensé mourir de frayeur et de f
; elles font toutes là-dessus les saintes mitouches ; mais les brebis du bon Dieu ont beau être gardées et comptées, le di
9 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Terny, et de Mademoiselle de Bernay. »
n sacrilège, au contraire c’en est un de n’offrir à Dieu que le rebut du monde. Non, Mademoiselle, repris-je avec précipit
tresse de ses actions, répliquai-je, elle sera religieuse comme vous, du moins si elle veut m’en croire. J’en croirai là-d
er ici ma vie ; mais enfin je m’y suis déterminée. Le peu que j’ai vu du monde, qui ne m’a pas trop plu et les religieuses
de leur parler de dévotion, et à un homme comme moi de leur témoigner du regret de leur clôture. Suis-je d’un âge et de pr
rt que j’ignore, j’en laisse le soin aux autres, mais pour lui parler du monde, c’est mon fait. J’aurais parlé à une autre
n que vous me faites ; je m’y suis attendu dès que nous sommes sortis du couvent de ma sœur. Si je puis vous y rendre quel
pas qu’il y ait rien à espérer du vivant de mon père qui est l’homme du monde le plus entier et le plus emporté. Vous me
us me connaissez mal, lui dis-je, si vous croyez que la considération du bien m’empêche de rechercher votre sœur. Je suis,
encore à combattre, reprit-il, l’esprit de ma sœur, qui est la fille du monde la plus fière, et la plus résolue ; rien n’
’autre monde, n’ayant pas pu faire son salut dans celui-ci ; mais que du moins elle aurait la satisfaction de n’entrer pas
elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les bras du démon. Ce fut ainsi qu’elle baptisa l’homme que m
aisait tant, elle pouvait le garder ; qu’on n’en soupçonnerait jamais du mal, étant bâti d’une manière à mettre la réputat
st plus temps. Ma mère est morte il n’y a qu’un mois, elle a témoigné du regret à la mort de l’avoir si rudement traitée,
ré grilles, serrures, murailles et parents. Elle me répondit toujours du même style, et me faisait des signes d’yeux que j
parce que les religieuses lui avaient écrit qu’il avait été un homme du monde la voir, qui avait tâché de la dégoûter du
l avait été un homme du monde la voir, qui avait tâché de la dégoûter du couvent. Que cet homme était bien fait, et qu’il
pas corrompre le laquais qu’il y envoierait, s’il se servait toujours du même, il lui envoierait toujours des visages nouv
e bien plus ses affaires d’amour avec une cloîtrée, qu’avec une fille du monde. La raison en est, que tous les hommes sont
que votre présence excitait dans mon cœur ? Je n’ai aucune expérience du monde ; ce que je dis me paraît trop fort et trop
primer ce que je sens. Je crains de ne pas compatir avec les embarras du monde, si ce qu’on m’en a dit est vrai ; mais je
ent me paraît une prison affreuse ; et je ne crains plus les embarras du monde. Entretenez toujours l’amitié de mon frère 
p à dix-huit ans, sans avoir vu le monde : on appelle cela faire bien du chemin en peu de temps. Effectivement, poursuivit
religieuse. Je me soucie là-dessus de la colère de votre père, comme du vent qui soufflait il y a mille ans. Je ne demand
d’un mot. Ne craignant donc plus d’être découvert, je pris le chemin du couvent, et je demandai Clémence de la part de so
s-midi quérir la réponse. Je ne restai qu’un moment crainte de donner du soupçon ; j’affectai même toutes les manières d’u
qui suit. LETTRE. Votre visite m’expose aux risques de la pénitence du couvent, quoiqu’elle ne me cause qu’une joie impa
, votre départ m’apprend à ne plus compter sur vous, et tout le reste du monde ne m’est de rien. Ne vous opposez plus à la
rivera, l’amour m’en donnera les moyens ; ce sera à vous d’y chercher du remède. Mais si vous ne me secourez pas, assurez-
ritières. J’espérai qu’il les laisserait maîtresses d’elles-mêmes, ou du moins qu’il ne les violenterait pas. Je m’abandon
lus renfermée. Je crus avoir tout lieu d’espérer qu’elle serait à moi du consentement même de son père, et je revins à Par
e trompa. Je trouvai sa fille chez lui, il était très malade, non pas du chagrin de la mort de ses enfants, il était trop
la mort de la défunte. Le beau-père cita tous les mauvais traitements du gendre à sa femme, il les peignait de toutes les
à la poursuivre, qu’il en était tombé malade, autant de l’esprit que du corps. J’espérais qu’il en mourrait, je demandais
t été instruit que ç’avait été moi qui avais si bien dégoûté sa fille du couvent. Je n’ai jamais su que ce seul endroit qu
Comme aucun des domestiques n’approuvait la conduite dure et barbare du père, qui leur faisait horreur, et que chacun d’e
lui est due, quelque plainte qu’elle m’en fît, elle ne sortit jamais du respect qu’une fille doit à son père, tel soit-il
a religion n’était pas la moindre ; car en ce temps-là j’étais encore du troupeau égaré, comme vous l’appelez, et que nous
son frère n’eût été mon intime ami ; ce n’était point une des raisons du refus de son père, car il me croyait catholique c
s de l’honneur de sauver une âme à Dieu en la retirant de la religion du pape ; en un mot, ma lettre était d’un véritable
s eu d’aller en Angleterre, en celui d’aller à Avignon sur les terres du pape, où j’espérais faire des connaissances, puis
ier, et d’en faire tenir les réponses au même nom. Nous nous servîmes du nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’
u même nom. Nous nous servîmes du nom de mon valet de chambre qui est du pays où j’allais, où son nom de famille est connu
que j’en ai envie ; car je vois bien que vous n’avez jamais été marié du consentement de Monsieur de Bernay, qui est encor
lume, je me contentai de le traiter comme un scélérat. Il me répondit du même ton. Je levai ma canne, et assurément je me
ermis de vous écrire, car pourvu que je n’entreprenne point de sortir du couvent, on ne me défend point le reste. Je me se
us cessez de m’aimer, je finirai moi-même mes malheurs. Je me punirai du crime de mon père et du temps qui m’auront enlevé
finirai moi-même mes malheurs. Je me punirai du crime de mon père et du temps qui m’auront enlevé tout ce que vous aimiez
z pour un coup que vous saurez bientôt. Je me résolus donc d’attendre du temps, ou la mort de Bernay, ou la majorité de Cl
e Clémence. Je lui promis une fidélité éternelle. Je ne songeais plus du tout à l’enlever, tous les moyens en étaient ferm
n étaient fermés. Je me préparais à prendre une charge dans la Maison du Roi, telle que celle où je vais me faire recevoir
on dernier départ, Bernay avait retiré Séraphine cadette de Clémence, du couvent où elle avait toujours été ; et parce qu’
lémence croyait, comme beaucoup d’autres que cette fille était sortie du couvent pour aller dans un autre, comme on en fai
n père l’avait menée : en un mot, on ne la laissait parler à personne du tout. Elle se confia à une autre religieuse qui l
’habit, attendu sa grande vocation, et qu’elle avait sucé les maximes du couvent, y ayant été élevée, et d’autres raisons
ait encore deux jours à lui donner cet argent, elle ne signerait rien du tout. On la connaissait pour un esprit ferme et e
ntre elle et moi ; et en effet peu s’en fallut qu’elle ne fût la dupe du temps. Grâce à Dieu cela n’arriva pas. Voici ce q
n’a pas pu gagner sur moi est de vous haïr, on m’a seulement dégoûtée du monde. Ma sœur est dans la maison de mon père : e
épouses d’un Dieu pur, moi qui ne respire qu’un mortel ? La sainteté du lieu n’est-elle pas même profanée par ma présence
Non, la véritable sainteté n’y règne pas. Je ne vois dans l’intérieur du couvent que de l’ambition, de l’avarice, et de l’
e pour être bonne religieuse, d’être au contraire tout à fait dégagée du monde, avant que d’y renoncer ? Et ne vaut-il pas
s qu’il fut parti, je remontai sur un cheval frais, je pris le chemin du couvent, et attendis au lieu marqué la réponse qu
it à mes prières. Voici de quelle manière le tout se passa. Au sortir du couvent je remontai à cheval et j’allai à toutes
parent et d’en être fort considéré. Quoiqu’il ne fût que deux heures du matin, je me fis introduire dans sa chambre. Je l
ux pour aller à ce couvent ; leur allégresse à me suivre, me répondit du succès de l’entreprise. Nous prîmes un chemin éca
t nous arrêtâmes à cinq cents pas. Il n’était pas plus de huit heures du matin lorsque nous y arrivâmes, et il ne nous par
des innocents en auraient souffert. Il s’est réservé la connaissance du secret des cœurs, et c’est à vous à voir ce qui s
eviendra de votre héritage, si vous voulez que Dieu ne vous prive pas du sien. Voulez-vous nous donner la bénédiction de m
ce que j’appréhendais encore quelque accident. Nous passâmes le reste du jour assez bien pour ne point porter d’envie aux
oyai deux fois pendant ce temps-là, comme je fis encore hier, savoir, du beau-père, s’il voudrait souffrir que nous lui re
moder avec nous, j’en serai fort aise ; pourvu que cela nous rapporte du profit, car pour de l’honneur je l’en quitte. S’i
orte du profit, car pour de l’honneur je l’en quitte. S’il lui laisse du bien, tant mieux. S’il ne lui en laisse pas, tant
sieur de Jussy. À propos de lui, dit Des Ronais, un laquais qui vient du logis, m’a dit qu’il était encore venu vous cherc
10 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre LI. Le jaloux trompé »
un homme qui avait de la qualité, beaucoup de bien et sans contredit du mérite, si la jalousie ne l’eût jeté dans le ridi
mari et la femme, qui les recevaient à leur tour le plus honnêtement du monde. Ils étaient le but de l’amitié et de l’adm
utes les femmes enviaient le bonheur de l’épouse, et les hommes celui du mari ; en un mot on ne voyait chez eux régner que
pos qu’elle venait d’expirer, il voulut se passer son épée au travers du corps ; mais en ayant été empêché par ceux qui ét
e de gerbes qu’il conduisait à la grange, et étant entré dans la cour du château, Sotain tomba sur ces gerbes, qui sans ce
r la peur d’avoir perdu le cœur de son mari, étant pour lors certaine du contraire, revint la première en santé, et eut de
mais femme n’avait été autant aimée de son époux que celle-là l’était du sien ; elle le crut aussi, et ce fut son malheur,
e l’avoir tirée de son inquiétude, et lui demanda le plus honnêtement du monde, si elle avait eu le malheur de lui donner
rte qu’elle se retrancha dans son seul domestique, et ne sortait plus du tout de chez elle que pour aller à l’église, enco
e se prodiguait trop parmi les valets de la ferme, elle n’y alla plus du tout. Enfin ayant trouvé à redire qu’elle allât s
aroles ironiques sur le jardinier, elle se détermina à ne sortir plus du tout de sa chambre. Quoique cette prudente femme
ns qu’il avait conçus d’elle à l’occasion des laquais, des valets, et du jardinier, elle tint néanmoins bon, et ne découvr
extravagante qu’il s’était formée dans l’esprit. Il eut de l’ombrage du propre père de sa femme, et eut le front de le lu
aroles outrageantes, en ne les menaçant pas moins l’un et l’autre que du poignard et du poison. Cette femme, pour éviter l
ntes, en ne les menaçant pas moins l’un et l’autre que du poignard et du poison. Cette femme, pour éviter les malheurs que
es duretés à son père. Celui-ci qui était un des plus honnêtes hommes du monde tomba de son haut, et en bon père, pour évi
après ce bel exploit, autant pour cacher les larmes qu’elle répandait du regret d’avoir manqué pour la première fois de re
i faire la moindre honnêteté, s’étant contenté de la saluer seulement du chapeau. Celle-ci qui savait pour lors ce qu’il a
nt jusques à la frapper. Ces sortes de caresses sont, à ce qu’on dit, du goût des dames espagnoles, mais elles ne le sont
qu’elle le vit. Il la ramena chez lui dans la meilleure intelligence du monde. Quoiqu’il connût bien le ridicule de sa pr
ossible, et comme de la plus belle et de la plus malheureuse personne du monde. La France est fertile en cavaliers qui che
impossible de la voir, et elle lui répondit qu’elle ne sortait point du tout de chez elle, parce que son mari faisait mêm
lle, parce que son mari faisait même dire une messe dans une chapelle du château, sous prétexte qu’il était fort éloigné d
les vaincre. Il se déguisa en abbé, et alla le dimanche dès la pointe du jour se mettre sur le chemin qui conduit de la pa
aussi s’y accorda-t-il volontiers. Il eut le plaisir de voir la dame du logis, et fut charmé de sa beauté ; il ne put que
pé quelques Italiens, il se flatta de duper aussi un Français attaqué du même mal. Toute la difficulté consistait à avoir
ne doutant pas que Sotain ne vînt à l’office, à cause de la solennité du jour. Aussi n’y manqua-t-il pas. Sotain, à qui ce
couraient les Alpes, où elle qui parlait était demeurée avec le reste du train, parce qu’elle n’était pas si bien montée q
t soin d’elle, parce que son mari était mort en la défendant ; ou que du moins les parents de son mari, qui étaient à Pari
lui avoir fait trouver un seigneur si charitable, et qui la retirait du malheur et de la honte de demander sa vie dans un
e ; et comme elle ne put pas venir à bout elle-même de limer le tenon du cadenas, elle renonça à l’ouvrage, et lui dit rés
cette ceinture, il donna la lime à Sotain, qui coupa lui-même le fer du cadenas ; mais comme il n’était pas bon serrurier
s ; mais comme il n’était pas bon serrurier, il eut toutes les peines du monde d’en venir à bout sans blesser l’Italienne,
me à ses desseins, et acquit par des moyens différents la bonne grâce du maître et de la maîtresse. Il ne disait jamais un
ient, et par de petits soins prévenants il la disposait à lui vouloir du bien. C’était beaucoup ; mais ce n’était pas asse
n’aurait pas pu la pousser plus loin, que de la retirer non seulement du monde, mais encore de la faire brouiller avec tou
agner la confiance de son époux. Il lui parla de cette ceinture comme du plus vif affront que son mari lui pouvait faire ;
aire un voyage de quinze jours ou trois semaines. Il n’en avait point du tout parlé à sa femme, et ne lui en parla que dan
et à la facilité, puisqu’il n’y avait rien à craindre ayant une clef du cadenas, mais il la trouva toujours inébranlable.
nger dans ce pays ici où je ne suis connu que de deux vieux officiers du régiment où je suis incorporé depuis peu. Votre m
que vous êtes prête à recevoir dans vos bras le plus malhonnête homme du monde ? Si vous ne le quittez pas pour l’amour de
pas à moi, mais arrachez-vous à lui ; retirez-vous dans ce moment, et du moins si je n’ai pas le bonheur de vous posséder
lle les larmes aux yeux, je ne suis pas née pour être heureuse ; mais du moins je ne mériterai jamais mon malheur. Si vous
point séparer ce que Dieu a uni. Je souffre autant et plus que femme du monde ; je vois moi-même toute l’horreur de la si
mon mari saura que vous êtes un homme, et mourir pour mourir j’aurai du moins la satisfaction d’avoir fait mon devoir ; c
utal. —  Plaignez-moi, lui dit-elle les larmes aux yeux, aimez-moi ou du moins laissez-moi le croire, c’est la seule conso
x humides, il se figura que cela provenait de la haine de sa femme et du dégoût de la fausse Italienne. Fort résolu de lui
ens d’une jupe qu’il y laissa, de la poche de laquelle la double clef du cadenas tomba. Cette vue acheva de désespérer Sot
otain. Pour le cavalier, il suivit les pas de Célénie qui fuyait hors du château sans savoir où ; il la conduisit dans un
ouerai que la vertu de Célénie me charme ; mais quoique je doive être du parti des femmes, et dire qu’il n’y en a pas une
11 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les recouvrer. »
Chapitre XLVI. Pourquoi Sancho perdit ses armes enchantées, et du terrible combat qu’il eut à soutenir pour les rec
sorte que lorsqu’il se releva il était affreux, sa peau ressemblant à du vieil parchemin ridé et enfumé ; mais comme il ne
capables de lui tenir tête à boire, et lui par un trou qui répondait du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutô
du grenier à la chambre de nos aventuriers, ou plutôt par une planche du grenier qu’il enleva, il y descendit ; il attacha
es de Sancho pièce par pièce avec de la ficelle qui répondait au haut du plancher, qu’on pouvait ôter et remettre sans bru
uit, et afin que les armes n’en fissent point en les enlevant, il mit du coton où il en fallait pour les soutenir. Sancho
il monta au grenier, et sans faire le moindre bruit, enleva les armes du chevalier Sancho. Ce coup étant fait, il alla ave
si j’avais voulu ; mais il ne mérite pas mes soins, n’étant pas digne du nom même de chevalier. A toi donc, Sancho Pança,
n’a point de temps à perdre, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé,
, parce qu’il faut qu’il aille et revienne du Cathay avant le coucher du soleil ; il est levé, ainsi ton épée ne te servir
ton épée ne te servira de rien contre lui ; cours donc dès la pointe du jour à la conquête de tes armes, ou ne te présent
Sancho après ces terribles menaces et sur l’inconstance des affaires du monde. Il dit que l’infortuné chevalier ne savait
é chevalier ne savait s’il était mort ou vif, tant il était épouvanté du combat qu’il avait à soutenir, ou désespéré de pe
évêque meunier, et toutes mes espérances s’évanouiront en fumée comme du tabac ! —  Prends courage, mon enfant, lui dit Do
  Mardi, Monsieur, lui répondit Sancho, vous parlez toujours le mieux du monde, vous n’avez rien à craindre, et vous ne vo
urs été fermée, et qu’on ne l’y trouvait point, ni dans aucun endroit du château, quoiqu’on l’eût cherché partout, et qu’i
de surprise d’être arrêtés sans voir par qui ni comment. Sainville et du Chirou qui les suivaient dirent qu’ils ne voyaien
si naturellement, que Don Quichotte crut qu’ils étaient enchantés, ou du moins retenus par la force de quelque enchantemen
oi ! leur dit Don Quichotte, vous ne voyez pas les armes et le cheval du chevalier Sancho pendus à un arbre, et un enchant
n’avait point de masque sur le visage, mais il se l’était rougi avec du vermillon, et sur ce rouge on lui avait peint une
appuyé contre l’arbre où les armes étaient pendues, et n’avait point du tout branlé, que lorsqu’il vit Sancho venir à lui
e la peur lui avait ouvert les conduits par où la nature se décharge, du moins il est bien certain, qu’au lieu de son air
sans peine, parce qu’il ne se défendait pas. Ce devait être là la fin du combat, et l’officier allait céder la victoire, n
t une balle de plomb, dont il lui accommoda le corps le plus joliment du monde. Les ducs et tous les assistants prièrent n
12 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Frans et de Silvie. »
êt. C’est la raison pour laquelle je suis moins considérable aux yeux du public, que mes oncles et mes cousins. Mon père f
s de ma fortune : et ne parlant de ses frères qu’avec mépris, à cause du train de vie qu’ils avaient embrassé, ne les nomm
lhomme de France, je ne m’abaisserais jamais à devenir le persécuteur du peuple et des paysans. Que j’avais trop de cœur e
cruautés qu’on exerçait contre eux sous prétexte de lever les droits du Roi. Que j’étais trop humain pour voir d’un œil t
avec ma conscience ni avec mon honneur. Ma mère qu’un plus long usage du monde avait instruite, ne goûta pas mes raisons.
nneries. J’étais obligé d’être dans mon bureau à huit heures précises du matin, jusqu’à midi : et depuis deux heures après
, jusqu’à midi : et depuis deux heures après midi, jusqu’à six heures du soir, sans en sortir. J’y restai l’hiver assez tr
n sortir. J’y restai l’hiver assez tranquillement, et même une partie du printemps ; mais lorsque la saison fut assez bell
je ne me souviens plus ; la maladie en était. On fut bientôt instruit du contraire, et on me répondit de la bonne encre. J
ventions, puisque les premières avaient si mal réussi : cela m’occupa du temps. J’avais oublié mon bureau, et il était prè
bureau, et il était près de trois heures lorsqu’on m’avertit que bien du monde m’y attendait. Je descendis, il y avait ent
s. Dans un autre temps je lui aurais fait quelque caresse de chat, ou du moins je l’aurais brusqué, comme je fis depuis ;
qui me fait croire, que si nos actions sont tout à fait volontaires, du moins peut-on dire, que notre vie n’est pas toujo
t me parla si juste que je ne doutai pas que ce ne fût une fille hors du commun : j’envoyai un laquais que j’avais avec mo
n à ma commère, je fis des aumônes proportionnées, sinon à ma bourse, du moins aux sentiments que je commençais d’avoir, e
ui ne se fit pas fort prier. On nous donna un morceau de bœuf sortant du pot et des côtelettes de mouton sur le gril. Je d
e n’ayant pas voulu la quitter sans saluer sa santé, je m’étais servi du premier expédient qui m’était venu dans l’esprit.
. Ses cheveux étaient plus longs qu’elle d’un grand pied, annelés, et du plus beau châtain qu’on puisse voir. Lorsqu’elle
n rangées ; le menton rond, une petite fossette au milieu, et le tour du visage ovale ; la gorge faite au tour, d’une blan
t délicate ; le sein montrait par ses soulèvements réglés l’agitation du cœur dans sa respiration, et indiquait une santé
r ; elle dansait en perfection, chantait de même, et jouait fort bien du clavecin et de la guitare. Elle n’était ni grasse
ssée ; en un mot telle qu’elle paraissait être, n’ayant été convaincu du contraire qu’après l’avoir épousée. Vous avez été
e je passai devant sa porte, elle y était assise avec d’autres filles du voisinage, mais sans aucun homme avec elles ; je
ai une ardeur éternelle : que mon amour était à l’épreuve de tout, et du temps ; et que l’aimant au point que je l’aimais,
s-je, par où je vous connaîtrai toujours, pour la plus belle personne du monde, et la plus accomplie ; le reste m’est indi
ue j’étais amoureux jusqu’à la fureur. Elle ne douta plus de la cause du refus de l’emploi que mes oncles avaient voulu me
r bien pleines d’une écriture d’homme fort menue. Comme il me fallait du temps pour la lire, je me couchai et la lus dans
itiers de cette dame l’avaient fait mettre sur de très grands indices du vol. On me faisait faire là-dessus toutes les réf
qui était le même dont venait l’avis, et qui n’avait voulu se confier du secret qu’à soi-même : que je pouvais dire à Silv
appris que j’étais fils unique, ne dépendant que de moi : que j’avais du bien assez pour les mettre à leur aise ; et qu’à
En doutez-vous Madame, lui dis-je en riant ? Je me tiendrais indigne du nom de votre fils, si je regardais ceci autrement
ndigne du nom de votre fils, si je regardais ceci autrement que comme du temps perdu. Je remercie l’auteur de ces avis, je
s je ne la connaissais pas, et la peinture qu’on m’en fait m’en donne du mépris. Je vous demande en grâce de ne point redo
e le deviendrez jamais. Toutes vos protestations sont les plus belles du monde, ajouta-t-elle, mais je ne m’y fie pas tant
lu ma perte, et que j’étais destiné à savoir et à connaître l’horreur du péril qui me menaçait, sans avoir la force de l’é
et je les envoyai au logis. Je voulais le retenir à dîner pour le vin du marché, il y consentit : mais midi qui vint à son
adie à Illiers. Qu’il avait poursuivi son chemin pour postuler auprès du fils de celui à qui il s’était autrefois donné, u
oir subsister le reste de ses jours, ou quelque emploi qui lui donnât du pain. Tout cela s’accordait avec ce qu’on avait é
après son mariage, que son mari la mène en Poitou, où on dit qu’il a du bien. D’une manière ou d’autre, lui dis-je, le te
us nous en chercherons quelque autre que vous, sinon moins intéressé, du moins plus continent. À peine eus-je lu ce bille
t à mettre lui-même les lettres à la poste, afin qu’il se doute moins du tour. Je recevrai ces lettres là-bas ; je les mon
éros, reprit-il, car sitôt qu’ils seront mariés, après avoir vu l’air du gobet, et lui avoir encore tiré quelque plume, je
s. Il gelait à tout briser : la nuit était calme et belle ; un garçon du cabaret me portait un flambeau, mon valet ne m’ay
is je ne connaissais pas mon faible. Je traversai presque tout Paris, du Palais Royal proche la Bastille, et j’étais si oc
tout Paris, du Palais Royal proche la Bastille, et j’étais si occupé du régal que je croyais m’aller donner, que je ne so
un homme âgé : au lieu de vous demander cent louis, je vous donnerais du mien, et outre cela le temps que j’ai perdu auprè
orreur et pitié tout ensemble. La fièvre me prit, et je restai malade du corps et de l’esprit. Je ne croyais pas que la na
’avais aucune attache à la vie. J’espérais que la mort me délivrerait du malheur qui m’avait toujours persécuté, et de ceu
tain que dans cet état j’aurais reçu l’arrêt de ma mort avec joie, ou du moins avec indifférence. Mais mon heure n’était p
que j’avais eu la faiblesse de la voir, ne s’était point embarrassée du soin qu’une personne inconnue prenait dans ma san
us sensible. Elle avait pitié de l’état où j’étais, et sans me parler du tout de Silvie, elle eut la bonté de prendre à me
tinguée entre cent mille autres, parce que j’étais le vivant portrait du pauvre marquis de Buringe. Elle me demanda aux di
chez Madame de Cranves, ce n’est point comme vous voyez, par un coup du hasard, puisqu’en effet j’étais sa nièce. Vous av
pour ne me pas rendre de ce côté-là toute la justice qui m’est due : du moins Monsieur le commandeur de Villeblain, que j
de Cranves, qui m’avait obligée de porter mes plaintes à sa maîtresse du peu de respect qu’il avait eu pour moi : ce qui l
ce qu’elle voudrait, que ses héritiers feraient casser son testament, du moins ce qui serait en ma faveur. Que je devais m
emander justice à Madame de Cranves, dont l’appartement était éloigné du mien. La femme de cet homme fit inutilement tout
s ce même temps elle reçut une somme très considérable, pour le reste du prix d’une terre qui avait appartenu à défunt Mon
lques paroles qu’elle m’avait dites sans réflexion, et de l’abondance du cœur, avaient donné de grands soupçons de la véri
née de lui : et comme l’argent me restait, la mienne portait un dédit du tiers de cet argent que j’emportais. Ces deux pro
ais, jointe à son insolence, me fit passer par-dessus tout. J’appelai du monde, et lorsque je me vis assez bien accompagné
l le dit à un homme de pratique que Monsieur d’Annemasse avait chargé du soin de ses affaires, qui le crut, on fit l’inven
ance que les lois ont déclarée infâme, j’ai conservé toute la probité du sang qui m’a donné l’être. Je n’ai jamais eu de f
n à vous demander, accordez-moi ces deux grâces, je sortirai contente du monde ; et surtout ne me voyez plus. Tout commerc
’un et l’autre le cœur si serré de douleur que nos yeux seuls avaient du mouvement dans nous. Que voulez-vous, me dit-elle
seuls, dit-elle en l’interrompant, quoique je me souvienne fort bien du hasard que je cours en m’exposant avec vous, je n
lus honnête homme de votre race tiendrait à honneur d’être domestique du dernier de la mienne ; répondez précisément et si
elle, répondez juste ; quelle sûreté avez-vous de mon libertinage, et du vol que vous dites ? Je ne l’ai dit, répondit-il,
qu’il y a, c’est que votre vertu qui m’est à présent connue m’inspire du respect. J’ai écrit à Monsieur Des Frans afin de
it pas : mais je voulais seulement reculer votre accord, afin d’avoir du temps devant moi pour concerter mes lettres, et m
is que vous n’en sortiriez pas à votre honneur, s’il l’entreprenait : du moins je ne vous crois pas plus brave qu’autrefoi
Prenez garde à vous, je vous le répète, vos sottises vous attireront du malheur tôt ou tard, je vous pardonne puisque je
hement pour moi, lui ôteront tous les soupçons qu’elle pourrait avoir du contraire. Vos pas ne seront point suivis ; vos a
toujours pour vous. En un mot, je crois que nous pouvons être assurés du cœur l’un de l’autre ; du moins je ne puis prévoi
mot, je crois que nous pouvons être assurés du cœur l’un de l’autre ; du moins je ne puis prévoir aucune infidélité de vot
e à Paris ; je vous prends pour mon confident, et vous viens demander du secours. Après cela il m’ouvrit son cœur, et je n
ai avec lui à son auberge où je vis Monsieur son père un des premiers du Parlement de Rouen. J’allai trouver Rouvière : il
eu, en faisant semblant de l’éteindre. Il mordit à l’hameçon le mieux du monde ; et lorsque je le vis au point que je le v
ussi la résolution où Rouvière était de nous venger tous. Elle en eut du chagrin, par la peur d’y être mêlée, mais il n’en
e, il tua son ennemi d’un seul coup d’épée qu’il lui donna au travers du cœur. Valeran tomba sans dire une parole : pour R
séparâmes à une lieue d’ici. Je le répète encore, il faut qu’il y ait du destin dans les mariages. J’eus cent fois envie m
que le principal de cette rente ne pouvait monter, au cours ordinaire du denier vingt ; et ce fut elle qui le voulut absol
, et nous devions être épousés deux jours après, lorsque le lendemain du contrat, je reçus une lettre de Monsieur le comte
propos de lui en rien dire non plus qu’à Silvie. Il écrivit, je pris du papier et une plume, et pendant qu’il écrivait à
vai à Rome quatre jours plus tôt qu’on ne m’y attendait ; ainsi j’eus du temps à me reposer, jusqu’au jour qu’on avait cho
bandonner à leur merci, et peut-être fut-ce le coquin qui me vendit ; du moins me fit-il passer par un chemin que je n’ava
rté à la poste beaucoup plus que je ne lui en demandais, et au retour du courrier j’eus cette réponse : RÉPONSE. Votre ma
ous avions à faire, nous ne voulûmes rentrer à Paris qu’à huit heures du soir au mois d’octobre, c’est-à-dire de nuit, afi
me promettait. Que je ne paraîtrais point que je n’eusse eu nouvelle du père carme qui devait me renvoyer la lettre et l’
uvai tout l’équipage complet qu’une femme peut acheter pour un homme, du drap pour m’habiller, et un tailleur pour prendre
peut avoir ; et comme il était tard, nous dînâmes. Sur les six heures du soir les gens qui devaient nous servir de témoins
ux personnes qui s’aiment. Je passai huit jours avec elle sans sortir du tout, que pour aller à la messe, et de si bon mat
le me plût infiniment, il fallut l’abandonner. Je reçus des nouvelles du bon père carme de Grenoble, qui exécuta fidèlemen
s avec des gens instruits de notre secret. Nous partîmes à six heures du matin dans un carrosse de louage, et je mis sur m
lorsque je suis parti de Paris, c’était une des plus belles personnes du monde et des plus accomplies. Il est vrai, Monsie
s par moi-même ce qui en est, et je le crois ; mais je ne crois point du tout la méchante conduite qu’on lui donne. Il fau
alité qui s’était laissé aller au chevalier de Buringe depuis marquis du même nom, sous une promesse de mariage. Qu’ils s’
illeblain prêt d’éclater, fut choquée de l’aigreur de mes paroles, et du mépris que je faisais de Silvie, en présence d’un
à présent tout ce qui faisait parler Monsieur, je vous ai donné bien du plaisir, continua-t-il en m’embrassant. Le person
ne de venir ici. Je n’ai pas jugé à propos de vous attendre au sortir du logis, pour vous déclarer qu’elle était ma femme,
es tous deux fils et fille, vous Monsieur, ajouta-t-il parlant à moi, du meilleur ami que j’aie jamais eu, et dont je puis
l’assura de ses services, en me disant qu’elle était fille de l’homme du monde à qui il avait le plus d’obligation : ainsi
e empruntée, où il fallait avoir bien des complaisances pour les gens du même hôtel garni, et qui pouvaient incommoder un
le : qu’elle n’en ferait point un ordinaire plus fort : qu’elle avait du vin excellent et droit, et qu’il ne trouverait pa
es n’y fait rien. Je vous demande pardon, Madame, reprit-il, l’ardeur du discours m’avait emporté, et je n’étais pas le ma
ces à ma satisfaction et à ma fortune, si elle se fût doutée le moins du monde que j’eusse eu envie d’en faire ma femme ap
ura le reste comme témoin oculaire. Après avoir dit tout ce qu’il put du côté du monde, il poursuivit du côté de Dieu. Il
este comme témoin oculaire. Après avoir dit tout ce qu’il put du côté du monde, il poursuivit du côté de Dieu. Il lui dit
inaire dont notre connaissance était venue. Il lui fit voir là-dedans du destin. Cette prompte inclination que nous avions
é. Il conclut par dire que tout cela ensemble faisait voir un mariage du ciel et de destinée. Que Dieu nous avait certaine
e qu’il voulut sans l’interrompre. Elle fut fort longtemps incertaine du parti qu’elle devait prendre. Elle rêva longtemps
ez de me dire ; mais comme je vous connais pour le plus honnête homme du monde, et surtout le plus sincère, et que je suis
t point scandalisé de leur commerce. Qu’il n’y aille que peu ou point du tout pendant le jour, et qu’enfin, on ne s’aperço
n pensent m’est indifférent. En gardant le secret, outre les plaisirs du mariage, nous aurons encore ceux du mystère. Je s
ant le secret, outre les plaisirs du mariage, nous aurons encore ceux du mystère. Je suis fort aise que cela soit ainsi po
errais ton amour s’évanouir, parce qu’on n’aime pas longtemps l’objet du mépris des autres. Je m’en tiens aux conditions q
belle, étant bâtie à l’antique. La beauté de cette nouvelle venue fit du bruit dans le quartier. Ce fut vous, poursuivit D
quiétude les soins de Gallouin, qui commença de passer pour le tenant du bureau. Comme grâce à Dieu je suis bon Parisien,
tais pas. Il y avait déjà près de trois mois qu’elle demeurait proche du logis sans avoir vu ma mère qu’en passant. Elles
outre cela nous n’y avions tous pas trop de goût, à cause des deniers du Roi qu’il fallait manier ; et que la moindre queu
e je rompis le marché, et j’aimai mieux en acheter une dans la Maison du Roi, pareille à celle dont j’ai traité depuis deu
meubles et d’argenterie qui y avaient été retirés par un gentilhomme du voisinage, dont les affaires n’avaient pas bien t
a rage, et de ma faiblesse. J’avais, comme je vous l’ai dit, une clef du jardin de la maison. Je n’avais mandé mon retour
fût endormi ; ce fut à deux heures après minuit : je trouvai la porte du jardin seulement fermée à un loquet qui s’ouvrait
ui était allumée, je vis les habits d’un homme sur un fauteuil à côté du lit, et deux personnes couchées ensemble qui étai
putation devant le public, et qui m’empêchait de passer pour la fable du monde. Je n’étais point en état de reposer ; je r
ûter un supplice d’autant plus cruel qu’il serait long. Je me faisais du plaisir de m’en priver moi-même, la regardant com
ovince. Je la priais de m’avertir de la voiture qu’elle prendrait, et du jour qu’elle arriverait à une ville que je lui ma
uérir, et lui donnai amplement de quoi sortir de la province, et même du royaume, comme il était de son intérêt de le fair
si que je la mis pour le corps, et pour la nourriture, je lui laissai du pain noir et de l’eau, et n’allai plus lui en por
eue pour elle. Je fus prêt à lui pardonner, et à lui demander pardon du traitement que je lui avais fait, et enfin à me r
t que je lui avais fait, et de supposer au contraire qu’elle revenait du voyage. Je lui rendis cette fille et son laquais
que leur maîtresse était de retour ; je la fis traiter, non plus avec du pain et de l’eau, mais avec tout ce que la provin
e chambre, les fit résoudre. Elle n’en a point abusé n’en étant point du tout sortie depuis qu’elle y a été entrée une foi
vinrent aux yeux, elle me connaissait trop, pour ne s’apercevoir pas du désordre où sa présence me mettait. Elle voulut l
que j’avais, et qui promit par écrit, de lui donner jusqu’à la valeur du revenu de ma terre. Je lui donnai des lettres de
renez mes pierreries où je les ai mises, elles sont sous la paillasse du lit où j’ai passé cette nuit ; c’est tout ce qui
eurs méritent aussi votre compassion. Adieu, Monsieur, ne songez plus du tout à moi, vous en vivrez plus content : je prie
ut perdu de vue. Pour moi je partis environ un mois après, sans aller du tout à son couvent, quoique mon faible m’y voulût
le dessein de dire adieu à ma mère, et de me cacher de tout le reste du monde. Je vins jusqu’au même endroit où Monsieur
 ; le père carme la rendit plus tranquille. Je voulus la faire sortir du couvent, et l’enrichir dans le monde ; elle a vou
je trouvai Monsieur de Querville qui y était réfugié, il y avait déjà du temps. Monsieur de Lancy, lui et moi allâmes en H
dues qu’à mon désespoir. Nous y vîmes la défaite des Turcs au passage du Raab. J’y acquis assez de réputation, si j’y avai
sensible ; mais ne cherchant qu’à périr, et la paix de l’Empereur et du Turc étant faite, je passai en Portugal où la gue
rsuivit-il, je n’appréhende pas qu’elle me manque jamais de fidélité, du moins on ne me ferait pas plaisir de m’en avertir
’est moins à votre considération qu’à la mienne propre. Souvenez-vous du secret que vous m’avez juré, ne le violez pas, ou
franchement sa pénitence, selon mon sens, n’était pas fort sincère : du moins il me paraît qu’elle a cela de commun avec
13 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur Des Prez, et de Mademoiselle de l’Épine. »
on deux ans qu’au retour d’un voyage que j’avais été faire à la suite du Roi, pour quelques affaires que j’avais à la suit
aire à la suite du Roi, pour quelques affaires que j’avais à la suite du Conseil, j’appris que Mademoiselle de l’Épine l’a
rticulièrement, mais parce que ç’avait été une des plus belles filles du voisinage. Tout le monde parlait mal de Des Prez 
coup est là, mon cher ami, me dit-il, en mettant le doigt à l’endroit du cœur, je n’en reviendrai jamais, et en même temps
x, Ha ! Dieu, peut-on dire une pareille imposture ? C’est la croyance du public, lui dis-je. La croyance du public m’est i
ille imposture ? C’est la croyance du public, lui dis-je. La croyance du public m’est indifférente, ajouta-t-il ; mais vou
min de Vincennes. Pendant tout le chemin à peine ouvrit-il la bouche, du moins je ne l’entendis que soupirer ; et proférer
jugement qu’on en attendait. Mademoiselle de l’Épine demeurait proche du logis où elle venait souvent solliciter. Elle ava
ue, elle était extrêmement blanche, grande et bien faite, les cheveux du plus beau blond clair qu’on puisse voir au monde.
cheveux du plus beau blond clair qu’on puisse voir au monde. La forme du visage ovale, les yeux bleus, comme les blondes l
a. Nous étions huit joueurs, savoir les deux aînées, deux demoiselles du voisinage, et les amants de toutes quatre. Je ne
ssant, je ne me trouve plus la même que j’étais ce matin. La sainteté du lieu où nous étions, ne m’empêcha pas de lui bais
ller chez mon père, elle trouverait enfin l’occasion de me parler, ou du moins de me voir. Qu’elle m’avouait ce qu’elle m’
adai pas. Sa mère vint enfin, et nous trouva ensemble, sans se douter du sujet, au contraire. Je vous trouve tout à propos
tous les moments de la journée, je voulais l’obliger à songer à moi, du moins lorsqu’elle voudrait voir l’heure. Je la pr
lorsqu’elle voudrait voir l’heure. Je la priais de m’avertir de celle du berger. Je lui demandais un rendez-vous, et je ne
it cette femme qui me révoltait contre ses volontés, il lui en voulut du mal ; et peu s’en fallut qu’il ne lui jouât un to
moi aussi, interrompit-il, j’avais envie de vous parler, il y a même du temps. Prenez la peine d’entrer dans mon cabinet,
L’ordre que je vais avoir sera celui de ma mort ; mais je vous verrai du moins avant que de mourir. Quels troubles s’élève
t de nouvel embarras. On me l’accorda ; ce fut ainsi que je fus banni du logis de Mademoiselle de l’Épine, mais si je ne v
vous en faire, ou à vous écrire, mon pot à fleurs sera sur ma fenêtre du côté des remparts. S’il est de l’autre côté, ne v
pour des gens qui s’aiment. J’étudiai donc ma conduite tout le reste du carême et les fêtes de Pâques, c’est-à-dire près
ue de propos proportionnés à son état. Elle se plaignait de la misère du temps ; que son mari et elle ne gagnaient plus ri
voilà, ajoutai-je, en lui mettant dix louis dans la main, le paiement du secret que vous m’avez promis ; cela ne fera pas
re le jour suivant, que je devais aller chez elle sur les neuf heures du matin. J’y allai en effet, sous le même prétexte
tait, elle l’avait instruit de tout, et il avait eu toutes les peines du monde à consentir à ce que sa femme voulait faire
lle irait le quérir : qu’en tout cas je pouvais m’y fier, et être sûr du secret ; parce qu’outre qu’elle lui avait parlé s
ur, lui dis-je, que je vous répète le sujet qui m’amène, la maîtresse du logis a dû vous en instruire. Il est vrai, Monsie
dre pour instruire Mademoiselle de l’Épine de ce que j’avais fait, ni du rendez-vous où je l’avais engagée pour le lendema
rt venait ce billet, et j’allai à l’heure précise dans la même église du faubourg. Je crus avoir pris une peine inutile, p
est certain que les pressentiments de son cœur l’ont toujours menacée du malheur qui lui est arrivé, et du véritable état
de son cœur l’ont toujours menacée du malheur qui lui est arrivé, et du véritable état où sa perte m’a mis pour le reste
re père ne l’accusât de l’avoir fait faire, et ne se vengeât sur elle du chagrin qu’il en aurait. J’approuve ce que vous d
raindre que vous m’abandonniez jamais ; ou si vous le faites, j’aurai du moins le funeste plaisir de vous voir violer la b
devant les hommes, je me croirai innocente devant Dieu. La maîtresse du logis revint de ses emplettes ; elle était suivie
nts à présent : je suis même bien sûre, ajouta-t-elle languissamment, du moins je crois devoir l’être, que mes malheurs ne
espérance était parfaitement bien mise, et dont la présence imposait du respect, il ne dit rien que de bon sens et de for
tait même chose, il n’y eut que les noms transposés, et la différence du masculin au féminin. Nous nous jurâmes un secret
endemain, et elle le dimanche ensuite, et au lundi suivant six heures du matin pour être mariés. Il nous promit de nous at
n à dire contre ce que nous faisions : en effet, excepté que les lois du prince n’étaient pas suivies pour la publication
étaient pas suivies pour la publication des bans, ni l’enregistrement du mariage sur le livre de paroisse, le reste était
lui payer sa part : elle l’appela, et lui fit nettoyer ce qui restait du dîner. Je suis fort contente, lui dit-elle ensuit
’elle n’y viendra pas ; mais toujours ce sera un prétexte pour sortir du logis le lundi matin ; et je dirai à cette dame q
ue sur la dévotion, nous en parlâmes à fond. Par le plus grand hasard du monde mon père était dans ce même jardin, qui me
us laisse à penser quel fut mon étonnement. J’eus peine à me remettre du désordre où sa présence m’avait jeté. Il s’en ape
ouin votre ami et le mien qui s’était mis dans cet ordre, avait resté du temps dans ce couvent, et que j’avais été fort so
’on n’en sût rien, que j’avais envoyé mon laquais. Voilà le fondement du bruit qui s’en est répandu dans tout le quartier.
t les certifia, et les fit certifier par quatre personnes qui étaient du secret ; savoir notre hôte, deux marchands qui de
ton plus tranquille quille. Je restai avec elle jusques à sept heures du soir. Notre tête-à-tête ne fut interrompu que pou
on lit en arrivant, ne croyant pas que je viendrais de la journée, ou du moins sitôt et qu’elle s’était endormie. Je vous
aint de gagner votre mal ; et je ne veux pas vous exposer aux risques du mien. Vous avez tant de fois refusé ou reçu malgr
de temps, et ne sera plus si respectueux. J’instruisis notre hôtesse du billet et de la réponse, et de ce qu’elle devait
ever. Elle le fit, je lui lâchai les bras, et me relevai. Je me remis du désordre où j’étais. Je repris mon épée des mains
cela nous arrivait souvent, et de nous saluer comme on salue le reste du monde, un quart d’heure après ou devant des embra
ant pas en état de m’en dédire, il faudra bien qu’elle y consente, ou du moins qu’elle en garde le secret. Vous voulez abs
ster ici, et de ne plus retourner chez vous ; de ne la point informer du lieu où vous êtes, et de lui écrire que vous êtes
. Dès demain matin, répondit-elle : ma mère n’a point d’affaires hors du logis, elle y doit rester ; je lui envoierai un b
oint ? Lorsque je la vis traitable, je lui fis comprendre la facilité du secret, qui ayant été gardé si longtemps, pouvait
drait dès le lendemain demeurer dans sa chambre pour n’en plus sortir du tout qu’elle ne fût accouchée ; et que dès le jou
uvait lui être nécessaire, afin qu’elle ne fût point obligée à sortir du tout. Elle me dit qu’il ne lui manquait rien, et
J’avais été deux jours sans la voir : elle était prête d’accoucher : du moins elle était extrêmement incommodée. Elle se
le lus, et me mis en devoir d’aller la trouver. En traversant la cour du logis, je rencontrai Monsieur Des Prez, qui me fi
oir à qui, bien loin d’en être scandalisés, avaient toutes les envies du monde de la voir, et que le secret serait égaleme
là la cause de sa mort. Le moment fut pris au lendemain à huit heures du matin pour la transporter chez sa mère, qui penda
que fort tard ce soir-là, et fus mille fois sur le point de me dédire du consentement qu’elle avait arraché de moi ; et co
ait traitée avec autant d’indifférence que la première fois. À la vue du caractère qui lui était inconnu, il l’ouvrit, et
aux plaidoyers. Tant mieux, dit-il, nous irons ensemble à six heures du matin où j’ai dessein d’aller, et où je ne rester
rce qu’à son bruit, la fille de chambre, la cuisinière, et le laquais du logis étaient montés en haut. Elle monta donc san
demander ; on lui dit que je n’y étais pas. Elle demanda une plume et du papier. On voulut l’empêcher d’écrire, à cause qu
fligèrent avec moi pour me rendre traitable : s’ils n’ont pas réussi, du moins ils ont calmé des transports qui ne m’inspi
egrets qu’elle témoigne de la mort de sa fille. Pour me venger encore du coquin d’exempt qui m’a arrêté, et qui m’a si cru
qui est ignoré de tout le monde, n’ayant eu pour témoins que les gens du logis. Que la défunte ne se serait point ressenti
l n’y a eu que la fuite de cet homme qui l’ait sauvé de la justice et du ressentiment de Des Prez, qui le fait encore cher
son fils a tant fait auprès de lui, qu’il s’est volontairement démis du jugement du procès dont il s’agissait, qui n’est
tant fait auprès de lui, qu’il s’est volontairement démis du jugement du procès dont il s’agissait, qui n’est point encore
l’est, j’en suis garant, dit une voix inconnue. Chacun jeta les yeux du côté qu’elle venait, et on reconnut Monsieur de C
 ; et au hasard de vous voir méprisées de vos maris, comme je la suis du mien, mariez-vous, vous n’en serez pas plus malhe
is pas dire à ma femme. Elle est contente de mes actions, c’est signe du moins que je ne suis pas inutile avec les dames.
ment, répondit-il, en riant aussi ; on m’a assuré qu’on n’avait point du tout parlé de moi, mais de vous-même ; je me dout
le. Cela est vrai, repartit Des Frans, elles m’ont dit tous les biens du monde de cette dame. Et vous ont-elles dit, deman
ent leur excuse à Madame de Mongey qui les reçut le plus agréablement du monde. Madame de Londé qui arriva avec son amant
Jussy, en poursuivant la conversation, si une femme est un mal, c’est du moins un mal nécessaire. Il est vrai, ajouta Cont
ans mon cabinet. Je n’ose pas la faire retirer, crainte de lui donner du chagrin ; de sorte que par considération pour ell
sse assez souvent des moments où je voudrais, sinon n’être pas marié, du moins être bien loin de ma femme : ainsi il y a d
u comme garçon, il nous déchire plus que si nous lui avions fait bien du mal. Ma foi, Mesdames, dit Dupuis en prenant la d
renouvellement de mon infamie. Vous êtes toutes ici des chefs-d’œuvre du ciel et de la nature : celle-ci vous a fait toute
r contre les femmes, et de croire de la dissimulation dans toutes, ou du moins, si cela est trop général, que je puis dire
14 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVI. Suite de l’histoire de Silvie et de Sainville. »
our cela je la priai de me permettre de venir chez elle avant l’heure du jeu, et de se trouver seule dans son cabinet, où
ndemain prendre une lettre qu’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle
’elle laisserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet
isserait pour moi sous la housse du dernier siège de la salle du côté du miroir, elle me fit sortir de son cabinet par l’e
ur qu’il ne parût, je n’entrai point dans l’appartement où il y avait du monde ; je me retirai chez moi l’esprit rempli de
m’en mis pas plus en peine, et la remerciai dans mon cœur de m’avoir du moins tiré d’inquiétude. Je retournai chez elle l
fut pas de même d’elle, dont le procédé me déconcerta. Enfin j’appris du bruit commun qu’elle allait épouser Deshayes, et
me dispenser de lui parler chez vous ; il m’a paru qu’elle se repent du change, du moins elle m’a assuré qu’elle m’a touj
er de lui parler chez vous ; il m’a paru qu’elle se repent du change, du moins elle m’a assuré qu’elle m’a toujours aimé,
parut tout à coup dans un état digne de pitié. La marquise la consola du mieux qu’elle put. Le coup est là, Madame, lui di
e coup est là, Madame, lui dit Silvie, en mettant la main à l’endroit du cœur, mais du moins avant que de mourir, aurai-je
Madame, lui dit Silvie, en mettant la main à l’endroit du cœur, mais du moins avant que de mourir, aurai-je la triste sat
de tout. L’estime que Sainville a pour vous, m’est un garant certain du secret que je vous demande pour tout autre que po
aviez pas pu lui tenir parole, et qu’après cela vous ne voulûtes plus du tout entendre parler de lui, et que peu de temps
rès soyez certain que rien ne me sera impossible pour être à vous, ou du moins pour n’être de ma vie à qui que ce soit. Ad
nous fûmes seules, à ce que je croyais, elle commença par me plaindre du mauvais choix que je faisais des gens que j’honor
bstination d’autant plus forte qu’il la cache à tout le monde à cause du mépris que j’ai pour lui ; je sais tous les tours
rréconciliables avec Sainville les déchira sous son nom de la manière du monde la plus cruelle. Après en avoir dit tout ce
ait auprès de lui les démarches les plus basses et les plus honteuses du monde, qu’il avait feint de vous aimer pour voir
le en avait parlé si elle avait cru en être entendue. Je la remerciai du service qu’elle m’avait rendu en me rapportant ma
e porta la parole ; elle me parla dans les termes les plus obligeants du monde, et sur ce que je lui dis que mon dessein é
des suites de ses trahisons, et son absence me parut la confirmation du mépris et de l’indifférence qu’on m’avait persuad
efusa de me la faire voir. L’emprisonnement de cette femme, le secret du motif, la défense de la laisser parler à qui que
vous lui fassiez savoir l’état où vous êtes pour qu’il vous en tire ; du moins sur ce que vous m’en avez dit je suis certa
à cause de l’obscurité, que parce qu’il s’était caché sous le rideau du lit. Deshayes au désespoir de voir une si forte i
ù sous prétexte d’accommoder quelque chose à ma coiffure, j’approchai du miroir pour prendre votre lettre, et y mis le bil
son effronterie à me tout avouer avec si peu de retenue. Je demeurai du temps immobile ; mais enfin quoique Dieu m’ait fa
tion un homme vertueux, son intime ami, qui depuis peu s’était retiré du monde. J’allai le trouver, et sans lui dire que D
put refuser les siennes à l’état où elle la voyait ; elle la consola du mieux qu’elle put, et lui voyant l’esprit un peu
l’une à l’autre mille amitiés. Silvie partit le lendemain à la pointe du jour, sans dire à personne qu’à sa mère l’endroit
au resserré, et qu’il n’y avait point de temps à perdre pour le tirer du danger où il était. Cette nouvelle, continua-t-el
route elle avait tenue ; cela l’obligea d’avoir recours à l’autorité du Roi pour se la faire rendre, ou pour la reprendre
qu’il l’obtint trois jours après le départ de sa femme, et la veille du nôtre. Nous en fûmes avertis une heure avant notr
avertis une heure avant notre départ de Saint-Germain, par un commis du Conseil qui dînait avec nous, et qui nous le dit
prévoir, qu’il découvrirait sa retraite, et qu’étant muni des ordres du Prince, le tort lui serait toujours donné à elle
nsi elle n’avait qu’un seul conseil à lui donner, qui était de sortir du royaume, et que si elle voulait passer en Espagne
le, son valet de chambre et deux hommes d’escorte, nous perdîmes bien du temps, qui donna à Deshayes celui de nous joindre
és. Nous avons vu commencer leur combat, et notre postillon profitant du temps pour nous mettre en sûreté, a poussé ses ch
15 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de Sainville et de Silvie. »
Chapitre XLV. Pourquoi la maîtresse d’une hôtellerie voisine du château venait souvent demander des nouvelles de
les de Sainville et de Silvie. La maîtresse de l’hôtellerie voisine du château de la Ribeyra, où Sainville et Silvie ava
s’affaiblissait de jour en jour, elle craignit que ce ne fût la faute du chirurgien qui le pansait, ce qui l’obligea de pr
elles, et l’assiduité de l’hôtesse avait comme j’ai encore dit, donné du soupçon. Mademoiselle de la Bastide qui avait la
hagrin qu’il en aurait, il ne prendrait que des peines fort inutiles. Du Chirou, après quelque temps d’incertitude, se mit
venues. Ensuite Valerio lui demanda pourquoi il s’était caché de lui. Du Chirou lui répondit qu’il n’avait point su que ce
ême entendu prononcer son nom. Le comte en convint, parce qu’en effet du Chirou ne le connaissait que sous le nom de Valer
t souvent, et que tous les Espagnols et Français mangeaient ensemble, du Chirou eut tout le loisir de voir cette belle veu
ise et de Silvie. L’agréable La Bastide ne leur cacha pas l’amour que du Chirou lui avait témoigné, et tous l’en félicitèr
sa parente ne demandait pas mieux, y consentit de la meilleure grâce du monde, bien persuadée que la vertu et la sagesse
de cette aimable Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou. Comme Silvie et elle ne se
le Provençale était un garant certain de sa conduite et du respect de du Chirou. Comme Silvie et elle ne se quittaient poi
aimé la même maîtresse à Gironne, que pourtant malgré sa concurrence, du Chirou n’avait jamais voulu le faire arrêter comm
même sitôt que la paix avait été faite entre la France et l’Espagne, du Chirou l’était venu voir à Barcelone, où il s’éta
quis eut tout lieu de se louer de sa générosité, et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la marq
out lieu de se louer de sa générosité, et n’eut plus besoin du crédit du prince de Melphe. Il le manda à la marquise son é
t pas sa lettre sitôt que le duc de Médoc reçut des nouvelles de ceux du Conseil de Madrid, auxquels il avait écrit. Elles
à la première occasion commode pour se rendre à Madrid, où les ordres du Conseil l’appelaient, et où il achèverait de se j
contents, Sainville et sa veuve étant dans la meilleure intelligence du monde, aussi bien que le comte du Chirou avec la
ttendant le départ, qui n’était retardé que par Valerio, Sainville et du Chirou, à prendre de nos aventuriers tout le dive
16 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIX. Repas magique. Apparition d’un nouvel enchanteur. Défi fait à Don Quichotte, et ce qui s’ensuivit. »
s’ensuivit. Sitôt que l’enchanteur eut remis Sancho entre les mains du satyre, il était venu rejoindre Don Quichotte, po
ons de la vie ? Désabuse-toi si tu l’as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de la prudence et du discernement. Il n
tu l’as cru, puisqu’il faut avec cela du bon sens, de la prudence et du discernement. Il n’y a que ces seules vertus-là q
seules vertus-là qui fassent les héros. Regarde la vie et les actions du chevalier Roland, tu y verras partout une égale b
teurs ; mais ce fut un mauvais témoin pour lui, parce qu’elle se tira du fourreau sans aucun effort. Il en resta tout à fa
e. Holà ho, Rebarbaran, dit-il à un satyre, faites promptement monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter que
Rebarbaran, dit-il à un satyre, faites promptement monter du vin, et du meilleur, qu’on fasse aussi monter quelque chose
up de fumée, recula en tremblant, et la terre s’ouvrit sous les pieds du satyre, qui fondit, et la fumée se dissipant, le
in, et des sièges. Parafaragaramus pria Eugénie de faire les honneurs du modique déjeuner qu’il lui présentait. Elle s’en
manger. Le duc tira Sancho en particulier, et voulut lui faire naître du scrupule de cette table infernale, et de ce qui é
boyaux crient que mon gosier est bouché, et quand ce serait le reste du diable que je leur envoierais, il faut leur faire
r que non ; et en disant ces paroles il alla vitement faire l’épreuve du vin. Le sage enchanteur fit semblant de s’apercev
qu’on entendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. Les spectateurs faisant semblant d
tendit dans la forêt, et qui attira les yeux de tout le monde du côté du bruit. Les spectateurs faisant semblant d’être ép
nte paysanne la princesse Dulcinée du Toboso, et l’ai mise à la garde du sage Merlin dans la caverne de Montésinos, où je
nt enchanteur. Pendant que la comtesse calmait les transports furieux du chevalier des Lions, le même satyre avait pour la
dit magicien-là, poursuivit-il avec fureur, qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho ; mais je jure de ne me pas fair
r leur pénitence. Avec de semblables discours ils reprirent le chemin du château, où nous les laisserons se reposer pour d
pourtant une fumée épaisse. Ceux qui s’étaient chargés de l’exécution du dessein l’avaient plusieurs fois éprouvée, et enf
ait fait peindre depuis quelque temps, et qu’il fit mettre à la place du premier, pour toujours faire trouver à notre héro
ttre à la place du premier, pour toujours faire trouver à notre héros du merveilleux dans tout ce qui lui arrivait. Il pri
merveilleux dans tout ce qui lui arrivait. Il prit son épée, et l’ôta du fourreau sans aucune peine, et la laissa nue pour
e lui que c’était le lâche Freston lui-même qui avait enchanté l’épée du chevalier Sancho, parce qu’il n’était qu’un poltr
-même contre le maudit magicien Freston ; ma princesse l’incomparable du Toboso ne serait pas bien vengée si elle ne l’éta
17 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIX. De ce qui se passa chez le duc de Médoc après le départ de Dulcinée, et comment Sancho reçut sa femme que la duchesse fit venir au château. »
fit venir au château. Ce fut ainsi qu’en s’accommodant aux visions du chevalier on lui ôta de l’esprit l’idée de l’ench
t que de prévenir Don Quichotte et Sancho sur l’arrivée de leur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Qu
ur curé, du neveu, de la nièce et de la gouvernante de Don Quichotte, du bachelier Samson Carasco, et de Thomas Cecial le
ire. Quoi qu’il en soit, le duc, qui le dit tout haut après le départ du courrier, témoigna en être fort content, et toute
indre la bougie, Parafaragaramus qui s’était caché derrière le rideau du lit, se présenta tout d’un coup à ses yeux. Don Q
te donc dans la résolution de te vaincre en cela, en ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin
cela, en ne songeant plus du tout à elle, ressouviens-toi des ordres du destin d’abandonner pour toujours la Chevalerie e
mme qui l’aimait et qu’elle ne haïssait pas. Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don
sait pas. Cet homme était le neveu du curé qui était venu la consoler du départ de Don Quichotte, et dans les visites duqu
on de ce qu’il sollicitait à la Cour, surtout étant appuyé d’abondant du comte Valerio sous lequel il avait servi. Il ne s
ents pour la duchesse de Médoc des bons traitements qu’il avait reçus du vice-roi son frère, depuis qu’elle avait eu la bo
ens de le faire partir de son bon gré, afin d’ôter de devant les yeux du pauvre gentilhomme tout ce qui pouvait entretenir
’il la vit, il se ressouvint des coups de fouet qu’il avait reçus, et du bain où il avait passé la nuit, et il ne la put r
e suis malheureuse, dit Altisidore en feignant de pleurer, j’ai sauté du maître au valet, j’ai bien changé mon cheval borg
s elle lui sauta au collet et déchira toute sa belle fraise. Des gens du logis arrivèrent dans le moment qui empêchèrent S
vaut l’aune ; mais n’importe, le mal passé réjouit quand on en a tiré du profit. Voici le mien, ajouta-t-il en apportant s
de temps en temps chopinette avec mes amis, car pour chez moi j’aurai du vin en cave ; taillez, rognez, tout ce que vous f
fait répéter tout ce qui lui était arrivé en enfer ; et sous prétexte du secret que méritait une relation de si grande con
relation de si grande conséquence, il l’avait fait consentir à sortir du château et à en emporter de quoi déjeuner sur l’h
vous a envoyé chercher, poursuivit-elle, pour participer à la fortune du seigneur Sancho qui est à présent fort riche. Viv
de bons morceaux, mais un morceau de pain bis nourrit aussi bien que du pain blanc, et on dort aussi bien sur une gerbe d
ère ! reprit aussitôt la fille, me voilà comtesse ; n’allez rien dire du moins qui me fasse tort. — Tais-toi, sotte, encor
’eau à la fontaine pour laver mon linge, et à cause de cela on en dit du mal dans le village. — Un aveugle veut voir clair
les ordres de Pluton, qu’il remettrait tout l’argent entre les mains du curé, comme il l’avait promis, et qu’au lieu de s
arches, ils se trouvèrent face à face en dehors du château à l’entrée du pont-levis, à la vue de tous les spectateurs. Thé
chés, et ramassant des pierres, lui en envoyèrent une grêle. Les gens du château, qui n’en pouvaient plus de rire, vinrent
revanche ; mais la duchesse de Médoc la prit, et lui raconta le sujet du traitement que son mari lui avait fait. — Bon, bo
18 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVII. Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repentir de son indiscrétion. »
Suites agréables de la victoire remportée par le chevalier Sancho, et du projet que forma Don Quichotte pour le faire repe
seulement de la fuite de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon che
de l’enchanteur, qui lui avait laissé l’honneur du combat, mais aussi du recouvrement de son bon cheval et de ses armes. T
ous, particulièrement Sainville et Silvie, qui étaient les inventeurs du tour qu’on venait de lui jouer. Il fut prié de di
nes armes qui me garantiront de blessures tous les chevaliers errants du monde, viennent Mores, Sarrasins, Espagnols et en
er mettait indifféremment avec les autres dans le mortier, pour faire du fard à cette comtesse. Il se résolut pourtant de
de meilleure heure qu’à leur ordinaire, ou plutôt qui n’avaient point du tout dormi la nuit, tant hommes que femmes, allèr
se promener dans les jardins pour rêver aux moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’en aperçût, du moins
moyens de tirer ses armes du château, sans que personne s’en aperçût, du moins ce qu’on lui entendit dire fit juger que c’
dans mon sein ; mais ta honte me vengera et t’apprendra à distinguer du commun la maîtresse de mon cœur et de mes pensées
pas sur l’huile. Enfin il se ressouvint qu’il avait vu dans l’écurie du noir à noircir dont les cochers se servaient pour
agnie qui les outrait. Son écuyer n’en fut pas content, et voulut que du moins il le louât seul à seul, puisqu’il se taisa
ic ; ainsi lorsqu’ils furent retirés, il lui demanda ce qu’il pensait du combat qu’il avait soutenu le matin contre le dém
résent que j’ai mes armes, diable emporte qui les craint, ni personne du monde ; je les défie tous, et les enchanteurs les
s nos armes enchantées ? Tu vois bien par là que le plus lâche coquin du monde, bien caché et à couvert, peut terrasser le
ouvient d’avoir entendu dire, qu’un malheureux magicien ou enchanteur du genre humain, ayant apporté des enfers les premiè
mêler que de prier Dieu, et ne point tant s’embarrasser des affaires du monde, puisqu’ils y ont renoncé et qu’ils n’y son
cteurs de l’université d’Alcantara. Tenez, Monsieur, lui dit-il, bien du monde s’en plaint, et moi qui vous parle, je n’ai
yant besoin de la discorde pour aller répandre son venin dans l’armée du roi Agraman qui assiégeait Paris, il ne la put ja
pensa se crever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir pendant
rever, en faisant raison le verre à la main à tous les gens du duc et du comte qui étaient venus le voir pendant la journé
19 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVIII. Des tristes et agréables choses que Parafaragaramus apprit au chevalier de la Manche. »
s’il n’avait pas été interrompu par Parafaragaramus, qui parut sortir du mur à ses yeux et devant lui. Tous se levèrent à
rnir l’éclat de tes grandes actions en périssant mal. Tel est l’ordre du destin que voilà écrit dans mon livre. Voilà ce q
foi. A peine l’enchanteur eut achevé, que Dulcinée se jeta aux pieds du franc chevalier, qui la releva malgré les efforts
à présent, je n’aurais jamais fait le vœu que les cruels traitements du méchant Freston m’ont arraché. Ce traître prenait
ston m’ont arraché. Ce traître prenait si juste le temps de l’absence du sage Parafaragaramus pour me déchirer, qu’il m’a
rêveries en lui montrant son livre, et en le forçant à lire le décret du destin. Il le prit donc, et y lut qu’il était arr
tte princesse serait religieuse. Après quoi on lui montra le résultat du destin en cas qu’il n’y voulût pas consentir, et
us-même. A cette parole la musique recommença à célébrer les louanges du chevalier des Lions, qui s’était vaincu lui-même.
, lui répliqua Parafaragaramus ; eh bien, remets tout entre les mains du curé de ton village, sans en parler à ta femme ;
en eut. Ah mon cher Maître ! cria-t-il en courant ouvrir les rideaux du lit à Don Quichotte, vivat, le diable n’est pas t
rre remuée n’amasse point de mousse ; je ne mériterai rien que le bât du plus grand âne de la Manche, si je ne me fais sui
dit Don Quichotte, qui n’avait encore rien vu, parce que les rideaux du pied de son lit étaient fermés, et cachaient les
it fort aimable, et l’art joint à la magnificence des habits ajoutant du lustre à la nature, il ne faut pas s’étonner si n
il se calma aussitôt. Son écuyer l’obligea ensuite de faire la revue du présent qu’on lui avait fait, qu’il trouva d’une
Don Quichotte trouva dans sa revue trois habits complets et superbes, du linge très beau et très fin, une grande bourse da
eux qui voulurent s’en mêler. Il voulut de plus obliger les officiers du duc de recevoir de lui quelques présents ; mais c
avait fait le troc, Don Quichotte avait été habillé par les officiers du duc qui leur en avait donné ordre, sans que notre
donner des airs de conséquence, il eut l’effronterie de dire aux gens du duc en présence de leur maître, et en leur montra
remercier. Ils allèrent après le dîner faire un tour dans les jardins du château, où après avoir continué longtemps la mêm
elle-même) alla au-devant d’eux, et voulut encore se jeter aux pieds du tendre chevalier, qui l’en empêcha, et qui ne put
et de Ginès de Passamont, qui s’en retournaient fort bien récompensés du divertissement qu’ils s’étaient donné à eux-mêmes
20 (1713) Les illustres Françaises « Histoire de Monsieur de Contamine, et d’Angélique. »
avec elle, et que si c’était son fils, elle se contenterait d’appeler du secours, et de crier sauve qui peut. Il est d’une
chal d’Hocquincourt, et qu’il fût tué dans un parti contraire à celui du Roi. Sa mort laissa sa veuve privée de tout secou
e avait été cornette de la première compagnie ou de la mestre de camp du régiment de Dupuis, et qu’il l’avait connu pour f
rt joliment en miniature : enfin elle est universelle. Elle est sage, du moins il y a beaucoup d’apparence que si elle ne
reculé par un fermier de Madame de Contamine, et jeté sur les terres du cousin de cette demoiselle. Son prétexte était qu
dans l’antichambre. Contamine y entra et s’approcha d’elle. J’ai bien du plaisir, lui dit-il, ma belle fille, de vous voir
s les jours. En êtes-vous fâchée, dit-il ? Je n’en suis pas fort aise du moins, répondit-elle, non seulement parce que je
erie. Oui, ajouta-t-il, je vous le répète, vous me paraissez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fil
issez la fille du monde la plus aimable ; et vous êtes aussi la fille du monde que j’aime le plus. Trouvez un moyen qui me
vous la donner. Comme ils en étaient là, Mademoiselle de Vougy sortit du cabinet de Madame de Contamine, et remmena Angéli
e : vous y mêlez votre intérêt, et cela me fait défier des conditions du marché. Ne plaisantez point, reprit-il, je vous p
it sans doute pas. L’amour qu’un homme de votre rang a pour une fille du mien, la déshonore quand il est su, ou le déshono
vainement le dessein. Le trouble de mon cœur est inconcevable, sortez du malheureux état où vous êtes, retirez-vous dans v
pendant ce temps-là, elle jouit de son trouble, de son impatience, et du triomphe de sa beauté. Enfin il la trouva seule,
faire, si vous-même ne me prêtez la main pour me soutenir sur le bord du précipice : mais si en changeant d’état vous cach
étais abandonnée de vous d’une manière ou d’autre ? Je ne parle point du changement qui peut arriver dans vos intentions,
peut arriver dans vos intentions, je me flatte de votre constance, ou du moins de votre générosité ; mais vous n’êtes poin
on peut offrir à votre mère. Celui où elle est m’oblige à la secourir du mien. Ce n’est point à vous que je prétends faire
t dit qu’elle pouvait s’en servir en conscience, et suivre les termes du billet sans être engagée pour cela. Elle s’en ser
tapisserie, des sièges, et enfin rendit sa chambre sinon magnifique, du moins assez propre pour recevoir d’honnêtes gens.
rte, ni assez faite à garder des malades, pour supporter les fatigues du jour et de la nuit, vous êtes trop jeune pour vei
s à condition que pour que ses visites ne fussent point sues, crainte du scandale, il ne viendrait que le soir, si tard qu
beau service d’argent, auquel rien ne manquait. Il était soutenu par du coton fourré à force dans les intervalles. Elle f
la broche et pendant ce temps-là, lui et elle restèrent seuls auprès du lit de la mère. Angélique voulait le remercier de
elle que des faveurs légitimes, c’est au mariage que je tends. Il y a du temps à attendre, car malgré l’amour que j’ai pou
upait le reste, et ensuite il fut quinze jours sans aller les visiter du tout, leur laissant ce temps-là pour se meubler e
porte de fer qui fermait toujours, et cette cour était aussi séparée du jardin que Contamine lui avait réservé par une gr
ière à la médisance. Lorsqu’il la trouvait en compagnie avec les gens du logis, il y restait sans aucun entretien particul
aucun entretien particulier, et c’était ce qui empêchait qu’on en dît du mal. Je crois qu’il n’y en avait point, du moins
qui empêchait qu’on en dît du mal. Je crois qu’il n’y en avait point, du moins il ne me paraît pas vraisemblable que Conta
, qui passait dans son jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du voisinage. Ce qui rendait s
jardin une partie de la soirée avec les filles du logis, et d’autres du voisinage. Ce qui rendait sa mère chagrine, était
fort poli, n’ayant jamais vu que des paysans en province, ou des gens du tiers état à Paris. Angélique resta ainsi avec el
é de la sienne, et qui avait été occupée par sa mère, aux deux filles du logis chez le père desquelles elle mangeait, et l
rsation. Mademoiselle Dupuis sut de l’autre qu’elle prenait le chemin du faubourg Saint-Germain. Elle lui offrit une place
u’on ne pouvait entrer dans son appartement sans être aperçu des gens du logis qui ouvraient lorsqu’on frappait à la porte
le passa chez un faïencier, dont la boutique était vis-à-vis de celle du miroitier. Dans le temps qu’elle était sortie, An
rappèrent la vue, elle s’en approcha et les considéra, elle s’informa du prix, Angélique qui la reconnut voulut sortir ; m
éhendé. Elle se remit pourtant en apparence, et sortit de la boutique du miroitier, dont elle prit le miroir à tel prix qu
nder. Les deux sœurs qui étaient avec elle, étaient fort scandalisées du compliment bref de cette dame, qu’elles ne connai
clination. Je vous dois tout, vous m’êtes plus cher que tout le reste du monde ensemble ; mais vous ne m’êtes point si che
obligée d’être si magnifique, la princesse ne m’aurait pas distinguée du commun ; je n’en aurais pas moins été à vous, et
is pas ; je mourrai de vous perdre, mais mourir pour mourir, souffrez du moins que je meure justifiée et innocente dans l’
heures qu’il resta avec elle pour lui faire changer de résolution, ou du moins pour l’obliger à différer d’un jour ; mais
tout à fait divulgué, et le bruit pourra s’en assoupir sans me faire du tort. Mais, lui dit Contamine, croyez-vous qu’ell
envoya ce billet et le carrosse qu’il n’était pas plus de sept heures du matin ; mais comme elle savait que Mademoiselle D
incesse, et bonne et généreuse comme elle est, elle aurait assurément du regret d’avoir terni la réputation d’une fille do
arti, Mademoiselle de Vougy en fit autant. Les deux filles et la mère du logis qui étaient montées peu de temps auparavant
aussi. Ce déjeuner fut court ; mais sans mélancolie. Il se fit auprès du lit d’Angélique. Mademoiselle Dupuis et sa parent
e santé. La dernière lui dit que la princesse avait toutes les envies du monde de la voir. Angélique lui répondit qu’elle
ffert que j’eusse osé tromper Votre Altesse par une fausse exposition du fait, à cause de l’éclat que cela aurait pu faire
s sentiments, elle se réjouit de sa bonne fortune ; elle lui témoigna du chagrin de lui avoir fait de la peine ; et par un
xamina tout. Elle les y laissa, questionna la maîtresse et les filles du logis, et vint reprendre le soir Mesdemoiselles D
dans l’appartement de la princesse qui les reçut le plus honnêtement du monde. Elle leur parla quelque temps en général,
sait point Angélique, puisqu’il était en âge, et qu’il n’avait besoin du consentement de personne. Cela, poursuivit-elle,
eur imaginable, mais j’aime sans espérance. Je n’espère pas l’épouser du consentement de ma mère, que je ne lui demanderai
son fils. Elle ne voyait plus pour elle, après ce refus, que le parti du convent, ou de servir de fable à tous ceux qui au
un compliment si peu recevable. Il lui promit de n’y plus songer, ou du moins de ne lui en parler jamais, et de s’éloigne
amine, en embrassant Angélique, que si mon fils est condamnable, il a du moins une belle excuse. Je ne connais guère de fi
it que deux mois après. Angélique ne le quittait point, qu’aux heures du repas, et y restait toute la journée, lorsque la
i a encore : car il est certain, que quand il aurait l’honneur d’être du sang de la princesse, elle ne prendrait pas plus
onsieur Des Ronais et Mademoiselle Dupuis qui goûtent tout le plaisir du raccommodement, après avoir été fort longtemps br
21 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LV. Don Quichotte et Sancho vont à la caverne de Montésinos. Ce qu’ils y virent, et comment se fit le désenchantement de Dulcinée. »
cteur doit se souvenir de la fosse où Sancho était tombé à son retour du gouvernement de l’île Barataria, et qu’elle n’éta
r du gouvernement de l’île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée du château du duc de Médoc, puisqu’elle en faisait p
nement de l’île Barataria, et qu’elle n’était pas éloignée du château du duc de Médoc, puisqu’elle en faisait partie, et q
l les vit aller à lui. Cette femme vint en courant se jeter aux pieds du cheval de Don Quichotte. Ah, Seigneur chevalier,
e un filou, et outre cela il avait mis lui-même ses armes à l’épreuve du coup. Il s’arrêta dans un espace assez large à pl
résentation de ce corps des vessies pleines d’une liqueur rouge comme du sang, et on les avait percées de sorte que le hér
gnît d’un coup si rude sur les épaules qu’il le jeta étendu aux pieds du chevalier des Lions. Celui-ci allait bravement ve
ai sur toi. Et vous esprits infernaux, continua-t-il, noirs habitants du séjour ténébreux, sortez du fond de vos abîmes, e
infernaux, continua-t-il, noirs habitants du séjour ténébreux, sortez du fond de vos abîmes, et venez y précipiter ce perf
Toutes ces visions avaient achevé d’étonner Sancho ; mais la présence du sage Parafaragaramus le rassura peu à peu, et une
its ; il en fit prendre aussi au héros de la Manche, qui lui fit bien du bien, parce qu’outre qu’il était à jeun, il puait
, pour retrouver son argent, car l’un et l’autre sont en la puissance du sage Merlin qui doit commencer aujourd’hui à goût
aujourd’hui à goûter un vrai repos en ne se mêlant plus des affaires du monde, pourvu que tu mettes à fin les aventures q
nt sur le côté et vinrent un moment après en rampant baiser les pieds du brave chevalier de la Manche, le tonnerre se fit
nos et leur suite, se mirent à faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famine. Don Quichotte qui n’a
ur suite, se mirent à faire un bruit de diable, et à crier : Du pain, du pain, à la famine. Don Quichotte qui n’avait jama
t les joues, et avec leur main droite en cul de poule, elles jouèrent du tambour dessus. Ah ! Seigneur chevalier, s’écria
dans les enfers, et par conséquent elle n’est point sous la puissance du dieu Pluton ; elle est trop sage pour avoir mérit
obité, n’est point ton ennemi ; mais il a fallu accomplir les décrets du destin. Nous allons savoir de lui pourquoi elle n
rmé, lié et garrotté, et qui le mirent sur une petite selle aux pieds du trône de Pluton. Don Quichotte s’inscrivit en fau
senchantée. — Tu sais, Seigneur, lui répondit Merlin, que les décrets du destin sont inviolables ; il était écrit dans le
it que ta justice a abandonné cette malheureuse princesse à la fureur du barbare Freston, qui a fait faire au corps de cet
encore vingt-quatre à donner pour lever la souffrance de l’état final du compte, et je requiers que Sancho les reçoive en
le désolé écuyer, voilà pour m’achever de peindre ; qu’ai-je à faire du désenchantement de Madame Dulcinée ; que me sert
eva et lui vint tendre la main en le remerciant de la meilleure grâce du monde ; elle remercia aussi Don Quichotte de sa c
22 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui leur arriva sur la route. Mort de Don Quichotte ; et ce qui s’ensuivit. »
Chapitre LXI. Comment Don Quichotte et Sancho sortirent du château pour s’en retourner chez eux ; de ce qui
on Quichotte, je viens de mettre à fin une aventure qui m’a bien fait du plaisir, et ce qui m’en plaît davantage, c’est qu
fait boire des rasades à la santé de toutes les dames qui sont ici et du seigneur Parafaragaramus, que le ciel veuille con
l me semble que le Toboso me convient mieux que tous les autres lieux du monde. Sancho, qui se plaisait fort dans le châte
ris congé des dames, et avoir remercié la duchesse, prirent le chemin du Toboso, et couchèrent le premier jour dans une hô
remis en marche, et se trouvant sur le midi fatigués de la chaleur et du chemin qu’ils avaient fait, ils gagnèrent un bois
, ils gagnèrent un bois fort épais qui pouvait être à trois cents pas du grand chemin. Ils descendirent tous deux de cheva
quelques pas d’eux le bruit que faisait une source d’eau qui tombait du haut d’un rocher, et formait au bas un ruisseau q
émaillée de mille sortes de fleurs. Les chevaliers tournèrent la tête du côté qu’ils entendaient le murmure de l’eau, et e
dans la forêt des Ardennes, et la fontaine que tu vois est l’ouvrage du sage Merlin ; cet enchanteur l’a faite exprès pou
e, il est impossible que cette eau merveilleuse change la disposition du cœur sans que le corps s’en ressente ; j’ai comme
pleurésie se formait, nos héros se sentaient accablés de la violence du mal, et ils arrivèrent au Toboso avec une grande
rémité. A l’égard de Sancho, son instinct le porta d’abord à demander du vin, et il ne voulut jamais souffrir qu’on le sai
u lieu que Don Quichotte en suivant fort religieusement tous les avis du barbier, après huit saignées et grand nombre de b
bien par testament à sa nièce, et consentit qu’elle épousât le neveu du curé, et ce jeune homme satisfait de sa fortune,
te de ses jours avec le bien qu’il avait mis en dépôt entre les mains du curé.
23 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVI. De ce qui suivit le désenchantement de Dulcinée. »
t rassuré par un si beau plaidoyer, et voulut y ajouter quelque chose du sien ; mais Plutus ayant demandé, comme les avoca
les mauvaises actions, il punit aussi les mauvaises intentions. Celle du chevalier a été de retenir cet argent à l’insu du
s intentions. Celle du chevalier a été de retenir cet argent à l’insu du propriétaire, et par conséquent de faire un vol.
ui a mangé le lard ne le paierait pas, et moi qui n’ai mis qu’un bout du doigt dans la sauce je la paierais toute entière
ingles et d’un visage fort doux, fort mignon et fort beau, s’approcha du trône de Pluton, et ayant posé sur le premier deg
e son temps s’il y avait encore dans le monde deux hommes de l’humeur du chevalier Sancho, qui à tout moment disait pis qu
lle, l’a déshonorée en effet autant qu’il a pu et est autant coupable du crime que s’il l’avait commis, puisqu’il n’a pas
leur dit Rhadamanthe d’un ton effroyable. La Cour est assez instruite du fait dont il s’agit. Le chevalier Sancho t’a romp
n bout, ils le mirent dans leurs bouches, et l’autre dans les narines du patient, et soufflèrent chacun leur camouflet à p
as entendu lire par ton maître ce qui est écrit au-dessus de la porte du palais de Merlin, et qui conduit à celui de Pluto
’il n’y doit entrer que des gens d’un cœur pur, qui ne possèdent rien du bien d’autrui, et qui n’ont jamais fait aucun men
arle, perfide, est-ce ainsi que tu devais reconnaître les générosités du grand Don Quichotte, qui t’avait fait présent de
rade, et porté par les quatre démons au milieu de ces demoiselles, ou du moins des douze figures qui paraissaient telles.
anlée et la joue toute déchiquetée en dedans, de sorte qu’il crachait du sang en très grande quantité. Après cela Pluton d
re. Dans ce moment un coup de tonnerre se fit entendre ; les lumières du palais de Pluton, qui ne jetaient qu’une lueur fo
dont ils étaient descendus ; la grille de fer tomba, le tout au bruit du tonnerre et dans une obscurité très grande. Paraf
lcinée en paysanne, il parut tout d’un coup de la lumière, et au lieu du spectacle affreux du tribunal de Pluton, il ne se
l parut tout d’un coup de la lumière, et au lieu du spectacle affreux du tribunal de Pluton, il ne se présenta rien à leur
i le voulurent. Il en sortit huit avec Parafaragaramus qui se chargea du soin de les conduire. Sancho voulait les suivre,
ordonna de rester avec les autres, l’assurant qu’il n’avait plus rien du tout à craindre.
24 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLII. Comment Don Quichotte sauva la vie à la duchesse de Médoc. Nouveaux exploits des deux chevaliers. »
hotte et Sancho, elle ne s’en mit pas plus en peine ; mais la journée du lendemain étant passée sans le voir revenir, et s
oir revenir, et sachant d’ailleurs qu’il avait encore envoyé chercher du monde, elle crut que c’était quelque nouveau dive
sa part. Il n’y avait que deux petites lieues de son château à celui du comte ; ainsi elle résolut d’y venir à l’issue de
chevaux accoutumés à courir au feu prirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. Le car
rirent à toutes jambes le chemin du bruit et furent en un moment hors du bois. Le carrosse de la duchesse n’en était pas à
e songeaient plus qu’à se sauver, et pour cela dételaient les chevaux du carrosse pour s’en servir. Le cocher était étendu
Sancho, prévenu qu’il n’avait rien à craindre, fut le premier à tirer du sang, et se défit d’un qui tâchait de ne le point
lui passa dans la gorge. Tout cela s’était fait à la tête des chevaux du carrosse, et devant les yeux de la duchesse, qui
eur, et pour une égratignure à la main qu’elle avait portée au-devant du coup. Cependant un des bandits, qui restait en ét
oyant plus qu’un homme en état de défense, et qu’il lui venait encore du secours d’un autre côté, se contenta de recommand
le pas tuer, et de le prendre vif, après quoi il se mit aux trousses du fuyard, qu’il eut bientôt atteint, et dont il eut
duchesse étaient les siens mêmes, qui après avoir été de loin témoins du combat de nos braves, et voyant que le nombre des
avait fourni l’occasion de lui rendre service. Qu’il était très fâché du risque qu’elle avait couru, mais aussi qu’il étai
persécutaient plus tant qu’ils avaient fait ; et qu’ils en avaient un du premier ordre avec qui ils avaient contracté amit
int encore remonté sur son cheval, lorsque la duchesse, qui s’informa du duc son époux, ayant appris qu’il était lui-même
25 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « ChapitreLII. Le mari prudent »
et ne lui laissa qu’une petite fille que je nommerai Silvie. Pénétré du regret de la mort d’une épouse qu’il avait parfai
fût plus riche et plus établi qu’il n’était. Verville, c’était le nom du cavalier, soupira donc inutilement pour Silvie, e
r de disposer de sa main. Il la destina à un des plus honnêtes hommes du monde, parfaitement bien fait et d’un vrai mérite
dée qu’il était digne d’elle, elle obéit à Cléon, sinon avec plaisir, du moins sans répugnance. Elle fit ses efforts pour
t cet époux sage et prudent voulant bien lui-même ne pas s’apercevoir du tour, il leur fut facile de justifier leur surpri
as rendre, et outre cela il souhaitait trop que sa femme fût sage, ou du moins qu’elle parût telle, pour contredire son be
passant dans une rue détournée, et dans laquelle il ne demeurait que du menu peuple, il vit entrer sa femme déguisée dans
dit l’arrivée de sa femme et de son amant jusque vers les cinq heures du soir ; il les vit faire collation seul à seul, et
eu après ; ils se mirent à table et soupèrent sans qu’il lui dît rien du tout qui pût lui donner matière de soupçon devant
n domestique. Jamais femme n’a été plus mortifiée que celle-là le fut du mépris que son mari faisait d’elle ; elle se jeta
ble d’ajouter une syllabe à la vérité ; cependant tout certain par là du désordre de sa fille, il ne laissa pas de lui dir
plus tard qu’au jour même, de peur d’accident. Il résolut de ne point du tout quitter son beau-père, et écrivit chez lui q
ui-même la table, et tout étant fait, il but un coup et se mit auprès du feu un livre à la main. Une demi-heure ou environ
nnerait matière à soupçon. Prétextons son éloignement, et reculons-le du moins jusqu’à demain ; vous pourrez d’un esprit r
ndre, et j’espère que dans la suite elle vous donnera tous les sujets du monde de vous louer d’elle. Je suis charmé de la
ma ceux qui le faisaient, parce qu’outre qu’ils se rendaient la risée du public, ils se mettaient hors d’état eux-mêmes de
s plus honnêtes et des plus vertueuses femmes qu’il y ait en France ; du moins elle est la plus retirée dans son domestiqu
ant que de les engager pour toute leur vie dans un état tel que celui du mariage ; mais la meilleure instruction qu’on en
de Justin est bien plus chrétienne et bien plus à louer que cet usage du poignard et du poison, si familier en Italie et p
ien plus chrétienne et bien plus à louer que cet usage du poignard et du poison, si familier en Italie et parmi vous. Puis
aux nôtres ; cependant nous ne sommes pas les seuls qui nous servions du poignard lorsque nous surprenons nos femmes en fl
26 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle en fut la fin. »
Chapitre XLVIII. Du combat de Don Quichotte contre Sancho, et quelle
u’il y fut, ils l’entendirent faire son défi de tous les quatre côtés du monde à tous les chevaliers errants, Maures, Arab
e, mais aussi plus belle que la plus belle de toutes les belles dames du monde. —  Chevalier, reprit Sancho, j’ai eu la co
on téméraire écuyer, qui se disposait à le bien battre aussi : Prends du champ, dit-il à Sancho, nous allons voir ce qui e
 ; mais tous deux furent également surpris de ne pouvoir pas la tirer du fourreau. Leur étonnement leur empêcha d’arrêter
put. Leurs spectateurs ne pouvaient respirer à force de rire à la vue du plus ridicule combat qu’on puisse se figurer, de
de la main, que nos chevaliers ne pouvaient pas tenir ferme, à cause du mouvement de leurs corps. Leurs chevaux, qui n’ét
raînaient leur bride, leur faisaient faire des saccades de la manière du monde la plus plaisante et la plus risible. Lorsq
ion, et des peines que je me donne pour vous. Votre combat m’a retiré du doux repos dont je jouissais. Je suis Parafaragar
-t-il en s’adressant à Don Quichotte, je t’assure de ma discrétion et du secret, mais ne t’avise pas une autre fois d’entr
ut le pouvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. Don Quichotte
uvoir que j’ai sur toi, et va m’attendre un moment à l’entrée du bois du côté que tu m’as vu venir. Don Quichotte ne se le
o suivit sans répondre le satyre Rebarbaran, qui le mena dans un coin du bois où il vit sur une table les apprêts d’un déj
e les apprêts d’un déjeuner, cette fois-là bien frugal, n’y ayant que du pain et de l’eau, sans assiette ni serviette, et
27 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au chevalier Sancho, et des événements tristes qui le suivirent. »
Chapitre XXXV. Du tour ridicule et malin que fit Parafaragaramus au
il n’y fera rien qui mérite notre attention. Il n’en est pas de même du chevalier Sancho Pança. Nous l’avons laissé qui é
et ne croyant pas qu’il y eût personne dans l’hôtellerie à qui il dût du respect, ni avec qui il fût obligé de garder des
a maîtresse, bien fâché de la voir dans un lieu si indigne d’elle, et du sujet qui l’y avait fait venir. Le duc et la duch
it commencé l’histoire de Sainville, laquelle ayant appris la qualité du duc d’Albuquerque, son crédit et la figure qu’il
s cavaliers, ils suivirent le duc d’Albuquerque qui prenait le chemin du château de Valerio. Comme ils sortaient de l’hôte
tait l’époux de cette dame française, lui fit aussi prendre le chemin du château, où nous les laisserons aller pour retour
en sortait et qui suivait le duc d’Albuquerque pour aller au château du comte Valerio. Lorsqu’ils y arrivèrent ils le tro
ils y répondirent en gens de qualité espagnols, c’est-à-dire le mieux du monde. On l’informa ensuite des désordres que des
rio, sans aucun danger pour la vie, et uniquement épuisé par la perte du sang ; mais que pour Deshayes il avait plus besoi
ort dans vingt-quatre heures au plus tard ; ce fut aussi le sentiment du vieillard qui avait le premier pansé Valerio chez
et l’heure de souper étant venue, Eugénie fit mettre la table auprès du lit de son époux, et alla quérir les belles Franç
e duc et la duchesse d’Albuquerque tâchèrent d’y inspirer la joie, ou du moins d’en bannir la mélancolie. Don Quichotte, d
é fort spirituelle et bien élevée. Elle ignorait la part que le frère du comte avait dans ce qui était arrivé : c’est ce q
28 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIII. De l’accident qui arriva au chevalier Sancho, en tirant une arme à feu. Remède pire que le mal. »
infailliblement crevé entre ses mains, et l’aurait sans doute tué, ou du moins estropié pour toute sa vie ; outre cela il
il en le cassant sur une roche de toute sa force, arme de l’invention du démon et de ses mauvais anges. Il en voulait fair
pauvre Sancho, lui dit-il d’un ton de compassion, qu’il nous faudrait du baume de Fiera-bras. —  Non, non, Monsieur, lui d
ser de l’urine ; mais Don Quichotte et Sancho ne se ressouvinrent pas du gobelet ; en sorte que la duchesse leur tournant
s voir, ils firent les empressés et les officieux pour le soulagement du patient ; et comme il ne pouvait voir leur opérat
le mit sur une espèce de brancard, et tous ensemble prirent le chemin du château de Valerio. Don Quichotte fut toujours à
hemin du château de Valerio. Don Quichotte fut toujours à la portière du carrosse, et eut lieu d’être content des louanges
èrent à l’envi l’un de l’autre à sa valeur. Comme je n’ai point parlé du duc d’Albuquerque, il est à propos d’en dire un m
de sac et de corde, en un mot des bandits indignes de sa présence et du péril où il allait se précipiter. Valerio et Sain
cette complaisance en leur faisant comprendre que l’entière exécution du dessein et sa réussite dépendaient uniquement de
me temps surpris et réjoui de voir la duchesse sa parente ; il frémit du péril qu’elle avait couru, et eut beaucoup de dou
stomac tout noir de la contusion, joint à cela qu’il ne voyait goutte du tout ; mais son mal le plus sensible pour lui, ét
29 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLI. Don Quichotte et Sancho s’arment pour aller combattre les brigands. Ces deux chevaliers font des actions de valeur inouïes. »
eux chevaliers font des actions de valeur inouïes. A peine le point du jour paraissait que le héros de la Manche se leva
est ainsi, leur dit le duc, je ne m’en informerai pas davantage, mais du moins avant que de sortir venez avec moi pour déc
ue qui que ce fût ne pût s’échapper, et qu’on se reconnaîtrait au son du cor que chaque troupe aurait. Pendant cette maniè
, et l’amenèrent à un plus grand jour, où il fut reconnu par des gens du château de Valerio qui étaient de la troupe pour
se et au bras, il retournerait chez Valerio, et faciliterait l’entrée du château à lui et aux siens pour poignarder le com
ssent faire, nos aventuriers en mirent deux sur la place, et des gens du lieutenant étant venus aux coups de pistolets, no
nsieur, dit-il, j’aime mieux cet argent-là que tous les gouvernements du monde, et surtout ceux des îles Barataria ; car a
leurs forces, ils furent pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le
pris vifs et remis entre les mains des gens du lieutenant, qui, avec du vin leur raffermirent le cœur, et après cela les
tte de leur sang. Ils avaient reconnu les couleurs et les bandolières du duc de Médoc, sur le corps de ceux qui étaient ve
retraites ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tourn
es ordinaires, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le d
res, ils avaient quitté le bois, et s’étaient jetés du côté du chemin du château de Valerio, et en tournant le dos à ceux
dos à ceux qui les cherchaient, ils croyaient trouver le duc seul, ou du moins peu accompagné et hors d’état de leur résis
30 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. »
Chapitre LIII. Belle morale du seigneur Don Quichotte. Le héros de la Manche n
ut permise, ce ne fut uniquement que pour favoriser la multiplication du peuple ; mais non pas pour fomenter la concupisce
e, prouve sensiblement que Dieu voulut faire voir dès le commencement du monde que l’homme devait se borner à la possessio
e et de sa sagesse divine. Je ne comprends pas comment un homme qui a du bon sens et de la raison, et qui connaît les enga
; elle ne gît pas, dit-il, dans la vengeance, mais à ne pas se servir du pouvoir qu’on a de se venger. Cela étant, est-ce
s fut poussé plus loin qu’il ne l’avait encore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Rib
l’avait encore été. C’était la veille du départ de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du villa
art de toute la compagnie du château de la Ribeyra ; et comme le curé du village des chevriers où Valerio avait été porté,
a paru juste et naturelle et capable de faire impression sur l’esprit du lecteur, particulièrement s’il a la crainte de Di
’un homme qui jette une femme dans le désordre, est cause de la perte du plus parfait ouvrage qui soit sorti des mains de
encore vrai ; mais le chef ou la tête n’est pas la plus noble partie du corps, c’est le cœur. Mais sans parler de l’Ecrit
un mot. Monsieur, voyez-vous, chacun sent son mal ; tous les souliers du monde paraissent bons et bien faits, et il n’y a
l y en a aussi qui ne le sont guère, et d’autres qui ne le sont point du tout. Toute la compagnie se faisait un plaisir d’
suivit-il, lisait tout haut l’autre jour auprès de mon lit l’histoire du bonhomme Job, il dit que Dieu avait donné le pouv
des joues, les perles dans la bouche, le corail des lèvres, l’albâtre du front, et mille autres semblables impertinences y
ompit et déconcerta notre héros ; qui devint en un moment rouge comme du feu, et ensuite pâlit de colère. Toute la compagn
31 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. »
Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et d
Chapitre LVII. Du repas magnifique où se trouva Don Quichotte, et du beau et long discours qu’il y tint. Durandar et
nt les couverts et les serviettes, et l’autre avait soin d’entretenir du feu, et de brûler des parfums exquis ; en un mot,
ns ce repas enchanté. Durandar et Montésinos qui étaient deux Bohèmes du capitaine Bracamont, et qui buvaient comme des ép
uves et les enfants n’étaient point pillés, et où chacun leur prêtait du secours ! La médiocrité et la pureté des mœurs ne
es ; on ne voyait point tant de faste parmi des gens sortis de la lie du peuple, et aussi n’y voyait-on point tant de malh
arts étaient en vogue et en honneur ; l’ouvrier s’occupait et vivait du travail de ses mains, et on n’était point obligé
qui on confiait son bien sous la bonne foi, le rendaient de même, ou du moins montraient et prouvaient qu’ils avaient en
t prouvaient qu’ils avaient en même temps perdu le leur par des coups du ciel dont ils n’avaient pas été les maîtres, et q
nt avec eux le pain qu’il recueillait ; le vigneron buvait une partie du vin dont il avait façonné la vigne, et du reste q
ource que de l’usure et de la mauvaise foi, dans la levée des deniers du prince, faire réformer, et rendre plus vastes et
de mille inventions que les démons ont inventées pour la destruction du genre humain. On n’y faisait point la guerre par
32 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes. »
Chapitre XXXVIII. De l’arrivée du duc de Médoc, et de la mort touchante de Deshayes
t la duchesse d’Albuquerque et Don Quichotte de passer dans le jardin du château où elle les attendait. Ils y allèrent, et
en instruire Valerio, qui ne pouvait pas l’ignorer longtemps, à cause du prodigieux éclat que cela allait faire dans le mo
llait lui dicter. La maîtresse de l’hôtellerie, qui avait été charmée du récit que Mademoiselle de la Bastide avait commen
er seul avec un confesseur qui ne l’avait point quitté depuis le soir du jour précédent. La duchesse et Eugénie emmenèrent
rent la marquise et Silvie dîner avec le reste de la compagnie auprès du lit de Valerio. Le duc d’Albuquerque assura la ma
ivilités qui recommencèrent, ne furent interrompues que par l’arrivée du duc de Médoc. Il vint seul, n’ayant pas voulu dir
ait en écrivant à son beau-frère, mais il écrivit encore aux premiers du Conseil de Madrid. Il montra ses lettres avant qu
inville et à son épouse, de l’ordre qu’il leur donna de s’épouser, et du don de son bien qu’il leur réitéra ; après quoi a
ujets qu’elle avait de fuir Deshayes, c’était elle qui l’avait averti du chemin qu’elle prenait, et qu’elle lui avait écri
enait, et qu’elle lui avait écrit pendant qu’elle parlait à l’abbesse du couvent où elle avait voulu entrer, qu’enfin elle
33 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre L. Dissertation sur la différente manière d’aimer des Espagnols et des Français. »
anté aussi bien que le comte du Chirou, et le départ de tous ensemble du château de la Ribeyra pour aller à Madrid avait é
néanmoins, parce qu’il ne pouvait pas faire autrement, en se flattant du moins qu’étant couvert de ses bonnes armes on ne
il était à l’abri des enchantements. Avant que de sortir tout à fait du château de Valerio, et finir les aventures de Don
ue de raisonnable, ainsi il était appelé dans leurs conversations, ou du moins y était souffert, et sa présence n’y apport
y apportait point d’autre circonspection que celle de ne point parler du tout de lui que par les beaux endroits, et jamais
uelques-uns d’eux autant de constance qu’aux Espagnols, on y trouvait du moins plus de feu et de vivacité. Les Espagnols r
lles pouvaient toucher les Espagnols ; mais que cela provenait encore du fond inépuisable d’estime qu’ils avaient pour ell
and qu’en Espagne, parce que l’infidélité des femmes provenait plutôt du dépit et des chagrins, que des soupçons mal fondé
e l’oreille. Quant à l’occasion, cent pour une ; mais si Des discours du blondin la belle n’a souci, Vous le lui faites na
e point d’honneur qu’on y attache dépend beaucoup plus de la conduite du mari que de celle de la femme, quoique ce soit el
34 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIII. Comment on a découvert ces nouvelles aventures qu’on donne au public. »
our quelques-uns de leurs amis, et qui ne comptent pour rien le reste du monde, surtout le public, qu’ils regardent, sinon
ste du monde, surtout le public, qu’ils regardent, sinon avec mépris, du moins avec beaucoup d’indifférence. De sorte qu’H
qui regardaient les héritiers de la Manche, avec le plus grand mépris du monde. Mais un valet, qui avait lu une partie de
t que des bagatelles en comparaison du reste. Cela piqua la curiosité du Français, qui demanda avec empressement à voir la
point trompé ; et en effet, s’il l’a été, ce n’est pas de beaucoup ; du moins, supposé qu’il ait fait une folie, le publi
i les mémorables aventures de l’incomparable Don Quichotte, et celles du chevalier Sancho Pança, ci-devant son écuyer, ser
yer leur temps à une lecture fort inutile, sans en excepter la morale du savant Don Quichotte, dont personne ne profite, o
epter la morale du savant Don Quichotte, dont personne ne profite, ou du moins très peu de gens. Comme l’idiome espagnol e
35 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans lequel Don Quichotte entra avec plus de joie que Sancho. »
Chapitre XXXIX. Du grand projet que forma le duc de Médoc, et dans l
en prendre quelqu’un en vie, il fallait les remettre entre les mains du lieutenant, qu’il les enverrait avec Pedraria séc
de leurs biens sans appréhender que le fisc y mît la main. Ce conseil du duc de Médoc fut trouvé parfaitement bon et génér
n ne ferait rien sans lui, lui fit promettre qu’il ne sortirait point du château ; ce qu’il jura foi de loyal chevalier. C
t de parcourir la forêt dès le lendemain, et de commencer à la pointe du jour, ce qui mit notre héros dans la plus grande
de la poêle au feu. Nous allons justement faire les chiens de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos vies cher
ns de chasse du bourreau, en lui allant au péril de nos vies chercher du gibier, et encore contre des gens désespérés, qui
Français, dont il y en a déjà un de mort. Pour moi, Dieu me préserve du baume de Fierabras. Mais, ami Sancho, lui dit Don
justice qui y gagnent autant d’honneur que les chevaliers, ont encore du profit que les autres n’ont pas. Mais, Monsieur,
36 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XL. Des armes enchantées que les deux chevaliers reçurent de Parafaragaramus, avec des chevaux infatigables. »
erre, qui par ces paroles les retira tous deux des premières douceurs du sommeil. Ecoute-moi, brave Don Quichotte, vrai mi
ur Parafaragaramus, le plus grand et le meilleur de tes amis, à cause du service que tu as rendu à la comtesse Eugénie, à
cheval, des armes et l’épée de Pinabel. Sortez tous deux à la pointe du jour, à pied, et sans épée, et donnez-vous de gar
es, et laissa notre chevalier transporté de joie. Pour Sancho, il fut du temps à se remettre de la peur qu’il avait eue, m
voulut pas. Ah ! Dame de mes pensées, s’écria-t-il, illustre Dulcinée du Toboso, votre chevalier aura donc le bonheur de r
iné, et en même temps résolu d’exécuter deux choses ; l’une, au sujet du désenchantement de Dulcinée, que nous verrons dan
nt de Dulcinée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain. Il connaissait assez la brav
inée, que nous verrons dans la suite ; et l’autre, au sujet du combat du lendemain. Il connaissait assez la bravoure et l’
37 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXIV. De l’arrivée de plusieurs personnes dans l’hôtellerie. Qui étaient ces personnes. Nouvel exploit de Don Quichotte. Sanglants combats. »
ntés, et le tout fort étonné et en confusion. Ce carrosse était celui du duc d’Albuquerque, qui allait avec la belle Dorot
vînt à leur secours, ou de l’hôtellerie, qui n’était pas éloignée, ou du château de Valerio, qui en était tout proche. En
énie. Aussitôt qu’il fut parti, notre héros avait été se promener, et du parc de Valerio était entré dans la forêt, dans l
oland est avec vous ; et en disant cela, il passa son épée au travers du corps d’un des assassins, et d’un revers coupa le
qui faisait le personnage de Parafaragaramus, les avait fait avertir du lieu où ils étaient Sancho et lui, pour leur en d
édie. Elles crurent que le bruit qu’elles entendaient était le combat du chevalier et de l’enchanteur, et c’était celui qu
liers fort bien montés, que les cris d’Eugénie avaient fait détourner du chemin pour venir à elle. Les questions qu’ils le
près d’Eugénie qu’ils ne connaissaient point, tâchèrent de lui donner du secours et demandèrent vainement à Gabrielle de M
e et l’y fit mettre la première, Gabrielle la suivit, et le mouvement du carrosse agitant la comtesse qui était couchée en
38 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XXXVII. Des offres obligeantes que fit le duc d’Albuquerque aux dames françaises ; de la reconnaissance de Valerio et de Sainville, et de la conversation particulière que Don Quichotte eut avec Sancho. »
oin à Monsieur le duc des affaires de la marquise et de Silvie auprès du roi d’Espagne, mais qu’il se chargeait de les gar
a marquise, Silvie et les malades ; ils trouvèrent la première auprès du lit de Sainville, où elle reçut les offres de ser
pria de lui laisser quelque repos jusques au lendemain, n’étant point du tout en état de parler ni de voir qui que ce fût.
tat. —  Ah pardi je vous tiens, interrompit Sancho, la pelle se moque du fourgon ; médecin guéris-toi toi-même ; t’y voilà
—  Je veux dire, répondit Sancho, que vous prêchez toujours le mieux du monde, mais que vous ressemblez notre curé, en ce
arce qu’on t’y a trouvé dans une posture indécente, qui ne mérite que du mépris. Tu vois par là, Sancho, que les hommes ne
’avez deviné, répondit Sancho, aussi n’ai-je pas sujet de me plaindre du traitement, puisqu’il n’a tenu qu’à moi de manger
39 (1713) Les illustres Françaises « Les Illustres Françaises. Histoires Véritables. »
tier, depuis ministre d’État, d’avoir fait bâtir ce beau quai, qui va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait
va du pont Notre-Dame à la Grève, que sa modestie avait nommé le quai du NordPelletier Quai du Nord…, et que la reconnaiss
gens des carrosses, dont il était environné. La crainte qu’ils eurent du danger qu’il courait, les obligea de lui offrir p
ui offrir place. Il acceptait leurs offres, et ne délibérait plus que du choix d’une des places qui lui étaient offertes,
e n’était point de ces caresses feintes et étudiées que la corruption du siècle a introduites ; c’était un sincère et véri
it Dupuis, l’état où nous en sommes, fort affligés de la mort funeste du pauvre religieux. Elle me touche, dit Des Frans,
convent, et lui mandait qu’elle avait pris ce parti, sans l’instruire du lieu. Quoi, interrompit encore Des Frans, joignan
ue, poursuivit-il, que ses austérités peuvent avoir usé sa vie ; mais du moins la fin n’en a point été avancée par aucun s
40 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre troisième) « Chapitre XLIV. Ce qui se passa dans le château après cette expédition. »
sauver, et on dressa un procès-verbal de son évasion pour la décharge du geôlier et des autres qui pouvaient en être inqui
tion de ne plus se hasarder contre des gens déterminés, si le malheur du pays voulait qu’il fût encore infecté de cette ca
prit la parole, et après avoir remercié toute la compagnie en général du soin que chacun en particulier avait témoigné pou
et par l’ambition de leur souverain, avec qui la vie était sauve, ou du moins ne courait pas tant de risque, qu’avec les
digne d’eux, les bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privé
bandits et les voleurs de grand chemin étaient punis du plus long et du plus rude des supplices, et privés même de la sép
41 (1713) Les illustres Françaises « Préface. »
étienne, puisque par des faits certains, on y voit établie une partie du commerce de la vie. L’histoire de Des Ronais fait
runté d’ailleurs. Tous les incidents en sont nouveaux, et de source : du moins il ne m’a point paru qu’ils aient été touch
ur et son tempérament. Si ce premier effort de ma plume est bien reçu du public ; j’en pourrai donner un autre, où on verr
e distinction et de qualité nommées comme je les nomme. La corruption du siècle n’avait point été portée jusques à défigur
la suite des temps deviennent des noms usités, qui font oublier celui du père. Cet abus a infecté Paris, où nous voyons, à
42 (1715) Continuation de l’histoire de l’admirable Don Quichotte de La Manche (livre quatrième) « Chapitre LX. De l’aventure qui arriva au malheureux Sancho peu de temps après qu’il fut hors de chez le duc de Médoc, et de plusieurs autres choses qui ne sont pas de grande importance. »
e bon cœur ; jusque-là serviteur aux orgues. On lui retrancha l’usage du vin, et on ne lui donnait que de la tisane, breuv
Comme les chirurgiens le voyant hors d’affaire lui permirent l’usage du vin pour hâter son rétablissement, il demandait i
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